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22 mars 2025 6 22 /03 /mars /2025 07:48
"Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu"
Bertolt Brecht (écrivain et dramaturge antifasciste et communiste allemand)
 
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale (à l'occasion du 80e anniversaire de la naissance de la Sécurité Sociale avec le programme du CNR et Ambroise Croizat, ministre communiste du Travail) et des pensions de retraites et du pouvoir vivre des retraités.
 
Les militants CGT en force et parmi un grand nombre de camarades du PCF sur Morlaix, dans tout le Finistère et la Bretagne.
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
Photos de Jean-Luc Le Calvez dans la manifestation syndicale régionale des retraités à Pontivy le jeudi 20 Mars au côté de 1000 syndiqués pour la défense de la Sécurité Sociale et des Retraites
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21 mars 2025 5 21 /03 /mars /2025 06:29
Ian Brossat : « Taper sur l’Algérie, c’est se faire du mal à nous-mêmes » - L'Humanité, 20 mars 2025
Ian Brossat : « Taper sur l’Algérie, c’est se faire du mal à nous-mêmes »

Le sénateur communiste Ian Brossat dénonce l’instrumentalisation des rapports entre la France et l’Algérie par la droite qui demande une révision des accords de 1968 avec l’Algérie.

Ian Brossat : « Taper sur l’Algérie, c’est se faire du mal à nous-mêmes » - L'Humanité, 20 mars 2025
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21 mars 2025 5 21 /03 /mars /2025 06:26
Victoire: la proposition de résolution trans-partisane de Ian Brossat visant à mettre fin au sans-abrisme des enfants adoptée au Sénat!

Que des milliers d’enfants dorment à la rue dans la 6e puissance économique du monde est une honte absolue.

Ce soir au Sénat, nous avons fait adopter à l’unanimité une résolution transpartisane pour y mettre fin.

Le gouvernement ne peut plus détourner le regard. Il y a urgence.

Ian Brossat

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18 mars 2025 2 18 /03 /mars /2025 06:46
Guerre en Ukraine, Trump, Gaza : le conseil national du PCF ausculte le désordre du monde

Le conseil national du PCF s’est penché, samedi, sur la situation internationale. L’absence de réelles négociations pour la paix en Ukraine et l’arrivée de Donald Trump au pouvoir inquiètent particulièrement.

Gaël De Santis L'Humanité, 16 mars 2025

Les communistes veulent un autre ordre du monde. À l’heure où l’extrême droite s’installe à la tête des États-Unis et où la guerre en Ukraine fait rage, « le monde s’engage dans une course folle », s’inquiète Fabien Roussel, qui introduisait les travaux du conseil national du PCF, ce samedi à Paris. Avec une optique : « Nous devons actualiser notre corpus au regard des enjeux nouveaux » en observant les logiques de puissances à l’œuvre.

S’il se montre sévère face à l’attitude des pays occidentaux, il invite à « ne pas dédouaner Poutine », qu’il repeint en « nouveau tsar de Russie, qui lui aussi, dans un monde multipolaire, cherche à asseoir la puissance de son pays face aux États-Unis, à la Chine ».

Un débat sur les dépenses militaires

Alors que les négociations entre Moscou et Washington se tiennent dans le dos des Ukrainiens, le dirigeant communiste souhaite que l’Union européenne et la France prennent « l’initiative d’appeler à une nouvelle conférence pour la sécurité des peuples d’Europe, une nouvelle conférence d’Helsinki comme ce fut le cas dans les années 1970 pour mettre fin au risque de guerre ».

À terme, cette conférence, à laquelle participeraient tous les pays du continent, doit permettre « la sortie et la dissolution de l’Otan et une reprise des négociations pour un désarmement global en Europe ».

