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24 août 2015 1 24 /08 /août /2015 09:29
Berrien, commune hors Tafta!
Berrien, commune hors Tafta!
Berrien, commune hors Tafta!

Hormis la lutte exemplaire menée par les élus et les citoyens de la commune pour la défense de leur école ( ça continue à la rentrée), la municipalité de Berrien a aussi organisé un débat sur les enjeux du TAFTA.

Une réunion publique s'est tenue salle Asphodèle, animée par Henri Guillou d'ATTAC.

Le conseil municipal a voté à l'unanimité une motion se déclarant Hors TAFTA;

Et pour le faire savoir, des panneaux ont été placés à l'entrée du village et sur la mairie, cet été.

Bravo à toute l'équipe militante et municipale de Berrien qui ne lâche rien.
Cela nous encourage à les soutenir aussi le 25/08 ( Berrien fait partie de la communauté de commune des Monts d'Arrée) pour réclamer un médecin.
Le rassemblement est prévu à 18H place Aristide Briand à Huelgoat

Noëlle Péoc'h pour le collectif Front de Gauche Centre Finistère

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23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 06:08
Bagad à Lesconil: photo Roger Dupas

Bagad à Lesconil: photo Roger Dupas

Ismaël Dupont -Alain Bonnet (ancien responsable CGT Cheminots, animateur du Secours Populaire à Pont L'abbé) - Didier Le Reste (élu communiste à Paris, membre du Conseil National du PCF, ancien responsable CGT Cheminots et animateur du Front de Gauche des Luttes). Photo Roger Dupas

Ismaël Dupont -Alain Bonnet (ancien responsable CGT Cheminots, animateur du Secours Populaire à Pont L'abbé) - Didier Le Reste (élu communiste à Paris, membre du Conseil National du PCF, ancien responsable CGT Cheminots et animateur du Front de Gauche des Luttes). Photo Roger Dupas

Loctudy, 22 août: Intervention d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, à la fête du Travailleur de la Mer organisée par la section PCF du Pays Bigouden
Loctudy, 22 août: Intervention d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, à la fête du Travailleur de la Mer organisée par la section PCF du Pays Bigouden

LOCTUDY ...Fête du Travailleur Bigouden : Le temps n'était pas avec eux !

Pourtant les militants communistes avaient tout préparé, mais le vent frais venu de la mer et la menace de pluie a découragé de nombreux estivants et quelques locaux. Malgré tout ils sont venu plusieurs centaines partager leur soirée avec les Communistes....

Article posté par Roger Dupas sur le blog du PCF du Pays Bigouden: à noter la présence sur cette fête de Didier Le Reste, élu communiste à Paris et ancien responsable de la CGT Cheminots et n°2 de la CGT. Et de plusieurs membres de la direction départementale du PCF qui ne sont pas de la section du pays bigouden: Jacqueline Héré, Anne-Marie Alayse, Claude Juillière, Daniel Jouan, Dominique Gontier, Gérard Rousseau... Manière d'exprimer aussi le soutien des communistes du département aux initiatives du Pays Bigouden, qui, au cours de ses 3 fêtes de l'été en extérieur sur les ports au Guilvinec, à Lesconil et à Loctudy, aura réuni près de 2000 personnes!

....................................................................................................................................................

Merci à tous les bénévoles pour la réussite de cette soirée et aux organisateurs, à la section communiste du Pays Bigouden, pour leur invitation

Bonsoir à tous et bon appétit,

Non je ne dis pas bon courage, même si par les temps qui courent, on en a bien besoin, car ici, à la fête du Travailleur bigouden, on mange bien...

Et bien manger, faire la fête, échanger dans la convivialité et la fraternité, cela donne de l'élan, cela redonne des droits au rêve, à l'espoir, à la révolte, à l'envie de se battre ensemble pour remettre le monde à l'endroit.

J'aurais pu parler de bien des choses en cette fin d'été 2015 qui aura fourni amplement sa part aux raisons de s'indigner et de lutter...

Pêle-mêle :

- A des centaines de milliers de demandeurs d'asile, souvent formés, qualifiés, qui fuient les massacres en Syrie, en Irak, en Erythrée, en Somalie, en Afghanistan, on répond dans notre Europe policière par le mur, la matraque, la traque policière, la noyade organisée par une approche strictement répressive de l'immigration. 2000 pauvres diables, et parmi eux, combien d'enfants, qui ont déjà disparu en Méditerranée, asphyxiés dans des bateaux surchargés, et ça continue, encore et encore...

Au Parti Communiste, dont les tracts, n'en déplaise à M. Hollande, n'ont jamais eu rien de commun avec les propos xénophobes de la famille Le Pen, on considère que tous les hommes ont des devoirs de solidarité les uns envers les autres, qui ne s'arrêtent pas aux frontières ou le destin les a jetés, et qu'un autre partage des richesses, une autre conception de la justice, au niveau mondial et national peuvent seul régler les problèmes de l'immigration.

