Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a, dans un courrier aux candidats et organisations de gauche, émis le souhait de les rencontrer avant le 5 novembre.
commenter cet article …
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a, dans un courrier aux candidats et organisations de gauche, émis le souhait de les rencontrer avant le 5 novembre.
Pétition addressée aux canditat-e-s de la gauche d'alternative à la politique du gouvernement
Il est temps d’arrêter la dispersion et la division de celles et ceux qui à gauche veulent vraiment proposer une alternative à la droite déchaînée, au FN menaçant et à la politique du quinquennat Hollande. Pour une France digne de son histoire, de ses valeurs humanistes. Pour gouverner sans trahir, sans se soumettre à la finance et au Medef. Un-e seul-e candidat-e et la victoire devient possible.
Nous appelons tous les candidat-e-s de la gauche d'alternative à la politique du gouvernement à se rassembler pour construire une nouvelle majorité politique à gauche autour d'un ou d'une seule d'entre eux à l'élection présidentielle.
Tempête médiatique avec la publication du livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme consacré à François Hollande.
Pour aller droit au but – cela n'est en rien un dribble pour attirer l'attention sur les propos peu amènes de François Hollande sur l'équipe de France -, celui qui est passé de Solférino à l'Elysée est en proie à une véritable addiction aux journalistes. C'était vrai avant, la fonction présidentielle n'a rien changé dans ce registre. Pire, il semblerait qu'on frise l'overdose. François Hollande est accro. Pour ce livre, sans parler des autres, cela se traduit donc par 61 rendez-vous, dont des dîners privés au domicile d'un des journalistes.
Les derniers soutiens à ce président récidiviste font vraiment de leur mieux. Mais on sent bien que le cœur n'y est pas, n'y est plus. Il est vrai que les extraits publiés dans la presse sont affligeants et consternants pour François Hollande dans un moment où il tente, sans y parvenir, dans un long entretien dans l'Obs, de récuser un procès en trahison.
Plus sérieusement, car il y a aussi beaucoup de vacuité et de grotesque dans tout cela, la question qui est posée est celle de notre vie démocratique, de nos institutions, de la Vè République, du présidentialisme, d'un homme élu en 2012 et qui a pu n'en faire qu'a sa tête, de la non renégociation du traité budgétaire européen, dès son installation, à cette fin de quinquennat où l'exercice auquel il se livre ne peut qu'alimenter le dégoût de la politique.
Un président ne devrait pas… être élu de cette manière, agir ainsi, mépriser le Parlement et les partenaires sociaux, faire une politique dont on ne trouve trace dans ses engagements (pacte de responsabilité, CICE), dire de la Justice qu'elle est une « institution de la lâcheté » ou que le CPE de Villepin, « ce n'était pas absurde »… Et puis enfin, ce qui est insupportable, c'est ce ton chichiteux, ce lamento permanent sur la dureté de la tâche. Cela n'est-il pas obscène par rapport aux millions de femmes et d'hommes qui sont véritablement confrontés à la pénibilité au travail, à la précarité, aux journée qui abiment les corps et les âmes ? Lui président, ils n’oublieront pas.
François Hollande ne peut raisonnablement pas être candidat en 2017.
Dans le livre Un président ne devrait pas dire ça…, le chef de l'État se montre en totale déconnexion avec les enjeux fondamentaux de la lutte contre la corruption.
François Hollande parle, bavarde, se confie à tous les vents mais, au fond, que dit-il vraiment ? Dans Un président ne devrait pas dire ça… (Stock), un énième livre de confessions avec des journalistes – mais le plus substantiel de tous (61 entretiens, 662 pages) –, le président de la République aborde en détail la question des “affaires” pour la première fois.
François Hollande n’aime pas les “affaires”, elles ne lui disent rien de bon. Le président paraît hanté par une seule et même question : après tout, à quoi lui servent-elles électoralement ? Réponse : à rien, à part “faire le jeu” de l’extrême droite, dit-il en substance. « Les affaires discréditent l’ensemble de la classe politique, et un peu plus, malgré tout, Sarkozy… Mais il ne faut rien attendre des affaires. Aujourd’hui, tout ce qui est à l’œuvre est favorable au Front [national – ndlr] », confie ainsi le chef de l’État aux deux auteurs de l’ouvrage, les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme.
