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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 06:33
Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU favorable à la fin de l’impunité des multinationales. La France vote non.
jeudi 26 juin 2014, par AITECAttac France
Ce jeudi 26 juin, malgré l’opposition de la France, de l’Allemagne et des États-Unis, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU s’est prononcé en faveur d’un projet de résolution déposé par l’Équateur et l’Afrique du Sud afin d’élaborer de nouvelles normes internationales contraignantes sur les entreprises multinationales et les droits humains. Attac France et l’Aitec dénoncent le vote français contre une initiative bienvenue et justifiée, tant il est urgent de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les multinationales et garantir l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités.
C’est par 20 votes pour, 14 contre et 13 abstentions que la résolution en faveur d’un futur instrument légalement contraignant envers les multinationales a été adoptée au Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU. Cette résolution, dont le principe avait été soutenu par 85 États de la planète en septembre dernier, ouvre une opportunité historique pour combler un manque flagrant : il n’existe pas, au niveau international, d’instrument juridiquement contraignant, pourvu de mécanisme de sanction, pour réguler et contrôler les impacts des multinationales sur les droits humains et assurer l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités.
Les multinationales bénéficient ainsi d’une asymétrie dans le droit international puisqu’elles disposent aujourd’hui de toute une batterie d’instruments normatifs (accords de libre-échange, traités bilatéraux sur les investissements, mécanismes d’arbitrages internationaux, etc.) qui protègent leurs droits et leurs intérêts, renforçant d’autant leur pouvoir économique et politique. Toutes les tentatives passées pour sérieusement contrôler leurs activités et leurs impacts sur les droits humains ont échoué, notamment suite à leur fort lobbying, et seuls existent aujourd’hui des codes volontaires et des principes directeurs juridiquement non-contraignants et absolument inefficaces.
Pourtant, de Bhopal au Rana Plaza en passant par le cas de Chevron en Équateur ou de Marikana en Afrique du Sud, nous ne manquons pas de cas d’études et de documentation, y compris au sein des instances internationales, pour justifier la double nécessité de destituer l’architecture d’impunité dans laquelle évoluent les multinationales, et d’introduire des dispositions contraignantes garantissant que les droits économiques, sociaux, politiques et environnementaux des populations ne puissent être violés par les multinationales, et rester impunis.
Des centaines d’organisations et de mouvements sociaux du monde entier soutiennent la proposition initiée par l’Équateur et l’Afrique du Sud et se sont mobilisés cette semaine à Genève, et ailleurs, pour faire pression sur les États membres du CDH et sensibiliser l’opinion publique internationale. En votant en bloc contre le projet de résolution, les pays européens et de l’OCDE (hormis le Chili qui s’est abstenu) ont fait passer les intérêts des multinationales au-dessus de la protection des droits humains.
Attac France et l’Aitec appellent le gouvernement français à revoir sa position, et à s’expliquer à défaut. Nous considérons en effet que le soutien français à cette résolution n’aurait contredit ni la mise en application des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains de l’ONU, ni le projet de loi français en cours de préparation sur la responsabilités des acteurs économiques à l’étranger, qui ne devrait comporter aucune mesure contraignante. Le lobby des multinationales françaises et le ministère de l’économie et des finances, qui étaient parvenus à grandement limiter la portée du contenu de la loi sur le développement et la solidarité internationale adoptée en février dernier [1] quant aux obligations des entreprises françaises vis à vis de leurs filiales et sous-traitants, a-t-il été plus fort que l’obligation de la France à respecter ses engagements internationaux sur les droits humains ?
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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 08:47

Le jeudi 3 juillet, à 18h (local du PCF et du Front de Gauche, 2, petite rue de Callac à Morlaix, derrière le Corto Maltese): comité d'animation du Front de Gauche pour la vie municipale à Morlaix. 

 Ordre du Jour: 

- Point sur les derniers conseils communautaires et municipaux, et ceux à venir. 

- Communication d'informations, débats sur les questions à soumettre, les positions à défendre. 

- Quelle activité militante cet été, à la rentrée, sur Morlaix? 

