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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 06:32
Fabien Cohen, Irène Frachon, Manu Blanco, Christiane Caro

Fabien Cohen, Irène Frachon, Manu Blanco, Christiane Caro

Espace Bretagne de la fête de l'Huma Paris: photos du débat sur "le médicament au coeur de la stratégie d'une politique de santé: marchandise ou bien public?"
Espace Bretagne de la fête de l'Huma Paris: photos du débat sur "le médicament au coeur de la stratégie d'une politique de santé: marchandise ou bien public?"
Espace Bretagne de la fête de l'Huma Paris: photos du débat sur "le médicament au coeur de la stratégie d'une politique de santé: marchandise ou bien public?"
Espace Bretagne de la fête de l'Huma Paris: photos du débat sur "le médicament au coeur de la stratégie d'une politique de santé: marchandise ou bien public?"
Espace Bretagne de la fête de l'Huma Paris: photos du débat sur "le médicament au coeur de la stratégie d'une politique de santé: marchandise ou bien public?"

C'était l'un des quatre débats qui ont pu se tenir pendant le week-end sous la tente de l'espace Bretagne, organisés par les quatre fédérations bretonnes du PCF qui ont voulu travailler ensemble ces moments d'échanges politiques de fond, véritables assemblées citoyennes introduites par des spécialistes, ce qui ne s'était pas produit depuis des décennies.

Vendredi, le contexte de l'élection de Joséphine Pencalet, ouvrière d'usine, conseillère municipale communiste à Douarnenez en 1925 pendant 6 mois alors que les femmes n'avaient pas encore le droit de vote, et a été présenté avec beaucoup de talent par la jeune universitaire et historienne Fanny Bugnon, ce qui a donné l'occasion de voir ce qu'il y avait de toujours actuel et présent dans la culture douarneniste de l'héritage des Penn Sardin et plus généralement dans les combats contre l'exploitation dans les sardineries et les usines de production alimentaire.

Avant que Xavier Compain et les invités du pôle agriculture du PCF et de l'espace Bretagne ne débattent sur le sujet "L'agriculture doit-elle céder aux marchés?" puis que le dimanche, que des militants du Mouvement de la Paix, Roland Nivet, Louis Aminot, Ben Cramer ne pensent la question de la militarisation dans le monde et la France actuelle et des leviers pour construire une politique de paix, le débat organisé par Christiane Caro et l'atelier santé de Bretagne, le quatrième débat sur la politique du médicament (après notamment celui de Plougonven au printemps dernier), fut le plus suivi (70 personnes environ à y assister et y participer) et d'un très grand intérêt.

Irène Frachon, la pneumologue du CHU de Brest qui a permis les poursuites contre Servier dans l'affaire de l'empoisonnement au Médiator, ce coupe-faim dérivé de l'amphétamine produisant des accidents cardio-vasculaires et que Servier a continué à vendre et exploiter tout en sachant très bien qu'il produisait des morts, a été très claire sur le pouvoir corrupteur de l'industrie pharmaceutique et des intérêts financiers qui prennent le pas sur les logiques de santé publique et qui noyautent l'Etat et les institutions censés devoir contrôler la validité des médicaments. Le mot de nationalisation d'une partie de l'industrie pharmaceutique ne lui fait pas peur, et elle considère qu'une partie des industriels ont carrément des pratiques criminelles et mafieuses. Le témoignage de cette femme courageuse et de caractère trempé a été particulièrement riche, éclairant et applaudi.

Manu Blanco, le secrétaire de la fédération CGT de l'industrie pharmaceutique a dénoncé les logiques de rentabilité maximale pour l'actionnaire au détriment de la recherche, de la production, de la prise en charge de certaines pathologies, de l'emploi, qui sévissent dans les industries pharmaceutiques, financées par la sécurité sociale, le CICE, et qui mènent des politiques.

Fabien Cohen, médecin, animateur du pôle Santé du PCF et du Front de Gauche, a décliné les propositions du parti communiste et du Front de Gauche pour assainir le rapport au médicament et en faire véritablement un bien public.

Ensuite de nombreux salariés de SANOFI, usagers sont intervenus, ainsi que René Tourriguine, morbihanais de l'association de solidarité avec la Grèce et un militant de Syrisa qui nous a présenté la situation sanitaire désastreuse en Grèce produite par l'hyper-austérité et la casse des services publics.

Espace Bretagne de la fête de l'Huma Paris: photos du débat sur "le médicament au coeur de la stratégie d'une politique de santé: marchandise ou bien public?"
Espace Bretagne de la fête de l'Huma Paris: photos du débat sur "le médicament au coeur de la stratégie d'une politique de santé: marchandise ou bien public?"
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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 05:35

Poursuivant une campagne sur la baisse du « coût du travail » - sous entendu la baisse des salaires et des prestations sociales - qui serait un obstacle à la compétitivité de nos entreprises, on assiste depuis plusieurs semaines, à une nouvelle surenchère. C'est maintenant haro sur le code du travail orchestré par la publication de différents livres et rapports (Badinter- Lyon-Caen, Institut Montaigne, fondation Terra Nova et aujourd'hui le rapport de Jean-Denis Combrexelle). Tous dénoncent avec vigueur un code du travail, trop épais, trop complexe, qui limiterait le nécessaire dialogue social, et constituerait un obstacle à la reprise de l'emploi. Il faudrait dès lors permettre aux accords collectifs de déroger à la loi quitte à revenir sur tous les acquis obtenus par les travailleurs et leur inscription dans le code du travail. A force de devancer ses fantasmes ultra libéraux les plus fous, c'est le Medef qui va finir par être mis au chômage technique par ce gouvernement !

Le chômage n'a rien à voir avec l'épaisseur du code du travail. Proférer de telles balivernes ne grandit pas ceux qui se risquent à de tels raisonnements aussi indigents. Pour permettre à chacun de voir son droit au travail reconnu, il est urgent de sortir des politiques d'austérité menées en France comme dans toute l'Europe, de réduire à 32 heures la durée légale du travail et d'accroître les investissements indispensables pour orienter notre économie dans la transition énergétique nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Rapport Combrexelle : « Le chômage n'a rien à voir avec l'épaisseur du code du travail »
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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 20:15
Réunion publique sur TAFTA à Motreff, le mercredi 16 septembre, contre le Grand Marché Transatlantique, animée par Henri Guillou

Une information transmise par Noëlle Péoc'h et le collectif Front de Gauche Centre-Finistère:

A noter sur votre agenda:

mercredi 16 septembre, 18H, réunion publique à Motreff salle polyvalente

animée par Henri guillou d'ATTAC après diffusion d'un film de 30mn sur le TAFTA ( Grand Marché Transatlantique)

Lire ci-dessous le communiqué envoyé par José Le Guélaff maire de Motreff aux élus des autres communes de son secteur et à la presse:

Chers collègues,

Depuis juillet 2013, ont démarré dans le plus grand secret des négociations entre les Etats-Unis et l’Union Européenne en vue d’un accord sur le commerce et l’investissement.

