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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 20:08
Manifestation à Concarneau en 1936 (Archives Pierre Le Rose)

Manifestation à Concarneau en 1936 (Archives Pierre Le Rose)

1936, QUAND LE PEUPLE S’EN MÊLE.

Cette année nous fêtons le 80ème anniversaire du Front Populaire.

Les années 30, années d’exode pour les antifascistes et les juifs d’Europe Centrale fuyant les persécutions racistes, années également du renvoi de centaines de milliers d’immigrés que la France avait fait venir dans les mines du Nord et de Lorraine après la 1ère guerre mondiale.

Dans chaque période de crise, la question de l’immigration est remise au cœur de l’actualité sous l’impulsion de l’extrême droite.

Le 14 juillet 1935 le serment du Front Populaire est proclamé dans un cérémonial rappelant la Fête de la Fédération de 1790.

Une nouvelle culture politique de lutte de masse se concrétise. La campagne électorale de 1936 est marquée par une mobilisation sans précédent de l’opinion. La victoire est due à la forte poussée du Parti Communiste qui double son score. Par la référence à l’antifascisme et à la lutte contre les 200 familles, le PC donne un coup de fouet salutaire à une gauche quelque peu assoupie par les compromis des Radicaux et les hésitations des Socialistes.

« Il faut que la masse laborieuse de France réalise son rêve : connaître le pays où fleurit l’oranger »

(Virgile BAREL, député communiste du F.P.)

Les acquis du Font Populaire, par les accords de Matignon, sont connus et ont représenté des avancées significatives pour le droit des salarié(e)s mais aussi pour l’ensemble du peuple. La semaine de 40 h et les 15 jours de congés sont emblématiques.

C’est aussi le temps des comités où il y a des réunions partout. Ce processus à encore un sens aujourd’hui, d’autant que 1936 à un écho troublant avec notre époque.

Montée de l’extrême droite en Europe, crise des réfugiés, paradis fiscaux.

Autre écho du Front Populaire avec la mobilisation de celles et de ceux qui battent le pavé des rues et les places contre la loi EL KHOMRI, la conviction que pour gagner contre l’injustice et l’oppression, il faut toujours leur en faire voir trente-six chandelles.

Que ce 1er mai du 80ème anniversaire soit à la hauteur des enjeux du moment. Soyons nombreuses et nombreux dimanche à 10h30 à Carhaix, et dans toutes les villes du Finistère et de Navarre où des rassemblements sont prévus.

Pierre-Yves Thomas, responsable de la section PCF de Carhaix

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 13:40
Manif contre la loi travail à Morlaix ce 28 avril: plus de 500 manifestants, dont 150 lycéens
Manif contre la loi travail à Morlaix ce 28 avril: plus de 500 manifestants, dont 150 lycéens
Manif contre la loi travail à Morlaix ce 28 avril: plus de 500 manifestants, dont 150 lycéens
Manif contre la loi travail à Morlaix ce 28 avril: plus de 500 manifestants, dont 150 lycéens
Manif contre la loi travail à Morlaix ce 28 avril: plus de 500 manifestants, dont 150 lycéens
Photos Jean-Luc Le Calvez

Photos Jean-Luc Le Calvez

Et quelques photos de Pierre-Yvon Boisnard :


http://homardenchaine.fr/actualite.htm

Manif contre la loi travail à Morlaix ce 28 avril: plus de 500 manifestants, dont 150 lycéens
Manif contre la loi travail à Morlaix ce 28 avril: plus de 500 manifestants, dont 150 lycéens
Manif contre la loi travail à Morlaix ce 28 avril: plus de 500 manifestants, dont 150 lycéens

Et 180 manifestants à Carhaix, 1100 à Quimper, 1300 à Brest, 400 à Quimperlé (chiffres du Télégramme) soit plus de 3500 manifestants dans le Finistère.

Et des photos de la manif de Quimper sur la page Facebook du PCF Cap Sizun administrée par Caroline Berardan:

https://www.facebook.com/PCF-CAP-SIZUN-586406094848487/

" Ce fut une sacrée journée riche de rencontres, une manif animée et bruyante comme on les aime et le pique-nique en fin de manif c’était vraiment super et nous a permis de squatter l'esplanade au dessus de la résistance jusqu’à 15h dans une super ambiance" (Caroline).

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 13:00

A Tilly Sabco, rien n’a été fait pour réorienter l’activité depuis fin 2014.

C’est ce qui avait amené le PCF à s'interroger en fin d’année dernière et à interpeller, d’une part la CCI par courrier le 8 novembre 2015:

Lettre ouverte du PCF du pays de Morlaix à Monsieur Jean-Paul Chapalain

Président de la chambre de commerce et d'industrie de Morlaix - début novembre 2015

Nous avons estimé devoir vous adresser ce courrier car nous sommes très fortement préoccupés de la situation de l'entreprise Tilly Sabco Bretagne à Guerlesquin.

Lors de la reprise de la société par la nouvelle SAS Tilly Babco Bretagne, suite à la décision du tribunal de retenir l'offre MS Foods/Breizh Algae/CCI Morlaix, la nouvelle direction de Tilly Sabco Bretagne, avait assuré à l'époque que le programme d'investissements pour la réorientation de l'activité de l'entreprise serait réalisé pour le mois de juillet 2015.

Sauf erreur de notre part, le projet de reprise comportait plusieurs volets, notamment celui de la mise en place du “poulet sans antibiotique grâce aux algues”, ainsi que celui du “poulet Halal”.

