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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 06:51
Soutien aux salariés de la poste: rassemblement le jeudi 8 décembre à Quimper, devant la direction réseau de la Poste

Afin de soutenir les salariés de La Poste et de nous inscrire dans l'action engagée par la Convergence Nationale des Services Publics, rendez-vous jeudi 8 décembre à 10H30 devant la Direction réseau de La 
Poste, Boulevard du Président Sadate à Creach Gwenn (derrière France Telecom).

N'hésitez pas à relayer l'info : plus il y aura de monde, mieux ce sera. 

Voici le lien pour la pétition pour La Poste :

 http://www.lapostepourtouspartout.fr/

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 06:42
Valls le diviseur se pose en grand conciliateur
 PAR MATHIEU MAGNAUDEIX

Manuel Valls a annoncé sa démission de Matignon et sa candidature à la primaire socialiste. L’ancien « M. 5 % » de la primaire de 2011, qui a théorisé les « deux gauches irréconciliables », joue désormais le grand rassembleur.

 

Manuel Valls n’est pas arrivé mais le fond d’écran est déjà prêt. Devant un grand panneau orange, une centaine de personnes font le pied de grue, bien sages, depuis quarante minutes. « Des gens d’Évry, des associations, un peu de tout », dit une dame à l’accueil. Très peu d’élus nationaux. Dans la grande salle de la mairie d’Évry, lundi, Manuel Valls est venu comme prévu annoncer sa démission de Matignon et sa candidature à la présidentielle dans le cadre de la primaire du PS. Le slogan de campagne est dévoilé. « Faire gagner tout ce qui nous rassemble. » Qu’on se le dise : après avoir été le grand diviseur, Manuel Valls se pose effrontément en unificateur de la gauche.  

À 18h30 précises, le voilà qui arrive sous les applaudissements. Très vite, il confirme :« Alors oui, je suis candidat à la présidence de la République. »  L’encore premier ministre annonce sa démission pour ce mardi. « Je quitterai mes fonctions dès demain car je veux en pleine liberté proposer aux Français un chemin. »

En fait de chemin balisé, il s’agit à ce stade de grandes trouées pas vraiment défrichées. Manuel Valls rêve d’une France « forte, inflexible dans ses valeurs ». Dans un monde dont il décrit les crises, il met en avant son « expérience » de premier ministre : « Une expérience forte, elle ne s’invente pas, elle ne s’improvise pas. » Il tance François Fillon et « la droite, son programme, avec ses vieilles recettes des années 80 ». 

Mais dans un PS déchiré et une gauche explosée, il se pose surtout en grand pacificateur.« Je constate la division à gauche, mais jusqu’à quand allons-nous subir ce spectacle ? Il y a une exigence de rassemblement et au fond de nous, je sais qu’il y a une envie de se retrouver. » S’ensuit un tout petit mea culpa : « Moi-même, j’ai pu avoir des mots durs, susciter des débats, des incompréhensions, mais c’est la gauche ! […] La division est toujours une affaire qui se fabrique à plusieurs, l’unité aussi. Chacun devra faire un effort. Moi… moi le premier. » On croirait entendre saint Manuel qui absout les péchés, les siens, et ceux des autres. « Ma candidature, dit-il, est celle de la conciliation. Celle de la réconciliation. » Tant pis si début 2016, à quelques kilomètres de là, le mêmethéorisait exactement le contraire, soit « deux gauches irréconciliables ». 

Sitôt l’annonce faite, ses soutiens relaient le message dans les médias. Énergie, autorité, expérience, stabilité, protection, rassemblement : voilà les mots-clés de la campagne Valls. Les « éléments de langage » ont été calés un peu plus tôt dans l’après-midi, au cours d’une réunion à Matignon. Ancien porte-parole du premier ministre Lionel Jospin, ex-directeur de la communication de la campagne François Hollande en 2012, Valls apporte un soin méticuleux à sa communication – épaulé par son vieil ami Stéphane Fouks, le patron de l’agence Havas (ex-Euro RSCG), jamais avare de conseils. 

Toutes les ficelles de com’ ne seront pas de trop. À quarante jours du premier tour de la primaire « citoyenne » de la « Belle Alliance populaire » (réduite au PS et à quelques satellites), les dimanche 22 et 29 janvier, le chemin qui s’ouvre devant Manuel Valls est tout sauf dégagé. « Manuel Valls candidat a proposé un discours d'opposant à sa propre politique », a réagi lundi soir son ancien collègue du gouvernement Arnaud Montebourg, lui aussi candidat aux primaires. « Ce n'est pas sérieux. Il se moque des gens », a twitté de son côté le député Pascal Cherki, proche de Benoît Hamon.

Malgré ses appels lyriques à l’« unité », le premier ministre appelé à Matignon en avril 2014 par François Hollande, après la raclée des municipales, fait en effet toujours figure de diviseur et de cogneur. Diviseur d’une majorité qu’il a brutalisée en utilisant par deux fois le 49-3 pour lui imposer les lois Macron et El Khomri. À l’Assemblée nationale, élus et collaborateurs gardent en tête les coups de pression et les passages en force de Valls et ses équipes. « Ce n’est pas parce qu’il nous sourit depuis trois jours qu’on a tout oublié », dit un collaborateur socialiste qui doute, « comme beaucoup », de pouvoir voter pour lui en 2017. 