Ce projet est connu sous le nom de TAFTA ou TTIP, ou encore grand marché transatlantique.

Signé entre les deux plus grandes puissances commerciales, ces dispositions s’imposeraient à chacun d’entre nous et auraient des répercussions sur toute la planète et tous les citoyens du monde.

Le 26/09/14, a été finalisé un accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne, connu sous le nom de CETA. Cet accord devrait être ratifié fin 2015-début 2016. Enfin, des négociations concernant les services (TISA), et plus particulièrement les services publics, se poursuivent dans la plus grande opacité entre l’Union Européenne et une vingtaine d’autres pays.

Ces accords de libre-échange poursuivent plusieurs objectifs :

-Eliminer les droits de douane afin notamment de favoriser le développement d’une agriculture industrielle au détriment d’une agriculture paysanne et biologique

-Harmoniser vers le bas les normes environnementales, sociales, sanitaires et phytosanitaires

-Donner aux investisseurs, par un mécanisme de règlement des différents, le pouvoir de casser tout obstacle réglementaire ou législatif au libre-échange par la mise en place de tribunaux internationaux privés

-Permettre aux multinationales d’interférer dans la législation et la réglementation des pays par la mise en place d’un forum de coopération réglementaire

-affaiblir les services publics, voire les privatiser.

Si nous les rejetons pas, ces traités auront des conséquences directes sur notre quotidien, notre alimentation, nos droits sociaux, l’accès aux soins, notre agriculture, sur notre pouvoir de décider, etc…

Pour vous informer, pour en discuter, pour en débattre, une réunion publique est organisée le 16 septembre à 18h00 à la salle polyvalente de Motreff.

Venez nombreux

Le Maire,

José LE GUELAFF

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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 19:41

Oui à l'asile et à la solidarité, non à la politique des faux semblants

Le drame que vivent aujourd’hui les migrants, les réfugiés fuyant la guerre est insoutenable.

Face à cette tragédie, des initiatives se prennent, des citoyens s’organisent, des forces démocratiques, des États et des villes s’engagent, les verrous de l’égoïsme sont en train de sauter.

Nous saluons le réveil des consciences, et toutes celles et tous ceux qui en sont les artisans.

Le temps a été trop long, il a coûté trop cher en vies humaines : 29 000 morts en Méditerranée et aux portes de l’Europe.

La première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d’accueil.

Le Président de la République a parlé du droit d'asile comme « partie intégrante de l'âme de la France et de sa chair» dans sa conférence de presse du lundi 7 septembre, mais la réalité des faits aujourd'hui dément clairement cette auto-célébration morale d'un lyrisme douteux quand on la rapproche du cynisme et de la brutalité des politiques effectives vis à vis des migrants.

En effet, la politique d'immigration et d'asile de Hollande et de Manuel Valls ne diffère pas significativement de celle de Nicolas Sarkozy et de Brice Hortefeux : même politique du chiffre pour les reconduites à la frontière, même médiatisation martiale des bons chiffres ou de la destruction violente des camps de sans-papiers ou de Roms, même acceptation que les familles d'étrangers en situation irrégulière puissent dormir dans la rue, mêmes restrictions à la naturalisation (accès à la nationalité par ancienneté de séjour et décret divisé par deux depuis 2008) et au droit d'asile (depuis 2012, entre 20 et 25 % des demandes d'asile acceptées seulement).

La France, sixième puissance mondiale, est l'un des pays qui accueille le moins de demandeurs d'asile... et qui milite le plus bruyamment pour une Europe forteresse, une politique européenne de répression et de restriction de l'immigration dont l'essentiel du poids repose sur les pays de l'est et du sud de l'Europe, alors que notre continent n'accueille que 9,4 % des migrants au niveau mondial.

La France est aussi le premier pays européen pour l'enfermement des étrangers (45 000 en 2013), alors que François Hollande, candidat à la présidence de la République en 2012, s'était engagé à mettre fin à l'enfermement des enfants étrangers en centre de rétention suite à la condamnation de la France par la Cour Européenne des droits de l'Homme (arrêt Popov du 19 janvier 2012). La détention est régulièrement utilisée y compris contre des demandeurs d'asile qui ne peuvent pas être reconduits dans leur pays d'origine (Syriens, Erythréens, Afghans, Soudanais) mais dont on veut rendre présence et le dénuement moins « visibles ».

Autre engagement de campagne non tenu, celui de reconnaître une citoyenneté de résidence, de mettre fin à la discrimination dont sont victimes les étrangers extra-communautaires vivant régulièrement et travaillant sur le territoire depuis des années, par rapport aux étrangers issus de l'UE qui ont le droit de vote aux élections locales.

Après avoir d'abord refusé lors de Conseils Européens de se donner des obligations semblables en termes d'accueil de demandeurs d'asile fuyant la guerre, la France a finalement accepté d'accueillir 24 000 réfugiés fuyant la guerre, déjà présents en Europe de l'est et du sud.

C'est mieux que rien même si on peut avoir des réserves de principe sur la notion de quota pour les demandeurs d'asile.

Mais c'est bien peu par rapport aux efforts d'accueil faits par l'Allemagne et la Suède actuellement, par exemple.

C'est bien peu aussi par rapport à notre capacité, démontrée dans l'histoire à des moments où la France était moins prospère, à intégrer massivement d'autres populations fuyant la guerre ou la persécution : russes blancs, juifs d'Europe de l'est dans les années 30, républicains espagnols (4000 ont été accueilli dans le Finistère entre 1937 et 1939, contre 40 syriens aujourd'hui!), rapatriés d'Afrique du Nord, boat people du Vietnam et du Cambodge (140 000 personnes accueillies dans les années 1970, rien qu'en France : aujourd'hui, il est question d'accueillir 120 000 réfugiés en Europe...)