- Une Europe à la mode allemande et capitaliste qui est de plus en plus une prison pour les peuples, avec un fédéralisme autoritaire qui se renforce au détriment de la démocratie, qui impose l'austérité et le libéralisme aux peuples même qui les rejettent avec éclat, comme en Grèce avec le référendum du 5 juillet. Les peuples sont de plus en plus complètement dépossédés du choix de leur politique économique et sociale. Il n'y a plus qu'une seule politique admise comme légitime, celle qui sert les intérêts des milieux financiers !

- Un François Hollande plus royaliste que le roi américain qui a voulu faire capoter l'accord sur la non prolifération nucléaire entre l'Iran et les Etats-Unis parce qu'il a choisi de se plier à l'agenda et à la vision du monde aussi bien de la droite israélienne que des très progressistes monarchies du golfe, l'Arabie Saoudite, les Emirats, le Qatar, à qui l'on vend des avions de combats et des armes, pour des centaines de millions d'euros. En tout, la France a vendu cette année pour 26 milliards d'armements divers, participant ainsi à la course au surarmement.

- Un gouvernement qui élargit aujourd'hui les possibilités de travail du dimanche prévus dans la loi Macron.

- Et pendant ce temps, un chômage qui ne cesse de monter, une pauvreté et des inégalités qui ne cessent de croître. 8 millions de pauvres, 5 millions de chômeurs... Les courbes se portent bien, merci Monsieur Hollande et Monsieur Valls, les estomacs et les cœurs un peu moins bien. Quand une entreprise autrefois service public comme La Poste supprime 5000 postes tout en faisant 30 % de bénéfices, grâce notamment à l'aubaine de 350 millions de crédits d'impôt CICE, il n'y a pas à s'en étonner !

Mais l'intérêt et l'actualité de notre région ont aussi été beaucoup focalisés ces dernières semaines sur l'agriculture.

Et je voudrais vous dire deux mots sur l'analyse que le Parti Communiste fait de la situation de l'agriculture et de la pêche aujourd'hui, deux domaines de production où on sait que le mot Travailleur veut dire quelque chose, deux activités économiques majeures de la Bretagne.

Ce n'est pas un hasard si les Communistes ont choisi Xavier Compain, syndicaliste agricole, agriculteur (producteur de pommes à cidre après avoir été éleveur de vache laitières), spécialiste des questions de l'agriculture et de la pêche, pour les réprésenter au sein d'une liste de rassemblement anti-austérité aux Régionales des 6 et 13 décembre 2015.

Xavier Compain a organisé le 20 août dernier une vente à prix coûtant de fruits et de légumes à Paris avec le MODEF. L'occasion de dénoncer les marges exorbitantes et scandaleuses effectués sur les productions agricoles par la grande distribution, et de réclamer des prix rémunérateurs garantis pour les producteurs.

La grande distribution fait en moyenne des marges de 30 à 50 % sur les produits frais : des cerises vendues 6€ le kilo rapportent seulement 90 centimes aux producteurs, après on se plaint que les français ne mangent pas suffisamment de fruits et légumes.

De même, le kilo de porc payé 1, 38€ à l'éleveur se vend entre 12 et 15€ en rayon...

Les députés du Parti Communiste et du Front de Gauche ont déposé un projet de loi il y a quelques semaines pour l'encadrement des prix et des marges de la grande distribution, la régulation du marché, pour que les prix agricoles fassent l'objet de négociations arbitrées par l'Etat lors de conférences annuelles pluralistes sur les prix.

Car pendant ce temps, Michel Edouard Leclerc qui amasse 75 millions d'euros en un an peut-bien célébrer le scupteur sympathisant communiste Giacometti à Landerneau : ce serait peut-être tout aussi utile qu'il paye convenablement les producteurs et qu'il maintienne des marges décentes pour les consommateurs.

Sur l'agriculture, le Parti Communiste dit :

- 1) En finir avec le gigantisme, les fermes usines, la monoculture, la spécialisation exclusive à l'export.

- C'est la condition pour maintenir une agriculture à taille humaine, garante du maintien de l'emploi et de l'aménagement des territoires. Or, à force de course à l'agrandissement, à la productivité, au détriment de la qualité, de dérégulation européenne et de dumping social, la France a perdu en 10 ans les 2 tiers de ses exploitations porcines (dans le même temps, la taille moyenne était multipliée par 2,5 pour atteindre 620 porcs), et entre 1984 et 2015, le nombre d'exploitations laitières a été divisé par 6 passant de 395 000 à 60 000 aujourd'hui. 20 % des exploitations d'élevage, soit 50 000 d'entre elles, pourraient fermer cette année selon les syndicats. Les revenus des agriculteurs ont baissé de 25 % ces deux dernières années.

