La cellule PCF de Plouigneau, membre de la section PCF Morlaix, a décidé de s'associer avec Plougonven, pour sortir un journal de proximité tiré à un nombre d'exemplaire important. Voici le contenu de ce journal, à paraître en décembre 2014.
Parti communiste français- Plouigneau/ Plougonven
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Le peuple de gauche veut une politique ...de gauche !
Les politiques libérales mènent la France et l'Europe dans le mur.
Il est plus que temps de leur tourner le dos. La France est devenue un pays de bas salaires, d'emplois précaires. C'est un symptôme de notre grave affaiblissement productif qui débouche sur un chômage croissant.
Du pouvoir d'achat pour relancer la croissance
Les salaires doivent repartir à la hausse, sans quoi il n'y aura pas de ressources pour faire repartir la consommation et favoriser ainsi l'emploi, pas de moyens pour financer la protection sociale, pas assez de rentrées fiscales et donc moins de services publics.
François Hollande et Manuel Valls se sont ralliés aux thèses libérales
Toujours plus de compétition au service des marchés , toujours plus de cadeaux au patronat par les sommes colossales accordées au patronat au titre du CICE, et ce sans aune garantie de contrepartie en termes d'emplois : tel est leur axe politique. Ce sont les travailleurs qui créent les richesses. Aussi ils sont en droit de réclamer une autre répartition de celles-ci en leur faveur. L'action du gouvernement actuel va, hélas, dans un sens opposé. De ce point de vue, rien ne différencie donc sur le fond les politiques menées par les gouvernements de l'ère de Sarkozy de ceux de l'ère Hollande.
Il n'y a pas de fatalité
Nous ne sommes pas condamnés à la morosité dans laquelle on veut nous enfermer.
L'urgence est de stopper la machine infernale de l'austérité : fermer le robinet du pacte de responsabilité, ouvrir en grand le chantier d'une réforme fiscale, briser le tabou patronal et gouvernemental en matière de salaires, mobiliser pour la sécurité sociale, protéger et promouvoir l'investissement public des collectivités locales.
Des forces existent pour une autre politique
La gauche n'est pas morte. Cette gauche c'est celle qui vibre et ne lâche rien, qui veut changer réellement la société.
Un grand sursaut national et citoyen est nécessaire
Il faut ouvrir une autre voie, reconstruire l'espoir, autour d'un programme de redressement mettant résolument le cap à gauche sur la base de trois piliers :
- un plan de lutte immédiat contre les gâchis de la finance et une relance sociale qui engage le redressement du pays,
- une refondation démocratique vers une 6éme République,
- le retour vers une parole forte, non alignée et indépendante de la France pour changer l'Europe et l'ordre du monde.
Créer un large front populaire
Les communistes prendront toute leur place pour cette perspective. Ils agiront pour mettre en action le Front de Gauche, essentiel pour relever cet immense défi, et pour construire un large front populaire, associant partis et citoyens, sans les opposer, et rendre possible la dynamique citoyenne majoritaire sans laquelle aucune politique de changement ne sera possible.
Menaces sur les services publics
La politique de réduction des moyens des services de l'état conduit à restreindre les services publics en général et en milieu rural avant tout. Cet éloignement du service public est évidemment préjudiciable aux usagers, mais il l'est également aux collectivités locales qui ne disposeraient plus la proximité de ces services dans leur quotidien.
Trésorerie de Plouigneau
La directrice départementale des Finances publiques propose la suppression de la trésorerie de Plouigneau au 1er janvier 2015 et son transfert à Lanmeur.
L'an dernier, sous la pression de la mobilisation, à l'initiative du Front de Gauche, l'Administration centrale avait dû ajourner son projet. Aujourd'hui la mobilisation peut à nouveau la contraindre à reculer.
Le PCF de Plouigneau a appelé à participer au rassemblement qui a eu lieu le mardi 21 octobre à 10 h 30 devant la trésorerie.