Il n'y a vraiment pas de quoi se gargariser de notre geste solidarité tardif, qui mêle encore, de manière insidieuse des notions de « tri » entre ceux qui veulent sauver leur peau, distinguant parfois l'intérêt à porter au sort de certains réfugiés suivant leur pays d'origine, privilégiant l'attention aux chrétiens victimes de Daech par rapport aux musulmans victimes de Bachar ou des combats entre le régime et les diverses milices islamistes. Ou encore, comme Emmanuel Macron, en triant les réfugiés sur leurs qualifications ou leur statut social.

En réalité, il faut le dire, la France porte aussi sa part de responsabilité, à travers ses interventions militaires directes, ses ventes d'armes, son soutien à des régimes autoritaires, ses politiques néo-coloniales de domination, dans la déstabilisation de régions musulmanes, arabes et africaines dont viennent une grande partie des réfugiés aujourd'hui.

Mêler aujourd'hui la guerre au devoir d'humanité et à la défense de la civilisation relève d'une confusion dangereuse qui a de lourds précédents.

Aujourd'hui, la réaction populaire, même tardive, est saine et humaine, et elle n'est pas pour rien dans les intentions affichées ces derniers jours par un certain nombre de communes et collectivités qui se déclarent candidates pour accueillir un certain nombre de familles de réfugiés.

Les élus communistes, républicains et Front de Gauche sont parfaitement favorables à l'affirmation et à la mise en œuvre de ce devoir d'accueil et de solidarité face à l'urgence humanitaire que représentent ces migrants fuyant la guerre et l'absence d'avenir en camp de réfugié.

Mais l'engagement de l’État pour l'accès au logement, à la formation, au travail, aux droits, est indispensable pour permettre à ces réfugiés de réussir leur intégration dans la société française.

Au-delà de la prise en compte nécessaire de la situation particulièrement tragique des syriens ou des irakiens fuyant la guerre et ayant tout perdu, c'est toute la politique d'immigration de la France qui doit être revue pour régulariser et sortir de la précarité et de la vulnérabilité des dizaines de milliers de sans-papiers, pour faciliter les déplacements des étrangers non européens, pour reconnaître l'intégralité et le caractère non négociable du droit d'asile, pour revenir sur les lois qui depuis Pasqua, Debré restreignent la naturalisation ou la régularisation, limitent les libertés et droits des migrants.

Il faut affirmer une vraie solidarité au niveau des pays européens en matière de gestion des phénomènes migratoires, qui sont d'abord et avant tout une conséquence des inégalités de développement entretenue par des relations commerciales et politiques de domination et d'exploitation.

Les élus communistes, républicains, et front de gauche du Finistère.

(Association Des Elus Communistes et Républicains 29)

Communiqué de l'association des élus communistes et républicains du Finistère: Oui à l'asile et à la solidarité, non à la politique des faux semblants
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10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 10:35

Communiqué

Le Samedi 5 Septembre s'est tenue à Rennes une Assemblée Citoyenne, à l'appel des organisations du Front de Gauche de toute la Bretagne, et ouverte à toutes celles et ceux qui veulent voir mener sur les territoires des politiques de gauche audacieuses, sociales, démocratiques, féministes, écologiques.

Le but était clair: l'unité à la gauche du PS, et l'espace est large, pour les élections régionales de Décembre prochain.

À la suite de débats très fructueux, en séance plénière et en ateliers, 3 décisions ont été prises:

- le programme de cette liste est et sera issu de toute cette co-élaboration citoyenne que le Front de Gauche en Bretagne, avec tous les groupes et les collectifs engagés dans les combats sociaux, féministes, écologistes, construit ces derniers mois. Il portera la marque des ruptures nécessaires avec le carcan libéral: coopérations entre les territoires, priorité à l’agriculture paysanne, revalorisation des services publics, relocalisation des activités économiques, filière construction–déconstruction navale, aide à la reprise d'entreprises par les salariés, stricts critères sociaux et environnementaux aux aides aux entreprises...

- la liste sera menée pour le Front de Gauche par Xavier Compain (PCF, 22) et Sylvie Larue (Ensemble, 35). Un porte-parolat pluraliste est prévu. Des discussions se poursuivent pour une union avec EELV en Bretagne, et avec d'autres forces politiques, sans préalable de postes ou de places, ni blocage programmatique, sur Notre-Dame-des-Landes par exemple.

- la décision d'éventuelle fusion ou non-fusion avec une autre liste au deuxième tour sera prise au lendemain du premier tour, démocratiquement, en associant tous les acteurs de la campagne du premier tour.

Ainsi rassemblés, les principales organisations politiques du Front de Gauche, (PCF, PG, Ensemble), les collectifs citoyens de gauche, les militants associatifs, syndicaux culturels... lancent un appel à tous les hommes et femmes sincèrement de gauche, qui ne veulent pas du retour de la droite ou de l'extrême droite au pouvoir en Bretagne, mais ne veulent pas non plus accepter que les mêmes politiques ultra-libérales, anti-sociales, austéritaires du gouvernement socialiste soient relayées en Bretagne.

Régionales: Communiqué du Front de Gauche Bretagne après l'AG régionale du 5 septembre
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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 21:57

Le PCF Finistère aura son stand au côté des autres fédérations communistes bretonnes.

Un déplacement collectif de 4 mini-bus est prévu au départ de Brest et Morlaix avec un départ de Brest à 5h du matin le vendredi 11 septembre (Maison du Peuple, parking du Géant) et un passage à Morlaix à 6h (parking du Géant. Retour à partir de 17h30-18h de Paris le dimanche 13 septembre.

Participation demandée aux voyageurs: 80€ aller-retour/ 40€ pour un aller ou un retour séparés/ 50€ pour les bénévoles travaillant sur le stand. Réservations: dupont.ismael@yahoo.fr 06 20 90 10 52

Le vendredi 11 septembre un dîner convivial et fraternel aura lieu .. 8 huîtres,la choucroute de la mer, le Kouing aman ou le gâteau breton 25€ Réserver dès à présent : Cl. JUILLIERE (c.juilliere@orange.fr )

Le samedi et le dimanche, le stand du Finistère proposera des menus Cabillaud/pommes- petits légumes et pommes de terre et desserts (kouign Aman, gâteau breton) - 12 euros - et pain pâté Henaff-Frites.

