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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:27

Loi Macron : libérale et liberticide

 

Le ministre de l’Économie du gouvernement Valls/Hollande défend une loi fourre-tout de près de 160 articles déréglementant le code du travail, cassant le service public du transport, vendant les aéroports et les barrages publics aux spéculateurs, élargissant le travail du dimanche… Sarkozy en a été empêché, Macron le fait. Décidément quand ce gouvernement socialiste dit Liberté, il choisit celle des multinationales contre celle des travailleurs et des usagers. Le projet de loi Macron « pour la croissance et l’activité », est, sous prétexte de satisfaire les dogmes libéraux défendus par Berlin et Bruxelles en menant toute la zone Euro en déflation, une imposture économique et un danger social.

 

                      Une imposture

Souvenez-vous, durant l’été on vous parlait d’un projet de loi sur « la croissance et le pouvoir d’achat » ce devait être pour vous « restituer 6 milliards de pouvoir d’achat ». A l’arrivée, un texte uniquement tourné vers les exigences de « déréglementation ». Et, pour stimuler la croissance, il n’y a rien. Même la députée socialiste Karine Berger reconnaît que « la baisse de 5% du tarif réglementé des notaires équivaut à construire en France 8 petits immeubles de 25 logements par an » ! Si le gouvernement voulait faire un acte fort pour le pouvoir d’achat, il déciderait une revalorisation substantielle du SMIC au 1er janvier pour relancer l'économie.

 

                      Barrages et aéroports bradés !

La loi Macron envisage la vente de participation de l’État pour 5 à 10 milliards pour le désendetter. D'abord, on voit mal en quoi cela relancera la croissance et l'activité. Dans la liste des entreprises publiques à liquider, le ministre évoque notamment les barrages hydrauliques et les aéroports de Nice et Lyon après celui de Toulouse. C'est donc une attaque en règle contre les services publics pour répondre aux injonctions de la Commission européenne. Déjà, sous Sarkozy, les mêmes arguments avaient conduit à la privatisation du gaz et de l'électricité. On connaît le résultat : perte d'emplois, pression sur les salaires dans l'entreprise, augmentation des tarifs pour les usagers afin de satisfaire les dividendes des actionnaires.

 

                                                Les pauvres prendront le car

La loi prévoit aussi de libéraliser complètement le transport par autocar jusqu'à présent soumis à autorisation. Emmanuel Macron déclare : « Les français sont trop pauvres pour prendre le train . » Quel cynisme ! Pourquoi le gouvernement se refuse à l'augmentation du SMIC, de l'ensemble des salaires et des minimas ?

A coup sûr, cette mesure accompagnera la volonté de la SNCF de supprimer encore des lignes ou des gares pas assez rentables au détriment de l'aménagement du territoire.

 

                      Yes week-end !

Beaucoup a déjà été dit sur l’inanité de l'extension du travail du dimanche, ce recul social, la conception marchande du temps de vivre, le non respect des familles, un volontariat des salariés concernés qui est largement un mythe.

Rappelons-nous ! Après un grand chantage dans les années 1990, Virgin Megastore avait obtenu le droit d’ouvrir 7 jours sur 7. Depuis 2012, Virgin a mis la clé sous la porte et tous les salariés sont au chômage… Outre que 12 dimanches annuels travaillés ne peuvent constituer un plan de lutte contre la pauvreté et la précarité, pensons aux salarié-e-s, le travail du dimanche sert les grandes enseignes au détriment du petit commerce et des nombreux emplois qu'il porte. Beaucoup de petits commerçants et artisans sont contre : le président de l'Union professionnelle artisanale parle même d'un perdant-perdant. Il y a d’autres sujets de reculs sociaux dans les chapitres ouverts par le projet de loi : suppression de la pénalisation du « délit d’entrave », la libéralisation des professions réglementées, la possibilité de ventes à la découpe de logements publics, des modifications des règles de la justice prud’homale...

 

                      Le MEDEF ne cache pas sa joie

L’engagement de tout l’exécutif derrière ce projet de loi, applaudi du Medef, et que le député UMP Mariton n’exclut pas de voter, à un double sens : amplifier l’ancrage libéral de la politique gouvernementale, donner des gages à la Commission Européenne. Un MEDEF soutien officiel du gouvernement mais qui ne lâche pas les commandes, quand, tout en félicitant le Premier ministre, il demande des "corrections" sur le dispositif pénibilité, de "rester cohérent dans la stratégie de baisse des charges", de continuer les démarches en faveur de la "simplification", et de "corriger les errements sur le temps partiel (24h) qui détruisent actuellement de l'emploi". Fidèle à lui même, il mène sa lutte des classes en attaquant toujours plus fort les intérêts, les droits et protections des salariés.

 

A l'évidence, la Loi Macron va cristalliser un grand débat politique, un vrai débat de société, un débat sur "la direction à prendre".  Nous savons qui va la soutenir ou la faire passer, de la droite au Parti socialiste. Des forces considérables, politiques, associatives, syndicales et citoyennes, n'en voudront pas et peuvent mettre en échec le gouvernement tout en ouvrant une perspective positive.

 

PCF Front de Gauche

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:24

C'était le 7 janvier...

 

Dans une interview aux Échos, Emmanuel Macron, en déplacement à Las Vegas, estime que « les jeunes Français doivent avoir envie de devenir milliardaires ». Comment interpréter cette déclaration ? De quoi est-elle le nom ?

