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4 mars 2025 2 04 /03 /mars /2025 06:13
Contre la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme, gagnons l’égalité des droits ! (PCF, 3 mars 2025)

Alors que depuis trois décennies, la tolérance à l’égard des « minorités » n’a cessé d’augmenter dans la société française, le dernier rapport annuel sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie de la CNCDH révèle une inquiétante montée de l’intolérance et même de la haine à l’égard de nos concitoyens juifs et musulmans tout particulièrement.

Sur les deux dernières années, les actes et paroles antisémites n’ont jamais été aussi importants depuis la Deuxième Guerre mondiale. Dans le même temps, la très forte augmentation des actes racistes va de pair avec la persistance d’un haut niveau de discriminations, notamment au travail (à l’embauche, dans l’exercice des missions, dans l’évolution de carrière…). Phénomène nouveau : l’utilisation croissante des logiciels d’IA dans la sélection des candidatures et l’« ubérisation » du travail alimentent la discrimination dans le monde du travail.

La xénophobie, le racisme, l'antisémitisme et les discriminations font partie de ces armes de division massive qui alimentent les fractures et permettent aux idéologies identitaires et à l’extrême droite de progresser partout. Cette progression est aujourd’hui largement permise par la parole même du Premier ministre, quand il évoque la « submersion migratoire » ou par les actes du ministre de l'Intérieur dont la circulaire dangereuse doit être abrogée.

Nous inscrivons résolument notre bataille contre le racisme dans une perspective indissociable de notre combat pour la justice sociale et intimement liée à la bataille universaliste pour l’égalité. Elle est celle de la République qui refuse de distinguer les êtres humains, quelle que soit leur nationalité, en fonction de leur origine, de leur couleur de peau ou de leur religion.

Nous combattons le racisme et la xénophobie qui demeurent des ressorts majeurs de la progression de l’extrême droite en alimentant le rejet des immigrés et en portant le principe de « priorité nationale », clé de voûte du programme du RN. Nous combattons avec autant de force la haine antijuive, qui a conduit dans notre pays à l’Affaire Dreyfus et à la collaboration avec le génocide hitlérien. Et parce que nous savons que la dynamique de l’extrême droite et des idéologies identitaires se nourrit de la crise économique et sociale, nous voulons remettre la question du travail au centre de la bataille politique et amplifier notre mobilisation pour une nouvelle industrialisation et pour le développement des services publics.

Fabien Roussel déclarait récemment : « Quand tout est fait pour nous diviser en fonction de notre couleur de peau, de notre religion, de notre lieu d’habitation – urbains versus ruraux –, quand certains à gauche ne proposent rien d’autres que le chaos, le travail doit être le socle du rassemblement ».

Le Parti communiste français réaffirme sa solidarité active à toutes les forces qui luttent contre le racisme et l’antisémitisme, contre les discriminations, pour l’égalité des droits et soutient l’appel « Né.e.s ici ou venu.e.s d’ailleurs, l’égalité des droits c’est pour toutes et tous ! Uni.e.s contre le racisme ! », initié par les associations antiracistes et de défense des droits humains, avec les organisations syndicales. Nous appelons à participer partout aux initiatives, rassemblements et manifestations, organisées dans ce cadre le samedi 22 mars 2025, pour la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

À cette occasion, nous exigeons :

  • La régularisation de tous les travailleuses et travailleurs sans-papiers ;
  • L’inéligibilité systématique des personnes condamnées pour racisme et antisémitisme ;
  • Des pouvoirs nouveaux pour les salariés et des moyens renforcés pour l’inspection et la médecine du travail, pour leur permettre de lutter efficacement contre toutes les formes de racisme et de discriminations dans les entreprises et les administrations ;
  • Des moyens renforcés pour la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) ;
  • Une réelle prise en compte et mise en œuvre des recommandations de la CNCDH.