Après le dépôt de bilan, dont 120 salariés avaient fait les frais et qui s'étaient retrouvés sans réelles perspectives dans leur bassin d'emploi, nous espérions que la réorientation prise par les repreneurs au sein de la nouvelle entreprise Tilly Sabco Bretagne allait constituer l'amorce d'un virage dans le sens que nous préconisions, à savoir d'une part vers une production non exclusivement axée sur le poulet congelé export, et une orientation de la production dans le sens de la qualité et de la diversification.

Or, à ce jour, à moins de deux mois de la clôture du premier bilan de la SAS Tilly Sabco Bretagne, nous sommes obligés de constater qu'il n'en est rien, que les engagements pris par la direction, dans son ensemble, n'ont pas été respectés, et que nous ne voyons se dessiner aucune perspective sérieuse de réorientation de l'activité,

Notre préoccupation est donc vive face à cette situation, que nous estimons grave de conséquences, en premier lieu pour les salariés de l'entreprise Tilly Sabco Bretagne eux-mêmes dont l'emploi n'est pas garanti, mais aussi pour le secteur de l'agroalimentaires, ou de ce qu'il en reste, et bien entendu pour toute la vie économique et sociale de Guerlesquin et, au-delà, de la région.

Pour ces raisons, en votre qualité d'actionnaire public dans cette entreprise et sachant qu'il en va de l'intérêt général, nous vous saurions gré, d'une part de nous éclairer publiquement sur la situation exacte et les difficultés éventuelles rencontrées par l'entreprise, d'autre part de nous indiquer les dispositions concrètes que vous comptez prendre pour réaliser les investissements promis et redémarrer l'activité dans la direction qui était projetée.

Dans cette attente, au nom de la section de Morlaix du PCF, je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'assurance de ma considération distinguée

Daniel RAVASIO

Secrétaire section PCF Morlaix

Et d’autre part à alerter l'exécutif de Morlaix-communauté par l'intermédiaire d'Ismaël Dupont lors d’un conseil communautaire le 16 novembre:

Question orale sur la situation à Tilly Sabco - présentée par Ismaël Dupont *

Le 16 juin 2014, lors de la reprise de l’entreprise Tilly Sabco par la nouvelle SAS Tilly Babco Bretagne, suite à la décision du tribunal de retenir l'offre MS Foods/Breizh Algae/CCI Morlaix, Morlaix-communauté avait pris la décision d’apporter sa caution à cette reprise sous la forme d'une garantie de 500 000€ pour la CCI de Morlaix, à l'époque actionnaire minoritaire avec 2 millions d'euros engagés dans un plan de reprise et de restructuration de Tilly Sabco, en cas de défaillance.

Le projet de reprise comportait plusieurs volets, notamment celui de la mise en place du “poulet sans antibiotique grâce aux algues”,ainsi que celui du “poulet Halal”.

Dans ce cadre la nouvelle direction de Tilly Sabco Bretagne, avait assuré à l'époque que le programme d'investissements pour la réorientation de l'activité de l'entreprise serait réalisé pour le mois de juillet 2015.

Après le dépôt de bilan, dont 120 salariés avaient fait les frais et qui s'étaient retrouvés sans réelles perspectives dans leur bassin d'emploi, nous espérions que la réorientation prise par les repreneurs au sein de la nouvelle entreprise Tilly Sabco Bretagne allait constituer l'amorce d'un virage dans le sens que nous préconisions, à savoir d'une part vers une production non exclusivement axée sur le poulet congelé export, et une orientation de la production dans le sens de la qualité et de la diversification.

Or, à ce jour, à moins de deux mois de la clôture du premier bilan de la SAS Tilly Sabco Bretagne, force est de constater que les engagements pris par la direction, dans son ensemble, n'ont pas été respectés, que les investissements promis n’ont pas été réalisés, et que l’on ne voit se dessiner aucune perspective sérieuse de réorientation de l'activité.

Notre préoccupation est donc très vive face à cette situation, qui est grave de conséquences, en premier lieu pour les salariés de l'entreprise Tilly Sabco Bretagne eux-mêmes dont l'emploi n'est pas garanti, mais aussi pour le secteur de l'agroalimentaire, ou de ce qu'il en reste, et bien entendu pour toute la vie économique et sociale de Guerlesquin , de Morlaix communauté, du département et de la région Bretagne dans son ensemble.

Pour ces raisons, je vous saurais gré, Monsieur le président, d’apporter votre éclairage sur la situation exacte et les difficultés éventuelles rencontrées par l'entreprise, et indiquer les dispositions concrètes que vous comptez prendre, dans le cadre de vos prérogatives, pour favoriser la réalisation des investissements promis et le démarrage de l'activité dans la direction qui était projetée.

Les uns et les autres s’étaient voulus rassurants (cf compte rendu du Conseil Communautaire en question Interventions au Conseil Communautaire à Morlaix du 16 novembre 2015, par Ismaël Dupont, conseiller communautaire du Front de Gauche) , mais en fait rien de sérieux n’a été entrepris depuis, ce que l’on craignait.

La seule chose qui a été faite c’est de virer Ballusson (Sté Olmix), et le rachat de ses parts par la CCI ( 1 000 000 € semble-t-il).

Depuis, l’autre actionnaire (l’anglais Mohammed Idriss) était resté aux abonnés absents. Il aurait fallu aller le chercher en Angleterre paraît-il.

Les 200 salariés travaillent un jour par semaine en moyenne (2 jours certains), pour produire un peu de poulet frais (halal) et un peu de saucisses.

Le reste du temps il sont en formation ou en chômage partiel, et donc payés par les régimes sociaux et non par la boîte.

Il y a un comité d’entreprise cet après-midi, suivi d’une information du personnel.

La continuité de l’entreprise et en jeu. Les salariés n’en peuvent plus.