 

D'abord du cynisme du ministre de l’Économie dont la politique enfonce et écrase les jeunes de notre pays dans une précarité toujours plus grande alors que ces années devrait être tout au contraire celles de l'autonomie et de la construction d'un projet de vie. La question que se posent aujourd'hui l’écrasante majorité de ces jeunes n'est pas de voir apparaître leur nom dans le prochain tableau des nouvelles fortunes de « Challenges » mais de se tirer d'affaires, d'obtenir enfin un CDI correctement rémunéré. Quand les jeunes Français doivent subir de telles difficultés et un chômage record, quand un étudiant sur deux renonce aux soins, quand l'ambition présidentielle de faire de la jeunesse la grande priorité de ce quinquennat se résume à la proposition d'un service civique de deux ou trois mois non rémunéré, quand de très nombreux spécialistes de ces questions alertent sur l'état psychique d'un très grand nombre de jeunes n'en pouvant plus, alors les propos d'Emmanuel Macron sont tout simplement misérables quand bien même parle-t-il de fortune.

 

Cette déclaration est aussi un éclairage saisissant sur les valeurs du ministre de l’Économie, celles de l'argent roi. Un projet de société privé d'imaginaire, réducteur, où l'humain est évalué à sa capacité à faire du cash. Macron devrait lire le discours de Jaurès à la jeunesse : « Le courage, c'est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces ; c'est de garder dans les lassitudes inévitables l'habitude du travail et de l'action. Le courage dans le désordre infini de la vie qui nous sollicite de toutes parts, c'est de choisir un métier et de le bien faire ». Emmanuel Macron devrait s'occuper de l'économie française qui n'est plus la cinquième économie du monde. Et bien le faire. En terme de déclarations publiques, après ses propos sur les « illettrés » de Gad, E.Macron reste dans le peloton de tête au grand prix du mépris et du cynisme.

 

Macron Le Figaro

 

Que cache l'homme aux dents blanches? La vulgarité de notre époque 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:29

Nous avons pu nous procurer les documents du comité de suivi du plan de sauvegarde de l'emploi de Gad Lampaul Guimiliau. 

Cela permet de dresser un bilan, un an après la fermeture, au-delà de la médiatisation du livre d'Olivier Le Bras "Le visage des Gad". 

793 salariés ont été licenciés.

116 ont retrouvé un CDI (13%), 81 sont en CDD d'une durée supérieure à 6 mois.

Cela ne fait pas lourd!

86 salariés licenciés sont en formation qualifiante/diplômante. On espère pour eux qu'elle débouchera réellement sur un emploi.

10 sont en VAE, projet de reprise ou de création d'entreprise.

105 ex-salariés de GAD sont en CDD de moins de 6 mois ou en CTT.

283 sont à Pôle Emploi, en recherche active d'emploi (environ 40%).

 

Rappelons que les ex-salariés de GAD sont suivis par des cabinets privés à but lucratif avec lesquels Pôle Emploi, bonne mère, traite: Altédia, et Adventia. C'est ce qui s'appelle le business du chômage.

Le budget formation du "plan de sauvegarde pour l'emploi" (toujours ces formules euphémisantes, à la limite de l'antiphrase) affichait le 28 novembre 2014 une dépense de 1,9 millions d'euros sur une enveloppe totale de 2,4 millions répartie entre la société GAD (942 OOO€), l'OPCA (845000€), la région (99000€) et Pôle Emploi (39000€).

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:16

Hop Brit Air appel au boycott festivités 29 janvier

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:11
CONSTRUIRE ENSEMBLE LE « CHEZ TOUS » par Roger Martelli
Une contribution aux réflexions issues de la situation après le 7 janvier 2015 (Humanité du 13 janvier 2015)
Une marée humaine exceptionnelle a dit non à l’inhumain. Mais les monstres ne naissent pas de rien. Haïr le monstre, c’est combattre ce qui l’enfante. La violence qui tue ? Depuis la fin de la guerre froide, on veut nous faire intérioriser que nous sommes, non plus dans un conflit de classes, mais dans une guerre des civilisations. Or, avec la guerre contre le terrorisme, la métaphore originelle se mue en guerre tout court, partout et toujours, où le heurt des États laisse la place à la guerre civile, religieuse ou ethnique. La peur devient un mode de vie, l’État d’exception la norme et le repli, une tentation. C’est l’engrenage sans fin de la violence et de la contre-violence.
Guerre des civilisations, d’un côté ; inflation de l’identité, de l’autre. Dans un monde où la polarité est la règle et le partage une incongruité, l’individu n’aurait plus d’avenir que s’il se referme sur une identité protectrice, une communauté où il est « chez soi », où les autres ne viennent pas empiéter sur son espace. Dans une société où la concurrence se redouble de la méfiance, pas d’autre choix pour les communautés que de se clôturer et de s’affronter. Finies les solidarités sociales d’hier : désormais, le peuple (immigré et coloré) de la « banlieue » s’oppose au peuple (autochtone et blanc) de la « périphérie », nous suggère le géographe Guilluy. En cela, l’enfermement communautariste est une plaie. Mais si l’enfermement est une impasse, la non-reconnaissance des spécificités est un enlisement. Quand l’inégalité constitutive des sociétés de classe fonctionne à la discrimination massive des minorités, un universalisme mal compris apparaît trop souvent comme un déni de dignité. Une France républicaine n’est pas une France de l’uniformité mais de l’égalité, une égalité non pas de semblables mais de différents. On ne peut pas, comme autrefois, demander aux individus d’oublier ce qu’ils sont quand ils entrent dans l’espace public. Une spécificité non acceptée, donc discriminée, débouche sur une différence qui isole, qui oppose et qui ferme ainsi la voie au commun.
La guerre des communautés se nourrit de la rétraction de l’espace public. Quand la norme privative et marchande domine tout, quand la dépense publique devient donc un coût qu’il faut réduire, la concurrence fait rage entre ceux qui doivent bénéficier de ses ressources. Si l’État providence n’a plus les moyens, pas d’autre solution que de retirer aux uns pour donner aux autres. Moins aux nouveaux venus, plus aux autochtones… Le public qui se rétracte, la solidarité (la fraternité) qui s’épuise ? La cohérence sélective et discriminatoire est alors du côté du Front national.
Face à la violence produite par notre monde, la solution n’est pas dans la défense de l’identité, mais dans la conquête de l’égalité, couplée à la liberté et soutenue par la solidarité. « On n’est plus chez nous », entend-on souvent. Je ne dis pas que cette phrase conduit fatalement au Front national. Mais elle lui ouvre la voie. Si nous ne voulons pas de lui, opposons une autre phase : construisons ensemble le « chez tous » de l’égalité et de la dignité. Le socle de la tolérance n’est ni l’uniformité qui éradique ni la différence qui éparpille ; le commun est notre horizon.
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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:10
*Lettre à la France / 20 janvier 2015 / Par Edwy Plenel
 
