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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 12:05

En onze ans, le nombre de SDF augmenté de 50%

jeudi 29 septembre 2016

Selon une étude de l’Insee et de l’Ined le nombre des SDF a progressé de près de 50% entre 2001 et 2012.

En 2012, il y avait ainsi 140 000 sans abris en France.

- un quart d’entre eux travaillent

- 10% ont fait des études après le bac

Dans les agglomérations de 20 000 habitants ou plus, le nombre de sans-abris dans ces villes a progressé en onze ans de 58%, et la progression du nombre d’enfants a été plus rapide que celle du nombre d’adultes (respectivement 85% et 49%).

Au cours d’une semaine de collecte, 103 000 adultes ont utilisé les services d’hébergement ou de distribution de repas.

Parmi eux, 81 000 sont sans domicile (80 %) ; les autres bénéficiaires sont soit locataires ou propriétaires de leur logement (11 %), soit dans une autre situation sans logement personnel (9 %).

Ces derniers peuvent alors être hébergés par un tiers (famille ou connaissance), occuper un squat, ou louer une chambre d’hôtel.

Le nombre de sans-domicile en 2012 n’est pas directement comparable à celui de l’enquête Sans-domicile de 2001.

En effet, en 2012, le champ de l’enquête a été élargi, avec notamment la prise en compte des bénéficiaires de distributions de petits-déjeuners. Si l’on se limite aux mêmes types de services qu’en 2001, le nombre d’adultes sans-domicile dans les agglomérations de plus de 20 000 habitants a progressé de 44 % entre 2001 et 2012.

Parmi les 81 000 adultes sans-domicile usagers de ces aides, 47 % sont de nationalité française, 18 % sont des étrangers non francophones, 35 % sont des étrangers francophones. Un cinquième des sans-domicile étrangers sont nés en Europe (22 %).

La part des étrangers parmi les sans-domicile est ainsi passée de 38 % en 2001 à 53 % en 2012. Elle est près de neuf fois plus élevée que dans la population de France métropolitaine.

Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile qui n’ont pas de place dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et s’orientent donc vers les services d’aide aux sans-domicile. Les 81 000 adultes sans domicile usagers des services d’aide étaient accompagnés de 30 000 enfants. En incluant les 8 000 personnes sans-domicile des communes rurales et des agglomérations de moins de 20 000 habitants et les 22 500 personnes dépendant du dispositif national d’accueil des étrangers (essentiellement les CADA), on estime qu’environ 141 500 personnes étaient sans-domicile en France métropolitaine. L’augmentation depuis 2001 est de l’ordre de 50 %.

La suite de l’étude porte uniquement sur les 66 300 adultes francophones sans-domicile des agglomérations d’au moins 20 000 habitants.

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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 11:48

Où sont les 60 000 postes promis dans l’éducation ?

LE MONDE | 28.09.2016

Par Camille Stromboni et Aurélie Collas

Sur le papier, le compte est bon : 60 000 postes auront été créés dans l’éducation sur le quinquennat.

Le ministère de l’éducation nationale a annoncé, mercredi 28 septembre, la création de 12 800 postes en 2017.

Si on y ajoute les 47 200 emplois déjà créés depuis 2012, l’objectif est atteint.

L’engagement du candidat François Hollande à l’élection présidentielle de 2012 « est tenu », s’est félicitée sa ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. « A ceux qui doutaient qu’on y arriverait, et bien ça y est, c’est fait ! »

Après des années de disette budgétaire sous la droite (près de 80 000 postes supprimés), la gauche s’était engagée à « réinvestir dans les moyens humains » au nom de la « priorité à la jeunesse ».

La programmation de 60 000 nouveaux emplois sur cinq ans était un préalable à sa « refondation de l’école » inscrite dans la loi d’orientation de 2013.

Dans le détail, 54 000 postes sont affectés à l’éducation nationale, 5 000 à l’enseignement supérieur et 1 000 à l’enseignement agricole.

Des moyens concentrés sur certains territoires

Reste à savoir où sont passés ces postes. Si les crédits sont bel et bien affichés dans les lois de finances successives, dans la réalité, le ressenti est différent. Les moyens mis en œuvre ne sont pas toujours visibles, comme le pointait le rapport du comité de suivi de la loi sur l’école, paru en janvier. Les parents se plaignent toujours d’absences de professeurs non remplacées, les syndicats d’enseignants dénoncent toujours des classes trop chargées, et les rectorats ont toujours recours à du personnel précaire pour pallier les besoins. L’explication de ce paradoxe tient à plusieurs facteurs.

Interrogée à ce sujet lors de la présentation du budget 2017, mercredi 28 septembre, la ministre a rappelé que « les moyens n’étaient pas affectés indifféremment partout. Ils ont été concentrés dans les territoires qui en avaient le plus besoin ».

Surtout, tous les postes créés ne correspondent pas à des enseignants titulaires en plus dans les classes.

Dans l’éducation nationale, près de la moitié des nouveaux moyens (26 000) sont en réalité des postes de stagiaires, dont le nombre est dû au rétablissement de l’année de formation en alternance que la droite avait supprimée en 2007.

Dans sa répartition, le ministère inclut aussi des personnels non enseignants – 600 personnels médico-sociaux et 450 administratifs –, ainsi que des contractuels – 4 250 emplois d’aide aux élèves handicapés et 2 150 assistants d’éducation (AED, principalement des surveillants).

Dans les rangs syndicaux, le fait que ces contrats soient intégrés dans le calcul des 60 000 postes agace un peu : « Les AED ne sont jamais comptabilisés dans les emplois de fonctionnaires. Il nous semble un peu opportun de les comptabiliser pour une fois, dans le but d’arriver au compte à l’unité près… », observe Fabienne Bellin, du SNES-FSU.

Reste 20 600 postes d’enseignants titulaires, dont environ 10 600 dans le primaire, 7 850 dans le secondaire, 1 800 dans l’enseignement privé et 350 conseillers principaux d’éducation.

A quoi servent-ils ? En premier lieu, une bonne partie de ces postes ont été « absorbés » par une démographie galopante. Selon le syndicat SNUipp-FSU, les écoles primaires ont scolarisé 66 000 élèves de plus entre 2012 et 2016.

