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21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 08:46

 

Patrick Le hyaric

Il faut reprendre le pouvoir sur l'argent par des réappropriations sociales et citoyennes des banques comme des assurances et la création d'un pôle financier national.

 

Il y a quelque chose d'indécent à voir les banques ponctionner de plus en plus d'argent sur

nos comptes au prétexte de frais liés à leur tenue ou à des retraits en dehors de leur réseau d'établissements. Ceci s'apparente à un pillage en silence alors que boucler la fin du mois devient toujours plus difficile pour des millions de nos concitoyens. Leur salaire mensuel ou leur retraite déposé automatiquement à la banque permet à cette dernière de dégager des profits grâce au placement au jour le jour sur les marchés financiers. Cet argent « gagné en dormant » est parfois déposé dans des paradis fiscaux pour échapper à l'impôt. Aujourd'hui, les banques en sont au point de privatiser une part de plus en plus importante de notre propre argent. La justification de ce vol et des scandaleuses 20 000 suppressions d'emplois annoncées la semaine dernière dans ce secteur d'activité serait la baisse des taux d'intérêt, qui fait diminuer leur taux de profit. Or, pour une part essentielle, les établissements financiers se nourrissent chaque mois des 80 milliards d'euros que leur fournit la Banque centrale européenne, à taux nul voire parfois négatif, pour être ensuite prêtés à des particuliers ou à des entreprises à des taux évidemment positifs. Si de ce côté le bénéfice n'est pas assez juteux, les prêts de la BCE sont remis dans le circuit des marchés financiers.

Et vogue la galère ! Or, dès lors qu'une bonne partie de ces sommes ne sert pas à l'économie réelle, à l'investissement dans le développement humain, dans l'indispensable mutation environnementale de l'économie, se crée une nouvelle bulle financière grosse de dangers. On parle de plus en plus d'une possible nouvelle déflagration financière et bancaire, plus violente encore que celle de 2008.

Le combat unitaire pour que cette création monétaire serve d'abord l'emploi, le développement des services publics, des projets structurants de la transition écologique est un enjeu d'intérêt public. Au lieu de cela, les taux d'intérêt historiquement bas sont le prétexte pour faire la poche des déposants avec l'augmentation considérable des frais bancaires. Ces tumultes sont des signes avant-coureurs extrêmement inquiétants. Ils indiquent l'urgence à combattre la financiarisation des économies par la maîtrise publique du crédit, par l'appropriation démocratique et sociale d'une partie du système bancaire et des compagnies d'assurances, autant d'éléments qui devraient être considérés comme des biens communs et non comme des outils au service d'une caste. Leur utilisation mène à la catastrophe. Les secousses se ressentent avec vigueur sur le continent européen. En Italie, 360 milliards d'euros de créances douteuses, c'est-à-dire non remboursées ou remboursables, traînent dans les coffres de quelques-unes des plus importantes banques du pays. La situation est tout aussi alarmante au Portugal ou en Irlande.

En Allemagne, pourtant gouvernée par les apôtres de l'orthodoxie budgétaire, la Deutsche Bank, principale banque du pays et l'une des plus importantes au monde, est à deux doigts de la faillite. Quelques jours après l'amende infligée à Apple par la Commission européenne et l'arrêt impulsé par l'Allemagne des négociations sur le traité transatlantique, la justice états-unienne a ­ comme par hasard ­ requis une amende record de 12,5 milliards d'euros à la Deutsche Bank pour la punir du rôle joué dans le krach de 2008. Cette somme correspond à plus du double des provisions inscrites pour faire face à cette sanction. Si la banque allemande venait à tomber, l'effet domino serait dévastateur pour tous les peuples européens et sans doute au-delà du continent.

Certes, cette banque est un parangon de voracité financière et son rôle dans le krach de 2008, comme celui de bien d'autres banques européennes, doit être fermement condamné. Mais cette affaire a également tout du règlement de comptes géopolitique, avec pour décor la féroce guerre économique intracapitaliste qui se déploie sur la planète, pour maintenir des positions hégémoniques. Les requins s'entre-dévorent dans le marigot financier et il est sûr qu'une fois encore les peuples en feront douloureusement les frais.