À Matignon, l’ancien « Monsieur 5 % » de la primaire socialiste en 2011 (5,67 % pour être précis), éternel minoritaire du PS qui a su se rendre indispensable à un François Hollande affaibli, a cultivé une image d’intransigeance sur la question de la laïcité. Il a dit soutenir la loi sur le voile à l’université ou l’initiative de maires, en majorité d’ultra droite, d’interdire le burkini sur les plages cet été – des dispositions dont il admet lui-même qu’elles vont au-delà de la loi de 1905. Ces dernières semaines, la façon dont il a travaillé au corps François Hollande pour l’encourager à se désister, lors de face-à-face décrits par son entourage comme des « mano a mano psychologiques », a contribué à renforcer une image de grand défourailleur.

Premier ministre des attentats, Manuel Valls a incarné une ligne autoritaire et dure, défendant sans état d’âme les prolongations de l’état d’urgence ou la déchéance de nationalité. À Évry, tout cela semble oublié. « J’en ai assez de ces discours qui nous divisent ! » lance-t-il, avec une pensée pour les « musulmans » et ces propos qui stigmatisent « les réfugiés fuyant la guerre ». Gonflé pour celui qui, lors d’un déplacement officiel à Munich, avait critiqué la politique d’accueil des réfugiés d’Angela Merkel. 

Lundi, certains de ses proches espéraient entendre des inflexions sur la ligne économique. Ce n’est pas encore patent. Il y a bien cette « mondialisation qui doit être mise au service des peuples », des allusions à la « pauvreté », aux « oubliés », aux« précaires » et aux « humiliés de la vie », la promesse de baisser les impôts des classes moyennes, cette Europe à refonder. Mais à Évry, il n’a pas encore eu ce discours aux accents « protecteurs » que certains de ses soutiens aimeraient désormais le voir adopter pour être en mesure de réunir son camp.

Ces derniers mois, Manuel Valls a amorcé un recentrage sur les questions économiques et sociales, en plaidant par exemple pour une allocation unique destinée à remplacer la dizaine de minima sociaux existants. Au printemps 2014, il avait de la même façon su dénoncer les excès de la mondialisation et plaider en faveur du « patriotisme économique », quand il s’agissait d’amadouer Benoît Hamon et Arnaud Montebourg (lire notre article d'alors sur ce curieux ménage à trois). L’objectif commun était alors de pousser François Hollande à se débarrasser de Jean-Marc Ayrault, pour imposer une ligne combative sur l'austérité et l'Europe, face à l'Allemagne de Merkel. Valls fut nommé à Matignon. Trois mois plus tard, il démissionnait sans ménagement ses naïfs alliés, pour cause de divergences stratégiques sur les questions économique et européenne. 

A minima, ce discours aura au moins permis à Manuel Valls de se distinguer d’Emmanuel Macron, son ancien ministre de l’économie, qui aimerait que les jeunes rêvent de devenir des « milliardaires ». « La réussite ne peut pas être que financière. (…)Elle se mesure à la lumière que l’on a dans les yeux, pas au compte en banque. » L'ancien maire d'Évry devrait présenter son équipe de campagne en fin de semaine. D’ici là, il téléphone tous azimuts pour « élargir », comme le disent ces soutiens. Ses très proches – les députés Carlos Da Silva, Philippe Doucet, Pascal Popelin, Malek Boutih ou le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen, haï ou méprisé par de nombreux parlementaires pour ses méthodes brutales – n’inspirent guère confiance au sein du PS. « Il y a quelques pousse-au-crime autour de lui », admet le député de Paris Christophe Caresche. 

Dans les prochains jours, le premier ministre va afficher ses prises de guerre. À l’Assemblée nationale, il pourra compter sur le soutien du patron du groupe socialiste, Bruno Le Roux, et sur un tiers des troupes – environ 90 députés, comme Daniel Vaillant, l’ancien ministre de l’intérieur de Lionel Jospin. Bien sûr, plusieurs ministres devraient le rejoindre. Et peut-être Nathalie Appéré et Johanna Rolland, les maires de Rennes et de Nantes, deux « hollandaises » pur jus. Ou encore Olivier Dussopt, porte-parole de Martine Aubry à la primaire de 2011, et dont Manuel Valls avait soutenu (en vain) une entrée au gouvernement lors de remaniements passés. Bon connaisseur des élus locaux, il devrait obtenir une place de choix dans la campagne. « Je ne renie rien de mes positions et convictions, dit le jeune député ardéchois. Mais je souhaite que notre famille se rassemble derrière le meilleur. Dans ce moment, il est le plus à même d’incarner la fonction, mais aussi de concilier solidarités et protections. » 

Autre aubryste, le jeune président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein, estime lui aussi que Valls « est le plus écouté par de nombreux électeurs de gauche, le plus à même de nous rassembler puis de se qualifier pour le second tour de la présidentielle ». Il dit avoir pris cette décision « en toute liberté et en toute connaissance de cause ». Une façon de marteler son autonomie par rapport à Martine Aubry. L'ancienne première secrétaire du PS verrait d’un bon œil une alternative aux candidatures de Valls et de Montebourg. Mathieu Klein balaie cette possibilité : « Le temps des candidatures contre, c’est terminé. » Le très vallsiste député Philippe Doucet n’y croit pas non plus.« D’accord, mais qui ? Qui est prêt à y aller ! Être prêt à sauter en parachute, c’est une chose. Ouvrir la porte de l’avion et sauter dans le vide, c’en est une autre. » Lundi, Martine Aubry a en tout cas envoyé une des petites « cartes postales » dont elle a l’habitude, avertissant que son soutien à Valls n’était « pas évident ».