De leur côté, les collèges et lycées ont accueilli 39 000 élèves supplémentaires à la rentrée 2015, 53 000 à la rentrée 2016, et 58 000 élèves de plus sont attendus en 2017, selon le SNES.

Autre « difficulté » à laquelle le gouvernement a été confronté : la reconstitution des bataillons cassés par l’ancienne majorité : Réseaux d’aide aux élèves en difficulté (Rased), remplacements, etc. Objectifs non atteints pour deux dispositifs clés

Conséquence, dans le premier degré : les deux principaux dispositifs créés par la gauche dans le cadre de la « priorité au primaire » – scolarisation précoce et « plus de maîtres que de classes » (deux enseignants par classe), destinés en priorité aux zones en difficulté – ne seront pas suffisamment abondés.

Pour l’heure, 1 200 emplois ont servi à créer des classes accueillant des enfants de moins de 3 ans (sur les 3 000 prévus) ; 3 500 ont été déployés dans le cadre du « plus de maîtres que de classes » (sur 7 000). «

Comme 4 000 créations de postes sont prévues au budget 2017 pour le premier degré, on sait déjà que les objectifs, pour ces deux mesures, ne seront pas atteints », avance Francette Popineau, secrétaire générale du SNUipp.

Dans le secondaire, la ministre de l’éducation nationale s’est engagée à déployer 4 000 postes pour mettre en œuvre la réforme du collège sur deux ans (rentrées 2016 et 2017) – ces postes serviront notamment à « dédoubler » les classes, c’est-à-dire à proposer aux élèves plus de travail en groupes.

Pour le reste, absorbés par la hausse démographique, les nouveaux moyens n’auront pas permis, selon le SNES, de rétablir le vivier de remplaçants, ni de diminuer le nombre d’élèves par classe. C’est même plutôt l’inverse qui se produit au lycée : « La part des classes comptant de 35 à 39 élèves est passée de 25 % à 41 % », écrit-il dans un communiqué. Par ailleurs, qui dit poste créé ne dit pas forcément poste occupé. Dans certaines disciplines, comme les lettres classiques, l’allemand ou les mathématiques, la crise du recrutement perdure et les concours ne font pas le plein. Quand un poste n’est pas pourvu, ou bien il est occupé par un contractuel, ou bien les crédits sont réaffectés ailleurs. Selon la Cour des comptes, près du quart des postes supplémentaires n’ont pas été « consommés » entre 2013 et 2015. Un décompte qui fait débat pour l’enseignement supérieur

Enfin, s’agissant des 5 000 postes promis à l’enseignement supérieur, le décompte fait véritablement débat. Ces emplois correspondent à des dotations qui ont bien été versées aux universités – environ 60 millions par an pour 1 000 postes, répartis de manière à soutenir les établissements les plus sous-encadrés.

Mais les universités autonomes n’ont pas pu forcément les créer en raison de leurs difficultés financières. Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat, a avancé mercredi une fourchette de 75 % à 80 % de ces emplois qui auraient été créés par les universités. Une proportion qui laisse sceptique les syndicats : « Entre 2012 et 2015, nous avons surtout perdu près de 1 200 emplois de titulaires à l’université d’après la Cour des comptes, souligne Hervé Christofol, secrétaire général du Snesup-FSU. Seul le nombre de contractuels a augmenté, de 4 110. »

« Il s’agirait plutôt de 60 % de ces emplois réellement pourvus, évalue de son côté Franck Loureiro, secrétaire national du SGEN-CFDT en charge de l’enseignement supérieur, qui souligne la difficulté d’un tel calcul. Il est dans tous les cas évident que cela ne suffit pas à répondre au boom démographique à l’université. »

D’où ce sentiment de décalage avec la réalité que ressentent les universitaires, avec encore 30 000 étudiants supplémentaires qui rejoignent les bancs de la fac en cette rentrée.

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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 06:49
Interview d'André Chassaigne dans "Regards"

Regards. Vous sortez d’un conseil national décisif. Serez-vous en mesure d’arrêter une stratégie politique avant la mi-novembre, comme Pierre Laurent s’y était engagé ?

André Chassaigne. Au regard de l’urgence de la situation politique et de l’éclatement de la gauche, le Parti communiste français s’apprête à faire un choix décisif pour l’avenir. Mais comme nous l’avons toujours fait lors des moments cruciaux, nous prendrons nos responsabilités. C’est pour cela que nous nous réunirons en conférence nationale le 5 novembre pour arrêter les options définitivement soumises aux communistes.

Sur quoi reposera la consultation des communistes ?

Il y a trois hypothèses sur la table. La première est celle du statu quo pour marquer notre détermination à faire émerger une candidature de rassemblement. Dans ce cas de figure, le PCF ne ferait pas le choix immédiat d’un candidat pour parvenir à cette candidature de rassemblement. La deuxième hypothèse suggère une candidature issue du PCF. Il ne faudrait pas, pour autant, y voir un repli identitaire. Au contraire, nous aurions là une candidature qui défendrait certes les idées communistes, mais en poursuivant l’objectif d’un rassemblement large pour parvenir une candidature unique. Enfin, dernière option : un soutien à Jean-Luc Mélenchon. Mais il ne se ferait pas sans clarification.

« Avec Jean-Luc Mélenchon, on est face à une dérive égocentrique qui s’accompagne de divergences de fond. »

Justement, Éric Coquerel, interrogé la semaine dernière par Regards, nous disait que si le PCF privilégiait cette dernière hypothèse – ce qu’il appelle de ses vœux – « ça ne peut conduire à se soumettre aux conditions de ceux qui arriveraient en dernier », dit-il.

C’est terrible de dire cela. Cela veut dire qu’il ferme la porte à toute candidature de rassemblement. Personnellement, je n’exclus pas un soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, mais je ne peux pas admettre que ce soit à prendre ou à laisser. Je crois par ailleurs que l’on est face à une dérive égocentrique qui s’accompagne de divergences de fond. Nous devrons nécessairement avoir cette discussion avec Jean-Luc Mélenchon, comme nous pourrions l’avoir aussi avec d’autres candidats déclarés. Il nous faut rencontrer tout le monde avant de nous prononcer.

