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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 10:36
Non aux traités libéraux (TAFTA, CETA): c'est à nous de décider

►     A l’instar du TIPP (ou TAFTA) avec les États-Unis, le CETA est un traité de libre-échange négocié depuis plusieurs années et dans le plus grand secret entre l’Union Européenne et le Canada.

►     Ce traité ultralibéral abaisserait toutes les normes sociales, sanitaires et environnementales, tout en créant un droit des affaires contre les droits humains. Tous les États, dont la France, s'apprêtaient à la signer, manquait juste la Wallonie Belge.

►     A la suite de pressions inouïes qui se sont exercées sur lui, le gouvernement de la Wallonie (Belgique), qui avait rejeté le CETA dans un premier temps, a finalement accepté de retourner aux négociations afin de trouver un accord. La signature a été retardée mais la question de la démocratie est plus que jamais d’actualité !

 

Tout était prêt pour célébrer jeudi 27 octobre, à Bruxelles, et en présence de tous les chefs d’État de l’Union européenne, une nouvelle victoire de la mondialisation capitaliste contre les peuples et le droit. La signature du traité CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) qui devait avoir lieu a dû être retardée. A l’issue de ses débats, le Parlement Wallon de Belgique a décidé de ne pas donner son accord pour la signature, refusant de « se couper du débat démocratique et de l’opposition au traité qui s’est exprimée dans la population ». Depuis, les pressions exercées ont reconduit le parlement belge à la table des négociations.

 

 

Le CETA, qu’est-ce que c’est ?

Alors que le projet de traité transatlantique (TIPP) commence à chanceler sous la pression populaire, l’Union européenne s’est engagée à ratifier ce qui en serait les prémices, le traité avec le Canada, dans les meilleurs délais. Ce projet d’accord bilatéral  ne traite pas seulement des tarifs douaniers, mais oblige aussi les États à modifier leurs normes sanitaires, sociales, environnementales, fiscales…

C’est donc bien plus qu’un traité, mais un modèle de développement, un modèle de société qui se négocie dans le secret.

  • Le Ceta c’est la suppression de 93,8 % des droits de douane agricoles, et donc encourager la course à l’industrialisation agricole.
  • Le Ceta propose la libéralisation de tous les services publics qui ne sont pas financés publiquement à 100 %.
  • Le Ceta, c’est le détricotage des normes alimentaires, comme par exemple l’autorisation des « lavages » de viande ou l’autorisation du soja transgénique.
  • Le Ceta prévoit l'association des lobbies industriels canadiens à la formulation des nouvelles réglementations y compris dans le domaine des biotechnologies (OGM inclus).
  • Le Ceta permet aux entreprises d’attaquer un Etat en raison de ses décisions légales ou réglementaires.
  • Le Ceta, c’est un traité tellement opaque que personne n’a pu prendre connaissance des textes de négociation avant août 2014.

Son rejet serait donc une bonne nouvelle !

Une bataille démocratique

L’Union Européenne n’entend pas baisser les armes et la volonté de passer en force s’exprime clairement avec les menaces qui pleuvent sur la Wallonie, notamment celle de privation des fonds européens pour les zones les plus défavorisées.

L’enjeu est considérable, l’échec de l’accord Ceta contribuerait également à mettre un coup d’arrêt à l’accord avec les États-Unis, le TIPP ou TAFTA.

La situation oblige maintenant à ouvrir un vrai débat sur les contenus de ce texte dont la teneur est cachée au plus grand nombre alors qu’il aurait de redoutables conséquences sur la vie quotidienne de chacune et chacun.

#CETA NOUS DE DÉCIDER

Pour l’intérêt général et la démocratie, ce Traité ne devrait pas voir le jour. L’engagement des communistes et de leurs élus sera total pour contribuer à construire une Europe des peuples.

 

 

Non aux traités libéraux (TAFTA, CETA): c'est à nous de décider
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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 10:13
La poste: une direction timbrée... et violente (L'Humanité, 27 octobre 2016): Appel pour la défense du service public de La Poste

Suicides de facteurs, abstentéisme en hausse, grèves à répétition, tous les voyants sociaux sont au rouge à la Poste, malmenée par des restructurations et des suppressions d'emplois (plus de 4000 par an). Pourtant, la direction continue de mettre la tête dans le sable. Pire, elle tente par tous les moyens de contrer les cabinets d'expertise indépendants, désignés par les CHSCT (comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) pour enquêter sur les conditions de travail. Des documents internes montrent les ficelles utilisées par la direction. Première méthode: contester devant le tribunal de grande instance le principe même des expertises. Deuxième option: dénoncer en justice le montant des honoraires desdits cabinets, quitte à en mettre certains au bord du dépôt de bilan. La direction nie en bloc, malgré des documents accablants. 

