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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 07:57
Alain David, en 2008, avait accordé un long entretien au Télégramme, au moment où il avait quitté la vie politique. (Archives Le Télégramme)

Alain David, en 2008, avait accordé un long entretien au Télégramme, au moment où il avait quitté la vie politique. (Archives Le Télégramme)

Alain David, élu pendant 30 ans à Morlaix et militant communiste est décédé, ce jeudi 18 mars 2021. Retour sur le parcours d’un homme qui a marqué la politique morlaisienne.
 
L’homme était une figure incontournable de la cité du Viaduc. Il a été élu au conseil municipal de 1977 à 2008 (quatre mandats d’adjoint, deux aux affaires scolaires, deux à l’urbanisme, un mandat dans l’opposition).
Instituteur puis prof de techno
 
Né en 1942, issu d’une famille modeste, Alain David était arrivé à Morlaix à l’âge de 5 ans avec son père, ouvrier chez Cam Bois, et sa maman, mère au foyer. Devenu instituteur en 1963, notamment dans la classe de transition à Saint-Martin-des-Champs, il a également exercé une grande partie de sa carrière comme professeur de technologie à Morlaix.
 
Au PCF depuis 1968
 
C’est en 1968 qu’il a rejoint le PCF, à Morlaix. À 26 ans, il a tout de suite pris des responsabilités dans la section, succédant comme secrétaire de section à Michel Derrien, décédé au mois de décembre 2020. Il a aussi été élu à l’exécutif et au Conseil Départemental de la Fédération PCF Finistère.
Kerfraval, les tarifs dégressifs, lotissements…
« En tant qu’élu aux affaires scolaires, c’est sous son mandat que fut créée l’école expérimentale de Kerfraval. Ce fut lui qui porta le projet des tarifs dégressifs dans les cantines, les activités périscolaires et centres de loisirs communaux pour corriger les conséquences des inégalités de revenus. Il eut le souci de développer des lotissements et du logement social de qualité en tant qu’adjoint à l’urbanisme », rappellent ses camarades de la section communiste.
 
« Un débatteur redoutable »
 
Tous gardent de lui le souvenir d’un « tribun, un débatteur redoutable, quelqu’un de charismatique dont la parole était entendue ». Ils ajoutent qu’il n’était « pas sectaire, mais au contraire bienveillant. Il avait l’intelligence et le recul nécessaire et était respecté, y compris par ses amis socialistes avec lequel il savait être exigeant, et par des élus et citoyens de droite ».
Alain David a également été président de MAJ (Morlaix Animation Jeunesse), pendant seize ans.
 
« Une immense perte »
 
Toujours très investi dans le PCF, il écrivait pour le site Le Chiffon rouge et pour le Viaduc, le journal de la section. « Il était toujours présent pour échanger et donner des conseils, tenir le stand politique à la fête du Viaduc, participer aux débats… Le décès d’Alain est une immense perte », souligne le PCF de Morlaix.
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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 07:57

Ouest-France

Morlaix. L’ancien élu Alain David est décédé

Alain David, ancien élu de la Ville de Morlaix (Finistère), est décédé jeudi 18 mars 2021. Il a été notamment adjoint aux affaires scolaires et à l’urbanisme, puis dans l’opposition, de 1977 à 2008.

Alain David, figure de la vie politique morlaisienne, en 2019. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Alain David, figure de la vie politique morlaisienne, en 2019. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Alain David est décédé jeudi 18 mars 2021. L’homme a été pendant de longues années élu à la Ville de Morlaix, de 1977 à 2008, où il a occupé les fonctions d’adjoints aux affaires scolaires, à l’urbanisme, puis élu dans l’opposition.

Il est né en 1942, et arrive dans la cité du Viaduc à 5 ans avec ses parents. Il a grandi dans le quartier Saint-Mathieu. Il devient instituteur, au début dans la classe de transition à Saint-Martin-des-Champs.

« Un tribun »

« Il exercera une grande partie de sa carrière comme professeur de technologie à Morlaix », écrit le Parti communiste français du pays de Morlaix. Parti auquel il adhère en 1968. Il a été secrétaire de section et s’est présenté sous ces couleurs aux élections législatives, départementales et municipales.

« C’était un tribun, un débatteur redoutable, quelqu’un de charismatique dont la parole, allant toujours à l’essentiel, soucieuse d’être comprise par tous, était respectée et entendue. En même temps, Alain est resté modeste, proche des gens, bienveillant. »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-l-ancien-elu-alain-david-est-decede-7193136

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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 07:23
Manifestons avec les salariés de la SBFM et Fabien Roussel à Caudan le mardi 23 mars, 10h
Fabien Roussel

Fabien Roussel

Manifestons avec les salariés de la SBFM et Fabien Roussel à Caudan le mardi 23 mars, 10h

La mobilisation s’organise à la Fonderie de Bretagne après la décision de Renault de se séparer de l’usine caudanaise. La CGT annonce une grève de 24 heures à partir du lundi 22 mars, à 22 h, et appelle au rassemblement le mardi 23, à 10 h.

 

 Fabien Roussel secrétaire national du PCF participera au rassemblement.

 Accompagnons les. Accompagnons le.

 Rendez vous à 9h30 sur le parking de SBFM
 1075 Rue Daniel Trudaine, 56850 Caudan 

 Avec badges, drapeaux et tout le toutim !

 
Pour info, le communiqué de Fabien Roussel au sujet de la SBFM !
 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE
 
Fonderie de Bretagne : Le gouvernement a laissé Renault construire son projet de cession en catimini (Fabien Roussel)
 
Alors que des alternatives crédibles sont mises en évidence par les syndicats pour que le site redevienne rentable à moyen terme, la direction du groupe Renault a annoncé ce 11 mars vouloir céder le site de Caudan et ses 350 salariés, avec la menace habituelle de nouvelles suppressions d’emplois, voire d’activités.
 