À ce stade, y a-t-il des désaccords de fond avec Jean-Luc Mélenchon et le mouvement des Insoumis ?

Nous avons une base commune qui s’appelle l’Humain d’abord, notre programme de 2012. Nous avons porté et défendu ce programme tout au long de ces cinq dernières années à l’Assemblée nationale avec les députés du Front de gauche. Il faut l’étoffer et l’adapter aux nouveaux enjeux. Je pense notamment aux questions internationales, de conflits, d’évasion fiscale, de migrations. Pas de quoi vous fâcher avec Mélenchon, donc… Il y a des expressions qui fâchent et une volonté de grappiller des voix un peu partout qui brouille les pistes. Des mots employés qui ne correspondent pas à ce que l’on souhaiterait d’une politique commune. Je n’entre pas dans les polémiques lancées sur les "migrants" ou les "Gaulois". Sur un sujet moins polémique en apparence, l’agriculture : je crois qu’on ne peut pas apporter des solutions durables en disant simplement qu’il faut changer les pratiques alimentaires. Tout ça pour accrocher un électorat. Ce sont des raccourcis fâcheux qui nourrissent les divergences de fond. Nous n’échapperons donc pas à ce débat. Il sera utile et nécessaire.

« Mélenchon veut construire "l’autre gauche", nous on se bat pour rassembler la gauche. »

Il n’est pas déjà un peu trop tard pour aborder ces questions programmatiques ?

Non. Il faut tout poser sur la table. Parce que je crois qu’il subsiste un désaccord stratégique qui a son importance. Je ne crois pas aux deux gauches irréconciliables, comme le suggère Mélenchon. Lui, il veut construire "l’autre gauche", nous on se bat pour rassembler la gauche, parler aux militants et aux élus socialistes en souffrance, aux écologistes, c’est notre combat et notre priorité pour reconstruire une gauche de transformation sociale.

Vous ne semblez pas convaincu par une candidature de Jean-Luc Mélenchon. Votre choix est-il arrêté parmi les trois hypothèses que vous venez de présenter ?

Je pense en effet que dans les conditions actuelles, il n’est pas possible de soutenir Jean-Luc Mélenchon : exiger la soumission comme il le fait est contre-productif. Ça ne marchera pas. Mélenchon n’aura d’ailleurs pas le soutien des militants communistes sans un accord préalable avec le PCF. Nous devons construire du commun et réveiller l’espoir. Pour autant, il peut devenir notre candidat commun, mais dans le cadre d’un rassemblement large.

Alors, que privilégiez-vous, finalement ?

L’échec d’une candidature de rassemblement serait lourd de conséquences. Nous devons rassembler toutes celles et tous ceux qui ne résignent pas et qui ne veulent pas renoncer à une vraie politique de gauche. Ensemble, nous sommes la seule alternative à gauche porteuse d’espoir. Mais pour y parvenir, pour être crédibles, nous devons être rassemblés. À la fois pour préparer une stratégie commune à la présidentielle et aux législatives, mais aussi pour reconstruire à gauche, demain. Je crois, à ce titre, qu’une candidature présentée par le PCF pourrait largement y contribuer et ainsi bousculer cette campagne présidentielle.

« C’est uniquement à la demande de la direction du Parti que je pourrais envisager d’être candidat. »

Vous pourriez être ce candidat ?

Si l’option d’une candidature communiste était celle retenue, il y aura sans doute un appel à candidatures. En ce qui me concerne, c’est uniquement à la demande de la direction du Parti que je pourrais envisager d’être candidat.

Au final, cette stratégie ne va-t-elle pas au contraire renforcer les querelles d’ego et ajouter de la division à la division ?

Non, puisque la candidature communiste – si cette hypothèse était retenue par les militants – s’engagera jusqu’au bout à créer les conditions d’une candidature de rassemblement. En mettant tout le monde autour de la table, je crois qu’une candidature peut s’imposer. Il y a celles qui sont présentes aujourd’hui dans le débat public. Et puis il y en a d’autres qui peuvent émerger et faire consensus. Je suis peut-être d’un optimisme béat, mais nous montrerions enfin un nouveau visage de la politique. Nous en sortirions tous grandis. Je crois qu’on ne pourra rabibocher la politique avec les citoyens qu’en lui redonnant ses lettres de noblesse. Mais vous croyez vraiment qu’un candidat unique de la gauche qui s’oppose à la politique du gouvernement est encore possible aujourd’hui ? Non seulement j’y crois, mais c’est surtout souhaitable et nécessaire. Je suis désespéré de cette dispersion à gauche. Alors que rassemblée, elle serait majoritaire dans le pays. J’en ai la conviction. Et s’il n’y a qu’un fenestrou [1] pour qu’on puisse passer à travers, il ne faut pas le boucher, mais au contraire l’élargir et saisir cette ouverture jusqu’au bout.

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 20:42
Rassemblement des retraités CGT, FO, FSU, SUD, FGRFP, LSR, à Morlaix le jeudi 29 septembre devant la mairie de Morlaix à 10h30 pour la revalorisation des retraites et pensions

Le collectif des retraités s'associe à l'action

CGT, FO, FSU, SUD, FGRFP, LSR

pour une véritable revalorisation de nos retraites et pensions.

Il vous appelle à participer au:

RASSEMBLEMENT

JEUDI 29 SEPTEMBRE 2016

A 10H30

DEVANT LA MAIRIE DE MORLAIX.

Une nouvelle fois dans l’unité, organisations syndicales et associations de retraité-e-s vous appellent à vous mobiliser le 29 septembre pour défendre notre pouvoir d’achat de retraité.

Nos pensions une nouvelle fois gelées au 1er octobre 2016 !

C’est ce que prévoit la commission des comptes de la Sécurité sociale. Après le décalage de la date de revalorisation des pensions de janvier à avril sous le gouvernement Sarkozy, la loi Touraine de janvier 2014 a reporté cette revalorisation d’avril en octobre et modifié les règles.Aucune revalorisation en 2014. Seulement 0,1% en 2015.

Il faut remonter au 1er avril 2013 pour retrouver une simple prise en compte de l’inflation. Le MEDEF a obtenu le blocage de fait des ré- gimes complémentaires pour 3 ans, en ne revalorisant qu’un point en dessous de l’inflation.