A quoi joue La Poste? 

Gérard Filoche, L'Humanité Dimanche, 27 octobre 2016 

Incroyable: ce printemps, il y a eu 214 jours de grève, record historique, dans un bureau de poste à Rivesaltes. C'était à propos d'une simple réorganisation et d'une diminution du nombre d'emplois, 11 grévistes ont tenu bon et gagné pour un de leurs collègues injustement sanctionné et tout s'est terminé par la signature d'un protocole de fin de conflit. La direction services-courrier-colis golfe du Lion a démontré sa rigidité et son incompétence en imposant ces 7 mois de grève. 

Cet automne, on assiste à un conflit de 37 jours dans 3 bureaux de poste du 13e arrondissement de Paris. Et un autre de 31 jours, avec 200 salariés, dans le centre de tri du Havre. A Paris, le mouvement a duré 37 jours pour obtenir, avec la CGT, FO, et SUD, 2 emplois supplémentaires et une uniformisation des horaires d'ouverture des 3 bureaux (8h30-19h). Ce qui est inédit sur Paris depuis 10 ans. Au Havre, le conflit portait sur la délocalisation de l'activité de tri automatique vers le centre de Rouen, la suppression de 3 tournées de facteurs sur 37 existantes, la prise de service retardée entraînant la perte d'une indemnité de collation (50 euros par mois) et la mise en place d'une pause méridienne de 45 minutes à une heure non rémunérée qui remplaçait une pause de 20 minutes rémunérée. C'est ce dernier point qui a cristallisé la contestation. Incroyable qu'il faille 31 jours de grève pour se faire entendre!

Qui sont donc les dirigeants de centres postaux pour faire durer à ce point les conflits avec leurs salariés? Est-ce cela la nouvelle "négociation" entreprise par entreprise? Nous sommes pourtant dans un service public. Les revendications sont modestes, elles sont à chaque fois le fait d'une majorité de salariés et d'une intersyndicale, la conviction et l'unité des agents démontrent leur sérieux. Quelles sales visées se cachent derrière ces pratiques de la direction de La Poste qui a reçu 300 millions de CICE pour l'emploi? Encore une question à poser à Hollande. Avouera t-il "ce qu'un gouvernement ne devrait pas dire"?

***

Vous trouverez ci-dessous le lien permettant de signer et faire signer une pétition en ligne reprenant un appel signé par des élu-e-s dans leur diversité politique (PCF, Ensemble ! , EELV, PS, PG), des syndicalistes (CGT, Sud, FSU), des collectifs d'usagers. Ce appel est porté par un collectif et Convergence des services publics

Après avoir obtenu de l'AMF un refus de signer en l'état le contrat de présence postale entre AMF, Etat et La Poste pour 20017-2020 qui entérinait un recul de la démocratie locale, il s'agit maintenant d'engager une mobilisation nationale pour confirmer ce refus et faire prévaloir une autre politique centrée sur le maintien des bureaux de poste et la réintroduction des services publics dans les territoires, le développement de la démocratie locale et citoyenne, le respect des salariée-es, la création d'emplois, le dialogue avec les syndicats pour une politique de progrès social et humain, à la Poste comme dans tous les services publics .

L'adresse www.lapostepourtouspartout.fr renvoie directement sur la pétition. 

 

La Poste, service public pour toutes et tous, partout

Nous sommes usagers, syndicalistes, militants associatifs, élus locaux : nous décidons de lancer un appel à toutes nos concitoyennes et concitoyens pour défendre et développer le service public de la poste.

Le contrat tripartite de présence postale territoriale pour 2017-2020 est en cours de discussion entre l’État, la Poste et l’Association des maires de France

Le contrat prévoit de ne plus solliciter l’accord préalable du conseil municipal pour les transformations de bureau de poste. Seul l’accord préalable du maire serait sollicité. Si cela était acté dans le contrat cela ouvrirait la voie à un grave recul de la démocratie locale, à une absence de débat démocratique dans les instances élues et à de nombreux conflits dans les territoires. Pire, l’accord préalable du maire lui-même ne serait plus sollicité dans plus de 2000 bureaux de poste, au profit d’une « concertation renforcée » vide de sens.