Considérer l'argent comme un outil d'échanges, une valeur d'usage pour le bien commun humain et environnemental et non plus comme une valeur marchande, devient une question d'ordre civilisationnel.

Ceci implique de reprendre le pouvoir sur l'argent et passe par des réappropriations sociales et citoyennes des banques, et des assurances, le développement du mutualisme, la création d'un bras financier national autour de la Caisse des dépôts et de la Banque publique d'investissement fédérant les banques publiques et coopératives pour des projets nouveaux combinant réindustrialisations, transition environnementale, développement numérique, revitalisation des campagnes avec une agriculture à base paysanne soucieuse de la qualité alimentaire et de l'environnement ; un combat à l'échelle européenne pour sortir de la domination financière sur l'économie avec un changement des statuts et missions de la Banque centrale européenne. Un fonds consacré au développement humain, social et environnemental devrait être créé, accompagné d'une lutte conséquente contre l'évasion fiscale. Une conférence européenne pour annuler des dettes illégitimes, des lois pour que les salariés acquièrent des pouvoirs nouveaux dans les banques et les entreprises viendraient compléter un processus pour mettre la finance au service des activités humaines et de la préservation de la planète.

Autant d'enjeux qui devraient être placés au coeur des débats et des combats pour une alternative progressiste et humaniste.

 

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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 10:05
Marie-Claire Cailletaud

Marie-Claire Cailletaud

Marie-Claire Cailletaud

Porte-parole de la CGT mines-énergie.

Entretien réalisé par Pierre-Henri

 

Coauteur de « la Bourse ou l'Industrie », la porte-parole de la CGT mines-énergie, Marie-Claire Cailletaud, estime que se joue avec Alstom un peu de la bataille en faveur du maintien de l'activité industrielle.

La syndicaliste plaide pour un « État stratège » et une remise en cause de la propriété privée des moyens de production. Contrôler les entreprises permettrait d'investir dans la production, la recherche et la formation des salariés.

 

HD. En quoi le cas Alstom est-il emblématique de la crise de l'industrie française ?

Marie-Claire Cailletaud. Le cas d'Als-tom illustre à sa façon l'absence de politique industrielle depuis une quinzaine d'années alors que le pays se désindustrialise à un point tel que l'appareil productif n'est plus capable de satisfaire les besoins en termes de production de biens ou de services. Dans le cas d'Alstom, arrêter de produire des locomotives à Belfort, ce ne serait pas seulement supprimer 450 emplois, ce serait aussi faire disparaître des savoir-faire uniques qui feront cruellement défaut plus tard quand il s'agira par exemple de construire le TGV du futur.

Il faut empêcher la fermeture de Belfort pour sauvegarder ce potentiel.

 

HD. La direction met en avant une baisse de la demande ferroviaire...

M.-C. C. Nous récusons le fait qu'il n'y aurait pas de besoins. Dans l'immédiat, les carnets de commandes d'Alstom, qui atteignent 30 milliards d'euros, sont pleins. La SNCF vient de décider l'achat de 44 locomotives, mais la production se fera en Allemagne. À plus long terme, les besoins sont importants.

Les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse en France à cause du secteur des transports. Les réduire implique un rééquilibrage en faveur des modes de transport les moins polluants comme le rail pour les voyageurs et les marchandises. Le problème, c'est l'absence d'une politique de filières qui mette en cohérence la politique des transports et la politique industrielle avec les enjeux environnementaux.

 

HD. La maintenance industrielle n'est-elle pas une activité d'avenir ?

M.-C. C. La direction d'Alstom, comme beaucoup d'autres directions de groupes industriels, mise sur les activités de maintenance car ce sont celles qui dégagent le plus de marges. C'est symptomatique d'une stratégie fondée uniquement sur la recherche de dividendes. Depuis 30 ans, la part des dividendes dans la valeur ajoutée des entreprises industrielles est passée de 5 % à 25 %. Cela s'est fait au détriment de l'investissement dans la recherche, des qualifications et de l'outil de production, qui est aujourd'hui globalement vieillissant.