Je vous envoie la plaquette de présentation des débats de l'espace Bretagne finalisée hier par Jean-Claude et Christiane Caro, de la Fédé des Côtes d'Armor (il manque notamment la mention de la participation du groupe morlaisien La Souris Noire le samedi après-midi, officialisée la semaine dernière)

Programmation de l‘espace Bretagne, Fête de l’Humanité 2015

Lieu : Espace Bretagne, Avenue Joséphine Pencalet

· Vendredi 11/09, 17h : Inauguration de l’espace Bretagne par les secrétaires fédéraux du PCF Bretagne et un responsable communiste national.

· Vendredi 11/09, 18h : « Joséphine Pencalet, une Penn sardin à la mairie », conférence-débat par Fanny Bugnon, historienne, spécialiste de l’histoire des femmes et du féminisme, enseignante-chercheuse à l’Université Rennes 2.

· Vendredi 11/09, 21h : Fest Noz

· Samedi 12/09, 11 h30, « Le médicament au cœur de la stratégie d'une politique de santé : marchandise ou bien public ? » avec le Dr Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, Manu Blanco, secrétaire de la fédération CGT de l'industrie pharmaceutique, le Dr Fabien Cohen du Collectif National d'animation de la commission santé du PCF, responsable du groupe de travail sur le médicament, animé par Christiane Caro, membre de la commission santé du PCF.

· Samedi 12/09, 15h, "Agriculture, territoires, écologie", avec Xavier Compain, responsable national en charge de l’agriculture et de la Pêche du PCF, chef de file des communistes aux élections régionales en Bretagne.

Samedi 12/09 à 17h30, "La souris Noire", le groupe morlaisien de chanson française d'auteur animé par Marie Pellerin (voix) et Eric Pellerin (clavier, texte, composition), Bernard Hugues (contrebasse), des artistes reconnus dans la région qui s'exercent aussi au cabaret-théâtre. La Souris Noire - Accueil - Site de La Souris Noire

Au programme, pas de Ferrat ni de Ferré mais les chansons du spectacle "Le Poulet du Dimanche'

lls ont vendu l'usine

A l'empereur de Chine

Bradé notre avenir

Aux caprices d'un émir

Sur un coin du buffet

La lettre traîne encore

Les phrases nous disaient

Que l'avenir est mort

Que pour quelques kopecks

Il faudra s'en aller

Avouer notre échec

Aux enfants déchirés

La longue route - paroles et musique E. Pellerin

· Dimanche 13/09, 11 heures, « Quels leviers activer pour construire un monde de Paix et assurer la sécurité de la France ? » avec Roland Nivet, co-secrétaire national du Mouvement de la Paix, et:

Louis Aminot, Co-Président de Nautilus-21. Ancien des "Comités mixtes à la production" pour la CGT Arsenal de Brest, en charge de la reconversion et alternatives aux industries d’armement. Auteur d’études et d’articles. (Diplômé du GIPRI, Groupe de recherche pour la paix à Genève).

Ben Cramer. Co-Président de Nautilus-21. Journaliste d'investigation en polémologie et en environnemental. Auteur d'études et de nombreux articles. Dernier ouvrage : Guerre et Paix et Ecologie.... Les risques de militarisation durable. Chez Editions Yves Michel. Collaborateur à Charlie-Hebdo.

Débat organisé notamment par la fédération PCF du Finistère.

· Dimanche 13/09, 14 heures, « La bataille des transports publics dans la transition énergétique », avec la JC 35.

Dimanche 13/09, 16h: le groupe de musique "la souris noire" revient à l'espace Bretagne pour un concert avant la fin de la fête.

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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 21:46

http://www.financespubliques.cgt.fr/29/spip.php?article1173

communiqué sur la fiscalité

Suite à la publication d’un article sur la baisse de l’impôt sur le revenu accompagné d’exemples concrets dans la presse locale , les services reçoivent de très nombreux appels de contribuables se trouvant dans des situations similaires et ayant beaucoup plus à payer !

En effet ces calculs probablement faits par les services de Bercy se révèlent relever de la com et non de l’information.
Pour autant une baisse est réelle mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les salariés et retraités !

Pour enfin avoir un impôt juste et efficace, il faut faire payer davantage ceux qui gagnent le plus afin de redistribuer les recettes à tous. C’est le principe de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen qui prévoit que l’impôt mette à contribution les citoyens en fonction de leurs moyens. L’impôt sur le revenu est le seul à répondre à cette définition. Ce n’est pas cet impôt qui pèse lourd dans le budget des salariés, mais la TVA , les taxes sur l’énergie, les taxes locales...

Toutes ces taxes sont particulièrement injustes car elles ne tiennent pas compte des revenus et donc des moyens des citoyens. Par exemple, pour la TVA plus on a de moyens financiers et moins la TVA pèse lourd dans son budget.

En plus cette baisse de l’impôt sur le revenu est un leurre. En effet, l’État réduit l’impôt sur le revenu, ce qui lui coûte 3,2 milliards. Pour compenser, il réduit de 3,7 milliards la dotation aux collectivités locales (7,4 milliards en 2016 et 11 en 2017). Les taxes locales vont donc augmenter et des services publics seront supprimés. Et, les quelques personnes qui verront leur impôt sur le revenu baisser auraient surtout besoin d’un emploi bien payé ou d’une bonne retraite.

Redistribuer les richesses cela commence par prendre l’argent là où il se trouve afin de le redistribuer à ceux qui en ont besoin. Pour plus de justice et d’efficacité, il faut donc regonfler l’impôt sur le revenu et faire baisser les autres taxes.

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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 21:15

Suite à l'article du Ouest-France paru le Jeudi 3 septembre: "Communes, Jean-Jacques Urvoas à fond pour les fusions", le Front de Gauche du pays de Daoulas, concerné directement par une fusion qui fait du bruit (Daoulas, Logonna, L'Hôpital-Camfrout souhaite apporter son point de vue.

Notre position est très claire: pas de fusion sans consultation, sans référendum.

Nous rappellerons qu'aucun maire actuel n'avait inscrit l'idée d'une fusion ou de la création d'une commune nouvelle dans son programme.

Il y a 283 maires dans le Finistère, représentant les 900 000 habitants qui sont eux les vrais détenteurs de ces "biens communs", de ces foyers de démocratie communale, de proximité, parce qu'ils y vivent, y paient les impôts locaux, y animent la vie associative, sportive, culturelle, économique. Aucune commune n'est donc le "bien privé" d'un maire quel qu'il soit.