C’est une attaque sans précédent pour imposer la fermeture de très nombreux bureaux de poste qui se prépare si ce contrat est signé tel quel, en particulier dans les moyennes et grandes villes urbaines et aussi dans les communes rurales. Les directions de La Poste ont notamment pris les devants dans les grandes villes, comme Paris où Rennes où des bureaux doivent fermer et une infime partie de leurs activités transférées dans des commerces, sans que la concertation ou l'avis conforme des conseils municipaux ou d'arrondissements n'aient été acquis.

Le bureau de l’AMF sensible  aux mobilisations des postiers, de leurs organisations syndicales, des élus, des usagers et à notre interpellation a refusé de signer le contrat en l’état et reporté sa décision au mois de décembre, en raison de l’insuffisance du fonds de péréquation et du recul de la démocratie communale. Ce refus, qui demande confirmation, est un appui important.

Dans une société de plus en plus inhumaine, agressive, générant nombre d’inégalités nos concitoyens ont besoin de protections, de solidarités donc plus de Services Publics de qualité et de proximité.

Les évolutions du Service Public Postal impulsé par le groupe La Poste sont préoccupantes et même inacceptables. Il en est ainsi des fermetures de bureaux de poste, de réductions des horaires d’ouvertures de bureaux, de suppression de tournées de facteurs, de transfert d’activités postales dans des commerces, de réduction du nombre d’agents... Elles se traduisent simultanément par une dégradation importante du service rendu aux usagers et des conditions de travail des agents.

Il est possible de faire autrement.

C’est pourquoi, nous appelons et vous appelons à signer pour

1. Refuser le contrat de présence postale pour 2017-2019 tel qu’il est et en élaborer un autre tourné vers l’emploi, le développement des services publics, la démocratie, notamment l’accord préalable du maire et du conseil municipal avant toute fermeture.

2. Se battre partout, pied à pied, pour empêcher toute fermeture d’un bureau de poste. Objectif : zéro fermeture de bureau de poste !

3. Demander que les CDPPT (Commissions Départementales de Présence Postale et Territoriale) soient élargies aux associations d’usagers et organisations syndicales représentatives du personnel et qu’elles soient consultées sur l’ensemble des évolutions en cours au sein du réseau postal local ou sur les réorganisations de services qui impactent les conditions de travail et le service rendu aux usagers.

4. Agir pour augmenter sensiblement les ressources du fonds de péréquation en faveur du maintien et de la rénovation des bureaux de postes

5. Agir pour maintenir et renforcer le maillage des services publics. Dans les territoires suburbains et ruraux, agir pour leur réimplantation avec une gestion démocratique et participative associant directions, usagers,  élus et représentants des personnels tout en les dotant de moyens financiers et en personnels publics suffisants pour assurer l'entièreté de leurs missions ce qui implique un plan de création d’emplois et de formation.

Premiers signataires :

