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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 18:30
Marché du travail: 86% des embauches en CDD (lundi 10 octobre 2016, L'humanité)

Marché du travail: 86% des embauches en CDD

LUNDI, 10 OCTOBRE, 2016

L'HUMANITE

Les contrats courts deviennent la norme et ils sont de plus en plus cours. Les CDD représentent désormais 86% des embauches... Une instabilité qui fragilise davantage les plus précaires, selon une étude de France Stratégie publiée ce lundi.

Plus on connaît le chômage, plus la durée des contrats se réduit, plus les chances de trouver un CDI diminuent, quand à l'inverse les personnes en CDI n'ont qu'une faible probabilité (2%) de connaître le chômage, relève l'organisme de réflexion rattaché à Matignon.
Le CDI reste le contrat majoritaire - 85% des salariés en 2015. Malgré cela, les transitions professionnelles se sont intensifiées entre 2003 et 2014, marquées une hausse des "transitions passant par le chômage", tandis que les transitions d'un emploi à un autre ont baissé. Et les plus fragiles en souffrent forcément plus.
Les allers-retours entre emploi et chômage sont plus importants depuis la crise (six actifs sur dix de 2008 à 2014 contre un sur deux de 2003 à 2008), avec une hausse particulièrement marquée des transitions "sans sortie durable du chômage": le chômage de longue durée (plus d'un an) a ainsi fortement augmenté depuis 2008, passant de 2,5% de la population active à 4,3% en 2015. Ces évolutions reflètent un changement des modes de gestion du personnel par les entreprises, pour qui les contrats courts constituent des "variables d'ajustement", explique France Stratégie. C’est ainsi que de 2008 à 2014, près de six emplois retrouvés sur dix le sont en CDD ou en intérim, contre à peine quatre sur dix au début des années 1990.

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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 18:08
« Il n’y a plus de Justice en Turquie » (L'Humanité, 11 octobre 2016)

« Il n’y a plus de Justice en Turquie »

JEAN-JACQUES RÉGIBIER

MARDI, 11 OCTOBRE, 2016

L'HUMANITE

Les associations de magistrats européens dénoncent le climat de terreur instauré par Erdogan contre les magistrats turcs sous prétexte de lutte contre le terrorisme, afin de modeler une justice à sa solde. L’ambassadeur de Turquie auprès du Conseil de l’Europe parle lui, de « nettoyage. »

La tentative de coup d’état du mois de juillet en Turquie a bon dos.
C’est en effet dès la fin 2013, soit deux ans et demi avant le coup d’état, que la situation de la justice en Turquie a commencé à fortement se dégrader, Erdogan n’étant alors que premier ministre. Un premier ministre dans le collimateur de la justice, puisqu’en décembre 2013, un vaste scandale de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent touchait de plein fouet son entourage - fils de ministres, patron de banque publique, membres de l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir. Pour le président de l’Association européenne des juges, Christophe Régnard, qui s’appuie sur les rapports de plusieurs associations de magistrats qui viennent d’être présentés devant le Conseil de l’Europe, il ne fait aucun doute que la répression qui a commencé à toucher le milieu judiciaire dès la fin 2013 en Turquie, était destinée à freiner l’action de l’institution judiciaire contre le pouvoir en place. C’est en effet dès cette période, que le principe de l’inamovibilité des magistrats a été foulé aux pieds, que des magistrats travaillant dans les grandes villes turques ont été envoyés dans des provinces éloignées - de préférence des provinces dangereuses, près des frontières de l’Irak ou de la Syrie - et qu’on été prises d’autres mesures vexatoires, constate Christophe Régnard. Le coup d’état de juillet dernier a juste donné à Erdogan un prétexte supplémentaire pour accélérer ses mesures répressives contre l’appareil judiciaire. Il les avait déjà renforcées depuis son accession à la présidence de la République en 2014. Pourtant la magistrature en Turquie avait unanimement condamné le coup d’état de juillet.

Pour l’association « Magistrats européens pour la Démocratie et les Libertés », Simone Gaboriau a fait les comptes. 3390 magistrats ont été révoqués en Turquie après avoir été suspendus, et 2846 sont en détention, c’est presque un quart de la magistrature qui est actuellement emprisonnée.
« Les biens des magistrats sont confisqués, explique-t-elle, leurs noms paraissent au Journal officiel, la garde à vue a été allongée à 30 jours, l’exercice des droits de la défense est devenu suspect, voire criminel », avant de résumer : « il n’y a plus de véritable justice en Turquie. »
Edith Zeller, la présidente de l’Association des Juges administratifs européens, cite l’exemple d’un juge arrêté le 18 juillet en même temps que sa femme et que six autres juges, maintenus menottés pendant 4 jours dans une cellule de 6 m2. « Jamais il n’a eu connaissance des raisons pour lesquelles il avait été arrêté », explique-t-elle. Aujourd’hui, il est toujours en détention. « Ce ne sont pas seulement les juges qui sont emprisonnés », ajoute-t-elle, « mais aussi les procureurs et les avocats s’ils acceptent de défendre des membres de la magistrature. Il est très difficile d’obtenir une aide juridictionnelle, et les familles ont beaucoup de mal à avoir des informations sur les personnes mises en prison. » Edith Zeller rapporte de nombreux cas de prisonniers privés de soins médicaux, elle parle également des mauvais traitements et de passage à tabac, et cite des cas de viols ou de suicides en détention. Le Comité Européen pour la Prévention de la Torture qui a réussi à visiter certaines prisons turques à la fin du mois d’août, rendra à ce sujet un rapport début novembre.

