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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 08:25

"La suppression de six postes de contractuels à l'Ehpad de la Boissière a fait réagir le Front de gauche du pays de Morlaix, qui « apporte un soutien total aux personnels dans leur combat contre une réorganisation des services qui se traduira par une dégradation de la qualité de l'accompagnement pour les personnes âgées résidentes ». « Pourquoi ne pas profiter de la baisse temporaire du nombre de résidents pour améliorer l'accueil plutôt que de réduire les moyens d'encadrement dans un contexte où les distances parcourues par les aides-soignants sont amplifiées et où les travaux génèrent du stress et de l'anxiété pour les résidents ? », s'interroge le Front de gauche à travers un communiqué.

Avant de poursuivre : « Depuis quelque temps déjà, les aides-soignants ont moins de temps à passer avec les résidents. Ne dégradons pas encore les conditions d'accueil en approuvant la gestion strictement comptable et financière de l'Agence régionale de santé (ARS). Avec le non-renouvellement, par le maire de Morlaix, des six CDD, on assiste encore une fois à une manière de considérer les salariés comme des mouchoirs que l'on pourrait jeter à sa convenance. Si l'ARS veut baisser son attribution de moyens, le rôle d'Agnès Le Brun est de le dénoncer et de résister».

Le Télégramme, 24 septembre 2016

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 19:45
Declan Kearney, dirigeant du Sinn Fein

Declan Kearney, dirigeant du Sinn Fein

au centre, à côté d'Anne Sabourin à gauche (secteur international du PCF), Raymond Mc Cartney, ancien gréviste de la faim de l'IRA, militant du Sinn Fein et héros de la résistance irlandaise à l'occupation

au centre, à côté d'Anne Sabourin à gauche (secteur international du PCF), Raymond Mc Cartney, ancien gréviste de la faim de l'IRA, militant du Sinn Fein et héros de la résistance irlandaise à l'occupation

Le 24 septembre, Pierre Laurent et le PCF s'engagent avec le Sinn Fein dans la bataille pour la réunification de l'Irlande
Le 24 septembre, Pierre Laurent et le PCF s'engagent avec le Sinn Fein dans la bataille pour la réunification de l'Irlande

Hier soir, samedi 24 septembre, au cours de cette soirée mémorable, Declan Kearney à lancé un appel - auquel Pierre Laurent a répondu positivement au nom du PCF - au soutien international pour l'unité irlandaise, 100 ans après le soulèvement de Pâques, 35 ans après les grèves de la faim des prisonniers républicains, et quelques mois après le Brexit. Pour les Irlandais, le Brexit est à la fois un problème économique, social et politique mais il représente une "opportunité stratégique" de relance du combat pour la réunification de l'île.
Bientôt, une traduction de son intervention sera publiée ici, ainsi que d'autres infos sur cette soirée historique.

Le récit de Raymond Mac Cartney, gréviste de la faim avec Bobby Sands en 1981, son humour et son intelligence, ont été également très touchants, tout comme on avait des frissons d'émotion en entendant Francis Wurtz raconter le cœur serré dans quelles conditions il s'est rendu à l'enterrement de Bobby Sands. Mais Margaret Tatcher est morte (enfin pas tout à fait, car Cameron et Théresa May sont gratinés eux aussi), et Jeremy Corbyn (autre anti-colonialiste, qui a su engager un dialogue très tôt avec le Sinn Féin, comme il défendait Mandela et le mouvement de libération palestinien) est réélu triomphalement contre tous les médias et l'establishment britannique à la tête du Parti Travailliste, avec 61% des voix, autre excellente nouvelle de la soirée d'hier à Fabien qui honore la tradition bien vivace de l'internationalisme et de l'anti-colonialisme du Parti Communiste, Pierre Laurent, en tant que président du Parti de la Gauche Européenne pendant 5 ans, regroupant des communistes, socialistes, républicains, anticapitalistes, écologistes, féministes, écosocialistes, et d'autres forces démocratiques et progressistes de toute l'Europe (Sinn Fein, Izquierda Unida, Die Linke, Syrisa...) ayant œuvré à la compréhension mutuelle et à la capacité de travailler ensemble des partis de gauche anti-austérité et anti-libéraux en Europe.

Avec pour mot d'ordre: une autre Europe que celle des libéraux et du capital, une Europe des coopérations solidaires librement choisies, de la souveraineté démocratique et d'une convergence vers le haut des modèles sociaux.

Kearney calls for international community to support Irish unity

Sinn Féin MLA Declan Kearney has called on the international community to support and encourage Irish unity.

Speaking at a conference in Paris organised by the French Communist Party alongside Raymond McCartney MLA, Mr Kearney said;

"Brexit has once more brought into sharp focus the contradiction of partition at the heart of Irish politics. This directly challenges democracy and Irish national interests.

"However, it has also created an equally unprecedented political and civic discussion in Ireland about the future.

"We believe that these new challenges need to be converted into a positive, national conversation about how the constitutional, political and economic future of the island can be reimagined and redesigned.

"The Irish Government should urgently convene an All-Ireland forum representative of political parties and civic society on the island to agree and bring forward concrete proposals to secure the north of Ireland’s place in the EU.

"The peace process was facilitated and supported by international good will, support and diplomacy and the international community still has an essential role to play.

"A new phase of political change has arrived and the significant strategic political influence of the international community should now assist with planning for the transition towards a new agreed, united Ireland.

"It is time to end the division of Ireland and prepare the transition to Irish unity. A positive, international axis to encourage, persuade for, and support that aim is now required."

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 19:30

Conseil national – 24 septembre 2016 – Rapport introductif

Pierre Dharréville

Chères et chers camarades,

Sur le visage du monde, au front de nos contemporains, il y a ce pli d’inquiétude. Nous sentons le frisson qui parcourt la planète, ces rafales irrégulières qui viennent gifler et griffer nos existences entremêlées. Nous sentons que la terre se tend, qu’un grondement sourd la traverse, que des failles s’y dessinent. Nous savons plus ou moins confusément n'en avoir pas fini avec les catastrophes. Sans les nier, ni sans les augmenter, il s’agit donc de ne pas s’y résoudre. Comme l’écrivait Victor Hugo : « Tenter, braver, persévérer, s’être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait ». Ne pas maquiller ce pli d’inquiétude persistant, l’écouter, le comprendre, en attaquer la cause. De ce pli, faire une ride, une marque du passé. Ce pli sur nos fronts est le reflet de cette faille sur le monde que désigne Thierry Fabre, animateur des Rencontres d’Averroès. « Une faille, dit-il, est plus qu’une simple fissure, dans tout son étirement, mais elle n’est pas encore une fracture, irréparable. Il reste un monde des possibles, pour mieux nous relier. » De ce qui vient, nous ne savons pas tout, nous ne pourrons tout maîtriser, mais on nous trouvera debout, cherchant à gagner de la hauteur et de la profondeur, cherchant à agir avec d’autres, avec chacune et chacun, c’est-à-dire à faire de la politique. Avec ce qu’il faut de calme et ce qu’il faut de passion, avec ce qu’il faut de révolte et ce qu’il faut de tendresse, avec ce qu’il faut d’exigences pour aujourd’hui et ce qu’il faut d’espoirs pour demain. Dans cette faille, dans ces failles, il y a un espace pour la politique.

Pour ne pas rester dans le vague, il faudrait en dire plus sur la catastrophe et ses multiples déclinaisons. La catastrophe, c’est le chaos du monde qui vient frapper jusqu’à nos moments de fête, c’est ce délitement dans la guerre, c’est cette dégringolade dans la mal-vie, ce sont les pulsions de domination qui détruisent, c’est le piège identitaire, c’est la passivité devant la dégradation de la planète, c’est tout ce qui entrave l’émancipation humaine. Il faudrait en dire plus sur la catastrophe et sur ses causes. La catastrophe ne vient pas de l’au-delà de la mer, des fleuves et des montagnes, elle ne vient pas des musulmans ou des réfugiés, elle ne vient pas du prénom que l’on donne à nos enfants parce qu’il n’est pas inscrit au calendrier grégorien contrairement aux propos abjects d’Eric Zemmour, elle ne vient pas des supposés « maghrébins » contrairement aux sorties indignes de Claude Goasguen qui s’était déjà si tristement illustré contre les pauvres dans son arrondissement parisien, elle ne vient pas de la liberté des femmes, elle ne vient pas des manifestants qui refusent le libéralisme, la destruction des droits et les inégalités. Et nous n’irons pas chercher la potion miracle chez nos prétendus « ancêtres les gaulois ».

Mais ce n’est pas de cela dont il est question dans le dernier essai d’Alain Duhamel, même s’il dénonce les supposées « pathologies françaises ». Tout ébaubi Christophe Barbier, le directeur de L’Express, y a trouvé la critique de ce qu’il appelle « le poison égalitaire ». L’un et l’autre reconnaissent que cette « passion » française pour l’égalité, qualifiée de « fléau » marque la « mentalité » de notre peuple, depuis la nuit du 4 août. Et de regretter que la France soit la société « la moins capitaliste d’Europe », qui consacre « la plus grande part de sa richesse nationale à la protection sociale », au prix d’une fiscalité « d’une imagination sans pareils ». Oui messieurs, la lune est vieille, mais c’est la lune ! Et cette lune continue d’exercer son pouvoir d’attraction sur notre peuple, comme en témoignent les mobilisations du Printemps, recommencées en cette rentrée. Voyez qu’il y a là quelque chose comme de la ressource pour dissiper nos plis d’inquiétude.