La direction de Renault, en complicité avec les pouvoirs publics et le cabinet Advancy, a ainsi profité de la revue stratégique organisée depuis 8 mois, pour mettre en œuvre le projet annoncé à l’origine par le PDG de Renault, d’abandonner ce site. Avec un objectif : permettre au groupe d’économiser 2 milliards d’euros… essentiellement par une purge massive de l’emploi.
 
C’est d’autant plus scandaleux que Renault bénéficie dans le cadre du plan de relance d’un soutien de l’Etat à hauteur de 5 milliards d’euros, et qu'il pourrait investir dans des lignes de production conformes aux évolutions du marché automobile.
C’est par ailleurs une trahison, orchestrée  par le groupe, son cabinet d’experts et l’Etat, sous couvert de confidentialité imposée aux élus locaux.
 
En acceptant que Renault se débarrasse ainsi de la Fonderie de Bretagne, le gouvernement prend la responsabilité d’aggraver encore le lourd bilan d’une crise qui s’est déjà soldée par 700 000 suppressions d’emplois en 2020.
Pour le PCF, il est urgent de mobiliser toutes les forces vives de la région aux côtés des salariés pour sauver le site et ses emplois. Avec une priorité : la démocratie et la transparence ! Que tout soit mis sur la table, qu’il s’agisse des alternatives à la cession du site comme des projets de reprise.
 
Je serai prochainement aux côtés des communistes bretons et de leurs élus pour soutenir la lutte des salariés qui rassemblera, je l’espère, l’ensemble des élus et forces de gauche, comme l’ensemble des élus locaux.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
 
Paris, le 13 mars 2021.

 

 

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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 06:46
Rue Rosa-Luxemburg à Brest - Pierre Serna, L'Humanité, 19 mars, chronique de l'extrême centre
Ma chronique de l’extrême centre par Pierre Serna. Rue Rosa-Luxemburg
 
Vendredi 19 Mars 2021
 
Pierre Serna
 
À Brest, sur proposition de la section PCF, relayée par les élus communistes, l’ensemble de la majorité de gauche a accepté d’offrir au quartier Saint-Pierre une rue portant le nom de Rosa Luxemburg. C’est là un bel hommage au moment de commémorer le 150e anniversaire de cette femme, révolutionnaire, marxiste allemande, pacifiste, féministe, assassinée par les corps francs nationalistes durant la révolution spartakiste, le 15 janvier 1919, avec Karl Liebknecht.
Pacifiste, profondément internationaliste, elle s’oppose de toutes ses forces à la Première Guerre mondiale, et se retrouve emprisonnée pour son opposition à la boucherie guerrière. Une de ses lettres, rédigée le 28 décembre 1916, a été reprise par Anouk Grinberg, dans son spectacle dédié aux lettres de prison de la révolutionnaire, et republiée récemment par le Chiffon rouge de Morlaix, pour saluer la décision des élus de Brest. Elle y demande à une amie, qu’elle critique de ne pas s’engager assez, de rester au moins « un être humain… et ça, ça veut dire être solide, clair et clame, oui calme, envers et contre tout, car gémir est l’affaire des faibles. Être humain, c’est, s’il le faut, mettre gaiement sa vie tout entière “sur la grande balance du destin”, tout en se réjouissant de chaque belle journée et de chaque beau nuage ». On ne peut que rester admiratif et impressionné par la détermination, la beauté et la rigueur de ces lignes, dont on sait qu’elles ne sont pas que des mots et que Rosa Luxemburg ira au bout de son engagement.
Aujourd’hui, plongé·e·s dans cette pandémie qui dure et va durer, il est bon de lire et de rendre hommage à Rosa Luxemburg. Avec une précision extrême, elle repose la question que nous devons affronter dans cette adversité nouvelle : comment résister seul·e ? Comment lutter ensemble ? En ces temps d’enfermement, de blocage ou d’interdiction de manifestation, la lecture, la réflexion, les discussions, fussent en très petit cercle, sont possibles. Ce repli sur soi n’est pas déni du monde, au contraire. Pour Rosa Luxemburg, au fond de sa prison, jamais le monde n’a semblé aussi présent. C’est une leçon pour nous, déjà hypnotisés par 2022. Les luttes à venir ensemble doivent servir à casser la logique d’un second tour déjà imposé d’avance. Les premiers combats concernent les femmes dans la vie sociale, politique et économique, afin qu’elles soient parfaitement égales aux hommes. En en faisant une priorité absolue de son programme, la gauche commencera à casser un destin que nous refusons toutes et tous.
 