Les attentats des 7, 8 et 9 janvier nous obligent au sursaut. Non pas celui des politiques de la peur qui voudraient nous mettre en guerre. Mais celui de l’égalité, des politiques démocratiques et sociales qui, seules, pourront faire reculer la nécrose de l’espérance dont se nourrit la guerre des identités.
 
Il est des épreuves qui révèlent une nation à elle-même. C’est ce qui se joue pour tous ceux qui habitent ce pays, le nôtre, depuis les attentats des 7, 8 et 9 janvier à Paris. Saurons-nous reconnaître la France telle qu’elle est, vit et travaille, telle qu’elle souffre et s’impatiente, telle qu’elle s’invente et se rêve, telle qu’elle se redresse et se rassemble ? Ou allons-nous continuer à l’ignorer en la dénigrant et en la dépréciant ? À la rabaisser, à l’affoler et à la paniquer en l’entraînant dans cette haine de soi pavée d’identité malheureuse, de suicide français et de soumission fantasmée où macèrent aigreurs, amertumes et ressentiments ?
 
Le vrai visage de la France est celui de celles et ceux qui sont morts en ces trois journées d’attentat à nos libertés. Trois jours de crime contre un journal, d’exécution de policiers, de meurtre contre des juifs. D’assassinat du droit de vivre, de penser et de s’exprimer en sécurité, dans la diversité de nos opinions et de nos origines, de nos convictions et de nos croyances. Chrétiens, juifs, musulmans, francs-maçons, athées, agnostiques, venus d’ici et d’ailleurs, ceux qui ont été tués par les trois terroristes sont l’image même de notre pays : divers et pluriel, multiculturel et multiconfessionnel, fait de proche et de lointain. Une nation nourrie de son incessant dialogue avec le monde où s’inventent ces identités tissées de relations, d’échanges et de partages qui fondent des causes communes.
 
Dans l’épreuve, notre France a eu ce visage-là, sans frontières ni murs. Celui des couplets de L’Internationale, ce chant des prolétaires parisiens qui, après avoir si longtemps fait le tour du monde, a accompagné le cercueil de Charb, le directeur de Charlie Hebdo, lors de ses obsèques à Pontoise. « Le genre humain… ; pas de sauveurs suprêmes… ; sauvons-nous nous-mêmes… ; décrétons le salut commun… ; la terre n’appartient qu’aux hommes… ; l’égalité veut d’autres lois… » L’humanité comme exigence commune, sans distinction d’origine, d’apparence et de croyance, dans le respect mutuel de nos héritages et appartenances.
 
Signe du destin, celui qui, dans l’instant meurtrier, fut ce portrait véridique de la France, généreuse et courageuse, travailleuse et audacieuse, n’était pas français de nationalité avant de le devenir, depuis, par le miracle de son geste. Il s’agit de ce jeune sauveur d’otages de l’hypermarché casher, malien d’origine, musulman de foi, noir de peau, travailleur immigré, hier menacé d’expulsion, aujourd’hui citoyen de plein droit… Comme si le monde était soudain venu à notre secours. Ce monde qui, depuis des siècles, fait la France, façonne son peuple, contribue à sa richesse.
Lassana Bathily, qui a sauvé des otages de l'HyperCacher, va être naturalisé français mardi 20 janvierLassana Bathily, qui a sauvé des otages de l'HyperCacher, va être naturalisé français mardi 20 janvier
 
Un héros musulman, donc, et aussi deux musulmans, de culture ou de croyance, parmi les morts de Charlie Hebdo – un correcteur et un policier, deux gardiens en somme, l’un de la langue, l’autre de la paix. De la langue française, de la paix française. Si je le souligne, ce n’est évidemment pas pour les distinguer des autres victimes, mais pour simplement énoncer cette simple vérité : l’islam appartient à la France, comme l’a dit la chancelière Angela Merkel à propos de son pays, l’Allemagne, face aux manifestants racistes qui réclament une Europe sans musulmans, amputée d’un morceau d’elle-même, débarrassée d’une partie de son humanité.
 