Comme il faut, afin d’y parvenir, s’efforcer d’être un peu prosaïque, je m’attacherai donc à essayer de faire face aux questions qui nous sont posées dans cette période de grand trouble et à esquisser ce que pourraient être des réponses, dans la foulée du congrès.

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En cette journée de mobilisation pour la paix, l’exigence de faire échec aux logiques de guerre essaye de se frayer un chemin. Ces trente dernières années, les guerres de domination politique et économique ont alimenté ce chaos mondial qui croît et dont les signes se manifestent avec une violence de plus en plus forte à travers le monde et jusque sur notre territoire. La paix est une construction politique. La paix est menacée lorsque l’eau vient à manquer, lorsque les inégalités se creusent, lorsque l’injustice s’installe, lorsque les pulsions de domination s’imposent, lorsque le racisme se révèle dans des violences policières. Faire grandir une culture de paix, ce n’est pas faire le choix de la naïveté, tout au contraire, c’est dans le même mouvement réveiller les consciences sociales et les aspirations démocratiques. C’est donner la force aux peuples de choisir l’avenir et de le construire, non pas de le subir. La paix doit être un grand projet politique pour la France et le monde.

C’est pourquoi la guerre des civilisations dans laquelle des forces totalitaires ont décidé de s’engager, et dont l’affrontement identitaire qui se développe dans notre pays est l’une des manifestations, doit être combattue avec la dernière énergie et éteinte. Comment peut-on simplement imaginer en faire le moteur de l’histoire ? Cette guerre identitaire est une redoutable impasse pour les peuples et pour l’humanité. Car ce qui nous guette dans cette voie, ce n’est pas la victoire de quelque civilisation que ce soit, comme en rêvent ses protagonistes haineux, mais la « décivilisation sans rivage » dont parle Lucien Sève, la déshumanisation de l’humanité sous la domination insensée du maître-argent, des grands propriétaires, de la finance tentaculaire, du capitalisme.

Dans ce contexte, que le sommet européen de Bratislava n’ait eu pour seule obsession, (alors que l’Union européenne est en train de payer le prix de son mépris des peuples et de la démocratie), que de revenir au vieux débat sur l’Europe de l’armement, confirme que le projet européen est plus que jamais en question. Cette réunion aurait aussi pu être l’occasion de s’interroger sur la refondation d’un Euro de plus en plus critiqué (dernièrement par le prix Nobel Joseph Stiglitz) ou sur la gestion calamiteuse de l’accueil des réfugiés fuyant la guerre et la misère. Au lieu de cela, la Commission continue à édicter ses règles libérales.

La France, d’ailleurs n’est pas si mauvaise élève. En matière d’orthodoxie libérale et austéritaire, s’entend. Car en matière d’accueil des réfugiés, elle a accompagné les discours de fermeture. Le gouvernement essaye aujourd'hui de faire bonne figure en organisant l’accueil des 12 000 hommes, femmes et enfants de Calais. A ce propos, l’attitude de plusieurs Présidents de Région de droite, indiquant sans ambages leur refus d’accueillir, déclarant leurs régions hors zone de solidarité et d’asile est indigne de la République. Nous ne devons pas les laisser parler ainsi au nom des populations de nos territoires. Nul ne peut ignorer que tout cela vient alimenter l’amalgame boueux de la xénophobie, mêlant sans autre forme de réflexion que le réflexe, le terrorisme, l’étranger, le musulman... Mais l’engagement de maires, en exigeant de l’Etat qu’il assume ses responsabilités et ne se défausse pas pas comme il sait si souvent le faire, est un geste d’humanité et un geste politique puissant. Comme le montrent la municipalité d’Ivry-sur-Seine et son maire, Philippe Bouyssou, par exemple, en affrontant les débats que cela peut soulever, la solidarité prend le dessus. Si l’on voulait parler d’identité, en tout cas de culture, on commencerait par là. Une étude de l’OCDE publiée cette semaine montre que les « migrations permanentes » ne représentent que 0,4% de la population des pays concernés et que non seulement l’impact de ces arrivées est infinitésimal sur l’emploi mais qu’en plus, si l’on avait une véritable politique d’accueil, pour s’en tenir là, il s’avérerait économiquement bénéfique. Quoiqu’il en soit, des drames qui frappent ces hommes et ces femmes, toute l’humanité est comptable. L’on ne peut se satisfaire des commentaires syllogiques imputant sans autre forme de procès les reculs de Merkel aux élections locales allemandes à son attitude envers les réfugiés, comme pour appeler de nouveau à leur rejet. Et l’épisode lamentable de ces derniers jours voyant des forces de l’ordre belges venir déposer des demandeurs d’asile déboutés à l’aveuglette dans un pays voisin est suffisamment ridicule pour qu’on essaye d’en tirer quelques leçons. Et si nous décrétions nos régions « terres d’asile » !

J’ai dit que la France par ailleurs n’était pas si mauvaise élève. Selon l’OFCE, la politique des gouvernements Hollande aura conduit à une hausse des impôts de 35 milliards d'euros pour les ménages et à une baisse de 20 milliards pour les entreprises. Le taux de marge des entreprises aurait atteint un niveau comparable au record historique des années 2000, tandis que 100 000 personnes de plus se seront retrouvées au chômage. Le bilan social du quinquennat est catastrophique.

Et cela va de pair avec son bilan économique. La situation d’Alstom, dont l’État détient 20% du capital, est une nouvelle illustration de la destruction méthodique du tissu industriel de notre pays, qui a été largement accompagnée par le pouvoir. Nous venons d’adopter une déclaration que nous allons faire vivre dans tout le pays et en particulier à Belfort et dans les onze départements concernés par la présence d’un site de l’entreprise. Nous participerons notamment à la grande manifestation du 27 septembre. Entre autres questions, ces événements viennent souligner le faible engagement de l’État pour le développement des transports ferrés qui sont un enjeu écologique et social majeur.

Un autre débat a pris de l’ampleur ces derniers mois, autour de l’usine d’alumine Alteo de Gardanne, ex-RioTinto et ex-Péchiney, dont la ministre de l’environnement demande la fermeture. Il s’agit là aussi d’un enjeu décisif puisque cette production est nécessaire à la fabrication de téléphones et de tablettes. Comment peut-on se dédouaner ainsi de ses responsabilités sociales et environnementales ? Une pétition est en ligne pour exiger des propriétaires et de l’État un engagement pour des investissements efficaces afin de produire dans le respect de l’environnement. De même que pour les centrales à charbon, je ne traiterai pas aujourd’hui dans le détail des enjeux énergétiques, menacées par les modalités de la taxe carbone, le défi n’est pas de les fermer sine die mais d’accélérer les mutations possibles et nécessaires. J’en profite pour signaler le Mois de la biodiversité organisé par notre parti avec des débats pluralistes et des auditions d’experts.

Les forces de la finance se cachent ; nous devons prendre des initiatives pour les démasquer, comme l’ont fait Alain et Éric Bocquet dans leur livre qui dénonce les « sans domicile fisc ». Selon les comptes nationaux de l'INSEE, ce sont aujourd’hui 25% des richesses produites par l’industrie qui sont aspirées par la finance contre 5% il y a trente ans. L’investissement dans l’appareil productif recule de cinq milliards d’euros par an depuis 2000 dans notre pays. 400 000 emplois ont été perdus depuis 2008 et au moins autant seraient menacés. Dans un livre qui vient de paraître sous la direction de Jean-Christophe Le Duigou, La Bourse ou l’industrie, des syndicalistes pointent du doigt le déclin industriel de notre pays et ses causes, montrant combien l’industrie est un atout indispensable pour l’avenir, a fortiori pour qui voudrait s’attaquer au défi climatique et environnemental. Notre économie est gravement fragilisée par la faiblesse du développement industriel et l’incapacité dans laquelle nous nous trouvons de répondre aux besoins. Cela appelle une réflexion et une offensive globale portant une ambition industrielle durable. La sécurisation de l’emploi et de la formation, la création d’un pôle public bancaire, l’écriture d’un code du travail du XXIe siècle donnant plus de droits et pouvoirs aux salariés, l’arrêt du gaspillage d’argent public distribué directement aux actionnaires, les nationalisations-socialisations de secteurs clés…

J’ai évoqué l’industrie, il faudrait évoquer l’ensemble des secteurs de l’économie, et par exemple les enjeux agricoles qui sont cruciaux et ne sont pas simplement l’affaire des agriculteurs, même s’ils sont les premiers à subir les conséquences d’une organisation qui ne rémunère pas leur travail, mais je veux simplement m’arrêter sur le rôle de la grande distribution, vu d’un autre côté, puisqu’elle a un rôle de plaque tournante qui n’est pas neutre. Lorsque Casino qui produit dans le centre commercial de Grigny, qui lui est loué par la ville dans des conditions optimales, un bénéfice de 4 millions d’euros par an, décide de déserter parce que cela ne lui rapporte pas assez, laissant sans approvisionnement la population de cette ville, c’est intolérable. Conçu comme un retentissant moment de riposte, le marché solidaire que nous organisons dans la ville, une initiative politique concrète, montrera à la fois l’utilité de notre action, son sens et viendra conforter la lutte pour la dignité, pour l’égalité qui est celle des nombreux habitants et habitantes, celle que leur maire Philippe Rio appelle la République pour tous.