Il dénonce notamment le « choix de la fuite en avant sociale et militaire » des dirigeants libéraux, qui « entendent profiter de cette crise pour mettre en place une économie de guerre et s’en prendre à l’ensemble de nos conquis sociaux ». Pour autant, il assume le besoin « d’investir dans les moyens de défense nationale (…) pour nous libérer de la tutelle américaine et de toute tutelle étrangère » et non pour « se projeter dans des guerres impérialistes à l’étranger ». Cela appelle, selon lui, à « une base industrielle française, indépendante ».

Attention à ne pas augmenter les dépenses militaires, se sont inquiétés certains conseillers nationaux. « Les Français ont compris l’économie de guerre telle que les gouvernants la comprennent : c’est encore plus d’austérité », a ainsi prévenu Denis Durand. « Nous n’avons pas à souscrire aux 800 milliards réclamés par l’UE, qui ne sont prévus qu’au seul bénéfice des marchands de canons et du capital en difficulté », alerte Marie-Christine Burricand. D’autres appellent en revanche à ne pas « opposer dépenses pour se défendre et dépenses sociales, les gens ne le comprendraient pas ».

Attaques contre les sciences

L’attaque de l’extrême droite contre les savoirs a animé une partie des débats. Amar Bellal, responsable du secteur écologie, dénonce la « censure de la science », citant le fait que l’agence météorologique des États-Unis ne « mentionne plus le CO2 sur sa page Web » ou que la Nasa a rompu tout « soutien technique au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ».

Il s’agit d’un « projet politique visant à asseoir une hégémonie politique » et dans lequel « tout ce qui est contestataire est balayé », s’insurge Jean-Noël Aqua, qui énumère les domaines visés par l’administration Trump : la recherche sur le climat, les pesticides, la domination patriarcale, etc.

Le conseiller de Paris Jacques Baudrier s’inquiète, avec l’arrivée de l’extrême droite aux États-Unis d’une « politique irresponsable de l’industrie fossile » et voit dans l’alliance naissante entre Donald Trump et Vladimir Poutine « l’union de deux pays qui veulent un développement économique sur la base de l’énergie fossile », dangereuse pour le climat.

Pour les communistes, les tensions internationales naissent des concurrences économiques. « Les États-Unis, la France » considèrent les Brics « comme des menaces nouvelles », estime Fabien Roussel, inquiet : « Quand des puissances capitalistes ont peur, elles attaquent. La guerre devient un moyen d’asseoir leur domination. »

Aux origines des tensions, on trouve entre autres le « capitalisme états-unien », qui « mène la guerre économique » et « assèche les capitaux du monde entier pour son propre développement, afin de faire remonter le taux de profit du capital américain et protéger le dollar contre les attaques des Brics », qui cherchent à s’émanciper de leur dépendance au billet vert, souligne Frédéric Boccara.

Au terme des débats, le conseil national du PCF a adopté une résolution afin de faire de la « France une voix indépendante pour la paix », qui dénonce « la fuite en avant guerrière », les politiques de Donald Trump et Vladimir Poutine, et invite la France à réinvestir les cadres internationaux de discussions sur le désarmement et à promouvoir une initiative pour une paix juste en Ukraine.

 

 

Municipales 2026 : un appel à la riposte

La direction communiste s’est penchée, samedi, sur les municipales de 2026. Elle s’inquiète, dans une résolution, des menaces « d’asphyxie financière » des collectivités territoriales due à l’austérité. Le PCF fait le choix de ne pas nationaliser le scrutin pour porter des « programmes ambitieux alliant progrès social et transition écologique » construits dans les territoires, avec les autres forces de gauche et les citoyens.

Plusieurs conseillers nationaux ont invité à s’inscrire dans le cadre du Nouveau Front populaire. Il n’existe, pour l’heure, pas de négociations nationales entre les quatre partis de la coalition de gauche. Le PCF appelle à des « rassemblements les plus larges », faisant valoir qu’il est la deuxième force de gauche en nombre d’élus. Des chefs de file seront désignés, cet été, dans les villes de plus de 20 000 habitants.