- C'est tout le contraire que nous imposerait le Grand Marché Transatlantique négocié actuellement dans le plus grand secret et la plus grande perfidie.

- 2) Produire sainement une alimentation de qualité pour tous. Remettre les vaches au pré. Limiter l'usage des pesticides, engager la transition écologique de l'agriculture.

- 3) Cesser de gaver à coup de millions d'euros l'agro-industrie exportatrice sans se préoccuper de la qualité du travail (des salariés de l'agro, des éleveurs) et des productions. Doux a touché 1 milliards d'euros en 15 ans avec les résultats que l'on connaît. Un groupe comme Bigard, rappelait hier lors d'une conférence de presse à Pontivy les camarades CGT de l'agro-alimentaire, dont notre ami Michel Le Goff, a pu racheter SOCOPRA et CHARAL ces dernières années grâce à l'exploitation des salariés, l'augmentation de la productivité, les spéculations financières et les opérations fiscales qui spolient la nation, les exonérations de charges sociales et autres CICE, la pression sur les prix d'achats aux éleveurs. Et après, ce même groupe nous dit, car la loi de la jungle capitaliste est bien faite, que le coût du travail est trop élevé en France, qu'en Allemagne on achète le porc 28 centimes moins cher et en Hollande 38 centimes moins cher. Et on limite ses achats avec la Cooperl de cochons pour faire tomber le prix du Porc, quitte à causer la ruine chez les éleveurs.

- Il faut en finir avec ce système de concurrence et de productivisme à outrance qui n'a pas même la vertu de conserver l'emploi. En deux ans, la filière porcine a perdu 1000 emplois avec GAD. Il faut que l'Etat oriente l'activité vers plus de complémentarité, de développement des produits à haute valeur ajoutée, de la valorisation sur le marché national.

Et il faut exiger une réorientation de la Politique Agricole Commune qui contienne à nouveaux des restrictions à la libre concurrence, au dumping fiscal, aux délocalisations et importations, qui protège les agricultures de proximité et les rendent plus respectueuses de l'environnement et de la santé publique.

De la même manière, dans le secteur de la pêche, il faut réinventer une intervention publique qui préserve l'emploi (un emploi en mer, c'est 3 à 5 emplois à terre), les savoirs-faires, les territoires maritimes, les conditions de renouvellement de la ressource.

La Cornouaille et le Pays Bigouden comptent pas moins de 7 ports de pêche. Mais cette activité a été soumise à des évolutions très brutales ces 40 ou 45 dernières années. En 1915, il y avait 400 bateaux à Concarneau, en 2015, il y a 3 bateaux, qui débarquent autant de sardines qu'en 1915.

Pour autant, nous sommes contre l'extension du modèle des usines flottantes et la concentration des capacités de pêche industrielle entre les mains de quelques armateurs qui menacent notre sécurité alimentaire (comme Intermarché) et qui cassent les prix. Il faut soutenir le renouvellement de la flotte de pêche au jour et de la flotte artisanale. Actuellement, l'Europe interdit le financement public des bateaux neufs ou en refonte.

L'Europe met aussi beaucoup de bâtons dans les roues aux petits patrons de pêche (interdiction de rejeter les poissons pêchés non utilisables, quotas de pêche achetables et vendables...) quand la pêche industrielle a les coudées franches...

Il faut favoriser les méthodes de pêche sélective et les outils coopératifs de financement des investissements dans la pêche.

Il est important aussi de revenir à une maîtrise publique des ports, avec des collectivités actionnaires principaux par exemple de Société d'Economie Mixte, mais qui garderaient la maîtrise de leurs aménagements et de leur complémentarité car la concurrence entre les infrastructures d'une même région ne produit rien de bon.

Le Parti Communiste invitera les acteurs régionaux de la filière pêche au Forum de la Mer qu'organiseront nos camarades Xavier Compain et Dominique Gontier à la Fête de l'Humanité Bretagne de Lanester le dernier week-end de novembre.

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22 août 2015 6 22 /08 /août /2015 06:09
Vente de Rafales au Qatar - photo journal Sud Ouest

Vente de Rafales au Qatar - photo journal Sud Ouest

La dégradation de la situation au Proche-Orient n'a pas entraîné d'inflexion de la politique française sur le terrain. Les appareils français n'interviennent pas en Syrie, Paris continuant à réclamer le départ de Bachar-el-Assad et regrettant toujours la volte-face de Barack Obama, en août 2013, qui était revenu sur sa promesse d'intervenir contre le dictateur syrien s'il franchissait la ligne rouge que représentait le recours aux armes chimiques.

En Irak, les interventions des appareils français, basés essentiellement en Jordanie, restent limités. L'essentiel de l'aide française en armes, en munitions et en instructeurs, est réservé aux Kurdes irakiens.