Paris, le 3 mars 2025
Parti communiste français

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28 février 2025 5 28 /02 /février /2025 06:17
Médias : menons la bataille idéologique  - Fabien Gay, L'Humanité, 28 février 2025

De la stratégie de dédiabolisation à sa banalisation, puis sa normalisation, l’extrême droite a patiemment tissé sa toile, bien aidée par une partie des forces du capital qui voit en elle une garantie de poursuivre leur œuvre destructrice : épuiser le vivant et la nature pour suraccumuler les profits à leur avantage exclusif.

Du rôle d’influenceurs sur les réseaux sociaux à la prise de contrôle capitalistique de grands médias, en passant par la formation des futures élites et la création de fondations, musées et même d’un parc d’attractions, l’extrême droite a gangrené toute une partie de la société, façonnant peu à peu un nouveau récit national. De Bolloré à Stérin, dont nous avons révélé le projet Périclès, l’extrême droite avance aujourd’hui à visage découvert. Plus personne ne peut dire qu’il ne savait pas.

Leurs idées nauséabondes, racistes et xénophobes ont contaminé le débat médiatique désignant un bouc émissaire « idéal » à tous les maux de la société : l’étranger et surtout le musulman, qui représenteraient une menace existentielle et civilisationnelle pour la société française et européenne. En alimentant les peurs, les fantasmes et les préjugés, l’extrême droite n’hésite plus à instrumentaliser tous les faits divers, même les plus sordides ou meurtriers pour sa petite entreprise de haine.

Ce poison ne se limite pas aux chaînes de désinformation en continu où prennent place des spécialistes et des experts de la vérité alternative. Il atteint désormais les discours d’une grande partie de la droite dite républicaine. C’est dans ce contexte, que l’Arcom a décidé – non pas sous la pression « de l’extrême gauche » ou d’une quelconque théorie du complot – de retirer à C8, et son émission phare TPMP, mais aussi à la chaîne NRJ 12, leur fréquence TNT.

De France 4 à C8 en passant par D8, Cyril Hanouna est passé de gentil troubadour à bouffon des droites extrêmes. Insultes, propos et actes misogynes et homophobes, provocations multiples, son émission a été condamnée plus de 50 fois, sans aucun effet sur la ligne éditoriale. Pourtant, une fréquence d’État doit respecter la loi, remplir des obligations en matière de pluralisme des idées, de dignité humaine. Ce n’est donc pas la liberté d’expression qui est « assassinée », c’est bien le respect de nos lois qui est réaffirmé.

Cette machine infernale ne s’arrêtera pas et Hanouna rebondira. Si nous continuons à ne pas prendre au sérieux cette guerre idéologique, par naïveté ou passivité, nous le paierons tôt ou tard. Les grands défenseurs d’Hanouna ne désarment pas, préparant le coup d’après, en dressant des parallèles honteux entre cette décision de l’Arcom et la liberté de parution de Libération, de l’Humanité, attaquant même la Fête de l’Humanité. L’avertissement est donc clair : si l’extrême droite arrive au pouvoir, nos titres respectifs seront directement dans le viseur, non pas en nous censurant, mais en asséchant les aides publiques à la presse pour nous faire trébucher, voire tomber.

Il faut donc nous préparer à mener une offensive de la même ampleur. Il ne peut y avoir de démocratie pleine et entière sans presse libre et indépendante des puissances de l’argent qui garantit le pluralisme des idées. Les forces progressistes devraient porter l’exigence de mettre en œuvre une nouvelle loi anti-concentration des médias qui devrait interdire à une personne ou un groupe industriel de détenir plus de trois titres de presse différents. 90 % des titres de presse sont aux mains de 10 milliardaires. Rappelons que M. Bolloré détient toujours quatre fréquences. On est loin de la censure.

Autre idée, que nous proposons depuis deux ans, l’instauration d’une taxe, indolore pour les deniers publics, à hauteur d’1 % sur le chiffre d’affaires des recettes publicitaires du numérique, de la télévision, de la radio et de la presse papier, qui abonderait un fonds pour « l’indépendance et le pluralisme de la presse » dont pourraient bénéficier tous les titres qui répondent aux critères des médias à faibles ressources publicitaires.

