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Ce samedi 9 août, sur le marché de Morlaix, le PCF distribuait des tracts pour dire non à une politique du gouvernement au service du MEDEF et des intérêts du Patronat, et pour exiger une action résolue de la France en faveur d'une paix juste et durable en Palestine et de la levée du blocus sur Gaza.
Parallèlement, le collectif pour dire Halte au Massacre à Gaza, au sein duquel le Front de Gauche joue un rôle moteur, au côté de l'AFPS qui en est l'initiateur, continuait à faire signer la pétition citoyenne pour exiger des sanctions contre Israël, la fin du blocus sur Gaza, une vraie reconnaissance des droits historiques et juridiques des Palestiniens. La pétition a déjà recueilli près de 1000 signatures sur Morlaix, en 3 semaines.
Des militants de la cause palestinienne ont fait une action de sensibilisation avec des voitures circulant dans toute la ville arborant des drapeaux palestiniens et des slogans pour mettre fin à la violence exercée contre les civils à Gaza, engager l'Etat français et l'Europe vers une vraie pression sur Israël pour qu'il arrête sa politique coloniale et de guerre.
Voici quelques photos de Pierre-Yvon Boisnard.
Ainsi la trêve de 72h n’a-t-elle pas duré une heure de plus et la population palestinienne de Gaza se retrouve à nouveau sous le feu combiné de la marine, de l’aviation, des chars et de l’artillerie des forces d’occupation israéliennes.
On entend déjà les commentateurs en faire porter la responsabilité sur la délégation palestinienne au Caire et singulièrement sur le Hamas.
C’est là une lecture totalement biaisée de ce qu’est aujourd’hui la réalité. Ce que cherchait à faire accepter Israël, après avoir tout fait pour saboter la voie ouverte par le gouvernement d’entente nationale, c’était, une fois encore, la perpétuation du statu quo. C’est précisément ce qui n’est désormais plus possible. Le statu quo, c’est à dire le maintien d’une enclave palestinienne assiégée, coupée de la Cisjordanie, et dépendant pour l’extérieur du seul bon vouloir de l’Égypte et d’Israël, est une chimère criminelle : les Gazaouis ont payé un trop lourd tribut pour continuer à vivre soumis au blocus et au siège militaire.
Les Palestiniens qui ont l’expérience de la résolution 1860 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 8 janvier 2009, restée sans le moindre effet lors de l’opération « Plomb durci », ne peuvent se satisfaire de belles paroles.
La France qui, par la voix de Laurent Fabius, a reconnu qu’une solution devait être imposée de l’extérieur, n’a, pour l’heure, pris aucune initiative à la hauteur de la situation créée par l’agression israélienne.
Elle doit sans délai sanctionner fermement cet État prédateur en cessant avec lui toute coopération militaire, en mettant un embargo sur les armes et en suspendant pour ce qui la concerne l’accord d’association UE-Israël. Elle doit également prendre toutes les mesures nécessaires pour que la commission d’enquête du Conseil des droits de l’homme fasse son travail et encourager les autorités palestiniennes à adhérer à la CPI. Faute de quoi elle prêterait la main à cette folie qui menace de plonger la région entière dans le chaos.
Le Bureau national de l'AFPS
M. Sapin, le ministre « ami de la finance », a décidé de ramener de 1,25 % à 1 %, nouveau plus bas historique, le taux d'intérêt du livret « A », produit d'épargne le plus populaire en France.
Certes, c'est moins bas que ce que préconisait le gouverneur de la Banque de France (0,75%). Et il est vrai que, à 1 %, le taux servi demeure supérieur à l'augmentation en rythme annuel de l'indice des prix hors tabac, tombé à 0,3 % en juin.
Cependant cette faible inflation exprime, surtout, la déficience de l'activité économique due au chômage, aux salaires et traitements insuffisants, à la politique d'austérité aggravée. Nombre d'observateurs parlent désormais d'un risque de déflation, le pire mal que puisse connaître l’économie.
Et le calcul expressément fait par l’Élysée et Matignon de tenter de soutenir un peu la demande intérieure, si atone, par une moindre épargne des ménages, au lieu d'une sortie de l’austérité, risque d'accentuer le climat d'insécurité sociale pour nombre de familles aux revenus modestes et moyens, sans du tout relancer la consommation, le logement et la croissance.