Pierre Serna
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19 mars 2021 5 19 /03 /mars /2021 06:29
La proposition de loi sur l’Allocation Adulte Handicapé mettant fin à la prise en compte des revenus du conjoint sera en débat le 17 juin à l'initiative du groupe communiste
[Communiqué] La proposition de loi sur l’AAH sera en débat le 17 juin à notre initiative
A l’Assemblée nationale, en mars 2019, nous défendions la proposition de loi de Marie-George Buffet visant à mettre fin à la prise en compte des revenus du conjoint ou de la conjointe dans le calcul de l'allocation adulte handicapé (AAH). Cette mesure est attendue depuis de longues années par de nombreux couples qui ne peuvent vivre leur relation au grand jour ou connaissent une perte de revenus importants en officialisant leur vie commune à cause de ce mode de calcul.
En mars 2019, le Gouvernement et la majorité avaient rejeté notre texte, par une motion.
En février 2020, cette proposition de loi est revenue dans les débats à travers une proposition de loi analogue du groupe parlementaire Libertés et territoires, dont nous saluons l’engagement sur ce sujet d’une si grande importance. L’adoption de ce texte avec le soutien des groupes d’opposition et de plusieurs député.es de la majorité contre l’avis du Gouvernement a fait naître l’espoir pour tous ceux et toutes celles qui subissent cette injustice.
Il revenait alors au Sénat de mettre cette loi à son ordre du jour. Plus de 108 000 signataires ont soutenu la pétition sur le site du Sénat demandant la "Désolidarisation des revenus du conjoint pour le paiement de l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)." Une mobilisation citoyenne d’une ampleur extraordinaire a ainsi permis l’examen de ce texte par les sénatrices et les sénateurs. Le 9 mars dernier, cette proposition de loi a enfin été adoptée par le Sénat, à notre grande satisfaction.
Mais le combat n’est pas terminé. Ce texte doit à nouveau être adopté à l’Assemblée nationale pour que la navette parlementaire aille à son terme.
Comme il y a deux ans, nous prenons nos responsabilités et avons décidé d’inscrire ce texte dans notre ordre du jour réservé. Nous ne voulons pas laisser l’inaction créer une nouvelle attente insupportable pour les dizaines de milliers de compatriotes qui attendent que nous mettions fin à cette injustice.
Ainsi, le 17 juin prochain, nous proposerons et défendrons la dignité et l’émancipation des femmes et des hommes en situation de handicap. Nous aurons besoin de toutes les forces des associations, des organisations, des citoyennes et citoyens pour faire aboutir ce combat.
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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 06:45
Le peuple syrien meurtri par une décennie de souffrances - Pascal Torre, secteur International du PCF
Le peuple syrien meurtri par une décennie de souffrances

Dix ans après le début de l’insurrection syrienne, Bachar Al Assad, avec l’appui de la Russie et de l’Iran, est parvenu à se maintenir au pouvoir tout en reprenant le contrôle de la majeure partie du territoire. La barbarie du régime est à l’origine de 400 000 décès ainsi que du déplacement ou de l’exil de cinq millions de personnes. Ce tyran a utilisé une stratégie de terreur avec des bombardements massifs, l’usage d’armes chimiques et la torture généralisée contre son propre peuple. Pour ces crimes contre l’humanité, Bachar Al Assad devra rendre des comptes.
La stratégie des pays occidentaux, dont les États-Unis et la France, de poser comme préalable le départ de Bachar Al-Assad et d’armer une partie de l’opposition au régime syrien, soutenue par les pétromonarchies et la Turquie, ont accéléré le processus de militarisation et d’internationalisation de la crise politique souhaité par Bachar Al-Assad afin de tuer dans l’œuf le mouvement populaire démocratique.

Dix ans plus tard la guerre n’est pas terminée et les opérations militaires tout comme le terrorisme djihadiste demeurent une réalité.

La région d’Idlib, qui échappe au contrôle de Damas, est devenue le refuge des organisations djihadistes soutenues par la Turquie. En dépit d’un cessez-le-feu en vigueur depuis mars, les tensions perdurent alors que Moscou et le régime syrien ne cachent pas leur ambition d’en reprendre le contrôle. Par ailleurs, Ankara a annexé des territoires kurdes dans le nord, notamment celui d’Afrin, dans lesquels les populations sont soumises par une politique de terreur. R.T. Erdogan a de surcroît massé des troupes à la frontière et trépigne d’impatience afin d’éradiquer l’expérience libertaire et communaliste du Rojava. A cela s’ajoute la persistance des opérations contre Daesh qui ces derniers mois, dans l’est, a multiplié les opérations meurtrières. Les puissances occidentales ne sont pas en reste. Après avoir jeté de l’huile sur le feu durant tout le conflit, elles poursuivent des opérations de bombardements visant les infrastructures et les positions utilisées par les milices pro-iraniennes. Elles reçoivent l’appui constant d’Israël qui a réalisé plus d’une centaine de frappes depuis 2011 contre le régime syrien, le Hezbollah libanais et les troupes iraniennes provoquant la mort de très nombreux civils.

A la guerre, aux déplacements de populations, à l’exil, s’ajoute désormais une crise économique sans précédent aggravée par les sanctions occidentales et la Covid-19 qui disloquent le tissu social. Le pays s’enfonce désormais brutalement dans la pauvreté voire la famine. Les pénuries sont partout, touchant l’alimentation, les produits pétroliers et gaziers, la production électrique, l’accès aux médicaments. Tous les services publics et plus particulièrement ceux de la santé et de l’éducation sont en ruine. La monnaie nationale s’est effondrée et l’hyper-inflation réduit à néant le pouvoir d’achat. Le peuple syrien n’entrevoit aucune perspective alors que les proches du pouvoir festoient dans les restaurants de Damas qui leur sont exclusivement ouverts. La population craint désormais encore plus la faim que la violence guerrière. Le clan corrompu et prédateur de Bachar Al Assad porte la responsabilité majeure de cette ruine alors que ses membres continuent à s’enrichir insolemment. Les alliés russes et iraniens participent aussi à la curée en contrôlant les ports ou les mines de phosphate. L’effondrement de l’économie libanaise alourdit encore la situation car de nombreux dépôts syriens se sont volatilisés ou demeurent bloqués.

La fin d’un conflit armé porte souvent en lui les germes d’une reprise économique grâce aux efforts de reconstruction et à l’afflux des investisseurs. Rien de tel ne se produit en Syrie. Les caisses de l’État sont vides, l’aide étrangère est absente comme les investisseurs qui craignent la toxicité de cette économie. Les sanctions américaines amplifiées par la loi « César » visent précisément à décourager les investisseurs. Jusqu’en 2011, les sanctions se focalisaient sur des acteurs individuels et des secteurs spécifiques. Désormais, toutes les entreprises de toutes nationalités qui traiteraient avec le régime syrien s’exposeraient aux foudres de Washington. De toute évidence, comme le souligne l’ONU, ces sanctions seront inefficaces, inhumaines, constitueront un obstacle à la reconstruction et renforceront le pouvoir du clan Assad sur les secteurs les plus lucratifs de l’économie.