Pour réussir à s’imposer à la primaire en candidat naturel du PS – ce qu’il n’est pas du tout à ce stade –, Manuel Valls parie sur le légitimisme d’une grande partie du PS, la crainte (fondée) d'une gauche émiettée qui se fracasserait sur les échéances électorales à venir, et la peur du Front national dont il a une nouvelle fois martelé, comme il l’avait fait avant les départementales et les régionales de 2015, qu’il est « aux portes du pouvoir ». « Ma candidature c’est aussi une révolte. Je suis révolté au fond de moi-même à l’idée que la gauche soit disqualifiée de la présidentielle », a-t-il dit à Évry. « Je ne veux pas que la France revive ce traumatisme d’une extrême droite au second tour de la présidentielle. » Depuis son accession à Matignon, Manuel Valls aime à se concevoir comme un rempart face au Front national. Le parti d’extrême droite n'a pourtant jamais été aussi en forme dans les urnes.

 

 

 

 

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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 06:28
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Débat santé à la fête de l'Huma Bretagne le dimanche 4 décembre. Un travail de fond et une grande réussite comme d'habitude. Le médicament, les laboratoires pharmaceutiques, entre politiques de santé publique et logique de profit prédatrices, avec Danielle Sanchez (CGT Sanofi), Olivier Maguet (Médecins du Monde), Yann Le Pollotec (direction nationale du PCF, spécialisé dans la révolution numérique) et Christiane Caro (atelier régional santé PCF-Front de Gauche), animatrice du débat

Débat santé à la fête de l'Huma Bretagne le dimanche 4 décembre. Un travail de fond et une grande réussite comme d'habitude. Le médicament, les laboratoires pharmaceutiques, entre politiques de santé publique et logique de profit prédatrices, avec Danielle Sanchez (CGT Sanofi), Olivier Maguet (Médecins du Monde), Yann Le Pollotec (direction nationale du PCF, spécialisé dans la révolution numérique) et Christiane Caro (atelier régional santé PCF-Front de Gauche), animatrice du débat

Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
c'est la fête aux Christian...

c'est la fête aux Christian...

Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Jean-Claude notre nouveau camarade de Lanmeur

Jean-Claude notre nouveau camarade de Lanmeur

Roberte, l'ancienne secrétaire si précieuse de la fédé, maintenant en retraite bien méritée à Quimper, et son fils

Roberte, l'ancienne secrétaire si précieuse de la fédé, maintenant en retraite bien méritée à Quimper, et son fils

Daniel Ravasio

Daniel Ravasio

Les camarades de la JC

Les camarades de la JC

Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Pot des bénévoles et invités de la fête avec des discours de Joël Gallais, Xavier Compain, qui a présenté la feuille de route des communistes bretons, Olivier Dartigolles

Pot des bénévoles et invités de la fête avec des discours de Joël Gallais, Xavier Compain, qui a présenté la feuille de route des communistes bretons, Olivier Dartigolles

Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Jeanne, la porte-parole de la JC, très mordante et incisive

Jeanne, la porte-parole de la JC, très mordante et incisive

Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Olivier Dartigolles a présenté les dangers et les potentialités de la situation politique, les responsabilités et les ambitions du PCF pendant une trentaine de minutes après les discours du camarade ergothérapeute à Kerpape alertant sur la situation dans la santé, de Joël Gallais, de la camarade de la JC Bretagne, et de la porte-parole du parti communiste turc. Un hommage vibrant a aussi été rendu en tribune et dans la salle à Jean Maurice, ancien maire communiste de Lanester (pendant 43 ans), présent à la tribune, toujours vaillant à plus de 90 ans

Olivier Dartigolles a présenté les dangers et les potentialités de la situation politique, les responsabilités et les ambitions du PCF pendant une trentaine de minutes après les discours du camarade ergothérapeute à Kerpape alertant sur la situation dans la santé, de Joël Gallais, de la camarade de la JC Bretagne, et de la porte-parole du parti communiste turc. Un hommage vibrant a aussi été rendu en tribune et dans la salle à Jean Maurice, ancien maire communiste de Lanester (pendant 43 ans), présent à la tribune, toujours vaillant à plus de 90 ans

Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Sanseverino et son groupe

Sanseverino et son groupe

Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 exceptionnelle: le dimanche 4 décembre (photos de Jean-Luc Le Calvez)
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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 06:28
Débat sur les grands projets

Débat sur les grands projets

Florence Lelieu est revenu sur l'historique et les motivations de la bataille contre l'extraction de sable coquillier en baie de Lannion

Florence Lelieu est revenu sur l'historique et les motivations de la bataille contre l'extraction de sable coquillier en baie de Lannion

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Hervé Bramy

Hervé Bramy

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Julian Michi, Olivier Dartigolles, Joël Gallais et Bernard Thibault - débat sur les perspectives politiques, les luttes sociales, la citoyenneté et les élections

Julian Michi, Olivier Dartigolles, Joël Gallais et Bernard Thibault - débat sur les perspectives politiques, les luttes sociales, la citoyenneté et les élections

Bernard Thibault

Bernard Thibault

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Julian Mishi et Olivier Darigolles

Julian Mishi et Olivier Darigolles

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Xavier Compain avec Patrick Le Pichon et un autre camarade