Surtout, cette décision rend relativement plus rémunérateurs encore les placements sur le marché financier. Le risque existe alors que, au lieu de favoriser une reprise du secteur de la construction, frappé de marasme du fait, notamment, du refus de relancer le logement social, la baisse du taux du livret « A » suscite, de la part des détenteurs les plus aisés, leur report vers les actions et obligations. Est-ce cela que M. Sapin appelle « la bonne finance » ?
COMMUNIQUE DU FRONT DE GAUCHE
(PCF, PG, Ensemble, GU, PCOF, République et Socialisme)
Exigeons immédiatement la fin de l’agression israélienne et du blocus de Gaza !
Agissons pour le droit du peuple palestinien à un Etat souverain !
Manifestons samedi 9 août !
Depuis 7 ans, le peuple palestinien à Gaza, est soumis à un blocus inacceptable et soumis à des agressions barbares de l’état colonialiste israélien, qui viole impunément le droit international et qui ne respecte aucune des résolutions de l’ONU depuis 1948.
Depuis le 8 juillet, les écoles (y compris celles administrées par l’ONU et accueillant des réfugiés palestiniens au sein de leur propre pays), les marchés, les hôpitaux ont été l’objet de bombardements quotidiens, la seule centrale électrique de Gaza a été mise hors d’état de fonctionner et les victimes civiles se sont multipliées (75% des morts).
Israël cherche en fait à rendre impossible l’établissement d’une paix durable, en tentant en particulier d’empêcher la constitution d’un gouvernement palestinien d’union nationale.
Le gouvernement français qui s’est constamment aligné sur la position du gouvernement d’Israël s’est rendu complice des crimes de guerre de cet état. Il a tenté tout récemment de faire croire qu’il s’insurgeait contre les massacres de populations civiles alors que ceux-ci durent depuis le début du conflit.
François Hollande a parlé d’agir mais n’a demandé aucune sanction à l’égard d’un état qui viole le droit international alors que dans le même temps des sanctions à l’égard de la Russie ont été prises. Pire, le gouvernement a tenté de transformer,aux yeux de l’opinion publique, les mouvements de solidarités avec la Palestine en manifestations antisémites. Il a mêmestigmatisé la jeunesse des quartiers populaires.
Le Front de gauche dénonce ces tentatives de criminalisation du mouvement de solidarité et demande l’arrêt des poursuites engagées contre Alain Pojolat, membre du NPA, pour avoir, malgré l’interdiction de la préfecture de police, continué à appeler à manifester en solidarité avec le peuple palestinien comme l’ensemble des organisations qui appelaient à cette manifestation.
Dans le même temps, le gouvernement laisse faire la Ligue de défense juive, groupuscule d’extrême droite raciste et violent.
Il serait temps que le gouvernement retrouve la voie traditionnelle de la France en faveur d’une diplomatie de soutien à l’égard de la Palestine et d’une paix juste et durable permettant de garantir la sécurité de tous les peuples de la région.
Le Front de gauche participe aux mobilisations de soutien au peuple palestinien et se félicite de la solidarité qui s'exprime dans tout le pays et dans le monde. Il appelle toute la gauche à réagir, et toutes les personnes éprises de paix et de justice à poursuivre leur mobilisation. Il faut rompre l’isolement dont souffrent les palestiniens au plan international à l’exception de quelques actes diplomatiques justes de plusieurs pays d’Amérique latine.
Il n’y aura pas de cessez le feu durable sur la base du statu quo. Une paix juste et durable appelle la levée du blocus de gaza, le retrait des troupes Israéliennes des territoires occupés illégalement, la libération des prisonniers palestiniens et notamment de Marwan Bargouthi, et la reconnaissance d’un état palestinien souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem est comme capitale.
Le Front de gauche appelle
- à manifester samedi 9 août avec le Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.
- à exiger du gouvernement français qu’il agisse pour que des sanctions soient prises au plan commercial avec Israël en France et en Europe qui doit rompre les accords d’association avec l’Etat d’Israel
- à faire signer l'Appel lancé par 100 personnalités européennes et françaises à mettre sous protection internationale le peuple palestinien, et qui a recueilli à ce jour près de 30 000 signatures ;
- à développer des initiatives locales : rassemblements, délégations en préfecture et auprès des autorités
Paris le 6 août 2014
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Humanité dimanche du 17 juillet 2014
Jean Christophe LE DUIGOU
Le premier ministre l’a confirmé, le gouvernement veut mettre rapidement à l’ordre du jour une réforme des seuils sociaux. Le patronat la revendique depuis des décennies. Le gouvernement s’apprête, sous couvert de « négociations sociales » à la lui accordé. François Rebsamen, ministre du travail, avait lancé le bouchon fin juin. L’obligation de mettre en place un Comité d’Entreprise au moment où la société passe le cap des 50 salariés serait suspendue. Celle d’organiser l’élection d’un délégué du personnel à partir de 11 salariés n’existerait plus non plus pendant 3 ans.