Dès le mois de juillet, le Syndicat de la Magistrature en France avait alerté sur l’accélération des purges opérées par Erdogan pour modeler une justice à sa solde. Depuis la seule association indépendante de magistrats turcs, baptisée Yarsav, a été dissoute. Les associations européennes de magistrats exigent aujourd’hui l’annulation de cette dissolution. Elles demandent également que soit mis fin aux règles de l’état d’urgence instaurées en Turquie, que les juges et autres magistrats révoqués soient réintégrés, et que soit adoptée une véritable législation de lutte contre le terrorisme qui respecte les Droits de l’Homme. Pour l’instant, aucun magistrat européen ne peut se rendre en mission d’observation en Turquie. L’Ecole nationale de la magistrature française a rompu tous ses liens avec le pays.

« De nombreux pays européens doivent actuellement mener la lutte contre le terrorisme », fait valoir Christophe Régnard, « leur force est de mener cette lutte dans le cadre de l’état de droit. Si l’on s’en passe, nous avons la certitude que les terroristes ont gagné. »
Le Commissaire européen aux Droits de l’Homme, Nils Muiznieks, exige lui aussi dans un mémorandum rendu public ce lundi, que la Turquie revienne à des procédures judiciaires normales en « mettant fin à l’état d’urgence dans les plus brefs délais. »
L’ambassadeur de Turquie auprès du Conseil de l’Europe, Erdogan Iscan, tout en admettant « de possibles défaillances », et prenant toujours pour alibi la « tentative de coup d’état sans précédent », a balayé l’ensemble des accusations, expliquant qu’il fallait poursuivre et terminer « le nettoyage » dans son pays.

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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 06:30
photo Ouest-France, élus de l'opposition

photo Ouest-France, élus de l'opposition

A l'ordre du jour du Prochain Conseil Municipal du lundi 17 octobre à Morlaix (18h30) :

- Organisation des élections primaires et présidentielles

– mise à disposition de l'amphithéâtre de Langolvas

- Prise en charge des déplacements accomplis par les élus de la ville de Morlaix dans l'exercice de leurs fonctions

- Décisions modificatives au budget principal - Garantie d'emprunt pour le financement de travaux de réhabilitation d'immeubles situés aux « Jardins du Launay » par Aiguillon Construction

- Remboursement de frais suite à l'enlèvement de véhicules le 14 juillet 2016

- Subvention exceptionnelle à l'association « Les Moyens du Bord » : la ville proposait 1500 € pour un surcoût de charge pour le festival Multiples de 11000€ et alors que la participation financière de Morlaix Communauté s'élevait à 5000€. Finalement, dans la presse aujourd'hui, on apprend que la subvention va s'élever à 2000€. Mais si en Commission Finances, les élus de la majorité n'ont pas voulu revoir leur position.

- Tarifs des repas de la cuisine centrale pour les agents

- Mise en place du coupon sports à la piscine municipale de la Boissière

- Cession à la commune de Locquénolé de la gestion des corps morts situés dans le chenal.

- Rapport sur le prix et la qualité du service public d'assainissement non collectif (SPANC) pour l'année 2015

- Acquisition d'un ensemble immobilier 4 place du Dossen - Quartier de la Gare, opérations foncières

- Changement de statut du COS

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 19:52

Grande consultation citoyenne - Rendre incontournable ce que demande le peuple !

65 000 ENQUÊTES REMPLIES

400 000 PERSONNES RENCONTRÉES.

C’EST ENSEMBLE QUE NOUS POURRONS ÉCRIRE UN NOUVEAU RÉCIT COMMUN.

1 - Depuis le printemps, les militantes et militants communistes se démultiplient pour venir à votre rencontre. Ils veulent entendre vos préoccupations, vos attentes, vos idées, vos propositions. Et leur donner de l’écho. Ils veulent que le débat politique parle de vos vies et de vos espoirs. Ils veulent que la politique, trop souvent confisquée et mise au service des forces de l’argent, redevienne une propriété populaire.

2 - Cette enquête nous a aussi permis de mettre en débat des idées et nos propositions dans la société. Il y beaucoup à faire et beaucoup est possible !

3 - Cette enquête révèle un visage de la France qu’on ne voit pas dans les médias. Nous allons la faire connaître partout pour que la parole populaire donne le ton du débat politique. Continuons. Emparez-vous de cette enquête, discutez-là, débattons-là et inventons l’avenir !

2017

A l’approche des échéances de 2017, c’est le désintérêt qui domine. Cela peut préparer des catastrophes politiques. L’immense majorité d’entre nous les paierait au prix fort.

Le Parti communiste français ne se résigne pas. Il veut être utile à changer les choses avec vous.

Nous pouvons faire de 2017 une année utile à notre peuple et aux peuples du monde.

Prendre le pouvoir sur la finance

Tout commence par là pour nous donner les moyens de notre politique. Face aux banques qui spéculent, à la fraude fiscale, aux dividendes records alors que les salaires stagnent, prenons le pouvoir sur la finance pour une autre utilisation de l’argent !

Notre première mesure : la création d’un pôle public bancaire avec la nationalisation de la BNP-Paribas et de la Société générale.

Investir pour demain

Libérer le travail, donner la priorité à la jeunesse, in- vestir dans l’éducation, la culture, le sport et le nu- mérique : telles sont nos priorités pour changer la société et construire la France de demain.

Notre première mesure : l’abrogation de la loi El Khomri au profit d’une loi de la sécurisation de l’emploi et de la formation, du passage aux 32h et de la retraite à 60 ans.

L’égalité femmes-hommes maintenant !