Les pensions reculent par rapport aux salaires

Jusqu’aux « réformes » de 1993 et 2003, les pensions du privé et du public évoluaient en fonction des salaires. Depuis l’indexation sur les prix, le décalage avec les salaires s’accentue, de 1,4 à 1,8 % par an, sur le dos des personnes retraitées qui subissent un décrochage de leur niveau de vie et une paupérisation pour tous. Une cascade de mauvaises mesures fiscales Le gouvernement a supprimé les mesures fiscales dont bénéficiaient les parents isolés et les veuves et veufs ayant eu un enfant, de même que la non-imposition de la majoration de 10% pour les retraité-e-s ayant eu au moins 3 enfants.

Des milliers de retraités n’ont plus les moyens de se soigner.

La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, très insuffisante dans son contenu, tarde à se mettre en place.Hôpital, centre de sécurité sociale, bureau de poste, transports… On ne compte plus les fermetures de services publics. Les personnes âgées, surtout en zone rurale, souffrent principalement de cette désertification.

Défendre le pouvoir d’achat et non les cadeaux aux marchés financiers

Quand le gouvernement ne cesse de répéter que la croissance est en train de redémarrer, celle-ci risque d’être freinée par la baisse des revenus de retraité-e-s qui consommeront moins ! C’est justement le retour de croissance qui peut rétablir l’équilibre des comptes publics. Dans le même temps, les gouvernements successifs n'ont cessé de multiplier les cadeaux fiscaux et parafiscaux aux entreprises et marchés financiers, provoquant un manque à gagner pour les finances publiques. La France est un pays riche où ne cessent de s’accentuer les inégalités. Près de 10 % des retraités survivent sous le seuil de pauvreté.

Le 29 septembre, ensemble, nous vous appelons à vous mobiliser :

Pour le retour à une revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier de l’année en prenant en compte l’évolution du salaire moyen. Pour une pension au moins égale au SMIC revendiqué pour une retraite complète à 1800 euros brut. Pour le rattrapage du pouvoir d'achat perdu sur les pensions, la baisse de la CSG des retraité-e-s et l’abrogation des mesures fiscales régressives contre les retraités : la ½ part fiscale et l’exonération des majorations familiales.

Pour l’amélioration du pouvoir d’achat des retraites, le maintien des pensions de réversion et la suppression des conditions de ressources. Pour le développement et le renforcement de services publics de qualité indispensables au mieux vivre individuel et collectif (santé, transports, culture, sécurité, etc.).

Mobilisation le 29 septembre pour une véritable revalorisation de nos retraites et pensions

Je manifeste

Brest 10H30 Place de la Liberté

Morlaix 10H30 devant la mairie

Quimper 10H30 Place de la résistance

A l’appel : CGT,FO,FSU,SUD,FGRFP,LSR

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 20:41

Communiqué du PCF pays de Morlaix

Mardi 27 septembre

La section du pays de Morlaix du PCF soutient l’appel de 9 organisations de retraités à manifester, jeudi 29 septembre, à Morlaix devant la mairie à 10H30 pour la défense du pouvoir d’achat et contre le gel des pensions en vigueur depuis 2013. Les communistes considèrent que les dépenses sociales de santé, de retraite, pour la politique familiale, etc. devraient être étendues et réorientées.

Une réforme de fond du financement permettrait de prendre en compte les besoins sociaux (retraite, santé, famille, emploi).

Une refonte de progrès du système de protection sociale est une nécessité vitale pour sortir de la crise en cours, notamment pour répondre aux nouveaux besoins de santé, aux exigences d’une politique familiale moderne, d’un financement dynamique des retraites, de l’autonomie des personnes âgées, d'un accompagnement de qualité des personnes âgées dans les maisons de retraite, etc.

Manif des retraités du 29 septembre à 10h30 à l'appel de 9 organisations syndicales: communiqué de soutien du PCF Morlaix
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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 20:26
Pétition pour honorer la mémoire d'Henri Alleg

Ci-joint le lien de la pétition pour honorer la mémoire d'Henri Alleg par la nomination d'une rue à Palaiseau. Devant le refus du maire de droite, exprimez-vous pour défendre la mémoire de ce grand résistant contre la barbarie et le colonialisme, victime de la torture et de la détention en bagne en Algérie, et qui nous a ramené de ces deux expériences terribles des chefs d'oeuvre en formes de livres coups de poing et néanmoins plein de réflexions profondes qui ont marqué toutes une génération.

Lien de la pétition Henri ALLEG

https://www.change.org/p/appel-pour-que-la-ville-de-palaiseau-rende-hommage-%C3%A0-henri-alleg

Le 17 juillet 2013 disparaissait le journaliste franco-algérien Henri Alleg, de son vrai nom Harry Salem, reposant au cimetière de Palaiseau. Il vécut pendant plus de trente ans rue Gabriel Dauphin à Palaiseau jusqu’à sa mort.

Né le 20 juillet 1921 à Londres, de parents juifs russo-polonais, Henri Alleg, britannique par sa naissance, devint français par choix quand sa famille décida de vivre au nord de Paris, puis algérien par adoption après l'indépendance de 1962.

C’est en 1939 au moment où débutait la seconde guerre mondiale, qu’Henri Alleg décida de vivre à Alger. Directeur du journal "Alger républicain", de février 1951 à juillet 1955 jusqu’à l’interdiction du titre auquel collaborèrent Albert Camus et Kateb Yacine, Henri Alleg fut arrêté en 1957 en pleine bataille d'Alger au domicile de Maurice Audin, jeune assistant en mathématiques et militant du Parti Communiste Algérien comme lui, arrêté, torturé et disparu depuis le 21 juin 1957.

Henri Alleg refusera de parler malgré les multiples sévices qu’il eut à subir comme tant d’autres algériens anonymes. Avec son livre « La Question », préfacé par Jean-Paul Sartre et rédigé alors qu’il était encore en détention à Barberousse, la prison civile d'Alger, publié par les éditions de Minuit en 1958, il fut l’un des premiers à dénoncer la torture.

Un film tiré de ce livre et réalisé par Laurent Heynemann sortira en 1977 avec dans les rôles principaux Jacques Denis et Nicole Garcia, et recevra le prix spécial du Jury au Festival International du Film de Saint-Sébastien.