Comment des Maires élu-e-s avec même 51 ou 60% des voix peuvent-ils, sans un vote majoritaire clair, incluant des explications donnant les avantages et les inconvénients, rayer de la carte du Finistère "100 communes de moins de 1000 habitants" pour reprendre le chiffre de Jean-Jacques Urvoas.

Pas dans les programmes, méthodes "à la hussarde", réunion des conseils à huis-clos (pas d'administrés, pas de journalistes): qu'ils soient pour ou contre le principe des fusions et les arguments avancés, nos concitoyens sont à fond contre ces fusions antidémocratiques. Cela ne passe pas du tout. Et les gens se posent de vraies bonnes questions: nos écoles, nos transports, nos salles polyvalentes, nos clubs du 3ème âge, nos de demandes de permis de construire, que vont-ils devenir demain?

C'est inévitable: la démocratie de proximité s'éloignera et les mairies annexes ne seront que des bureaux ou des guichets plus ou moins fermés régulièrement!

Nous ne citerons qu'un exemple, la mairie de Berrien n'aurait sans doute pas pu défendre son école avec succès en cas de fusion.

Quant à remonter à la création des communes par la Révolution française et en conclure que 225 ans, c'est donc vieux et qu'il faut "adapter", c'est oublier et cacher que la création des 36 000 communes fut un acte de décentralisation majeur contre le régime féodal et la royauté absolue. La Révolution, avec cette innovation démocratique, "citoyenne", rééquilibrait le "jacobinisme". Une question pour la réflexion: sans les 36 000 communes et ses départements, la France ne se serait jamais couverte d'Ecoles Publiques, jusque dans les moindres villages, après les lois de Jules Ferry, ni accueilli des Services Publics, si maltraités aujourd'hui par la politique libérale austéritaire du gouvernement Hollande/ Valls/ Macron/ Urvoas.

En réalité, les lois de 2014 et 2015 (N.O.T.R.E: Nouvelle organisation territoriale de la république) en créant 13 super Régions et 12 super Métropoles et en poussant à la fusion des communes anticipent sur le terrain de la RGPP, la Rénovation Générale des Politiques Publiques de l'Etat, qui n'est aujourd'hui que la déclinaison française, sarkoziste, puis Hollandiste et socialiste, de la "règle d'or" dictée par l'Europe de la Finance.

Quand l'Etat se désengage financièrement, ses élites, ses élus, inventent toujours une sauce prétendue moderniste pour faire avaler le plat des futurs impôts locaux qui, eux, augmenteront mécaniquement.

Le "mille-feuille" français est lourd, illisible et coûte cher? Mais chaque amateur de patisserie le sait: le mille-feuille s'attaque par son sommet, par sa tranche supérieure, jamais par sa base, par son socle. Et si vous commenciez à "enlever" le Sénat, Monsieur Urvoas, quelles économies de plusieurs centaines de millions d'euros nous ferions. De plus, il est aussi très vieux: 210 ans! 210 ans de conservatisme, de postes bien pépères.

Qu'attendons nous pour le transformer!

Pour le Front de Gauche du Pays de Daoulas: André Le Gac et Patricia Laroche

vue de l'Hôpital Camfrout

vue de l'Hôpital Camfrout

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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 20:52

Déclaration de Pierre Laurent

Secrétaire national du PCF, président du Parti de la Gauche Européenne

lors de la 31ème édition de la fête des communistes de Béziers-

en résistance à la haine du FN- samedi 5 septembre 2015

Face à ce que l'on appelle le drame des migrants, en réalité le drame de centaines de milliers de réfugié-e-s qui fuient la guerre, le chaos, et la misère, notre colère et notre émotion sont immenses. Pour les communistes, la première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d'accueil.

Tous ces derniers mois, souvent bien seuls parmi les formations politiques, nous avons combattu des discours pleins d’égoïsmes et de haine, en exigeant le changement de politique de la France et de l'Europe. J'avais alerté, après la visite des camps de réfugiés près de Kobané, à l'automne 2014, sur la détresse de ces milliers de réfugiés alors entassés dans ces camps sans aucune aide internationale. Nos appels sont restés lettre morte. Nous dénonçons depuis des mois la construction de murs tout autour de l'Europe forteresse, des murs en durs, et des murs dans les têtes, un dangereux cocktail de haine et de fils barbelés. Et nous avons sans cesse questionné : quel monde inhumain sommes -nous en train de construire ?

Aujourd'hui, enfin, grâce à l'engagement citoyen devant l'insoutenable, grâce aux initiatives de nombreuses forces démocratiques en Europe, grâce à l'engagement du Pape et au changement de posture de certains États Européens, les verrous de l'égoïsme sont en train de sauter. Nous saluons le réveil des consciences, et toutes celles et tous ceux qui en sont les artisans. Le temps a été trop long, il a coûté trop cher en vies humaines : 29000 morts en Méditerranée et aux portes de l'Europe.

Aujourd'hui la France doit s'engager en actes et pas seulement en mots. Nous demandons que notre pays :

- respecte la convention de Genève sur les réfugiés et mette aux normes du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU des centres d'accueil en doublant leurs capacités.

- mette en place des dispositifs de soutien médico-social, des parcours d'insertion professionnelle et de scolarisation des enfants dans le respect des droits des enfants tel qu'il est défini par la convention de l'ONU

- soutienne la mise en place du réseau des villes solidaires lancé par la mairie de Barcelone et les villes françaises qui s'y engagent

-remette à plat les politiques de visas de l' UE et demande l'abrogation de la directive de Dublin

- dote de nouveaux moyens Frontex pour assurer un accueil digne des migrants avec la mise en place de parcours plus sûrs.

Les élus communistes, les villes à direction communiste, qui ont une grande tradition d’accueil des réfugiés et migrants et ont déjà pris de nombreuses initiatives ces derniers mois, vont s'engager avec plus de force encore dans ce devoir de solidarité, en faisant partager leurs expériences.

J'appelle tous les communistes français à s'inscrire dans toutes les initiatives citoyennes, locales, départementales, régionales, nationales et internationales de solidarités concrètes. La fête de l'Humanité s'annonce comme un grand moment de mobilisation.