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 07:58
Ouest-France Morlaix, 28 avril: Mobilisation générale pour le retrait pur et simple de la loi El Khomri!
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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 07:02
Palestine: la police israélienne maltraite les enfants detenus (Human Rights watch, mercredi 27 avril 2016)
lu sur le site national de l'AFPS: http://www.france-palestine.org/

Palestine : la police israélienne maltraite les enfants détenus

Avec les arrestations montant en flèche, l’inquiétude augmente.

Human Rights Watch, mercredi 27 avril 2016

Jérusalem – Les forces de sécurité israéliennes maltraitent les enfants palestiniens détenus en Cisjordanie. Le nombre des enfants palestiniens arrêtés par les forces israéliennes a plus que doublé depuis octobre 2015.

Les interviews des enfants qui ont été détenus, les films video, et les rapports des avocats révèlent que les forces de sécurité israéliennes utilisent une force inutile pour arrêter et détenir les enfants, les battant dans certains cas, et les maintenant dans des conditions peu sûres et abusives.

“Les enfants palestiniens sont traités avec des manières qui terrifieraient et traumatiseraient un adulte,” a déclaré Sari Bashi, directeur de la région Israël et Palestine. “Les cris, les menaces, et les coups ne sont pas la façon pour la police de traiter un enfant ou d’obtenir de lui des renseignements exacts.”

Les avocats et les groupes de défense des droits de l’homme ont déclaré à Human Rights Watch que les forces de sécurité israéliennes interrogent couramment les enfants sans la présence d’un parent, en violation du droit international et du droit local israélien qui prévoient des garanties particulières pour les enfants. Ces garanties comprennent les obligations de n’arrêter ou de ne détenir un enfant qu’en dernier recours et de prendre la précaution de s’assurer que les enfants ne sont pas forcés de s’avouer coupables. La Convention des Droits de l’Enfant exige des forces de sécurité de faire de l’intérêt supérieur de l’enfant une préoccupation principale dans tous les aspects du système judiciaire des mineurs.

En juillet 2015, Human Rights Watch a étudié six cas de maltraitance d’enfants que les forces de sécurité israéliennes avaient détenus à Jérusalem-Est et dans d’autres parties de la Cisjordanie sous occupation israélienne. Dans leur réponse, la police et l’armée israélienne ont nié que les mauvais traitements aient eu lieu et ont déclaré à Human Rights Watch que leurs forces mènent les arrestations et la détention conformément au droit.

Depuis lors, Human Rights Watch a étudié trois nouveaux cas de violences physiques à l’égard d’enfants en détention et des pratiques d’interrogatoire qui sont une violation de ces normes. Des avocats de défense pénale rapportent que de tels mauvais traitements sont endémiques. Le manque de respect des normes et protections internationales en vertu du droit israélien concernant les enfants détenus est particulièrement préoccupant étant donné la forte augmentation du nombre d’enfants arrêtés au cours des violences récentes impliquant des enfants.

Depuis octobre, les manifestations en Cisjordanie et à Gaza ont augmenté, comme l’usage de tirs à balles réelles par les forces israéliennes contre les manifestants. Il y a eu aussi une vague d’attaques ou de tentatives d’attaques au couteau par des Palestiniens contre des civils israéliens et les forces de sécurité d’Israël à la fois en Cisjordanie et en Israël. Au 29 février 2016, 172 Palestiniens and 24 Israéliens avaient été tués, selon le Bureau des Affaires Humanitaires des Nations Unies. Sur les 21 Palestiniens suspectés d’avoir perpétré des attaques et tués en 2016, neuf étaient des enfants, selon l’ONU.

Human Rights Watch a interviewé trois Palestiniens, âgés de 14, 15, et 16 ans dont deux avait été arrêtés à Jérusalem-Est et le troisième dans la ville d’Hébron en Cisjordanie, en octobre et en novembre 2015. Chacun a rapporté avoir été soumis à une violence inutile pendant l’arrestation ou la détention, ou les deux. Human Rights Watch a aussi interviewé des témoins de toutes ces trois arrestations et a visionné une video prise par une caméra de sécurité dans laquelle l’on peut voir des policiers faisant usage de ce qui apparaît comme étant une violence inutile pour arrêter le garçon âgé de 15 ans. Human Rights Watch a aussi interviewé des avocats de défense pénale travaillant à Jérusalem-Est, a soumis une liste de questions au ministre de la police israélienne par l’intermédiaire d’un député à la Knesset (parlement) et présenté des questions au bureau du porte-parole de l’armée israélienne et à la police israélienne.

Dans deux des trois cas la police a interrogé les enfants sans la présence d’un parent ou d’un tuteur ; dans le troisième, un parent ne pouvait être présent qu’après que l’interrogatoire a commencé. Les trois enfants ont tous rapporté que les policiers les avaient frappés et leur avaient donné des coups de pied après qu’ils ont été placés en détention. Ils ont déclaré qu’on leur a fait passer des heures, dans le complexe de la police, à l’extérieur dans le froid au petit matin et de nuit, menottés sur des chaises.

Une video d’une caméra de sécurité d’un magasin donnant des renseignements sur l’arrestation de l’un des enfants, Fayez B., 15 ans, semble montrer au moins sept policiers, munis d’un équipement anti-émeutes, prenant part à l’arrestation, y compris en frappant et en traînant le garçon d’un poids de 53 kilos et en lui appliquant une prise d’étranglement. “Cela a été une nuit terrifiante,” a dit Fayez à Human Rights Watch. Le père du garçon est arrivé pendant l’arrestation et il a déclaré qu’un policier lui a donné un coup de poing au visage quand il a demandé ce qui se passait.