Parce qu’il est plus que temps d’en finir avec l’inégalité salariale de 27% en moyenne, le fléau des violences faites aux femmes et le sexisme, nous ferons de l’impératif d’égalité une grande cause nationale par la création d’un ministère de pleins droits pour l’égalité femmes-hommes.

Notre première mesure : un renforcement immédiat des dispositifs contraignants pour l’égalité salariale et professionnelle.

Une France protectrice et solidaire

Bâtir une sécurité durable, c’est mettre fin à l’austérité budgétaire pour renforcer la protection sociale et nos services publics, reconstruire une politique de sécurité intérieure dotée de moyens de proximité (police, justice, protection de la jeunesse) et agir pour la paix.

Notre première mesure : plan de relance des services publics et lutte contre les inégalités (suppression de la TVA sur les produits de 1ère nécessite et l’interdiction des coupures d’énergie et d’eau, et des expulsions locatives pour cause de précarité).

Produire autrement

À la rentabilité maximum, nous opposons un nouveau mode de développement durable et écologique reposant sur le renouveau industriel, la transition de notre modèle agricole et répondant aux besoins.

Notre première mesure : 1 million d’emplois dans les filières d’avenir : l’énergie avec notamment les énergies renouvelables, l’automobile propre, les transports urbains et ferroviaires, la rénovation thermique des bâtiments, l’agriculture paysanne, l’aérospatiale, la navale et le numérique.

De la nouvelle République au renouveau de la politique

Nous voulons plus de pouvoirs pour les citoyens et les travailleurs ainsi que la réalisation concrète d’une République de l’égalité. Nous proposons d’instaurer une nouvelle République, de construire un nouveau pacte républicain, de changer la politique et ses pratiques.

Notre première mesure : la réduction des pouvoirs du Président de la République et la suppression du 49-3 au profit d’un renforcement de ceux de l’Assemblée et la stricte limitation du cumul des mandats accompagnée d’un statut de l’élu.

L’offensive pour changer l’Europe

Seuls nous ne combattrons pas les forces de l’argent organisées à l’échelle mondiale et ne pourrons pas relever les grands défis mondiaux : nous avons besoin d’une nouvelle Europe solidaire et démocratique. Pour la construire, la France doit se faire respecter et agir pour transformer les règles.

Notre première mesure : l’abrogation du traité budgétaire européen, quitte à retirer la signature de la France, au profit d’une loi anti-dumping social et de la création d’un fonds européen pour l’investissement et la création d’emplois.

L'appel de Pierre Laurent : Assez de division. Réveillons la gauche !

En 2017, la France va choisir son avenir. Il serait fou de renoncer à un avenir de progrès social, écologique et de solidarité pour notre pays. Il serait fou de laisser la droite et l’extrême-droite prendre les rênes pour installer la peur, la division, la précarité pour tous et la violence sociale. Il serait fou de laisser ceux qui nous gouvernent depuis cinq ans, Hollande, Valls ou Macron, nous emmener à la défaite. Ils ne nous représentent plus.

Les axes d’action d’un projet commun pour un changement à gauche, en rupture avec les logiques libérales, existent. Nos propositions, les vôtres, celles que vous avez exprimées dans la consultation citoyenne peuvent s’additionner. Mettons fin aux passe-droits, aux injustices et aux discriminations. Nous voulons l’égalité et la reconnaissance de notre travail comme nous l’avons exprimé dans la rue contre la loi El Khomri. Pour cela, reprenons le pouvoir aux vrais responsables de la crise, les puissances de l’argent et de la finance. Cela passe par une nouvelle République et un renouveau de la politique et de ses pratiques.

Depuis des mois, j’alerte sur les dangers de la division à gauche. Je ne m’y résous pas. Les forces de progrès, les forces vives de la gauche doivent s’unir, porter ensemble un nouveau projet de justice, d’égalité et de paix, et n’avoir pour cela qu’une seule candidature commune à l’élection présidentielle, et partout des candidatures pour porter leurs exigences aux élections législatives. Car, ne l’oublions pas, c’est au Parlement que demain on votera les lois, pas à l’Elysée.

Je lance un appel : que tous ceux qui partagent un tel projet s’unissent. Assez de divisions ! À toutes celles et ceux qui veulent l’union, je dis : entrez dans le débat, réunissez-vous, organisez-vous, pétitionnez, interpellez les responsables politiques dont vous attendez le rassemblement à gauche ! Nous, nous sommes partants. Ne laissons pas le pouvoir et la politique à d’autres : prenons-la en main.

Ensemble, on vaut mieux que ca !

Grande consultation citoyenne - Rendre incontournable ce que demande le peuple!
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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 19:22

Bernard Friot, sociologue marxiste audacieux politiquement, universitaire, membre du PCF et de son réseau salariat, auteur de L'enjeu du salaire en 2012, de L’enjeu des retraites en 2010, et, toujours aux éditions La Dispute, de Émanciper le travail - Entretiens avec Patrick Zech en 2014, collaborateur du film de Gilles Perret "La Sociale" sur la naissance de la Sécurité Sociale tout dernièrement a écrit une tribune parue dans L'Humanité du lundi 10 octobre sur le thème, débattue entre plusieurs intellectuels "Le revenu de base est-il un outil efficace pour lutter contre le chômage et la précarité?".

Affronter la production capitaliste de la valeur et affirmer sa production communiste.

