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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 19:32
Une photo prise au milieu de la foule sur le stade de Carhaix en 1945, près de l'emplacement actuelle des "Vieilles Charrues". Cette photo appartient à la collection privée de Jean-Claude Cariou. Au dos, on y trouve un tampon du service du ministère de l'Air. De gauche à droite, on peut voir avançant au milieu de la foule un officier de l'armée de l'air, Charles Tillon, Alain Cariou, résistant communiste, vice-président du Comité Départemental de Libération, chargé de l'épuration des fonctionnaires, permanent du PCF jusqu'en 1947 avant de reprendre ses fonctions d'instituteur, Gaby Paul, député PCF de Brest, membre du Comité Départemental de Libération, un élu (le maire de Carhaix), et sans doute le secrétaire de Charles Tillon et un membre du cabinet (légende Jean-Claude Cariou)

Une photo prise au milieu de la foule sur le stade de Carhaix en 1945, près de l'emplacement actuelle des "Vieilles Charrues". Cette photo appartient à la collection privée de Jean-Claude Cariou. Au dos, on y trouve un tampon du service du ministère de l'Air. De gauche à droite, on peut voir avançant au milieu de la foule un officier de l'armée de l'air, Charles Tillon, Alain Cariou, résistant communiste, vice-président du Comité Départemental de Libération, chargé de l'épuration des fonctionnaires, permanent du PCF jusqu'en 1947 avant de reprendre ses fonctions d'instituteur, Gaby Paul, député PCF de Brest, membre du Comité Départemental de Libération, un élu (le maire de Carhaix), et sans doute le secrétaire de Charles Tillon et un membre du cabinet (légende Jean-Claude Cariou)

C'est à Jean-Claude Cariou dont c'est une photo de famille personnelle que l'on doit la publication de cette photo dans le "Chiffon Rouge". Son père Alain Cariou, était résistant dans le Cap Sizun et le sud Finistère. En 1944, il vient travailler pour le PCF à Brest dans une baraque dans un ensemble avec la CGT, rue Duquesne. C'est en temps que cadre du PCF et du Comité Départemental de Libération qu'il était invité avec Gaby Paul, député communiste de Brest à la libération, au déplacement du ministre communiste Charles Tillon. 

A lire aussi: 

1978: Charles Tillon revient sur sa traversée du siècle et ses engagements avec Michel Kerninon dans la revue "Bretagnes" n°8 : "Désenchaîner l'espérance"

Les communistes et la résistance: 17 juin 1940: la reconnaissance de l'appel de Charles Tillon

Communistes de Bretagne (1921-1945)

Lire aussi: 

 

Libération : quand les ministres communistes changeaient la vie
MICHEL ÉTIÉVENT, ÉCRIVAIN
VENDREDI, 23 NOVEMBRE, 2012
L'HUMANITÉ

1944-1946 : pour la première fois, les communistes participent au pouvoir. Pendant cette période, riche 
de changements politiques profonds, les cinq ministres communistes vont provoquer une véritable cassure dans la manière d’envisager une nouvelle politique au service de l’humain.

Le 31 août 1944, alors que les troupes alliées se battent encore sur le sol français, le général de Gaulle forme le premier gouvernement provisoire. Il compte deux communistes : François Billoux et Charles Tillon. Le 13 novembre 1945, le deuxième gouvernement du général de Gaulle est caractérisé par l’entrée de cinq ministres communistes : Maurice Thorez, Ambroise Croizat, François Billoux, Marcel Paul et Charles Tillon. Les ministres communistes vont devenir acteurs de l’invention sociale, provoquant une véritable cassure dans la manière d’envisager une nouvelle politique au service de l’humain.

Toutes les conditions sont réunies en 1945 pour une rupture : un programme inspiré du Conseil national de la Résistance sous-tendu par la volonté de mettre l’homme au centre de tous les choix ; un rapport de forces pour l’appliquer – 29,9 % des voix au PCF, 5 millions d’adhérents à la CGT ; une classe ouvrière grandie par sa lutte héroïque dans la Résistance ; un patronat déconsidéré par sa collaboration. S’y ajoutent des hommes issus du mouvement ouvrier et capables d’incarner ce mouvement. Des conditions repérables au fil des grands moments de notre histoire sociale et qui fondent tout changement majeur.

Dès la mise en place du deuxième gouvernement de De Gaulle, en novembre 1945, l’objectif est de mettre en application, dans un pays ruiné, les dispositions du programme du CNR. Son préambule résonne aujourd’hui d’une actualité brûlante : « Nous réclamons l’instauration d’une véritable démocratie sociale, impliquant l’éviction des féodalités financières de la direction de l’économie et le retour à la nation des moyens de production, de l’énergie, des richesses du sous-sol… » Empruntons, pour ce faire, le sillage de deux ministres à l’œuvre, sans doute deux des grands innovateurs sociaux du siècle : Ambroise Croizat et Marcel Paul.

Le soir même de sa nomination au ministère du Travail, Croizat, fils de manœuvre, secrétaire de la fédération CGT des métaux, donne le sens de son combat. Ses premiers mots sont pour le peuple : « Ministre du Travail, j’entends demeurer fidèle à mon origine, à mes attaches ouvrières, et mettre mon expérience syndicale au service de la nation. » Son discours signe la force du changement : « Nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous en finirons enfin avec les angoisses du lendemain ! » Il lance parallèlement un appel au peuple mobilisé, à l’irruption d’une dynamique sociale nécessaire au changement : « Il n’y a pas de politique efficace sans l’accompagnement d’un peuple vigilant. Rien ne pourra se faire sans vous. Le changement n’est pas qu’une affaire de lois. Il réclame votre participation dans la rue, la cité, l’entreprise. Il demande vos mains ! »

Cet appel s’accompagne d’une forte présence sur le terrain, qui rompt avec la politique clanique et électoraliste de la IIIe République. François Billoux le rappelle dans son livre, Quand nous étions ministres : « L’essentiel du temps de nos ministres se passait en réunions directes au cœur des entreprises, dans les hôpitaux, les municipalités. Il s’agissait de vraies discussions, où les gens apportaient leurs propositions, leurs solutions. » Les premiers pas d’une démocratie participative qui aboutit à la création de 138 caisses de Sécurité sociale gérées par les travailleurs.