Cette vérité, il faut la dire, plus que jamais. Car, déjà malmenée, elle est menacée. Par les terroristes d’abord, qui servent toujours la politique du pire. Par la faute, donc, de ces trois assassins et de l’idéologie meurtrière et délirante qui a armé leurs bras. Par le poids de leurs crimes commis au nom de cette religion, l’islam, alors même qu’ils la trahissaient et la défiguraient, la caricaturant plus sauvagement et plus douloureusement que n’importe quelle caricature de papier, inoffensive et innocente. Bref, par cette négation de leur propre humanité que signifiait le meurtre froid et prémédité d’autres humains à cause de leurs idées, de leurs origines ou de leurs croyances.
 
Au spectacle de leurs actes, dont ils sont comptables et qu’ils ont payé de leur vie, on pense à ce qu’écrivait Charles Péguy, ce républicain chrétien, indocile dans les deux registres, à propos du « parti dévot », ces sectaires en religion, quelle qu’elle soit : « Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être du monde, ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être d’un des partis de l’homme, ils croient qu’ils sont du parti de Dieu. Parce qu’ils ne sont pas de l’homme, ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ils n’aiment personne, ils croient qu’ils aiment Dieu. » « Mais Jésus-Christ même a été de l’homme », leur opposait Péguy, et l’on pourrait en dire autant de Moïse ou de Mahomet.
 
«Comment guérir le mal si l’on ne sonde pas les plaies ?»
 
« Il ne suffit point d’abaisser le temporel pour s’élever dans la catégorie de l’éternel… Il ne suffit point d’abaisser le monde pour monter dans la catégorie de Dieu… Nul ne sera diminué pour que les autres paraissent plus grands… », ajoutait le dreyfusard Péguy dans son style inimitable où la prose rejoint l’homélie. Or ces lignes furent écrites quelques semaines avant qu’il aille se faire tuer, le 5 septembre 1914, dans l’emballement aveuglément guerrier d’une Europe sombrant dans la guerre sans fin des nations et des civilisations, jusqu’à la barbarie finale du crime contre l’humanité. Alors même qu’en 2014, pour son centenaire, nous nous sommes remémorés, avec lucidité, cette erreur tragique, ses unions sacrées désastreuses et ses propagandes mensongères, saurons-nous éviter sa répétition, entre Orient et Occident ?
 
Ainsi posée, la question n’est pas alarmiste, juste lucide. Les contextes ont beau être différents, nous connaissons, de récente expérience internationale, le piège qui nous est tendu. Celui des politiques de la peur qui, s’aveuglant aux causes pour frapper les effets, ne font qu’accroître les périls et les menaces. Ce fut la dramatique faute nord-américaine après le 11 Septembre 2001 dont nous payons aujourd’hui le prix : non seulement l’emblématique discrédit moral d’une démocratie, portant atteinte à ses propres libertés et aux droits humains fondamentaux, au point de faire droit à la torture, mais surtout l’erreur stratégique de l’invasion de l’Irak qui a offert un terreau supplémentaire, celui de la décomposition meurtrière de ce pays et de ses institutions, aux idéologies totalitaires dont l’État islamique est désormais le drapeau.
George W. Bush, président des Etats-Unis au moment de l'adoption du Patriot ActGeorge W. Bush, président des Etats-Unis au moment de l'adoption du Patriot Act © Reuters
 
C’est avoir le souci de la France, de sa sécurité et de son bien-être, que de nous mettre ainsi en garde. Face aux désordres nés des injustices et des misères, des ressentiments et des humiliations, les politiques sans hauteur se précipitent sur des raccourcis sécuritaires et autoritaires, empressées de proclamer qu’elles feront cesser le trouble, serait-ce au prix de nouvelles injustices. Elles sont de courte vue et de courte durée, ne solutionnant rien au fond et ne bâtissant que de provisoires protections derrière lesquelles, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les adversaires de la démocratie et de la liberté trouveront de nouveaux arguments et de nouvelles recrues.
 
À l’inverse, les politiques responsables chercheront toujours l’injustice qui est cause du désordre. À l’identifier, à la penser, à la réduire, à la résoudre. Avoir le véritable souci de la sécurité de son peuple et, plus largement, de l’humanité, c’est agir ainsi, en profondeur, sur la durée. Prendre ce risque d’inviter à réfléchir au-delà de l’émotion et, par conséquent, à comprendre que cette violence totalitaire qui nous a frappés non seulement ne cessera pas mais s’aggravera si nous ne nous élevons pas à la hauteur du défi qu’elle nous lance : affronter les injustices, inégalités, misères et humiliations, qui l’ont produite, que ce soit à l’échelle du monde ou de notre pays.
 
Un monde qui accepte que les 1 % les plus riches détiennent bientôt plus de la moitié du patrimoine mondial court à sa perte, c’est-à-dire à cette violence sans fin, sans frontières et sans territoires, qui est la nouvelle figure de la guerre. Et les premiers à le savoir, car ils la subissent depuis si longtemps, ce sont les peuples du monde arabe, de culture majoritairement musulmane. Des peuples si durablement confrontés à des pouvoirs prévaricateurs et corrompus, indifférents à la misère et à la pauvreté, n’offrant aucun horizon d’espérance à leur jeunesse et laissant ainsi libre champ à la terreur. Comment ne pas s’interroger sur notre responsabilité française dans cette impasse quand notre propre État se félicite, en 2014, d’une très forte augmentation de nos ventes d’armes qui fait du royaume religieux obscurantiste d’Arabie saoudite le premier client de la France ?
 