Cette stratégie est fondée sur une conception colonialiste du monde qui voudrait que l'avenir des pays les plus développés soit fondé sur le développement des services et que la production soit réservée aux pays pratiquant le moins-disant environnemental et social. Cette conception est aussi néfaste que fausse. Il ne peut pas y avoir d'activité de services ou de recherche sans activité de production. Quand un emploi industriel disparaît, c'est cinq emplois de service qui disparaissent à leur tour. Les salaires dans l'industrie sont en moyenne plus élevés de 20 % que dans les autres secteurs. Le manque de production induit un déséquilibre structurel de la balance commerciale qui nous engage dans une spirale austéritaire.

 

HD. Dans « la Bourse ou l'Industrie », vous déplorez la disparition de fleurons industriels nationaux. Mais en quoi la prise de contrôle de groupes français par des capitaux étrangers pose-t-elle problème ?

M.-C. C. Les fonds de pension n'ontpas de patrie. Ce que nous déplorons, ce sont les suppressions d'emplois, les fermetures de sites, les pertes de savoir-faire et l'absence de politique industrielle qui empêche ce gâchis. Il faut se donner les moyens d'agir. Il faut se doter de leviers pour contrôler les entreprises afin d'investir dans l'appareil industriel, la recherche, la formation des salariés pour augmenter les qualifications et leur permettre de tirer profit de l'usage de nouvelles technologies.

L'État doit devenir un État stratège capable de se projeter dans l'avenir en recensant les besoins et en définissant la politique industrielle qui permette d'y répondre. Pour nous, le mot planification n'est pas un gros mot. La question de l'appropriation sociale des moyens de production et d'échange est une question d'actualité. Ce que nous défendons, ce n'est pas une étatisation des moyens de production mais une transformation de l'État qui aboutisse à la mise en place de mécanismes qui permettent aux salariés, aux élus et aux populations de décider et de contrôler.

 

HD. Une des raisons de la crise industrielle est la crise que traverse, selon vous, « la société de capitaux ». En quoi est-elle en crise ?

M.-C. C. La recherche de profit estinhérente à la société de capitaux. Mais cette logique a été poussée à un tel point qu'elle est devenue une logique de destruction. C'est cette logique qui conduit General Electric, à peine après avoir racheté la branche énergie d'Alstom, à décider de fermer tout ce qui n'atteignait pas au moins 15 % de rentabilité. C'est cette logique de management du travail par les coûts, les plannings et les délais, avec le recours accru à la soustraitance, qui conduit à l'explosion des malfaçons dans la production mais aussi au gaspillage des matières premières et qui provoque aussi de graves dommages environnementaux et sociaux, car les salariés souffrent de devoir mal travailler.

 

HD. Comment en sortir ?

M.-C. C. Il faut replacer la question du travail au coeur de la gestion de l'entreprise. Il faut accroître le pouvoir des salariés, qui sont les mieux à même de défendre l'outil de travail, de le faire évoluer pour répondre aux besoins de la société.

 

_________________________________________________________

 

C'est le coût du capital qui plombe l 'outil de production

Avec « la Bourse ou l'Industrie » (1), Jean-Christophe Le Duigou, Marie-Claire Cailletaud, Paul Continente et Bernard Devert plaident en faveur du maintien d'une industrie en France. Les activités industrielles sont partie prenante de la satisfaction des besoins sociaux, soulignent-ils, en démontant au passage le mythe d'une économie qui ne reposerait que sur les services. Sousinvestissement des entreprises et en particulier des grands groupes, priorité donnée à l'innovation au détriment de la recherche, destruction des savoir-faire... À travers une analyse documentée, les auteurs démontrent comment l'entreprise est organisée pour dégager toujours plus de profit au risque de détruire l'outil de production lui-même. L'entreprise n'est pas pénalisée par « le coût du travail », mais par celui du capital, expliquent les auteurs, qui dénoncent la politique du gouvernement d'exonération d'impôts et de cotisations sociales et de déréglementation du travail. A contrario, ils plaident pour un État interventionniste et une appropriation sociale des moyens de production.

 

(1) Les Éditions de l'Atelier, 160 pages, 16 euros.