Quant au poste de Lanmeur son avenir n'est pas davantage garanti pour autant. En effet, dans le même temps, la directrice des Finances publiques a prévu de transférer à Morlaix la gestion hospitalière actuellement assurée à Lanmeur.
Plougonven, la mobilisation sauve le bureau de poste
Refusant la fermeture du bureau de poste de Plougonven programmée par la direction de la Poste, le Front de Gauche et le Parti communiste avaient lancé un appel à la mobilisation : manifestation le 12 juillet et campagne de pétitions. Forts des 471 signatures recueillies durant l'été, une intervention a été faite durant le conseil municipal du 23 septembre par Martine CARN, au nom du PCF-Front de Gauche, en présence d'une trentaine de manifestants, dont des guichetiers et des facteurs du syndicat CGT de la Poste, au cours de laquelle elle a informé l'équipe municipale des risques qu'occasionnerait la fermeture de ce service de proximité et des conséquences, du même coup, quant à la délocalisation du centre de tri et des facteurs.
Devant l'attachement de la population Plougonvenoise à ses services publics, le conseil municipal a voté à l'unanimité en faveur du maintien du bureau de poste. La direction de la Poste a dû changer son fusil d'épaule et a dû confirmer que le bureau restera ouvert sur la commune. Dans un premier temps, à compter du du 5 janvier, l'ouverture se fera du mardi au vendredi de 9h à 12h15, puis à compter de début avril du mardi au vendredi de 14h à 17 h et le samedi de 10h à 12H.
Le Front de Gauche et le Parti communiste se félicitent de l'élan collectif ayant permis ce résultat, donnant une bonne bouffée d'oxygène tant au personnel qu'à la population. Ils remercient les plougonvenoises et plougonvenois qui leur ont fait confiance. C'est une victoire ! Nous resterons très vigilants quant à l'évolution de ce service de proximité sur notre commune rurale.
Salle de quartier à Saint Didy ?
Lors du conseil municipal du 29 septembre de Plouigneau la décision d'acquérir un terrain constructible de 2 500 m² à Saint Didy a été prise. La Mairie a indiqué y envisager « un espace sportif et ludique ».
Conformément aux souhaits exprimés précédemment par la population, Roger Héré a demandé d'y envisager la construction d'une salle de quartier. Il a indiqué qu'en tout état de cause il était nécessaire d'avoir une démarche en direction de la population du quartier pour que celle-ci puisse donner son avis sur cette question.
EHPAD
La première décision majeure de la nouvelle majorité municipale de Plouigneau a été de décider l'implantation du futur EHPAD sur l'ancien de terrain de football, au bourg.
Les communistes ont toujours souhaité pour Plouigneau un nouvel équipement moderne et fonctionnel dans un cadre accueillant pour les personnes âgées dépendantes dont la mobilité est souvent, hélas, plus que réduite.
Mais force est de constater que le terrain prévu est trop exigu et hypothèque sérieusement l'avenir dans la mesure où il exclut la possibilité de toute évolution et extension qui seront sans nul doute très envisageables et nécessaires à l'avenir, compte tenu de l'évolution rapide des besoins dans ce domaine. Nous craignons, hélas, que nous aurons tous à le regretter sans attendre très longtemps.
Tilly Sabco, dans une autre direction ?
Certes ce n'est pas la catastrophe annoncée, car une partie non négligeable des emplois (202) serait conservée suite à la reprise de l'activité par une société comprenant le groupe M & S et la CCI de Morlaix. Cependant 120 salariés vont tout de même rester « sur le carreau ».
Les repreneurs affirment vouloir réorienter l'activité par la production de poulets frais aux algues. Une telle réorientation était en effet nécessaire depuis longtemps, comme nous l'avons répété. Pourtant l'ancien PDG de Tilly Sabco, Sauvaget, s'y était toujours refusé, estimant qu''il n'y avait pas d'alternative à la production de poulet export congelé.