Une République minée par ses multiples manquements à sa promesse originelle. Ainsi, la Fondation Abbé-Pierre lance une campagne intitulée #onattendquoi pointant du doigt la situation de 3,8 millions de personnes sans domicile ou sans domicile décent et les 15 millions au total soit un quart de la population française fragilisée d’une manière ou d’une autre par la crise du logement. Dans un autre domaine, la Cour des comptes se félicite de voir réduit le fameux « trou » de la sécurité sociale à 7 milliards d’euros — on rappelle que les mécanismes d’évasion, de fraude et autre optimisation fiscales évaporent entre 60 et 100 milliards — mais à quel prix ? À quel prix pour la santé, pour les retraites, pour les personnels hospitaliers, pour les territoires ? Dans un autre domaine encore, la rentrée scolaire a vu la très contestée réforme du collège entrer en vigueur et les classes surchargées se multiplier — il y en aurait 100 000 en primaire. La jeunesse de notre pays mérite un tout autre engagement de la société à ses côtés.

Pendant ce temps, l’état d’urgence se poursuit et avec lui les réquisitions contre les manifestants du printemps contre la Loi dite « travail », criminalisés et salis dans leur engagement, qu’ils trouvent ici la marque de notre soutien. La mobilisation, d’ailleurs, n’est pas terminée et ni les peurs ni les torpeurs de l’été n’ont eu raison du profond rejet qui s’exprime de cette loi de casse du code du travail. Les offensives menées pour porter l’affaire devant l’OIT contribuent à en faire une bataille internationale qui vient affaiblir les arguments des tenants du dumping social mondial, il y a là un champ ouvert, comme en témoigne le récent livre de Bernard Thibault. Comme sont ouverts de nombreux champs du commun.

Ce puzzle ne suffit pas à faire le tour de la période (on aurait également pu citer une bataille à mener face aux indécences de Vinci en matière d’autoroutes et de péages…), mais il en indique certains traits de caractère parmi les plus saillants. Nombreuses sont les questions auxquelles les hommes et les femmes de notre pays sont confrontés, qui mériteraient de débattre et de proposer. Nombreuses sont les questions escamotées du débat public, au profit de controverses politiques indignes des grands défis de notre temps et des attentes de notre peuple. C’est pourquoi nous avons initié la grande consultation citoyenne.

* *

*

Ce fut l’une des décisions importantes de notre congrès que cette grande enquête menée par les militants communistes dans tout le pays. Depuis le printemps, nous avons rencontré des centaines de milliers de personnes et ils sont plusieurs dizaines de milliers à avoir pris le temps de répondre. Cela nous a demandé un effort militant considérable, de la ténacité et de la détermination. Les communistes qui en ont fait l’expérience savent la richesse des moments partagés et des débats que cette démarche nous a permis. Je veux saluer cet engagement qui est venu renforcer notre relation à notre peuple. Ils sont nombreuses et nombreux à nous avoir remercié de les écouter, de leur donner la parole, d’accorder de l’importance à leur avis et à leurs aspirations. Il n’était qu’à voir les allées de la fête de L’Humanité, où les jeunes attablés stylo en main donnaient le ton de cette soif de participer. Nous voulons que la parole populaire soit incontournable dans le débat public.

Nous avons mis en actes — c’est un début — notre projet de permettre à notre peuple d’être l’auteur de son destin. Dans une société où la politique est tant discréditée et où le renoncement gagne du terrain, la gratuité de notre geste, sa sincérité ont placé notre parti dans une position de dialogue et d’échanges qui est de nature à renforcer notre enracinement populaire. D’un côté, les questions que nous posons sont ainsi en train de grandir et de cheminer dans la société. Et d’un autre, la façon dont notre peuple se vit, se pense et pense son avenir vient à la fois enrichir, soutenir et interpeller notre politique.

Je sais aussi que des camarades se sont interrogés sur l’utilité de cette initiative centrale dans un moment où chacun ne s’occupait que de désigner des candidats pour la Présidentielle. Cette élection, nous en connaissons, hélas !, le caractère structurant dans la vie politique, mais aussi son caractère destructeur.

Nous ne sommes pas à côté des enjeux de 2017 en posant cette question : « Que demande le peuple ? » Nous posons la bonne question, celle que tout le monde évacue du débat. la seule qui vaille. Nous essayons de créer une dynamique populaire qui ne se fonde pas sur des démarches personnelles et des sentiments éphémères. Cela nous rend plus forts pour affronter ces échéances. Cela nous permet de chercher le commun et nous devons y travailler jusqu’au bout.

C’est pourquoi, nous devons encore amplifier notre démarche dans les quinze jours qui viennent et faire du week-end prochain un grand moment de mobilisation autour de la grande consultation citoyenne pour donner au plus grand nombre possible de femmes et d’hommes une chance supplémentaire de se faire entendre.

Et c’est pourquoi le 8 octobre prochain, à l’issue de cette grande consultation citoyenne, nous tiendrons un grand événement de restitution de cette enquête. Nous y ferons entendre la parole populaire, si souvent dénaturée et manipulée dans le débat public. Nous y présenterons un portrait de la France que l’on n’a pas l’habitude de voir, pour contribuer à aider notre peuple à prendre conscience de lui-même, loin des clichés auxquels on voudrait qu’il se conforme. Nous y ferons la démonstration qu'il existe une majorité populaire pour une vraie politique de gauche, pour pacte d'engagements communs qui pourrait unir les forces aujourd'hui dispersées. Nous engagerons une nouvelle phase de notre déploiement : il s’agira de mettre les réponses à cette question, « Que demande le peuple ? », entre les mains du plus grand nombre pour poursuivre l’appropriation populaire de la politique et faire grandir l’action et les initiatives politiques dont notre pays a besoin.

Le samedi 8 octobre, dans toute la France, à 14h30, on pourra regarder « Ce que demande le peuple, l’émission » en direct et en public, et l’on pourra interagir. Les résultats seront détaillés, des participants à l’enquête viendront les commenter, ainsi que des acteurs publics et notre secrétaire national, Pierre Laurent, en tirera de premières conclusions et esquissera les grands axes qui pourraient fonder un pacte d’engagements communs. On pourra ensuite prolonger le débat, il le faudra. On pourra faire connaître ce qu’il en ressort par un tract national, organiser des moments de restitution dans les circonscription, dans les villes, les quartiers. Notre campagne ne s’arrête pas le 8, elle entre dans une nouvelle phase. Ces dizaines de milliers de discussions vont nous rendre plus forts, plus légitimes aussi pour, dans le débat public, servir les aspirations populaires.

Je vous propose qu’à partir de ces résultats et des conclusions, des leçons que nous en tirerons, nous allions aussi nous adresser aux forces de gauche avec lesquelles nous pensons possible de construire une réponse partagée.

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Est-il trop tard ? Non, il reste encore de la place, du temps avant que tout soit verrouillé, mais cette question est dans toutes les têtes. Lors de la Fête de L’Humanité, nous avons réussi à faire entendre notre parole, et à donner de l’écho à cette interpellation que nous portons pour que se rassemblent les forces qui veulent une politique de gauche dans ce pays. Nous sommes entrés en résonance avec cette résignation terrible qui s’installe, pour la faire reculer. Les échos de cette offensive nous reviennent dans les échanges que nous avons. Mais cela n’est pas suffisant. Pour instable qu’elle soit, la situation n’a pas significativement bougé à ce stade. Cela n’est pas sans interroger.

Nous devons continuer à approfondir notre analyse de la situation politique pour éclairer le débat qui nous conduira jusqu’à notre Conférence nationale du 5 novembre. Cette conférence devra prendre des orientations pour l’élection présidentielle et les élections législatives et les soumettre aux communistes.

Tout d’abord, le danger est plus menaçant que jamais. Pendant que la droite se déchire en dressant l’inventaire des mesures les plus réactionnaires possibles, l’extrême droite se sent pousser des ailes et espère se trouver au rendez-vous d’une fenêtre historique. Marine Le Pen tente d’adopter une posture de rassemblement et occupe plus que jamais une place centrale dans les médias et dans le débat. Se sentant confortée par tous les Trump de la planète, elle se pose en « candidate du peuple », un peuple redessiné selon ses insupportables fantasmes, baptisé dans l’introuvable pureté du sang ancestral, fracturé, chosifié et assujetti. Cet impossible peuple n’est pas le peuple de France, ce n’est pas notre peuple. Ce n’est pas un miroir que le Front national tend à notre pays, c’est une photo retouchée et caviardée. Il faut s’attacher à démonter cette imposture. C’est en se présentant comme un abri face aux peurs, aux menaces et à toutes sortes d’intempéries réelles ou supposées, que l’extrême droite agglomère des victimes désunies qu’elle a contribué à isoler. Critiquant la fièvre identitaire et « l’idéologie de la séparation », l’historien Patrick Boucheron souligne avec nombre de ses confrères combien les peuples depuis l’antiquité n’ont jamais cessé d’être des constructions politiques, créées et recréées au fil des mouvements de l’histoire et des mélanges de l’humanité. Il s’efforce de « dire calmement que nous sommes plus nombreux à ne pas nous sentir menacés par la différence ». Le peuple dont il faut parler est une association d’hommes et de femmes libres, égaux, égales, consciente de son histoire et de sa diversité, rassemblée pour un projet commun. Le peuple dont il faut parler a vocation à devenir un sujet politique, qui s’émancipe lui-même. Il n’y a pas d’issue dans le populisme, dont le mécanisme inéluctable consiste à un asservissement consenti. C’est donc bien sur le terrain du projet, sur le terrain de l’avenir qu’il faut chercher, qu’il faut bâtir, qu’il faut construire un peuple de citoyennes et de citoyens actrices et acteurs de leur destin commun.