Xavier Compain avec Patrick Le Pichon et un autre camarade

Michel Prigent en pleine préparation des fruits de mer sur le stand du Finistère

Michel Prigent en pleine préparation des fruits de mer sur le stand du Finistère

Joël Gallais (secrétaire départemental du PCF Morbihan) et Gérard Brulé (qui faisait les adhésions sur la fête)

Joël Gallais (secrétaire départemental du PCF Morbihan) et Gérard Brulé (qui faisait les adhésions sur la fête)

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Chantal et Michel

Chantal et Michel

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Débat sur l'identité et les langues de Bretagne avec Vincent Roussel (Diwan), Louis Bellec (Radio Bro Gwened), Ismaël Dupont, animateur (l'organisateur était Jean-Pierre Fouillé), Georges Cadiou (journaliste et historien, régionaliste de gauche), Erik Marchand (chanteur, musicien, et camarade du PCF dans le Centre-Finistère)

Débat sur l'identité et les langues de Bretagne avec Vincent Roussel (Diwan), Louis Bellec (Radio Bro Gwened), Ismaël Dupont, animateur (l'organisateur était Jean-Pierre Fouillé), Georges Cadiou (journaliste et historien, régionaliste de gauche), Erik Marchand (chanteur, musicien, et camarade du PCF dans le Centre-Finistère)

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Louis Bellec (un des fondateurs de la radio bilingue associative Radio Bro Gwened, en 1983, qui l'anime toujours)

Louis Bellec (un des fondateurs de la radio bilingue associative Radio Bro Gwened, en 1983, qui l'anime toujours)

Vincent Roussel

Vincent Roussel

Erik Marchand est revenu sur la dimension internationale et universelle de la culture bretonne, sur les ponts entre les cultures et sur la nécessité de penser l'identité en terme de classe, et de cultures populaires

Erik Marchand est revenu sur la dimension internationale et universelle de la culture bretonne, sur les ponts entre les cultures et sur la nécessité de penser l'identité en terme de classe, et de cultures populaires

Georges Cadiou et Erik Marchand

Georges Cadiou et Erik Marchand

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
environ 80 personnes ont participé à ce débat sur la culture bretonne

environ 80 personnes ont participé à ce débat sur la culture bretonne

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Jean-Marc Cléry (coordinateur FSU Bretagne) est intervenu pour soutenir la vocation de l'école publique à enseigner le breton et à soutenir les filières bilingues

Jean-Marc Cléry (coordinateur FSU Bretagne) est intervenu pour soutenir la vocation de l'école publique à enseigner le breton et à soutenir les filières bilingues

Jackie Trovel (PCF 56) est revenue sur l'expérience d'Ar Falz et le caractère multiforme de la culture populaire bretonne

Jackie Trovel (PCF 56) est revenue sur l'expérience d'Ar Falz et le caractère multiforme de la culture populaire bretonne

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)

Des milliers de participants à cette fête de l'Humanité Bretagne, des débats de grande qualité, dans une ambiance d'écoute, de fraternité, de respect, de questionnement et d'exigence intellectuelle qui font honneur à la politique.  Une fête de l'Humanité Bretagne 2016 qui a été une très grande réussite, y compris pour le stand du Finistère, qui a été pris d'assaut grâce à la qualité de la cuisine notamment (Kig-Ha-Farz avec des produits bios et de producteurs locaux, pommes de terre-saucisses de molène - fruits de mer) et qui a très bien vécu dans une ambiance chaleureuse avec les bénévoles et les consommateurs du stand du PCF Finistère.

Tout cela s'est conclu de la plus belle manière avec les chansons drôles et mobilisatrices de la compagnie Jolie Môme. 

 

Jacqueline Héré et Claude Bellec à la caisse du stand

Jacqueline Héré et Claude Bellec à la caisse du stand

Michel Tudo

Michel Tudo

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Patrice et Fabien

Patrice et Fabien

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
ça s'active en cuisine...Et il n'y a pas d'âge!

ça s'active en cuisine...Et il n'y a pas d'âge!

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Jeannine Daniel, notre camarade de Scaër, un des pivots des fêtes

Jeannine Daniel, notre camarade de Scaër, un des pivots des fêtes

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Bernard Thibault, un hôte de marque du stand Finistère

Bernard Thibault, un hôte de marque du stand Finistère

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
les copains d'abord!

les copains d'abord!

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Jean-Luc Pascal( Concarneau) le coordinateur des fêtes de l'Huma pour le Finistère, bien épaulé par nos camarades Sylvain Araldi, Daniel Jouan, Chantal Le Coz, Denis Huet, Michel Tudo, l'équipe de montage de la fête

Jean-Luc Pascal( Concarneau) le coordinateur des fêtes de l'Huma pour le Finistère, bien épaulé par nos camarades Sylvain Araldi, Daniel Jouan, Chantal Le Coz, Denis Huet, Michel Tudo, l'équipe de montage de la fête

Sa recette, c'est ... la Paix!

Sa recette, c'est ... la Paix!

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Dominique Gontier

Dominique Gontier

Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
Une fête de l'Huma Bretagne 2016 exceptionnelle: le samedi 3 décembre (photos Jean-Luc Le Calvez)
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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 06:12
Tilly-Sabco. Réponse du tribunal le 16 décembre (Ouest-France, 5 décembre 2016)

En redressement depuis l'été dernier, l'abattoir de volailles de Guerlesquin, dans la région de Morlaix, avait rendez-vous au tribunal de commerce de Brest, ce matin. Les 195 salariés qui attendent depuis une très longue année, devront encore patienter jusqu'au 16 décembre.