Aujourd'hui nous voyons bien que si cette nécessaire réorientation de l'activité avait été réalisée plus tôt, on ne serait sans doute pas dans la même situation, et que sans doute davantage d'emplois auraient pu être maintenus.
En effet, la fin des restitutions européennes était programmée depuis 1995, et il y avait largement le temps de préparer l'avenir. Mais le PDG de Tilly Sabco a préféré l'ignorer, tout occupé à se partager la manne des aides européennes avec son homologue de Doux.
Ainsi, en refusant toute réorientation de l'activité, et en instrumentalisant de surcroît une partie des salariés pour les faire rentrer dans son jeu, on mesure mieux aujourd'hui l'ampleur de la responsabilité patronale dans cette triste affaire.
Morlaix en feu
Les événements intervenus à Morlaix le 19 septembre ont amené Roger Héré, conseiller municipal PCF-Front de Gauche, à faire une intervention au conseil municipal de Plouigneau du 29 septembre 2014, dont ces quelques extraits :
« La situation de l'agroalimentaire breton est suffisamment dégradée pour nous amener à réagir. L'abattoir de Lampaul Guimiliau a fermé ses portes l'an dernier, Tilly Sabco vient de déposer le bilan. La liste va encore être longue, les sous traitants et les emplois induits commerces et services vont souffrir dans ce contexte. L'arrondissement de Morlaix connaît une hausse exceptionnelle des inscriptions à pôle emploi (+15,4%).
Du coté de la production légumière les perspectives se sont aussi assombries, la colère des agriculteurs face à des prix trop bas pour couvrir des frais de mise en culture trouve comme exutoire l'incendie du centre des impôts et les bureaux de la MSA.
Les saccages et incendies de la MSA et du centre des finances publiques de Morlaix ne cessent d'interroger face à l'inertie des autorités et des forces de l'ordre devant ces exactions. La méthode employée est désormais coutumière... S'attaquer à de tels symboles n'est pas anodin et traduit un refus de toute mutualisation et de contribution à une société via les cotisations sociales et l'impôt.
Cependant, nul ne peut nier les difficultés rencontrées par les agriculteurs, en Bretagne comme ailleurs.La Bretagne avait axé son développement sur l'exportation de produits agricoles. La concurrence s'est exacerbée et nous avons perdu beaucoup de débouchés. Sur le marché intérieur la surproduction vient tirer les prix vers le bas. Notre région a une la vocation agricole reconnue et affirmée. Les recettes du passé ne peuvent ouvrir les voies d'avenir pour la production et la transformation.
Aujourd'hui il faut cesser cette politique de l'offre sous perfusion qui amène à une surproduction, laquelle couplée à une concurrence basée sur le dumping social fait s'effondrer les prix. Par ailleurs, l'embargo sur la Russie n'a pas arrangé la situation... N'y-a-il pas urgence plutôt à organiser autrement l'agriculture en commençant par un encadrement des marges de la grande distribution, et des avances de trésorerie à taux zéro, par exemple, au lieu d'une activité placée régulièrement sous une perfusion d'aides publiques ?...
Des moyens pour les communes
Les politiques menées ont des conséquences concrètes à tous les niveaux. Les communes n'y échappent pas. On ne peut donc aucunement faire comme si les conséquences des décisions politiques nationales ne franchissaient pas les frontières communales. Ainsi en matière de dotations de fonctionnement, le gouvernement a prévu de diminuer de 25 % en trois ans les dotations aux collectivités locales. Autant dire que c'est les étrangler, et les conduire à réduire les budgets ou à augmenter les impôts locaux, voire les deux. Dans tous les cas ce seront les citoyens qui paieront les conséquences de la réduction des moyens. C'est totalement inacceptable ! Aujourd'hui, suite aux réactions face à cette orientation, le gouvernement a quelque peu reculé en affirmant vouloir compenser cette baisse des dotations de fonctionnement par des aides aux investissements réalisés par les collectivités locales, mais cela ne suffira pas à régler le fond du problème.