Même exigence au ministère de la Production industrielle, où Marcel Paul, le jour de son investiture, s’adresse ainsi aux hauts fonctionnaires : « On ne vous paie pas pour que vous m’indiquiez les articles du Code m’interdisant de réformer, mais pour y trouver ceux qui vont me le permettre ! » Et les électriciens et gaziers, devenus par le biais de la nationalisation, selon les mots de Paul, « acteurs, citoyens, gérants de leur entreprise », redonneront à la France l’énergie qui lui manquait. « À développement économique à la hauteur des ambitions de la nation, il faut un statut social à la hauteur des besoins des hommes. » Cette phrase de Paul, étonnante de modernité, traverse la politique mise en place sous l’inspiration du CNR.

L’objectif est clair : allier l’essor économique au progrès social. D’où le statut des électriciens et gaziers du 22 juin 1946, celui des mineurs, ou, avec Croizat, l’institution d’une vraie « protection sociale » qui offre les moyens d’espérer des lendemains sereins. Là est l’innovation première de la pratique des ministres communistes à la Libération. Il faut y ajouter la capacité à mener de pair deux politiques : l’une faite de grandes idées transformatrices de la société à long terme (l’instauration de la Sécurité sociale, par exemple) ; l’autre, d’une politique de satisfaction immédiate des besoins des gens : doublement du montant des allocations familiales, institution de la retraite, lois sur les heures supplémentaires, augmentation des salaires, création de la fonction publique… Un corpus de lois sociales impressionnant donne au peuple français la dignité de son identité sociale…

(*) Auteur d’Ambroise Croizat ou l’invention sociale, 
suivi de Lettres de prisons 1939-1941.

La Sécurité sociale « Outre le fait qu’elle ouvre le droit à la santé pour tous, la Sécurité sociale a pour objectif de relever la France de ses ruines. Elle offre au salarié une tranquillité sociale qui lui permettra de reconstruire le pays à l’aune de ses besoins. » Ainsi s’exprime Ambroise Croizat, inaugurant le nouveau système de Sécurité sociale en 1945. « Nous bâtirons un plan de sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence au cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail avec gestion des intéressés et de l’État. » Croizat reprend l’article 21 de la Déclaration des droits de l’homme 
de 1793 qui établissait le droit au travail et à la santé. Cent trente-huit caisses sont édifiées en moins de huit mois sous sa maîtrise d’œuvre par un peuple anonyme après le travail ou sur le temps des congés. Quatre principes charpentent l’institution. L’Unicité : tous les « risques sociaux » sont regroupés dans une seule caisse en proximité des assurés ; la Solidarité : pilier de l’édifice qui est financé par les richesses créées dans l’entreprise ; l’Universalité ; la Démocratie.

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 19:23
21 août 2017 à Quimper: Discours d'hommage de la fédération du Parti Communiste Français du Finistère à Yves Autret, grand résistant, adhérent pendant 80 ans au Parti Communiste

Hommage à Yves Autret

21 août 2017 à Quimper.

- Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère.

C'est un joli nom, camarade,

Aujourd'hui, c'est avec émotion, un grand honneur et beaucoup d'humilité surtout que je prends la parole au nom du Parti Communiste pour rendre hommage à Yves Autret qui vient de nous quitter, pour exprimer la reconnaissance du Parti Communiste vis à vis de ses 79 ans d'engagement au service de ses idéaux d'égalité, de justice sociale, de fraternité, et d'une société où les travailleurs soient pleinement respectés dans leurs droits.

Au moment où le poison du racisme, de l'intolérance, des idées d'extrême-droite, revient menaçant dans notre pays et dans toute l'Europe, je voudrais particulièrement saluer le combat d'Yves Autret dans la résistance, contre le fascisme, pour un pays libre et un peuple heureux.

Yves Autret a adhéré au Parti Communiste à 15 ans, influencé ses professeurs, des républicains progressistes, par Louis Berthelot et ses enfants, ses voisins, Louis était ouvrier à la poudrerie, militant syndical et politique, qui fut déporté pendant la guerre pour fait de résistance, par Maurice et Guy Cam, qui mourut en résistant pendant la guerre, à la cellule de Pont-de-Buis qui dépendait alors de la section de Quimper.

Sollicité par François Merrien, son jeune professeur de français à Pont de Buis qui lui faisait lire le Capital de Karl Marx, membre du PCF, alors clandestin, en 1940-1941, il distribue les journaux clandestins du PCF, de la Jeunesse Communiste, et du Front National de lutte pour l'indépendance de la France.

En 1942, Yves Autret prend la responsabilité des Jeunesses Communistes à l'échelon départemental., organisant les groupes de jeunes résistants dans tout le Finistère, à Morlaix, St Pol, Quimper, Quimperlé, dans le Centre-Finistère. A partir de Brest et en circulant dans tout le département avec de faux papiers, il organise la distribution de la presse clandestine, les formations de groupes de résistance, les sabotages, le recrutement.

Sous le pseudonyme de Capitaine Pierre, il intègre le commandement des FTPF, Francs Tireurs et Partisans Français, et commande notamment une attaque de la prison St Charles de Quimper en mars 44 pour libérer des résistants.

A combien de bons camarades résistants Yves Autret a t-il dû dire des adieux douloureux ?

Jusqu'à ces fusillés de Mousterlin, enterrés encore vivants, parmi lesquels se trouvaient ses amis de Pont-de-Buis, Maurice Cam et son neveu Guy Cam, et qu'il viendra identifier après la retraite de l'ennemi.

En 2005, il disait à Anne Friant-Mendrès :

« Cette fraternité qui nous unissait dans la Résistance, nous unit toujours, nous, les survivants, une fois la liberté reconquise. A quel prix cette liberté ! Combien de camarades avaient à peine deviné l’aube de cette liberté, massacrés, torturés, fusillés en ces temps de barbarie nazie. Et encore nous n’imaginions pas les monstruosités que les libérateurs découvrirent dans les camps nazis. Le calvaire de ceux qui y sont restés. Les yeux immenses et la peau sur les os. Ceux qui en étaient revenus témoignaient à jamais de l’horreur qui s’était abattue sur les peuples. »

À la Libération, Yves Autret continua son activité militante au PCF, et fut un temps responsable départemental et permanent du mouvement de la Jeunesse communiste pour le Finistère. Il participait à des réunions dans de nombreux villages du Centre-Finistère, n'hésitant pas à utiliser la langue bretonne. 