Les 195 salariés de Tilly qui attendent cette décision depuis un an doivent donc encore patienter une dizaine de jours. Le tribunal de commerce de Brest rendra sa décision le vendredi 16 décembre. 

Une offre conjointe

L'industriel saoudien, Al Dhahry, et le Clézio, à Saint-Caradec (Côtes-d'Armor) s'associeraient pour conserver 80 emplois (abattage et saucisses), mais 55 salariés seraient au chômage technique pendant un an.

Ce qui représente 25 personnes au travail, à l'atelier saucisse, la première année.

Puis, 55 autres travailleurs pour l'acitvité poulet.

Wegdam gonfle son offre

La société néerlandaise, Wegdam, a également gonfler son offre passant de 45 à 61 emplois conservés.

LDC propose de conserver 9 salariés au lieu de 8 pour l'activité saucisses à Plouay (Morbihan). Il propose également un reclassement de 50 salariés sur d'autres sites, avec reprise de l'ancienneté.

" C'est très dur car on voit l'entreprise se démanteler depuis des années. On a été plus de 900 et quand on voit le périmètre de reprise sociale, il y a des vies derrière, c'est ça qui nous prend aux tripes ", s'est désolée Corinne Nicole, déléguée syndicale, à l'AFP.

http://www.ouest-france.fr/bretagne/guerlesquin-29650/tilly-sabco-reponse-du-tribunal-le-16-decembre-4659145

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 15:05

L’Assemblée adopte le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017

Pour le groupe Front de gauche c’est un "recul des prestations sociales"

mardi 6 décembre 2016

Lundi 5 décembre après-midi, l’Assemblée a adopté en lecture définitive le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017.

Le PS et radicaux de gauche se sont prononcés pour, les élus LR, UDI et du Front de gauche contre.

Explication de vote du groupe Front de Gauche par Jacqueline Fraysse :

À l’issue de cette dernière lecture du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017, notre groupe demeure extrêmement défavorable à son contenu, à la philosophie qui le sous-tend et à la manière mensongère dont vous le présentez.

Vous persistez, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, à affirmer devant nos concitoyens qu’il n’y a plus de déficit de la sécurité sociale. Le Président de la République lui-même a osé dire jeudi dernier que « la sécurité sociale est à l’équilibre », ce qui est un mensonge puisque le déficit global, certes réduit, persiste : il s’élève à 4,2 milliards d’euros pour 2017. Des chiffres incontestables.

Nous ne pouvons donc pas soutenir cette présentation non sincère des comptes de la sécurité sociale, qui vise à tromper nos concitoyens et ne risque pas de réhabiliter à leurs yeux le Gouvernement et le Président, bien au contraire.

Nous ne pouvons pas davantage adhérer aux choix politiques qui consistent à faire supporter le poids d’économies toujours plus importantes à nos concitoyens, notamment les plus modestes, sans chercher de nouvelles recettes, sans se soucier prioritairement des besoins en matière de prévention et de santé, et alors que vous continuez à distribuer des milliards d’argent public aux milieux de la finance en élargissant, par exemple, les exonérations de cotisations sociales patronales pour plus de 44 milliards d’euros en 2016.

Pour ce faire, vous avez dû, évidemment, réduire les dépenses sociales dans tous les domaines – prestations familiales non revalorisées en 2014 et 2015, modulation des allocations familiales, sacrifice des salariés qui, avec votre réforme de 2014, doivent travailler plus longtemps pour bénéficier d’une retraite à taux plein, sous-déclaration des accidents et maladies professionnelles qui sont, de ce fait, supportés par la branche maladie.

Cette branche maladie qui doit réaliser 4 milliards d’euros d’économies en 2017, dont 1,5 milliard de restrictions supplémentaires pour les hôpitaux publics dont vous connaissez pourtant la situation très préoccupante.

Mais, décidément, vous ne reculez devant rien – et je pèse mes mots. J’ai donc décidé de prendre quelques minutes pour vous parler du scandale de l’hôpital de Nanterre.

Cette entité médico-sociale unique dans le pays qu’est le Centre d’accueil et de soins hospitaliers, le CASH, reçoit dans ses structures sociales plus d’un millier de personnes – personnes désargentées, réfugiés – dont 250 sans-abris qui sont amenés chaque soir, toute l’année, par les cars de la Préfecture de police de Paris de la Porte de la Villette, et dont vous imaginez sans peine, mes chers collègues, l’état sanitaire.

Eh bien, l’Agence régionale de santé a décidé autoritairement, malgré toutes nos alertes, y compris auprès de votre ministère, de fermer la totalité des activités chirurgicales, et prochainement les services de cardiologie et de diabétologie, en attendant la suite – sans doute la fermeture totale de cet hôpital. Où seront traitées ces personnes démunies et en détresse ? Là n’est manifestement pas la préoccupation des femmes et des hommes « de gauche » qui nous gouvernent !

Ce qui compte, c’est d’abord d’économiser de l’argent, peu importe la souffrance humaine. Elle n’a pas de valeur auprès de ce petit monde qui ne manque de rien, qui coupe et qui tranche !

Vous me pardonnerez d’employer ce ton qui n’est pas dans mes habitudes, mais il y a des scandales qu’il faut dénoncer et mettre sur la place publique.

Je ferme cette parenthèse et j’en reviens au texte qui nous occupe.