Dans ce contexte, les perspectives apparaissent sombres pour le peuple syrien. L’opposition politique structurée n’existe plus et celle qui demeure est discréditée et instrumentalisée par Ankara qui l’embrigade pour mener une sale guerre contre les Kurdes. Pour autant, les Syriens aspirent à la liberté, à la justice et à la paix. Les forces démocratiques à l’origine du soulèvement de 2011 existent toujours, tentent de se reconstituer même s’ils ne bénéficient d’aucun soutien. Dans ce combat difficile, les communistes sont à leur côté.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 18:55
Disparition de Yann Le Pollotec: Notre peine est immense (Fabien Roussel et Pierre Laurent)
Disparition de Yann Le Pollotec : "Notre peine est immense" (Fabien Roussel et Pierre Laurent - PCF)
 
C'est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de notre ami et camarade Yann Le Pollotec, à l'âge de 59 ans, après plusieurs semaines de combat contre une forme grave de la COVID. Parmi tant d'autres, Yann a succombé malgré les efforts d'un corps médical totalement mobilisé contre la pandémie. Avec le soutien fraternel, amical, des camarades du Blanc-Mesnil qu'il chérissait tant, Cathy Nelaton, Alain Brunel, Hervé Bramy, Fabien Gay, Marie-George Buffet, Didier Mignot et tant d'autres.
Yann va beaucoup manquer à ses camarades du Blanc-Mesnil, qui se sont mobilisés sans compter aux côtés de ses proches depuis qu'il avait été hospitalisé. Membre de la direction départementale, il va manquer aux communistes de Seine-Saint-Denis par qui il était unanimement apprécié parce que Yann savait mener les débats politiques sans sectarisme, avec le souci de rapprocher les points de vue, quand la complexité du débat peut pousser à les éloigner.
Il va aussi beaucoup manquer au siège du parti où sa perpétuelle bonne humeur, sa bienveillance à l'égard de tous, sa disponibilité et son humanisme étaient un vrai plaisir pour chacune et chacun, au quotidien. Yann était un rassembleur, avec de fortes convictions mais aussi une capacité d'écoute et de dialogue assez rare.
Ces qualités, il les avait développées dès sa jeunesse, en particulier dans son engagement au sein de l'UEC, dont il fut un membre de la direction nationale.
Dans la discrétion, Yann les a ensuite mises au service de notre parti.
Scientifique, curieux, empreint des valeurs de progrès, Yann a ainsi permis d'initier les États Généraux du Numérique, où il a su rassembler des personnalités très diverses et permis de grandes avancées à notre parti dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Yann voulait conjuguer progrès technologique et émancipation humaine et considérait à ce titre que l'appropriation des connaissances par le plus grand nombre, la démocratie étaient des enjeux décisifs.
C'est avec cette sensibilité et cette intelligence qu'il instruisit récemment le débat complexe sur la 5G, en faisant partager à la direction du parti une réflexion fine cherchant à dépasser les contradictions.
Résolument pacifiste, Yann était aussi un animateur exigeant du collectif « défense nationale et paix » qui lui attirait le respect de nombreux spécialistes des questions militaires, parce que Yann savait faire converger l'exigence de protéger la Nation avec une lutte déterminée pour le désarmement et la paix.
Yann était aussi un rêveur, un contemplatif qui s'émerveillait des progrès de l'aéronautique. Cette passion l'emmenait à participer à des meetings aériens à travers toute la France. Il a toujours mis cet enthousiasme au service du Parti, en organisant à plusieurs reprises la délégation du PCF au Salon international du Bourget. Grâce à son apport, la crédibilité de notre parti pour dialoguer avec tous les acteurs de la filière s'est sans cesse renforcée.
Et, évidemment, il était un fin connaisseur de la carte électorale. Sa contribution a été précieuse pour les camarades qui ont eu la charge du secteur « élections », comme Lydie Benoist, Pascal Savoldelli ou Pierre Lacaze. Reconnu par nos partenaires de gauche, qui se sont déjà adressés à nous pour témoigner de leur sympathie en ces circonstances, Yann était un point d'appui essentiel pour conduire nos dialogues avec les autres forces politiques, tant au plan national qu'au sein des fédérations. Avec précision, il qualifiait avec pertinence les rapports de force et savait ainsi encourager nos ambitions de conquêtes et de reconquêtes électorales. Pour Yann, perdre ne signifiait jamais renoncer. Et conquérir n'avait jamais rien de définitif. Son travail sur les résultats électoraux devait d'abord servir l'intervention communiste, la mobilisation militante.
Nous rendrons hommage nationalement à Yann dès que les conditions sanitaires le permettront.
Mais nous voulons témoigner à sa maman et à ses proches, combien notre peine est immense en ce jour.
Nous leur adressons, au nom de tous les communistes, nos plus sincères condoléances et les assurons de notre plus fraternel soutien.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,
 
Pierre Laurent, Président du Conseil national du PCF et sénateur de Paris,
Paris, le 16 mars 2021.
Disparition de Yann Le Pollotec. Le PCF perd son spécialiste de la révolution numérique
Mardi 16 Mars 2021 - L'Humanité

Yann Le Pollotec, l’initiateur des états généraux de la révolution numérique, organisés chaque année par le Parti communiste, a succombé ce mardi au Covid.