Pourtant garant des institutions, le chef de l’État ne semble manifester d’ailleurs que peu de considération pour la chose judiciaire, le livre révélant même une forme de duplicité. Tandis que le 7 octobre, lors du congrès de l’Union syndicale des magistrats (USM), le président affirmait en public que « ce sont d’abord les magistrats qui font la justice », le même entonne un tout autre refrain dans le huis clos de son bureau, devant les journalistes du Monde. Il parle de la justice comme d’« une institution de lâcheté ».Visant surtout ses gradés, il ajoute : « C’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas le politique. La justice n’aime pas le politique… »
La lecture des nombreux passages consacrés aux “affaires” laisse un goût amer, le président n’hésitant d’ailleurs pas à s’exprimer sur des procédures en cours. Face aux ravages de la corruption, qui vaut pourtant à la France d’être regardée avec inquiétudepar certaines organisations internationales, François Hollande se montre en totale déconnexion avec les enjeux fondamentaux, évaluant les “affaires” exclusivement sous l’angle de leur impact électoral.
Un peu comme si la lutte contre la corruption n’était pas porteuse de revendications citoyennes, qui dépassent la simple impression de tir aux pigeons que le spectacle des “affaires” peut parfois offrir : redonner confiance aux citoyens dans le fait démocratique, récupérer les masses considérables d’argent qui échappent à la richesse des nations, moraliser durablement la vie publique…
Un peu comme s’il n’y avait aucune leçon à tirer, en dehors de quelques calculs de boutiquier, du fait que le portrait de la France de 2016 soit – outre le chômage, la menace terroriste et la furia identitaire – celui d’un pays miné par la corruption.
Les faits, pourtant, sont là, sous nos yeux : un ancien président de la République (Nicolas Sarkozy) deux fois mis en examen, comme une trentaine de ses proches (ministres, avocats, conseillers, policiers…), un ancien premier ministre candidat (Alain Juppé) condamné, un parti d’extrême droite (le Front national) renvoyé devant un tribunal correctionnel pour « complicité d’escroqueries », un ancien ministre du budget (Jérôme Cahuzac) fraudeur fiscal, une ancienne ministre de l’économie aujourd’hui directrice du Fonds monétaire international (Christine Lagarde) bientôt jugée, le patron du parti majoritaire (Jean-Christophe Cambadélis) deux fois condamné par la justice financière – liste non exhaustive.
Les exemples du mépris (au mieux du dédain) présidentiel pour les “affaires”, et de ce qu’elles disent de l’état du pays, sont légion dans l’ouvrage. Les deux reporters du Monde l’écrivent eux-mêmes : « Il nous l’a suffisamment répété, il ne compte pas sur les “affaires”, dont il juge qu’elles ont un faible impact sur l’électorat, et dans tous les cas ne profitent pas aux partis traditionnels, bien au contraire. » François Hollande : « Je crains que ce ne soit regardé comme une des illustrations de la décomposition du système démocratique. » Capable d’un grand cynisme, le président n’exclut pas, cela étant, de se servir desdites “affaires” en temps utile, « dans une campagne »…
Un exemple est particulièrement instructif sur la vision présidentielle. Quand éclatent en 2014, à quelques jours d’intervalle, l’affaire Buisson, du nom de l’ancien conseiller de Sarkozy pris dans les filets de la justice, et l’affaire “Bismuth”, du faux nom dont s’était affublé le même Sarkozy pour comploter contre des juges trop fouineurs, François Hollande se plaint : « On avait l’inversion de la courbe du chômage, le pacte de responsabilité, nos initiatives sur l’Ukraine… On n’a pas pu expliquer tout ce qu’on avait fait. Franchement, ces affaires-là, elles ne nous servent pas […]. Ça n’a aucun intérêt pour nous. » « Intérêt », « servir »… il ne sort guère du registre utilitariste.