Nous exigeons également de la France qu'elle cesse d'alimenter les logiques de guerre qui sont à l'origine des terribles drames et du chaos que fuient ces réfugiés. La France semble s'engager dans une nouvelle escalade sans aucun mandat de l'ONU, tandis qu'elle reste silencieuse face à la répression du gouvernement Erdogan contre les kurdes. La France doit d'urgence prendre de nouvelles initiatives pour des solutions de paix dans toute la région. La France, dont la responsabilité est engagée dans la déstabilisation de la Libye et les engrenages guerriers de la région, doit changer la nature et les objectifs de son engagement.

Le 21 septembre est la journée mondiale pour la Paix. Cette année, nous appelons à en faire une grande journée d'actions et de mobilisations, pour la Paix, la solidarité avec tous les migrants, dans tout le pays.

Face à la tragédie inhumaine que nous vivons, les communistes se sentent pleinement engagés pour la paix, contre la guerre et la barbarie, pour la solidarité et l'accueil des réfugiés dans notre pays, la France.

Drame des réfugiés: déclaration de Pierre Laurent
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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 10:00
Photos de François Rippe (Ensemble, Front de Gauche Morlaix)

Photos de François Rippe (Ensemble, Front de Gauche Morlaix)

AG régionale du Front de Gauche à Rennes, 5 septembre: un premier compte rendu
AG régionale du Front de Gauche à Rennes, 5 septembre: un premier compte rendu
AG régionale du Front de Gauche à Rennes, 5 septembre: un premier compte rendu
AG régionale du Front de Gauche à Rennes, 5 septembre: un premier compte rendu
AG régionale du Front de Gauche à Rennes, 5 septembre: un premier compte rendu

A l'assemblée générale du Front de Gauche et de la liste de gauche alternative anti-libérale de Rennes le samedi 5 septembre étaient présents quelques camarades du PCF Finistère (Erwan Rivoalan, Anne-Marie Alayse, Christian Le Belle, Michel Le Goff, Dominique Gontier, Alain David, Sylviane Papin et moi) et du Front de Gauche Morlaix ( François Rippe, Yann Guéméné, Nicole Labelle, Alain David et moi) parmi la centaine de participants qui avaient fait le déplacement à la "capitale": représentants des composantes, PCF, Parti de Gauche, Ensemble, et des représentants des collectifs locaux du Front de Gauche, une délégation du NPA, et un des initiateurs d'un Rassemblement Citoyen qui s'est constitué sur les réseaux sociaux.

Après le mot d'accueil de Denis Kermen, secrétaire départemental du PCF Ille-et-Vilaine, Sylvie Larue (Ensemble) a fait une introduction politique très appréciée sur l'enjeu de ces régionales, qui est à situer dans le cadre de la construction de la révolte populaire et d'un renouveau des luttes contre la domination des logiques libérales et financières en France et en Europe. Elle a redit, malgré des doutes sur leurs intentions dues aux déclarations dans la presse régionale samedi attribuées à René Louail, notre espoir d'aboutir à un accord avec les Verts qui changerait la donne à gauche pour les Régionales en Bretagne.

Parmi les premiers à prendre la parole ensuite, des militants du NPA qui nous ont expliqué leurs positions politiques dans le contexte, tout en disant à la fin de la journée qu'ils ne partiraient probablement pas avec nous.

Plusieurs camarades ont posé les enjeux de l'élection en terme de contenu en rupture, qui fasse le lien entre l'échelon européen, national, et régional, qui donne du sens à travers une valorisation de la Bretagne que nous voulons construire en opposition avec les logiques libérales et capitalistes qui prévalent actuellement, un contenu qui donne un de l'espoir et l'envie de voter, pour créer une dynamique, « y compris de quatrième tour », dans les luttes et l'implication citoyenne et sociale.

Ce qui nous intéresse dans cette élection, c'est que les pouvoirs grandissants de la région ne servent pas d'appui aux politiques de démantèlement des services publics, d'austérité, mais qu'ils soient au contraire utilisés pour développer la démocratie de participation citoyenne, l'écologie, et la réponse aux besoins sociaux et économiques.

Nous aspirons aussi à faire bouger des choses dans le paysage politique pour donner une perspective et un espoir aux citoyens, dans la perspective de 2017 et d'une construction à plus long terme d'un pôle de gauche populaire et anti-libéral puissant, au-delà de la concurrence déprimante entre la droite, l'extrême-droite, et le PS très libéral et de plus en plus droitier lui aussi, afin de construire des résistances et des révoltes démocratiques comme en Grèce, en Espagne, en Irlande...

Beaucoup de participants ont rappelé la nécessité de partir unis au Front de Gauche, interpellant le Parti de Gauche sur sa démarche parallèle jusqu'à présent de construction d'un Rassemblement Citoyen en Bretagne.

Le Parti de Gauche a fait comprendre qu'il était prêt aujourd'hui à partir dans une construction commune avec le PCF, Ensemble, les collectifs locaux et citoyens du Front de Gauche, en visant comme nous tous l'alliance à la gauche du PS entre le Front de Gauche, EELV, Nouvelle Donne, des socialistes en rupture qui ont quitté le PS pour dénoncer la politique droitière de Hollande, Macron et Valls (tendance Liem Hoang-Ngoc et Philippe Noguès, le député morbihanais) ... et bien sûr l'implication citoyenne pour changer la donne. Le Parti de Gauche, opposé pour sa part à toute éventualité de rassemblement avec le PS ou d'appel à voter pour lui, a aussi insisté fortement sur la question du mode de décision pour la définition du positionnement de second tour en préalable, proposant un vote en Assemblées Citoyennes selon le principe "un homme, une voix" au soir du premier tour.

Certains comme Noëlle Péoc'h (non encartée, Collectif Front de Gauche centre Finistère) ont rappelé la nécessité de prolonger des batailles locales contre TAFTA, la défense des services publics locaux, d'être clairs et cohérents, notamment pour le second tour, en ne s'associant pas avec le PS quoiqu'il arrive.

De manière générale, le débat sur le second tour a pris une place très importante, certains disant qu'il fallait attendre l'issue du premier tour pour juger démocratiquement dans nos organisations de notre position au regard d'une évaluation de la situation objective, du rapport de force et de l'issue des efforts produits dans notre campagne (la position du PCF) avant de savoir si on refuse toute idée de fusion ou si on engage des discussions dans le respect de nos engagements anti-austérité et du programme qui a obtenu la confiance de nos électeurs, d'autres voulant qu'on exclut par avance toute possibilité d'appel à voter pour le PS, un parti qui gouverne le pays à droite, c'est clair pour tout le monde, si nous n'étions pas présents au second tour ou de rassemblement pour faire barrage à la droite.