Guerre en Ukraine, Trump, Gaza : le conseil national du PCF ausculte le désordre du monde
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17 mars 2025 1 17 /03 /mars /2025 15:20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 mars 2025 7 16 /03 /mars /2025 07:05
André Chassaigne, « un monument de l’Assemblée et un militant » (Aurelien Soucheyre - L'Humanité, 15 mars 2025)
André Chassaigne, « un monument de l’Assemblée et un militant »

Figure centrale du PCF et de l’Assemblée nationale, le chef de file des députés communistes a été élu vendredi 14 mars maire-adjoint, à Saint-Amand-Roche-Savine, dans son Puy-de-Dôme natal. Il prévoit de rendre fin mars son mandat parlementaire. Portrait d’un combattant de l’intérêt général.

André Chassaigne, « un monument de l’Assemblée et un militant » (Aurelien Soucheyre - L'Humanité, 15 mars 2025)
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11 mars 2025 2 11 /03 /mars /2025 06:09
"Tout ça pour ça": le spleen d'André Chassaigne avant de rendre son écharpe de député (Huffington Post)
Un grand monsieur de la politique. Merci André Chassaigne
 
POLITIQUE - Après vingt-trois ans passés sur les bancs de l’Assemblée nationale, André Chassaigne s’apprête à tirer sa révérence. Dans les prochains jours, le président du groupe GDR rangera son écharpe de député au placard, lui préférant celle d’adjoint au maire de Saint-Amant-Roche-Savine (Puy-de-Dôme). « Le mandat local me manque. Mon rêve est de revenir aux fonctions que j’avais à 27 ans pour finir ma vie politique en toute humilité », justifie-t-il auprès de LCP.
Mais avant de définitivement quitter le Palais Bourbon, « Dédé le rouge », comme le surnomment certains de ses amis, est revenu sur sa longue carrière politique et a assuré s’en aller « avec le sentiment du travail accompli » : « J’ai fait mon travail d’élu, comme maire, comme conseiller général, puis comme député. J’en suis fier. Je n’ai pas honte de ce que j’ai fait ». Il est entré à l’Assemblée pour la première fois en 2002, et s’est ensuite fait réélire à cinq reprises.
Pour autant, le communiste à la célèbre moustache porte un regard amer sur la situation politique actuelle. « J’ai commencé à militer à l’âge de 16 ans, j’en ai 75 aujourd’hui. Nous assistons aujourd’hui à une dérive planétaire sur les valeurs humanistes qu’on écrabouille », a-t-il exposé sur LCP. Il parle de ces individus dépourvus de « morale » qui « deviennent chef d’État » et qui « écrasent tout le monde », tel Donald Trump. « Tout ça pour ça ! », finit par conclure André Chassaigne qui fait part d’une forme de spleen à l’heure de raccrocher les gants : « Quand on a une vie de militant et d’élu comme moi, j’arrive à 75 ans dans un monde qui est à l’opposé de ce que j’ai toujours voulu construire ».
« Un vieux meuble de l’Assemblée »
Conscient d’être devenu au fil du temps une figure emblématique de l’Assemblée, André Chassaigne assume de vouloir transmettre le flambeau à la jeune génération. C’est son suppléant Julien Brugerolles, 43 ans, qui prendra la suite. Quand on lui demande s’il a l’impression d’être « un vieux meuble de l’Assemblée », le président de groupe répond avec humour : « Allez dans un magasin de brocante ou une antiquité, vous verrez que les vieux meubles ça ne se vend plus, les jeunes n’en veulent plus. Il faut faire du moderne ».
Son meilleur souvenir dans l’hémicycle, révèle-t-il, restera la loi sur les retraites agricoles qu’il a initiée et qui porte désormais son nom. Celle-ci réhausse le montant minimum des pensions des agriculteurs à 85 % du SMIC net agricole. « Un combat de plusieurs année s», souligne celui qui est devenu l’un des derniers représentants du communisme rural à l’Assemblée : « J’ai toujours fait de la politique avec mes tripes ». Il continuera à en faire, mais loin de la capitale.
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11 mars 2025 2 11 /03 /mars /2025 06:07
Guerre en Ukraine, principes de sécurité collective, travail pour la paix - Intervention de Marianne Margaté, sénatrice communiste, au Sénat le 6 mars 2025