De l’affaire Bygmalion, il ne sait d’ailleurs que penser, ou disons qu’il se tâte. Au départ, la responsabilité du candidat Sarkozy dans l’explosion du plafond de dépenses lui semble indiscutable : « Moi je n’ai pas signé les chèques, donc je ne peux pas dire que Sarkozy les a signés. Mais à un moment, on sait, assène-t-il en 2014. Parce qu’il y a quelqu’un qui vous dit : “Là, on ne peut pas, on va être repérés”. » Puis voilà qu’en février 2016, il épouse la ligne de défense sarkozyste : « Je pensais que sur cette affaire le Conseil constitutionnel avait tout dit […]. J’ai trouvé que la mise en examen [de Sarkozy] était peut-être automatique dès lors qu’il avait signé les comptes mais n’indiquait rien sur sa connaissance ou pas de l’affaire Bygmalion. » À force de vouloir démontrer son refus de toute instrumentalisation des affaires, il s’approche de l’absolution.
C’est que la médiatisation grandissante du dossier Bygmalion l’inquiète pour lui-même :« Ce n’est pas bon pour la politique […]. Une bonne partie de l’opinion publique doit se dire […] : “Est-ce que les autres n’ont pas fait pareil ? [Sarkozy] se fait pincer, il s’est fait rattraper. Et Hollande ?” » Le travail des juges a cet inconvénient, en effet, qu’il réveille la vigilance des citoyens et les questions légitimes – sans susciter de réponses législatives pour autant, puisque le PS n’a presque rien entrepris pour renforcer les contrôles sur le financement de la vie politique.
Les “affaires” permettent en tout cas au président de la République de se tendre un miroir pour y admirer son reflet et constater qu’il n’est pas Sarkozy. « Moi, président de la République, je n’ai jamais été mis en examen… Je n’ai jamais espionné un juge, je n’ai jamais rien demandé à un juge, je n’ai jamais été financé par la Libye… », se rassure le chef de l’État, reprenant la fameuse anaphore du débat d’entre-deux-tours de 2012.
Il assume aussi son lot d’affaires. Mais loin des forfaits de la Sarkozie, cette « bande au sens prébendier » du terme, cornaquée par un chef qui « ne fait pas le partage entre le légal et le non-légal, le décent et le non-décent », il ne voit dans son camp qu’une série d’écarts individuels (Cahuzac, Thévenoud, etc.). « D’abord, il n’y a aucun système, rien qui soit un mécanisme de financement politique ou électoral, ou personnel. Deuxièmement, il n’y a aucune protection qui soit apportée à qui que ce soit. Troisièmement, la justice et la presse font leur travail jusqu’au bout. Quatrièmement, quand un individu est approché par la justice, il est remercié. »
Trois membres de son entourage le plus proche ont été “démissionnés”, il est vrai. Mais Hollande s’emploie systématiquement à relativiser leur dossier : à l’entendre, Aquilino Morelle, sa “plume” à l’Élysée, a commis une vulgaire « maladresse » (un cireur n’est tout de même « pas une péripatéticienne ») ; son conseiller Faouzi Lamdaoui (jugé pour abus de biens sociaux - relaxé en première instance, le procès en appel est attendu en janvier 2017) s’est uniquement vu reprocher « son passé, des faits antérieurs à sa nomination à l’Élysée » ; quant à Kader Arif, secrétaire d’État mis en cause dans une enquête pour favoritisme, il faudrait parler d’« une imprudence, une légèreté pas gravissime ». « Faire travailler son frère […], c’était possible » il y a encore quelques années, ne peut s’empêcher de glisser François Hollande, toujours ambivalent.
Alors qu’il pourrait souligner combien sa main n’a pas tremblé, et faire de son intransigeance un programme de campagne, il laisserait presque transparaître un sentiment de culpabilité. Comme s’il n’assumait pas complètement, comme si la noblesse du combat lui échappait.
En matière de moralisation, François Hollande n’a certes pas tout fait (il a renoncé à supprimer la Cour de justice de la République réservée aux ministres, refusé de faire sauter le “verrou de Bercy” dans la lutte contre la fraude fiscale, etc.), mais il a bien plus agi que ses deux prédécesseurs, en interdisant toute instruction du ministère de la justice dans une affaire individuelle, en créant le Parquet national financier (PNF) et la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en 2013, puis l’Agence française anticorruption cette année.