Selon l’association de défense des droits des enfants palestiniens DCI-Palestine et l’association israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem, qui s’appuient sur les informations émanant du Service des Prisons Israélien, le nombre des enfants palestiniens arrêtés en Cisjordanie depuis octobre, où les violences se sont accrues, a augmenté de 150 % en comparaison du nombre d’il y a un an. En plus des attaques de civils israéliens et des forces de sécurité d’Israël par des enfants palestiniens, les cas d’enfants palestiniens jetant des pierres sur des véhicules israéliens ont augmenté.

En réponse aux allégations de mauvais traitements dans l’arrestation de l’un des garçons, Ahmed A., le District d’Hebron des forces de police israéliennes a envoyé une réponse écrite aux questions de Human Rights Watch. Elle a déclaré que l’interrogatoire d’Ahmed a été mené conformément au droit mais elle n’a pas spécifiquement abordé les allégations selon lesquelles les policiers l’ont physiquement maltraité. Le ministre doit encore répondre à une enquête parlementaire présentée en février 2016, demandant des renseignements d’ordre général sur le traitement des enfants palestiniens en détention. Le bureau du chef de la police a décliné une demande de rencontre de Human Rights Watch afin de répondre aux préoccupations.

Human Rights Watch ne demandait pas de réponse sur le cas des deux autres garçons, pour les protéger eux et leur famille. Il refuse de communiquer les noms de famille des enfants pour protéger leur vie privée.

“Le nombre croissant d’attaques par des enfants palestiniens est inquiétant” a déclaré Bashi. « Mais les forces de sécurité doivent se conformer au droit et traiter les enfants détenus avec l’humanité et la dignité que tous les enfants méritent.”

Fayez B., âgé de 15 ans

Fayez a été arrêté à l’extérieur d’un magasin à Jérusalem-Est, où il travaillait occasionnellement, dans l’après-midi du 7 octobre. Il a déclaré à Human Rights Watch que les policiers israéliens se sont approchés de lui et lui ont demandé s’il possédait un couteau, et que l’un d’eux a mis la main dans la poche du garçon tandis que l’autre le poussait. Ayez a dit qu’il a repoussé le policier et qu’il est ensuite entré dans le magasin, où il travaillait, pour donner son portable au propriétaire du magasin, en prévoyant qu’il allait être arrêté.

Les policiers l’ont suivi, a-t-il déclaré, et se sont mis à le frapper, jusqu’à ce qu’il tombe par terre. Alors qu’il était étendu là, a-t-il dit, les policiers lui ont donné des coups de pied entre les jambes et lui ont tapé la tête contre le sol, puis l’ont tiré pour le remettre debout tout en le giflant et en le menottant. Le propriétaire du magasin, Mohammed al-Shwaiki, qui était là, a confirmé les dires et a déclaré qu’un officier de police l’avait aussi frappé, à la tête et au genou.

Une video provenant de la camera de sécurité du magasin, que al-Shwaiki a transmis aux medias peu de temps après l’arrestation montre Fayez entrant dans le magasin et un policier, vêtu d’une tenue anti-émeute, en train de l’agripper. Le garçon se dégage et va derrière le comptoir du magasin, l’on voit alors le policier en train de le pousser et le faire tomber par terre. Lui et le policier restent hors champ pendant 13 secondes. Puis l’on peut voir le policier en train de l’agripper et de le mettre debout, le giflant et l’emmenant vers l’entrée du magasin. E l’on peut voir au moins six policiers supplémentaires, portant tous des casques et des gilets pare-balle en train de prendre part à l’arrestation. Bien que Fayez semble être maitrisé, l’un des policiers semble frapper le garçon alors qu’il est debout, et l’on peut en voir un autre lui faisant brièvement une prise d’étranglement. Fayez pèse 53 kilos et mesure 1,65 m.

Fayez a déclaré qu’il a alors été menotté et est allé à pied vers le quartier d’Abu Tor, où habitent en même temps des Palestiniens et des Juifs israéliens. Il a déclaré que les policiers continuaient à le frapper et à lui donner des coups de pied. Après qu’ils sont entrés à pied dans le quartier par un portail, a déclaré Fayez, les policiers l’ont jeté par terre. Six ou sept policiers lui ont alors donné des coups de pied aux jambes, au dos et à la tête, tandis que les spectateurs lui criaient dessus en hébreu et lançaient des grossièretés en arabe au sujet de sa mère et de sa soeur.

Fayez a déclaré que la police l’a mis dans une grande jeep avec 11 policiers et l’a conduit au commissariat de police d’Oz police. Il a d’abord été assis sur le siège arrière, mais les policiers l’ont ensuite placé sur le plancher. Alors plusieurs policiers lui ont donné des coups de pied, et l’un d’eux l’a frappé du poing à la tête. Un autre policier a versé de l’eau sur le dos de Fayez, a-t-il déclaré.

Le père de Fayez, Fawaz B., est arrivé au magasin vers 16 h, alors que son fils était emmené. Il a déclaré que lorsqu’il a demandé aux policiers ce qui se passait, l’un d’entre eux l’a pris par la chemise et l’a frappé du poing au visage. Il a déclaré qu’il a poussé le policier, et que d’autres policiers l’ont alors poussé à l’écart et l’ont menacé de lui tirer dessus s’il ne partait pas.