La guerre en Ukraine, trois ans après l’invasion russe, demeure une plaie ouverte au cœur de l'Europe. Derrière l’enlisement militaire et les discours belliqueux, une évidence s’impose : aucune solution purement militaire ne mettra fin à ce conflit. Les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur « l’autonomie stratégique européenne », évoquant notamment l’éventuelle extension du parapluie nucléaire français, révèlent moins une vision cohérente qu'un aveu d’impuissance. Ce projet, flou et dangereux, ne répond pas aux urgences actuelles : désamorcer l’escalade, assurer la sécurité collective et penser la paix hors des logiques de blocs.

Un million de victimes plus tard, le constat est implacable : l’escalade militariste a échoué. Les livraisons massives d’armes, censées faire barrage à l’agression russe, n’ont fait qu’alimenter une machine de guerre destructrice, affectant gravement les populations ukrainiennes, russes et européennes. Les profits record des industriels de l’armement (+29 % pour Lockheed Martin en 2024) contrastent violemment avec l’asphyxie des budgets sociaux européens, où inflation et dette publique fragilisent les services essentiels.

Cette guerre, issue d’une mondialisation capitaliste en crise, ne bénéficie à aucun peuple. Elle profite exclusivement à une minorité : oligarques russes avides de rentes énergétiques, fonds spéculatifs tirant profit de la dette ukrainienne, et complexe militaro-industriel occidental. Tandis que les armes font des centaines de milliers de victimes sur le terrain, c’est dans les capitales, les conseils d’administration et lors de négociations opaques que se décide l’avenir de ce conflit — un avenir où l’Ukraine risque de sortir exsangue, quel que soit le camp proclamé « vainqueur ».

Les projets de « reconstruction » de l’Ukraine, souvent présentés comme une lueur d’espoir, exigent une vigilance renforcée. Dirigés par des institutions telles que BlackRock ou le FMI, ces plans risquent de transformer le pays en laboratoire néolibéral : accaparement des terres agricoles par des fonds spéculatifs, privatisation des infrastructures au bénéfice des multinationales, droits sociaux sacrifiés sur l’autel de la « compétitivité ». Ce scénario, déjà observé en Irak ou en Grèce, imposerait une double peine aux Ukrainiens : après la guerre, la dilapidation.

L’Europe, quant à elle, paie le prix de sa dépendance stratégique. Pris de court par un Donald Trump isolationniste qui entend redéployer ses forces face à la Chine, Emmanuel Macron s’est livré à une rhétorique martiale, préparant les Français à un effort de guerre. Mais qu’en est-il de l’effort de paix auquel aspirent tous les peuples ? L’idée d’une guerre imminente contre une Russie prête à débarquer sur les Champs-Élysées apparaît davantage comme une justification commode à des politiques d’austérité qu’une réalité tangible.

Alors que nos collectivités locales cherchent désespérément à faire plus avec toujours moins, et que nos services publics s’épuisent à pallier les carences, le gouvernement semble pourtant capable de mobiliser soudainement des ressources considérables pour alimenter une escalade militaire aux objectifs incertains. Cette contradiction révèle un choix politique évident : sacrifier les besoins sociaux pour défendre une souveraineté factice, quitte à accentuer davantage les fractures internes d’une société déjà fragilisée par des crises successives. L’urgence véritable serait de reconstruire un modèle de coopération internationale fondé sur la solidarité, préservant ainsi à la fois la paix et le progrès social, plutôt que d’alimenter une spirale infinie de confrontations aux conséquences imprévisibles.