Dominique ADENOT Maire de Champigny
Paulette AGNEL Conseillère municipale de Velleron
Fatah AGGOUNE Adjoint au maire de Gentilly
Michel ANTONY Animateur du Comité Vigilance Pour le maintien des services publics de proximité en Haute-Saône
François AUGUSTE Collectif départemental Poste Isère
Marinette BACHE Conseillère de Paris
Bally BAGAYOKO Adjoint au Maire de Saint-Denis
Marie-Christine BASTIEN Collectif départemental Poste 54
Sylvie BAYLE Syndicaliste CGT
Marie-France BEAUFILS Sénatrice-maire de Saint-Pierre-des-Corps
Jacqueline BELHOMME Maire de Malakoff, Conseillère métropolitaine, vice-présidente du Territoire Vallée sud-Grand Paris
Fabienne BELLIN FSU services publics
Pierrette BIDON Co-animatrice Collectif Services publics Creuse 
Habiba BIGDANE Adjointe au Maire de Nanterre
Michèle BIOT Secrétaire de la Mayenne CGT FAPT
Bernard BOISSIER Collectif Services Publics des Combrailles
Nicolas BONNET Président de la commission départementale de présence postale territoriale de Paris 
Yasmine BOUDJENAH 1ère Adjointe au maire de Bagneux 
Jacques BOUTAULT Maire du 2ème arrondissement de Paris
Fanélie CARREY-CONTE Conseillère Régionale Ile-de-France
Jean-Claude CHAILLEY Secrétaire général de Résistance Sociale
Sandrine CHARNOZ Conseillère de Paris
Gaby CHARROUX Député maire de Martigues, vice-président métropole 
François COCQ Adjoint au Maire de Champigny-sur-Marne
Raymond COMBAZ Conseiller municipal Givors, membre de la CDPPT du Rhône
Eric COQUEREL Conseiller Régional IDF
Michel COSNIER Maire de Château-Renault
Alain CROCE Adjoint au maire de Gignac la Nerthe, ancien postier syndicaliste
Graziella DANGUY Co-animatrice Convergence Gironde, FSU
Annie DAVID Sénatrice de l'Isère
Bernard DEFAIX secrétaire de la Convergence service Public, Collectif de l'Ardèche 
Hélène DERRIEN Présidente de la Coordination Nationale des hôpitaux publics et maternités de proximité
Ismaël DUPONT Conseiller Communautaire de Morlaix
Michelle ERNIS Conseillère municipale de Saint-Etienne-du-Rouvray
Patricia FERNANDEZ PEDINIELLI Maire de port de bouc, membre de la CDPPT 13
Léa FILOCHE Conseillère de Paris
Gérard FRAU Conseiller départemental des Bouches-du-Rhône
Nicolas GALEPIDES Secrétaire général de Sud-PTT
Michel GALIN Secrétaire général de la FSU-IDF
Francisco GARCIA Président E&S UNRPA
Vanessa GHIATI Conseillère régionale, Adjointe à la Maire de Malakoff
Jean-Philippe GILLET militant CGT Poste
Jérôme GLEIZES Conseiller de Paris
Bernadette GROISON Secrétaire générale de la FSU 
Patrick HALLINGER Animateur Collectif Services Publics Indre-et-Loire
Catherine HERVIEU Vice-Présidente du Grand Dijon
Gilles HOUDOUIN Conseiller Régional de Normandie
Vincent HUET Adjoint au Maire de Saint Denis
Michel JALLAMION Président de la Convergence nationale des Collectifs de défense et de développement des services Publics
Cathy JEAN Co-animatrice Collectif Services publics Creuse
Yamina KRARIA Co-animatrice Convergence Gironde, Fédération CGT Finances
Annie LAHMER Conseillère Régionale Ile-de-France
Jean-Pierre LALBAT Secrétaire union syndical CGT des retraités de Paris
Michel LANNEZ militant syndical CGT
Nathalie LEFEBVRE Adjointe au maire et Conseillère communautaire- MARTIGUES
Gilles LE PROUST Maire d'Allones, membre du bureau de l'AMF
Didier LERESTE Conseiller de Paris
Daniel LINOSSIER Comité Vigilance Loire : mettre la poste sous protection citoyenne
Marc MANGENOT Fondation Copernic
Nathalie MAQUOI Conseillère de Paris
Joël MARSEILLE Adjoint au maire de Tencin
Pierre MATHIEU Vice-Président de la région Grand-Est
Pierre MENARD Président de la Convergence Nationale Rail
Françoise MICHEL Convergence Services Publics Alpes-Maritimes
Didier MIGNOT Conseiller Régional IDF
Blandine NEME Syndicaliste, Rennes
Evelyne NGO Secrétaire nationale de Solidaires, déléguée adjointe Fonction Publique
Christian NGUYEN co-animateur Collectif Services publics Creuse 
Jean-Claude OLIVA Président de la Coordination Eau Bien Commun
Laurence PACHE Collectif Services Publics Creuse
Martial PASSI Maire de Givors , vice-président métropole de Lyon ,
Vice-président des Maires de France
Françoise PENCALET Conseillère communautaire de Douarnenez
Rozenn PERROT ATTAC France
Carine PETIT Maire du 14ème arrondissement de Paris 
Dominique PILHON Porte-Parole d'Attac
Jacques POIRIER Animateur du Collectif Services Publics de la Mayenne
Philippe PONSARD Maire de Savennes
Jean-Louis PUYDEBOIS Co-animateur Collectif Services Publics Corrèze
Danielle ROLLAT Vice-Président E&S UNRPA
Danielle SIMMONET Conseillère de Paris, 
Denis THOMAS FSU services publics
Philippe TOUZET Co-animateur Convergence Gironde, Solidaires
Aurélie TROUVÉ Porte-Parole d'Attac
Hugues TUPIN Conseiller Communautaire de Douarnenez
Denis TURBET-DELOF Secrétaire national Solidaires, Délégué général Fonction Publique
Janine VAUX Co-animatrice du collectif services publics Corrèze
Nicolas WALLET Secrétaire général de la FSU Paris

      

 

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 06:15
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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 06:00

  Le Monde Diplomatique, octobre 2016- Serge Halimi

  Depuis deux ans, la diffusion du Monde diplomatique s’est nettement redressée (1) ; le nombre de ses abonnés atteint un record historique ; la situation de ses finances n’inspire plus d’inquiétude. Un tel rétablissement détonne dans le paysage de la presse et dans le climat idéologique actuel. Il tranche en particulier avec le délabrement éditorial et économique de la plupart des périodiques, dont certains ne diffèrent leur trépas qu’en se transformant en prime numérique du géant des télécoms qui les possède (2).