Fawaz a déclaré qu’il a suivi les policiers vers le quartier d’Abu Tor. Il a observé environ 25 spectateurs – des hommes, des femmes, et des enfants – se groupant autour des policiers et criant alors que les policiers battaient son fils. Fawaz a déclaré qu’il hurlait aux policiers d’arrêter et qu’il les a vus ensuite en train de mettre son fils dans la jeep. Il est allé en voiture au commissariat d’Oz, a-t-il déclaré, où les policiers lui avaient dit qu’ils emmenaient son fils, mais quand il y est arrivé, les responsables de la police lui ont dit que son fils était dans un autre bâtiment de la police, à la Rue Salah al Din. Fawaz a déclaré que lorsqu’il est arrivé là-bas, les policiers lui ont dit d’aller à un troisième bâtiment, connu sous le nom de Complexe Russe. Au Complexe Russe, on lui a dit que son fils était bien sûr au commissariat d’Oz.

“Ils ont fait tout ceci de façon à ce que je rate le premier interrogatoire,” a dit Fawaz.

Fawaz a déclaré qu’il est retourné à Oz et a demandé à nouveau d’être présent à l’interrogatoire de son fils. Il a dit qu’on l’a fait attendre une autre heure, jusqu’à 22 h, où des policiers l’ont autorisé à entrer dans la pièce où avait lieu l’interrogatoire de son fils. Fawaz a déclaré que son fils avait des menottes aux mains et aux pieds et qu’il pleurait alors que les interrogateurs de la police lui criaient dessus, l’accusant d’essayer de poignarder les forces de sécurité.

“Je pouvais voir des marques sur son visage,” a déclaré Fawaz. “il était bleu, et son cou portait la marque de doigts …il était rouge et bleu. Ils lui disaient des grossièretés. Je ne pouvais pas le supporter. Je leur ai dit d’être décent à son égard, et ils m’ont aussi crié dessus.” Fawaz a déclaré que l’interrogatoire s’était terminé vers environ 23 h.

Fayez a déclaré qu’après l’interrogatoire il a été emmené dans la cour du commissariat de police et placé sur une chaise dans le froid, toujours avec des menottes aux mains et aux pieds, jusque vers 2 h du matin, où il a été emmené en jeep au Complexe Russe, qui possède une section pour la détention des jeunes. Les policiers lui ont dit que c’était plein et l’ont ramené à la jeep, où il a passé la nuit. Les policiers lui ont donné une bouteille d’eau mais pas de nourriture, a-t-il déclaré. Il a déclaré que lorsqu’il s’endormait dans la jeep, les policiers versaient de l’eau sur lui pour le réveiller.

“Cela a été une nuit épouvantable,” a-t-il déclaré.

Il a été relâché le lendemain sans inculpation, après que la video de son arrestation a été diffusée en ligne. Le propriétaire du magasin, al-Shwaiki, a déclaré que la police l’avait aussi interrogé, en lui disant que Fayez serait libéré si lui et les autres acceptaient de ne pas déposer de plainte.

Ahmed A., âgé de 16 ans

Les soldats ont arrêté Ahmed le 27 novembre vers 19 h environ, dans le jardin d’un ami, Issa Amer, près de chez lui à Hebron. Il a déclaré que les soldats lui ont bandé les yeux et mis des menottes et l’ont emmené vers un commissariat de police dans la colonie proche de Kiryat Arba, où on l’a fait asseoir dehors sur le sol jusque vers 0 h 30 du matin. Il a demandé que son père puisse venir, mais les policiers lui ont dit que ses parents ne seraient pas admis à assister à l’interrogation. Il a été autorisé à parler à son avocat par téléphone avant l’interrogatoire, qui a commencé après minuit.Iil a déclaré que les interrogateurs l’ont accusé d’avoir un couteau, ce qu’il a nié, et alors ils l’ont emmené à un complexe situé Rue Shuhada.

Une fois arrivés, a-t-il déclaré, six ou sept soldats l’ont forcé à se coucher sur le sol et ils ont commencé à le frapper et à lui donner des coups de pied.

“J’ai été frappé sur le dos et sur les jambes, avec des coups de pied et des coups à la tête,” a raconté Ahmed à Human Rights Watch. “Je ne sais pas combien de temps cela a duré, mais c’était douloureux et le temps passait lentement.”

Il a déclaré qu’il avait passé la nuit sur une chaise dans la cour, dans le froid, et n’a reçu qu’un verre d’eau et une tranche d’un dur fromage jaune. Il a été transféré le lendemain vers une installation de détention et relâché six jours après sans inculpation, après qu’un test d’ADN a échoué à établir un lien entre lui et un couteau qui avait été trouvé.

Le District des forces de police israéliennes de Cisjordanie a raconté dans sa lettre à Human Rights Watch que les forces de sécurité avaient arrêté Ahmed parce qu’il correspondait à la description d’un suspect tenant censément un couteau et fuyant les soldats. La lettre disait qu’un interrogateur spécialement formé sur les jeunes l’avait interrogé, et que les officiers avaient informé ses parents de son arrestation. La police a déclaré que le garçon n’avait pas demandé que ses parents soient présents pendant l’interrogatoire et qu’ils n’auraient pas été autorisés à entrer parce qu’il était suspecté d’un crime de « sécurité ».

La lettre n’a pas répondu aux allégations selon lesquelles les officiers de police ont battu et frappé Ahmed de coups de pied mais ont mentionné à Human Rights Watch un mécanisme de dépôt de plainte contre des“geôliers” censés avoir exercé des mauvais traitements, même si Ahmed allègue qu’il a été battu quand il était à la garde de la police, avant d’être arrivé au centre de détention. La lettre n’a pas répondu non plus à la question de savoir si un des parents du garçon avait signé un formulaire confirmant qu’ils avaient été informés de son arrestation, ainsi que le stipule la Loi sur la Jeunesse.