Devenu ouvrier du bâtiment, il adhéra à la CGT, et devint délégué syndical, et délégué du personnel, dans une grosse entreprise de travaux public à Brest. Ses activités syndicales lui valurent souvent d'être licencié. Yves Autret était un battant. 

En 2016, à 92 ans, il versait encore sa cotisation au PCF et échangeait avec l'esprit alerte et exigeant avec Gilbert Sinquin, un adhérent de la section de Châteaulin, accompagné par Pierrot PANN, ancien secrétaire de la section de Châteaulin, dont le père Yvon avait  été aussi résistant, membre et responsable du PCF et de la CGT (pendant plusieurs décennies dans le finistère ).

Au nom de tous les communistes du Finistère, je le dis, notre peuple peut être reconnaissants vis à vis d'hommes comme Yves Autret qui, la foi progressiste et révolutionnaire chevillée au corps,  ont placé les exigences de liberté, d'égalité et de justice au-dessus de leur intérêt propre et ont permis de libérer le territoire de l'occupation nazie. Le parti communiste est fier d'avoir suscité ces dévouements pour la nation et d'avoir compté dans ses rangs des hommes ayant manifesté un tel héroïsme par sens du collectif, de la lutte et du devoir.

Nous ne devons pas laisser se dilapider leur héritage, celui du CNR et de son programme "Les jours heureux", la Sécurité Sociale, les grands services publics, la République démocratisée, et surtout nous leur devons d'en être dignes.

Aujourd'hui, le combat de camarades comme Yves Autret est plus que jamais d'actualité et nous impose d'être à la hauteur nous aussi à l'heure où de graves menaces envers le monde du travail se font jour avec la réforme du code du travail et, avec entre autre, la suppression des Comités d'Entreprises et de bons nombres des acquis des combats ouvriers pour une Sécurité Sociale et un droit du travail protecteurs. Ces acquis avaient été justement mis en place à l'époque, au sortir de la guerre, pour contrer le patronat qui s'était compromis et discrédité avec l'occupant, et grâce au poids nouveau du communisme dans la population grâce à son engagement de grande ampleur dans la résistance.

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 09:18
Fête de l'oignon à Roscoff: les johnnies à l'honneur
Fête de l'oignon à Roscoff: les johnnies à l'honneur
Fête de l'oignon à Roscoff: les johnnies à l'honneur

Notre camarade Olivier Le Sann à la fête de l'oignon. Avec des tresses présentes à la fête de l'Huma chaque année sur le stand du Finistère.  

Photos Jean-Yves Salaun. 

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 08:25
Yves Autret, capitaine Pierre - photo ANACR

Yves Autret, capitaine Pierre - photo ANACR

 

La fédération du Finistère Parti Communiste Français rend hommage et adresse un dernier salut fraternel à Yves Autret, notre camarade de Pont-de-Buis, adhérent de la section PCF de Châteaulin, décédé à 93 ans le 17 août 2017, et s'associe à la tristesse de sa famille, de ses amis, de ses proches. 

 

A la déclaration de guerre, Yves Autret, formé dans le milieu ouvrier de Pont-de-Buis et par ses professeurs progressistes de l'école républicaine, était un militant des Jeunesses Communistes. 

 

Il va prendre la responsabilité des Jeunesses Communistes et entre dans la Résistance à Pont-de-Buis sous la direction d'Albert Abalain, fusillé au Mont Valérien le 17 septembre 1943. 

 

Il organise la jeunesse résistante FTP dans le Finistère, l'action directe contre l'occupant, les sabotages. A la fin de la guerre, sous le nom de guerre et de clandestinité de capitaine Pierre, il devient membre de l'état-major FTPF dirigé par Daniel Trellu, puis il participe au Comité Départemental de Libération et continuera à militer pour le Parti Communiste et la justice sociale dans le centre-Finistère. 

 

Notre pays et les finistériens peuvent être reconnaissants vis à vis d'hommes comme Yves Autret qui, la foi progressiste et révolutionnaire chevillée au corps,  ont placé les exigences de liberté, d'égalité et de justice au-dessus de leur intérêt propre et ont permis de libérer le territoire de l'occupation nazie. Le parti communiste est fier d'avoir suscité ces dévouements pour la nation et d'avoir compté dans ses rangs des hommes ayant manifesté un tel héroïsme par sens du collectif, de la lutte et du devoir. 

 

Nous ne devons pas laisser se dilapider leur héritage, celui du CNR et de son programme "Les jours heureux", et surtout nous leur devons d'en être dignes.      

 

La Fédération du Finistère du Parti Communiste Français, le 19 août 2017  

Hommage de la fédération du Finistère du Parti Communiste à Yves Autret, grand résistant et militant

Voici la biographie d'Yves Autret écrite par Gilles Pichavant pour le Maitron: 

 

Né le 2 octobre 1923 à Saint-Segal (Finistère), ouvrier du bâtiment; syndicaliste CGT du Finistère; communiste; résistant FTPF.

 

Yves Autret naquit le 2 octobre 1923 à Saint-Segal.

 

Ayant adhéré au Parti Communiste en 1938, alors qu'il n'a que 15 ans, à la cellule de pont-de-Buis, rattachée à la section de Quimper.

 

En fin 1940 ou début 1941, sous l'occupation, il fut contacté par Fanch Merrien*, pour le PCF clandestin. Dès lors, il fut un diffuseur de journaux et de tracts clandestins, pour le PCF, la JC, puis le FN. Il participa à des actions directes  contre l'occupant avec [Maurice Cam->157353] — qui était un voisin, du même âge que lui, et avec qui il avait été à l'école primaire — et [Albert Abalain->142667].

 

Versés aux FTPF au printemps 1942, ils participèrent sous les ordres de Maurice Cam à l'incendie de l'émetteur en construction de Radio-Quimer'ch. Ils passèrent ensuite au maquis FTPF de Spézet-Saint-Goazec.

 

Yves Autret devint rapidement le "recruteur" départemental des FTPF. Au départ de Moreau*

Il intégra le triangle départemental des FTPF comme responsable aux effectifs, et resta jusqu'à la Libération au commandement départemental des FTPF sous le pseudonyme de Capitaine Pierre. Jeune chef FTP du Finistère, il participa aux combats de la Libération. Puis il participa aux exhumations des fosses de Mousterlin dans lesquelles on retrouva les corps de Maurice Cam, et de son neveu Guy Cam*, qui avaient été arrêtés puis fusillés ensemble, avec d'autres, sur les dunes de Mousterlin.