Notre santé contraste également avec la situation politique et idéologique générale. Politique : le courant intellectuel — rationnel, démocratique, universaliste — qui inspire ce journal depuis sa naissance est provisoirement sur la défensive, affaibli par une absence de stratégie à long terme, des rivalités internes, le vrombissement ininterrompu des ego et des réseaux sociaux. Idéologique : les attentats djihadistes et la peur qu’ils inspirent relèguent au second plan les combats pour la justice sociale. Et encouragent à piétiner ce qui reste de libertés publiques, à accepter un état d’exception généralisé, à acclimater les esprits à l’idée d’une guerre civile.

Loin d’être l’apanage de l’extrême droite et de sites Internet paranoïaques, de tels desseins ont désormais table ouverte à la radio, à la télévision, dans les principaux titres de la presse. Ils concourent aux décisions d’un nombre croissant de responsables politiques. En juin dernier, l’éditorialiste du Point assimilait la Confédération générale du travail (CGT) à l’Organisation de l’État islamique. Avec le même souci de la comparaison intelligente et apaisée, l’ancien ministre Luc Ferry vient d’estimer, dans sa chronique hebdomadaire du Figaro, que le port du burkini vise à l’« islamisation de nos sociétés » et qu’il faut par conséquent « résister aux collabos de l’islamo-gauchisme », à leur « pacifisme munichois ».

Mobilisé à son tour par cette immense affaire estivale, l’éditorialiste socialiste Jacques Julliard ne décolère plus, tantôt dans Marianne,tantôt dans Le Figaro, contre « le parti collabo du “pas d’amalgame” à tous crins, du “vivre ensemble” à tout prix ». Et il vilipende le « parti de la France coupable » qui « lui tire dans le dos quand elle est attaquée de face ». En juin 1940, Winston Churchill avait alerté ses compatriotes du danger d’un débarquement des armées nazies sur les côtes britanniques  We shall fight on the beaches ») ; d’aucuns n’hésitent plus à transposer ce morceau de bravoure historique dans le combat, prétendument féministe mais assurément moins risqué, contre des tenues de bain religieuses : « Eh bien, nous aussi, nous nous battrons sur les plages (3»… Dans un tout autre domaine, celui de l’économie politique, même la critique argumentée des politiques néolibérales passe de nos jours pour une forme de « négationnisme ».

Contre ce nouveau maccarthysme, nous continuerons à privilégier engagement et raison. Nous ne demeurerons pas pour autant cantonnés dans des positions défensives. Au fil des mois, ce journal est redevenu le lieu de rassemblement d’un nombre croissant de lecteurs souvent actifs dans les mobilisations sociales. Notre souci de rendre compte des transformations rapides de l’ordre international, alors que l’attention est trop souvent happée par des événements sans portée, explique aussi ce regain d’influence. Joue également en notre faveur le fait que nous disposons d’une colonne vertébrale, de convictions anciennes et solides. Et que notre journalisme, loin de juxtaposer des commentaires indignés, s’adosse à des enquêtes exigeantes, ouvertes sur le monde. Chacun sait par ailleurs que nous n’appartenons à aucune chapelle, que les auteurs les plus divers collaborent à nos publications, qu’aucune banque, aucun industriel ne nous tient.

Depuis 2009, nous avons fait appel à vous pour mener ce combat éditorial et politique. Le résultat est là, puisque notre vigueur découle de votre appui. La période qui s’annonce réclamera plus que jamais que notre voix porte. Votre contribution aura donc également pour avantage de prévenir tous les dynamiteurs du bien commun que leur offensive nous trouvera sur leur chemin.

(1) Depuis 2014, notre diffusion moyenne est passée de 137 000 à 156 000 exemplaires. Nous détaillerons notre situation et nos comptes d’ici à la fin de l’année.

(2) Lire Serge Halimi et Pierre Rimbert, « Information sous contrôle », Le Monde diplomatique, juillet 2016, et Marie Bénilde, « Quand les tuyaux avalent les journaux », Le Monde diplomatique, septembre 2016.