La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a les moyens de sortir de l’immobilisme. Au lieu de s’enfermer dans une rhétorique guerrière, elle doit :

* Exiger un cessez-le-feu immédiat et soutenir des négociations sous l’égide de l’ONU, en impliquant des pays non-alignés (Inde, Brésil, Afrique du Sud) ainsi que les acteurs locaux ukrainiens et russes.

* Relancer les principes d’Helsinki de 1975, affirmant l’inviolabilité des frontières et la coopération paneuropéenne, tout en garantissant la sécurité de tous les États, y compris la Russie.

* Dialoguer activement avec les BRICS et organiser une conférence internationale sous l’égide du G20, afin de réduire le risque d'une guerre mondiale en incluant les pays du Sud global majoritaire.

La paix en Ukraine ne sera ni victoire ni capitulation, mais l’art fragile de concilier des intérêts antagonistes. À nous de refuser les simplifications dangereuses et de renouer avec notre vocation de puissance de paix, en exigeant l’arrêt immédiat des combats, en relançant le désarmement nucléaire et en construisant une sécurité européenne inclusive. Cela implique de rompre avec les logiques libérales qui ont laminé notre industrie, fragilisé notre souveraineté et jeté les peuples les uns contre les autres.

 

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11 mars 2025 2 11 /03 /mars /2025 06:03
1,5 milliard d'euros de coupes budgétaires : comment l’enseignement supérieur tente de survivre
1,5 milliard d'euros de coupes budgétaires : comment l’enseignement supérieur tente de survivre

Unanimes, des enseignants-chercheurs aux étudiants en passant par les parents, la communauté universitaire se rassemble, ce mardi 11 mars, dans la rue, pour dénoncer une situation qui a atteint un point de non-retour.

10 mars 2025, Olivier Chartrain - L'Humanité

Que veut faire la France de son enseignement supérieur ? La question doit être posée, aujourd’hui, alors que l’ensemble de la communauté universitaire se donne rendez-vous dans la rue (à Paris, à 12 h 30, place de la Sorbonne) pour dénoncer la menace qui pèse sur les universités, leur personnel, leurs étudiants, leurs diplômes.

Asphyxiés par le sous-financement depuis (au moins) 2007 et la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) portée à l’époque par Valérie Pécresse, les établissements d’enseignement supérieur ont atteint les limites ultimes de leurs capacités de résilience. On ne saurait s’y prendre de manière à la fois plus violente et plus efficace pour les conduire vers un projet qui ne serait plus celui de l’université française.

Selon les modes de calcul, les chiffres divergent. Mais ils demeurent impressionnants : selon le Snesup-FSU, principal syndicat des enseignants à l’université, il manque 8 milliards à l’enseignement supérieur et à la recherche (ESR) pour « financer les 150 000 places qui manquent pour les étudiants, la transition écologique et la rénovation du bâti, la revalorisation des salaires, l’amélioration des taux d’encadrement avec des enseignants-chercheurs », énumère sa cosecrétaire générale, Anne Roger.

L’équivalent de la fermeture de 7 universités

Selon l’Union étudiante, la loi de finances adoptée le 5 février par 49.3 programme « 1,5 milliard de coupes budgétaires » pour l’enseignement supérieur. Soit, selon le syndicat, l’équivalent de la fermeture des universités de Rennes II, Montpellier-Paul-Valéry, Sorbonne Université, Aix-Marseille, Lyon III, Chambéry et Pau (chère au cœur de François Bayrou).

L’alerte avait déjà été donnée en décembre dernier par les présidents d’université eux-mêmes, au moment où 80 % (60 sur 75) des établissements dont ils ont la charge risquaient de se retrouver en cessation de paiements. Ce qui permet de pointer une des premières perversions du système : « l’autonomie » d’universités dont l’activité demeure, de par la nature des missions qui leur sont confiées, étroitement dépendante des financements publics, consiste essentiellement à se débrouiller avec ce que l’État veut bien leur donner.