- Bulletin d'information Front de Gauche sur la vie municipale à Morlaix et les positions des élus FDG. 

 

Le samedi 5 juillet, de 9h30 à 12h: vente sur le marché de Morlaix du journal du Front de Gauche Pays de Morlaix, L'Humain d'abord n°4 (50 centimes d'euros). 

 

Le mardi 8 juillet à 18h  (local du PCF et du Front de Gauche, 2, petite rue de Callac à Morlaix, derrière le Corto Maltese):  AG du Front de Gauche Pays de Morlaix.  

Ordre du Jour: 

Les luttes sociales en France et dans la région. Quelle contribution du Front de Gauche à l'activation et au débouché de ces luttes? 

 

Venez nombreux participer à nos travaux et discussions, qui sont ouverts à tous et aux nouveaux venus en particulier... 

 

femme front de gauche morlaix

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 08:29

10 Raisons de refuser le projet de Règlement Intérieur de la majorité d'Agnès Le Brun– Conseil Municipal du 10 juillet 2014  

 

Le projet de règlement intérieur que les élus ont refusé lors de la commission Finances du 1er juillet et qui doit faire l'objet d'un vote lors du Conseil Municipal du 10 juillet ne prend pas en compte les demandes de l'opposition lors de la réunion de groupe de travail et par les précisions qu'il rajoute par rapport au précédent règlement, il limite davantage les droits, possibilités d'expression et d'action de l'opposition et des citoyens. Il y a eu un simulacre de consultation pour au final chercher à mettre au rebut le débat démocratique.

 

La démocratie : un danger ?


I/ Article 9 (Mandats) : « Tout conseiller municipal, absent plus de trois séances consécutives, sans motif valable, pourra se voir retirer temporairement ses indemnités ».

Un ajout, parti d'une demande entre autre des élus d'opposition: On parle de pouvoir délégué au maire de suspension provisoire des indemnités pour 3 absences consécutives non justifiées: c'est purement symbolique. C'est vague (suspension provisoire) et discrétionnaire.

 

II/ Article 2 (Convocation): On ne donne aucun délai limite pour la transmission des convocations, ordres du jour et dossiers des Commissions.En la matière, on risque d'avoir souvent l'information au dernier moment, sans avoir assez de temps pour l'analyser, réfléchir aux dossiers qui nous ont soumis, voire pour prendre ses dispositions afin d'être présents en commission. 

III/ Article 11 (Accès et tenue du public): On interdit au public des conseils municipaux de manifester (même sans bruit) désapprobation ou approbation.  Légalement, le public n'a pas le droit de manifester ou d'interagir en conseil municipal, mais le fait de rajouter cet article marque une confiance vis à vis de la participation citoyenne et de l'intervention populaire.

 

IV/ article 15 (Débats ordinaires) : « Lorsqu'un membre du conseil municipal s'écarte de la question traitée ou qu'il trouble le bon déroulement de la séance par des interruptions ou des attaques personnelles, la parole peut lui être retirée par le maire qui peut alors faire, le cas échéant, application des dispositions de l'article 13 ».

Une partie de l'article 15 est contradictoire et irrecevable quand il prétend faire de l'article 13 (rôle de police du maire lors du conseil municipal) qui n'est qu'un copié coller du Code des Collectivités. Abus de pouvoir : expulser quelqu'un qui « dévie du sujet ». Droit justifié dans des circonstances exceptionnelles (trouble à l'ordre public, diffamation). Confusion entre le rôle de police du maire et son rôle de dirigeant de séance.

 

V/ Article 22 ( Comptes rendus) - Aucun engagement à faire paraître sur le site internet de la mairie des comptes-rendus détaillés des conseils municipaux. Ou à les filmer ou enregistrer pour diffuser ensuite ces enregistrements publiquement. La majorité refuse la communication publique large des débats municipaux.

 

Limitations des droits et possibilités d'action de l'opposition.