Suheib I., âgé de 14 ans

Un troisième garçon, Suheib I., 14 ans, a raconté à Human Rights Watch que la police l’avait arrêté le 28 octobre 2015, à 4 h du matin, chez lui dans le quartier de Thowri à Jérusalem-Est. Sa mère a confirmé l’heure et la date. Les policiers l’ont placé sur le plancher d’un véhicule de police. Suheib, qui mesure 1,61 m et pèse 50 kilos, a déclaré que les policiers l’ont frappé sur la tête et l’ont insulté, alors qu’il roulaient vers le commissariat de police d’Oz. Il a déclaré qu’on l’a fait asseoir sur une chaise, bras et jambes liés, à l’extérieur d’une des caravanes du complexe policier, d’environ 5 h du matin à midi. Puis les interrogateurs l’ont fait rentrer et ont commencé à lui poser des questions sur son implication présumée dans le lancement de bouteilles sur le forces de sécurité.

Ses parents n’étaient pas présents. Suheib a déclaré que les policiers l’ont insulté et ont menacé d’annuler l’autorisation de résidence de ses parents à Jérusalem-Est. Il a déclaré que les policiers lui ont dit de signer des papiers rédigés en hébreu, ce qu’il a fait, bien qu’il ne puisse pas lire l’hébreu. Il a demandé aux enquêteurs quel était le contenu de sa déclaration et on lui a dit que c’était un rapport déclarant qu’il n’avait pas été battu. Il a été détenu dans divers centres de détention jusqu’au 22 novembre, où, selon les transcriptions du tribunal qui ont été examinées par Human Rights Watch, il a été relâché et mis en résidence surveillée après qu’un juge du Tribunal de District pour la Jeunesse de Jérusalem a reçu la déposition d’un travailleur social municipal selon lequel le garçon "souffrait" en détention.

Les documents du tribunal disent qu’un sergent chef de la police, Fadi Madah, a déclaré au Tribunal pour la Jeunesse de Jérusalem, qu’un juge a émis un mandat d’arrêt pour Suheib le 26 octobre. Aucune explication n’ a été donnée sur la raison pour laquelle les policiers ont appliqué le mandat à 4 h du matin, deux jours après qu’il a été émis. Madah a confirmé aussi dans son témoignage qu’un commandant de la police a autorisé le refus au garçon du droit de présence de ses parents pendant son interrogatoire, en disant que le crime dont il était accusé – d’avoir jeté une bouteille sur des voitures conduites par des automobilistes juifs– justifiait la décision.

Obligations juridiques pour les interrogatoires

L’article 14 de la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques, qu’Israël a ratifiée en 1991, exige que les procédures judiciaires prennent en compte l’âge des enfants défendeurs. La Convention sur les Droits de l’Enfant, qu’Israël a aussi ratifiée en 1991, donne des précisions sur cette exigence et s’adresse aux états pour assurer que les enfants ne soient “pas forcés… à s’avouer coupables”. Le comité responsable de l’interprétation de la convention a déclaré que ceci comprend le droit de demander la présence d’un parent pendant l’interrogatoire et d’éviter des pratiques d’interrogatoire qui, étant donné l’âge de l’enfant et son développement, pourraient amener ou forcer l’enfant à se reconnaître coupable.

Le comité déclare que le terme “forcé” doit être interprété de façon large et ne doit pas être limité à la force physique ou à d’autres violations évidentes des droits de l‘homme. L’âge de l’enfant, le développement de l’enfant, la longueur de l’interrogatoire, le manque de compréhension de l’enfant, la peur de conséquences inconnues ou de la possibilité suggérée de l’emprisonnement peuvent le conduire à des aveux qui ne soient pas véritables. Le comité a aussi appelé Israël à ouvrir une enquête indépendante sur tous les cas allégués de torture ou de mauvais traitements d’enfants palestiniens, compte tenu des rapports selon lesquels les forces de sécurité “(les) soumettent systématiquement à des violences physiques et verbales.”

L’UNICEF a rapporté que dans 168 des 208 déclarations sous serment d’enfants palestiniens collectées en 2013 et 2014, les enfants disent qu’ils n’ont pas été informés de leurs droits à la présence d’un avocat ou à rester silencieux pendant l’interrogatoire. Les enfants ont dit dans 171 cas qu’ils avaient été “soumis à des violences physiques”.

La Loi sur la Jeunesse applicable en Israël et les ordres militaires applicables en Cisjordanie exigent tous que la police informe les parents de l’arrestation de leur enfant et autorise l’enfant à consulter un avocat avant l’interrogatoire. La Loi sur la Jeunesse donne le droit aux enfants de bénéficier de la présence d’un parent pendant leur interrogatoire, sauf dans les cas d’allégations « d’atteintes à la sécurité.” La loi sur la Jeunesse exige aussi que les autorités mènent les interrogatoires pendant le jour, mènent les procédures dans une langue que l’enfant comprend, et prennent en considération le bien-être de l’enfant quand ils déterminent si l’arrestation est absolument nécessaire. Bien que la Loi sur la Jeunesse ne s’applique pas formellement à la Cisjordanie, sauf Jérusalem-Est, l’armée israélienne a dit à Human Rights Watch qu’elle applique les dispositions de la Loi sur la Jeunesse, y compris le droit à la présence d’un parent pendant l’interrogatoire, pour l’application du droit en Cisjordanie.