Enfin nous proposons à tous les médias qui se sont rassemblés en juin dernier contre le risque d’une victoire du RN, de se réunir, se rencontrer et échanger pour tenir ensemble la première convention de la presse libre et indépendante, pour mener ensemble la bataille idéologique et médiatique dont notre pays a besoin pour résister à la contre-révolution réactionnaire mondiale et construire ensemble… Au travail !

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28 février 2025 5 28 /02 /février /2025 06:00

A quoi joue l'ancienne puissance coloniale vis-à-vis de l'Algérie. Non content de donner un blanc-seing au Maroc pour une annexion pure et simple du Sahara occidental dont les réfugiés sont nombreux accueillis en Algérie, qui soutient les revendications légitimes du peuple sahraoui à la souveraineté sur son territoire historique depuis toujours, les ministres du gouvernement Bayrou et le président Macron passent leur temps depuis 6 mois à taper sur l'Algérie à des fins souvent de politique intérieure (jouer sur le racisme et la xénophobie post-coloniales hérités de la guerre d'Algérie, sur le rejet des arabes, sur la phobie vis-à-vis de l'immigration pour des exécutions systématiques des OQTF). La France chassée par la plupart des États africains d'Afrique de l'ouest qui tournent le dos à la Françafrique va t'elle se couper d'une relation économique, politique sécuritaire essentielle avec un État important avec lequel nous partageons une histoire, une langue, des éléments culturels en commun, une dette de sang et de souffrance, mais aussi de fraternité? Ce serait complètement irresponsable, contraire aux intérêts de la France sur le long terme (comme de l'Algérie), et ce serait un crève-cœur aussi pour les millions de français originaires d'Algérie ou franco-algériens car nos nations sont imbriquées durablement! Rappelons avec ce bon article du journal Le Monde aujourd'hui que la remise en cause des accords bilatéraux franco algériens de 1968, hérités des négociations de la fin de la guerre d'Algérie, est demandée par l'extrême-droite depuis des années. Extrême-droite que Macron et le gouvernement Bayrou sont en train de contenter au mépris d'un partenariat certes souvent compliqué mais essentiel pour l'avenir.

I.D

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24 février 2025 1 24 /02 /février /2025 15:47

 

 

* Les faits *

Pour les marxistes la place du travail dans la société capitaliste est un sujet essentiel. Revenir aux sources ne serait pas un luxe.

Le secrétaire national du PCF publie « le Parti pris du travail » le 24 avril. Il y propose notamment de « créer les conditions pour que plus personne n’ait à recourir au RSA » en garantissant « à tous un emploi ou une formation avec un salaire ».  –> RSA : Revenu de Solidarité Active

Fabien Roussel a déclaré que le RSA n’est pas un horizon de vie et a proposé de le remplacer par une véritable sécurité professionnelle, garantissant un emploi, une formation et un salaire, affirmant que le RSA installe la pauvreté plutôt que de la combattre.

« Je veux supprimer le RSA. Évidemment que le RSA n’est un horizon de vie pour personne ! Remplaçons-le par une véritable sécurité professionnelle, garantissant un emploi, une formation, un salaire », a-t-il précisé.

 

* La polémique *

 

Ne retenant que le début de la phrase « Je veux supprimer le RSA », Monsieur Melenchon lance une campagne « Fabien Roussel veut supprimer le RSA ! Fabien Roussel veut supprimer les allocations, etc. Cette polémique prend de l’ampleur relayée par quelques-uns de ses adeptes sur les réseaux sociaux et par la presse de droite. On connait la méthode : tronquer une phrase pour utiliser cet extrait à des fins malveillantes. C’est classique – cela s’appelle un détournement de citation – et malhonnête.

Monsieur Mélenchon fait semblant d’oublier qu’il disait, à juste titre, exactement la même chose en 2012 !

 

 

Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose… Hélas oui, certaines personnes ont cru à ce mensonge, y compris des proches du PCF qui se sont sentis déstabilisés par cette affirmation. « Il veut supprimer le RSA ! ». Il faut quand même ne rien connaitre à l’histoire du PCF pour avaler une telle chose.
On a du mal à comprendre que certaines personnes connaissant les communistes soient tombées dans le panneau. Ce manque de résistance à la pression ambiante est affligeant.