VI/ Article 5 :

« Les questions orales se formalisent par écrit. Elles doivent avoir un impact direct sur les affaires de la commune. La rédaction des questions orales devra être la plus claire et succincte possible, veillant à ce qu'une seule question soit posée par question orale. Les questions orales ne donnent pas lieu à débats, sauf à la demande de la majorité des conseillers municipaux présents, ni à vote... Les questions orales sont traitées à la fin de chaque séance; la durée consacrée à cette partie est limitée à 30 minutes au total. Le nombre de questions orales est limité à 3 par séance de conseil municipal (par groupe d'élus)... »

 

On cherche à empêcher que des questions orales puissent exprimer des points vue entendus par les citoyens et repris par la presse, et qu'elles donnent lieu à des débats. A quel moment l'opposition pourra t-elle exprimer d'autres possibles par rapport à la politique municipale? Ce point est particulièrement grave: nous n'accepterons pas que la parole de l'opposition soit muselée pendant les conseils municipaux.

 

Surtout, la moitié de l'article 5 est tout simplement illégale. On ne peut pas empêcher le débat lors d'une question orale déposée par un conseiller municipal:
Citation du ministère de l'intérieur: 
"[...]Par ailleurs, il est constant que la possibilité pour les conseillers municipaux de discuter en séance publique des questions à l'ordre du jour constitue un droit (Conseil d'État, 1er mai 1903, Sieurs Bergeon). La jurisprudence a reconnu l'illégalité de dispositions d'un règlement intérieur ne permettant pas de débat sur l'ensemble des affaires soumises au conseil (tribunal administratif de Lille, 29 mai 1997, Carton c/commune de Roubaix). Dans un jugement du 12 mars 1997 (n°  925617), le tribunal administratif de Rennes a également considéré comme illégale une délibération d'un conseil municipal prohibant tout débat sur les questions orales. Ainsi, un règlement intérieur ne peut interdire tout débat relatif à une question orale."

http://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ100613944.html

VII/ Article 33 (expression du groupe minoritaire) : On sanctuarise la réduction de l'expression de l'opposition dans le bulletin municipal, limite sa possibilité d'expression sur internet à une reprise de l'expression du bulletin municipal. Le code des collectivités territoriales dit que l'opposition a un droit de paraître dans le journal de la ville. Il n'est nullement écrit que la majorité a le même droit (ArticleL2-121-27-1).

VIII/ Article 33 toujours: On fait comme si par nécessité il ne pouvait y avoir qu'un Groupe Minoritaire ou Majoritaire, et des sous-groupes à l'intérieur de ceux-ci. Et si nous avions été élus au second tour sur des listes différentes? Dans plusieurs communes, on reconnaît plusieurs groupes d'opposition ou plusieurs groupes appartenant à la Majorité, avec chacun leurs capacités spécifiques de fonctionnement.

IX/ Article 23 (Commissions Municipales)
/ On refuse aussi de considérer la demande que l'opposition puisse avoir des suppléants dans les commissions et organismes, pour assurer sa représentation, surtout quand les réunions ont lieu sur les heures de travail.

X/ Article 36 On cherche à limiter nos relations avec le personnel communal pour prendre des informations comme s'il y avait des sous-élus et pour filtrer aussi sans doute l'information transmise "par voie hiérarchique".

 

 

Conclusion :


Mme Le Brun n'a pas pris en compte nos remarques et nos attentes. Par contre, de manière manifeste, elle utilise son expérience du début de mandat pour verrouiller sur toutes les moyens d'expression et de communication que l'opposition s'est donné. Nous nous demandons à quoi a servi le groupe de travail règlement intérieur si c'est pour en arriver là. 

 