Voter une loi de finances qui stagne ou baisse, comme c’est le cas depuis des années, c’est de facto les mettre dans l’impossibilité matérielle d’accueillir tous les étudiants, de financer les rémunérations de leur personnel, de rénover leurs bâtiments qui sombrent parfois dans un état de délabrement indigne au point de rendre impossible leur utilisation. C’est encore les contraindre à fermer l’hiver pour réduire les dépenses énergétiques (surtout avec des bâtiments-passoires), ou à renoncer aux cours à distance qui facilitent l’accès des étudiants salariés à l’université…

Pour faire face, les responsables mettent en œuvre des solutions qui sont en réalité des expédients, sciant la branche sur laquelle est assise l’excellence de l’enseignement supérieur et de la recherche français (ESR). Certaines universités ont déjà commencé à envisager de supprimer des formations entières : c’est la partie visible de l’iceberg.

D’autres, après avoir accepté l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants hors Union européenne, réfléchissent à le faire pour tous les autres. Plus insidieuse est la suppression de groupes de travaux dirigés, qui permet de mettre autant d’élèves devant moins d’enseignants… au détriment des conditions d’études et de l’attention portée à chacun. Surtout quand, pour les mêmes raisons économiques, les enseignants-chercheurs titulaires sont remplacés par du personnel précaire – dont l’infinité des statuts offre l’embarras du choix.

Dans un tel contexte, « l’affaire du Hcéres » (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) ne tombe pas comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Pour résumer, les universités voient leurs formations évaluées tous les cinq ans, par roulement, par ce Haut Conseil. Cette année, c’était le tour de la « vague E », c’est-à-dire les établissements d’Île-de-France hors Paris, de Lille, d’Amiens, mais aussi de La Réunion et Mayotte.

Mettre à genoux l’université publique

Résultat (provisoire) de ce travail : selon les cas, entre le quart et la moitié des formations ont reçu un avis défavorable. Lire ces documents, trois pages à peu près pour chaque licence ou master, est… instructif. La qualité de ces formations y est souvent louée, avant une balance points forts/points faibles, des recommandations pour s’améliorer et un avis… le plus souvent défavorable, qui n’hésite pas à contredire tout ce qui a précédé ! Une étrangeté qui conduit certains à s’interroger sur d’éventuelles manipulations du Hcéres.

Mais ce qui frappe surtout, ce sont les reproches qui sont formulés : « taux d’encadrement insuffisant », « manque de lien avec la recherche », « suivi insuffisant du devenir des étudiants », exigence d’« accroître la dimension professionnalisante via des stages », « internationalisation qui peine à décoller », manque de dispositifs de remédiation, etc.

Qui ne verrait le lien entre ces remarques et l’état d’asphyxie financière des universités tel qu’il vient d’être décrit ? A fortiori concernant les universités en question, qui recrutent plus que d’autres des étudiants issus de milieux populaires, parce qu’elles sont implantées dans des territoires défavorisés sur le plan socio-économique – ce qui, par exemple, ne facilite ni les voyages à l’étranger, ni le lien avec le tissu économique quand celui-ci est ravagé…

Autrement dit, on reproche aux universités de subir les conséquences de la politique qu’elles subissent ! Et, accessoirement, de renâcler à rendre leurs étudiants « employables », alors que ce n’est pas leur mission – et qu’on n’hésite pas, « en même temps », à leur reprocher de s’éloigner de la recherche. Il ne s’agit pas d’incohérences : c’est la politique de l’ESR que l’Union européenne a adoptée depuis plusieurs années.

Mettre à genoux l’université publique, c’est ouvrir le marché aux fonds de pension qui se jettent sur le très lucratif « marché » du supérieur privé, avec l’aide de Parcoursup… et les conséquences catastrophiques pour les étudiants qu’on ne parvient plus à masquer. Et peu importe que les étudiants eux-mêmes vivent aujourd’hui dans des conditions indignes, ou que la recherche française s’effondre. L’enjeu dépasse largement, on le voit, la communauté universitaire qui s’unit aujourd’hui pour résister à ces orientations mortifères.