Les quelques mesures positives que mon groupe a soutenues, telles que la prise en charge de la souffrance psychique chez les jeunes, celle des victimes du terrorisme, le recouvrement des pensions alimentaires non payées, l’amélioration du pouvoir d’achat de quelque 500 000 retraités modestes, l’ajout du Sénat permettant aux travailleurs de faire valoir leurs droits à une retraite anticipée par la prise en compte a posteriori de leur handicap, sont loin de compenser, hélas, la gravité des autres dispositions de ce texte.

Pour conclure, veiller à l’équilibre des comptes sociaux est une préoccupation légitime que nous partageons, mais cela ne peut se faire en orchestrant le recul des protections et prestations sociales pour l’ensemble de la population, dans un pays pourtant capable de mobiliser des milliards d’euros du jour au lendemain, comme l’a fait la droite lors de la crise de 2008 pour renflouer les banques, et comme vous l’avez fait vous-mêmes avec votre « pacte de responsabilité » dédié aux grandes entreprises, qui ne cessent pourtant de licencier… Cela représente beaucoup d’argent, qui pourrait être mobilisé pour la santé.

Ces décisions sont indignes d’un gouvernement se réclamant de la gauche. C’est pourquoi nous ne pouvons que voter contre ce projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017.

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 14:59

Voici la liste des membres du gouvernement dirigé par Bernard Cazeneuve nommé par le Président de la République ce mardi 6 décembre.

Les principaux changements dans la nouvelle composition du gouvernement :

• Ministre de l’Intérieur : Bruno Le Roux

• Secrétaire d’Etat chargé du Développement et à la Francophonie : Jean-Marie Le Guen

• Secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement : André Vallini

Le reste du gouvernement est identique au gouvernement précédent.

Le gouvernement Cazeneuve :

Bernard Cazeneuve, Premier ministre

• Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du développement international

• Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat

• Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche

• Michel Sapin, ministre de l’Economie et des finances

• Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la santé

• Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense

• Jean-Jacques Urvoas, garde des sceaux, ministre de la Justice

• Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social

• Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales

Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur

• Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement

• Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’habitat durable

• Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la communication

• Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’enfance et des droits des femmes

• Annick Girardin, ministre de la Fonction publique

• Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la jeunesse et des sports

• Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer

André Vallini, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement

• Jean-Vincent Placé, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification

• Juliette Méadel, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargée de l’aide aux victimes

• Harlem Désir, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes

• Matthias Fekl, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger

Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé du développement et de la francophonie

• Alain Vidalies, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche ;

• Barbara Pompili, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargée de la biodiversité

• Thierry Mandon, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche

• Christian Eckert, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget et des comptes publics

• Martine Pinville, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire

• Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, chargée du numérique et de l’innovation

• Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé de l’industrie

• Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion

• Pascale Boistard, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l’autonomie

• Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire

• Clotilde Valter, secrétaire d’Etat auprès de la ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage

• Estelle Grelier, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, chargée des collectivités territoriales

• Hélène Geoffroy, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, chargée de la ville

• Thierry Braillard, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, chargé des sports.

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 05:03
L'Affiche rouge: "Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant" (numéro spécial de L'Humanité, février 2007- Jean de Leyzieu)

Le 21 février 1944, les nazis exécutaient au Mont Valérien les héros de l'Affiche rouge.  

Les avis placardés sur les murs prenaient, dans l'ombre, un ton blême. C'était l'hiver et la guerre basculait sur le front de l'Est où les nazis craquaient sous la pression de l'armée soviétique. La France, elle, assommée par les "couvre-feux" et la répression, commençait à ne plus être la même. Chaque jour plus efficace, l'armée des ombres s'installait dans ce pays occupé et préparait, de l'intérieur, ce débarquement qui, tôt ou tard, viendrait. Dans Paris, les passants regardaient, placardée sur les murs, la propagande s'exhiber. Notamment une, tristement célèbre. Trouble. Sombre à jamais. Mais symbolique pour toujours. On l'appelait "l'Affiche rouge". Et elle s'appellera toujours ainsi. Pour les générations d'après-guerre, ils furent un poème d'Aragon, puis une chanson quand Ferré y mit une musique. Pour les contemporains de la guerre, ils furent d'abord dix visages sur une affiche, fin février 1944.

Et sur cette affiche, on lisait "Des libérateurs? La libération par l'armée du crime!" Dix jeunes hommes inconnus que le propagandiste en chef s'appliquait à montrer étrangers, juifs surtout, mais aussi espagnol ou italien, arménien comme leur chef, Manouchian, poète à ses heures.

Tous communistes. Les nazis, ici, ne mentaient pas: car la résistance armée à Paris et dans la région parisienne, c'était eux et pas seulement eux. Etrangers et Français s'y côtoyaient, avec leurs camarades, et formaient un tiers des effectifs des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d'oeuvre immigrée. Eux disparus, massacrés, les FTP-MOI étaient en partie démantelés. L'Affiche rouge n'en présente que dix, mais le "tribunal militaire allemand' jugeant pour la première fois des franc-tireurs en audience publique, les 17 et 18 février 1944, en avait condamné à mort vingt-trois. Vingt-deux furent exécutés au Mont Valérien le 21 février. A 15 heures. La vingt-troisième était une femme, la Roumaine Olga Bancic, et parce qu'elle était une femme, elle n'eut pas les "honneurs" de l'exécution avec ses camarades, indigne de mourir debout face à la mitraille des bourreaux. Envoyée à Stuttgart, de nouveau torturée, elle fut décapitée à la hache le 10 mai. Jour de son anniversaire.   