 

À la Libération Yves Autret continua son activité militante au PCF, et fut un temps responsable départemental et permanent du mouvement de la Jeunesse communiste pour le Finistère.

 

Devenu ouvrier du bâtiment, il adhéra à la CGT, et devint délégué syndical, et délégué du personnel, à la succursale brestoise de l'entreprise Rapt-et-Brice, grosse entreprise de travaux public. Dans les années 1950 et 1960 il y avait 160 syndiqués à la CGT sur 180 salariés dans cette succursale.

 

Yves Autret prit sa retraite en 1983. Il vivait toujours en 2014. Militant de l'Anacr depuis sa création du Finistère, il en fut le président d'honneur dans les années 2000.

 

SOURCES: {1918-1945, 1640 militants du Finistère}, d’Eugène Kerbaul, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1988. — Archives familiale et témoignages d'Yves Autret

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 08:18
photo d'Yves Autret - capitaine Pierre (site de l'ANACR Finistère)

photo d'Yves Autret - capitaine Pierre (site de l'ANACR Finistère)

Yves Autret est décédé avant-hier, dans la nuit du 17 août. 
 
Les obsèques auront lieu lundi 21 août au Crématorium de Quimper à 16h30.  
 
Yves Autret avait 93 ans. Il était médaillé de la Résistance, Croix de guerre 1939-1945, Chevalier de la légion d'honneur.  
 
La fédération du Parti Communiste du Finistère, qui lui rend un vibrant hommage aujourd'hui, à son courage, à sa vie de conviction au service des idéaux les plus nobles, sera représenté pour lui dire un dernier adieu et un grand merci pour sa vie d'engagement.  
 
Avec Yves, capitaine Pierre, nous perdons le dernier représentant de l'état-major FTPF du Finistère encore parmi nous. Il avait 20 ans en 1944. C'était le chef départemental FTPF-FFI du Finistère. 
 
Il a fait parti du Comité Départemental de Libération, puis du Parti Communiste où il a milité de nombreuses années dans le Centre-Finistère, à Pont de Buis.  
 
Yves était membre du comité d'honneur de l'ANACR. Il ne participait plus aux réunions depuis 3 ans pour cause de maladie. 
 
La présidente de l'ANACR Finistère, Anne Friant Mendrès a écrit en 2005 avec Yves Autret quelques pages pour retracer son exceptionnel parcours et l'histoire de la résistance (communiste notamment) en Finistère sur le très bon site de l'ANACR.
 
Finistère: http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com 
 
C'est un témoignage absolument unique et passionnant dont nous reprenons les premières pages ici, la suite étant à lire sur la page suivante:  
 

Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h, février 2005.
Entretiens entre Yves Autret, capitaine Pierre dans la Résistance, et Anne Friant-Mendrès, fille d'un des camarades de Résistance de Yves.

 

En note, des biographies de militants du Finistère écrites par leur camarade Eugène Kerbaul en 1985. Elles complètent les informations données.

Pont-de-Buis l’ouvrière née de sa poudrerie fondée en 1688. La poudre à canon est destinée à Brest, le port de guerre du Ponant. Ses ouvriers sont les paysans des communes voisines. 
La cité s’est bâtie sur les dernières pentes montagneuses avant l'océan, au bord de la Douffine, affluent de l’Aulne, rivière qui traverse Châteaulin, la ville voisine.
Sous-préfecture du Finistère, célèbre par la présence de 1930 à 1933 d'un sous-préfet promis à un avenir héroïque, Jean Moulin, Châteaulin est un carrefour, ouvrant vers Carhaix à l'est, vers Crozon à l'ouest, à mi-chemin entre Brest et Quimper. Elle sera considérée comme un point stratégique par l'armée d'occupation. 

 

Pont-de-Buis, par sa poudrerie, sa population ouvrière, sa situation géographique ouverte sur tout le département par sa proximité avec Châteaulin, devient très tôt un centre de Résistance à l’Occupation Allemande et à la Collaboration de 1940 à 1944. 

1-Yves Autret.

Cette période de notre Histoire est aussi celle de l’entrée dans la vie du tout jeune homme que j’étais alors.La France est défaite par les armées allemandes. Philippe Pétain, né en 1856, Maréchal de la guerre 14-18, reçoit les pleins pouvoirs. Il conclut un armistice le 22 juin 1940 dans des conditions honteuses, laissant notre alliée, l’Angleterre, seule face à l’ennemi et entre dans une politique de collaboration avec l’Allemagne nationale-socialiste. La « Révolution Nationale », nom donné par Pétain à l’action de son gouvernement de Vichy, est à l’ordre du jour. Interdiction des grèves et promulgation du « Statut des Juifs » dès la fin de l’année 1940. 
Depuis septembre 1939, à la suite du Pacte Germano-Soviétique, le Parti Communiste est dissous.

Mais nous, nous ne doutons pas. Nous savons quel combat nous attend. La guerre d’Espagne et son issue tragique nous y a préparés. Staline veut gagner du temps pour s’armer en prévision de l’inéluctable affrontement entre fascisme et socialisme. Bientôt l’Union Soviétique sera à nos côtés. 

Le pays est occupé, dépecé, rationné, pillé. Beaucoup d’hommes sont prisonniers de guerre, et bientôt la jeunesse sera requise pour le Service du Travail Obligatoire en Allemagne. 
La Bretagne est en zone occupée. Toute la côte est en zone interdite. Brest est pour la Kriegsmarine une position stratégique de la plus haute importance. 
Nous entrons dans « le tragique des quatre années maudites »*. Le tout jeune homme que j’étais devra vite grandir. 