Comme le nombre d’arrestations d’enfants a augmenté au milieu de l’escalade de la violence ces derniers mois, de même il y a eu une augmentation du nombre de cas dans lesquels les normes internationales protégeant les enfants sont violées, ont rapporté les organisations israéliennes et palestiniennes de défense des droits de l’homme. Mohammed Mahmoud, avocat auprès de l’organisation Addameer (= Conscience) de soutien aux prisonniers palestiniens, a représenté dans les quelques derniers mois des centaines d’enfants, dont la plupart avaient été arrêtés pour avoir jeté des pierres sur les colons et sur les forces de sécurité. Il a déclaré à Human Rights Watch :

"Le principal problème dans le système juridique israélien pour s’occuper des enfants est qu’un officier de police peut émettre un ordre aux interrogateurs leur permettant de ne pas autoriser les parents d’un enfant à être présent pendant son interrogatoire. Cet ordre, autant que nous sachions, n’est utilisé contre les enfants palestiniens que dans les cas politiques, et il donne impunément aux interrogateurs la liberté de harceler, de crier, de menacer les enfants et de les amener à avouer des crimes qu’ils n’ont pas commis."

Bien que la négation du droit à la présence d’un parent pendant un interrogatoire soit supposée être exceptionnelle, une telle pratique menace de devenir la règle pour les enfants palestiniens, pour lesquels des actes comme celui de jeter des pierres sont définis comme des crimes contre la sécurité. Selon une étude de 2015 par Military Court Watch (l’Observatoire des Tribunaux Militaires), une organisation non-gouvernementale, seulement 3 % des enfants palestiniens arrêtés en Cisjordanie ont rapporté que leurs parents étaient présents tout au long de leur interrogatoire par les forces de sécurité.

En novembre 2015, la Knesset israélienne a adopté une loi qui autorise des peines plus longues d’emprisonnement pour des enfants jugés coupables d’avoir jeté des pierres et qui autorise le gouvernement à suspendre le paiement des aides sociales à leur famille pendant que les enfants purgent leur peine.

Traduit de l’anglais par Y. Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:47

Traités de libre-échange : un référendum sinon rien !

MARDI, 26 AVRIL, 2016

HUMANITE.FR

Communiqué des députés Front de gauche

Depuis octobre dernier, les négociations sur le partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TAFTA) se sont accélérées entre la Commission européenne et les Etats-Unis, avec pour objectif de conclure un accord avant la fin de l’année 2016 et le terme du mandat de Barack Obama.

Alors que le 13ème cycle de négociation vient de débuter, le débat public est toujours inexistant. Les enjeux sont pourtant fondamentaux. Nous avions d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme dès le début des négociations et malheureusement, nos craintes se sont avérées justifiées. Après avoir défendu une proposition de résolution en mai 2014, rejetée par la majorité, les députés du Front de gauche ont demandé que les traités de libre-échange soient à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ce mercredi 27 avril.

Le cadre foncièrement anti-démocratique des négociations, le manque de transparence de la Commission européenne et du Gouvernement français qui tiennent à l’écart les citoyens sont intolérables. Pour leur part, les lobbies des multinationales sont invités à la table des négociations…

La société civile rejette massivement ce traité du moins disant social, sanitaire et environnemental. En témoigne le nombre de signataires d’une pétition, qui a réuni plus de 3,4 millions de citoyens européens.

Face à la contestation grandissante, le gouvernement s’est déclaré hostile aux points les plus contestés du traité. Pourtant, il a signé le CETA (partenariat commercial UE-Canada), qui contient les dispositions les plus contestées du TAFTA. Nous ne sommes pas dupes de la manoeuvre.

La lutte anti-TAFTA - CETA doit continuer ! Nous réclamons l’organisation d’un référendum sur la participation de notre pays aux traités transatlantiques, pour que la démocratie ne soit pas bafouée et que le peuple puisse décider de son avenir.

Traités de libre échange: un référendum sinon rien! Communiqué des députés du Front de Gauche
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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:24

Une baisse du chômage artificielle

Confronté à l'échec de sa politique pro-medef, le gouvernement essaye de s'en prendre à l'indicateur mensuel du taux de chômage. Sa méthode de communication , qui consiste à en en extraire une seule partie, la catégorie A, vise à dissimuler la réalité d'une évolution de plus en plus marquée par la précarité.

La perméabilité entre les différentes catégorie est énorme. En 2014, 3,6 millions de demandeurs d'emploi sont passés d'un mois sur l'autre, d'une catégorie à une autre. (50 % de A à B, 36 % de A à C, 16 % de A à D ou E). La baisse du chômage est artificielle, l'écart d'un mois sur l'autre s'expliquant par l'augmentation des radiation et le recours au stages.

Ce numéro de passe-passe ne trompe personne, parce qu'il s'agit de la vie de gens pour qui, de plus en plus nombreux, il devient difficile de boucler les fins de mois. Mais de ceux là, la communication gouvernementale s'en moque, puisque, comme chacun sait désormais, « ça va mieux »...

Une baisse du chômage artificielle (PCF, 27 avril 2016)
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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:20
Mouvement social, mouvement citoyen en Finistère: 28 avril - 1er mai 2016

Nuits debout !

Citoyens debout !

Brest Quimper Morlaix Chateaulin Concarneau Carhaix...

Débattre Echanger Construire Agir...

Retrait de la Loi Travail

Manifestations jeudi 28 avril 2016

Brest Place de la Liberté 10h30

Carhaix Rassemblement devant les locaux de la CGT 10h30

Quimper Place de la Résistance 10h30

Quimperlé Place Saint-Michel 10h30

Morlaix Place de la Mairie 10h30

Manifestations Dimanche 1er mai 2016

Brest Place de la Liberté 10h30

Carhaix Rassemblement devant les locaux de la CGT 10h30

Quimper devant la médiathèque 10H30

Quimperlé Coat Kaër 10h30

Châteaulin : place de la résistance 10h30

Morlaix place de la Mairie 10h30

Pont l’Abbé : Union Locale CGT Pays Bigouden

10 rue de la Madeleine 11h00

Rosporden Place du 8 Mai 1945 10h30

Le site internet du Front de Gauche du Finistère
http://fdg29.fr/

TOUS ENSEMBLE, POUR LE RETRAIT DE LA LOI « TRAVAIL »!