"Le projet de revenu de base poursuit le projet capitaliste de remplacer le salaire socialisé par les deux "piliers de ressources" que préconise l'Union Européenne: un premier pilier, financé par l'impôt, de revenus du travail, d'indemnisation du chômage, de pension de retraite, de couverture de coûts de famille, de santé et de formation professionnelle: c'est ici que s'inscrit le revenu de base à 800 ou 1000 euros par mois qui se substituerait à tout ou partie du SMIC (et du bénéfice des indépendants), du régime général (et de ses équivalents) de l'Unedic, des minima sociaux. Un second pilier, lié aux performances du travailleur sur le marché du travail ou celui des biens et services, consigné dans des comptes individuels et adossé au marché des capitaux: rémunération à la tâche des autoentrepreneurs et des employés en contrat de mission ou d'objectif, revenu contributif (cf. Stiegler), mutuelles, Agirc-Arrco et autres comptes individuels (jours, formation, pénibilité) regroupés dans le CPA.

Sortir de notre échec face à la mise en oeuvre de ce projet depuis vingt-cinq ans suppose que nous poursuivions ce qu'ont fait nos anciens lorsqu'ils ont commencé à remplacer la production capitaliste de la valeur grâce à sa production communiste grâce au régime général, à la fonction publique et aux nationalisations. Ils ont ainsi commencé à sortir le travail de son carcan capitaliste et à imposer une production de santé, d'éducation, d'urbanisme, de transports, d'énergie par des travailleurs payés à vie et des investissements subventionnés, et non pas livrés à la propriété et au crédit capitalistes.

D'une part, la propriété des entreprises par les travailleurs peut faire des progrès décisifs: interdire les marchés publics aux entreprises à propriété lucrative et les réserver aux seules entreprises qui sont la propriété de leurs salariés; créer une cotisation économique (par exemple, de 20% de la valeur ajoutée marchande, si nous voulons collecter 260 milliards) qui ira à des caisses gérées par les travailleurs et chargées de subventionner l'investissement, en plus de l'autofinancement. Cette cotisation nouvelle sera à coût constant pour les entreprises car elle sera compensée par le non-remboursement des 260 milliards de leurs dettes (ou, si elles sont cotées, le non-versement de dividendes): la lutte contre l'illégitimité des dettes contractées par les entreprises pour l'investissement est aussi importante que celle que nous menons à propos de la dette publique. En créant cette cotisation et en ne remboursant pas les prêts à l'investissement, nous commençons à créer les conditions indispensables au changement de propriété de l'outil de travail.

D'une part, les travailleurs doivent sortir du chantage au chômage, au contrat de mission ou à l'autoentreprenariat par l'extension du salaire à vie. Si, par la même opération blanche, nous augmentions également la cotisation sociale de 20% de la valeur ajoutée marchande en compensant le surcoût que cela représente par un non-remboursement de dettes, nous pourrions affecter ces 260 autres milliards à l'augmentation des titulaires des services publics, à la baisse de l'âge de la retraite - et, au passage, à l'augmentation de toutes les pensions inférieures à 1000 euros -, au maintien du salaire des licenciés, à l'attribution aux 18-22 ans et primo-demandeurs d'emploi du premier niveau de qualification (et du salaire à vie lié à cette qualification), à celle sur épreuve de qualification d'un salaire à vie aux travailleurs indépendants et coopérateurs investis dans des productions marchandes non capitalistes, au paiement des salaires des entreprises reprises par leurs salariés jusqu'à ce qu'elles trouvent leur assiette économique. Ce sera d'ailleurs la seule façon de contrer l'attraction qu'exerce le projet de revenu de base sur ceux qui vivent avec les minima sociaux et ceux qu'exclut le marché du travail ou qui le refusent".

Bernard Friot

Bernard Friot: affronter la production de la valeur capitaliste et affirmer sa production communiste
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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 15:43
Sarkozy nous parle de référendum après avoir torpillé celui de 2005 (Gérard Le Puill - L'Humanité - 10 octobre 2016)

Sarkozy nous parle de référendum après avoir torpillé celui de 2005

GÉRARD LE PUILL

LUNDI, 10 OCTOBRE, 2016

Les élections « primaires » des 20 et 27 novembre prochains pour désigner le candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle de 2017 sont-elles en train d’échapper au parti Les Républicains dont sont membres Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé ?

Le sondage que publie le Figaro ce lundi le donne à penser et permet de comprendre la fièvre qui s’est emparée de Nicolas Sarkozy et des ses soutiens. Ils ont rassemblé 6.000 personnes hier soir au Zénith de Paris et le candidat Sarkozy a proposé deux référendums dès 2017.

Au premier rang sur la photo que publie le Figaro sur le meeting tenu hier soir au Zénith, un Sarkozy souriant est flanqué à sa droite d’Eric Woerth, de Christian Estrosi et de Rachida Dati . A sa gauche figurent François Baroin, Christian Jacob et Jacques Myard qui fut candidat à la candidature sans pouvoir finalement concourir dans cette élection. Le minois de Carla Bruni apparaît derrière l’épaule de l’ex président de la République et on se dit alors qu’il manque sur la photo un ami de 40 ans répondant au nom de Patrick Balkany. Mais peut-être avait-il un empêchement.

Le même journal publie ce matin un sondage dont on se gardera ici de tirer des conclusions définitives Mais il semble donner des sueurs froides à Nicolas Sarkozy et à ses soutiens. Dans une hypothèse de large participation de l’ordre de 5,2 millions de votants à cette primaire Alain Juppé recueillerait 43% des suffrages au premier tour , contre 26% à Nicolas Sarkozy, 12% à Bruno Le Maire et 10% à François Fillon. Avec 3,2 millions de votants, ce qui est encore beaucoup, Juppé raflerait 42% des suffrages au premier tout contre 28% pour Sarkozy. Le Maire et Fillon sont à égalité avec 11% chacun et tout semble indiquer qu’aucun des deux ne viendra troubler le duel du premier, qualificatif pour le second. Le sondage dit aussi que 14% des votants potentiels seraient moins motivés par le choix d’un candidat que par l’élimination de tel ou tel et que cette motivation serait surtout défavorable à l’ancien président de la République.