Là, en revanche, où les positions françaises se sont infléchies c'est vis à vis des deux pays qui se disputent la première place au Moyen Orient: l'Iran et l'Arabie Saoudite. D'où des divergences notables avec la stratégie ambiguë suivie par Barack Obama dans la région. Sur l'Iran, Paris par la voix de Laurent Fabius, n'a jamais caché son opposition à la conclusion d'un accord nucléaire "au rabais" dont Obama a fait sa priorité; cette intransigeance a déjà entraîné un retard dans la signature d'un accord intermédiaire; le désaccord franco-américain porterait notamment sur le rythme de la levée des sanctions qui frappent aujourd'hui Téhéran, une mesure qui permettrait au régime iranien de consacrer alors plus de ressources à son expansionnisme.

L'hostilité ouverte au régime Assad et la méfiance affichée à l'égard de Téhéran expliquent le rapprochement spectaculaire de la France avec les monarchies sunnites (et pétrolières) du Golfe, à commencer par l'Arabie Saoudite, opposée à l'accord nucléaire avec l'Iran. Un rapprochement qui s'est traduit par la vente de Rafales au Qatar et à l'Egypte du général Sissi, protégé de Riyad arrivé au pouvoir dans des conditions moins que démocratiques. D'où un certain étonnement, au début du mois de mai dernier, à voir François Hollande, un président "normal" et "de gauche" reçu en grande pompe en Arabie Saoudite, un pays qui incarne le wahhabisme, la version la plus rigoriste de l'islam sunnite, qui interdit aussi bien la liberté de culte que la liberté d'expression, qui pratique allègrement la peine de mort et qui traite en esclaves les centaines de milliers de travailleurs étrangers qui le servent.

Couronnement de cette réception, l'invitation de François Hollande à s'adresser au sommet extraordinaire du Conseil de coopération du Golfe persique qui regroupe, outre Riyad, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. Une façon, pour les monarchies sunnites, de manifester leur mécontentement envers les Etats-Unis. Et la perspective pour la France de signer de juteux contrats, pas seulement militaires.

Assiste t-on à un retournement d'alliances de Riyad? Certainement pas, tout juste à une manifestation de mauvaise humeur à l'égard des Etats-Unis de la part de la pétromonarchie. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: la France a vendu à l'Arabie Saoudite en 2014 pour 174 millions de dollars d'armes conventionnelles et aux Emirats arabes unis pour 122 millions; la même année, les Etats-Unis ont vendu à l'Arabie saoudite pour 1,2 milliard d'armes et aux Emirats pour 551 millions. Une amélioration de la part française pour les années qui viennent ne mettra certainement pas en cause les accords de sécurité entre l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 17:31

Voici une vidéo tournée hier en Ile-de-France à l'occasion de la vente annuelle de fruits et légumes au juste prix organisée par le syndicat paysan MODEF et le PCF .

http://www.humanite.fr/videos/fruits-et-legumes-au-juste-prix-xavier-compain-responsable-des-questions-de-lagriculture-du PCF *

Le PCF appelle les syndicats agricoles et les citoyens à co-élaborer une proposition de loi pour remettre de la "justice publique" quant à l'encadrement des prix des denrées de base. "Affrontons les marges de la grande distribution !", lance Xavier Compain, responsable des questions de l'Agriculture et de la Peche au sein du Parti communiste français.

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20 août 2015 4 20 /08 /août /2015 14:59
Fête de l'Isole 2014 (photo Le Telegramme)

Fête de l'Isole 2014 (photo Le Telegramme)

A Scaër: 22 et 23 août au Grand Champ

Fête de l'Isole organisée par la section PCF de Scaër

Concours de boule en doublette - Tirage à 14h sur les deux jours

Dimanche à partir de 11h30 - Apéritif - Débat

Précédé par des interventions politiques de Daniel Carduner, pour la section de Scaër, et de Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère.

Restauration sur place:

adulte 12 € et enfant 6 € (Crudités et charcuteries - Frites-Légumes - fromages et desserts- café)

Réservation au : 02-98-59-02-36 ou au : 02-98-57-68-45

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20 août 2015 4 20 /08 /août /2015 06:05

L'HUMANITE DIMANCHE

LA CHRONIQUE DE JEAN-CHRISTOPHE LE DUIGOU (*)

RÉDUIRE LA MASSE SALARIALE, C’EST PRENDRE LE CONTRE-PIED D’UNE POLITIQUE INDISPENSABLE DE VALORISATION DE L’EMPLOI ET DU TRAVAIL.

Une étude de « la Fabrique », le laboratoire d’idées du patronat industriel, a relancé le débat. Selon cet organisme, l’extension des allégements de cotisations aux salaires moyens permettrait de créer autant d’emplois que le ciblage actuel sur les bas salaires mais créerait plus de croissance. Le résultat est pourtant infinitésimal: + 0,01 % de croissance par an pour 10 milliards redéployés, selon l’étude. Même pas l’épaisseur du trait, dirait un statisticien. L’enjeu du débat est ailleurs. Au nom de « l’industrie » et de « l’exportation », le patronat voudrait un système d’allégement des cotisations étendu. Quitte à critiquer au passage le dispositif actuel trop concentré sur les bas salaires qui profite au secteur des services et qui est peu générateur de croissance.