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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 09:54

LA CHRONIQUE DE JEAN-CHRISTOPHE LE DUIGOU (*)

HUMANITE DIMANCHE

Jeudi 13 octobre 2016

 

À écouter le discours de Marisol Touraine, à l'occasion de la présentation du budget de la Sécurité sociale, il n'y aurait aucun doute : ce gouvernement aurait, pour de bon, « sauvé la Sécurité sociale ». Rien que cela ! Marisol Touraine s'est-elle laissé emporter par le thème présidentiel du « ça va mieux » ? Cette annonce a en tout cas le goût du déjà-entendu. Elle ne devrait tromper personne. Marisol Touraine semble avoir oublié la vingtaine de ministres qui l'ont précédée et qui ont, par le même genre de déclaration, justifié les plans d'austérité qui se sont succédé jusqu'à aujourd'hui, de manière régulière, pendant 40 ans. Épargnons nous-en le florilège, qui débute avec Raymond Barre, promoteur du premier plan de sauvetage de l'institution sociale en 1976, et qui continuera avec Jacques Barrot, Simone Veil et bien d'autres...

 

Certes, le déficit officiel des organismes de Sécurité sociale, le fameux « trou », s'est considérablement réduit depuis 4 ans. Il est en réalité passé de 17 milliards d'euros en 2012 à un peu plus de 7 milliards cette année et devrait encore atteindre 5,3 milliards en 2017, donc sensiblement plus que ce que concède la ministre, qui évoque « l'épaisseur du trait ». Il ne faut en effet pas oublier dans le calcul le besoin de financement du fonds de solidarité vieillesse (FSV), qui prend en charge une partie des dépenses de retraite non contributives, comme le minimum de pension. Mais, au-delà de ce débat de chiffres, peut-on considérer que la Sécurité sociale est désormais sur de bons rails ? Il faut prendre en considération les sacrifices demandés aux retraités, aux malades, aux accidentés du travail, aux familles.

 

Le strict encadrement des dépenses de santé se fait au prix d'une restructuration des hôpitaux qui laisse de nombreux établissements exsangues. La baisse du reste à charge des dépenses de santé pour les ménages masque, comme le montre la Cour des comptes dans son récent rapport, la baisse régulière depuis 15 ans du taux de remboursement des dépenses de santé hors affections de longue durée. Résultat, 36 % de la population doivent aujourd'hui renoncer à un ou plusieurs soins de santé (dentiste, optique ou visite chez le médecin...). L'excédent de la Caisse nationale d'assurance vieillesse est dû au recul de l'âge de la retraite de 60 à 62 ans, à l'allongement de la durée de cotisations pour toucher une retraite à taux plein et à la perte de pouvoir d'achat des pensions. La baisse du déficit de la branche famille s'explique largement par les effets de la modulation des allocations familiales et du transfert des allocations logement au budget de l'État. Les excédents de la branche accident du travail/maladie professionnelle, dont 500 millions d'euros ont été transférés pour la réduction du déficit de l'assurance maladie, ont quelque chose de scandaleux quand on connaît le déficit de prise en charge des affections liées aux mauvaises conditions de travail et aux emplois exposés.

 

La mécanique est perverse parce que cette logique de l'austérité n'a pas de fin. Comme les dépenses de protection sociale augmentent structurellement plus vite que le PIB, il faut chaque année trouver de nouvelles économies. Rien que pour la branche maladie, il faudra, en 2017, si l'on en croit les documents budgétaires, trouver 4 milliards de nouvelles économies, qui risquent de se faire au détriment des soins. Il est vraiment temps de changer de logique si l'on veut vraiment « sauver la Sécurité sociale » et surtout répondre aux besoins de la population.

(*) Économiste et syndicaliste.

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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 05:30

Roger Faligot et Alain Robet à la librairie Dialogues

 avec leur roman graphique La Fille au carnet pourpre

 

Samedi 22 octobre en dédicace dès 14 h 30

 

 A l'été 1940, Anne Corre a quinze ans quand les Allemands envahissent la pointe bretonne où elle habite. Après plusieurs actions spontanées à Brest dès le 11 novembre 1940, la fille du garagiste et de la directrice de l'école publique de Daoulas est envoyée à Paris, au Lycée Victor-Duruy. Aux côtés de Geneviève de Gaulle, elle participe à des actions de Résistance. De retour en Bretagne, lycéenne à Morlaix puis à Quimper, elles s'engage dans un groupe de renseignement et de combat contre les collabos et le Service du travail obligatoire. Sa séduction est l'une de ses armes mortelles...