Hier soir au Zénith, l’homme qui nous promet , comme tous ces concurrent de cette primaire de supprimer l’impôt de solidarité sur la fortune (USF) et de réduire parallèlement les maigres indemnités des chômeurs de longue durée comme d’ailleurs ses concurrents dans cette primaire , a dit ceci pour tenter de marquer quelques points dans son camp : « Je ne cherche pas la bénédiction du petit Paris mondain qui daigne regarder l’autre France. Cette France si protégée est si touchante. Elle croit que sa vie, c’est la vie », a dénoncé cet homme du peuple qui fut maire de Neuilly. On en oublierait la soirée au Fouquet’s le jour de sa victoire à la présidentielle de 2007, suivie d’une croisière sur le bateau de Bolloré. Hier soir, Sarkozy a, sans nommer personne, glissé quelques perfidies comme celle-ci « La trahison pendant la campagne en augurera de plus grandes, lorsqu’il faudra en permanence donner des gages à la gauche ».

Pour le reste, Nicolas Sarkozy a promis deux référendums aux Français, s’il redevenait président de la République. Tous les deux auraient lieu en même temps que le second tour des élections législatives suivant la présidentielle de 2017. Il s’agirait de voter pour ou contre le regroupement familial des étrangers travaillant en France et pour ou contre l’enfermement des fichés S dans notre pays. Voilà qui n’est guère de nature à influer sur la politique économique et les relations d’exploitation que tous les candidats à cette élection primaire promettent d’aggraver s’ils étaient élus.

On rappellera ici que le dernier référendum organisé en France s’est tenu le 29 mai 2005. La question posée aux Français était de savoir s’ils ratifiaient, ou non, le Traité constitutionnel européen élaboré par une convention que présidait Giscard d’Estaing et qui réduisait à peu de chose la souveraineté de chaque pays dans l’Union européenne. Nicolas Sarkozy fit campagne pour le « oui » et le « non » l’emporta avec 54,698% des suffrages. Il suffisait qu’un seul pays le rejette pour que ce traité soit rendu caduc. Les électeurs le rejetèrent aussi.

Et que fit Nicolas Sarkozy suite à ce résultat? Dans un discours prononce à Bruxelles en septembre 2006, celui qui se voyait déjà candidat à l’élection présidentielle de 2007 plaidait pour la mise en place d’un traité simplifié ayant la même fonction que celui que les Français avaient rejeté 15 mois plus tôt. Ce texte fut négocié secrètement avant même l’élection présidentielle française de 2007 entre des collaborateurs de Nicolas Sarkozy et du gouvernement Allemands. Cette négociation débouchera plus tard sur le Traité de Lisbonne signé officiellement le 13 décembre 2007. Le 4 Février 2008, il fallu réunir un congrès de l’Assemblée nationale et du Sénat à Versailles pour modifier la Constitution française que notre pays puisse ratifier le traité de Lisbonne par voie parlementaire. Quatre jours plus tard 336 députés votèrent pour ce traité et seulement 52 votèrent contre. Au Sénat , il y eu 265 voix pour , 42 contre et 13 abstention . De fait, les parlementaires de la droite et du Parti socialiste décidèrent majoritairement qu’ils se donnaient le droit de ne pas tenir compte du vote des Français le 29 mai 2005.

Mieux vaut s’en souvenir quand Nicolas Sarkozy nous propose de nouveaux référendums.

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 15:36
Le traité de libre-échange avec le Canada, préfiguration du transatlantique - Par Patrick Le Hyaric

Le traité de libre échange avec le Canada, préfiguration du transatlantique

lundi 10 octobre 2016

Depuis mai 2009, le Canada et l’Union européenne négocient dans le plus grand secret un accord de libre-échange dit de nouvelle génération. On l’appelle CETA pour Compréhensive Economic and Trade Agrément.

Les négociations se sont terminées en septembre 2014. Il est prévu qu’il soit signé le 27 octobre à Bruxelles lors d’un sommet bilatéral entre le Canada et l’Union européenne. Puis le parlement européen et les parlements nationaux devraient en débattre et voter. Avant cela, il doit être approuvé par le conseil des ministres le 18 octobre prochain.

Le contenu de l’accord est similaire au projet de traité pour créer le grand marché transatlantique. Il en est la préfiguration.

Déjà, 81% des entreprises américaines basées en Europe ont une filiale au Canada. Les grandes multinationales des États-Unis pourront donc bénéficier indirectement des dispositions présentes dans le texte canadien. Mais, elles pourront aussi utiliser ce que l’on appelle le chapitre 8 du traité (UE/Canada) pour poursuivre un Etat membre ou même L’Union Européenne devant le tribunal arbitral privé international. Elles le feront au motif d’une rentabilité abaissée suite à une délibérations politique au nom du progrès social et de l’environnement.

Le projet d’accord prévoit non seulement de supprimer les derniers droits de douane dans de nombreux secteurs dont l’agriculture, mais aussi d’harmoniser les différentes règlementations pour favoriser le commerce. C’est évidemment une autre façon de décrire le démantèlement de nos lois, de nos normes sociales, sanitaires et environnementales.

L’une des inquiétantes nouveautés de ce traité, est qu’il est baptisé par Des négociateurs pourtant si peu poètes, « accord dit vivant », c’est-à-dire, qu’il institue des comités regroupant des « experts » canadiens et européens qui seront chargés de faire évoluer son contenu.