 

Le Parti communiste français a perdu, ce mardi, l’un de ses dirigeants à la pointe du combat pour la « révolution numérique ». Yann Le Pollotec, membre de sa direction nationale depuis le début des années 2000, est décédé des suites du Covid à l’âge de 59 ans. « Yann va beaucoup manquer à ses camarades du Blanc-Mesnil (…). Membre de la direction départementale, il va manquer aux communistes de Seine-Saint-Denis, par qui il était unanimement apprécié, ont salué Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, et Pierre Laurent, président du Conseil national, dans un communiqué commun. Il va aussi beaucoup manquer au siège du Parti, où sa perpétuelle bonne humeur, sa bienveillance à l’égard de tous, sa disponibilité et son humanisme étaient un vrai plaisir pour chacune et chacun au quotidien. »

« C’était un militant avec une intelligence vive des choses, toujours prêt à entrer dans la complexité sans s’arrêter aux apparences », assure aussi Daniel Feurtet, ancien maire communiste du Blanc-Mesnil qui l’a bien connu. Car l’engagement de ce dirigeant était ancré en Seine-Saint-Denis, où il a été secrétaire de la section du Blanc-Mesnil, après y avoir présidé le groupe communiste du conseil municipal à la fin des années 1990. Mais c’est du côté de la Jeunesse communiste (JC) et de l’Union des étudiants communistes (UEC) que tout avait commencé, au début des années 1980, en parallèle de ses études scientifiques à l’université d’Orsay. Multicartes, Yann Le Pollotec était aussi un passionné des enjeux aéronautiques et spatiaux, ce qui a fait de lui un spécialiste reconnu et l’a conduit à animer la commission sur les questions de défense du PCF, dont il était toujours responsable. Il s’était également intéressé de près à l’Europe et à l'avenir industriel, comme assistant des députés, au Parlement européen, Patrick Le Hyaric et Jacky Hénin. «  Yann était une personne rare pour laquelle l’exigence d’humanité se fondait dans l’exigence militante, a réagi le directeur de l’Humanité. Yann était un passionné : d’histoire, de sciences, d’aéronautique et de tant d’autres choses. (…) En créant l’espace numérique de la Fête de l’Humanité, il contribua fortement à son rayonnement. » Ce « grand bosseur » était encore « un fin connaisseur de la carte électorale », rappelle aussi Pierre Laurent, qui l’a côtoyé dès les années UEC.

Dès 2013, il inaugure un fab lab à la Fête de l’Humanité

Avec son bagage scientifique, il est de ceux qui ont inscrit à l’agenda du PCF la question de la révolution engendrée par l’usage du numérique comme un enjeu majeur dans la lutte contre l’exploitation au cœur du système capitaliste. « Il existe une contradiction forte entre les opportunités d’émancipation que cette révolution ouvre et les nouvelles formes d’aliénation et de domination qui se développent dans son sillage. Il est urgent que les citoyens reprennent le pouvoir », aimait-il à rappeler. « Au début, on regardait cette partie du progrès technologique avec des yeux un peu ronds, et il nous a aidés à mieux comprendre les enjeux de classe autour du numérique », se souvient Daniel Feurtet.

Plus encore, Yann Le Pollotec a fait du siège du PCF l’un des lieux clés du débat pour ceux qui ne veulent pas laisser aux mains des grands groupes capitalistes les formidables potentiels ouverts par les nouvelles technologies. Il a initié les états généraux de la révolution numérique, où se sont croisés, au fil des années, grands spécialistes de la question, chercheurs ou ingénieurs, militants associatifs ou encore salariés de plateforme en quête de modèles alternatifs. Un rendez-vous qui, malgré la pandémie, honore sa 5 e édition via une série de webminaires. Ce militant intarissable avait aussi à cœur de démocratiser ces débats. À la Fête de l’Humanité, l’expérience avait commencé en 2013, dans son stand du Blanc-Mesnil, avec un mini-fab lab, sous une banderole « Hackons le capitalisme ». Un message qu’il nous laisse en héritage. L’Humanité présente à ses proches et ses camarades toutes ses fraternelles condoléances.

" Yann le Pollotec, la passion du savoir " par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité

La nouvelle du décès de Yann le Pollotec, emporté si jeune par ce maudit virus, nous plonge dans un insondable chagrin. Le sentiment d’injustice nous accable. On a du mal à croire son absence définitive, sa voix éteinte pour toujours.

Yann était une personne rare pour laquelle l’exigence d’humanité se fondait dans l’exigence militante. Il faisait parti de ces chevilles ouvrières indispensables à la vie du Parti communiste, son parti : disponible, responsable, travailleur, modeste, affable, il cumulait les qualités. Derrière ses airs solitaires, Yann ne rechignait à aucune responsabilité, comme élu municipal, dirigeant local et  national de son parti, ni à aucune camaraderie. Tous ceux qui l’ont côtoyé gardent en mémoire son extrême générosité.

J’ai eu la chance de pouvoir le compter parmi mes assistants au Parlement européen cinq années durant. Pas une semaine ne passait sans qu’il rédige des notes aussi denses que ramassées et précises sur les enjeux industriels, la défense, le numérique, tout en réalisant quotidiennement une revue de presse européenne. Yann avait la passion de la politique, observant avec minutie les évolutions technologiques, géopolitiques, scientifiques, en puissant dans le réel et ses évolutions les contradictions aptes à nourrir la visée émancipatrice. 

La discussion avec Yann était un bonheur : il vous élevait autant qu’il vous emmenait vers des rivages inconnus. Car Yann était un passionné : d’histoire, de sciences, d’aéronautique et de tant d’autres choses. Il avait l’appétit vorace de savoir propre à ceux qui cherchent en toute chose une vérité, qui refusent l’approximation, l’à peu près, ou la gloriole. En créant l’espace numérique de la fête de l’Humanité, il contribua fortement à son rayonnement.