(3) Élisabeth Lévy, Le Figaro.fr, 11 septembre 2016.

 

 

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 05:50
Convention nationale de l'Appel des 100 le 12 novembre à Montreuil (L'Humanité, 26 octobre 2016)
Convention nationale de l'Appel des 100 le 12 novembre à Montreuil
LE COLLECTIF D’ANIMATION DE L’APPEL DES 100
MERCREDI, 26 OCTOBRE, 2016
HUMANITE.FR

Cette rencontre est ouverte aux collectifs locaux, à toutes les sensibilités de la gauche écologiste, sociale, associative, syndicale, politique …

Le 1er mai dernier, nous avons lancé un appel  (lire ici: ) dans lequel nous exprimions notre volonté de d’œuvrer au rassemblement des forces de progrès en favorisant l’irruption citoyenne pour construire une alternative citoyenne, sociale et écologique.
Nous avons commencé un cycle de réunions politiques dans le pays et nous avons travaillé à élaborer un premier projet de mesures d’urgences rassemblées dans un document (lire ici :  ) autour de 5 grandes priorités et 50 propositions.


L’Appel des 100 appelle à débattre de ce projet le 12 novembre prochain à Montreuil lors d’une grande convention nationale.
L'originalité de l'Appel des 100 est double :
-  Il réunit des personnes et des courants politiques qui n’avaient jamais travaillé ensemble au plus national jusqu’ici (de socialistes au Front de gauche, en passant par EELV) ;
-  Il réunit des acteurs et actrices de luttes syndicales, sociales, associatives, et des personnalités du monde universitaire et culturel, qui veulent jouer un rôle actif dans l’élaboration politique."

http://www.appeldes100.org/

Lire aussi: 

Présidentielles et législatives 2017: appel à l'unité de la gauche antilibérale et écologique venant de l'appel des Cent

Convention nationale de l'Appel des 100 le 12 novembre à Montreuil (L'Humanité, 26 octobre 2016)
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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 05:29

 

 

A les entendre, tous les feux étaient au vert. Mais la Belgique, après le vote du Parlement Wallon, a déclaré ce lundi 24 octobre qu'elle rejetait l'ultimatum lancé par le président du Conseil européen qui lui intimait de changer d'avis et accepter le CETA en l'état.

 

Le PCF salue la décision du Parlement Wallon, qui, contrairement aux arguments visant à l'isoler, ne serait sûrement pas le seul en Europe à rejeter ce Cheval de Troie ultralibéral, passerelle vers d'autres accords de libre échange comme le TAFTA ou le TISA. En témoignent les mobilisations citoyennes massives de ces derniers mois, les 3 millions de signatures de l'Initiative citoyenne européenne, et les centaines de collectivités déclarées hors-tafta en France.

 

Le bras de fer n'est pas terminé et les tentatives de passer en force sont réelles, dans la pure tradition autoritaire et opaque des négociations menées par l'Union européenne avec les multinationales.

 

Aussi, le PCF s'adresse au gouvernement : la France doit reconnaître et faire respecter ce Non lors du sommet UE-Canada. Le CETA doit finir à la poubelle.

 

Les citoyens pourront compter sur l’action déterminée de nos parlementaires nationaux et européens, qui démontrent chaque jour les menaces du CETA sur la démocratie, la souveraineté, l’emploi, l’alimentation et l’agriculture, les territoires, le climat et l’environnement.

 

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 05:29

Le samedi 29 octobre, des militants communistes du pays de Morlaix seront sur le marché de Morlaix devant la mairie avec le tract "Ce que demande le peuple" présentant de manière synthétique les résultats de la grande consultation citoyenne du PCF, les axes majeurs du projet que les communistes proposent à la population, et l'appel à réveiller la gauche et à rassembler la gauche sociale et écologique voulant rompre avec le libéralisme de Pierre Laurent.

Avec nous, nous aurons aussi les flyers de la fête de l'Humanité Bretagne et la pétition "Vivement la gauche" pour une candidature unique de la gauche authentique afin d'éviter la catastrophe d'un duel droite-extrême droite au second tour des présidentielles et au Parlement si la gauche continue à être fragmentée.   

 

2017, Vivement la gauche ! Pétition

Pétition addressée aux canditat-e-s de la gauche d'alternative à la politique du gouvernement

Il est temps d’arrêter la dispersion et la division de celles et ceux qui à gauche veulent vraiment proposer une alternative à la droite déchaînée, au FN menaçant et à la politique du quinquennat Hollande. Pour une France digne de son histoire, de ses valeurs humanistes. Pour gouverner sans trahir, sans se soumettre à la finance et au Medef. Un-e seul-e candidat-e et la victoire devient possible. 