Ismaël Dupont et Bruno Fichou 

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 08:12
Conseil de Communauté le lundi 7 juillet à 18h, à la CCI de Morlaix: 
à l'ordre du jour: 
- Adhésion au groupement d'achats pour la fourniture d'énergie dans le cadre de la libéralisation et privatisation du marché imposée par l'Europe
- attribution d'une subvention de 7500€ à Armor Aéro Passion 
- recrutement d'un contrat d'avenir, renouvellements de CDD
- planification de recrutement de chefs de Pôle:  Culture, Environnement, Cohésion sociale/habitat, collecte, travaux, contrôleur de gestion DSP... 
- Soutien à Wart (subvention de 5000€), au Patio (163 780€: dotation de fonctionnement de 105 180€ (même montant que les deux années passées) pour l'enseignement musical et le soutien à la mise en réseau des écoles de musique), financement de l'harmonisation des tarifs pour tous les élèves musiciens de Morlaix Communauté (40 000€). 
- projet espace des sciences de la manufacture de tabac
- Rues en scène 2014 
- rapport sur le prix et la qualité de l'eau du service public d'assainissement non collectif (SPANC) 
- réhabilitation des écluses du port de Morlaix, etc...  
Conseil Municipal le jeudi 10 juillet à 18h en mairie de Morlaix:
à l'ordre du jour:  
- Vote sur le règlement intérieur du Conseil Municipal
- Modification du règlement intérieur du centre de loisirs "La Ferme des enfants"
- Augmentation des tarifs du stationnement payant Vinci en centre ville
- Rapport d'activité de la DSP Vinci sur le stationnement payant
- Projet éducatif local
- Tarifs scolaires et péri-scolaires 2014-2015: ils n'augmenteront pas et c'est une très bonne chose. 
- Dispositif d'initiation au breton dans les écoles primaires publiques 
- Installation de Carré d'As à la Maison de quartier Zoé-Puyo
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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 07:56
LUNDI 30 JUIN 2014

 On ne fait jamais une grève par plaisir, ni sans raisons. Le scandaleux lynchage médiatique dont ont été victimes les cheminots en grève, alors qu’ils défendaient l’intérêt général, l’avenir des usagers et du système ferroviaire public, semble pourtant s’être constamment appuyé sur un déni de ce principe. La diabolisation médiatique, voire politique, de ce conflit social a ainsi permis d’ériger un véritable écran de fumée quotidien devant leurs revendications et le fond du débat sur le texte proposé par le Gouvernement.

 Comme parlementaires, les députés communistes et du Front de gauche ont cherché à relayer les propositions les plus essentielles des cheminots. A chaque fois, nous avons suscité la prise de conscience du plus grand nombre sur les sujets fondamentaux pour les usagers d’une réforme ferroviaire qui réponde réellement aux besoins et au défi de la transition écologique pour notre pays. Notre vote final négatif sur ce projet de loi de réforme ferroviaire ne découle ni de postures prédéterminées, ni d’un repli sur soi qui n’aurait servi qu’à scléroser encore plus le champ du débat démocratique. Comme chacun de nos votes, il essaie de s’appuyer sur une analyse objective du contenu final au regard des enjeux posés.

 Notre implication dans le débat parlementaire aura permis d’enregistrer quelques avancées, notamment pour garantir une plus grande unicité économique, sociale et technique du nouveau groupe ferroviaire public. Mais force est de constater que le résultat final est très éloigné d’une réforme répondant aux menaces qui planent sur l’avenir du fer, en France comme en Europe. Car nous sommes engagés depuis plus de vingt ans, dans un processus continu de libéralisation des services publics des transports. Depuis la première directive européenne de libéralisation du secteur des transports, en 1991, la Commission poursuit le dogme de l’efficience du marché en s’appuyant sur le principe de la « concurrence libre et non faussée » inscrit dans les traités européens.

 Le projet de réforme adopté la semaine dernière s’intègre à ce vaste programme de libéralisation et ne porte pas de réelle volonté d’améliorer la qualité du transport due aux populations dans le cadre d’un service public. Il ne porte pas d’ambition de report modal, qui est pourtant un élément clef de la transition écologique. Il n’est pas non plus à même de contrecarrer la volonté de la Commission de disloquer les entreprises publiques historiques, pour offrir aux entreprises privées le libre accès au réseau ferroviaire, sur fond de dumping social. Certes, il met fin à la séparation stricte des activités entre RFF et SNCF intervenue en 1997, mais pas à l’émiettement en activités de plus en plus autonomes, à la multiplication des filiales, à la généralisation de la sous-traitance, à l’abandon du fret.