Oui, Fabien Roussel a évoqué l’opposition entretenue par la droite et le RN, entre ceux qui travaillent et les bénéficiaires du RSA « Cela a permis à la droite de séparer les gens entre les travailleurs et ceux qu’elle appelle les « cassos ».

A qui ceux qui relaient une telle calomnie vont-ils faire croire que les communistes méprisent les bénéficiaires du RSA ?
A qui vont-ils faire croire que le PCF quand il parle de la valeur travail se rapproche du MEDEF et de la droite ?

On peut espérer que certains militants sincères de la gauche vont enfin ouvrir les yeux et rétablir la vérité auprès de leur entourage…

* La vérité *

Oui, le PCF est pour la suppression du RSA, parce que oui, il veut le remplacer par la Sécurité Emploi Formation.

Le RSA est un pansement sur une plaie, un pansement très utile.
Mais soigner la plaie pour qu’il n’y ait plus besoin de ce pansement serait encore mieux !

Le projet « Sécurité Emploi Formation brièvement expliqué ci-dessous :

https://www.pcf.fr/la_securit_emploi_formation_en_5_points

Une preuve supplémentaire que le PCF ne s’attaque pas aux allocataires du RSA c’est qu’il vient de déposer une proposition de loi pour étendre celui-ci aux moins de 25 ans :

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23 février 2025 7 23 /02 /février /2025 07:01
Nous voulons MIEUX que le RSA !
💡 Le RSA maintient des millions de personnes dans la précarité. Nous, on défend la Sécurité Emploi Formation : un vrai droit à un emploi ou une formation, avec un revenu garanti.
❌ Le problème ?
635 €/mois, impossible de vivre dignement.
Des contrôles injustes et culpabilisants.
Aucune garantie d’emploi stable ou de formation.
✅ Notre solution : la Sécurité Emploi Formation !
✔️ Un revenu équivalent au SMIC pour toute personne privée d’emploi.
✔️ Une formation gratuite et rémunérée pour celles et ceux qui le souhaitent.
✔️ Un droit réel à l’emploi, garanti par un pôle public et des embauches dans les services essentiels.
📢 Stop à la précarité organisée ! Exigeons un droit au travail et à la formation pour toutes et tous.

 

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23 février 2025 7 23 /02 /février /2025 06:55
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23 février 2025 7 23 /02 /février /2025 06:43

 

Le rapport de la Cour des comptes sur le financement de la Sécurité sociale réussira-t-il à intimider les Français ?

Comme on s’y attendait ces derniers jours, il fait litière des élucubrations de François Bayrou sur un « déficit caché » du régime des fonctionnaires.

Mais il annonce ce que gouvernement et patronat voulaient entendre : une « nette dégradation » de la situation financière de nos régimes de retraites dans les vingt prochaines années.

Pierre Moscovici a le culot de baptiser cela la « vérité des chiffres » alors que ces estimations reposent sur des hypothèses volontairement désespérantes de chômage (7% pour toujours) et de productivité apparente du travail. Dans ces conditions, la Cour des comptes enferme ses projections dans le postulat d’une diminution de la part des richesses consacrées aux retraites de 13,9% du PIB en 2025 à 13% en 2045 !

Les travaux du Conseil d’Orientation des retraites avaient pourtant fourni des éléments montrant que le problème n’est pas la démographie mais celui de l’activité, de son contenu, donc du chômage et d’un emploi efficace, donc des capacités humaines à développer. Est-ce pour cela que le gouvernement a choisi de faire appel à la Cour des Comptes, cette institution d’Ancien régime, plutôt qu’au COR, qui réunit dans la transparence experts et représentants des forces économiques et sociales ?

Certes, le rapport entre le nombre des inactif·ves et celui des actif·ves doit augmenter de 25 % d’ici à 2060, mais l’augmentation du PIB en volume, qui mesure les richesses produites, est estimée à 60 % : il y a de la marge si le coût du capital cesse de plomber l’économie !