Poursuivant ce combat, Henri Alleg signera, en 2000, l'Appel des douze "pour la reconnaissance par l'Etat français de la torture".

Cet engagement fondamental d’Henri Alleg contre la torture et pour l’émancipation du genre humain, a été rappelé lors des différents hommages qui lui furent rendus au moment de sa disparition notamment par la Municipalité de Palaiseau.

Lors de ces obsèques au cimetière du Père Lachaise le 29 juillet 2013, en présence de représentants des États français et algériens, le président algérien rappela dans un message lu en son nom que "La Question" est "l’un des textes majeurs qui, par leur retentissement universel et la prise de conscience qu’ils ont suscité à travers le monde, ont indéniablement contribué à servir la noble cause des droits de l’Homme en général."

C’est pourquoi nous formulons le vœu que la Municipalité de Palaiseau puisse rendre hommage à Henri Alleg et à son engagement pour les droits de l’Homme à travers un lieu mémoriel. Plusieurs propositions non retenues ont déjà été soumises au Maire de Palaiseau depuis deux ans. Une nouvelle proposition que nous soutenons est la place située devant le lycée Camille Claudel à quelques pas de la rue où demeurait Henri Alleg.

Cette pétition sera remise à:

  • M. le Maire de Palaiseau
    G. de Lasteyrie
Pétition pour honorer la mémoire d'Henri Alleg
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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 19:52
photo Ouest-France, la médiathèque Les Ailes du Temps, 5, rue Gambetta

photo Ouest-France, la médiathèque Les Ailes du Temps, 5, rue Gambetta

L'assemblée a aussi validé la création d'un abattement fiscal pour les personnes handicapées. Pour des questions d'accessibilité, médiathèque et MJC devraient prochainement déménager*.

Accessibilité: ça coince à la médiathèque et à la MJC

A l'occasion de la validation du calendrier des travaux d'accessibilité des bâtiments communaux, Ismaël Dupont, élu d'opposition Front de gauche, s'est interrogé sur d'éventuels "projets d'adaptation ou de déménagement concernant la médiathèque Les Ailes du Temps et la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC), bâtiments posant des problèmes évidents" en la matière. La maire a confirmé cette problématique et annoncé que c'est la seconde option, le déménagement, qui devrait être retenue. "On est en train d'épuiser toutes les hypothèses, en termes d'espace, de stationnement et de coût. Et on pense pouvoir rendre compte des possibilités à la fin du premier trimestre 2017."

Ligne Morlaix-Roscoff

Le Conseil a aussi voté une motion pour la défense de la ligne Morlaix-Roscoff, "qui présente des atouts essentiels pour le maintien et le développement de l'attractivité du territoire" note Agnès Le Brun. La maire a récemment demandé au préfet de région la tenue d'une réunion, pour discuter d'un plan de modernisation à ses yeux.

Abattement fiscal pour les personnes handicapées

La maire a proposé la création d'un abattement fiscal de 10% sur la taxe d'habitation des foyers dans lequel un ou plusieurs membres sont porteurs de handicap. Il sera mis en application au 1er janvier. Le formulaire est téléchargeable sur impots.gouv et sur le site de la Ville.

Coup de pouce à Oxydroller

Dans la nuit du 16 au 17 avril, le gymnase de Ty Dour faisait l'objet d'un cambriolage. Une grande partie du matériel de l'association Oxydroller avait été alors dérobée, soit environ 4000€ de préjudice. Une subvention de 1500€ sera versée au club, "pour lui permettre de participer aux compétitions".

Mises au point au marché

Ismaël Dupont s'est ému que récemment "des militants distribuant des tracts pour la manifestation à Notre-Dame-des-Landes et en soutien aux migrants" aient été "délogés"

du marché par la police municipale. "Il n'y a aucune censure, a répondu la maire. Ces personnes n'avaient simplement pas dû se déclarer en mairie". L'élu d'opposition est aussi revenu sur "une polémique de l'été dernier, concernant des horaires de marché raccourcis pour permettre le stationnement payant". "Le règlement a toujours stipulé une fin de marché à 13h30" a réagi Anne Piriou, adjointe au tourisme, assez agacée.

Pollution de l'air

Jean-Pierre Cloarec (Europe écologie-les Verts) a rapporté les résultats d'une récente étude de l'agence Santé publique France, estimant à 48000 le nombre de décès annuels dus à la pollution de l'air. Il s'est interrogé sur l'opportunité de remettre en place une station de mesure sur le territoire, après suppression en 2008, et pour raison de coût, de celle existante. "Une loi a attribué aux régions le pilotage de ces actions", lui a répondu Jean-Charles Pouliquen, adjoint au développement durable".

Delphine Van Hauwaert.

* en réalité, en commission, un élu de la majorité a parlé d'une échéance après ... 2020! En gros, sous le prochain mandat?

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 19:47
À l’automne 2012, lors du fiasco de l’opération César, les forces de l’ordre avaient fini par s’enliser dans la Zad sans parvenir à déloger les occupants. | Archives Franck Dubray

À l’automne 2012, lors du fiasco de l’opération César, les forces de l’ordre avaient fini par s’enliser dans la Zad sans parvenir à déloger les occupants. | Archives Franck Dubray

Le Premier ministre a promis des travaux à l'automne. On dit l'évacuation imminente dans la Zad. Et pourtant, tout laisse à penser que cette opération pourrait ne pas avoir lieu en octobre...

1. La jungle est prioritaire sur la Zad

François Hollande vient de promettre de démanteler la jungle des migrants de Calais avant la fin de l’année. Clairement, le dossier remonte sur la pile prioritaire au plus haut sommet de l’État, et les manœuvres risquent de s’accélérer dès octobre. Les forces de l’ordre seront mobilisées là-bas, avec près de 10 000 réfugiés. Avant les primaires et les élections, l’enjeu national de Calais est plus flagrant qu’un projet d’aéroport régional à Notre-Dame-des-Landes vieux de quinze ans. La Zad, avec ses 200 à 300 occupants et quelques paysans, attendra encore… Il est peu envisageable de mener de front ces deux interventions longues et risquées, gourmandes en effectifs déjà épuisés.