On ne sort décidément pas de l’idée fausse que le coût du travail est le principal obstacle à la croissance.

L’économiste J. M. Keynes avait pourtant mis en évidence cette erreur à l’occasion de la grande crise de 1929. Avec ce raisonnement étendu à tous les pays, le risque était grand que le chômage devienne structurel. Les salaires stagnant, la consommation se ralentirait. La demande adressée aux entreprises baisserait à son tour. Ces dernières devraient débaucher quel que soit le niveau des salaires. Le chômage de masse s’installerait. Ce qui était déjà vrai il y a 75 ans l’est encore plus aujourd’hui puisque les salariés représentent 90 % de la population active en Europe.

Personne ne nie les problèmes de financement de nombre d’entreprises industrielles en France. Mais cela vient-il d’une modification du partage de la valeur ajoutée ? Difficile à établir! Il n’y a eu aucun « dérapage salarial » ces 15 dernières années. Baisser le coût du travail ne permettra pas de regagner des parts de marché. Le calcul a été fait pour PSA. Le coût de la main-d’œuvre ne représente qu’un peu plus de 20 % du prix d’une voiture. Une baisse de 5 % de la masse salariale ne représenterait qu’un gain de 1 % sur le prix final d’une automobile, soit 150 euros pour une voiture de 15 000 euros ... Pas de quoi changer fondamentalement la donne!

Les causes de la perte de parts de marché à l’exportation se trouvent ailleurs, dans l’inadaptation de l’offre de produits et de services d’origine française. Prenons un exemple: on ne peut pas avoir sacrifié l’industrie française de la machine-outil et s’étonner que nous ayons perdu une part importante de nos marchés dans les biens d’équipement!

Plus structurellement, réduire la masse salariale, fût-ce par le biais des exonérations de cotisations, c’est prendre le contre-pied d’une politique indispensable de valorisation de l’emploi et du travail. Chacun sait pourtant que le principal déficit de la France vis-à-vis de l’Allemagne est celui du niveau de formation de la main-d’œuvre, notamment industrielle.

Comment demander aux salariés de se former, de développer leur qualification si on les rémunère globalement moins ?

Il est dès lors très probable que les sommes correspondant au déploiement éventuel des allégements consentis aux entreprises n’iront pas à l’investissement mais au maintien, voire à l’accroissement de la rémunération du capital. Une fois de plus, avec cette étude, nous sommes donc loin de l’ouverture du débat public indispensable pour gagner la relance de notre industrie.

* Économiste et syndicaliste

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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 12:04
Le Tour Alternatiba arrive en Finistère: à Morlaix le 23 août

Le Tour ALTERNATIBA arrive en Finistère.

10 août 2015

Du 5 juin au 26 septembre 2015, Le Tour Alternatiba parcourra 5637 kilomètres avec des vélos 3 et 4 places, pour mobiliser des dizaines de milliers de personnes autour des « vraies alternatives » au changement climatique dans la perspective des 21 conférences climat de l’ONU (COP21). Il passera par 187 territoires en France et dans 5 autres états Européens. Il arrive à Rennes le 18 août et entame ainsi le Tour breton des initiatives citoyennes.

Le tour de France Alternatiba fera escale à Morlaix le DIMANCHE 23 AOUT (de 12 h à 15 h) PLACE PUYO à MORLAIX

Il fera aussi escale à :

  • Landivisiau, le dimanche 23 août, à partir de 17h00, détails : ICI

18h30 : Km 62,5 LANDIVISIAU Arrivée et fin de l’étape. (Salle Y.Quéguiner place Jeanne d’Arc à Landivisiau)

conférence-débat / Frelon asiatique 17h30

présentation d'un four solaire

Animation Musicale, stands Alternatiba LDDNALC, autres…..

Prise de parole de LDDNALC (landi doit dire non à la centrale)

Prise de parole ALTERNATIBA

Rencontre avec les élus ayant répondus aux quinze mesures du Pacte pour la transition sur leur territoire.

Pot de l’ensemble des participants (prix libre)

19h/19h15 : Repas en commun pique-nique participatif.

20h : Soirée publique avec projection d'un film (8 minutes de film) et conférence-débat sur les enjeux climatiques et les alternatives concrètes.