 Surtout cette réforme n’ouvre aucune perspective nouvelle sur le financement de la rénovation et du développement du réseau, à l’origine de la majorité des désagréments quotidiens des usagers, et reconnu comme un besoin prioritaire pour les territoires. Sans moyens de financement renouvelés, il ne sera pas possible de rebâtir le grand service public ferroviaire que nous appelons tous de nos vœux, un service public qui réponde aux attentes des usagers et relève le défi de la transition écologique. C’est cette aspiration à rebâtir un grand service public ferroviaire qui était au cœur des revendications des cheminots comme de notre action parlementaire.

 

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 07:33

Après l'aveu de la rapporteure générale du Budget quant aux effets récessifs provoqués par le pacte de responsabilité, après la note de conjoncture plus que défavorable de l'Insee pour l'année 2014 (8,6 millions de Français à vivre en dessous du seuil de pauvreté: 1 français sur 6! ), les chiffres du chômage sonnent comme le glas de tout espoir d'amélioration économique sous la politique menée par le gouvernement.

C'est la plus terrible des défaites, car elle avait été présentée comme la reine des batailles, comme le premier indicateur du redressement du pays. François Hollande en avait fait un challenge personnel : c'est un échec cuisant.

Nous ne sommes plus dans des prévisions et des exercices macro-économiques mais bel et bien dans la terrible réalité de vies brisées par la perte d'un emploi, pour le salarié et sa famille. Depuis le 1er janvier, c'est plus de 500 nouveaux chômeurs chaque jour

La France vient de dépasser le seuil des 5 millions de chômeurs. Manuel Valls a tout à fait raison quand il dit qu'il n'y a aucune fatalité à cela : il y a par contre des responsables. Et surtout, des victimes : comme tous les peuples en Europe, les Français sont matraqués par une austérité qui interdit toute relance économique et qui provoque détresse sociale et désespérance. 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

 

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 07:32

Abandon des ABCD de l'égalité : « un coup terrible porté à la lutte contre toutes les discriminations »

 

Benoît Hamon a annoncé l'abandon de l'ABCD de l'égalité, ce dispositif expérimental chargé de transmettre des valeurs d’égalité et de respect entre les filles et les garçons, et de combattre les stéréotypes de genre. Face à une coalition la plus réactionnaire possible, le gouvernement a capitulé en rase campagne. C'est un coup terrible porté à égalité, à la lutte contre toutes les discriminations que vient d'assener le gouvernement qui va conforter et légitimer les discours obscurantistes qui prolifèrent.

Cette reculade est piteuse et indigne de la gauche.

Quand un gouvernement, élu sur une promesse de changement, renonce à ce point à des réformes progressistes; quand il brutalise les cheminots et les intermittents et cajole les franges les plus réactionnaires de la société; au final, il livre un abécédaire de la trahison et de l'indignité.

 

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 07:25

Déclaration commune CGT/PCF, à l'issue de la rencontre du 24 juin 2014

 

laurentlepaon.jpg

 

A l’invitation du PCF, une délégation de la CGT, conduite par Thierry Lepaon a rencontré une délégation du PCF, conduite par Pierre Laurent.

Les deux délégations ont échangé sur la situation sociale, économique et environnementale. Les orientations politiques prises en France et en Europe placent le monde du travail dans une situation extrêmement dégradée. Les salariés expriment des préoccupations majeures : l’augmentation des salaires, la création d’emplois, l’accès à une protection sociale de haut niveau et aux services publics, l’amélioration de leur cadre de vie. Ce sont des enjeux prioritaires, auxquels le champ politique pour sa part, et le syndicalisme à la place qui est la
sienne, doivent apporter des réponses.

Les deux délégations ont constaté que les peuples des différents pays européens, par-delà leurs spécificités, se trouvent confrontés aux mêmes injonctions économiques et aux mêmes conséquences sociales sur leur vie. Le chômage massif touche presque tous les pays et en particulier la jeunesse. Les inégalités se creusent et progressent. Le recul des services publics, de l’action publique, quelle qu’en soit la forme, et des capacités industrielles est un handicap majeur pour répondre aux besoins sociaux et sortir de la crise. En France, le pacte de responsabilité, le plan de 50 milliards de coupes budgétaires et la réforme territoriale envisagée, mis en oeuvre sous la pression du Medef et de la commission européenne, engagent plus encore le pays dans l'impasse économique, sociale et démocratique.