Ils recouvrent des compétences diverse comme : le commerce des marchandises, l’agriculture, vins et spiritueux, la pharmacie, les services et les investissement, la douane commune, la coopération, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les marchés publics, les services financiers, le commerce et développement durable, la coopération réglementaire, les indications géographique.

Ces comités dont les membres ne sont pas élus mais nommés sont un instrument parfait de la mondialisation ultralibérale. Ils permettent d’élargir et de faire vivre l’accord en dehors de tout contrôle démocratique contre les populations et l’intérêt général. Tous les comités n’auraient pas les mêmes compétences, par exemple, celui en charge des mesures sanitaires et phytosanitaires a le pouvoir d’amender le texte du traité alors que celui du développement durable a des fonctions beaucoup plus limitées.

On mesure ici a quel point ce système prédateur est conçu dans les moindres détails... (LIRE LA SUITE)

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 15:19
La période faste du sarkozysme s’achève au Zénith

9 OCTOBRE 2016 | PAR ELLEN SALVI

Nicolas Sarkozy a tenu dimanche 9 octobre son grand meeting de campagne pour la primaire de la droite et du centre. Devant un parterre de fans réunis au Zénith de Paris, l’ex-chef de l’État s’en est pris vertement à l’« élite » française et a dégainé ce qui ressemble fort à ses derniers atouts. La période faste du sarkozysme semble désormais révolue. Dans la forme, comme dans le fond.

Il faudrait le croire sur parole, mais la chose n’est pas aisée. Dimanche 9 octobre, en fin d’après-midi, Nicolas Sarkozy a livré sa « vérité » devant près de 6 000 personnes réunies au Zénith de Paris, vérité qu’il présente comme universelle, face à l’aveuglement de cette « élite » française qu’il conspue, cette « élite qui ne prend pas le métro, [qui] voit les trains de banlieue en photo, [qui] regarde avec une larme à l’œil les collèges de ZEP[et qui] n’a jamais mis les pieds dans les exploitations agricoles au bord du gouffre même si elle aime, avec son panier en osier, aller acheter des œufs frais, le matin chez la fermière (sic) ».

Pendant une petite heure, devant un parterre de fans et de proches, dont l’ami de toujours Patrick Balkany, l’ex-chef de l’État a déroulé sa vision de la France telle que lui seul semble capable de la percevoir : « La France de la vie réelle qui est regardée de haut, cette France majoritaire, qui se sent incomprise, qui se sent maltraitée, qui se sent bafouée, qui ne se sent plus représentée, qui n’est plus considérée. » Et dont il n’hésite pas à s’autoproclamer « porte-parole ».

En grande difficulté face à son principal adversaire à la primaire, Alain Juppé, et confronté aux fantômes de son quinquennat, l’ancien président comptait sur ce meeting pour redonner du souffle à une campagne qui n’en finit pas de décélérer. Tout avait été prévu : des bus venus d’un peu partout en France, un océan de drapeaux bleu, blanc, rouge, des invités triés sur le volet et quelques symboles, à l’image d’Ingrid Betancourt, otage des Farc de 2002 à 2008, qui a prononcé sur scène un plaidoyer ubuesque en faveur de son champion.

« J'étais enchaînée à un arbre au fin fond de la jungle amazonienne, mes ravisseurs et moi avons entendu la voix de Nicolas Sarkozy, au travers d’une radio rafistolée qui pendait à la branche d'un arbre, a raconté l'ancienne otage franco-colombienne. J’ai vu la peur se dessiner sur le visage de mes geôliers, sous l’effet de la force des mots que ce jeune président de la France, Nicolas Sarkozy, leur adressait. » Dans la salle, un ange est passé, avant de se fondre dans les drapeaux tricolores et les applaudissements du public.

Dix jours après la diffusion de l’enquête d’“Envoyé Spécial” consacrée à l’affaire Bygmalion, impossible de ne pas penser, dans une telle enceinte, au prix de ce grand meeting. « 120 000 euros en tout, dont 30 000 euros de location de salle », ont rapidement tranché les équipes de Nicolas Sarkozy. Soit cinq fois moins que celui organisé au même endroit, le 18 mars 2007, pour la campagne présidentielle : 641 876 euros. Mais tout de même plus que le montant déclaré à la commission des comptes de campagne (100 104 euros) pour la réunion dispendieuse de Marseille, le 19 mars 2012 –qui dans la réalité avait coûté 770 677 euros.

Cette fois-ci, pas de grands effets de lumière, pas de grue télescopique, pas de scène impériale, mais un simple vidéoprojecteur, quelques chaises… et le sentiment que la période faste du sarkozysme est désormais révolue. Dans la forme, comme dans le fond. Car après avoir écouté ses soutiens – Philippe Goujon, Laurent Wauquiez, Gérald Darmanin, François Baroin… – s’en prendre eux aussi aux « élites », à la gauche, aux« commentateurs » et à la « bien-pensance », Nicolas Sarkozy est à son tour monté sur scène pour tenter de s’imposer comme le représentant de « l’alternance déterminée ». Mais sans grande conviction.