Or, la dynamique la plus forte, sans doute, est bien celle du désintérêt, du désenchantement. L’idée s’installe qu’il n’y a rien à attendre de la politique en général et de ces élections en particulier. Elle s’installe, en particulier à gauche, mais plus largement, parmi les couches populaires, les ouvriers, les salariés, les chômeurs, les retraités. Sans renoncer à convaincre qui que ce soit, c’est là, sans doute, notre premier adversaire.

La droite espère pouvoir disputer la victoire et c’est cela qui rend si âpre sa bataille interne. Lorsque Nicolas Sarkozy entend obliger tout un chacun et toute une chacune à adopter des ancêtres, en l’occurrence gaulois, il ne le fait pas au hasard, il se situe sur le terrain du fantasme identitaire qu’il a tant contribué à agiter et n’oublie pas pour autant de tailler à grand coups de sabre dans les droits et libertés pour aider ses amis les marchés financiers. Mais la nature des propositions en débat indique clairement un nouveau coup de barre à droite de ses orientations politiques, tous candidats confondus, une fois les excès de langage mis de côté. Les rodomontades de François Bayrou, qui essaye de jouer un rôle, n’y changent rien. Lors des dernières échéances, le poids électoral de la droite et de l’extrême droite, voyant en certaines régions la gauche complètement éliminée, a produit des paysages politiques monstrueux et produit désormais des politiques antisociales et autoritaires complètement débridées. Ce qui nous vaut, par exemple, à Marseille, de lancer une pétition contre la transformation de la Villa Méditerranée en Casino, juste à côté du MuCEM.

Pour leur part, le Parti socialiste et ses alliés continuent dans la voie du libéralisme et le Président commence à écrire à sa façon l’histoire du quinquennat qui s’achève, se glorifiant de son impopularité, qui serait la marque d’une politique courageuse. François Hollande semble parier sur un nouveau concours de circonstances, tandis que le Premier ministre continue creuser son sillon en cultivant sa posture de fermeté face aux résistances, et que le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, s’en est allé « prendre la mer », pour tirer lui aussi tout ce petit monde plus encore vers la droite de l’échiquier. Les primaires qui s’annoncent voient la contestation de la ligne gouvernementale s’exprimer, mais s’incarner dans la dispersion. Le malaise est perceptible.

Europe-Écologie les Verts est également engagée dans une primaire interne, ayant choisi de présenter un candidat n’ayant pas vraiment d’autre ambition que de faire entendre un discours écologiste dans la présidentielle.

Jean-Luc Mélenchon, pour sa part, continue à défendre sa candidature au nom de la France insoumise, estimant que « le rassemblement de la « gauche » empêcherait le peuple de se fédérer ».

Peu d’écho est donné aux candidatures de Lutte ouvrière et du Nouveau parti anticapitaliste dans les médias.

À regarder ce paysage sinistré — non pas au sens qu’il pencherait vers la gauche, la sinistra, bien au contraire — on craint ce qu’il pourra en sortir. Et pourtant, il ne s’agit pas de renoncer.

Tout d’abord parce que nombreux sont celles et ceux qui se sentent trompés, trahis et floués. Immense est la déception pour nombre de celles et ceux qui avaient placé quelque espoir dans l’élection de François Hollande contre Nicolas Sarkozy. Le printemps social a montré qu’il existe dans notre pays une majorité contre la Loi travail et pour un code du travail du XXIe siècle. Cette majorité est invisible dans ce découpage politique. Sans nier les contradictions qui traversent notre peuple, ce printemps social, à l’image d’autres mobilisations, et comme on peut le voir sur d’autres sujets comme celui du droit de vote des étrangers, montre qu’il peut exister des dynamiques populaires sur des idées de progrès.

Ensuite parce que les illusions que les citoyennes et citoyens pourraient nourrir à l’endroit des individus providentiels susceptibles, à l’occasion d’une élection présidentielle, de suffire à redresser tous les torts, ont été largement affaiblies par les expériences répétées. Si le renoncement à la politique peut croître à l’aune de cet abaissement de la fonction présidentielle, il y a aussi de la place pour faire vivre une démarche politique plus exigeante et plus porteuse qui ne se limite pas à abdiquer son pouvoir de citoyen pendant cinq ans au profit d’un seul ou d’une seule.

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*

Quels sont, pour nous les enjeux des échéances à venir ?

Refusant d’en reprendre pour cinq ans de libéralisme, d’austérité et d’autoritarisme, ou pire, nous voulons réenclencher la marche avant, celle du progrès social, démocratique, écologique. Nous voulons donc, pour cela, contribuer à faire émerger une majorité pour une politique de gauche, qui ne saurait emprunter aux orientations du quinquennat qui s’achève. Or, cette majorité ne pourra pas se construire uniquement sur la matrice de l’élection présidentielle : nous voulons commencer à renverser l’ordre présidentiel qui n’en finit pas de dégrader la démocratie et la République, ce qui commence par une revalorisation des législatives et du pouvoir parlementaire. Il faut envisager toute la séquence, et y imaginer des victoires, en ayant à l’esprit que la question de l’avenir de la gauche, de l’existence d’un courant politique de transformation sociale et d’émancipation humaine est posée, comme on le voit également ailleurs en Europe et dans le monde.

Pour le Parti communiste français, l’enjeu est double : être utile à notre peuple en jouant le rôle qui lui a été assigné d’unir et de rassembler celles et ceux qui ont intérêt et portent intérêt au changement ; avoir les moyens de peser aujourd’hui et demain dans les batailles politiques qui s’annoncent et qui se poursuivront au-delà de 2017.

Il faut bien reconnaître que la Présidentielle confirme de jour en jour être un piège pour notre peuple, pour la démocratie, et, bien sûr, pour nous-mêmes. Et, dans les esprits, cette question finit par se résumer souvent au choix d’un candidat, et il faudra bien en passer par là au bout du compte, car nous ne saurions passer notre tour, mais cela n’aurait que peu de sens sans une stratégie plus large, intégrant pleinement les législatives, les sénatoriales et l’ensemble des batailles à venir.

Trois options, principalement, sont devant nous, que je vais évoquer successivement au conditionnel, de façon ouverte, en guise de premier examen.

D’abord, réussir ce que nous avons entrepris lors de notre congrès : rassembler des forces aujourd’hui dispersées en construisant une candidature commune et partagée capable de créer une dynamique nouvelle. C’est un pari difficile. C’est un pari indispensable. Cela suppose des initiatives politiques afin de créer les conditions de ce rassemblement, amplifiant ce que nous avons fait à l’occasion de la Fête de L’Humanité. cela correspond à une attente d’une part grandissante de la population qui ne veut pas rejouer le match de 2012. Car nous savons nous heurter à des difficultés objectives : le fait que l’essentiel des forces de la mouvance socialiste qui contestent l’orientation libérale n’aient pas franchi le pas et le risque de les voir renoncer en soutenant contre nature un candidat qui poursuivrait sur la pente gouvernementale actuelle que ce soit François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron ou même Jean-Christophe Cambadélis ; la démarche isolée d’EELV dont l’image est brouillée par les divisions et la participation gouvernementale ; la stratégie de clivage et la posture apparaissant autocentrée de Jean-Luc Mélenchon ; l’absence actuelle de candidature consensuelle apparaissant capable d’incarner ce large rassemblement à gauche ; le manque de débat politique sur les grands enjeux permettant de mettre en évidence les convergences possibles. Mais le premier tour de la présidentielle passera et cette exigence de rassemblement demeurera. La conscience du danger va grandir dans la campagne et nous ne sommes pas au bout des coups de théâtre possibles. C’est pourquoi, l’affirmation de cette volonté devra se poursuivre, quoiqu’il en soit et quels que soient les choix de candidatures que nous pourrons être amenés à effectuer dans les conditions politiques du calendrier. Nous pourrions décider, le 5 novembre, de nous donner encore du temps pour aboutir si des signes encourageants se manifestaient, mais ne prendrions-nous pas le risque d’être complètement absents de cette bataille ? Nous entrons dans un temps décisif et nous ne saurions être suspendus aux décisions des uns et des autres, dont certaines viendront à la fin janvier, pour nous engager dans cette bataille.

Ensuite, se présente l’option de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon, qui était notre candidat avec le Front de gauche en 2012. Il ne prétend pas être le candidat du rassemblement que nous souhaitons réaliser ; chacune, chacun a pu prendre connaissance de sa philosophie, en particulier dans le grand entretien qu’il a accordé à L’Humanité mardi dernier. À défaut, dans quelles conditions et pour quels objectifs politiques pourrions-nous soutenir cette candidature ? Si, au bout de nos efforts, elle apparaissait comme étant celle ayant la meilleure capacité de rassemblement, nous ne pourrions pas pour autant nous inscrire dans une démarche de ralliement et d’effacement — ce serait d’ailleurs vrai pour toute autre candidature. Il apparaît hors de propos de se fondre dans la nouvelle force politique que constitue, ou veut constituer, la France insoumise tant pour des raisons structurelles que pour des raisons de fond : cela ne correspond pas à notre démarche. Mais, renonçant à ajouter de la division à la division en présentant un candidat collant au plus près à ce que nous voulons porter dans le débat présidentiel, nous pourrions cependant décider d’un soutien que chacun est libre d’apporter à un candidat qui se présente, tout en conservant une souveraineté de parole et d’action dans la campagne, et en essayant de contribuer le mieux possible à faire réussir cette candidature. Nous nous emploierions également à élargir toujours plus le cercle du rassemblement tant pour la présidentielle que pour les législatives à suivre. Une telle option nous permettrait-elle de faire entendre la voix des communistes et de contribuer au grand débat de projet que nous appelons de nos vœux ? Nous permettra-t-elle d’envisager au mieux l’échéance des législatives, ou plutôt, comment pourrons-nous, dans ce contexte préparer au mieux ces échéances ? Comment traverserons-nous les contradictions qui pourraient apparaître ? Nous devrons apporter des réponses à ces questions.

