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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 18:54
Éducation. Une fronde inédite bouscule les réformes Blanquer
Mercredi, 3 Avril, 2019

Semaine après semaine, la colère monte dans l’éducation nationale. De la maternelle au lycée, des profs aux parents, tous cherchent des voies originales de contestation et se retrouveront demain pour une journée de grève nationale.

Le bon élève de la Macronie, si gourmand de l’école « à l’ancienne », va-t-il finir avec un bonnet d’âne vissé sur le crâne ? Voilà deux ans que Jean-Michel Blanquer avance ses pions, de la maternelle au supérieur. Deux ans qu’il surfe entre séduction du grand public et faible mobilisation du monde enseignant. Mais voilà que l’appel intersyndical à la grève (SNUipp-FSU, Snep-FSU, Snes-FSU, Snuep-FSU, Fnec-FO, CGT Educ’Action et SUD éducation) de demain, jeudi, apparaît comme une étape importante dans la manifestation d’une colère qui monte depuis des semaines. On a pu en observer les premiers signes d’ampleur lors de la journée d’action des fonctionnaires, le 19 mars, puis lors de celle de mobilisation pour l’éducation, samedi dernier, 30 mars –, où de nombreux parents d’élèves ont été vus dans les cortèges.

« On n’avait pas vu les enseignants remontés comme ça depuis des années », note la secrétaire générale du SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire), Francette Popineau. On a surtout le sentiment que ces événements nationaux ponctuent l’ébullition qui monte à tous les étages de l’éducation nationale et qui emprunte des formes très souvent originales, témoignant du besoin de renouvellement des méthodes d’action « traditionnelles ». Professeure d’anglais au lycée Blanqui de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Sophie Mazet le formule sans prendre de gants : « La plupart des collègues disent qu’une journée de grève de temps en temps ne sert à rien. »

Du coup, à Blanqui, ils ont cherché. La démission des professeurs principaux – que la réforme du lycée et la désorganisation des CIO (Centres d’information et d’orientation) ont placés en première ligne de l’orientation des futurs bacheliers – a été une première étape. Un mode d’action choisi aussi par d’autres établissements. Puis, on est passé à l’étape supérieure : l’équipe enseignante a organisé de véritables happenings pédagogico-théâtraux devant l’établissement. Un « conseil de classe du futur », le 21 février, pour illustrer concrètement les effets de la réforme sur le quotidien et l’avenir des élèves (voir l’Humanité du 22 février). Puis, la semaine dernière, « l’enterrement » en grande pompe de l’article 1 de la loi Blanquer (celui qui tente d’imposer un devoir de réserve aux enseignants), avec cercueil et tout le décorum. Mais, s’il n’est pas unique, cet exemple est presque extrême – et il peut être à double tranchant, l’investissement considérable de l’équipe, en travail et en temps passé, pouvant vite entraîner une forme de découragement si les résultats, au moins en termes de retombées médiatiques, ne suivent pas immédiatement.

Partout ailleurs, on a choisi des formes de lutte certes originales mais moins lourdes à mettre en œuvre. « Si on n’est pas un tant soit peu originaux, on ne se fait pas entendre », confirme Caroline, enseignante au collège Albert-Camus du Plessis-Trévise (Val-de-Marne). Dans ce gros établissement (765 élèves), on est en pleine surcharge, avec des sixièmes à 30 élèves : « Intenable ! » juge la professeure. Tout aussi intenable est la réponse de la DSDEN (Direction des services départementaux de l’éducation nationale, ex-inspection académique) : « Quand on demande d’ouvrir une classe pour faire baisser les effectifs, on nous répond que, de toute façon, si cela arrivait, il faudrait qu’elle soit aussi remplie avec 30 élèves ! » Une pétition a recueilli plus de 500 signatures. La seule réponse a été cette mesure de la loi Blanquer qui, prétendant « en même temps » répondre au problème du pouvoir d’achat des profs, veut leur imposer deux heures supplémentaires par semaine : « Mais on n’en veut pas de ces heures supplémentaires ! » clame Caroline. « Ça insinue qu’on ne travaille pas assez, qu’on n’a pas de préparation de cours, de corrections… c’est méprisant ! » Du coup, une « opération sardines » a été lancée. Élèves et enseignants ont collecté des boîtes de sardines (qui, in fine, seront remises aux Restos du cœur), rassemblées le 20 mars lors d’un rendez-vous avec la DSDEN afin… « d’apporter des sardines aux huiles » ! Comme quoi la volonté de se faire entendre n’empêche pas la bonne humeur…