  

 Traquée par la Gestapo, capturée à Brest, elle est déportée en Allemagne. Même dans les camps, le jeune Bretonne résiste. Puis on perd sa trace. Ne reste qu'un carnet pourpre, étonnant journal intime qui nous permet de reconstituer cette étonnante histoire vraie.

 

 Pour Roger Faligot, reporter et historien d'investigation, ce scénario fait suite à une enquête sur les adolescents dans la Résistance antinazie (La Rose et l'Edelweiss, La Découverte/Poche) et à son histoire de la Cité du Ponant, Brest l'insoumise (Dialogues), dans laquelle on retrouve Anne Corre.

 Au dessin, Alain Robet, dessinateur réaliste spécialisé dans les sagas maritimes et historiques (Gabrielle B...), il est le fils d'un marin de commerce et a grandi à Brest.

La fille au carnet pourpre, un roman graphique sur l'occupation à Brest: Roger Faligot et Alain Robet à la librairie Dialogues de Brest le samedi 22 octobre
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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 12:32
école de Troudousten (photo Le Télégramme)

école de Troudousten (photo Le Télégramme)

Le projet de nouveau lotissement à Troudousten témoigne dès le départ d'une mauvaise appréciation du marché immobilier, des besoins de logement à Morlaix, et un déficit criant de réflexion et de concertation avec les habitants du quartier. Aujourd'hui qu'Aiguillon se désengage de ce projet, une interrogation forte subsiste sur le devenir de sa dette de 300 000€ vis à vis de la ville liée à des opérations antérieures et sur le devenir de l'emplacement de l'école de Troudousten, l'occasion pour l'opposition de s'exprimer sur ce dossier qui n'a pas fait l'objet d'une délibération au dernier Conseil Municipal du lundi 17 octobre. 

 

Communiqué du 19 octobre 2016 

Projet de constructions à Troudousten: réaction à l'échec annoncé

Le projet de logements sur le site de l'ancienne école de Troudousten, piloté par Aiguillon Construction, a piteusement sombré.

La majorité municipale, malgré ses déclarations et ses évitements (CM du 17/10), porte une part de responsabilité dans cet échec pour n'avoir pas compris deux choses.

D'une part, pour relancer la ville, il faut jouer résolument la carte de l'écologie et de la modernité. L'« écoquartier » proposé par l'opposition municipale à cet emplacement aurait certainement suscité plus d'engouement que le projet ultra-banal et mal ficelé choisi par les élus en place. D'autre part, comme le fait d'ailleurs remarquer le responsable d'Aiguillon, ce qui plombe l'attractivité de la ville, c'est le niveau trop élevé des impôts locaux relativement aux communes voisines.

Et pour les faire baisser sans casser les services, il n'y a pas d'autre solution que la solidarité communautaire.

Aussi, quand le Président de Morlaix Communauté propose des transferts d'équipement pour favoriser la convergence fiscale entre communes de l''agglomération, dédaigner la main tendue n'est pas un choix politique parmi d'autres : cela s'appelle une faute de gestion.

L'opposition municipale:

Jean-Philippe Bapcéres, Elisabeth Binaisse, Jean-Pierre Cloarec , Ismaël Dupont, Hervé Gouédard, Sarah Noll,Valérie Scattolin, Jean-Paul Vermot

  

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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 11:15
Le Télégramme, mercredi 19 octobre: suite à la Conférence de presse de la section PCF du pays de Morlaix pour présenter les résultats de la consultation "Que demande le peuple?"

Le Télégramme, mercredi 19 octobre: suite à la Conférence de presse de la section PCF du pays de Morlaix pour présenter les résultats de la consultation "Que demande le peuple?"

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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 10:30
Ouest-France, 19 octobre 2016: suite du Compte rendu du conseil municipal du lundi 17 octobre à Morlaix

Ouest-France, 19 octobre 2016: suite du Compte rendu du conseil municipal du lundi 17 octobre à Morlaix

"Les écoles ne sont pas des moulins"! 