22h fin de la journée

  • Landéda, le lundi 24 août, à partir de 16h00, détails : ICI
  • Douarnenez, le mardi 25 août, village toute la journée sur la place de l’Enfer, détails :ICI
  • https://alternatiba.eu/
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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 09:53
Des migrants et demandeurs d'asile victimes d'actes racistes, de la politique municipale et étatique à Rennes

La Ville de Rennes demande l'expulsion du campement des Gayeulles

Plus personne ne peut désormais faire seulement semblant d’ignorer la situation catastrophique que vivent les migrants, et, avec un peu d’efforts, on arrive même à en analyser les causes et la part de l’Occident. Pourtant, au nez de ceux qui réchappent de la traversée mortifère des Sud, de la route éreintante et dangereuse des Balkans, des divers culs-de-sac et impasses hérissées de murs et d’obstacles, les portes de l’Europe entière claquent. De Calais à Vintimille en passant par Paris, la France s’arcboute sur une diagonale du refus et de l’exclusion qui traverse aussi Rennes.

Ici, le CRA se remplit et se vide au rythme d’arrivées nombreuses et tardives, de formalités expédiées dans l’urgence et de migrants expulsés sans délais. Un désespéré s’est mutilé, mais pour ceux dont la mutilation est juste mentale et qui se taisent à l’unisson, il est important de récapituler les derniers faits d’été qui déshonorent la capitale bretonne.

10 juin 2015 : Le squat de Thorigné-Fouillard est évacué laissant une vingtaine de demandeurs d'asile somaliens sans solution de relogement. Ils passent leur première nuit d'errance au "40 m cube», un squat désaffecté d'où ils sont chassés dès le lendemain matin.

11 juin 2015 : Un camp de fortune est dressé dans l'urgence au cœur de Rennes devant le théâtre du Vieux Saint Etienne.

13 juin 2015 : Les demandeurs d'asile somaliens sont tous relogés dans le dispositif hôtelier par les services de l'Etat, pour une durée indéterminée... Après 15 jours de mise à l'abri, ils sont remis à la rue.

29 juin 2015 : Nouveau camp de fortune dressé devant le théâtre du Vieux Saint Etienne.

3 juillet 2015 : La police évacue manu militari le campement et confisque le matériel.
Les demandeurs d'asile somaliens tentent alors d'investir un squat à Chartres de Bretagne où quelques compatriotes ont trouvé refuge depuis avril 2015, mais la gendarmerie s'y oppose. Philippe Bonnin, maire de Chartres de Bretagne, leur ouvre une salle municipale pour les accueillir durant le week-end.

6 juillet 2015 : Après des négociations infructueuses avec la Ville de Rennes et la préfecture, un nouveau campement est implanté dans le parc des Gayeulles.

24 juillet 2015 : La Ville de Rennes, propriétaire de la parcelle occupée dans le parc des Gayeulles, saisit la juridiction administrative et demande l'expulsion de tous les occupants :

Audience au TA le 4 septembre 2015 à 10 h


13 août 2015 : Dans la nuit du 12 au 13 août, 3 demandeurs d'asile somaliens sont victimes d'une agression vers 4h : "2 tentes ont été lacérées pour y introduire un liquide irritant et nauséabond, type lacrymogène, provoquant de vives brûlures au niveau des yeux et des irritations sur tout le corps" selon le PV de la police.
Les 3 victimes ont été très choquées par cet acte lâche et haineux en plein sommeil, qui rappelle l'agression raciste déjà subie l'été dernier par les migrants qui occupaient alors un terrain à Cleunay. Une plainte a été déposée.

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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 20:08
Le capitalisme, voilà la "source du mal" écrivait Einstein en 1949

http://www.humanite.fr/le-capitalisme-voila-la-source-du-mal-ecrit-einstein-581478

Le capitalisme, voilà la « source du mal », écrit Einstein

Ce texte a été écrit par Albert Einstein en mai 1949 et publié dans la revue américaine progressiste « Monthly Review».

SAMEDI, 15 AOÛT, 2015- HUMANITÉ DIMANCHE

Albert Einstein: «Est-il convenable qu’un homme qui n’est pas versé dans les questions économiques et sociales exprime des opinions au sujet du socialisme ? Pour de multiples raisons, je crois que oui.»

Je suis maintenant arrivé au point où je peux indiquer brièvement ce qui constitue pour moi l’essence de la crise de notre temps. Il s’agit du rapport entre l’individu et la société. L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance à la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace pour ses droits naturels, ou même pour son existence économique. En outre, sa position sociale est telle que les tendances égoïstes de son être sont constamment mises en avant, tandis que ses tendances sociales qui, par nature, sont plus faibles, se dégradent progressivement. Tous les êtres humains, quelle que soit leur position sociale, souffrent de ce processus de dégradation. Prisonniers sans le savoir de leur propre égoïsme, ils se sentent en état d’insécurité, isolés et privés de la naïve, simple et pure joie de vivre. L’Homme ne peut trouver de sens à la vie, qui est brève et périlleuse, qu’en se dévouant à la société.
L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la source réelle du mal.
Nous voyons devant nous une immense société de producteurs dont les membres cherchent sans cesse à se priver mutuellement du fruit de leur travail collectif – non pas par la force, mais, en somme, conformément aux règles légalement établies. Sous ce rapport, il est important de se rendre compte que les moyens de la production – c’est-à-dire toute la capacité productive nécessaire pour produire les biens de consommation, ainsi que, par surcroît, les biens en capital – pourraient légalement être, et sont même pour la plus grande part, la propriété privée de certains individus.