Enfin, — c’est une lapalissade — constitués en Parti politique, si nous pouvons soutenir des candidats avec lesquels nous faisons route commune, nous sommes naturellement fondés à concourir aux élections en présentant directement des candidats si nous le jugeons nécessaire. Une telle candidature ne pourrait en aucun cas relever du registre de l’affirmation identitaire, compte tenu des orientations politiques que nous avons déterminées face à la situation. En effet, après avoir œuvré au rassemblement, nous ne devons pas apparaître comme portant une responsabilité dans la division et dans une éventuelle catastrophe politique issue des urnes. L’idée existe que nous devrions mettre nous aussi une candidature sur la table, quitte à la retirer si elle n’apparaissait pas en mesure d’être vraiment utile à notre combat dans cette échéance. La possibilité d’une candidature existe, puisque je l’évoque, mais désigner quelqu’un aujourd’hui, ou plutôt le 5 novembre, nous engagerait dans un processus de campagne et si nous devions le faire, il vaudrait mieux que ce soit pour aller au bout. Mais, dans le contexte que j’ai décrit et compte tenu de l’expérience passée, une telle candidature pourrait-elle se fixer un autre objectif que de témoigner ? Est-ce la meilleure manière de se mettre en dynamique pour les législatives et pour la période qui suivra ? Je pose à voix haute les questions qui viennent dans nos discussions, pour que nous essayions d’y apporter des réponses communes.

Voilà en somme, dans l’intensité des contradictions politiques du moment, les hypothèses qui sont devant nous, que nous devons instruire, sur lesquelles nous devons travailler pour nous placer le plus possible à l’offensive et faire valoir au mieux l’utilité de la force que nous représentons et qui compte dans ce pays. Si j’ai présenté les choses ainsi, après discussion du Comité exécutif national, c’est parce que les questions sont ouvertes et, contrairement à ce que prétendent quelques fantasmes qui traînent, il n’y a aucune décision cachée qui serait déjà prise. Le choix appartiendra aux communistes, suite à la Conférence nationale, conformément à nos décisions de congrès.

Il faut apprécier au mieux la situation. Et il faudra sans doute s’entendre sur cette question : y aura-t-il quelque chose à attendre de la présidentielle ? Sans renoncer à ouvrir des brèches, pour l’heure, nous pouvons nourrir les plus grandes craintes. Mais une chose est sûre, beaucoup de l’avenir, quoiqu’il en soit de la présidentielle, se jouera aux élections législatives. Nous devons sans attendre les préparer : de quel député avez-vous besoin ? De quel député de gauche avez-vous besoin ? Quelles propositions voulez-vous voir portées ? Les élections législatives doivent nous permettre de nourrir le débat politique général de 2017, et de favoriser au plus l’intervention populaire. À partir de la grande consultation et de ses résultats, nous pouvons d’ores et déjà engager des dynamiques. Et de possibles candidates et candidats peuvent y jouer un rôle moteur. Nous pourrions, courant janvier, organiser, devant l’Assemblée nationale, un rassemblement de candidates et candidats aux élections législatives pour dynamiser cette campagne, et pourquoi pas, tiens, le 21 janvier, le jour où Louis XVI perdu la tête, pour réitérer notre refus de la monarchie sous toutes ses formes, y compris présidentielle.

Dans les semaines qui viennent, nous devons donc, ensemble, instruire ce débat, en continuant nos efforts politiques pour élargir le champ des possibles. Beaucoup de communistes, sans doute une majorité, s’interrogent et notre discussion collective sera décisive pour avancer. Quel que soit notre choix, ce que nous devons protéger par-dessus tout, parce que c’est notre meilleur atout pour aujourd’hui, pour les échéances qui viennent, et pour demain, c’est notre unité, notre capacité à agir ensemble, la force de notre collectif.

Pour préparer la Conférence nationale du 5 novembre, nous pourrions désigner une délégation de notre Conseil national qui pourrait, à partir des résultats de la Grande consultation et des questions politiques qui nous sont posées pour les échéances de 2017 aller rencontrer les différentes forces avec lesquelles nous serions susceptibles de converger afin de pouvoir définir nos orientations avec la meilleure connaissance possible des tenants et des aboutissants. Mais dès la semaine prochaine, la discussion doit s’amplifier dans le Parti, sur la base de nos travaux, et nous pourrions proposer aux organisations du Parti de faire remonter des procès-verbaux de leurs discussions afin de nourrir la préparation de la Conférence nationale.

Faisons monter le débat, faisons grandir l’envie de politique et de république, l’envie de gauche et de révolutions, l’envie d’émancipation humaine, l’envie de commun, l’envie de changer les choses. Le printemps social que nous avons connu montre qu’il existe dans notre pays des forces considérables. Quelles autres initiatives que celles que j'ai évoquées pouvons-nous prendre ? La période les appelle foisonnantes et innovantes. Qu’aujourd’hui notre Conseil national en propose et que partout cet appel soit entendu.

* *

*

Chères et chers camarades,

Nous devons aborder ces débats comme la période qui vient avec humilité, audace et sérénité. Sans surestimer les possibilités de la période, nous devons avoir confiance en notre force collective. Notre parti a peut-être été la force politique la plus active sur le terrain durant ces derniers mois. Elle y a puisé une énergie renouvelée. Nous devons conforter cette dynamique et nous saisir de tous les enjeux qui animent le questionnement de notre peuple. Sans attendre, nous devons engager les batailles qu’exige la situation. Surmonter les failles, étonner la catastrophe. Comment faire ?

Vous me pardonnerez de conclure en forme d’hommage, en vous citant la profession de foi de notre camarade Michel Vaxès à l’occasion des élections législatives de 1997. Questions-réponses. « Ce que vous considérez comme essentiel ? La seule chose essentielle, c’est la vie des gens et le meilleur parti pris, c’est le parti pris des gens. Ce que vous promettez ? Aux promesses trop souvent non tenues, je préfère l’engagement au service des gens et la fidélité à mes convictions. L’engagement que j’ai définitivement pris, c’est celui de travailler inlassablement avec toutes celles et ceux qui le souhaitent à rechercher ensemble, dans le respect de nos approches, de nos histoires, de nos sensibilités différentes, les solutions les mieux à même de répondre aux légitimes exigences humaines d’une vie qui assure à chacun sa dignité. »

Pierre Dharéville

Pierre Dharéville

Conseil national des 24 et 25 septembre 2016

Relevé de décisions

Le Conseil national du PCF, réuni les 24 et 25 septembre 2016, tout en actualisant son
appréciation de la situation politique, a décidé d'impulser de grandes batailles nationales,
d'amplifier la grande consultation citoyenne, de prendre une initiative politique le 8 octobre et de
lancer la préparation de la Conférence nationale du 5 novembre.

Dans le cadre des objectifs décidés au 37e congrès, le Conseil national a décidé de :
- continuer à faire grandir des majorités populaires pour des changements de progrès à
gauche, en faisant reculer les idées de droite et d'extrême droite ;
- poursuivre nos efforts de rassemblement politique pour transformer ces majorités en
majorités politiques, nationale par une candidature commune à la présidentielle, et des
majorités locales par l'élection de député-e-s ;
- faire le choix pour l’élection présidentielle qui permette de faire avancer ces objectifs le
plus loin possible ;
- construire nos candidatures législatives avec cette même ambition, en obtenant le
meilleur score national pour ces candidatures et en faisant élire le plus grand nombre
possible de député-e-s communistes pour permettre la constitution d’un groupe à
l’Assemblée nationale ;
- préparer les sénatoriales dans le même esprit.

Le Conseil national s'engage, en lien avec les directions départementales, à organiser dans toute la France des compte-rendus des travaux du Conseil national en veillant à la participation du plus grand nombre de communistes et, d'ici le 5 novembre, à établir des synthèses des discussions et des avis exprimés dans les structures locales du Parti.
Notre discussion doit permettre à l'ensemble des communistes de définir les hypothèses sur
lesquelles la Conférence nationale puis les communistes eux-mêmes auront à se prononcer.
La qualité du débat, sa sincérité, sa transparence, dans le respect des différentes opinions
exprimées sera décisive.
La direction nationale appelle les communistes à prendre connaissance des travaux du Conseil
national et à approfondir l'analyse de la situation politique et les objectifs que nous nous sommes
fixés. Elle soumet trois débats aux communistes en vue de la conférence nationale du 5
novembre.