Non, nous le savons bien, Madame Julie, elles visent à éduquer et instruire les enfants, non à moudre le blé et à accueillir le client ou enrichir le meunier. D'ailleurs l'école ne tourne pas quand les enseignants dorment... 

Il est normal qu'elles ne soient pas ouvertes à tous les vents, que chacun puisse y rentrer à n'importe quel moment, qu'elles soient prioritairement dédiées aux activités scolaires. 

Cela, personne ne le conteste.

Seulement, un projet de fermeture des écoles aux fêtes et manifestations des écoles publiques organisées par les parents, les APE, les amicales laïques, qui ne concerne que les écoles publiques, privées de cette source de financement pour leurs activités de sorties et péri-scolaires, ne peut être juste et peut être être considéré comme discriminatoire. 

Déjà que dans les écoles privées les parents ont souvent des ressources supérieures et qu'ils existent de nombreux modes de financement participatifs des activités péri-scolaires par les familles, déjà que les écoles privées ne sont pas astreintes à la mixité sociale, au mercredi travaillé et à la semaine de 5 jours, ne va t-on pas continuer à accroître l'attractivité du privé?  

Rien, absolument rien, dans les directives préfectorales, n'oblige à fermer les écoles aux parents et à leurs initiatives pour créer du lien social autour de l'école, des familles, du quartier et faire rentrer des fonds pour les activités des enfants et de leurs enseignants.

Elles recommandent juste des règles de sécurisation: contrôle visuel des sacs, éviter les files d'attente, empêcher l'intrusion de véhicules. 

Mais sur les fêtes d'école viennent essentiellement des parents, grands-parents, familles d'élèves... D'ailleurs à cet égard les kermesses n'ont rien de plus sécurisé a priori.     

Charlotte Julie n'était pas dans le vrai quand elle opposait aux exemples de villes ne pratiquant pas la fermeture des écoles aux initiatives des parents hors temps scolaire de notre question orale d'autres exemples - Loc Eguiner St Thégonnec, Plourin, St Martin, de communes ayant pris la même décision qu'à Morlaix. 

Voici le communiqué que Solange Creignou a envoyé à la presse pour démentir ces affirmations inexactes: 

" Démenti au propos de Mme Charlotte Julie lors du conseil municipal de Morlaix (cf. article du Télégramme du 18 octobre)

« Mme Charlotte Julie affirme que la commune de St Thegonnec Loc Eguiner a pris des mesures visant à interdire les manifestations dans les écoles. Avant d’être si affirmative, elle pourrait au moins vérifier la véracité de ses propos.

La commune de St Thegonnec n’a jamais pris aucune mesure en ce sens. Au contraire, l’école doit rester un lieu de vie ouvert au monde, un lieu où les parents, les enseignants  et les enfants doivent pouvoir se retrouver autour de manifestations fédératrices de vivre ensemble.

La commune de St Thegonnec Loc Eguiner, comme toutes les communes, met en œuvre de manière raisonnée et en concertation avec les enseignants et les parents, les mesures de sécurité préconisées par l’éducation nationale. Dans une situation de crise comme celle que nous traversons, il faut savoir raison gardée et l’école doit rester ce qu’elle a toujours été : un espace vivant au service de l’éducation des enfants, ouvertes aux parents et ouverte au monde. »

Solange Creignou

Maire de St Thegonnec Loc Eguiner" 

Au-delà de notre conviction qu'il y a dans cette décision une volonté d'affichage sécuritaire de Agnès le Brun et de son équipe, qui rentre en résonance avec une ligne politique de nature sarkozyste de Mme Le Maire (à l'oeuvre aussi dans le passage brutal et sans discussion au menu unique), ce qui nous choque est que l'on revient sur un acquis important des années 70-80, la création des collectifs de parents pour animer les écoles en lien avec les enseignants, les familles, les quartiers, pour créer du lien social et une animation visant le développement des activités péri-scolaires pour les enfants, le rapprochement de l'école et des familles, l'appropriation par les familles des enjeux scolaires. 