Beaucoup sont aussi intervenus, au PCF notamment, pour dire qu'il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs et que les citoyens étaient avant tout intéressés par un discours et des pratiques de proposition et de lutte plus que par des questions stratégiques ou la question du second tour, et que de toute façon il y avait un premier tour très important à jouer d'abord où nous aurons l'ambition d'être en tête et surtout de faire une belle campagne à partir de la réalité des attentes et des besoins non satisfaits de la population pour continuer à faire progresser l'idée que oui, on peut changer la donne si le peuple s'en mêle.

D'autres au PCF comme Elsa Lafaye, la jeune militante de Fougères, candidate aux dernières départementales, ont rappelé que le Front de Gauche devait être offensif, ambitieux, se situer dans un état d'esprit de conquête et avoir envie de changer les choses dans les instances.

A Ensemble et chez un certain nombre de représentants de collectifs citoyens, même s'il y avait l'idée qu'il serait incohérent et contre-productif de fusionner si la question se posait avec la liste du PS au second tour, il y avait aussi l'idée qu'il ne fallait pas poser de préalable pour s'unir et partir en campagne avec un Front de Gauche rassemblé car ce qui comptera d'abord et avant tout, c'est la qualité de notre campagne et de notre score du premier tour, la mobilisation des citoyens sur des objectifs partagés de transformation sociale, démocratique et écologique et la relance du Front de Gauche. C'est finalement cette position qui a prévalu l'après-midi, les propositions faites par Denis Kermen ayant été validées par l'assemblée à une très large majorité:

- continuer à construire le programme en ateliers avec une large participation des militants du Front de Gauche des collectifs ou assemblées citoyennes locales et des membres des composantes

- ne pas anticiper sur le second tour avant le résultat du 1er tour et déterminer démocratiquement notre position dans les composantes et les collectifs de campagne après le 1er tour en laissant leur liberté de conscience et de positionnement aux candidats.

Le temps de construction de nos propositions en ateliers entre 12h et 14h30 a été très riche, et les restitutions par les rapporteurs très stimulantes. A 16h, nous avions déjà commencé à identifier les grandes lignes de notre projet présenté aux Bretons. Sans être exhaustif, voilà des éléments sur ce qui s'est dit:

- Porter la colère et le besoin d'un mieux vivre des 9% de chômeurs bretons, des précaires, des pauvres dont le nombre grandit en Bretagne, particulièrement dans certaines régions sur un axe Guingamp-Lorient et dans le centre-Bretagne où le décrochage économique et la perte des emplois sont très prononcés (20% de taux de pauvreté à Rostronen, à Guingamp). Dénoncer les choix économiques qui creusent les inégalités et augmente la pauvreté et la précarité en Bretagne: depuis 2 ou 3 ans, c'est 40% de fréquentation en plus chaque année au secours populaire dans plusieurs villes. Lutter contre les logiques de désertification et de précarisation de la Bretagne intérieure et des petites et moyennes communes par une politique d'aménagement du territoire, de défense des services publics.

- Ne pas nous poser en simples gestionnaires de l'état des choses et des compétences laissées aux Régions dans un environnement de contraintes créé par le libéralisme au pouvoir en Europe et en France mais situer nos propositions dans le cadre d'une transformation sociale émancipatrice et du refus de collaborer avec les orientations libérales de l'Europe et du gouvernement. Nous devons mettre l'enjeu des Régionales en lien avec la remise en cause de la démocratie par un libéralisme et un capitalisme de plus en plus autoritaire au niveau mondial, européen, et français. La question de l'affection et du partage des richesses, la question de l'égalité, des droits et des territoires, sont centrales. Face au ministre de la Guerre, VRP de Dassault et d'autres marchands d'armes, qu'est Jean-Yves Le Drian nous porterons aussi le projet d'une Bretagne délivrée du nucléaire militaire, de la course aux armements, engagée dans des logiques de paix, de coopération et de solidarité internationale.

- Dénoncer la réforme territoriale parfaitement anti-démocratique et néo-libérale dans ses inspirations que porte le PS, la dévitalisation des communes, les logiques de construction d'un territoire de mise en concurrence avec la métropolisation, la création des 13 nouvelles grandes régions, véritables monstres technocratiques même si la Bretagne a conservé ses limites anciennes, avec la question du rattachement de la Loire-Atlantique qui devrait faire l'objet d'une consultation citoyenne.

- Continuer à informer sur les répercussions de la politique d'austérité, des orientations européennes, et du Traité Grand Marché Transatlantique sur la casse des services publics et des outils d'égalité et de solidarité, l'écologie et la santé publique. Ne pas nous en tenir au cadre des compétences et des moyens actuels des régions pour faire nos propositions.

- Présenter nos propositions en positif en valorisant une Bretagne que nous voulons terre rebelle, d'expérimentation sociale et démocratique.

- Porter l'exigence de restriction du cumul des mandats, de participation des citoyens en co-élaboration des politiques régionales dans des conseils participatifs, de création d'un statut de l'élu qui permette de rompre avec les logiques de professionnalisation et de carriérisme, de vraie consultation des habitants, de défense des services publics en milieu rural et des communes.

- Dans le domaine du développement économique, soutenir les potentialités nouvelles d'une économie maritime, notamment en termes de réindustrialisation (déconstruction navale, EMR). Imposer une vraie conditionnalité sociale et écologique des aides aux entreprises.Faire du bilan carbone un critère de choix dans les appels d'offre. Réfléchir à l'opportunité de la mise en place d'un pôle financier public régional.