2. L’Europe est en embuscade

La Commission européenne somme la France de se mettre en conformité avec le droit européen. Pour régulariser l’infraction, la préfecture a produit, en juin 2015, une évaluation environnementale sur l’aéroport, sa desserte routière et les projets connexes.

Elle vaut réponse de l’État à la Commission, et est annexée à la révision en cours du schéma d’aménagement du territoire Nantes Saint-Nazaire. Le Scot, actuellement en enquête publique, sera adopté en début 2017. Ce précontentieux européen bloque-t-il tout démarrage des travaux de l’aéroport ? Les anti-NDDL veulent croire que oui. Mais les pro-aéroport affirment que non.

La Commission européenne tranche : « La Commission suit de près la procédure de régularisation en cours. Dans l’intervalle, les travaux de construction au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes devraient rester suspendus afin d’assurer le respect des procédures convenues pour se mettre en conformité », précise bien le service légal de la Commission européenne. Il faut comprendre que Bruxelles conseille à Paris de ne pas lancer les travaux.

Lire aussi : Bruxelles conseille au gouvernement de suspendre les travaux

3. Certains squats ne sont pas expulsables

Les zadistes multiplient les préparatifs de défense des terres qu’ils occupent illégalement. La « résistance », comme ils disent, sera plus féroce et organisée qu’en 2012. Sans oublier que des occupants d’au moins cinq squats, dans et en bordure de la Zad, ne sont pas expulsables.

La justice leur a accordé un délai, jusqu’au printemps 2017 pour certains. Ils sont intouchables. On imagine mal les forces de l’ordre expulser des zadistes pendant plusieurs semaines pour les voir tous se réinstaller dans des habitats voisins non expulsables actuellement.

Lire aussi : Des zadistes ignorent s'ils sont ou non expulsables

4. C’est bientôt l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse

Symboliquement, il serait peut-être maladroit d’intervenir avant la date anniversaire du décès de Rémi Fraisse. Ce militant écologiste est mort le 26 octobre 2014 au barrage de Sivens, victime d’une grenade des gendarmes mobiles.

Au-delà du drame humain, l’événement avait creusé le fossé qui sépare François Hollande de l’opinion publique. Une intervention dans la Zad, au moment de cet anniversaire, pourrait être interprétée par les militants anti-aéroport comme une provocation. Sûr que les opposants sauront le rappeler le 8 octobre, lors du grand rassemblement à Notre-Dame-des-Landes.

5. Valls n’a jamais promis d’évacuer en octobre

Ces indices peuvent légitimement laisser penser que l’évacuation dans la Zad n’aura pas lieu à l’automne. « C’est mort en octobre. Plutôt en novembre », confiait récemment un élu départemental socialiste haut placé.

Et alors ? Valls n’a jamais promis de vider la Zad en octobre, annonçant seulement un lancement de travaux. Il serait inconscient de précipiter les choses au risque de répéter le fiasco de l’opération musclée d’octobre 2012.

D’autant plus que le Premier ministre peut parfaitement tenir son engagement sans déclencher la grosse artillerie : il se dit que de petits chantiers de défrichement pourraient en effet démarrer en limite extérieure de la zone de construction de l’aéroport, sur des terres aux extrémités du barreau routier.

« Rien ne serait alors irréversible », souligne le même élu PS. De quoi ménager la chèvre et le chou : rassurer et calmer l’impatience des militants et collectivités pro-aéroport, sans énerver les alliés écologistes avant l’élection présidentielle, sans trop déployer de gendarmes mobiles et en évitant la confrontation risquée avec les zadistes.

Comme l'indiquent nos confrères de France Bleu, le maire de Notre-Dame-des-Landes ne croit pas vraiment à une évacuation à l'automne.

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 19:14
Faut-il débattre avec Sarkozy sur l'identité nationale? - Olivier Dartigolles s'interroge sur une proposition de Jean-Luc Mélenchon

Voici le point de vue d'Olivier Dartigolles , porte-parole national du PCF .

https://blogs.mediapart.fr/olivier-dartigolles/blog/280916/faut-il-de-battre-avec-sarkozy-sur-lidentite-nationale

Faut-il débattre avec Sarkozy sur l'identité nationale?

28 SEPT. 2016 OLIVIER DARTIGOLLES LE BLOG DE OLIVIER DARTIGOLLES

Dans les colonnes du Figaro, Jean-Luc Mélenchon propose un « débat solide » avec Sarkozy « sur l'identité nationale ». Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF explique ici pourquoi il considère que débattre avec l'homme du ministère de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale (...) est une erreur.

Elle m'interroge. Je ne reviens pas sur la séquence médiatique, sidérante, suite aux déclarations de Nicolas Sarkozy sur « nos ancêtres les gaulois ». Personnellement, j'y ai vu une nouvelle étape dans la stratégie du candidat à la primaire de la droite. Il s'agit aussi d'une véritable farce comme des historiens l'ont rappelé avec autorité et parfois non sans humour. C'est aussi, et cette réalité ne doit pas être négligée, une nouvelle opération de détournement des vrais sujets. Même affublés des habits d'Astérix, les derniers chiffes du chômage n'en sont pas moins douloureux pour des millions de familles.

Pour Jean-Luc Mélenchon, « l'histoire des gaulois de Sarkozy n'est pas dénuée de sens. Pourquoi faudrait-il aboyer en cadence, quoi qu'il dise ? Moi, je ne veux pas d'une ethnicisation gauloise du débat. Mais oui, je dis que nous sommes les filles et les fils des Lumières et de la grande Révolution. A partir du moment où l'on est français, on adopte le récit national ». Puis, il propose un « débat solide » avec Sarkozy « sur l'identité nationale ».

Si nous sommes les filles et les fils de ce qui émancipe et libère, un débat sur l'identité avec l'homme du ministère de l'immigration, de l'intégration, et de l'identité nationale, celui du discours de Dakar, et plus récemment, celui des « gauloiseries » et du travailler plus... pour gagner moins, est une erreur. Cela créditerait une opération qui tend à rendre centrale la question de l'identité dans le débat politique français.