L’heure n’est donc pas à ergoter sur quelques milliards de cotisations en plus ou en moins sous l’effet d’ajustements à la marge de la durée d’assurance ou des taux de cotisation. Il faut non seulement abroger la réforme de 2023 mais surtout arrêter l’enchaînement infernal des réformes qui, successivement depuis trente ans, dégradent les droits des assurés sans apporter aux régimes de retraites les ressources dont ils ont besoin pour répondre aux attentes que le pays a massivement exprimées dans les mobilisations provoquées par l’annonce de la réforme Macron.

Ce sont ces mobilisations, et celles qui doivent les prolonger, qui font entendre la voix de la raison !

Pour que la retraite au XXIe siècle soit pleinement « un nouvel âge de la vie, et non une antichambre de la mort », selon le projet d’Ambroise Croizat, il faut la rendre possible à 60 ans, avec prise en compte des carrières longues, des années d’études, de la pénibilité.

Cela coûterait cher, nous dit-on ? Pour dégager les moyens nécessaires à la protection sociale, aux services publics, aux salaires, il faut donc oser s’attaquer en priorité au chômage, à la précarité, aux restrictions imposées aux dépenses de formation, et emmener ainsi les entreprises dans un chemin d’efficacité économique, sociale et écologique nouvelle.

Deux pistes majeures de financement doivent être examinées. Elles sont proposées par le PCF mais elles sont portées bien plus largement dans les mobilisations sociales :

  • une cotisation additionnelle sur les revenus financiers des entreprises et des banques. À 10 % (taux moyen de cotisation patronale retraite) elle pourrait rapporter plus de 50 Milliards d'euros, tout en incitant les entreprises à se désintoxiquer de la « finance »

  • une surcotisation (taux plus élevé, sur la part patronale) des entreprises qui « taillent » dans l’emploi, les salaires et la formation, n’appliquent pas l’égalité salariale femmes/hommes. Plus précisément, dont ceux-ci diminuent ou augmentent moins que la moyenne de leur branche, en s’inspirant de ce qui existe déjà pour les accidents de travail. Il s’agit ainsi d’emmener les entreprises vers un chemin de progrès. Car celles qui contribuent de façon saine et efficace à l’activité et à l’emploi bénéficieront du taux normal, donc moins élevé.

Nous demandons le chiffrage et l’évaluation de cette mesure !

Ces deux mesures combinant pénalisations et incitation permettraient de dégager les ressources nécessaires à une réforme de progrès tout en permettant

  • la suppression des exonérations de cotisations sociales ;

  • la sortie progressive de la CSG et une taxation renforcée des revenus proprement financiers des ménages.

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22 février 2025 6 22 /02 /février /2025 07:44
Journal Le Monde 21 février: Capture d'écran de l'article sur le vote au Sénat d'une proposition de loi interdisant le mariage aux étrangers en situation irrégulière

Journal Le Monde 21 février: Capture d'écran de l'article sur le vote au Sénat d'une proposition de loi interdisant le mariage aux étrangers en situation irrégulière

Après la remise en cause du droit du sol, une nouvelle rupture avec les valeurs républicaines. C'est Vichy qui revient au galop. Un sénateur "centriste" fait passer une loi qui conditionne le mariage... Pas de papiers, pas d'amour... "A chaque fois vous donnez le point à l'extrême-droite. Vous vous ferez avaler par Marine Le Pen, nous nous ferons tous avaler" a justement dénoncé le sénateur communiste Fabien Gay, directeur de l'Humanité, disant sa "honte", sa "honte collective", et son sentiment d'une absence de hasard devant un calendrier concordant avec la remise en cause du droit du sol. " On sait quand l'extrême-droite arrive au pouvoir, on ne sait jamais quand elle part et dans quel état elle laisse la République" (Fabien Gay, sénateur communiste de Seine Saint-Denis). C'était cité dans le journal de France Inter le 20 février à 13h.