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11 mars 2025 2 11 /03 /mars /2025 06:00
Fabien Roussel appelle à relocaliser l’industrie, pour l’emploi et l’écologie (L'Humanité, Margot Bonnery, 5 mars 2025)
Fabien Roussel appelle à relocaliser l’industrie, pour l’emploi et l’écologie

Mardi, Fabien Roussel s’est rendu dans la Sarthe pour rencontrer les salariés du secteur automobile et soutenir la réindustrialisation du pays, alors que les promesses gouvernementales restent bien trop souvent lettre morte.

Margot Bonnéry Margot Bonnery, L'Humanité

Le Mans (Sarthe), envoyée spéciale.

Au pied de l’usine Renault Le Mans (Sarthe), les drapeaux rouges de la CGT fendent l’air. « Je contribue à fabriquer un véhicule que je ne pourrai jamais m’acheter. J’aime mon travail, mais mon salaire ne suit pas. J’aimerais mieux en vivre », fustige un ouvrier.

Alors que les salaires des Français stagnent, les véhicules sont de plus en plus chers. « Nous avons besoin d’une grande industrie dans notre pays qui permette de garantir un emploi avec un bon salaire et de bonnes conditions de travail pour que chacun puisse vivre dignement », insiste Fabien Roussel auprès des syndicalistes.

Malgré les belles promesses gouvernementales pour le développement de l’industrie française à la suite de la crise du Covid, cinq ans après aucune amélioration n’est remarquée par les ouvriers. Des usines ferment ou sont délocalisées, les salaires sont gelés, les carrières avant la retraite se rallongent… Pour y faire face, le PCF s’est lancé dans une campagne nationale pour défendre la réindustrialisation. « L’argent public et les aides aux entreprises doivent être conditionnés au maintien de l’emploi en France. C’est une règle d’or qu’on doit mettre en place, affirme Fabien Roussel. Relocaliser est le meilleur moyen de retrouver une indépendance, une souveraineté économique véritable. »

Relocaliser pour sauver l’emploi

« Les chiffres montrent que la production hexagonale de véhicules a beaucoup plus chuté que la vente. Pour retrouver notre indépendance financière, nous devons relocaliser puisqu’une grande partie de nos usines sont parties à l’étranger, comme en Roumanie, en Slovénie ou en Chine », analyse-t-il devant un panneau publicitaire représentant un châssis de Renault 5. En discutant avec les ouvriers, l’élu apprend que les pièces produites dans cette usine s’en vont à l’étranger pour être assemblées avant de revenir en France.

 

« Le bilan carbone de cette délocalisation dépasse l’entendement. Le climat et l’emploi sont menacés. L’ensemble des pièces automobiles doivent être fabriquées dans l’Hexagone », argumente-t-il. « Bien sûr qu’il faut décarboner l’industrie automobile, l’adapter au dérèglement climatique, mais comment créer l’industrie de demain, sans donner du travail à tous ces travailleurs et tous ces salariés ? » renchérit Hoël Le Moal, cosecrétaire de la section PCF du Mans.

Grâce à son ancrage dans le secteur, le site industriel du Mans n’est, pour l’heure, pas menacé de fermeture. Mais la délocalisation continue de ravager la région. À la fin du mois d’avril, l’équipementier automobile Valeo, à La Suze-sur-Sarthe, va mettre un terme à sa production en laissant 250 salariés sans emploi.

Même problématique dans la ville d’Allonnes, où la possible fermeture de l’usine NTN, spécialisée dans la fabrication de joints de transmission pour l’automobile, risque de laisser sur le carreau près de 127 employés. « Nous ne devons pas attendre que des usines ferment pour agir. Cette bataille pour l’industrie est un projet d’avenir. Elle va durer des mois, voire des années, mais nous ne devons pas baisser les bras », insiste Hoël Le Moal.

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Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
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