 

Olga Bancic, décapitée à 32 ans le jour de son anniversaire par les nazis à Stuttgart après avoir été traînée de prison en prison, torturée. Elle était juive, née en Bessarabie, étudiante à Paris. Ce fut elle qui amena les armes au groupe qui attaqua un autobus allemand à Clichy. Elle était mariée à Alexandre Jar, un des responsables des FTP-MOI.

Olga Bancic, décapitée à 32 ans le jour de son anniversaire par les nazis à Stuttgart après avoir été traînée de prison en prison, torturée. Elle était juive, née en Bessarabie, étudiante à Paris. Ce fut elle qui amena les armes au groupe qui attaqua un autobus allemand à Clichy. Elle était mariée à Alexandre Jar, un des responsables des FTP-MOI.

Torturés, bien sûr, ils l'avaient tous été. Plusieurs mois durant. Et sur cette Affiche rouge, c'est aussi cela que les Français lisaient dans leurs traits ravagés. La haine exprimée, on la retrouve aussi dans les propos du colonel allemand qui présidait la cour martiale. Il justifiait ainsi les condamnations: "De quels milieux ces terroristes sont issus? Dans la plupart des cas, ce sont des juifs ou des communistes qui sont à la tête de leurs organisations (...) Leur but étant l'avènement du bolchevisme international, le sort de la France et des Français ne les intéresse pas".

(...) Ces héros appartenaient aux détachements de FTP d'immigrés de la région parisienne, dont la direction avait été confiée à Manouchian par le haut commandement des Francs-Tireurs et Partisans français depuis deux ans. Or, les "prouesses" de cette armée dépassaient infiniment celles que le réquisitoire avait découvertes.

(...) Sur certains points, les Allemands disaient juste: Joseph Boczov, ingénieur chimiste et ancien volontaire des Brigades Internationales en Espagne, était bien le concepteur des techniques de déraillement ou de destruction par explosif d'éléments stratégiques qui délabraient les convois SS. Et Spartaco Fontano était bien communiste: mais ils l'étaient tous. Notamment Missak Manouchian, avant-guerre secrétaire du Comité de secours pour l'Arménie Soviétique, rédacteur en chef du journal Zangou destiné aux immigrés de son pays.

Les "juges" ignoraient que le jeune Hongrois Zangou avait aussi incendié seul et en plein jour une librairie allemande, boulevard Saint-Michel. Ils ne savaient pas non plus que Alfonso, Fontano et Marcel Rayman étaient les auteurs de l'attentat ayant pulvérisé, le 28 juillet 1943, la voiture bourrée d'officiers supérieurs du commandement du "Gross Paris".

Alors qui étaient-ils? Dans les années 30, environ 3 millions de travailleurs immigrés rejoignent la France, chassés par la misère ou par la répression raciale et politique. Il importe d'autant plus d'organiser leur défense, d'appeler à la solidarité, que des campagnes xénophobes se développent accusant les étrangers d'être responsable du chômage. A son 3e Congrès en janvier 1924, le Parti communiste appelle à "organiser politiquement et syndicalement les masses de travailleurs de langue étrangère. Politiquement, les prolétaires immigrés doivent être organisés en groupe de langue étrangère". Il sera précisé deux ans plus tard que les immigrés s'organisent essentiellement sur leurs lieux de travail, dans les entreprises, sans distinction de nationalité, tout en participant à ces groupes de langue rassemblés en une Commission centrale de main d'oeuvre étrangère (MOE) qui deviendra rapidement la célèbre MOI (Main d'oeuvre immigré). Dès le début de la guerre, ceux-ci s'engagent dans le combat, sans restriction. 132 000 se portent volontaires et des dizaines de milliers se battent dans les Ardennes, sur la Somme, sur la Loire. Parmi eux, un grand nombre ont déjà participé aux Brigades Internationales en Espagne: on les retrouvera dans les premiers groupes clandestins formés par le Parti communiste. Le sang-froid de ces hommes, exceptionnel, recouvrait une disponibilité de coeur non moins remarquable. Implacables face à l'ennemi, le récit de quelques-uns de leurs faits d'armes montre qu'ils étaient économes en vies humaines... Les rafles antisémites vont également faire affluer dans leurs rangs de jeunes communistes juifs déterminés, dont les familles ont été décimées ou le seront.

Au cours de l'année 1943, les actions des résistants se multiplient. Les polices allemandes, aidées par les services de Vichy, la milice, unissent leurs efforts pour les traquer. (...) On le sait mieux aujourd'hui, l'arrestation des FTP-MOI de la région parisienne fut le fait, notamment, des inspecteurs des renseignements généraux, fer de lance de la lutte anticommuniste. Longtemps la mémoire historique a sous-estimé le professionnalisme de cette police: en effet, à l'époque, on dénombre environ 200 membres de la brigade spéciale, expérimentés en matière de surveillance et de filatures...

Le 16 novembre, le groupe et celui qui en a pris la tête, Manouchian, sont arrêtés. Sur les 35 personnes repérées, 5 seulement pourront s'échapper. Pas Joseph Epstein, le célèbre "Colonel Gilles", chef de tous les FTP de la région. Avant d'aller au supplice le 11 avril 1944, lui aussi au mont Valérien, il est torturé pendant des mois. IL ne livre à ses bourreaux aucun nom. Pas même le sien.