Pont-de-Buis. Il faut parler d’abord de la famille Berthelot, et en particulier du père, Louis Berthelot. Cet homme qui était une grande figure du mouvement syndical et politique avait appris à lire et à écrire en suivant la scolarité de ses enfants. Il n’était pas allé à l’école. Tout jeune, il était dans les bois à faire des sabots. Un homme formidable. Nous habitions le même quartier, une cinquantaine de mètre séparait nos maisons. Il avait perdu une jambe …et sa religion dans les tranchées. C’était un grand blessé de la guerre 14-18. Je le connaissais bien, et j’ai toujours eu pour lui la plus grande admiration. C’était un père attentif à l’éducation de ses enfants. Il les a formé aux valeurs progressistes et républicaines. Il connaissait les « Histoires de Yann et de Chann », et tous les soirs il les leur racontait. 
Ouvrier à la poudrerie, il était secrétaire des Anciens Combattants, militant syndical et politique. 
Il fut arrêté fin 42 ainsi que son fils Pierre par les flics de Châteaulin. Ils furent tous deux déportés. Ils revinrent des camps, mais l’épreuve fut si dure que sa femme en perdit la raison, ce dont souffrit beaucoup la plus petite, sa dernière fille. 
Il y avait aussi Maurice Cam, qui participera à mes côtés aux premiers sabotages, et Guy, son neveu.
Maurice était ouvrier aux écritures à l’arsenal. Il était avec nous aux Jeunesses Communistes. Il faisait partie du groupe de Brest. Quand ils ont été chassés de Brest, Guy et lui ont rejoint le maquis de Saint-Goazec-Spézet. 
Guy Cam a aussi laissé la vie dans ce combat.

Je vois toujours un frère de Maurice. Il vient là en vacances. 


2-L’Aigle d’Or

Yves Autret. Brest. 1941. Il faut parler de l’hôtel restaurant de l’Aigle d’Or, 57 rue Jean Jaurès à Brest.

Brest était en zone interdite, mais les Allemands avaient besoin de main-d’œuvre pour la construction de leur Mur de l’Atlantique et le port de guerre. Brest était un immense chantier. Les hommes démobilisés venaient y chercher du travail. 
« L’Aigle d’Or » était un restaurant ouvrier, où tous les copains se retrouvaient. Il y avait là Le Rest, Jean-Pierre Le Rest, un gars du bâtiment, de Quimerc’h . Il a disparu au cours d’un transport. 
Tous les gars de Pont-de-Buis fréquentaient cet hôtel. Il y avait là Albert Abalain, François Le Gall qui était ingénieur, Yves Gourmelon, mort des suites de tortures. « L’Aigle d’Or » était l’âme. Pierre Corre, tous les chefs se retrouvaient là. 
Je me rappelle que Pierre Corre descendait souvent chez Berthelot.
Il y avait aussi des Républicains Espagnols. Un fort groupe.* C’était un grand restaurant ouvrier. On y trouvait aussi des « Bretons émancipés de Paris.» Beaucoup ont été internés puis libérés. L’un d’eux, un Morvan de Douarnenez, dit « La Sardine », m’a servi de planque pendant toute l’occupation. 
J’aimerais savoir ce que sont devenues ces femmes qui tenaient le restaurant après la guerre. Elles sont allées voir les copains et leur porter des colis quand ils ont été arrêtés.

NOTE*Ils se sont évadés des CTE, Compagnies de travailleurs Etrangers, soumis par l’occupant à un travail de forçat pour la construction du mur de l’Atlantique et les travaux de la base sous-marine. Ils étaient détenus au Fort de Montbarey. Cf Eugène Kerbaul ( Chronique d’une section communiste de province) et le livre de Antonio Muñoz Zamora ( Mathausen 90 009) racontant « La Resistencia Española contra las hordas nazis en la ciudad de Brest »


NOTE: Eugène Kerbaul cite Claudette Jeanne Cormault dans son Dictionnaire Biographique :
« Née à Brest en 1910. Entre dans la Résistance au Front National et aux F.T.P.. Activité d’hébergement à Brest dans son hôtel de « L’Aigle d’Or », au 57 de la rue Jean Jaurès. Elle « planque » de nombreux résistants, dont Yves Gourmelon de Quimerc’h, Jean-Pierre Le Rest, qui échappera de peu à une arrestation sur ce lieu même. Elle cache aussi des armes, procure de faux papiers et des tickets d’alimentation aux résistants. 

 

4-En fin 1943, lors de la comparution devant le conseil de guerre allemand de Brest, du résistant communiste Jean Hénaff, elle réussit à prendre de ses mains les plans de la prison allemande de Pontaniou, établis pour préparer une évasion qui réussira le 25 octobre1943, libérant Hénaff et six autres résistants dont Jean Nicolas, qui fut tué au combat en juillet 1944 ». 

C’est Jean Nicolas qui « reçut de madame Cormault, aidée de son frère Philippe Le Cars et de sa belle-sœur Denise, une mallette à double fond contenant le matériel qui permit l’évasion du 25 novembre 1943 ». 


3-Les Jeunesses Communistes 

Yves Autret. Je m’occupais des Jeunesses Communistes: Nous avions été formés par les instituteurs. Notre groupe était très soudé. 
Je suis entré aux Jeunesses Communistes au moment de la guerre. 
Je me rappelle, en 37, en pleine guerre d’Espagne, un grand meeting organisé par Tanguy-Prigent et le Parti Communiste à Pleyben. Je suis parti à bicyclette avec Pierre Berthelot et Maurice Cam. J’avais quarante sous pour faire ma virée. Mon premier geste a été de mettre mes quarante sous dans le drapeau des Républicains Espagnols, le drapeau violet, jaune, rouge . 
Nous étions tous les trois à l’école. Nous avions passé le certificat d’études et nous préparions le brevet. 
Nos professeurs étaient des hommes très cultivés et de fervents républicains. 
Après le certificat d’études nous avions étudié l’antiquité, les civilisations égyptienne, grecque, romaine...

Pont-de-Buis a été une pépinière de normaliens et d’employés des P.T.T.I.(poste….). On en trouvait partout, à toutes les responsabilités. Hascouët, notre instituteur, était fier de nous. Même après la guerre il était fier de l’équipe qu’il avait formée. 
Nous avions un professeur de français sur Pont-de-Buis, François Merrien. Il donnait des cours le soir après la classe. C’était un normalien, un brillant élève et de surcroît un sacré beau garçon. Il devait avoir trois ans de plus que nous. Nous étions au parti avec lui. 
Il nous faisait étudier « Le Capital » de Marx. Nous lisions et commentions son œuvre. Prix, salaires, profits. Je crois sa pensée toujours d’actualité, seulement il faut que cela reste libre, consenti, compris. 
Du fait de l’existence de la poudrerie, nous comptions dans notre environnement des syndicalistes assez solides. 
Pont-de-Buis est tout de même le seul patelin où on a fait grève contre la guerre en 1940 ! Le responsable était Jean Masson, militant ouvrier qui mourra en camp de concentration. Cela concernait la poudrerie. Un comble dans une usine d’armement ! 