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22 février 2025 6 22 /02 /février /2025 07:41
"L’exécutif nous emmène dans le mur" - Éditorial de Fabien Gay dans L'Humanité - 21 février 2025
"L’exécutif nous emmène dans le mur"
 
Éditorial de Fabien Gay, directeur de l'Humanité et sénateur communiste de Seine St Denis, dans L'Humanité - 21 février 2025 
 
Mais où va le gouvernement Bayrou ? Après avoir imposé, par un nouveau 49.3, un budget dégradé, copier-coller de celui de Barnier et en jouant sur les peurs – « La France a besoin d’un budget… même mauvais » –, ce gouvernement déroule une politique à faire pâlir de jalousie l’extrême droite. En plus de mentir éhontément devant la représentation nationale sur sa connaissance des crimes sexuels perpétrés au sein de l’établissement scolaire Bétharram, le premier ministre veut imposer un agenda politique inquiétant. Alors que Mayotte est encore à terre, soufflée par le cyclone Chido, qu’aucun euro n’est encore arrivé pour la reconstruction, ce gouvernement donne son feu vert à l’Assemblée nationale pour remettre en cause le droit du sol. Ceux qui se proclament sans cesse de la République et de son arc, pour mieux en exclure des forces progressistes, touchent donc à un de ses éléments fondateurs.
En s’asseyant sur les principes d’indivisibilité de la République et d’égalité devant la loi, en introduisant une discrimination fondée sur l’origine, totalement contraire à l’article Ier de la Constitution, le gouvernement franchit un nouveau cap et laisse planer le projet d’une réforme constitutionnelle plus globale sur le droit du sol. Car, après Mayotte, ce sera au tour de la Guyane puis, en réalité, de l’ensemble du territoire. Même le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, s’en inquiète. C’est dire la dérive ! Comment interpréter cette reprise d’une marotte de l’extrême droite tout en pensant l’étouffer ?
Le socle commun (macronistes, LR et affiliés) commet non seulement une grave erreur mais agit avec une lâcheté sans nom qui légitime l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Les projets de réforme sur la justice des mineurs qui veulent en finir avec l’excuse de minorité, ou encore le projet de loi agricole qui, au nom de la simplification, élude l’enjeu environnemental sont de cet acabit. À chaque fois, les droites permettent à l’extrême droite de valider ses thèses. Et, à la fin, ce seront eux qui avaleront le socle commun et s’empareront du pouvoir.
Refuser de voir cela est une erreur politique. Ce mouvement est mondial. Le monde de la tech, pointe avancée du capital le plus radicalisé, a choisi de favoriser les extrêmes droites partout sur la planète pour remodeler la géopolitique mondiale. L’Amérique de Musk exige de Trump qu’il annexe le Groenland et partage l’Ukraine, pour mettre la main sur les métaux précieux et les terres rares, pour envoyer des fusées SpaceX sur Mars. Leur vérité alternative est propulsée par de puissants algorithmes ou des médias amis. Et gare à ceux qui se mettront en travers de leur chemin. Il y a vingt ans, Bush alimentait la théorie de l’axe du mal pour mener des guerres en Irak et en Afghanistan. Le vice-président américain est venu rappeler aux peuples européens que, s’ils n’adhéraient pas à la grande alliance des réactionnaires, alors ils seraient considérés comme des ennemis de la « liberté d’expression », et donc de la liberté.
Nous vivons un basculement, ici, en France, avec un gouvernement libéral qui ne s'appuie sur aucune légitimité populaire et qui prépare les esprits à l’arrivée de l’extrême droite qui, elle-même, se trouve dans une accélération de l’histoire au niveau mondial. Il est temps que les forces de gauche et de l’écologie ripostent ensemble, dans le dialogue et non dans l’invective et les outrages. L’enjeu est trop grand. Il faut recréer l’espoir d’un projet porteur de rupture et de changement majeur pour la vie de milliers de travailleurs et travailleuses, basé sur le partage des pouvoirs, des savoirs et des richesses pour plus de justice sociale, l’écologie et la paix.
 
Fabien Gay
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20 février 2025 4 20 /02 /février /2025 09:46
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