1- Comment construire le rassemblement que nous voulons dans cette situation ? Quelles
nouvelles initiatives
?
Le danger d'une victoire conjointe des forces de droite et d'extrême droite en 2017 est réel. Notre objectif est de construire une majorité populaire et de gauche, porteuse d'engagements en rupture avec les logiques libérales, capable de mettre en échec cette victoire.
Une candidature commune serait un atout considérable pour franchir la barrière du 1er tour et
permettre la mise en oeuvre d'une véritable politique de gauche pour la France. Quelles initiatives politiques pour construire des fronts larges, majoritaires, pour faire se lever les forces
progressistes et populaires contre les projets libéraux et pour des solutions de progrès ? Nous
avons d'ores et déjà engagé plusieurs batailles nationales. Nous voulons les amplifier pour qu'elles portent des solutions qui s'imposent dans le débat présidentiel :

- loi travail : prendre des initiatives militantes et parlementaires contre l’application de cette
loi, pour une alternative de sécurisation de l’emploi et de la formation et contre la
criminalisation de l'action syndicale ;
- faire grandir une grande bataille nationale pour un renouveau de notre politique
industrielle, notamment ferroviaire et énergétique, en lien avec les mobilisations à Alstom,
EDF,... Une délégation du PCF participera à la manifestation nationale des
« Alsthommes », le 27 septembre ;
- lutte contre la finance et pour une autre utilisation de l'argent : prendre appui sur le succès
du livre d'Alain et Éric Bocquet, sur le rapport parlementaire sur le CICE et sur nos
propositions pour un pôle public bancaire afin de porter nos solutions alternatives ;
- mener une bataille pour des solutions humaines d’accueil des migrant-e-s et des
réfugié-e-s ;
- prendre des initiatives pour construire un grand mouvement pacifiste après le succès de la
Marche pour la paix du 24 septembre ;
- poursuivre la bataille sur la situation des communes et des services publics dans les
territoires avec la préparation des Assises du 19 novembre avec Convergence des services
publics et des mobilisations locales comme celle du grand marché solidaire du 14 octobre,
à Grigny, pour protester contre la fermeture de l'unique grande surface commerciale de la
ville.

Comment créer une dynamique politique avec la grande consultation citoyenne que nous
avons lancée ?

La grande restitution nationale du 8 octobre, sous forme d'une émission télévisuelle diffusée en direct sur internet, sera un moment important autour du thème « Voilà ce que demande le
peuple / Voilà ce que nous proposons » avec l'ambition de réunir des milliers de personnes à
travers des écoutes collectives organisées dans tout le pays.
Quelles suites donner nationalement et dans les territoires à cette restitution ? Organiser partout
des restitutions pour continuer d’amplifier le débat politique sur les aspirations populaires. Un
matériel national sera mis à disposition pour une diffusion massive dans le pays afin de
populariser cette restitution et notre démarche de rassemblement. Nous pourrions lancer un
appel au rassemblement à gauche sur la base des résultats et une pétition portant sur les axes
d'un projet pour la France fondé sur les propositions de notre parti et nourri par la consultation
citoyenne. Nous appelons aussi les communistes à participer aux initiatives telles que les
assemblées citoyennes du Front de gauche et de l'Appel des 100. Nous mettrons en place un site
internet collaboratif pour recueillir les contributions de nos concitoyens sur ce projet.

2- Quelles initiatives prendre pour les législatives ?
Lancer notre bataille des élections législatives sur cette ligne de contenus en construisant
localement les rassemblement les plus larges. D'ici la Conférence nationale, le Conseil national
appelle les communistes à engager le débat citoyen sur la question « de quel-le député-e de
gauche avez-vous besoin dans votre circonscription ? » et à désigner les candidat-e-s.
Nous pourrions construire une initiative nationale en janvier devant l'Assemblée nationale, avec la participation des candidat-e-s présenté-e-s ou soutenu-e-s par le PCF.

3- Quel choix de candidature à l'élection présidentielle ?
Décidés à poursuivre les efforts de rassemblement jusqu'au bout, le Conseil national, comme les communistes, identifient dans le débat, à cette étape, 3 hypothèses. La question qui nous est posée est la suivante : dans quelles conditions chacune des ces hypothèses permet-elle
d'atteindre nos objectifs politiques ? Les différentes hypothèses doivent être examinées avec
l'ensemble des éléments objectifs, les inconvénients et les avantages à court et à long terme.

• Prendre de nouvelles initiatives de rassemblement sans faire de choix de candidat au 5
novembr
e.
• Un appel à voter Jean-Luc Mélenchon, en affirmant l'autonomie du PCF, sa démarche de
rassemblemen
t.
• Engager une candidature issue du PCF, porteuse de ses idées et de sa démarche de
rassemblemen
t.


La Conférence nationale aura à formuler les options définitivement soumises aux communistes.

Elle-même se prononcera puis soumettra des propositions aux communistes dans une
consultation dont elle fixera la date.

Une commission nationale chargée de l'animation et du suivi des débats préparatoires à la
Conférence nationale est mise en place. Elle aura comme objectif de collecter, en lien avec la Vie du Parti, et de synthétiser les avis afin de formuler une proposition de résolution à soumettre à la Conférence nationale et de recueillir les propositions de candidat-e-s dans le cadre de l'option d'une candidature issue du PCF.

Déclaration adoptée avec 72 votes favorables, 1 contre, 7 abstentions

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 19:17
Le ciel de l’histoire lui tombe sur la tête

Ils se prétendent... « Les républicains »

AURÉLIEN SOUCHEYRE

JEUDI, 22 SEPTEMBRE, 2016

L'HUMANITÉ

Le candidat à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy, utilise depuis des années une vision déformée de l’histoire à des fins politiques.

Question : qui a dit « Comment comprendre l’Histoire des autres si l’on ne connaît pas sa propre histoire ? » Réponse : Nicolas Sarkozy, le 6 septembre. Voilà qui pourrait être un bel exemple d’autodisqualification pour quelqu’un qui se prend régulièrement les pieds dans le tapis d’une histoire fantasmée. Sauf que l’ancien président de la République, candidat à une réélection, ne fait pas de recherches historiques. Il fait de la politique et utilise tout ce qui lui passe par la main pour servir ses desseins. Qu’importe la cohérence, quand il déclare en 2007, en visite au Vatican, que « les racines de la France sont essentiellement chrétiennes », avant de lancer ce mardi que « dès que l’on devient français, nos ancêtres sont gaulois (et donc païens – NDLR) ». Le but est le même : défendre l’idée d’une identité française immuable, intemporelle, fermée. Comme s’il n’y avait qu’un moule unique. Comme si ceux qui pourraient refuser de se couler dedans étaient des anti-France. Comme si les identités devaient se substituer l’une à l’autre alors qu’elles peuvent s’additionner.

En ouvrant un manuel d’histoire, on pourrait apprendre que la vision historique de Nicolas Sarkozy est non pas gauloise, mais très « romaine », puisque « la Gaule est une fiction géographique créée par les Romains, les Gaulois une fiction de peuple elle aussi créée par les Romains », comme l’a rappelé sur Twitter l’historienne Mathilde Larrère. On pourrait aussi retourner l’argument de Nicolas Sarkozy contre son étroitesse même, les « Gaulois » étant partout en Europe, et même en Anatolie, où les Galates, des Celtes, avaient fondé un royaume. Mais sans doute que Nicolas Sarkozy ne voulait pas dire ici que les Français sont des turcs, et inversement.

Derrière le roman national, le mépris colonial

Sur Internet, on pourrait retrouver cette vidéo de l’INA dans laquelle François Mitterrand, alors président de la République, en 1987, lançait dans un sourire : « Nos ancêtres les Gaulois, un peu romains, un peu germains, un peu juifs, un peu italiens, un peu espagnols, de plus en plus portugais. Peut-être, qui sait, polonais. Et je me demande si déjà nous ne sommes pas un peu arabes », invitant à « refuser tous les appels de l’inconscient, de je ne sais quel subconscient mal réglé ou mal dirigé » afin de « choisir l’unité de la France ».

Tout au long de l’Histoire, on pourrait parler des Grecs, des Francs, des Normands, des expansions en Savoie, à Nice, en Corse, et en dehors de l’Europe : Afrique, Antilles, Asie… Mais d’où vient que, dans les anciennes colonies, il ait pu être appris « Nos ancêtres les Gaulois » ? Alors que le peuple de France est issu de brassages constants, l’utilisation et l’ethnicisation de l’histoire à des fins politiques ne datent pas d’hier. Lors de la Révolution française, où naît véritablement l’idée de nation en opposition aux monarchies, traîne déjà chez certains l’idée que le peuple descendrait des « Gaulois », face à une aristocratie issue des « Francs » (eux-mêmes d’origine « germanique »). Plus tard Napoléon III s’identifie à César à Alésia. Lors de la fondation de la IIIe République, après la chute du second Empire, Vercingétorix devient par opposition « héros français », à travers une continuité inventée de toutes pièces, et les manuels scolaires d’Ernest Lavisse démarrent ainsi : « Autrefois, notre pays s’appelait la Gaule et ses habitants, les Gaulois. » L’idée de roman national s’étend dans les colonies, jusqu’à nier et disqualifier la pluralité des identités pour imposer une pseudo-unicité – sans égalité de droits ni justice sociale. Il est aussi significatif de rappeler que, des années 1900 à nos jours, les Celtes ont sans cesse été loués par l’extrême droite française comme origine d’une « pureté » à défendre.