En faisant du « déclassement » le fil rouge de son discours, l’ex-chef de l’État a répété ses propositions en matière d’économie (baisse de l’impôt sur le revenu de 10 %, rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées, baisse des charges sur le travail de 34 milliards d'euros, dégressivité des allocations chômage…) et a de nouveau fustigé ce « communautarisme qui s’immisce à l’école, à l’université, dans l’entreprise, dans les piscines, sur les plages ». « Nos ancêtres, il y a les Gaulois, il y a Aimé Césaire aussi, a-t-il encore affirmé en écho à la polémique suscitée par ses propos de Franconville (Val-d’Oise). Toute personne qui veut entrer dans la communauté nationale doit faire sien notre récit national. »

L’ancien président est également revenu sur sa volonté, déjà exprimée au 20 heures de France 2 vendredi soir, de proposer deux référendums, l’un sur la suspension du regroupement familial et l’autre sur l’incarcération des fichés S « les plus dangereux ».« Je solliciterai l’avis des Français par le référendum, car cela sera à eux de décider, et à personne d’autre, a-t-il martelé. Regardez-les. Écoutez-les. En appeler au peuple ! Quel scandale ! Quel populisme ! Et encore une fois, les juristes, les spécialistes, l’État de droit, le Conseil d’État… »

C’est pourtant bien le même Nicolas Sarkozy qui, encore marqué par le référendum de 2005, théorisait en 2007 son opposition à la gouvernance par consultation. « Croyez-vous que, si je suis élu, je vais aussitôt dire aux Français : “Excusez-moi, j'ai besoin de vous demander votre avis sur un autre sujet ?” » demandait-il à l’époque dans un entretien accordé à L’Express. Il faut croire désormais que oui. Depuis qu’il s’adresse à la « majorité silencieuse », celle qui lui a préféré Marine Le Pen en 2012, l’ex-chef de l’État dit tout et n’importe quoi dans l’espoir de récolter ses suffrages. Assimilation, communautarisme, Gaulois… Dimanche, tous les thèmes susceptibles de draguer l’électorat frontiste figuraient à son discours.

« J’entends déjà la voix de ceux pour qui dénoncer le déclassement serait dresser un portrait trop sombre d’une France qu’ils imaginent si heureuse », a-t-il indiqué, en référence au concept d’« identité heureuse » d’Alain Juppé. « La France est trop malade pour qu’on la soigne à doses homéopathiques », a-t-il poursuivi, accusant – sans le nommer – le maire de Bordeaux d’« être le représentant d’une élite pour qui tout va bien », qui croit la France « raciste, sécuritaire, xénophobe » et qui trouve qu’elle« manque de hauteur de vue, qu’elle manque de grandeur morale, qu’elle manque d’humanité et par-dessus tout qu’elle n’est pas moderne ».

Qu’importe si les propositions de l’ancien président – notamment en matière de lutte contre le terrorisme – sont moquées jusque dans les services de renseignement ; qu’importe aussi si elles sont critiquées par les constitutionnalistes, qui doutent que ses projets de référendum n’entrent dans le champ 11 de la Constitution ; qu’importe enfin si nombre d’entre elles vont à l’encontre de l’État de droit, l’ancien président se veut très clair sur le sujet : « J’en ai assez que l’État de droit soit brandi comme prétexte à l’immobilisme. Le propre de l’État de droit, c’est de s’ajuster, pas d’opposer sa rigidité. »

De façon plus générale, des Gaulois aux fichés S, Nicolas Sarkozy adapte tellement son discours à l’air du temps et au public auquel il s’adresse, qu’il est difficile de savoir s’il croit sincèrement en ce qu’il dit. Car à bien des égards, ses différentes sorties paraissent coller à une pure stratégie de campagne, résumée en ces termes à Mediapart par l’un de ses proches, le sénateur LR (ex-UMP) Roger Karoutchi : « Cet été, je lui ai dit qu’il fallait qu’il fasse comme en 2007 : lancer des sujets pour que les autres suivent, même si c’est pour lui scalper la tête. »

Cette stratégie explique bien des mouvements de girouette de l’ex-chef de l’État. Le dernier en date : sa crainte de voir des électeurs de gauche participer au scrutin de novembre. « On ne rassemble pas la France sur l’ambiguïté, a-t-il encore affirmé au Zénith. Je ne veux pas que la primaire de la droite et du centre devienne celle de la droite, du centre et de la gauche, parce que si on cherche à se faire élire avec les voix de la gauche, on trahit l’essence même du vote. » Fin septembre 2014, le même Sarkozy déclarait pourtant sa candidature à la présidence de l’UMP sur Facebook, en expliquant qu’il souhaitait créer « les conditions d’un nouveau et vaste rassemblement qui s’adressera à tous les Français, sans aucun esprit partisan, dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd’hui à la moindre réalité ».

Dimanche, il était tout aussi étrange d’entendre Gérald Darmanin, son coordinateur de campagne, prétendre à la tribune que la gauche ne s’était pas déplacée pour voter à droite « aux municipales, aux départementales et aux régionales », lui qui a été élu au conseil régional des Hauts-de-France en décembre 2015, aux côtés de Xavier Bertrand, précisément grâce aux voix de la gauche, qui souhaitait faire barrage au Front national dans le Nord, comme en région Paca. Mais il s’agissait alors d’une autre époque. D’une autre situation. Et sans doute aussi d’une autre vérité.

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 16:28

Communiqué de l'opposition municipale de gauche morlaisienne:

Les raisons de mieux soutenir le festival de la petite édition d'artiste sont Multiples

Morlaix, le 8 octobre 2016

Le Salon Multiples, mettant à l'honneur avec une entrée gratuite la petite édition d'artistes, organisé par l'association conventionnée​ des Moyens du Bord, aura lieu les samedi 12 et dimanche 13 novembre prochains.