Pour 2017, ouvrons le seul grand débat qui compte, « quelle société voulons-nous ? », ou « quelle Nation voulons-nous être ? », quand les interrogations de type « Quelles origines avons-nous » ne peuvent qu'alimenter les peurs, les stigmatisations, les divisions, et, au final, faire le jeu d'une droite extrémisée et d'un FN dangereusement banalisé. L'enjeu est aujourd'hui d'agréger toutes les mémoires, y compris les mémoires blessées, dans un nouveau récit républicain en ne laissant pas la plume à une droite qui attaque si durement les valeurs républicaines dans son projet politique pour 2017.

Comme l'a magnifiquement exposé Gérard Noirel dans une tribune publié dans Le Monde (27/09), la surenchère identitaire d'une partie de la droite est un danger pour notre démocratie. Le rappel historique de ce qui s'est déjà produit dans les années 30 devrait davantage être réfléchi, discuté et débattu de manière « solide ». On ne pourra alors pas dire que nous n'étions pas avertis. Je préfère un débat entre historiens qu'un débat instrumentalisé avec comme toile de fond un présidentialisme exacerbé qui ne permet pas de faire entendre les exigences populaires.

Lors de la dernière Fête de l'Humanité, un nombre considérable de jeunes ont rempli le questionnaire de la consultation citoyenne animée par le PCF. Une chose est certaine à la lecture de ces écrits, à l'écoute de ce qu'ils nous disent lors des échanges que nous avons eu avec eux, le « récit national » aurait tout à gagner à s'ouvrir aux aspirations des jeunes, notamment ceux des milieux populaires. Avant d’être les filles et les fils de je ne sais quel panthéon, ils sont les enfants d'une République qui ne les prend pas en considération et d'une société qui les violente en ne leur permettant d'y prendre leur place. Pour de vrai. C'est l'une des grandes questions de la prochaine période.

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 05:40
Un carnet consignait en 2007 les millions libyens de Nicolas Sarkozy

27 SEPTEMBRE 2016 | PAR FABRICE ARFI ET KARL LASKE

L’ancien ministre du pétrole libyen Choukri Ghanem, retrouvé noyé dans le Danube en avril 2012, a laissé derrière lui un carnet de notes actuellement exploité par la justice. L’ancien dirigeant y a détaillé, le 29 avril 2007, une série de trois versements destinés à la campagne présidentielle de l’ancien chef de l’État.

C'est un petit carnet qui pourrait bien devenir le pire cauchemar de Nicolas Sarkozy. Le juge d’instruction parisien Serge Tournaire et les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption (OCLCIFF) ont obtenu la communication des notes manuscrites d’un ancien dignitaire du régime Kadhafi qui détaillent une série de versements occultes au profit de l’ancien chef de l’État français, pour au moins 6,5 millions d’euros, au moment de l’élection présidentielle de 2007.

La justice enquête depuis trois ans sur des soupçons d’un financement libyen massif de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, alors président de l’UMP et ministre de l’intérieur. Ce que plusieurs dirigeants libyens, Mouammar Kadhafi en tête, avaient publiquement affirmé peu avant l’offensive militaire occidentale de 2011. Cette affaire vaut déjà une mise en examen pour « blanchiment de fraude fiscale », « faux » et « usage de faux » à son plus proche collaborateur d’alors, Claude Guéant, mis en cause pour avoir reçu 500 000 euros d’un des gestionnaires des comptes offshore de l’État libyen.

Le carnet manuscrit appartenait à un dénommé Choukri Ghanem, ancien chef du gouvernement (2003-2006) et ministre du pétrole (2006-2011) de la Libye. Proche du fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam, qu’il a pris sous son aile dès ses études à l’université, Choukri Ghanem était un personnage clé du régime, en charge de sa principale ressource, le pétrole (et ses secrets). Il fera partie en 2011 des hauts responsables du pays qui ont fait défection au colonel Kadhafi pendant la guerredéclenchée par la France.

À la date du 29 avril 2007, soit une semaine pile après le premier tour de l’élection présidentielle française, Ghanem rédige en arabe dans son carnet le compte-rendu d’une réunion qu’il a tenue avec un autre cacique du régime Khadafi, Bachir Saleh, le très influent (et francophone) directeur de cabinet du “Guide” et patron de l’un des fonds souverains du pays, le Libyan Africa Portfolio (LAP). Est également présent Baghdadi Mahmoudi, premier ministre libyen alors en exercice. Au cours de cette réunion, Saleh dit avoir transféré 1,5 million d’euros à Nicolas Sarkozy, rapporte Ghanem.

D’autres noms de dignitaires du régime sont également évoqués, ainsi que des montants supplémentaires : 3 millions envoyés par Saïf al-Islam Kadhafi et 2 millions par Abdallah Senoussi, chef des services secrets intérieurs libyens et beau-frère de Kadhafi. Soit un total de 6,5 millions d’euros qui auraient été versés, selon les écrits de Choukri Ghanem, en pleine campagne électorale au clan Sarkozy. Le carnet mentionne en outre, selon les informations recueillies par Mediapart, une impatience des destinataires quant à la réception physique des fonds. Sollicitée par Mediapart, la porte-parole de Nicolas Sarkozy n'a pas donné suite.

Choukri Ghanem n’est plus là pour témoigner aujourd'hui devant les juges. Son corps a été retrouvé sans vie le 29 avril 2012, flottant dans le Danube, à Vienne (Autriche), la ville de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), où il avait trouvé refuge après sa fuite de Libye. La police autrichienne, qui n’avait pas exclu la piste de l’assassinat dans un premier temps, a finalement conclu à une noyade accidentelle au petit matin consécutive à une crise cardiaque. Toutefois, de nombreuses zones d’ombres et incohérences continuent d’entourer cette disparition et plusieurs proches de la victime n’hésitent pas à évoquer en privé des soupçons persistants de meurtre.

La veille de la mort de Ghanem, Mediapart avait rendu public un document officiel libyen, daté de décembre 2006, évoquant l’accord de principe des autorités pour financer, à hauteur de 50 millions d’euros, la campagne électorale du président de l’UMP. Plusieurs personnages clés de l’ancienne dictature libyenne cités dans cette note se retrouvent dans le carnet secret de Ghanem, désormais entre les mains de la justice française.