Le manque actuel de perspectives pour les salariés constitue le principal facteur de progression des partis et mouvements d’extrême droite dans tous les pays d’Europe. C’est une menace très sérieuse pour la démocratie, comme pour les chances d’une relance économique en faveur du monde du travail.

En ce sens la proposition travaillée par le syndicalisme européen d’une relance de l’investissement au niveau européen et d’une construction européenne sur la base de priorités sociales constitue une réelle alternative, dont les salariés doivent s’emparer. Un changement de cap politique en France et en Europe est indispensable. Il est possible en s'attaquant aux coûts du capital et en investissant dans la réponse aux besoins sociaux, industriels et écologiques. Un nouveau mode de développement productif et social est nécessaire qui mette au centre de ses priorités la revalorisation des salaires et des qualifications, la lutte contre le chômage et la création d'emplois, le financement solidaire de la protection sociale, la reconquête industrielle, la justice fiscale et une nouvelle efficacité de l'impôt, la démocratie sociale.

La CGT a fait part de son analyse concernant l’état du rapport des forces en France entre le monde du travail d’une part, celui des actionnaires et du patronat d’autre part.

Plutôt que d’affronter le monde de la finance comme le candidat Hollande s’y était engagé, le gouvernement ne cesse de répondre positivement aux exigences du patronat de baisser ce qu’il appelle le coût du travail. Les accords interprofessionnels et les lois portant sur la situation au travail des salariés se succèdent et affaiblissent les droits des salariés et la démocratie sociale. Cette bienveillance gouvernementale à l’égard du patronat ne permet pas de mobiliser les leviers économiques pertinents pour sortir de la crise, notamment la relance par la consommation, par l’investissement industriel, et par la mobilisation des ressources financières au service du développement social.

La CGT a rappelé sa position concernant sa contribution à la transformation sociale.
La situation économique, sociale et environnementale provoque des attentes fortes de la part des salariés quant à leurs conditions de travail, au contenu de leur travail, à sa reconnaissance et sa valorisation, à leurs droits sociaux.

Elle nécessite une implication citoyenne sur le terrain politique et une intervention massive des salariés dans leur rapport au travail et face au patronat, au niveau de leur entreprise, au niveau interprofessionnel comme au niveau européen.

Parce que le travail est créateur de richesses et d’émancipation humaine, la CGT considère qu’il faut transformer le travail pour transformer la société dans un objectif de développement humain durable. Elle a pour ambition d’être utile aux salariés pour qu’ils puissent intervenir et agir dans leur quotidien de travail.

L’efficacité et la crédibilité du syndicalisme résident dans sa capacité à mettre les salariés en mouvement pour gagner des droits concrets et immédiats et pour construire une sécurité sociale professionnelle tout au long de la vie. Dans un rapport de proximité avec les salariés, c’est par la contestation, la proposition, la mobilisation et la négociation que la CGT agit avec eux. Cette démarche correspond à sa fonction revendicative.

La multiplication des conflits sociaux porteurs d'exigences sociales légitimes, cohabite avec une tentation de repli sur soi des salariés préoccupante. La situation de division du syndicalisme est préjudiciable à notre vivre ensemble, elle affaiblit la capacité des salariés à agir pour défendre leurs intérêts et faire prévaloir des propositions de progrès social pour tous.

La responsabilité du syndicalisme aujourd’hui est de rassembler les salariés dans toute leur diversité d’opinion, de catégorie et de statut.

La démarche de la CGT pour un syndicalisme rassemblé est un enjeu essentiel pour construire le rapport de force nécessaire en faveur des salariés. Il se fait sans exclusive et vise l’intervention la plus large des salariés pour défendre leurs intérêts individuels et collectifs.

C’est le sens que la CGT a donné à sa stratégie lors de son dernier congrès : être utile, accessible et solidaire.