Pour la onz​ième édition de ce salon qui participe au rayonnement et à l'attractivité de notre ville, qui se veut Cité de la poésie, Multiples réunira encore un public de curieux, d'amateurs et d'artistes venus de toute la France et de toute la région, et permettra de magnifiques échanges et découvertes hors des circuits commerciaux et de toute notion de rentabilité immédiate. Mais de grosses interrogations subsistent par rapport au bouclage du financement et à l'engagement de la mairie de Morlaix.

En effet, la mairie de Morlaix a appris aux organisateurs de Multiples que pour des raisons de sécurité, le festival ne pouvait pas être accueilli à la Mairie de Morlaix et à l'école du Poan Ben et devait émigrer ailleurs… ainsi l'association Les Moyens du Bord va devoir louer un chapiteau chauffé ​qui sera installé à​ la Manufacture de tabac en complément de ​l'auberge de jeunesse.

Seulement, les surcoûts de ce déménagement qui ne doit surtout pas impacter la qualité d'accueil du salon pour les artistes et le public si on veut en assurer la continuité sont importants. De l'ordre de 11 000€ à prévoir en plus.

Morlaix Communauté a voté le lundi 3 octobre une subvention exceptionnelle de 5000 euros pour le salon Multiples, témoignant ainsi de son engagement pour la réussite de Multiples et de la reconnaissance de la qualité du festival. En revanche, la ville de Morlaix ne propose que 1500 euros de subvention exceptionnelle, alors que les économies réalisées sur le personnel qui ne sera plus ​mobilisé à la mairie et au Poan Ben pour le gardiennage, le ménage, l'accueil du public, seront conséquentes.

Il faudrait au moins doubler cette subvention et la porter à 3000 euros pour assurer l'équilibre financier de ce​ festival qui bénéficie à tous les morlaisiens​ avec ses actions décentralisées.

Nous, élus d'opposition, exhortons Madame le Maire et les élus de la majorité d'aider davantage le salon Multiples à passer le cap du déménagement imposé et à ne pas passer l'engagement dans la culture sous les fourches caudines de l'austérité en faisant des économies, par rapport aux accompagnements financiers consentis les années passées par la prise en charge des heures des personnels et des autres frais liés à l'accueil dans des bâtiments municipaux.

Il n'est pas trop tard pour que les élus de la majorité revoient leur copie et donnent un signe plus fort de leur attachement à l'ambition culturelle et artistique mise en partage et démocratisée en pays de Morlaix.

Jean-Philippe Bapcérès, Elisabeth Binaisse, Jean-Pierre Cloarec, Ismaël Dupont, Hervé Gouedard, Sarah Noll, Valérie Scattolin, Jean-Paul Vermot

Communiqué de l'opposition de gauche morlaisienne au Conseil Municipal: les raisons de mieux soutenir le festival de la petite édition d'artiste sont multiples! Morlaix doit relever le niveau de sa subvention!
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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 16:23
Le Parti Communiste va lancer une pétition nationale pour une candidature unique de la gauche alternative (L'Humanité, 9 octobre)

Le parti communiste va lancer "au début de la semaine prochaine" une grande pétition nationale" en ligne pour appeler à une "candidature commune de gauche alternative", a annoncé samedi son secrétaire national Pierre Laurent.

"Nous n'abandonnerons pas ce combat, il est essentiel", a prévenu M. Laurent, tout en reconnaissant que le parti communiste finirait par prendre une décision sur le choix d'un candidat à soutenir à la présidentielle. Pierre Laurent s'exprimait à l'issue de la restitution des résultats de la consultation "Que demande le peuple", quelque 65.000 questionnaires collectés par les militants communistes auprès de Français pendant l'été et traités par l'institut Viavoice.

"Je n'emmènerai pas le peuple de France avec le Parti communiste à la présidentielle comme on va à l'abattoir, avec la droite et l'extrême-droite", a poursuivi le responsable politique, qui a également annoncé qu'il réunira le 3 novembre "les personnalités favorables à cette démarche", notamment de la société civile. Interrogé en marge de l'événement, le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles a précisé que "le choix que nous ferons concernant la candidature pour la présidentielle n'altérera en rien notre détermination à saisir toutes les occasions qui pourront se présenter pour une candidature commune jusqu'au bout".

La conférence nationale du PCF prévue le 5 novembre donnera aux militants le choix entre plusieurs options de soutien pour la présidentielle et fixera le délai dans lequel ceux-ci devront de prononcer. Dans l'immédiat, son conseil national a défini trois possibilités: pas de soutien, une candidature communiste ou un soutien à Jean-Luc Mélenchon, parti pour l'instant seul dans la bataille électorale. Mais pour Pierre Laurent, la dispersion des candidatures à gauche, "ça peut bouger".

65.000 personnes ont pris 20 minutes pour remplir ce questionnaire entièrement, pour un total de 400.000 personnes rencontrées, sur un objectif de 500.000.

Que souhaitent les Français comme changement immédiat? L'augmentation de leurs salaires (38%), une action plus forte pour l'environnement (31%) et la lutte contre les discriminations (28%), selon l'enquête initiée par le PCF. Mais ils placent aussi très haut la défense de l'égalité hommes-femmes (48% dans leurs priorités pour 2017) et ne voient pas les immigrés comme cause de la crise sociale (76%). Quelque 59% attendent également du politique qu'il empêche "la loi du plus fort".

Tirant sept grands axes (reprendre le pouvoir sur la finance, une autre République, investir sur l'avenir, égalité hommes-femmes, une France protectrice et solidaire, produire autrement, changer l'Europe) de ces résultats, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent s'est félicité d'entrer "en campagne justement pas comme les autres, comme ça, par la démocratie, en donnant la parole au peuple et en imposant le débat sur un projet avant celui d'un candidat".

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