Les arguments du patronat sont archiconnus. Ils ont été relayés à de multiples reprises dans des rapports contestés comme celui d’Edmond Malainvaud en 2004 et celui de Jacques Attali en 2008. « Grossir implique des coûts plus que proportionnels à l’augmentation du nombre de salariés», lisait-on dans ces textes. Les entreprises n’auraient pas toutes les moyens pour se le permettre. De là en faire la cause supposée d’un déficit de croissance des petites et moyennes entreprises !
Il ne s’agit pas de nier que le franchissement des seuils peut avoir un coût. C’est le cas de l’augmentation de certaines contributions assises sur les salaires, comme la cotisation pour la formation professionnelle ou la contribution pour le logement des salariés. Il y a un second coût représentant moins de 1% de la masse salariale lié au fonctionnement des institutions représentatives des salariés (Comité d’entreprise ; Comité Hygiène et sécurité ; délégués du personnel) ainsi qu’au temps consacré à la négociation (salaires et autres négociations obligatoires).
Mais, si l’on suit ce raisonnement, ce n’est pas un moratoire que les chefs d’entreprise demandent, c’est une révision à la hausse de ces seuils sociaux. Du reste, le moratoire, sous une certaine forme existe déjà. A partir du moment où elles dépassent un seuil pendant un ans, les entreprises ont 3 ans, à compter de ce franchissement pour se conformer à la règle.
Pourtant les études sérieuses mettent en évidence un effet quasi nul d’une réforme des seuils sociaux sur l’emploi. Une étude de l’INSEE, qui fait autorité en la matière, parue fin 2011, estime que « l’absence des seuils de 10,20, 50 salariés n’auraient que peu d’effet sur la taille des entreprises même lorsque l’on utilise la source avec lesquels les faits sont les plus marqués ». Selon cette étude, la proportion d’entreprises entre 0 et 9 salariés diminuerait de 0,4 points, tandis que la proportion d’entreprises entre 10 et 19 salariés augmenterait de 0,2 points. Autrement dit, l’effet sur l’emploi serait totalement marginal. « Il n’y a pas de gisement d’emplois important dans cette révision des seuils sociaux » confirme, pour sa part Gérard Cornilleau, économiste à l’OFCE.
Pas étonnant car raisonner, pour les seuils sociaux, en termes de couts, c’est oublier que le salarié embauché au-delà des seuils crée un surplus de valeur ajoutée qui est bien supérieur au coût qu’il induit pour l’entreprise. C’est oublier aussi qu’une meilleure représentation du personnel est source d’efficacité économique et que les dépenses correspondantes sont plus que compensées par un meilleur fonctionnement de l’entreprise. Ce n’est donc pas tant l’impact des seuils sociaux sur l’emploi dont il faut débattre que de l’absence de représentation des salariés dans les petites entreprises. Les salariés allemands n’ont-ils pas droit à des institutions représentatives du personnel dès que l’entreprise atteint 5 salariés ?
En retoquant l'article premier du budget rectificatif de la sécurité sociale, qui proposait un allègement des cotisations salariales, le Conseil constitutionnel vient de réduire en cendre le pacte de responsabilité.
Pour mieux faire passer la pilule des 41 milliards d'euros versés, sans la moindre contre-partie, aux entreprises, le gouvernement avait proposé un dangereux "volet social" sous la forme d'un allègement des cotisations sociales. Derrière le rideau de fumée d'un coup de pouce au pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, il était surtout question d'une nouvelle attaque visant le financement de la sécurité sociale. Pour les retraites, la protection sociale et l'assurance maladie, cette décision était particulièrement régressive.