Il en paraît parfois gêné. C’est là son paradoxe. « C’est vrai que c’est très injuste pour les députés et les sénateurs, au motif qu’un ministre […] a commis une faute, d’être amenés à publier leur patrimoine », lâche-t-il à nos confrères en 2013. « Très injuste » ? Il faut relire la phrase pour y croire. Les déclarations de patrimoine des parlementaires ne seront finalement pas “publiées” mais consultables en préfecture, avec interdiction de prendre la moindre note.
Ancien élu de Corrèze, longtemps premier secrétaire du PS, Hollande sait bien que ses réformes agacent au plus haut point certains barons socialistes (dont le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone), alors il s’excuserait presque : « Il ne s’agit pas de faire comme s’ils étaient suspects, mais de dire : dans l’intérêt de tous, parlementaires, ministres, responsables publics, on va maintenant – peut-être à tort – vers une exigence de transparence. » Ou quand le président n'est plus bien sûr d'avoir raison.
Le Parlement européen a décerné cette année à l'association de sauvetage en mer Méditerranée, ce prix dédié à des projets et des initiatives « qui facilitent la coopération transnationale ou qui promeuvent les valeurs communes au sein de l’Union européenne ».
SOS MEDITERRANEE, association européenne de sauvetage en mer Méditerranée, a été fondée en 2015 par un groupe de citoyens européens pour porter secours à des personnes en détresse en Méditerranée, palliant ainsi l’absence de politique adaptée, au niveau européen. Financée à 98% par des dons privés, l’association est honorée de recevoir aujourd’hui une telle distinction. « En acceptant ce prix, nous espérons attirer l’attention sur les tragédies qui se déroulent chaque jour à nos frontières. Trop de gens meurent encore en Méditerranée chaque jour. » a déclaré le capitaine Klaus Vogel, co-fondateur de SOS MEDITERRANEE. Entre le 1er et le 2 octobre dernier, l’Aquarius, navire de SOS MEDITERRANEE, a effectué sa plus importante opération de sauvetage : 722 personnes entassées sur un bateau en bois ont été sauvées de la noyade par les équipes de SOS MEDITERRANEE.
Au total, plus de 7 000 personnes ont été accueillies à bord du navire de l'association depuis le début des opérations en février 2016. Malgré cela, depuis début 2016, plus de 3 600 personnes se sont noyées en Méditerranée.
A partir des témoignages recueillis à bord de l'Aquarius, SOS MEDITERRANEE estime qu'il est indispensable de témoigner de la situation que vivent les hommes et les femmes en Libye « La plupart d’entre eux ont fui la violence, la persécution et la torture dans leur pays d’origine ou en Libye, déchirée par la guerre. Ils préfèrent risquer leur vie en mer plutôt que de rester un jour de plus en Libye. Des milliers de ces migrants sont des mineurs non accompagnés, de moins de dix-huit ans, qui tentent la traversée de la Méditerranée sans parent ni tuteur. Ceci montre bien que l’aide humanitaire en Méditerranée est indispensable. » a ajouté Sophie Beau, co-fondatrice de SOS MEDITERRANEE.
Grâce à une mobilisation exceptionnelle de la société civile européenne, SOS MEDITERRANEE a affrété un navire de 77 mètres, l’Aquarius, et a débuté les opérations de sauvetage fin février au large des côtes libyennes. Médecins Sans Frontières (MSF) est le partenaire médical présent sur le navire pour l’accueil et le soin des rescapés à bord. Chaque jour en mer coûte 11.000 euros afin de financer la location du navire, son équipage, le fuel, et l’ensemble des équipements nécessaires pour prendre soin des réfugiés. L’association lance un appel à soutien et à mobilisation auprès de tous les acteurs de la société civile : particuliers, ONG, fondations, mécènes, entreprises et pouvoirs publics, pour lui donner les moyens de poursuivre ses opérations jusqu’à la fin de l’année et au-delà. www.sosmediterranee.fr
Offensives hystériques pour refouler des hommes et des femmes qui fuient des guerres ; propositions électorales en violation du droit républicain et des droits de l’homme ; instrumentalisation de la laïcité et du féminisme à des fins islamophobes : la course à l’échalote entre une partie de la droite et l'extrême droite nous conduit dans une voie dangereuse.