Yann va terriblement nous manquer, comme à tous ses camarades, notamment du Blanc-Mesnil qu’il aura servi de toute son affection, à toutes celles et tous ceux qui l’ont croisé dans ses différentes activités et responsabilités, au Parti communiste. Nous pensons à ses proches, à sa mère.  Nous nous inclinons devant sa mémoire. Notre chagrin est immense.

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 18:55
Yann Le Pollotec en conférence des Mardi de l'éducation populaire sur les enjeux de la Révolution numérique à Morlaix le 12 juin 2018, invité par la section du PCF

Yann Le Pollotec en conférence des Mardi de l'éducation populaire sur les enjeux de la Révolution numérique à Morlaix le 12 juin 2018, invité par la section du PCF

Décès de notre camarade Yann Le Pollotec
Yann Le Pollotec à Brest pour une AG des communistes finistériens en juin 2018

Yann Le Pollotec à Brest pour une AG des communistes finistériens en juin 2018

Yann Le Pollotec à Brest pour une AG des communistes finistériens en juin 2018

Yann Le Pollotec à Brest pour une AG des communistes finistériens en juin 2018

Débat Parcoursup avec Yann Le Pollotec: Fête de l'Huma 2018: Samedi 15 septembre 2018, à 15h.   Ce fut un débat passionnant animé par nos camarades des Jeunesses Communistes, Jeanne Péchon et Camille Lemarchand, avec des interventions de Camille Lainé, responsable nationale des Jeunesses Communistes, Pierre Ouzoulias, sénateur communiste qui a pris la tête du travail de décryptage des objectifs anti-démocratiques de Parcoursup et de la résistance contre cette réforme de l'affection dans l'enseignement supérieur qui est une vraie contre-révolution libérale contre l'objectif d'élever le niveau de formation de l'ensemble des jeunes, Yann Le Pollotec, dirigeant national du PCF, animateur de la commission Révolution numérique, et Jean-Marc Cléry, responsable régional Bretagne de la FSU

Débat Parcoursup avec Yann Le Pollotec: Fête de l'Huma 2018: Samedi 15 septembre 2018, à 15h. Ce fut un débat passionnant animé par nos camarades des Jeunesses Communistes, Jeanne Péchon et Camille Lemarchand, avec des interventions de Camille Lainé, responsable nationale des Jeunesses Communistes, Pierre Ouzoulias, sénateur communiste qui a pris la tête du travail de décryptage des objectifs anti-démocratiques de Parcoursup et de la résistance contre cette réforme de l'affection dans l'enseignement supérieur qui est une vraie contre-révolution libérale contre l'objectif d'élever le niveau de formation de l'ensemble des jeunes, Yann Le Pollotec, dirigeant national du PCF, animateur de la commission Révolution numérique, et Jean-Marc Cléry, responsable régional Bretagne de la FSU

Débat Parcoursup avec Yann Le Pollotec: Fête de l'Huma 2018

Débat Parcoursup avec Yann Le Pollotec: Fête de l'Huma 2018

Yann Le Pollotec vient de mourir des suites du Covid après des semaines de réanimation et de coma.

Sa disparition va laisser un grand vide pour tous les communistes, mais aussi pour le monde des nouvelles technologies, pour la pensée critique sur la révolution numérique et informationnelle.

Nous perdons un camarade d'une grande curiosité, ouvert sur le monde et la société, qui travaillait ses dossiers à fond, était à l'affût des virtualités émancipatrices, libératrices mais aussi destructrices des libertés et des solidarités des nouvelles technologies, contrôlées ou non par les forces capitalistes, un camarade profondément gentil, généreux, stimulant, bon vivant, rassembleur.

Son départ, si précoce, si injuste, nous plonge dans la peine.

Tout dernièrement, il co-présidait encore la commission de transparence des débats du Parti pour le 39e Congrès avec Marie-Jeanne Gobert, commission à laquelle je participe.

Il était venu à Morlaix et à Brest en juin 2018, pour participer à nos activités d'éducation populaire et à notre conférence fédérale. Les camarades avaient été touchés par la qualité de sa réflexion et sa gentillesse.

Je ne manquais pas de boire une tasse avec lui au CN, aux universités d'été, à la fête de l'Humanité.

Yann participait également régulièrement à la construction et à l'animation des débats de l'atelier citoyen santé du PCF avec Christiane Caro dans nos fêtes de l'Huma Paris - comme en 2016 avec Irène Frachon sur l'espace Bretagne des débats sur la "Révolution numérique: quels bouleversements dans la santé?" en septembre 2016 - ou à la fête de l'Huma Bretagne de Lorient en décembre 2016  avec Olivier MAGUET, chargé de campagne à Médecins du Monde, Danièle SANCHEZ, ingénieure dans l’énergie, une des auteurs de «Sanofi Big Pharma», et Christiane CARO, membre de la commission nationale santé PCF, responsable de l’Atelier Citoyen de Bretagne PCF-Front de Gauche.

En septembre 2018, à l'espace Bretagne de la fête de l'Huma, j'avais eu l'occasion de co-organiser un débat sur Parcoursup avec les JC Bretagne, Jeanne Péchon et Camille Lemarchand, avec des interventions de Yann Le Pollotec, Camille Lainé, responsable nationale des Jeunesses Communistes, Pierre Ouzoulias, sénateur communiste, et Jean-Marc Cléry, responsable régional Bretagne de la FSU, enseignant dans le secondaire. 

Merci à toi Yann pour ton investissement pour nos idées et notre combat, pour tout ce que tu nous a donné, pour tout ce que tu as donné au Parti communiste. Tu vas beaucoup nous manquer.