Pour sauver la face, le gouvernement vient d'annoncer, pour la rentrée, " des mesures alternatives de même ampleur". Le pacte de responsabilité n'a pas été proposé aux Français lors de la dernière campagne présidentielle. Il conduit le pays à la catastrophe. Emploi, croissance, dette publique, les objectifs fixés par Hollande et Valls ne sont pas atteints. D'un coté, toujours plus d'efforts pour le monde du travail sans que rien de positif n'apparaisse à l'horizon, de l'autre toujours plus de cadeaux à un patronat qui en demande toujours davantage. Tout cela plonge le pays dans une crise économique et sociale d'un niveau inégalé. Alors que l'exécutif prépare l'opinion publique à une nouvelle cure d'austérité, et alors que Berlin vient de réaffirmer à la France sa volonté de ne rien lâcher, la solution passe par un changement de politique permettant le redressement du pays.
Une politique qui oublie ses valeurs de gauche est une impasse. Notre pays n’est pas condamné à l’austérité à perpétuité. Une nouvelle espérance peut naitre des défis à relever.
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF
http://www.france-palestine.org/Une-evolution-de-la-position
lundi 4 août 2014
Après l’alignement honteux de la France sur la position israélienne aux premières heures de l’agression contre Gaza, Laurent Fabius vient de faire une déclaration qui marque une évolution que lui impose la réalité des faits.
F. Hollande et son gouvernement étaient allés très loin dans leur soutien à la politique israélienne, en cherchant à museler le mouvement de solidarité en France et sans jamais condamner les massacres qui ont fait plus de 1800 morts dont une immense majorité de civils. Le silence de la France devant la répression contre les Palestiniens de Cisjordanie après la disparition et le meurtre des trois jeunes colons, sa complaisance au début des bombardements ont pesé lourd. Tout comme son refus de signifier clairement à Netanyahou qu’il portait l’entière responsabilité de l’échec des négociations. Combien de victimes et destructions aurait-on pu éviter avec une réaction ferme de la France et de ses partenaires ? L’absence de pressions a constitué un puissant encouragement de fait aux dirigeants criminels de Tel Aviv pour accomplir en toute impunité leur plan cynique d’épuration ethnique et d’écrasement des Palestiniens.
Aujourd’hui, fait nouveau, parlant de « ce qu’il faut bien appeler le carnage de Gaza », Laurent Fabius note que la sécurité d’Israël « ne justifie pas qu’on tue des enfants et qu’on massacre des civils ». Jugeant la responsabilité du Hamas « écrasante dans cet engrenage macabre », il considère que « celle-ci non plus ne justifie pas ce que le Secrétaire général des Nations unies a qualifié de crimes ». Il en conclut qu’ « une solution politique (…) devra être imposée par la communauté internationale ».
Il semble ainsi avoir compris que la position française était intenable face à l’indignation générale et à la mobilisation sans précédent qu’elle entraîne en plein cœur de l’habituelle « trêve estivale ». François Hollande lui-même a dénoncé ce 4 août « le bombardement inadmissible d’une école de Rafah » et a dit se joindre « au Secrétaire général des Nations Unies pour demander que les responsables de cette violation du droit international répondent de leurs actes ».
Nous prenons acte avec intérêt de cette évolution. Reste à savoir si elle procède de la « gesticulation médiatique » ou si elle exprime une réelle volonté politique. Ce qui serait en effet tout à fait nouveau.
Que compte faire la France pour que les responsables de crimes de guerre répondent de leurs actes ? Comment compte-t-elle collaborer avec la commission d’enquête internationale constituée, malgré son abstention honteuse, par le Conseil des Droits de l’homme des Nations unies ? Comment va-t-elle contraindre Israël à respecter le droit international ? Laurent Fabius a pu personnellement mesurer le mépris de Netanyahou pour ceux qui l’appellent à la retenue avec de belles paroles. Il n’entend que le langage de la force. Ce sont donc des sanctions immédiates qu’il va falloir mettre en œuvre.
Il faut cesser immédiatement toute coopération militaire avec Israël et mettre un embargo total sur les armes à destination d’Israël et, dans le même temps, agir pour la suspension sans délai de l’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël, sur la base de son article 2. Il faut aussi s’en prendre directement à la colonisation en interdisant l’entrée des produits des colonies sur le sol français et en interdisant toute relation d’affaires en rapport avec la colonisation.
La diplomatie française est désormais au pied du mur… et pendant ce temps, la mobilisation citoyenne continue. Elle continuera pour que cette nouvelle position française se traduise par des actes concrets pour l’application du droit international.
Le Bureau national de l'AFPS