- Au niveau des transports et de l'énergie, défendre l'abandon du Projet de Notre-Dame-des Landes, et la remise en débat du projet de Centrale à Gaz de Landivisiau contre laquelle les collectifs Front de Gauche du Finistère militent. Défendre une reprise en gestion publique des aéroports du Grand Ouest, aujourd'hui gérés par Vinci. Défendre le maintien des gares de proximité (Concarneau), la desserte de Fougères par le train (qui pourrait aussi dynamiser l'axe ferroviaire Rennes-Caen en rendant les trajets moins longs), l'amélioration et la meilleure exploitation de certaines lignes ferroviaires par des investissements pour les moderniser (Quimper- Brest, Morlaix-Roscoff, par exemple). Le tout TGV ou LGV n'est pas une solution: il faut aussi penser au développement du fret, et à son contrôle public (aujourd'hui, il y a beaucoup de trains de marchandises privés anglais qui circulent en Bretagne), aux trajets de proximité entre les villes bretonnes, à la défense de la ligne Quimper-Bordeaux. Défendre aussi l'investissement dans le cabotage, le fret maritime. Penser aussi autrement que par le prisme de l'accompagnement des mobilités: les Bretons doivent pouvoir vivre et travailler au pays, ce qui suppose de défendre l'originalité de la Bretagne, son réseau de petites et moyennes villes, contre les logiques de concentration des investissements et de l'emploi dans les métropoles et les logiques d'abandon des services publics locaux "non rentables"... On ne peut différencier la problématique des transports ou du développement économique des territoires. Faire en sorte que les pôles métropolitains (Rennes, Nantes, et dans une moindre mesure Brest) ne cannibalisent pas le développement de la région. Soutenir résolument l'aide à la rénovation thermique des logements, aux économies de consommation d'énergie et d'électricité. Réclamer le retour en maîtrise publique de l'énergie en étant vigilant notamment sur l'exploitation commerciale des éoliennes, dont beaucoup sont gérées par Total.

- Dans le domaine de l'école, de la formation initiale, de l'apprentissage (46% du budget), priorité au public. Le Conseil Régional ne peut plus rester à une idée qu'il faut maintenir un statut quo 60% Public 40% Privé dans les établissements scolaires bretons et refuser de développer des établissements ou filières dans le Public si l'équivalent existe dans le privé dans le même secteur. Il doit assurer la Gratuité des Manuels scolaires, et des chèques livres pour des achats périphériques liés à la scolarité. Il doit veiller aussi à favoriser les organismes de formation professionnelle publics.

- le Conseil Régional doit jouer un rôle de contre-pouvoir démocratique face à l'ARS pour défendre les hôpitaux de proximité. Il doit contribuer à lutter contre les déserts médicaux, à alerter sur la situation très tendue et bientôt dramatique de l'aide aux personnes âgées en perte d'autonomie et de leur accueil en structures: manque de moyens, d'adaptation de la société au vieillissement,

- La culture en Bretagne, 3% du budget du conseil général, doit être soutenue dans sa diversité avec volontarisme, avec plusieurs lignes directrices: 1/ co-développement culturel sur le mode de l'éducation populaire 2/ refus que la culture soit une économie comme une autre, même si c'est un pôle d'activité et d'emploi important, aussi, refus de la culture marchandisée 3/ reconnaissance et soutien aux créateurs, aux intermittents. 4/Maintenir le soutien à la langue et à la culture bretonne et gallo

- sur le plan de l'agriculture, s'adresser aussi bien au monde agricole et au secteur agro-alimentaire (56000 salariés en Bretagne) qu'aux consommateurs et à la population. Inverser le processus de concentration dans le monde agricole, lutter contre la disparition des petites exploitations et la course au gigantisme. Changer le fonctionnement des SAFER. Affirmer la nécessité d'une juste rémunération du travail agricole à travers un interventionnisme d'Etat par le biais de conférences annuelles sur les prix, de coefficients multiplicateurs, d'un encadrement des marges de la grande distribution. Relocaliser, développer les circuits courts, renouer avec la nature et la production végétale (ne pas oublier que 50% de la production en bio consommée en France vient de Bretagne). Ne pas continuer à injecter des millions d'euros dans la défense d'un modèle centrée sur le bas coût et l'export pour la volaille et le porc. Aller vers une agriculture de transition écologique prenant en compte la lutte contre les algues vertes, mais aussi et surtout l'obligation de nourrir la planète, l'Europe, la France, la région. Se battre contre les logiques de mises en concurrence des producteurs, de dumping social et d'alignement sur le bas coût.

Gérard Peron, l'ancien maire communiste d'Hennebont, tête de liste du Front Breton de Gauche en 2010 aux Régionales, a fait particulièrement apprécié et applaudi en forme de retour sur expérience.

A la fin de la réunion, entre 16h et 17h30, nous avons entériné le fait que les composantes du Front de Gauche partiraient unies dans la campagne, en espérant aboutir à un accord programmatique sérieux avec les Verts pour faire liste commune.

Les listes seront constituées en impliquant largement des citoyens non adhérents à un parti politique, ceux des collectifs FDG mais aussi ceux avec qui nous partageons des combats - élus locaux, militants associatifs, syndicalistes, personnalités reconnues - mais qui ne travaillent pas dans le Front de Gauche tout en partageant notre volonté de faire bouger les choses.

Le programme sera construit aussi en assemblée citoyenne et ateliers participatifs impliquant tous ceux qui le souhaitent. Un rendez-vous du programme sous la forme d'une AG départementale du Front de Gauche est déjà fixé à Berrien dans le Finistère le dimanche 20 septembre.

Une équipe de campagne pluraliste, avec des membres de toutes les composantes, sera constituée.

Une réflexion aura lieu d'ici septembre sur le mode de décision à adopter pour organiser la consultation de nos militants (des organisations politiques et des collectifs de campagne) dans l'entre-deux tours, sachant que nous visons la présence au second tour.

Nous entrons en campagne dès la semaine prochaine avec nos deux têtes de tête pour le Front de Gauche, Xavier Compain et Sylvie Larue, qui ont déjà eu l'occasion de participer ensemble à la campagne des européennes du Front de Gauche avec Myriam Martin il y a un an.

Les listes à parité seront composées dans les départements en tenant compte de la possibilité d'accord ou non avec EELV, Nouvelle Donne, les ex-socialistes en rupture avec la politique de leur parti et du gouvernement, dans chaque département suivant plusieurs critères indiquées par Joël Gallais, secrétaire départemental du PCF Morbihan:

- diversité sociale et professionnelle

- représentation des différentes composantes et des citoyens non encartés qui militent avec le Front de Gauche

- présence de nos alliés

- affirmation dans nos candidatures de personnalités emblématiques des luttes que nous soutenons

- âge, rajeunissement

Pour finir, sur la base de cette volonté de lancer la campagne d'un Front de Gauche rassemblé en Bretagne, nous avons élus nos deux têtes de liste: Xavier Compain et Sylvie Larue.

Compte rendu partiel par Ismaël Dupont

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