 

La suite de l'article écrit par Anne Friant-Mendrès à partir du témoignage d'Yves Autret à lire sur le site de l'ANACR: 

http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/page221/styled-23/page579/index.html
 

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 08:00
21 août 1941:  Pierre Georges, colonel Fabien, tue un officier allemand au métro Barbès Rochechouard (Maurice Ulrich)
21 août 1941:  Pierre Georges, colonel Fabien, tue un officier allemand au métro Barbès Rochechouard (Maurice Ulrich)

21 août 1941 : à Barbès-Rochechouart, Fabien tire

L’acte du militant communiste et résistant, qui, à vingt et un ans, a déjà combattu le fascisme en Espagne, donne le signal de la lutte armée contre l’occupant.
Il est encore tôt, ce matin du 21 août 1941 à Paris.

Au métro Barbès-Rochechouart, un officier de la Kriegsmarine s’apprête à monter dans la rame. Deux coups de feu claquent, il s’écroule.

C’est dans la France occupée le premier acte de la résistance armée.

Son auteur, Pierre Félix Georges, entrera dans l’histoire sous le nom de colonel Fabien.

Né dans le 19e arrondissement, il n’a que vingt et un ans, mais il a déjà combattu le fascisme, en Espagne. À la fin de l’année 1936, il s’est engagé dans les brigades internationales en mentant sur son âge. Il est communiste.

Les deux coups de feu de Fabien vont avoir un sens clair. Pour les nazis, cela veut dire qu’en dépit de la collaboration active du gouvernement de Pétain, de l’appui de la police française dirigée par Bousquet, ils ne seront plus en sécurité. Pour une part de l’opinion française, encore fidèle à Pétain, c’est le signe que la guerre continue. Certes, depuis Londres, le général de Gaulle l’a dit dès le 18 juin 1940. Mais il s’agit de rassembler les forces de l’empire colonial et de reconstituer à partir de Londres une force combattante, s’appuyant en France sur des réseaux de résistance tournés vers le renseignement ou constituant des forces d’appoint dans l’attente du grand jour.

L’action de Fabien signifie que le combat au cœur même de la capitale et des villes passe par la lutte armée. C’est aussi un acte politique majeur. La résistance française, pour le PCF, sera populaire, sur la terre de France. La portée de cette décision est considérable. Sans elle, à tout bien considérer, la libération de Paris « par lui-même », selon la formule du général, n’aurait peut-être pas eu lieu.
« Paris a froid, Paris a faim, Paris ne mange plus de marrons dans la rue, Paris a mis de vieux vêtements de vieille », écrivait Paul éluard.

Pas pour tout le monde. La collaboration est devenue pleinement active, ce qui ne va pas sans interrogations dans l’opinion.

Le 12, Pétain déclare à la radio qu’il sent souffler un vent mauvais : « L’inquiétude gagne les esprits, le doute s’empare des âmes, l’autorité de mon gouvernement est discutée. » Le 14, Vichy décrète que les magistrats, les hauts fonctionnaires et les militaires doivent prêter serment au maréchal. Le 20, la police française, à la demande des Allemands, arrête 3 447 juifs, internés à Drancy.

Au matin du 21 août, un communiqué officiel annonce : « Pour activité en faveur de l’ennemi, le juif Samuel Tyszelman et le nommé Henri Gautherot, tous deux domiciliés à Paris, ont été condamnés à mort. Ils avaient participé à une manifestation communiste dirigée contre les troupes d’occupation allemandes. En exécution de l’arrêt, ils ont été fusillés. » Tous deux étaient des amis de Fabien.
Pour les communistes français, le trouble du pacte germano-soviétique de 1939 est déjà loin. Pas seulement parce que l’Allemagne est lancée depuis juin contre l’Union soviétique, mais parce que la répression contre les communistes, dès juillet 1940, ne laisse guère de place aux ambiguïtés. Pour Vichy comme pour les nazis, les communistes sont l’ennemi principal. Dès octobre 1940, les communistes ont créé les OS, organisations spéciales, dont le but est d’agir contre l’occupant. Le 15 mai, le PCF lance un appel à la constitution d’un front national de lutte pour la libération de la France, et des attentats et sabotages, en particulier contre les installations ferroviaires, commencent à se multiplier. Mais il faut faire plus. Les nazis, dès septembre 1940, ont déjà désigné des otages qui seraient exécutés en cas de troubles. Ils ont exécuté des patriotes. Jacques Bonsergent qui a « bousculé des soldats allemands » en décembre 1940, André Masseron qui a chanté la Marseillaise, le 19 juillet 1941, Roger Roig le 24 qui a tenu des propos injurieux. Le premier, sans doute, fut à Rouen, Étienne Dechavanne, dès juillet 1940.
Il faut un choc. Ce n’est pas si simple. Est-ce la bonne stratégie ? Fabien va donner l’exemple. Ce jeune homme est déjà un combattant aguerri, devenu sous-officier en Espagne, grièvement blessé en 1938. Revenu à Paris il est « ajusteur d’avion » et épouse Andrée Coudrier qui sera déportée à Ravensbrück. Élu au Conseil national de la jeunesse communiste, puis arrêté dans son usine où les ouvriers se solidarisent en se mettant en grève, il s’évade, commence à organiser l’activité clandestine du PCF dans différentes régions. Il revient à Paris début 1941, à la demande de la direction du PCF. Le 21 août, il tire.
Fabien installe ensuite le premier maquis de France dans le Doubs, attaqué en octobre par la gendarmerie. Il est de nouveau blessé, à la tête. Il traverse le Doubs à la nage, regagne Paris. Arrêté par la police française, il est torturé et remis à la Gestapo. Il s’évade du fort de Romainville et reprend les combats dans divers maquis. En 1944, il est l’un acteurs importants de l’insurrection parisienne. Le groupe qu’il commande devient le 151e régiment d’infanterie sous les ordres du général Delattre de Tassigny. Ce dernier le voyait déjà général.