Nous appelons tous les candidat-e-s de la gauche d'alternative à la politique du gouvernement à se rassembler pour construire une nouvelle majorité politique à gauche autour d'un ou d'une seule d'entre eux à l'élection présidentielle.

 

Le PCF pays de Morlaix aux portes des entreprises, sur le marché le 29 octobre 2016, et dans les quartiers...

Le mercredi 26 octobre, les militants du PCF distribueront ce tract aux salariés à l'entrée de l'usine Giannoni Sermeta à Morlaix.  

Le vendredi 28 octobre, nous serons devant l'usine Bosh de St Thégonnec.   *

Des distributions se feront aussi dans les quartiers de Morlaix, St Martin des Champs, Plouigneau, Plougonven, et dans les cantons de Lanmeur, Saint Pol de Léon. 

Le PCF pays de Morlaix aux portes des entreprises, sur le marché le 29 octobre 2016, et dans les quartiers...
Le PCF pays de Morlaix aux portes des entreprises, sur le marché le 29 octobre 2016, et dans les quartiers...
Le PCF pays de Morlaix aux portes des entreprises, sur le marché le 29 octobre 2016, et dans les quartiers...
Le PCF pays de Morlaix aux portes des entreprises, sur le marché le 29 octobre 2016, et dans les quartiers...
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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 04:59
Turquie: la police torture sous couvert d'Etat d'urgence (L'Humanité, 26 octobre 2016)
Turquie: la police torture sous couvert d’Etat d’urgence
MERCREDI, 26 OCTOBRE, 2016
 

Plusieurs personnes arrêtées suite au «  putsch manqué » de juillet dernier en Turquie ont été "torturées ou maltraitées". L'ONG Human Rights Watch (HRW) a rassemblé plusieurs témoignages et preuves de policiers brutalisant et humiliant des détenus.

Privation de sommeil, passages à tabac et menaces de viol figurent parmi les mauvais traitements documentés par HRW, qui affirme avoir mené des entretiens avec plus de 40 personnes, dont des avocats, des spécialistes de la médecine légale et d'anciens détenus. 
Un homme, Eyüp Birinci, a par exemple affirmé au procureur de la République d'Antalya (sud) que des policiers l'avaient "frappé sur la plante des pieds, sur le ventre" et menacé de le "castrer", selon HRW qui reproduit son témoignage.  « Le chef de la police qui m'a arrêté … a commencé à me donner des gifles sur le visage et les yeux », a affirmé une autre personne gardée à vue. «Ils m'ont frappé sur la plante des pieds, sur le ventre, puis ils m'ont serré les testicules, proférant des menaces, par exemple qu'ils allaient me castrer… Ils m'ont fait allonger face contre terre et m'ont tordu les bras derrière le dos… Puis ils m'ont retourné sur le dos, m'ont mouillé les pieds et ont commencé à les frapper. Puis ils m'ont frappé les deux bras à coups de bâton. Ils m'ont mouillé le cou et m'ont frappé à cet endroit…. Ils m'ont même mis le bâton dans la bouche et l'ont fait tourner…. Ils m'ont fait mettre debout et m'ont donné des coups de poing. Ils m'ont donné des coups de poing au ventre pendant plusieurs minutes, me disant à chaque fois de me tenir droit. »

L'ONG fait état d'un "climat généralisé de peur" depuis la tentative de coup d'Etat militaire qui a secoué la Turquie dans la nuit du 15 au 16 juillet. Déclaré pour trois mois après le putsch manqué, l'état d'urgence a été prolongé de 90 jours supplémentaires le 19 octobre dernier. L'état d'urgence permet notamment d'allonger la durée légale de la garde à vue à 30 jours. Pour Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale à HRW, "en supprimant les garanties contre la torture, le gouvernement turc a en fait donné carte blanche aux organismes chargés de l'application des lois pour torturer et maltraiter des détenus de manière discrétionnaire". 
L'ONG Amnesty International avait affirmé dès juillet avoir réuni des "preuves crédibles" attestant de tortures, et même de viols, de personnes détenues en Turquie après la tentative de coup d'Etat.  Aucun commentaire officiel sur le rapport de HRW n'a pu être obtenu dans l'immédiat, mais un responsable turc avait qualifié d'"absurdes" les affirmations d'Amnesty et catégoriquement nié toute torture.  Plus de 35.000 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur la tentative de putsch, a indiqué samedi le ministre de la Justice Bekir Bozdag.