Une nouvelle journée nationale d'action le 28 Avril ; des grèves sectorielles qui se multiplient ; un mouvement « Nuit Debout » qui s'étend et témoigne du besoin d'un vrai débat politique de fond dans le Pays... La mobilisation sociale ne faiblit pas et s'inscrit aujourd'hui dans la durée. Avec son projet de loi « travail », le gouvernement Hollande-Valls-Macron aura réussi à cristalliser le mécontentement populaire contre une politique délibérée de régression sociale au service du MEDEF et de la finance. A un moment où sont révélés au grand jour les scandales des paradis fiscaux (Panama papers) comme les augmentations éhontées des revenus des dirigeants de grandes entreprises (PSA, Air France...) cette politique d'austérité est de plus en plus rejetée. Tous ensemble, arrachons le retrait du projet de loi « travail ». Le Front de Gauche appelle les finistériens à participer nombreux aux rassemblements organisés le 28 Avril, ainsi qu'à ceux qui se tiendront dans plusieurs villes du département le 1er Mai, et à faire de cette journée d'action une nouvelle étape pour amplifier la mobilisation.

La coordination du Front de Gauche en Finistère, le 27 avril 2016

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:16

Intermittents du spectacle : « Pas de culture sans droits sociaux ! » (PCF)

MARDI, 26 AVRIL, 2016

HUMANITE.FR

Les travailleurs du spectacle manifestent partout en France, occupent des théâtres à Bordeaux, Caen, Toulouse et Montpellier, et maintenant le Théâtre national de l'Odéon où flottent désormais les banderoles « Pas de droit du travail sans droits sociaux », « Pas de culture sans droits sociaux », « De l'argent, il y en a ! Construisons de nouveaux droits ! ».

Dans sa marche à la dérégulation du droit du travail dont la loi El Khomri est le bras armé, le gouvernement français accepte, sur injonction du MEDEF d’imposer un cadrage budgétaire comportant 800 millions d’euros d’économie sur le dos des chômeurs d’ici 2020. Ce qui signifie pour les annexes 8 et 10, 185 millions d'euros d’économie. Il est donc demandé aux artistes et techniciens intermittents du spectacle, soit 4,1% de ces allocataires, de faire 23% d’économies pour commencer. Et la suite risque d’être encore plus dure puisque le nouveau code du travail prévoit la fin de la présomption de salariat pour les artistes. Ceux-ci ont bien compris que leurs luttes s’inscrivent pleinement dans celles de tous les travailleurs pour exiger le retrait de la loi El Khomri.

Manifestons donc tous ensemble une fois de plus ce jeudi 28 avril lors de la grande journée d’action interprofessionnelle. C’est la meilleure réponse au Medef qui tente de diviser en voulant aligner l’intermittence sur le régime général tout en poussant l’Etat à créer une caisse indépendante coupant les artistes du reste des travailleurs !

Le PCF réaffirme son soutien sans faille à la nécessaire défense et amélioration du régime spécifique des intermittents du spectacle qui constitue un des atouts essentiels de l’existence même d’une politique publique de la culture. C’est l’avenir de l’art et de la culture qui est en jeu dans notre pays ! Il exige du gouvernement qu’il sorte de sa prétendue neutralité et qu’il contraigne le patronat à cesser de vouloir en finir avec le régime des intermittents du spectacle. Il invite les artistes et les techniciens du spectacle à s’engager plus que jamais dans la construction d’une autre politique émancipatrice fondée sur de nouveaux droits sociaux et culturels pour tous !

Parti communiste français

Intermittents du spectacle: pas de culture sans droits sociaux (PCF)
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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 06:15

Lu sur Elunet.org, portail du Cidefe et de l'Elu d'aujourd'hui, organismes de formation des élus communistes, républicains, Front de Gauche: http://www.elunet.org/

Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) : un nécessaire rééquilibrage de la réforme

mercredi 27 avril 2016

François Asensi est intervenu auprès de la Ministre des Affaires sociales et de la Santé concernant la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) dans le cadre de la loi de Santé 2016. Cette évolution forcée, qui témoigne du mouvement d’inflation législative en matière de réformes hospitalières, suscite à juste titre de fortes inquiétudes parmi les professionnels de santé, autant qu’elle marginalise élus locaux et partenaires sociaux.

..."Les établissements de santé sont inscrits depuis longtemps dans une démarche coopérative, travaillent, et entretiennent des relations étroites avec la médecine de ville et les autres partenaires du champ sanitaire, social et médico-social. La constitution des GHT ne doit pas venir remettre en cause ce maillage territorial en matière d’offre de soins, tout comme elle ne doit pas porter atteinte à l’identité propre et aux stratégies de développement internes des établissements de santé".

Toutefois, l’économie même de la réforme, guidée par l’objectif de réduction des dépenses publiques de santé inscrit à l’ONDAM (plus de 10 milliards d’euros), semble davantage poursuivre une logique budgétaire qu’une logique de meilleure organisation territoriale de l’offre de santé publique. Comme souvent ces dernières décennies, la rentabilité de l’offre de soins et la « rationalisation » du secteur hospitalier priment sur la recherche de l’excellence médicale. D’autant qu’en amplifiant la concentration des services médicaux de pointe dans certains établissements de santé, les futurs GHT ne permettront pas de lutter contre la désertification médicale des territoires périurbains et ruraux. Comme le souligne la Fédération Hospitalière de France (FHF), « cette réforme ne prend pas en compte la réalité et la diversité des situations locales »....

L’intervention de François Asensi

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