Le 27 septembre 1944, Pierre Georges, le colonel Fabien, saute sur une mine dans des conditions restées imprécises. Il avait vingt-cinq ans.
 

Maurice Ulrich

 

Pierre Georges est le 21 août 1941 l'adjoint d'Albert Ouzoulias, à qui l'on doit "Les Bataillons de la jeunesse", un témoignage passionnant sur les débuts héroïques de l'organisation de la résistance communiste, notamment chez les jeunes, lycéens, ouvriers, étudiants, à Paris.  

Les communistes français dans la résistance avant l'invasion de l'URSS en juin 1941: relisons Albert Ouzoulias et ses "Bataillons de la jeunesse"

 

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 07:07
Mardi 22 août à 20h30 à PLOUGASNOU : concert en plein air de Pol Huellou, Gilles Le Bigot, Marc Lecoq
Mardi 22 août à 20h30 à PLOUGASNOU : concert en plein air de Pol Huellou, Gilles Le Bigot, Marc Lecoq

Concert en plein air, le mardi 22 aout à 20H30: Pol Huellou (chant, flutes, sanza) Gilles Le Bigot (guitare) Jean Marc Lecoq (accordéon) Place du Centre, Plougasnou (29630) Musiques et chants du Monde, MUSIQUE AU MONDE !

 

A Lire ou relire sur "Le Chiffon Rouge": 

Pol Huellou, musicien, chanteur et écrivain voyageur, amoureux de l'Irlande, nous raconte les ballades de son dernier album "The Lost Agenda"

"The lost agenda" de Pol Huellou: un très bel album à recommander chaleureusement!

 

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 07:03
Ouest-France
Adbul, réfugié afghan, a trouvé sa place à Lanmeur

Modifié le 

Adbul a trouvé à Lanmeur, une seconde famille, présente jeudi soir pour fêter ses 25 ans.
Adbul a trouvé à Lanmeur, une seconde famille, présente jeudi soir pour fêter ses 25 ans. | Photo : Ouest-France

Enfant de Kaboul, en Afghanistan, il est arrivé un soir de novembre à Lanmeur. Aujourd’hui, réfugié et titulaire d’une carte de résident, il envisage de reprendre ses études à Brest. À Guimaëc, une cagnotte a été ouverte pour l’y aider !

« Je suis arrivé à Paris le 3 novembre. Le lendemain à 18 h, je débarquais à Lanmeur, en plein hiver », se souvient Abdul, jeudi soir, à l’occasion de la petite fête organisée pour ses 25 ans.

Le jeune homme est né en 1992 à Kaboul, en Afghanistan. Il y a grandi et travaillé comme interprète avant de devoir quitter le pays, début novembre 2016. Sa vie est menacée. Il a alors fait partie d’un dispositif officiel d’expatriation.

Football et course à pied

« J’ai vu le jour à Lanmeur, poursuit Adbul, visiblement ému. J’y ai trouvé des gens très accueillants, beaucoup plus que je ne l’imaginais. Une collègue m’avait prévenu, les Bretons sont très sympas. La présence des gens ici diminue le manque de ma famille à Kaboul. Là-bas, l’insécurité menace toujours la population. »

Hébergé dans un appartement mis à sa disposition par la commune trégorroise, Adbul a été pris en charge par les habitants, dès son arrivée sur le territoire. Cathy Lucas, conseillère municipale, l’accompagne dans ses démarches administratives.

Grâce à André Bouget, Adbul intègre une des équipes de foot. Tous les dimanches matin, il pratique la course à pied avec un groupe de Guimaëc.

Du travail aux tomates

Depuis dix mois qu’il est en France, Adbul a obtenu assez vite une carte de résident de dix ans. « Son cas est différent de celui des réfugiés hébergés à Pleyber-Christ, et qui sont passés par Calais,confie Jean-Jacques Loheac, membre du collectif des réfugiés du pays de Morlaix. Son dossier a été facilité. »

Adbul a ainsi pu trouver du travail. Il s’est épanoui pendant quatre mois comme animateur à l’hôpital de Lanmeur. Aujourd’hui, il a trouvé un job chez Paul Le Bihan, serriste à Plouigneau, où il ramasse les tomates. De quoi assurer son avenir proche.

Retour à la fac

Titulaire d’une licence FLE (Français langue étrangère), Adbul rejoindra mi-septembre l’Université de Bretagne occidentale (UBO), à Brest, où il va tenter un master en ressources humaines. « J’ai l’opportunité de suivre cette formation. J’ai envie de participer à la vie ici et, plus tard, essayer de rentrer dans mon pays. »

À Brest, il lui faudra se loger et assurer son quotidien. « Ses salaires vont l’aider mais ce sera loin d’être suffisant, souligne Cathy Lucas. Avec le statut d’étudiant, Adbul n’aura pas droit au RSA, ni aux bourses, puisque cela ne fait pas deux ans qu’il est en France. »

Heureusement, la solidarité opère une nouvelle fois. Pour l’aider à poursuivre son projet, un crowdfounding (financement participatif) a été ouvert au café librairie Caplan, à Guimaëc. « On arrive toujours à trouver des solutions ! »

Contact : Corine Fegan, tél. 07 89 63 15 04.
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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 06:57
 L'ancien membre de l'état-major FTP dans le Finistère est décédé, jeudi, à l'âge de 93 ans.

L'ancien membre de l'état-major FTP dans le Finistère est décédé, jeudi, à l'âge de 93 ans.

 

 

Yves Autret est décédé jeudi, à l'âge de 93 ans. Il habitait Ty Jopic, à Quimerc'h. À la déclaration de guerre, Yves Autret, formé dans le milieu ouvrier de Pont-de-Buis, va prendre la responsabilité des Jeunesses Communistes et entre dans la Résistance, sous la direction d'Albert Abalain, fusillé au Mont Valérien le 17 septembre 1943. Il va ensuite organiser la jeunesse résistante FTP dans le Finistère, l'action directe contre l'occupant et les sabotages. À la fin de la guerre, sous le nom de clandestinité de capitaine Pierre, il devient chef de l'état-major FTPF-FFI, puis il anime le Comité Départemental de Libération et continue à militer pour le PCF dans le centre-Finistère.