Ismaël Dupont

 

1ère partie du débat sur le numérique et la santé à la fête de l'Huma 2016 (Espace Bretagne): 1ère partie, interventions d'Irène Frachon et de Yann Le Pollotec responsable des questions de la révolution numérique au PCF et membre de l'exécutif du PCF

Photo du débat du 11 septembre 2016 à l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma avec Yann Le Pollotec, Irène Frachon, Isabelle Lorand, Sophie Pène, Christiane Caro

Photo du débat du 11 septembre 2016 à l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma avec Yann Le Pollotec, Irène Frachon, Isabelle Lorand, Sophie Pène, Christiane Caro

Photo du débat du 11 septembre 2016 à l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma avec Yann Le Pollotec, Irène Frachon, Isabelle Lorand, Sophie Pène, Christiane Caro

Photo du débat du 11 septembre 2016 à l'espace Bretagne de la Fête de l'Huma avec Yann Le Pollotec, Irène Frachon, Isabelle Lorand, Sophie Pène, Christiane Caro

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 18:16
Jean-Paul Primet à la fête de l'Huma 2016 sur le stand du Finistère

Jean-Paul Primet à la fête de l'Huma 2016 sur le stand du Finistère

Photo de Jean-Paul Primet (sur sa page Facebook)

Photo de Jean-Paul Primet (sur sa page Facebook)

"Nous garderons de Jean-Paul Primet sa fougue, ses coups de gueule, son engagement formidable ." (Fabienne Pourre, section communiste de Vitry-sur-Seine).

Il nous a quitté et son départ nous plonge dans la peine.

Notre camarade Jean-Paul Primet, un homme empli de générosité, de malice et de truculence, avec toujours du rire dans les yeux, avec qui nous avons milité avec bonheur à Roscoff et à Morlaix, quand il n'était pas à Vitry. 

Il lisait quotidiennement le Chiffon Rouge quand il était à Vitry pour se tenir au courant de la vie politique de la région de Morlaix et des initiatives du parti. 

Nous avions de bonnes discussions, parfois passionnées, sur le parti. 

De nombreux moments conviviaux aussi à la fête de l'Humanité.

L'annonce de la mort de Jean-Paul Primet, qui affrontait la maladie depuis plusieurs années, par nos camarades de Vitry, a été un choc.

Nous pensons fort à lui et à sa famille.

Pour ma part, dès 2010, j'ai passé du temps avec lui à distribuer des tracts a Roscoff et dans le Léon en refaisant le monde pour la campagne des départementales. C'était un plaisir de partager ces moments avec lui qui avait tellement d'anecdotes et de gouaille. Il venait tout juste de prendre sa retraite de son poste de prof dans l'enseignement professionnel. Jean-Paul Primet était un homme profondément attachant que l'on avait plaisir à retrouver quand il revenait dans le Finistère où il avait une maison à Roscoff

C'est à ce moment-là que je l'ai connu. Il a ensuite été un membre actif du Front de Gauche pays de Morlaix. Jean-Paul avait également soutenu financièrement, dans les comités de soutien, et par son militantisme quand il le pouvait, nos campagnes électorales dans le pays de Morlaix.

Jean-Paul va beaucoup nous manquer. Nous avons des pensées de sympathie pour son épouse, sa famille, ses amis, ses camarades de Vitry, une ville communiste depuis toujours, du Val-de-Marne, et de Roscoff

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère

14/03/2021

 

Les obsèques de Jean-Paul Primet auront lieu jeudi 17 mars à 15h à Vitry.

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 17:00
Le PCF franchit une nouvelle étape vers 2022 - Lundi 15 Mars 2021- Julia Hamlaoui
L'Humanite, 15 mars -compte rendu du conseil national du PCF par Julia Hamlaoui
 