Mais le désespoir n’est pas qu’au lointain, et nous ne pouvons plus faire semblant de l’ignorer, détournant le regard au spectacle de la misère dans nos rues, sur nos trottoirs, ou faisant en sorte de ne jamais voir la pauvreté, reléguée dans ce qu’une vulgate officielle nomme des « quartiers » comme l’on dirait des réserves. Faut-il que nous soyons devenus aveugles à nous-mêmes pour qu’il soit si difficile de regarder en face cette réalité : tout comme leurs deux prédécesseurs des crimes antisémites de Toulouse et de Bruxelles, les trois terroristes de ce sinistre mois de janvier 2015 sont les enfants de notre société, de notre nation, de notre République. Nés Français, ils ne sont pas venus d’ailleurs, mais d’ici.
 
Ces assassins sont de notre peuple. Le rappeler, ce n’est en rien excuser leurs actes, mais tout simplement être républicain. Vraiment républicain. Pas de posture, mais d’exigence. Républicain comme l’était Victor Hugo, prenant conscience de l’urgence de la question sociale, lors de son fameux discours de 1849 sur la misère : « Comment veut-on guérir le mal si l’on ne sonde pas les plaies ? » « Vous n’avez rien fait, lançait-il à l’assemblée conservatrice qu’il essayait d’ébranler, tant que l’esprit de révolution a pour auxiliaire la souffrance publique ! Vous n’avez rien fait, rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement, l’homme méchant a pour collaborateur l’homme malheureux ! » Et de conclure : « Messieurs, songez-y, c’est l’anarchie qui ouvre les abîmes, mais c’est la misère qui les creuse. »

«À force de montrer un épouvantail, on crée le monstre réel»
Le ressentiment est le moteur aigre de l’Histoire. Il est fait de blessures non guéries, d’affronts non digérés, de violences subies, d’humiliations accumulées, de traumatismes anciens dont l’héritage pèse sourdement. De souffrances en somme qui se heurtent à une nécrose de l’espérance, un sentiment d’impasse totale, de futur impossible, d’avenir impensable. Dès lors, le ressentiment détruit la politique comme bien commun et cité partagée. Se complaisant dans la victimisation, ceux qui y succombent chercheront sans cesse des boucs émissaires à leur désespoir. Leur plainte se heurtera à tant de murs qu’ils n’imagineront y échapper que par la destruction, jusqu’à assumer de nier l’humanité qu’on leur a déniée. Et ce d’autant plus aisément que notre monde interconnecté, d’espace réduit et de temps immédiat, leur offrira à portée d’ordinateur l’idéologie nihiliste qui remplira ce vide existentiel.
 
Or, ce ressentiment, nous n’avons cessé de l’alimenter dans une partie de notre peuple, de notre jeunesse. Cette partie qui, au quotidien, ne vit pas une République pour tous. Cette partie qui, depuis des décennies, s’est vue renvoyée à son origine, à son apparence, à sa culture, à sa religion, comme si elle était à part, mise à l’écart, à distance et en défiance. Cette partie issue de la longue projection de la France sur le monde et faisant retour dans cette Amérique de l’Europe qu’est notre pays, dont les classes populaires ont toujours été renouvelées par les vagues et brassages des migrations. Cette partie dont les légitimes attentes démocratiques et sociales ont été si souvent disqualifiées sur des registres ethniques ou sous des prétextes religieux.
 
Tel était le sens de l’alarme que j’ai lancée avec Pour les musulmans. Paru en septembre 2014, ce livre prolongeait mon appel, paru au printemps, à Dire non aux « monstres », que sont le racisme et la xénophobie, la haine et la violence, ces phénomènes morbides des temps de transition et d’incertitude, quand le vieux monde se meurt et que le nouveau tarde à venir. « À force de montrer au peuple un épouvantail, on crée le monstre réel » : en résonance d’une alerte à l’autre, je n’ai cessé, depuis, de décliner cette phrase d’Émile Zola dans son Pour les juifs de 1896 qui fut mon point de départ. En vain, hélas, puisque le paysage éditorial et médiatique, jusqu’aux attentats de janvier, fut encombré de mises en scène islamophobes, désignant nos compatriotes musulmans, dans leur diversité d’origine, de culture ou de croyance, comme les fauteurs de troubles, envahisseurs fourbes et menaçants dont il faudrait envisager rien de moins que l’expulsion de notre pays, le leur.
 
Comment enseigner à notre jeunesse le respect de l’autre, la simple civilité, l’interdit de l’insulte et de l’offense vis-à-vis de l’origine, de l’apparence ou de la croyance, si notre espace public, ses médias, ses politiques, font avec complaisance la pédagogie inverse ? Celle d’une transgression irresponsable, destructrice de tout idéal solidaire, de toute République commune, de toute communauté nationale ? La proclamation de la liberté d’expression, cette défense du droit à la caricature, de ses excès ironiques ou moqueurs, qui accompagne la solidarité avec Charlie Hebdo, n’implique pas que notre vie publique doive s’abaisser et s’égarer dans la détestation d’une partie de notre peuple à raison de son origine, de sa culture ou de sa religion. La haine ne saurait avoir l’excuse de l’humour.
 
Pour les musulmans aurait pu aussi bien s’intituler Pour la France. C’est en effet un appel aux causes communes, à un sursaut de la société pour que toute la République soit enfin pour tous. À emprunter ce chemin d’empathie où, en marchant vers l’autre, on se trouve soi-même. À chercher ensemble cet horizon démocratique et social qui, seul, pourra chasser les nuées et les orages qui menacent. À se rassembler et s’élever collectivement autour de l’exigence d’égalité, cette égalité des droits et des possibles que l’obsession des identités voudrait ruiner, laissant place aux ravages des inégalités, des hiérarchies, des exclusions.
 