La liste de ces faiseurs de haine s’allonge d’autant que la médiatisation de leurs méfaits, à l’exemple de Béziers, semble plus forte que celle des actes de celles et ceux qui organisent l’accueil et la solidarité et qui cherchent des réponses dans la dignité.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avec une délégation de parlementaires communistes s’est rendu, lundi 10 octobre, à Calais, pour rencontrer les acteurs locaux et trouver des réponses à la situation de crise : renouer avec une politique d’accueil digne, traiter en urgence le problème des mineurs isolés, mettre en œuvre des moyens, car le démantèlement qui doit se faire dans des conditions acceptables ne signifie pas la fin de la présence des migrants à Calais.
Les saillies des uns et la « com » ignoble des autres font le buzz médiatique. Elles deviennent le jeu politique de ceux qui, porteurs du même programme de casse économique et sociale, font le choix dangereux d’exacerber la tendance ethnocentrique de leurs électeurs sur le terrain identitaire.
L'affiche municipale diffusée à Béziers sur les terres de Robert Menard est une abomination !
Le copié collé de l’extrême droite conduit cette dernière à une radicalisation pour conserver son label raciste et xénophobe.
Cette spirale est dangereuse, il faut la stopper !
Fabienne HALOUI, Responsable nationale de la lutte contre le racisme et pour l’égalité au PCF,
GRÉGORY MARIN
MARDI, 11 OCTOBRE, 2016
L'HUMANITÉ
Une journée de rencontres a permis à une délégation d’élus communistes et de responsables du secteur international du Parti d’appréhender toujours plus la situation calaisienne dans sa globalité.
Dans la ville-symbole de la crise de l’accueil des migrants, Calais, la situation est complexe. Et ce n’est pas un déplacement de campagne, à grand renfort de propositions sécuritaires de circonstance, qui réglera le problème. Refusant « les effets d’annonce » pour privilégier « l’écoute et le dialogue » sur le temps long, une délégation du PCF, emmenée par son secrétaire national Pierre Laurent, a sillonné toute la journée d’hier la ville portuaire pour y rencontrer les acteurs locaux de la vie associative et économique afin de « mieux cerner » le champ d’action politique souhaitable et « affiner » ses propositions.
Premier arrêt auprès des associations d’aide aux migrants, qui n’ont certes pas nié les difficultés, mais également assuré que des marges existent. Le centre d’accueil Jules-Ferry, géré par l’association La vie active, « est capable de proposer 2 000 douches par jour », raconte un responsable, comme les Anglais de Calais Kitchen qui, depuis la « jungle », peuvent fournir « 3 000 repas par jour ». « Si les migrants manquent de quelque chose, c’est surtout d’humanité », insiste-t-il.
Car, si la survie matérielle est assurée, leurs conditions de vie sont exécrables, puisqu’ils sont entassés dans une zone marécageuse, à la merci des aléas de la météo. Alors, que faire ? Détruire le camp ou « le rendre digne » ? Forts de l’expérience, en 2002, du démantèlement du centre de Sangatte, rappelé par la sénatrice du Nord, Michèle Demessine, nombreux sont ceux qui expliquent que le démantèlement de la « jungle », prévu le 17 octobre, « ne servira à rien ». D’autant plus, poursuit Cécile Dumas, secrétaire départementale du PCF des Alpes–Maritimes, que « ceux qui viennent de Vintimille et qui n’ont qu’une idée, l’Angleterre, ne sont pas au courant et continueront d’arriver ». Deuxième arrêt auprès des travailleurs de la zone portuaire. Hervé Caux, secrétaire général de la CGT du port, doit faire « la part des choses entre la situation des migrants et celle des travailleurs ». La première est « terrible » et « il faut qu’ils aient une vie décente », développe-t-il. Mais il souligne aussi « l’impact » de ce flux migratoire sur l’activité du port, des 658 salariés et 80 dockers, « sans compter les sous-traitants » : « moins 8 millions d’euros d’activité en 2015 », des « promesses de développement du port gelées » et « la peur d’un plan de licenciement ».