Décoré de la Légion d'honneur


Après la guerre, cette force de la nature a exercé différents métiers dans le bâtiment. Il fut même plongeur lors de la construction du barrage de la Rance. Yves Autret était président d'honneur de l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance (Anacr) dans le Finistère et fut aussi, un temps, président du comité châteaulinois. Il était par ailleurs décoré de la Légion d'honneur. La fédération finistérienne du Parti Communiste a tenu à lui rendre hommage : « Notre pays et les Finistériens peuvent être reconnaissants vis-à-vis d'hommes comme Yves Autret qui, la foi progressiste et révolutionnaire chevillée au corps, ont permis de libérer le territoire de l'occupation nazie ». Les obsèques ont lieu aujourd'hui, à 16 h 30, au crématorium de Quimper.
 

 

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21 août 2017 1 21 /08 /août /2017 06:45
Béziers. Un carton rouge à Robert Ménard
OLIVIER MORIN
LUNDI, 21 AOÛT, 2017
L'HUMANITÉ
près de 150 manifestants qui ne sont pas passés inaperçus samedi... Anouchka Comushian
près de 150 manifestants qui ne sont pas passés inaperçus samedi... Anouchka Comushian
 

Rassemblés pour leur camp d’été, les jeunes communistes en ont profité pour mener une démonstration publique dans la ville dirigée par le maire d’extrême droite.

«Si j’avais 20 ans, je serai derrière la banderole avec ces jeunes », s’exclame une retraitée qui interrompt sa promenade dans Béziers, intriguée par un rassemblement massif de jeunes, drapeaux rouges déployés. Ce samedi, ils sont près de 150 militants du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF) dans les rues de la ville dirigée par le maire d’extrême droite Robert Ménard. Un rassemblement, en marge du camp d’été organisé par le mouvement, pour alerter sur la destruction du Code du travail engagée à coups d’ordonnances par le gouvernement. « Avec le soutien du maire de Béziers et de sa femme (Emmanuelle Ménard – NDLR), élue récemment députée », précise Aimé Couquet, élu d’opposition (PCF) venu apporter son soutien au rassemblement. À deux pas de la place Jean-Jaurès en travaux, sous les oriflammes au graphisme des années 1930 encore en place annonçant les festivités du 15 août, le conseiller municipal rappelle qu’au printemps 2016, Robert Ménard s’est déclaré « pour la loi travail ».

le MJCF entend démasquer les mesures racistes des élus

Une position qui rend perplexe certains habitants. Fannie, qui se décrit comme « biterroise d’origine », parcourt le tract qu’un jeune communiste vient de lui donner. Tout en déclarant « ne pas faire de politique », celle-ci se félicite des « résultats » obtenus par Robert Ménard dans la ville… mais reste sans voix quand elle apprend que ce dernier s’accommode bien de la loi travail. Quant à Emmanuelle Ménard, devenue députée en juin dernier, elle ne se cache pas avoir une « attitude constructive vis-à-vis des réformes dont le pays a besoin », arguant, dans un entretien au Figaro, que « les entreprises n’en peuvent plus » et qu’« une réforme du Code du travail est nécessaire ». « S’il n’y avait pas eu la loi sur le cumul des mandats, c’est Robert Ménard qui serait député maire », souligne Aimé Couquet pour qui l’édile d’extrême droite l’est déjà, « par délégation ». Il ajoute que c’est bien « à la réunification des droites » que travaille le couple Ménard. Lui-même en a fait l’expérience au conseil municipal lorsqu’à sa proposition de motion pour dénoncer les coupes budgétaires aux collectivités ou encore à celle dénonçant la casse des droits des travailleurs, il s’est vu opposer le refus du maire. « La gestion de la ville par Ménard, c’est du tape-à-l’œil… Voire du trompe-l’œil ! » estime Aimé Couquet.

À la tête des jeunes militants qui, tout en se dirigeant vers l’esplanade du théâtre, s’arrêtent pour discuter avec la population en distribuant des tracts, Camille Lainé, secrétaire générale du MJCF, explique que, si les élus d’extrême droite s’illustrent fréquemment par des positions et des mesures racistes et xénophobes, ils n’en sont pas moins des libéraux « qui défendent des politiques favorables au capital ». Un positionnement que le MJCF entend démasquer à travers l’action menée à Béziers et dans les débats de son camp d’été, qui se tient à Coursan (Aude), à quelques kilomètres. Avec des délégués venant de 25 départements différents, l’initiative, qui allie formation politique, éducation populaire et droit aux vacances, veut être un catalyseur des luttes en faveur de la jeunesse. « La journée de mobilisation du 12 septembre contre les ordonnances de Macron et la loi travail XXL ainsi que la Fête de l’Humanité seront des temps forts de la rentrée pour aller à l’offensive », annonce Camille Lainé, en écho aux tracts qui appellent à se rendre aux deux initiatives. De retour au parc Louis-Aragon de Coursan, qui accueille les 150 participants, l’heure est à la discussion avec les militants locaux et au partage d’expériences.

Une extrême droite aux multiples facettes...

Parmi les jeunes communistes présents, certains, venus du Nord ou encore du Gard, évoquent une extrême droite aux multiples facettes. Des cinq députés FN élus dans le bassin minier du Pas-de-Calais aux mairies conquises par l’extrême droite dans les départements méridionaux, les militants décrivent tous une violence à l’égard des chômeurs, des précaires et des réfugiés qui, « si elle s’exprime différemment en prenant parfois des accents sociaux », n’est en fait qu’une droite libérale, « le mépris et la violence en plus », s’accordent-ils à dire.

Nicolas Cossange, secrétaire départemental de la fédération PCF de l’Hérault et habitant de Béziers, décrit une extrême droite locale qui s’impose « avec peu de militants », mais qui mène une « véritable bataille idéologique sur le temps long ». Et tant pis si l’honnêteté est laissée au placard. Dans les rues de Béziers, qui s’apprête à commémorer sa libération du joug nazi durant la Seconde Guerre mondiale, des panneaux montrent un résistant portant un brassard FTP (Francs-tireurs et partisans) et annoncent la Fête de la Libération qui veut honorer ceux qui « ont versé leur sang pour le peuple de Béziers ». Une reproduction d’affiche historique de 1945. Sauf que sur l’originale était inscrit : « Ceux qui ont versé leur sang pour le peuple de Paris… » Les rabougrissements identitaires de l’extrême droite ne semblent pas avoir de limites.

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