Sarkozy, lui, s’inscrit depuis longtemps dans le sillon du roman national, doublé d’un mépris colonial. Il ne s’en cache pas. Le discours de Dakar de 2007 en témoigne, de « L’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire » à « Le problème avec l’Afrique, c’est qu’elle vit dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance ». Jacques Chirac lui avait répondu que : « L’homme africain est entré dans l’Histoire. Il y est même entré le premier. »

Quand à l’idée d’écrire et d’enseigner un roman national fantasmé soi-disant pour assurer la cohésion du peuple, François Fillon a déjà dit être pour. Nicolas Sarkozy aussi. Il l’a confirmé, mardi, lors d’une soirée organisée par Valeurs actuelles : « Ce roman national, ce n’est pas forcément la vérité historique dans son détail, mais c’est un roman peuplé de héros qui ont fait la France, et quand on est fils d’un Hongrois ou d’un Algérien et que vous arrivez en France, on ne vous apprend pas l’histoire de la Hongrie ou de l’Algérie, on vous apprend l’histoire de France ! » Le candidat a ensuite prôné « l’assimilation » plutôt que « l’intégration », tout en ajoutant que « le nivellement de la pensée unique sur le droit à la différence ça suffit ». En somme, une France à la Zemmour : mythifiée en dragon napoléonien au galop, le sabre glorieux au clair d’un côté, et suspicieuse en permanence envers les mamelouks de l’autre.

Si la mémoire est un champ de bataille permanent, l’histoire doit rester une affaire scientifique. Enfin, quand il s’agit de se réclamer du passé, plutôt que de parler des « Gaulois » un 19 septembre, Nicolas Sarkozy, fondateur du parti « Les Républicains », aurait tout aussi bien pu attendre le 20 septembre, date de la victoire de Valmy, qui ouvre la porte à la proclamation de la première République le 21 septembre 1792… Mais pour cela, il faudrait garder à cœur l’idée que la République est un projet politique et non racial.

  • Lire aussi. Devenir gaulois, le billet de Maurice Ulrich. En proie à un étrange excès de zèle auprès de Nicolas Sarkozy et ses délires, notre confrère Guillaume Tabard, dans le Figaro, s’est trompé de potion magique.
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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 19:11

L’autosatisfaction mensongère du gouvernement à propos du "sauvetage" de la Sécurité sociale

Une potion qui tue le malade -

Alors que la ministre de la Santé mène une campagne médiatique d’autosatisfaction sur la baisse du déficit de la Sécurité sociale prévue en 2017, nous tenons à rappeler la dégradation de la prise en charge des soins.

Après avoir repoussé l’âge de départ à la retraite en 2014, supprimé l’universalité des prestations sociales en 2015, imposé une cure d’austérité sans précédent de 11 milliards d’euros pour les hôpitaux, le gouvernement se félicite donc d’avoir « sauvé la Sécurité sociale ».

Nous dénonçons avec force ce mensonge de la part d’un gouvernement qui n’a eu de cesse de poursuivre la politique libérale en réduisant les moyens des hôpitaux, en exonérant les entreprises et en mettant à mal les principes fondateurs de la Sécurité sociale.

La baisse du reste à charge des ménages en matière de santé cache mal les renoncements aux soins grandissants des plus précaires. Selon une enquête du Secours Populaire Français, 68 % des Françaises et des Français estiment que les inégalités en matière d’accès à la santé se sont creusées au cours des dernières années.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste républicain et citoyen s’opposeront au projet de financement de la sécurité sociale pour 2017 et défendront des mesures alternatives en supprimant les exonérations de cotisations des entreprises, en mettant à contribution les revenus du capital et en imposant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes afin de créer de nouvelles recettes capables de financer une prise en charge des soins à 100 % par la Sécurité sociale.

Laurence Cohen, sénatrice communiste

Laurence Cohen, sénatrice communiste

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 19:03

Le secrétaire général du Parti communiste était l'invité ce mardi matin de Territoires d'Infos, la matinale de Public Sénat et Sud Radio, présentée par Cyril Viguier, avec la presse quotidienne régionale : Olivier Alleman (Campanes TV), Hubert Coudurier (Le Télégramme) et Denis Carreaux.

Décision le 5 novembre

Pierre Laurent a évoqué la nécessité d'une "convergence des forces de gauche" pour éviter un scénario "catastrophique pour notre pays". La décision du Parti communiste de présenter ou non un candidat à l'élection présidentielle sera prise le 5 novembre.

Sur le plateau de Territoires d'Infos, le secrétaire général du PC a plaidé pour une candidature d'union. "Si nous n'allons pas vers la convergence et le rassemblement des forces de gauche qui veulent tourner la page de l'échec du quinquennat de François Hollande, nous risquons d'aller à une catastrophe politique", a-t-il confié.

Pierre Laurent, qui ne veut pas "d'une Assemblée nationale qui ressemble au conseil régional de PACA, où des millions de gens de gauche n'ont aucun représentant".

Interrogé sur l'accueil des migrants, il a jugé "dramatiques" les propos de Laurent Wauquiez.

"Quand j'entends [ses] déclarations, j'ai honte", a lancé le sénateur de Paris, appelant à ce que "la France soit digne de ses traditions d'accueil".

Réagissant à l'annonce d'une nouvelle hausse des tarifs des péages, Pierre Laurent a évoqué "un scandale pur et simple". "Nous avons déposé une proposition de loi qui vise à la renationalisation des autoroutes", a-t-il précisé.

"Si on laisse faire les choses, à la fin des concessions privées accordées par Nicolas Sarkozy, les actionnaires auront empoché 32 milliards d'euros de dividendes. C'est un scandale pur et simple et il faut y mettre fin." (Pierre Laurent)

presidentielle 2017: Pierre Laurent: "Sans rassemblement, nous risquons une catastrophe politique" (Le Télégramme)
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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 18:49
Seul contre une grande partie des parlementaires néo-libéraux et blairistes du Labour, et malgré la campagne de discrédit des médias au service des puissances financières et réactionnaires, Corbyn est réélu au sein du Parti Travailliste

Le plus grand parti réformiste d’Europe confirme sa réorientation à gauche. A la veille de l’ouverture du congrès annuel du Parti travailliste, les résultats du leadership du Labour sont tombés. Jeremy Corbyn est réélu avec 61,8% des voix dans un scrutin marqué par une participation de 77%. Owen Smith avait reconnu sa défaite à demi mots dès la clôture des votes mercredi 21 septembre. Pour autant, les adversaires du vétéran socialiste ne vont pas déposer les armes. Si le spectre de la scission paraît s’éloigner, la crise va continuer.

Jeremy Corbyn progresse donc de deux points et 61,000 voix par rapport à l’an dernier. Les résultats du leadership confirment un fossé grandissant entre les adhérents du Labour et leur représentation parlementaire. Certes, les appels à l’unité se sont multipliés ces derniers jours. Corbyn a évoqué une branche d’olivier qu’il tendra bientôt au parti parlementaire. Andy Burnham a invité ses camarades membres du parlement à revenir au sein du Shadow cabinet « dans un état d’esprit serein ». Il a également relevé publiquement que le Parliamentary Labour party (PLP – le groupe parlementaire, une des trois composantes organiques du parti travailliste) avait réservé un « traitement effrayant » à Corbyn « dès la première réunion » du PLP. Owen Smith, candidat malheureux du « tout sauf Corbyn », a lui même reconnu que Corbyn « n’a pas bénéficié d’assez de temps ».

Autant de déclarations qui prennent en compte le fait que, malgré la limitation du corps électoral et malgré l’hystérisation du débat, la base a basculé durablement en faveur du membre du parlement pour Islington-North. Le candidat présenté comme « inéligible » par la droite travailliste a donc remporté son deuxième scrutin consécutif, certes en interne. Il pourra aussi rappeler à ses détracteurs que des candidats proches de lui ont réussi à emporter, lors d’élections partielles jeudi 22 septembre, deux sièges sur les conservateurs et un sur le Scottish National Party. Des succès d’autant plus bienvenus qu’ils rompent avec les échecs enregistrés pendant l’été.
Une partie de l’électorat travailliste a voulu sanctionner en juillet et août un parti trop tourné sur lui même et ses guerres internes. C’est plutôt là que les travaillistes doivent chercher les raisons de leur déshérence électorale plutôt que dans les orientations politiques de Jeremy Corbyn.

GREY.BRITAIN.NET

Labour. Le coup de force libéral stoppé par les militants (L'Humanité)

Le congrès travailliste débute le 25 septembre à Liverpool. Candidat à sa réélection, Jeremy Corbyn l'a emporté avec 62 % des voix. Et ce, malgré les menaces de scission d’un noyau dur de cadres et députés « blairistes ».

Depuis un an, les anti-Corbyn n’ont toujours pas digéré son arrivée à la tête du parti et ont utilisé la victoire du « leave » au référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne pour déclencher une motion de défiance à son encontre. Le 23 juin, celle-ci a été approuvée par 75 % des députés travaillistes, ceux qui représentent un courant « blairiste », libéral et adepte de la fameuse troisième voie. Owen Smith est donc leur candidat. « Il fait campagne en s’adressant aux centristes, tout en tentant de faire des propositions proches de celles de Corbyn pour capter ses électeurs », analyse Tony Travers, professeur à la London School of Economics.

Face ces cadres et ces parlementaires, un engouement massif et historique s’est enclenché derrière Corbyn. Aujourd’hui, ce mouvement d’adhésion permet au Parti travailliste de compter 640 000 membres, trois fois plus qu’en mai 2015 ! 183 000 nouvelles adhésions ont été enregistrées juste avant la fermeture des inscriptions pour le vote qui a démarré fin août.