« Le choix, en 2022, ne saurait se réduire au duo Macron-Le Pen, ni à la nécessité de consentir à des opérations de sommet bâclées, ne permettant pas de répondre aux exigences populaires. Ne nous laissons pas prendre au piège institutionnel qui réduit l’enjeu de la présidentielle à son second tour », invite le texte estimant que « le rôle du PCF est décisif » pour « créer les conditions d’une alternative de gauche s’appuyant sur le mouvement populaire ».
En vue de sa conférence nationale du mois d’avril, le conseil national du PCF a adopté ce samedi un projet de texte d’orientation pour les élections présidentielle et législatives. La direction de la formation s’est majoritairement prononcée en faveur d’une candidature communiste. Fabien Roussel a confirmé sa disponibilité.
Le PCF prépare activement sa conférence nationale du mois d’avril durant laquelle sa stratégie pour les élections présidentielle et législatives de 2022 sera débattue. Ce samedi, son Conseil national a adopté le texte qui servira de socle à ces échanges. Le document propose une candidature communiste pour la présidentielle et un « pacte d’engagements » aux autres forces de gauche en vue des législatives. Avec un objectif : « contribuer au surgissement du très grand mouvement populaire qui fait défaut au pays depuis tant d’années pour le débarrasser du pouvoir en place, battre la droite et l’extrême droite, créer les conditions du changement tant attendu par des millions d’hommes et de femmes ».
« Créer les conditions d’une alternative de gauche »
« Nous avons une grande ambition pour le pays, nous entendons de toutes nos forces agir en faveur d’une politique qui tire jusqu’au bout les leçons de la pandémie et qui s’emploie à conjurer la crise dévastatrice qui s’annonce dès à présent », résume Christian Piquet, en charge de la commission de rédaction de ce texte. « Le choix, en 2022, ne saurait se réduire au duo Macron-Le Pen, ni à la nécessité de consentir à des opérations de sommet bâclées, ne permettant pas de répondre aux exigences populaires. Ne nous laissons pas prendre au piège institutionnel qui réduit l’enjeu de la présidentielle à son second tour », invite le texte estimant que « le rôle du PCF est décisif » pour « créer les conditions d’une alternative de gauche s’appuyant sur le mouvement populaire ».
Lançant un « appel » au « monde du travail et de la création, à la jeunesse, à toutes les femmes et à tous les hommes de gauche, à celles et ceux qui sont en colère ou qui attendent des réponses à leurs aspirations », il résume la vocation d’une candidature communiste : à savoir « proposer une nouvelle offre politique, enclencher une véritable dynamique de changement à partir de l’élection présidentielle, favoriser ce faisant le rassemblement autour d’une perspective de transformation de la société, construire les conditions d’une nouvelle majorité politique de gauche ». Face au piège du présidentialisme, cette candidature irait de pair, propose encore le texte, avec « un pacte d’engagements législatifs communs pour une majorité de gauche à l’Assemblée nationale » avec « toutes les forces qui s’y montreront prêtes, en lien avec le mouvement populaire, et sur la base de mesures remettant en cause les logiques capitalistes ». En clair : la candidature communiste, qui s’ajouterait à celle déjà déclarée de Jean-Luc Mélenchon (FI), à celle à venir d’EELV et à celle plus que probable du PS, ne fermerait pas la porte à un accord pour les élections législatives.
Trois prétendants
En parallèle, un appel interne à candidature en vue de la présidentielle a été lancé et, pour l’heure, trois prétendants se sont fait connaître : Emmanuel Dang Tran, Grégoire Munck, et Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF. Ce dernier a également fait part de sa proposition par courrier aux militants communistes. « Je suis prêt. Pas pour une candidature de témoignage. Pas pour faire de la figuration. Mais pour faire le score le plus important qui soit, créer une dynamique. Je suis prêt à m’engager parce que j’ai la conviction que notre pays, la gauche en a besoin, a besoin d’un projet et de propositions révolutionnaires, populaires, à la hauteur de la crise que nous vivons », a-t-il expliqué samedi. « Je veux pouvoir présenter notre projet aux Français pendant la présidentielle et en même temps, dialoguer avec les autres forces politiques de gauche pour construire avec elles un pacte en vue des législatives car aucune force politique ne sera majoritaire toute seule à l’assemblée nationale », poursuit le député du nord qui estime également que « repousser notre choix au dernier trimestre, c’est trop tard pour être en campagne, pour réussir à prendre toute notre place dans le débat, alors même que d’autres candidats seront déjà en campagne depuis des mois ».
Débat fraternel
La décision de la direction du PCF ne va cependant pas sans débat. Tout en saluant un « climat fraternel » après les tensions provoquées par ces questions lors de la dernière présidentielle et du 38 econgrès, « il n’y a pas d’homogénéité », a souligné la sénatrice Éliane Assassi qui coordonne avec Christian Picquet la commission en charge de la rédaction du texte d’orientation. Deux propositions soumises au vote samedi n’ont pas été retenues mais pourraient refaire surface dans les prochaines semaines. La première, défendue notamment par le député André Chassaigne, l’économiste Frédéric Boccara ou la responsable à l’organisation régionale Evelyne Ternant, résout de ne concrétiser la démarche de rassemblement en vue des législatives qu’à l’issue de la présidentielle. La seconde présentée par le président du conseil national, Pierre Laurent, incluait une « clause de revoyure » aux choix opérés, dans l’éventualité où les « conditions politiques le permettent et le nécessitent ».
L'option de la « stratégie partagée »
Le document soumis au débat comprend d’ailleurs une « option alternative » sur la stratégie à adopter pour 2022. Celle-ci préconise « le choix d’une démarche d’alliance et de coalition, dans la clarté d’un projet de rupture », dès « le premier tour de l’élection présidentielle, et indissociablement aux élections législatives ». « Pour y parvenir, nous nous proposons d’interpeller et de rencontrer forces de gauche et acteurs du mouvement social pour construire une stratégie partagée » autour de « 10 mesures majeures » et d’une « majorité parlementaire respectueuse de la diversité de la gauche et du mouvement social ». Puis « sur la base de cette démarche partagée, convenir du nom qui figurera sur le bulletin de vote à la présidentielle ». Ses partisans arguent du risque de voir la gauche à nouveau éliminer du second tour et des rassemblements possibles lors d’autres scrutins, notamment aux régionales. Minoritaire au sein de la direction communiste, cette option a recueilli 45 voix, contre 68 pour une candidature communiste (et 18 abstentions).
« Transformations révolutionnaires »
Les deux options s’inscrivent dans un texte qui brosse, outre le contexte politique tel que l’analysent les communistes, une série de « choix de transformations révolutionnaires pour sortir de la crise ». Allant d’« un nouvel âge de la Sécurité sociale » à « une révolution du travail et de l’emploi, avec en son cœur l’idée de sécurité de l’emploi et de la formation » en passant par « un nouveau mode de production et de consommation, liant transition écologique, réindustrialisation, nouvelles coopérations internationales », liste, parmi une dizaine de points clés, Christian Picquet. « Ces objectifs vont de pair avec les moyens permettant de les arracher : la nécessaire prise de pouvoir sur le capital et une refondation de la démocratie, avec de nouveaux pouvoirs pour les citoyens et les salariés, dans la perspective d’une VI e République », ajoute-t-il, y voyant « l’originalité de la démarche » communiste pour 2022.
Désormais, ce sont les militants qui ont la main localement. Le texte sera soumis à leur discussion en vue de la conférence nationale des 10 et 11 avril qui doit réunir 1 000 délégués, par un système de réunions décentralisées en visio. « C’est l’occasion de montrer que la démocratie est bien vivante, qu’elle peut et doit vivre », espère Fabien Roussel. Cette assemblée se prononcera à son tour mais les militants communistes auront le dernier mot lors d’un vote du 7 au 9 mai.
Samedi 13 Mars 2021
Julia Hamlaoui
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