Pour des raisons de simplicité, je veux, dans la discussion qui va suivre, appeler « ouvriers » tous ceux qui n’ont point part à la possession des moyens de production, bien que cela ne corresponde pas tout à fait à l’emploi ordinaire du terme. Le possesseur des moyens de production est en état d’acheter la capacité de travail de l’ouvrier. En se servant des moyens de production, l’ouvrier produit de nouveaux biens qui deviennent la propriété du capitaliste. Le point essentiel dans ce processus est le rapport entre ce que l’ouvrier produit et ce qu’il reçoit comme salaire, les deux choses étant évaluées en termes de valeur réelle.

Dans la mesure où le contrat de travail est « libre », ce que l’ouvrier reçoit est déterminé non pas par la valeur réelle des biens qu’il produit, mais par le minimum de ses besoins et par le rapport entre le nombre d’ouvriers dont le capitaliste a besoin et le nombre d’ouvriers qui sont à la recherche d’un emploi. Il faut comprendre que même en théorie, le salaire de l’ouvrier n’est pas déterminé par la valeur de son produit.
Le capital privé tend à se concentrer en peu de mains, en partie à cause de la compétition entre les capitalistes, en partie parce que le développement technologique et la division croissante du travail encouragent la formation de plus grandes unités de production aux dépens des plus petites. Le résultat de ces développements est une oligarchie de capitalistes dont la formidable puissance ne peut effectivement être refrénée, pas même par une société qui a une organisation politique démocratique. Ceci est vrai, puisque les membres du corps législatif sont choisis par des partis politiques largement financés ou autrement influencés par les capitalistes privés qui, pour tous les buts pratiques, séparent le corps électoral de la législature. La conséquence en est que, dans le fait, les représentants du peuple ne protègent pas suffisamment les intérêts des moins privilégiés. De plus, dans les conditions actuelles, les capitalistes contrôlent inévitablement, d’une manière directe ou indirecte, les principales sources d’information (presse, radio, éducation). Il est ainsi extrêmement difficile pour le citoyen, et dans la plupart des cas tout à fait impossible, d’arriver à des conclusions objectives et de faire un usage intelligent de ses droits politiques.

UNE « ARMÉE » DE CHÔMEURS

La situation dominante dans une économie basée sur la propriété privée du capital est ainsi caractérisée par deux principes importants: premièrement, les moyens de production (le capital) sont en possession privée et les possesseurs en disposent comme ils le jugent convenable; secondement, le contrat de travail est libre. Bien entendu, une société capitaliste pure dans ce sens n’existe pas. Il convient de noter en particulier que les ouvriers, après de longues et âpres luttes politiques, ont réussi à obtenir, pour certaines catégories d’entre eux, une meilleure forme de « contrat de travail libre». Mais, prise dans son ensemble, l’économie d’aujourd’hui ne diffère pas beaucoup du capitalisme « pur».

La production est faite en vue du profit et non pour l’utilité. Il n’y a pas moyen de prévoir que tous ceux qui sont capables et désireux de travailler pourront toujours trouver un emploi; une « armée » de chômeurs existe déjà. L’ouvrier est constamment dans la crainte de perdre son emploi. Et puisque les chômeurs et les ouvriers mal payés sont de faibles consommateurs, la production des biens de consommation est restreinte et a pour conséquences de grands inconvénients. Le progrès technologique a souvent pour résultat un accroissement du nombre de chômeurs, plutôt qu’un allégement du travail pénible pour tous. L’aiguillon du profit en conjonction avec la compétition entre les capitalistes est responsable de l’instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital qui amène des dépressions économiques de plus en plus graves. La compétition illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus dont j’ai fait mention plus haut.
Je considère cette mutilation des individus comme le pire mal du capitalisme.
Tout notre système d’éducation souffre de ce mal. Une attitude de compétition exagérée est inculquée à l’étudiant, qui est dressé à idolâtrer le succès de l’acquisition comme une préparation à sa carrière future.