Appel à l’unité

Pour tenter d’arracher la victoire, Owen Smith a brandi, en cas de reconduction de Corbyn, la menace d’une scission du parti autour des députés insoumis. « Un scénario qui paraît peu probable du fait du système électoral à un tour, qui laisse peu de place à un troisième parti. La marque “Labour” garantit 25 % des votes », explique Tony Travers dans les « Échos ».

Pour éviter le risque, Corbyn a appelé au rassemblement et même propose une sorte d’amnistie aux députés travaillistes « insoumis ». Ces cadres, membres de la direction, ont quitté le cabinet fantôme (un gouvernement alternatif formé par l’opposition) pour obtenir son départ. Corbyn leur a proposé de rejoindre à nouveau ce cabinet. Cette offre est prise au sérieux car la nouvelle génération, proche de Corbyn, a pris de l’ampleur en leur absence. « Les départs ont été brillamment remplacés par les “Corbynastas”, comme les surnomme la presse britannique. La réussite d’Angela Rayner, en tant que secrétaire d’État à l’Éducation dans le cabinet fantôme, démontre qu’il faudra compter sur eux désormais », affirme la journaliste Jessica Elgot dans le « Guardian ».

Les lib enfoncent le clou

Le nouveau défi pour le Labour et son dirigeant sera d’apparaître comme une véritable force alternative au gouvernement conservateur dirigé par Theresa May. Un certain nombre de travaillistes réclament donc l’unité. « L’élan suscité autour de Corbyn et de son programme ne doit pas être trahi. Les militants, les syndicalistes, les travailleurs veulent des propositions concrètes et une confrontation avec la 1re ministre. Car un nouveau scrutin n’est pas à exclure avant 2020 », constate Jeff Harper, de l’Union nationale des journalistes (NUJ).

Le scénario de la scission semble abandonné dans l’immédiat. Mais des grandes figures du Labour, qui disposent d’une base propre d’électeurs, n’écartent pas l’idée de poursuivre une guerre en interne jusqu’aux élections générales. Un contexte dont souhaite profiter le dirigeant des Lib Dem (libéraux-démocrates), Tim Farron. Lors de leur congrès annuel, le 18 septembre, il a été clair : « Mon offre est simple pour ces libéraux d’autres formations, il est temps pour eux de rejoindre un véritable parti libéral. » L’autre option pour l’aile libérale du Parti travailliste serait de copier le mouvement « Momentum », créé par Corbyn lors de sa campagne de 2015, tout en évitant le clash. À voir.

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 17:43
Mardi 27 septembre: l'UL CGT de Quimper appelle à une action en soutien aux salariés d'Air France criminalisés par le gouvernement: halte à la répression contre les résistances syndicales!

Mardi 27 septembre 16 salarié-e-s d'Air France comparaissent au tribunal.

Cette criminalisation de l'action syndicale est inacceptable et scandaleuse.

La CGT appelle à une journée nationale de mobilisation et l'union locale de Quimper a décidé de s'inscrire dans cette journée.

La section du Parti Communiste de Quimper et la Fédération du Finistère du Parti Communiste leur apportent leur entier soutien. Et leur solidarité car l'union locale de Quimper a été ces derniers temps l'objet de plusieurs actes de malveillance.

Appel de l'UL CGT de Quimper

Rassemblons-nous toutes et tous en France, mardi 27 septembre pour dire stop à la répression et à la criminalisation

de l’action syndicale. Ce jour-là, seize salarié-e-s d’Air France sont convoqués au Tribunal de grande instance de

Bobigny, et notre camarade de Rhône Alpes sera auditionné à Grenoble.

C'est dans ce cadre que l'Union Locale de Quimper de septembre dernier a décidé

d'une opération escargot au départ du palais de justice de Quimper jusque l'aéroport de Pluguffan.

Modalités :

Rendez vous le 27 septembre en voiture ou moto vêtu d'une chemise blanche

devant le tribunal de Quimper, 48 Quai de L'Odet à 11h45 pour un départ vers 12h00 en direction de l'aéroport de Pluguffan.

A l'aéroport, prise de parole et pique nique revendicatif

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 17:20

Valérie Pécresse : le choix de l'inhumanité

Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, vient de décider de mettre un terme aux parrainages d'enfants sans papiers scolarisés dans les lycées.

Cette décision est injuste et inhumaine et illustre les dérives sécuritaires et xénophobes d'une droite dont la seule boussole, à quelques semaines de sa primaire interne, est de rivaliser sur ce terrain avec le Front National.

Cette décision qui concerne des élèves scolarisés, à qui la République doit continuer d'offrir un accès à la scolarité et au savoir, vise à exclure ces jeunes de la place à laquelle ils ont droit dans notre société, à organiser une ségrégation insupportable et inhumaine, sans aucune efficacité. Elle est contraire à toutes les conventions internationales et aux lois protégeant les mineurs.

J'appelle les associations, les citoyens, à se mobiliser pour s'opposer à cette décision contraire aux valeurs de notre république.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sénateur de Paris

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 17:09

Information du collectif Morlaisien contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes:

Le collectif anti-aéroport de Morlaix met en place un car pour la manifestation à Notre- Dame-des-Landes le samedi 8 octobre.

L'appel de la manifestation

A l'initiative de l'ensemble du mouvement d'opposition au projet d'aéroport, nous marquerons donc le 8 octobre notre volonté commune d'empêcher toute agression contre la ZAD et tout démarrage des travaux. En écho à bien d'autres luttes paysannes, comme au Larzac, nous ferons résonner le sol de milliers de bâtons. Nous les laisserons sur place, en nous engageant ensemble à venir les reprendre, en cas d'intervention, et à défendre la ZAD, ses habitant.es, paysan.nes et l'avenir qui s'y construit.

Nous monterons également ensemble un hangar dont les éléments ont été fabriqués durant l'été sur la ZAD par des dizaines decharpentier.es. Cette oeuvre collective concrétisera notre volonté de nous organiser pour la résistance en créant un lieu qui sera une base d'appui en cas de tentative d'expulsion, autant qu'une structure commune pou
r le futur.

--- Convergeons vers Notre-Dame-des-Landes le 8 Octobre 2016,

- Rendez-vous à 10h dans le bocage, à pied, en tracteur ou à vélo.
- Que chacun-e apporte son bâton, sculpté, décoré et le mette dans les roues du projet.
- Tous et toutes ensemble, empêchons l'aéroport !
- Plus d'infos sur les sites acipa-
ndl.fr et zad.nadir.org

Départ :

Morlaix, parking du géant (à l'entrée, entre le garage et les meubles richou), 6h30

Retour :

Départ de Notre Dame des Landes environ 15h30 / Arrivée Morlaix parking Géant à environ 19H30

Prix :

On propose un prix libre pour les places, afin que ceux et celles qui peuvent payer un peu plus permettent aux plus pauvres de payer moins !!

Sachant que le prix de revient de la place par personne est de 16,70€.

Des places suspendues :

A chacun d'entre nous a, s'il le souhaite la possibilité d'offrir une place ou partie d'une place sur le même principe que les cafés suspendus.
Explication : Depuis quelque temps déjà, un client qui dans un café commande un café peut s'il le souhaite payer 2 cafés afin que quelqu'un d'autre moins argenté puisse aussi bénéficier d’un café.
On appelle le second café "le café suspendu" car il est payé et n'attend plus que quelqu'un vienne profiter de ce généreux geste. Ça peut être juste la monnaie de son café.

De même, que vous preniez le car ou non, vous pouvez si vous le souhaitez offrir une place ou une demi place ou même ¼ à quelqu'un qui, sans votre soutien, ne pourrait se permettre de payer cette place

Certaines personnes sont très motivées par la lutte, mais travaillent trop, ou le samedi, ou ne sont pas assez en forme pour faire cette journée (très calme au demeurant, mais une journée quand même, avec de la marche). D’autres ont plus de temps, ou choisissent de le prendre, ou sont plus en forme, mais n’ont pas trop les moyens. Les 1ers peuvent éventuellement participer au financement du voyage pour les 2°. Anonymement ou non. On pourrait appeler ça « manifester par procuration ».

Il suffira de nous le dire lors de votre inscription et nous nous engageons à faire profiter de cette aide ceux qui en ont le plus besoin. Il est possible de payer ces places au marché de Morlaix le samedi (nous tiendrons régulièrement un stand).

Réservation des places obligatoire :

renseignements et réservations de préférence par mail carmorlaixnddl@free.fr,

et sinon par téléphone au 07 61 92 89 10.

N'hésitez pas à réserver assez en avance, pour qu'on voit s'il est nécessaire de faire un deuxième car (ou un troisième, ou un quatrième!!).

***

Lu sur le Homard Enchaîné ce week-end:

Le Marché de Morlaix n'est plus vraiment un lieu ouvert à la liberté d'expression, en effet, ce matin, les représentants des opposants à Notre Dame des Landes se sont fait chasser par la police municipale, il est plus facile pour la maire de Morlaix et vice-présidente de Morlaix communauté de faire campagne dans l'hémicycle de la CCI comme lors du dernier conseil communautaire, que pour ces opposants à NDDL de s'exprimer sur le marché de Morlaix.

Le collectif morlaisien contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne désarme pas: un car est prévu pour la manif du samedi 8 octobre
Le collectif morlaisien contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne désarme pas: un car est prévu pour la manif du samedi 8 octobre
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