Jean de Leyzieu           

 

Lire aussi dans le "Chiffon Rouge": 

Missak Manouchian, résistant mort pour la France (Guy Konopnicki, Marianne - avril 2015)

Joseph Epstein, dit colonel Gilles

Joseph Epstein, dit colonel Gilles

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 05:00
1936: la conquête des 40 heures! (institut d'histoire sociale de la CGT)... Et Fillon qui voudrait revenir 80 ans en arrière!
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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 19:52
Protection sociale. Les sénateurs PCF tentent de briser le consensus austéritaire
Protection sociale. Les sénateurs PCF tentent de briser le consensus austéritaire
SÉBASTIEN CRÉPEL
VENDREDI, 2 DÉCEMBRE, 2016
L'HUMANITÉ

La reprise du débat sur le budget de la Sécurité sociale a tourné court, jeudi, avec le rejet du texte par la droite. Une opposition de façade aux choix libéraux du gouvernement, jugent les communistes, qui défendent l’option d’une couverture de base à 100 % pour tous.

Sitôt ouverte, sitôt close. La discussion sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) n’a même pas eu le temps d’en venir au débat sur les articles. Au Sénat, jeudi matin, la droite, majoritaire dans cet hémicycle, a opposé d’entrée de jeu un tir de barrage au texte de retour de l’Assemblée nationale en adoptant par 187 voix (« Les Républicains » et UDI) contre 154 (PS, PCF, écologistes et radicaux) une motion de procédure contre le projet. Principaux motifs avancés : le gouvernement n’est pas sincère dans sa présentation des comptes et les économies réalisées sont insuffisantes.

Un non-débat qui permet surtout au gouvernement et à la droite de sauver les apparences. « Faire apparaître un semblant d’opposition en seconde lecture est grossier », ont ainsi dénoncé les sénateurs communistes, républicains et citoyens (CRC), pour lesquels le débat en première lecture a mis en évidence « un accord idéologique entre la droite et le gouvernement pour imposer l’austérité aux personnels de santé dans le public et le privé, ainsi qu’aux patients », le désaccord portant surtout sur l’ampleur et le rythme des sacrifices.

C’est ce que s’est évertuée à montrer la sénatrice PCF-Front de gauche Laurence Cohen en dénonçant la « suppression par l’Assemblée nationale » d’améliorations introduites par des amendements de son groupe en première lecture. Ainsi de « celle consistant à étendre la responsabilité des entreprises mères vis-à-vis des entreprises qu’elles contrôlent en cas de fraude aux cotisations sociales ou encore celle concernant la révision de la liste des maladies » ouvrant droit au congé de longue durée pour les fonctionnaires pour y inclure la sclérose en plaques. « À aucun moment, vous n’avez infléchi vos choix de réductions des dépenses, à aucun moment vous n’avez voulu emprunter la piste de nouvelles recettes pour notre système de protection sociale », a regretté la sénatrice du Val-de-Marne, pointant les mesures néfastes de la politique de santé du gouvernement : suppression des cotisations des entreprises à la branche famille, mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT) prétexte à de nouvelles baisses de dépenses, fin de l’universalité des prestations familiales, refus de diminuer les restes à charge des patients, ponction du fonds pour l’emploi des hospitaliers au profit du privé etc.

Une logique aux antipodes de celle du PLFSS

Des renoncements qui « sont autant de portes ouvertes dans lesquelles s’engouffre la droite », selon Laurence Cohen, citant le projet de François Fillon de cantonner la Sécu à la couverture des « affections graves » tandis que les autres seraient laissées aux assureurs privés, ou encore celui de créer une franchise médicale universelle sur les 200 à 300 premiers euros de soins dans l’année, qui ne seraient donc plus remboursés aux patients. À l’opposé de cette « conception marchande », le groupe CRC a voulu défendre « les principes de solidarité, d’universalité et d’égalité » de la Sécu avec une « prise en charge des frais de santé à 100 % » par cette dernière, au travers d’une centaine d’amendements déposés dès la première lecture du PLFSS.

Parmi ces propositions (consultables sous cet article sur humanite.fr), figurent la suppression des franchises médicales, un moratoire sur la fermeture de services et d’établissements de santé, le tiers payant intégral pour les étudiants, l’interdiction des dépassements d’honoraires pour les prestations pratiquées dans le cadre de missions de service public, l’affectation de l’excédent de la branche des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP) à l’indemnisation des victimes, l’extension à tous les salariés concernés du dispositif de cessation d’activité des travailleurs de l’amiante, l’encadrement et la transparence de la fixation du prix des médicaments… Côté financement, les communistes ne sont pas en reste avec, entre autres propositions, la fin du « dispositif Fillon » d’exonération de cotisations patronales et la mise en place d’une modulation assortie de cotisations additionnelles pour les entreprises qui privilégient la finance sur l’emploi, la mise à contribution des revenus financiers des sociétés pour l’assurance vieillesse, la suppression de la taxe sur les salaires dans les hôpitaux qui pèse pour 66 % de leur budget, un « audit citoyen » de la dette de la protection sociale… Une logique aux antipodes de celle du PLFSS version gouvernementale ou version droite sénatoriale.

Le coût exorbitant du projet Fillon

Vingt milliards d’euros de transfert de dépenses sur les ménages ou leurs complémentaires, ce qui revient au même puisque celles-ci sont financées par leurs cotisations : c’est ce que coûterait le projet Fillon de dérembourser les soins de ville pour les confier aux assureurs privés, selon la Mutualité française. Soit 300 euros de dépenses en plus par personne et par an, et 1 200 euros pour un couple avec deux enfants.

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