POUR LE SOCIALISME

Je suis convaincu qu’il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer ces maux graves, à savoir l’établissement d’une économie socialiste, accompagnée d’un système d’éducation orienté vers des buts sociaux. Dans une telle économie, les moyens de production appartiendraient à la société elle-même et seraient utilisés d’une façon planifiée.
Une économie planifiée, qui adapte la production aux besoins de la société, distribuerait le travail à faire entre tous ceux qui sont capables de travailler et garantirait les moyens d’existence à chaque homme, à chaque femme, à chaque enfant. L’éducation de l’individu devrait favoriser le développement de ses facultés innées et lui inculquer le sens de la responsabilité envers ses semblables, au lieu de la glorification du pouvoir et du succès, comme cela se fait dans la société actuelle.
Il est cependant nécessaire de rappeler qu’une économie planifiée n’est pas encore le socialisme. Une telle économie pourrait être accompagnée d’un complet asservissement de l’individu. La réalisation du socialisme exige la solution de quelques problèmes sociopolitiques extrêmement difficiles: comment serait-il possible, en face d’une centralisation extrême du pouvoir politique et économique, d’empêcher la bureaucratie de devenir toute-puissante et présomptueuse ? Comment pourrait-on protéger les droits de l’individu et assurer un contrepoids démocratique au pouvoir de la bureaucratie ? La clarté au sujet des buts et des problèmes du socialisme est de la plus grande importance à notre époque de transition. Puisque, dans les circonstances actuelles, la discussion libre et sans entrave de ces problèmes a été soumise à un puissant tabou, je considère que la fondation de cette revue est un important service rendu au public.

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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 14:41

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Julia Hamlaoui

Mardi, 18 Août, 2015

L'Humanité

Après avoir publié la photo d’une affiche d’un bar alsacien expliquant le boycott de certains produits en solidarité avec le peuple palestinien, Fabienne Haloui (PCF) ne s’attendait pas à un tel déferlement de haine.

Quelques jours après l’opération « Tel-Aviv sur Seine » qui, comme le redoutaient des associations et partis de gauche, a offert une tribune aux défenseurs de la politique coloniale du gouvernement israélien, le déferlement de haine contre les militants de la paix au Proche-Orient n’a pas reflué, même si les transats ont été repliés. Ce week-end du 15 août, une militante et élue communiste du Vaucluse en a fait les frais. Fabienne Haloui, également membre de l’exécutif du PCF, a subi sur les réseaux sociaux un flot d’insultes et de menaces. En cause, cette fois, non pas une prise de position sur la transformation de Paris Plages mais la photo d’une affiche prise dans un bar alsacien.

« Les produits suivants ne sont plus vendus dans cet établissement à cause du soutien de leur fabricant à l’État terroriste d’Israël, compte tenu des atrocités commises envers la population palestinienne », peut-on y lire avant l’énumération des marques Coca-Cola, Pepsi et Perrier. Partageant davantage la démarche de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanction) qui cible uniquement les produits israéliens, l’élue communiste, qui a publié ce cliché de vacances sur son compte personnel, n’appelle pas pour sa part à ce type de boycott. Mais elle a « trouvé assez courageux d’afficher de cette manière, citoyenne et pacifique, son soutien au peuple palestinien », explique-t-elle. Et elle n’a pas dû être la seule, puisque 4 153 mentions « j’aime » accompagnent sa publication partagée 12 186 fois.

« Je ne me tairai pas »

Mais certains internautes défenseurs de la politique d’extrême droite du gouvernement israélien ont multiplié les insultes, remarques racistes et mêmes les menaces. « Tous ceux qui boycottent Israël sont des chômeurs ou des assistés, donc des minables ! » « Mettez-vous un truc dans la tête : les (antisémites) comme vous, on les combat à vie. Vous n’aurez plus jamais la paix » « Vous donnez la France, vos filles et vos femmes à des envahisseurs, et vous baissez la tête comme des moutons à l’abattoir ? Eh bien pas nous ! Nous on se bat tous les jours pour nous défendre ! » Autant de commentaires qui ne sont, hélas, que quelques exemples de la déferlante dont l’élue s’est aperçue samedi soir et qui s’est poursuivie depuis. « Être insultée d’antisémite est à la fois extrêmement blessant du fait de mon parcours personnel et en même temps une forme de chantage insupportable », relève Fabienne Haloui, qui est décidée à porter plainte et à saisir le préfet pour rappeler l’évidence : « On a le droit de critiquer la politique de l’État d’Israël, de condamner un État qui ne respecte pas le droit international. » Quant au boycott, dont les détracteurs saisissent régulièrement la justice, « il peut être une arme pacifique de nature à mobiliser l’opinion publique et à mettre en difficulté le gouvernement israélien dans son refus de se soumettre aux décisions de l’ONU », estime la conseillère régionale.

Les agressions dont elle a été victime, qu’elles relèvent d’individus ou d’organisations, ne sont pas rares. L’adjoint PCF à la Mairie de Paris, Ian Brossat, pour s’être élevé contre l’initiative d’Anne Hidalgo la semaine dernière, a notamment été vivement pris à partie par la Ligue de défense juive (LDJ), une organisation d’extrême droite. Comme lui, Fabienne Haloui entend poursuivre son combat en faveur de la paix : « Je ne me tairai pas », lance-t-elle, saluant les nombreux messages de soutien et de solidarité qui lui sont aussi parvenus.

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