  • Témoignage d’un détenu à Istanbul

« En m'affirmant que je verrais un avocat, ils m'ont soumis à un interrogatoire chaque jour pendant trois jours [rue Vatan]. M'ôtant mes vêtements et les déchirant, ils m'ont menacé en serrant mes organes génitaux et en me frappant de manière dégoûtante. L'un d'eux m'a dit, j'ai amené ta mère ici et si tu ne parles pas, je la violerai devant toi. Ils m'ont couvert la tête d'un sac, m'ont lié les mains derrière le dos et se sont moqués de moi, me frappant la tête contre le sol et contre le mur, m'obligeant à me pencher en avant et criant : « N'y a-t-il pas un type fort pour violer celui-ci! » Ils ont laissé des traces de coups sur tout mon corps… Ils m'ont insulté et roué de coups de pied, essayant de me faire dire que je connaissais des gens que je n'ai jamais vus de ma vie et d'avouer un crime que je n'ai pas commis, et ils ont dit que sans cela, ils me feraient subir encore beaucoup plus de sévices et trouveraient sept ou huit personnes pour témoigner contre moi devant un tribunal afin que je ne puisse jamais sortir de prison, et que si je n'acceptais pas de leur donner des noms ils me ruineraient la vie. Chaque jour où je recevais un rapport médical mentionnant que j'avais été battu, ils me battaient de nouveau. Ils me disaient : tu peux obtenir tous les rapports que tu veux, nous avons carte blanche. »

  • Témoignage d’une avocate d’Ankara à propos de son client

« Plusieurs policiers se tenaient derrière lui. Il était assis sur une chaise devant une table. Pour le faire parler, ils l'ont fouetté avec des lanières en plastique qui sont habituellement utilisées en guise de menottes, et lui ont donné des coups de poing à la tête et sur le haut du corps. Il ne pouvait rien faire pour se protéger puisqu'il avait les mains liées…
À un moment, je me suis détournée pour ne plus voir. Je ne sais pas combien de fois ils l'ont frappé. Je ne pouvais plus regarder. Je savais que je ne pouvais rien faire pour y mettre fin. À la fin, il a fait une déclaration….
J'étais le seul avocat à ce moment-là. Il y avait de la violence partout et les policiers n'étaient pas contents de me voir, disant : - Pourquoi ces gens ont-ils besoin d'un avocat?- »

 

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 04:31
Jean-Luc, Mariette, et Marie-Hélène

Jean-Luc, Mariette, et Marie-Hélène

26 octobre: Les militants du PCF Morlaix distribuent le tract "Ce que demande le peuple" devant Giannoni Sermetta
26 octobre: Les militants du PCF Morlaix distribuent le tract "Ce que demande le peuple" devant Giannoni Sermetta
26 octobre: Les militants du PCF Morlaix distribuent le tract "Ce que demande le peuple" devant Giannoni Sermetta
26 octobre: Les militants du PCF Morlaix distribuent le tract "Ce que demande le peuple" devant Giannoni Sermetta
26 octobre: Les militants du PCF Morlaix distribuent le tract "Ce que demande le peuple" devant Giannoni Sermetta
26 octobre: Les militants du PCF Morlaix distribuent le tract "Ce que demande le peuple" devant Giannoni Sermetta
26 octobre: Les militants du PCF Morlaix distribuent le tract "Ce que demande le peuple" devant Giannoni Sermetta

6 militants du PCF Morlaix sont allés à la rencontre des salariés de la Sermetta hier midi. 

Un très bon accueil! 

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27 octobre 2016 4 27 /10 /octobre /2016 15:17
avril 1978 - Atelier de lycéens avec l'artiste Jacques Villeglé (photo Jacques Faujour, dans l'album de l'exposition "Jacques Villeglé, retour à Morlaix")

avril 1978 - Atelier de lycéens avec l'artiste Jacques Villeglé (photo Jacques Faujour, dans l'album de l'exposition "Jacques Villeglé, retour à Morlaix")

Un clin d'oeil sympa à notre camarade Alain David dont le nom figure sur un agrandissement photographique d'un atelier de l'artiste mondialement connu Jacques Villeglé lors d'une séance de lacération d'affiches avec des lycéens morlaisiens en 1978. Photographie de Jacques Faujour, alors photographe au centre Pompidou, et que l'artiste avait amené avec lui pour réaliser son reportage sur son intervention dans la ville.   

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