« France, réveille-toi, songe à ta gloire », lançait Émile Zola dans sa Lettre à la France de 1898 d’où j’avais extrait cette mise en garde : « La République est envahie par les réactionnaires de tous genres, ils l’adorent d’un brusque et terrible amour, ils l’embrassent pour l’étouffer. » Car l’auteur du si célèbre J’accuse… ! n’imaginait la République qu’en mouvement, invention et création, l’inverse des immobilismes et des conservatismes qui, trop souvent, s’en réclament, cautionnant les rejets, alimentant les peurs. Zola, ce fils d’immigré italien, s’adressait donc à son pays : « Est-ce cela que tu veux, France, la mise en péril de tout ce que tu as si chèrement payé, la tolérance religieuse, la justice égale pour tous, la solidarité fraternelle de tous les citoyens ? »
 
France, à plus d’un siècle de distance, je te pose la même question.
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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 20:29

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La fanfare de Saint Pol de Léon à La Maison du Peuple et Gérôme, chanteur du théâtre de la Corniche, à l'orgue de barbarie. 

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Quand Wolinski faisait les affiches pour les manifs de la CGT (ici pour la Sécu, en 1987). 

 

Dimanche soir à la Manu, galerie du Léon... 

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 11:36

Morlaix Communauté : une trajectoire d'austérité

Je participais le mardi 13 janvier 2015 à la Commission Finances de Morlaix Communauté préparant le débat d'orientation budgétaire du prochain conseil communautaire.

Que peut-on lire dans le document préparatoire au Débat d'Orientation Budgétaire ?

Le cadre général : celui d'une politique libérale et austéritaire de l'Etat sous gouvernement PS :

- Pacte de responsabilité et CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) : 30 milliards pour les entreprises et les employeurs en général.

- Ambition de réduire la part des dépenses publiques dans le PIB de 56,4 % du PIB en 2014 à 54,5 % du PIB en 2017 : cela veut dire 50 milliards d'euros de réduction des dépenses publiques.

Les concours financiers de l’État aux collectivités – ces dotations qui reviennent aux collectivités à la faveur de transfert de charges, de perte d'autonomie fiscale, et parce que ce sont les citoyens dans les communes qui payent les impôts- vont passer de 56,8 milliards à 45,8 milliards en 2017 : une baisse de 20 % des dotations aux collectivités locales en 3 ans équivalente à 11 milliards d'euros sur tout le territoire national. C'est absolument considérable !

C'est 4 ou 5 fois plus que l'austérité imposée par la droite aux collectivités du temps de Sarkozy-Fillon ! Même si aujourd'hui l'UMP, dans la surenchère ultra-libérale à laquelle se livrent le PS et la droite, réclame 130 milliards de baisse des dépenses publiques et sociales, soit 2,5 fois que les purges mortifères auxquelles se livre le PS.

Actuellement, même si les dépenses augmentent plus vite que les recettes, la situation financière de Morlaix Communauté est bonne. Résultat excédentaire de 4,4 millions d'euros sur le budget 2014 (cela s'explique par le coût du dragage du port portera sur 2015, et qu'il n'y a pas eu d'acquisition de bus cette année). L'endettement est faible (7,1 millions d'euros, prêts à taux d'intérêt moyen de 2,95%), les capacités d'auto-financement pour les investissements sont relativement bonnes : 109 € par habitant, contre 62 à Landerneau, 90 à Vannes-Agglomération, 152 à Saint Brieuc agglomération, 161 à Quimper Agglomération. Le potentiel d'endettement supplémentaire et les marges de manœuvre en termes d'endettement sont relativement importantes par rapport à d'autres communautés d'agglomération. Cela s'explique par le fait que la communauté d'agglomération de Morlaix est assez jeune : elle a 15 ans.

Le potentiel d'endettement supplémentaire est, nous disent les services financiers de Morlaix-Communauté, de 20 millions d'euros, sur la base d'un auto-financement de 5 millions d'euros et d'une capacité de désendettement de 5 ans.

Toutefois, ce tableau financier à l'instant actuel est assombri par les perspectives liées à la baisse drastique des moyens liée à l'austérité.

D'ici 2017, en 3 ans, Morlaix-Communauté va perdre 2,6 millions d'euros en Dotation Globale de Fonctionnement, c'est à dire en DGF : 850 000€ en 2015, 880 000€ en 2016, 841 000€ en 2017.

Les autres dotations (le FPIC : Fonds de solidarité communautaire auquel la collectivité a été éligible en 2014 car elle rentrait dans la catégorie des Communautés d'agglo « pauvres » - du point de vue du potentiel fiscal et de la population – mais avec la réforme territoriale, l'apparition des métropoles parisiennes et marseillaises, cela change la donne) baissent de 393 000€ entre 2014 et 2017.

En 2015, Morlaix Communauté perd aussi 130000 € de subventions de l'état et de ses agences (logement, cohésion sociale).

Soit une perte cumulée de plus de 3 millions d'euros en 3 ans !

Les services prévoient (avec des prévisions « optimistes » sur une pause de la politique d'austérité après 2017) que les recettes du budget principal vont baisser de 1 millions d'euros au cours de mandat : de 36 millions d'euros en 2013 à 35 millions d'euros en 2020. On prévoit une baisse des recettes de fonctionnement de 6 % en 3 ans.