Dans les quartiers, les fêtes des écoles publiques sont des lieux de découverte de l'autre, de partage, de lien social vivant. Les supprimer ou les déménager vers des lieux plus neutres (la salle de Ploujean, exception faite de l'école voisine, Emile Cloarec, évidemment) hors des quartiers, est préjudiciable à la qualité du lien entre les familles et l'école et décourageant pour les parents, surtout que la décision, une fois encore, s'est prise sans concertation, en dehors de toute consultation de la Commission Enseignement, des parents, des professeurs des écoles. 

Ismaël Dupont, élu d'opposition PCF-Front de Gauche

Membre de la commission enseignement       

  

 

Le Télégramme, 19 octobre 2016: précisions sur la fermeture des écoles

Le Télégramme, 19 octobre 2016: précisions sur la fermeture des écoles

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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 10:23

Projet de loi Egalité et Citoyenneté - Le groupe CRC vote contre

"Rien ne permet dans ce projet de loi de remettre en marche l’ascenseur social"

 

Mardi 18 octobre 2016, les sénateurs ont adopté avec modifications, par 177 voix contre 146 (scrutin public), le projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, relatif à l’égalité et à la citoyenneté.

Le Groupe communiste républicain et citoyen a voté contre.

Explication de vote de Christian Favier :

Cette loi aborde tant de sujets que nous avons parfois perdu le fil. Il était néanmoins légitime de rappeler que la citoyenneté est le fondement de la République. La notion de citoyenneté n’est pas figée : elle définit ce qui nous est commun et nous rassemble, et évolue au gré des aspirations et des rapports de force. C’est pourquoi nous avons contribué aux débats en soumettant de nombreux amendements.

Nos échanges ont été vifs : des visions divergentes de la société se sont exprimées. Le texte de l’Assemblée nationale manquait de souffle, celui du Sénat a fait disparaître, ou peu s’en faut, les notions mêmes d’égalité et de citoyenneté.

Malgré les engagements du président de la République, aucun droit nouveau n’est donné aux personnes d’origine étrangère. Les quelques mesures prévues initialement, sur la fonction publique et la SNCF, ont disparu. Le droit de vote des étrangers fait l’objet d’un silence assourdissant. Quant aux gens du voyage, on n’a rien trouvé de mieux que de limiter à 3 % leur présence sur les listes électorales des communes.

S’agissant de la jeunesse, rien n’est fait pour valoriser son engagement ou remettre en marche l’ascenseur social : au congé associatif, la droite a préféré un nouveau contrat précaire pour les jeunes...

La liberté de la presse a aussi été malmenée.

Pis encore, la majorité sénatoriale a enterré la loi SRU, qui consacrait le droit au logement constitutionnellement garanti. Contrairement à ce que l’on prétend souvent, la loi n’encourageait pas une urbanisation débridée : elle n’imposait aucune obligation de construction mais une obligation d’équilibre entre parc privé et public. Le secteur est ainsi livré aux promoteurs, alors que 65 % de la population est éligible au logement social et que de nombreux Français sont dans une situation très précaire : 3,8 millions d’entre eux sont mal logés ; il manque 2 millions de logements.

Sur le logement intermédiaire, nous nous félicitons de la suppression des nouvelles niches créées en commission. Pour nous, le logement intermédiaire, c’est le PLS, et nous sommes farouchement hostiles au surloyer. Malheureusement, la majorité sénatoriale défend la conception résiduelle du logement social issue de la loi Boutin...

Pour construire des logements sociaux, il faudrait d’abord desserrer l’état financier où se trouvent prises les collectivités. Il est inadmissible de voir les aides à la pierre diminuer une nouvelle fois en 2017, alors que le coût du Pinel continue de progresser.

Ce projet de loi, chamboulé par le Sénat, crée des droits à géométrie variable, défend une vision étriquée de la citoyenneté et une idée régressive de la solidarité : le groupe CRC ne pourra le voter.

- Le dossier législatif

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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 09:27
Ouest-France 19 octobre les Wallons ont deux jours pour accepter le Ceta... qu'ils ont refusé au Parlement

Ouest-France 19 octobre les Wallons ont deux jours pour accepter le Ceta... qu'ils ont refusé au Parlement

Cette Europe est une machine à confisquer la souveraineté populaire au profit des intérêts financiers...