C’est pour cela qu’elle réaffirme, conformément à ses statuts, la nécessité de l’indépendance et de l’autonomie de la démarche syndicale, du respect de la diversité d’opinions politiques, philosophiques et religieuses des syndiqués.

Le dialogue et l’échange entre le syndicalisme et le monde associatif, politique, intellectuel sont nécessaires pour nourrir un nouveau projet social, dans le respect des prérogatives et des responsabilités des uns et des autres.

Pour le PCF, la gravité de la situation sociale et politique du pays appelle une intervention citoyenne et populaire démultipliée pour faire émerger un projet solidaire et démocratique, pour la France. Rien ne sera possible sans l'engagement des salariés et plus largement de tous les citoyens, alors que tout est fait pour bâillonner la démocratie dans la vie de la cité comme dans celle de l'entreprise, et organiser le recul du pouvoir de ceux-ci sur les grandes décisions qui concernent l'avenir de notre pays.

Le PCF entend renforcer son investissement dans le soutien aux luttes sociales, en France et en Europe, pour des solutions alternatives de progrès.

Face à l'affaissement politique et démocratique, aux risques de marginalisation durable de toute perspective progressiste, il entend travailler à la construction d'un projet politique de gauche pour le pays qui donne la priorité à la promotion d'un nouveau modèle de développement répondant aux besoins sociaux, écologiques et industriels.

Il souhaite agir dans cet esprit au rassemblement de toutes celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans les impasses politiques actuelles et veulent des choix solidaires pour un autre avenir pour la France. Il est disponible pour sa part au dialogue, à l'échange et l'action constructifs entre toutes les forces politiques, sociales et citoyennes qui le souhaitent, dans le respect de l'indépendance, des prérogatives et des responsabilités
propres à chacune d’entre elles.

Paris, le 24 juin 2014

Pour la CGT : composition de la délégation conduite par Thierry Lepaon, secrétaire général,
Eric Lafont, Agnès Le Bot, Marie-Laurence Bertrand, Mohamed Oussedik.

Pour le PCF : composition de la délégation conduite par Pierre Laurent, secrétaire national,
Jean Charles Nègre, Isabelle De Almeida, Igor Zamichiei.

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 19:40

Ce fut un beau moment. 

Peu d'équipes mais de la convivialité, de l'énergie, du partage et un moment d'éducation collectif sur la situation des Palestiniens et des gazouis, exposés aussi bien avec beaucoup de pédagogie et de passion par Claude Léostic, présidente de la Plateforme des ONG pour la Palestine et par le documentaire Ramallah Maradona.

Un moment que les JC 29 sauront renouveler l'an prochain, n'en doutons pas.

L'équipe de Jénine a remporté le tournoi, suivie par Jéricho et Ramallah. 

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L'équipe victorieuse, adepte du beau football. Nom de code: Jénine. 

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 05:59

Depuis plus de 50 jours, 150 à 250 prisonniers observent une grève de la faim pour protester contre la détention administrative dont ils font l’objet. Près de 90 prisonniers ont déjà été hospitalisés.

 

La détention administrative est une procédure abusive largement employée par le gouvernement israélien pour emprisonner sans jugement et pour des périodes indéfinies les palestiniens, activistes mais aussi civils, en violation flagrante des droits de l’homme, pour les punir et pour les empêcher de s’opposer à l’occupation, à la colonisation et d’exprimer leurs opinions.

 

Patrick Le Hyaric est intervenu auprès de Catherine Ashton, Haute-Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, pour que l’Union européenne demande au gouvernement israélien, comme l’a fait Monsieur Ban Ki Moon, de relâcher les prisonniers dont aucune charge n’est retenue contre eux. Si le gouvernement ne répond pas, d’envisager de condamner cette action en utilisant la possibilité de geler l’accord d’association avec l’Union européenne.

 

Voici la lettre envoyée à Catherine Ashton, Haute Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union européenne:

 

Madame la Haute Représentante,

 

Depuis maintenant plus de 50 jours, 150 à 250 prisonniers (dont près de 90 ont déjà été hospitalisés) observent une grève de la faim pour protester contre la détention administrative dont ils font l’objet.