Judiciairement, l’histoire de ce carnet est celle d’un long périple au travers de l’Europe. Il a été découvert chez le gendre de Ghanem lors d’une perquisition aux Pays-Bas, menée en marge d’investigations liées à un vaste scandale de corruption impliquant le géant norvégien de la chimie Yara. Ce dossier a donné lieu en 2015 au plus important procès financier que la Norvège ait connu de son histoire. Choukri Ghanem y a été présenté comme l’un des acteurs de premier plan du système de pots-de-vin mis au jour.

Selon les traces qu’il a laissées derrière lui, l’ancien premier ministre libyen était également le gardien de quelques secrets enfouis sur les compromissions de la France à Tripoli. C’est pourquoi, après être resté à la disposition de la justice norvégienne, le petit carnet de Ghanem a été transmis par la procureure Marianne Djupesland à la justice française. Une aubaine.

« Des fonds ont été transférés en Suisse »

Ce document, parce qu’il est daté de 2007, vient briser le principal argument sarkozyste dans l’affaire des financements libyens, selon lequel ce soupçon n’aurait été qu’une construction a posteriori du régime Kadhafi pour décrédibiliser la France, pays leader dans la guerre en Libye. Quand Ghanem couche ces lignes, c’est-à-dire quatre ans avant l’opération militaire, la France de Sarkozy et la Libye de Kadhafi entretenaient en réalité des rapports d’une telle proximité qu’un ambassadeur américain les qualifiera un jour de« lune de miel ».

À l’époque, c’est le marchand d’armes Ziad Takieddine, déjà mis en cause dans les financements illégaux de l’affaire Karachi et très proche de deux intimes de Sarkozy (Claude Guéant et Brice Hortefeux), qui avait opéré dans le plus grand secret le rapprochement entre Sarkozy et le dictateur.

La note libyenne révélée par Mediapart en 2012 – taxée de « faux grossier » par l’ancien président, mais désormais authentifiée par les expertises techniquesordonnées par la justice – ne portait que sur un accord de financement de la campagne de 2007. Le carnet Ghanem, pour la première fois, montre que des versements ont bien eu lieu, conformément au témoignage de l’ancien chef de cabinet de Saïf al-Islam, un certain Mohamed Ismail, qui avait décrit des circuits bancaires ayant notamment transité par le Liban, l’Allemagne et la Suisse.

Que ce soit dans la note de 2006 ou dans le carnet Ghanem, il est par ailleurs intéressant de constater qu’un même personnage apparaît au cœur des tractations secrètes. Il s’agit de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Kadhafi, qui s’est placé sous la protection du président Sarkozy pendant l’offensive militaire de 2011. Lors de la chute du régime, Bachir Saleh s’était en effet réfugié en France où il avait trouvé un soutien sans réserve du gouvernement malgré le mandat d’arrêt d’Interpol qui le visait.

Le 3 mai 2012, en pleine élection présidentielle et cinq jours après la publication par Mediapart de la note de 2006 (dont il était le destinataire), Saleh était exfiltré en catastrophe du pays avec le concours des services secrets français, du cabinet de Claude Guéant, alors ministre de l’intérieur, et d’un homme d’affaires introduit à l’Élysée, Alexandre Djouhri. Une scène à la John Le Carré, qui porte la marque des affaires d’État.

Récemment convoqué dans le cabinet du juge Tournaire, Bachir Saleh a fait faux bond au magistrat, comme l’a révélé Le Monde. Contacté par Mediapart en Afrique du Sud, où il s’est exilé depuis sa fuite de Paris, Bachir Saleh, manifestement gêné, a affirmé : « Je ne suis pas concerné par l’affaire des financements de Sarkozy, je n’ai rien à voir avec cela. » « Les gens écrivent ce qu’ils veulent », a-t-il ajouté, précisant au sujet de Choukri Ghanem qu’il s’agissait d’un proche à qui il ne connaissait pas de « problèmes de santé particuliers » au moment de sa mystérieuse disparition.

Bachir Saleh se retrouve de fait dans une situation compliquée vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, à qui il doit sa survie. Dans une note déclassifiée du 19 septembre 2011 de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), consacrée à son exfiltration de Libye avec l’aide des autorités françaises, l’ex-bras droit de Kadhafi semble entièrement dévoué à l’ancien président français. Son agent traitant de la DGSE écrit à son sujet :« L’œil humide, la voix un peu cassée, il confie son émotion en remerciant à de nombreuses reprises le président français […] et déclare avec un peu d’emphase qu’il n’oubliera jamais ce geste et qu’il restera fidèle à la France quoi qu’il advienne maintenant. »

L’autre interlocuteur libyen cité dans le carnet Ghanem en avril 2007, Baghdadi Mahmoudi, était le chef du gouvernement à l’époque des faits. Présenté dans une note du 26 mai 2011 de la DGSE comme « lucide et influent » et « très actif dans l’entourage de Choukri Ghanem », Baghdadi Mahmoudi a confirmé à plusieurs reprises le financement occulte de Nicolas Sarkozy par le régime Kadhafi.

« Oui, en tant que Premier ministre, j’ai moi-même supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli. Des fonds ont été transférés en Suisse et Nicolas Sarkozy était reconnaissant pour cette aide libyenne », avait notamment affirmé l’intéressé, le 25 octobre 2011, devant la cour d’appel de Tunis, en Tunisie, où il avait dans un premier temps trouvé refuge après la guerre.

« Baghdadi Mahmoudi a dit avoir remis à une délégation française envoyée par Sarkozy de l’argent, beaucoup d’argent, des millions d’euros en liasses de billets, a résumé l’un des avocats de l’ancien dirigeant, Me Slim Ben Othman. Il a des documents comptables. On ne remet pas des millions d’euros sans aucune signature. Il garde en mémoire les prénoms de la délégation française. »

Extradé depuis à Tripoli, Baghdadi Mahmoudi a été condamné à mort mais il n’en démord pas. À un journaliste de Libération qui avait pu le rencontrer en prison en août 2015, l’ancien premier ministre de la Libye maintenait que Nicolas Sarkozy avait profité de subsides du régime Kadhafi pour sa campagne de 2007. Le carnet du noyé, désormais, en témoigne.

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