En effet, même avec une augmentation du taux de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et une légère augmentation anticipée des bases de cette taxe et de la taxe d'habitation, la croissance des recettes fiscales escomptée en 2015 et en 2015 (250 000 €) sera insuffisante pour couvrir la chute de la DGF et la perte de 50 % du FPIC (fond de périquation inter-communautaire).

Si les charges de fonctionnement devaient rester au niveau des années précédentes, en incluant les nouveaux projets déjà lancés (Pennanault, espace des sciences), elles augmenteront de 2 % par an, sauf en 2015 (désenvasage du port de Morlaix pour 700 000€ + recrutements 2014) et 2018 (mise en service de l'espace des sciences : avec une subvention annuelle de 600 000 € ! ).

En réalité, compte tenu de la baisse des dotations d'Etat, les services financiers prévoient que la majorité à Morlaix-Co va être obligé de supprimer des emplois dès 2015-2016 car sinon le niveau de virement de la section de fonctionnement à la section d'investissement, et le différentiel entre les dépenses et les recettes de fonctionnement, va devenir négatif dès 2016, ce qui est impossible.

Pour pallier à ces manques de recettes, dès aujourd'hui, les personnels malades ou en congé de Morlaix Communauté, sauf les chauffeurs rippeurs du service collecte, ne sont plus remplacés. Les renforts sont supprimés. Évidemment, les salaires n'augmentent pas non plus.

Les charges de personnel augmentent néanmoins de 450 000€ en 2015, avec la réorganisation de l'administration en pôles et l'emploi de nouveaux directeurs de pôle et la création du service droit des sols.

Les dépenses augmentent tout de même en raison de l'achat d'un bus pour 250 000€ et du dragage du port de Morlaix pour 700 000 €. On peut penser que Morlaix-Communauté va chercher à trouver ses marges de manœuvre financières en supprimant des emplois d'agents de collecte notamment.

De multiples autres craintes peuvent naître légitimement de cette situation financière d'étranglement par l'Etat :

- la baisse (ou l'absence) du soutien aux associations, qui peut entraîner des destructions d'emplois (on pense notamment à l'ORPAM à Morlaix, qui a besoin de 9700€ qui ne sont plus financés par la ville de Morlaix pour couvrir les dépenses de son employé, mais il y a bien d'autres exemples, mais on peut aussi penser à la MJC) ou des pertes d'activités, des renoncements à certains évènements.

- le refus de s'engager dans un contexte financier ultra-contraint dans le co-financement de projets déjà particiellement élaborés (rénovation et extension du musée de Morlaix, épicerie sociale à Morlaix) ou dans un retour en régie publique de l'assainissement de l'eau, dans le cadre d'une possible gestion communautaire, ou du Transport, compte tenu des investissements à réaliser dans un premier temps.

- l'augmentation des impôts locaux pesant sur le pouvoir d'achat des familles : le taux d'imposition de la TEOM (taxe ordure ménagères) va augmenter en 2015 de 1 % . Le taux d'imposition de la taxe d'habitation (10 % pour la communauté d'agglo) n'augmente pas pour l'instant, ni celui de la contribution foncière des entreprises (24,5%). Les recettes de la taxe d'habitation n'augmentent pas car en 2014, 10 % de plus de français à bas revenu ne sont pas « éligibles » à l'impôt sur le revenu, et donc non plus à la taxe d'habitation (relèvement du seuil de l'impôt sur le revenu – augmentation du plafond de 4 % et suppression de la 1ère tranche de l'impôt sur le revenu, mesure de Hollande et de Valls pour faire passer les cadeaux aux riches et aux entreprises, l'augmentation de la TVA, la perte de pouvoir d'achat des catégories populaires).

 

En 2015, quelles sont les dépenses prévues par la majorité à la Communauté d'agglo ?

Pour la commission culture : 230 000€ d'étude pour l'espace des sciences, la mise en réseau des musées et du CIAP.

70 000€ de subventions aux associations et d'investissement (SEW, maison du peuple)

930 000€ pour l'espace des sciences.

Pour la Manu : 2,6 millions d'euros pour les travaux de circulation verticale et des travaux divers (ravalement, couverture).

1,5 millions d'aides au logement dans le cadre du PLH. 70 000 € pour l'aire d'accueil des gens du voyage.

2 millions d'euros pour les travaux de construction du 2e département de l'IUT (commission enseignement supérieur).

Agriculture : 190000€ d'aide aux jeunes agriculteurs et 60000€ de subvention au syndicat mixte du Trégor et pour financert le plan de lutte contre les algues vertes.

270 000€ de travaux de remise en service de la plate-forme rail à St Martin des Champs, plus de 3 millions d'euros pour les zones d'activité et le parc immobilier entreprises.

650 000€ d'achats de conteneurs enterrés ou semi enterrés pour la commission environnement qui va absorber 1,7 millions de dépense d'investissement pour les ordures ménagères et décheteries. Achat d'un bus pour 250 000€.

8 millions d'euros pour le PEM : pôle d'échange multimodal à la gare.

A l'issue de la première présentation du DOB en Commission Finances, j'ai annoncé mon intention en tant qu'élu du PCF et du Front de Gauche de voter contre le budget 2015, parce que je me situe (et peut-être seul dans l'assemblée communautaire) dans l'opposition et la résistance à la politique d'austérité soutenue aussi bien par les élus PS et de droite de la majorité de la communauté d'agglomération et que celle-ci a des lourds impacts, sur les 3 prochaines années, sur le personnel et les services rendus à la population, les associations et le service public.