 

La détention administrative est une procédure abusive largement employée par le gouvernement  israélien pour emprisonner sans jugement et pour des périodes indéfinies les palestiniens, activistes mais aussi civils, en violation flagrante des droits de l’homme, pour les punir et pour les empêcher de s’opposer à l’occupation, à la colonisation et d’exprimer leurs opinions. En somme, cette procédure vise à bâillonner la liberté d’expression, ce qui heurte profondément tous les démocrates dans le monde.

 

On le sait, la torture et les mauvais traitements accompagnent souvent les détentions administratives et sont un moyen pour les autorités pénitentiaires israéliennes d’obtenir des renseignements et dans le même temps de déshumaniser l’univers carcéral, qui n’en a pas besoin, tout en cassant le moral des prisonniers et leur résistance physique et mentale.

 

189 prisonniers politiques palestiniens sont actuellement enfermés dans les geôles israéliennes par cette procédure, héritée du mandat britannique datant de 1945, suspendue dans les années 70 et remis à l’ordre du jour en 1985.

 

Le détenu administratif est souvent emprisonné sur la base d’informations considérées comme « secrètes » par l’armée, ce qui rend inaccessible son dossier pour le détenu et son  avocat. Est-il logique, qu’emprisonné sans jugement,  pour une période indéfinie, le détenu ne puisse pas se défendre, car il ne connait pas les raisons de son incarcération ?

 

Si en théorie le détenu peut faire appel de l’ordre de détention devant la justice militaire israélienne, les conditions pour un procès juste et équitable ne sont jamais réunies. Comment contester efficacement une décision, sans avoir accès au dossier, réservé uniquement aux seuls juges et procureurs militaires ? Comment se défendre et prouver son innocence, quand on ne sait même pas ce qui est reproché, ni les éléments à charge, ni les preuves ?

 

Il est logique de pouvoir incarcérer préventivement quelqu’un, si un juge le décide, le temps que l’instruction se termine et qu’un procès soit organisé dans un délai raisonnable. En France, cette période est de 2 ans. En Israël, cette période peut durer le temps que les autorités israéliennes le souhaitent, puisque la détention administrative peut être renouvelée tous les six mois, sans que le détenu en soit informé et de façon indéfinie. Est-il logique que des prisonniers soient enfermés des mois, voir des années, sans procès, ni jugement ?

 

Il y a une quinzaine de jours, avec une délégation de militants et d’élus, je me suis rendu auprès de leurs familles qui campent sur une place de Ramallah pour leur apporter notre soutien. Elles nous ont fait par de la maltraitance et de la violence que subissent les prisonniers. J’ai pu constater que le mouvement de solidarité grandit chaque jour. De nombreuses grèves et manifestations sont organisés en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est par le peuple palestinien pour soutenir les prisonniers.

 

Mais le gouvernement israélien reste sourd à cette grève de la faim et aux manifestations de solidarité. Et plutôt que de réfléchir à l’abrogation de cette loi inique, la Knesset discute en ce moment même d’une loi permettant aux autorités pénitentiaires de pouvoir nourrir par la force les grévistes de la faim.  Ce projet est évidemment rejeté par de nombreux parlementaires progressistes et démocrates comme par l’ordre des médecins israéliens qui s’y est même farouchement opposé.

 

Jusqu’où les prisonniers politiques palestiniens devront y aller, pour que les autorités européennes agissent avec fermeté et somme Israël à agir en conformité avec la législation internationale et relâche ces prisonniers qui sont maintenant en grand danger ?

 

Dans ces conditions, ne serait-il pas envisageable Madame la Haute Représentante que l’UE demande au gouvernement israélien, comme l’a fait Monsieur Ban Ki Moon, de relâcher les prisonniers dont aucune charge n’est retenue contre eux ?

 

Ne serait-il pas envisageable, si le gouvernement ne répond pas, de condamner cette action en utilisant la possibilité de geler l’accord d’association avec l’Union européenne ?

 

En vous remerciant de me faire connaître les initiatives que vous comptez prendre,

 

Je vous prie d’agréer, Madame la Haute-Représentante, l’expression de ma haute considération.

 

Patrick Le Hyaric

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