Difficile de concilier ces situations sans cohérence politique. Le travail sera long, mais déjà quelques pistes de réflexion, pour certaines déjà anciennes, ont été évoquées, hier, par Pierre Laurent. Pour commencer, renouer avec « une politique d’accueil digne », traiter « en urgence le problème des mineurs isolés », et « mettre en œuvre des moyens », même après le démantèlement, dont « les conditions doivent être acceptables », prévient Lydia Samarbakhsh, responsable du secteur international du PCF, car cette opération ne signifie pas la fin de la présence des migrants à Calais. Il a enfin beaucoup été question de « revenir sur les accords du Touquet », signés par Nicolas Sarkozy, qui régissent la politique migratoire entre la France et l’Angleterre. « Nous mènerons le travail partout », promet le secrétaire national du PCF.
Cazeneuve interpelle la Grande-Bretagne
Après avoir ordonné la plus grande fermeté aux préfets à l’égard des déboutés du droit d’asile, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a appelé, hier, « la Grande-Bretagne (à) assumer son devoir moral » à l’égard des mineurs isolés voulant rejoindre leur famille, avant de rencontrer son homologue britannique.
Le Front de Gauche pays de Morlaix organise une assemblée citoyenne à Saint Pol de Léon le jeudi 13 octobre à 20h
Salle Cheminée au Manoir de Keroulas (rue du petit collège)
pour échanger et débattre le thème:
Cette réunion est ouverte à toute personne qui souhaite y participer, nul besoin d'être adhérent du FDG pour y trouver sa place, y venir poser les questions qu'on veut, exprimer son avis, participer au débat...
Venez nombreux!
Contact pour renseignements: 06 20 90 10 52
Communiqué de l’AFPS, mercredi 12 octobre 2016
« Nous devons agir maintenant et donner nos vies pour l’annexion de la Judée Samarie ». Ce n’est pas un rabbin illuminé qui le dit, c’est le ministre de l’éducation, Naftali Bennett le 8 octobre. Il rajoutait « nous n’avons pas le droit de diviser cette terre ».
Ce n’est pas une voix discordante au sein du gouvernement, malgré les contorsions de Netanyahou qui feint de se prétendre favorable à un Etat palestinien, tout en déclarant que considérer la colonisation comme illégale serait opter pour le nettoyage ethnique… à l’encontre des colons. Mais plus que les mots, ce sont les actes qui comptent. Ils sont accablants.
On l’a vu encore avec l’annonce de la construction d’une nouvelle colonie de 98, et bientôt 300 logements et d’une zone industrielle près de Ramallah au lendemain des obsèques de Shimon Peres. Et Israël de répondre aux protestations occidentales en décidant d’exproprier de nouvelles terres palestiniennes pour l’édification d’un parc et l’extension de la colonie de Beit El !
On le voit avec l’extension de la répression à l’utilisation des réseaux sociaux : en un an, 250 Palestiniens ont été arrêtés pour incitation à la violence pour avoir utilisé des mots tels que intifada, martyr, résistance, liberté… Dernier en date, l’astrophysicien Imad Barghouthi vient d’être condamné à 7 mois de prison sur ce motif d’incitation à la violence sur son compte facebook.
Les simples protestations verbales laissent Israël libre de s’en jouer et d’aller toujours plus avant dans ses provocations.
Alors que les Palestiniens bataillent pour faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution condamnant la colonisation, le déplacement en Israël et en Palestine de Pierre Vimont, envoyé spécial du ministre des Affaires étrangères, pose la question cruciale : la France choisit-elle de faire pression sur les Palestiniens pour qu’ils renoncent à faire condamner la colonisation par le Conseil de sécurité ou va-t-elle enfin opter pour des mesures contraignantes pour s’opposer dans les faits à la colonisation ?
Le Bureau national de l'AFPS