A la fin de la commission environnement, la commission a émis un avis défavorable et demandé une renégociation d'une proposition de location de 284 m2 de locaux appartenant à la CCI à la Manu pour héberger 4 bureaux du service culture et droits des sols. La CCI demandait un loyer trimestriel de 35000€, bien supérieur au prix du marché. Il faut savoir que Morlaix-Co est propriétaire du niveau 3 et du niveau 4 de l'immeuble du dos de la Manu qu'elle occupe, dont la salle cathédrale restaurée. Mais simplement locataire du niveau 2 et du niveau 1. Elle ne pourra racheter l'immeuble à la CCI qu'après fin 2017 car la CCI qui a bénéficié de fonds de l'Europe et de la région pour acheter la Manu ne pouvait vendre certains bâtiments avant 10 ans.

 

Ismaël Dupont, le 18 janvier 2015. 

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 09:11
PAROLES EN LIBERTE             RIPOSTE CULTURELLE
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De 15h à 18h du kiosque à la Manu
 Tous les lieux fonctionnent en même temps, le public peut passer de l’un à l’autre comme il le désire
Le kiosque : sculpture en papier mâché (Marie Tridon)
La maison du peuple. Outre les expos déjà installées, quelques reproductions de caricatures, lectures de textes avec  Jean Albert Guénégan, orgue de barbarie,  gospel  avec Dominique Basile, chants de marins avec le groupe Coup de tabac , le groupe vocal de la MJC,  Extraits des spectacles de Geneviève Le Meur  et de Erwan Madec
 Square Weygand : un barnum pour expressions graphiques, animations photo
Galerie du Léon :   Groupe WICKED, Jean Paul Ferrec, Alain Diverres et Mohamed Idali (conte arabe), la chorale  Mélodissimo, Sylvain Créach, danse avec la compagnie Patio, Kan an Diskan (Sylvain Le Roux et Jacques David)
Cour d’honneur : barnum pour porteurs de paroles, petites formations acoustiques, orgue de barbarie, Atelier porteurs de paroles et autres expressions avec Carré d'As, Association Sababou ( batucada)
 Aux Moyens du Bord
"Je suis Charlie...et je m'amuse depuis longtemps", une exposition de photographies sur le patrimoine coquin par Hervé Ronné - texte deSophie Duhem
 "Dessins sur citations" par Stéphane Callouët et Valérie Guillet et art imprimé en libre service
 Atelier typographie avec Isabelle Sauvage, Alain Rebours et Sarah Clément
 Mandala C.H.A.R.L.I.E": atelier de création collectif avec Pierre Quentel
 Travaux des jeunes élèves de l'atelier David Cardinal en hommage aux dessinateurs de Charlie
 "Le geste convoque la pensée", une sélection d'œuvres issues de l'artothèque des Moyens du Bord
 Exposition issue de la semaine pour la Liberté d'Expression de Carré d'As et ateliers "porteurs de paroles", sortie de Numéro spécial de Carré d'As
 Sadanaga: piano, style en tout genre
 Impromptus artistiques, poétiques et autres improvisations...
      Dans l'atelier d'Yvon Follorou
 à 15h30: rencontre "Permis de rêver" par Jacqueline Page, plasticienne/volontaire permanente ATD Quart-Monde. Une expérience de vie, sur trois ans, à Noisy-Le-Grand, dans une petite cité de la région parisienne qui depuis plus de 20 ans devaient être démolie. 
 à 16h30: spectacle de marionnettes pour les enfants par Jean-Luc Le Cann

Dans la Galerie du Léon (en complément de la programmation spectacle vivant)
Portrait de Cabu, peinture par David Cardinal
Atelier porteurs de paroles et autres expressions avec Carré d'As

En ambulatoire :
 
Sont prévus en ambulatoire, reliant un point à un autre :
Compagnie Spouki  Rolls
La Case de l’oncle Tom
Le groupe Simone Edgar Founkel
La fanfare Charlie Brown
Les comédiens « porteurs de voix » : Jannig Faujour, Geneviève Le Meur, Claudie Boulch, Anne Cousin, Maxime Lancigu, Erwan Madec, Alain Diverres, Jérôme André, Eric Lichou ….
 
 
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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 08:32

Ouest-France le 16 janvier 2014, a fait état des statistiques publiées par le ministère de l'intérieur sur l'immigration en 2014: sans surprise, on voit que la politique de Hollande en la matière est très proche de celle de Sarkozy, tout comme celle de Chévenement du temps de la gauche plurielle avait été proche de celle de Pasqua et Debré. Le droit d'asile, la France terre d'accueil, sont des vieux souvenirs... 

En 2014, les expulsions ont augmenté: 15 161 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés (+7,7%). Il s'agit notamment de ressortissants d'Albanie, du Kosovo, et du Maghreb. 

La France a reçu 64 536 demandes d'asile en 2014 et a donné 14 564 réponses favorables (même pas 1/4). Les dossiers de demande d'asile en France sont en baisse, car on n'a pas décidé par exemple d'accueillir des syriens. Dans le même temps, les demandes d'asile en Allemagne et en Suède ont été multipliées par deux. 

Les titres de séjour délivrés - et donc l'immigration régulière- sont en recul de 11,4% en 2014 (de 35 274 en 2013 à 31 265 l'an dernier). La baisse s'explique par le recul des régularisations pour motif familial (-14,5%) et concerne surtout les parents d'enfants scolarisés et des personnes résidant en France depuis plus de dix ans. Les régularisations pour motifs économiques elles, ont augmenté de 9,4%. 

Nationalité française: on compte 77 335 nouveaux Français (+10,9%). La nationalité française a été acquise par décret ou par mariage.  


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