En voici une nouvelle illustration.  

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19 octobre 2016 3 19 /10 /octobre /2016 06:12

COMMUNIQUE DE PRESSE

Jean-Paul Vermot, Sarah Noll, Elisabeth Binaisse, Ismaël Dupont, Jean-Pierre Cloarec, Jean-Philippe Bapceres, Hervé Gouédard, Valérie Scattolin

 

Une nouvelle fois, en plein Conseil Municipal, Mme le Maire, Agnès Le Brun, cette fois accompagnée de son adjointe Charlotte Julie, est prise la main dans le pot de miel.

De quel pot de miel parlons-nous donc? Eh bien, une nouvelle fois, de celui où se transforme la vérité des faits.

Car oui, une nouvelle fois, hier, en pleine séance publique du Conseil Municipal, Mme le Maire et son adjointe ont manipulé la vérité (pour rester diplomates, et pour promouvoir encore et toujours le dialogue, nous éviterons le vocable de mensonges).

Interpellée par l’opposition sur l’interdiction, décidée unilatéralement par Mme Le Maire, d’utiliser les écoles publiques pour les manifestations des APE, Agnès Le Brun a appelé les communes de Saint Martin des Champs, Plourin les Morlaix et Saint Thégonnec Loc Eguiner à la rescousse !!!

En effet, publiquement, en séance du Conseil Municipal, Mme le Maire et son adjointe ont affirmé que ces trois communes voisines avaient pris des mesures sécuritaires similaires.

Mme l’adjointe au Maire affirmant s’être renseignée auprès des Mairies !

Eh bien l’opposition a, ce jour contacté les Maires concernés.

Et là, après la surprise d’être associés à titre d’exemple aux décisions de Mme Le Brun, ils ont tous totalement contredit la Maire de Morlaix.

Aucun courrier d’interdiction, aucune mesure excessive comme à Morlaix, n’ont été prises par les trois municipalités, soumises également aux recommandations du Préfet.

A Saint Martin, on nous confirme que depuis des années les écoles disposent gratuitement des salles municipales (notamment Le Roudour), mais qu’aucune mesure, qu’aucun courrier d’interdiction n’a été envoyé aux écoles !!!

Quelle chance ont les Saint-Martinois d’accéder gratuitement au Roudour, car pour les écoles morlaisiennes, l’accès à Langolvas se facture 900 euros (bien plus adaptée pour un spectacle de fin d’année que la salle socioculturelle de Ploujean).

Par contre, comme nous le craignions, la ville de Saint Martin nous confirme le nombre croissant de demandes de salles par les associations morlaisiennes, mais là aussi, quand nous dénoncions les mesures de restriction de l’accès aux salles sur Morlaix, on nous répondait « circulez, y’a rien à voir !!! ».

Eh bien non, on ne peut pas travestir les faits !

On ne peut pas s’autoriser à «mouiller» ses voisins dans ses propos inconséquents !

Il en va de la probité en politique et du respect de ses administrés…et de ses voisins !

Nous méritons mieux que cela !

 

 

Conseil municipal de Morlaix du 17 octobre : Le contexte sécuritaire s'invite dans les débats (Monique Keromnès, Le Télégramme - 18 octobre 2016)

Primaires: la mise à disposition de l'amphithéâtre de Langolvas interroge (Delphine Van Hauwert, Ouest-France- 18 octobre 2016)

 

Conférence de presse de rentrée de l'opposition morlaisienne (photo Ouest-France) : de gauche à droite, Elisabeth Binaisse, Ismaël Dupont, Hervé Gouédard, Valérie Scattolin, Sarah Noll, Jean-Philippe Bapcérès, Jean-Paul Vermot, Jean-Pierre Cloarec

Conférence de presse de rentrée de l'opposition morlaisienne (photo Ouest-France) : de gauche à droite, Elisabeth Binaisse, Ismaël Dupont, Hervé Gouédard, Valérie Scattolin, Sarah Noll, Jean-Philippe Bapcérès, Jean-Paul Vermot, Jean-Pierre Cloarec

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  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
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