On peut multiplier les exemples. Occupation ironiquement rebaptisée « Nuit de la confiance » au lycée Eugène-Delacroix de Drancy (Seine-Saint-Denis), qui cumulera grève et blocage de l’établissement, jeudi. Au lycée Sophie-Germain, à Paris, un vote contre la réforme du bac a été organisé. Résultat : 91 % des enseignants sont contre. Au premier rang des impacts de la réforme qu’ils dénoncent : l’inégalité scolaire et l’impossibilité du libre choix de ses spécialités (qui remplacent les filières L, ES et S dès la rentrée prochaine pour les élèves qui seront en première) parce que, faute de moyens à la hauteur des ambitions affichées, celles-ci sont inéquitablement réparties sur le territoire. Une « liberté de choix » pourtant vantée hier encore par le ministre sur France 2, sur le ton d’une victime de fake news diffusées par des malfaisants… Du coup, une bonne partie des profs s’est engagée dans un mode d’action qui se développe comme une traînée de poudre : ils ont décidé de mettre 20 sur 20 à tous les élèves au deuxième trimestre – qui, pour les élèves de seconde, est le moment où ils doivent choisir leurs futures spécialités.

Bien entendu, comme dans tous les établissements qui ont choisi ce mode d’action, les « vraies » notes existent (et sont éventuellement communiquées aux élèves), mais elles ne sont pas transmises à l’administration. Ce qui provoque la colère de celle-ci. Ainsi, selon France Info, dans un lycée de Nantes (Loire-Atlantique) où le mouvement est suivi par 60 % des profs, ceux-ci ont reçu une lettre de leur proviseur les accusant de « faute professionnelle » et laissant même entendre que le mode d’action choisi pourrait être constitutif d’un délit ! Et il ne s’agit pas de l’initiative d’un proviseur trop zélé puisque le responsable des ressources humaines du ministère, Édouard Geffray, a déclaré que « mettre 20 sur 20 à un élève (…), cela ne lui permet pas d’identifier ses points faibles. Donc, c’est tout simplement contraire aux obligations professionnelles du professeur. Et c’est pour cela que cela mérite un rappel à l’ordre ».

Une manifestation tout à la fois de surdité et d’autoritarisme qui sonne « très ancien monde », ironise Francette Popineau qui, dans le primaire, a déjà expérimenté la méthode lorsque les enseignants ont contesté la valeur pédagogique des fameuses évaluations de CP, jugées à la fois anxiogènes et inutiles. Certains d’entre eux, raconte-t-elle, ont subi des pressions de la part des inspecteurs. Égrainant les mesures prises par Jean-Michel Blanquer depuis son arrivée, en commençant par la révision des programmes jugée injustifiée après seulement deux ans jusqu’à la loi Blanquer, la syndicaliste résume : « Cette loi sortie de nulle part pose des questions nouvelles à l’école, mais ne résout aucun des problèmes connus. Elle témoigne du fossé qui s’est creusé entre l’école vécue par celles et ceux qui la font et l’école vue depuis la Rue de Grenelle. » Elle réclame l’abandon de ce texte et estime que la multiplication du ministre en pompier de service dans les médias montre qu’il a compris que « les années de la toute-puissance sont derrière lui ». Comme dans les cortèges de samedi dernier, elle rejoint Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE (principale fédération de parents d’élèves), qui juge que « ce gouvernement ne comprend que le rapport de forces ». « Nous avons besoin, conclut-il, d’une mobilisation générale pour dire l’école que nous voulons » et non d’une réforme qui, au lycée, « ne donne pas aux jeunes les moyens de s’inventer un avenir ».

Olivier Chartrain
Éducation. Une fronde inédite bouscule les réformes Blanquer (L'Humanité, mercredi 3 avril 2019, Olivier Chartrain)
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 14:45
Rêve de printemps chez les communistes - Libération, interview de Marie-Hélène Bourlard et Maryam Madjidi (mardi 2 avril, Rachid Lareïche)
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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 13:09

 

Intéressante enquête du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) intitulée « Consommation durable : l’engagement de façade des classes supérieures », publiée à la mi-mars. En clair, plus on est riche, plus on est au courant des enjeux écologiques et plus on pollue ! « Il y a un fort décalage entre les discours très théoriques sur la planète et la réalité des pratiques », dit l’étude.

PCF - C’est le riche qui pollue (27 mars 2019)

L’impact d’un consommateur sur l’environnement, son « empreinte écologique », notamment à travers ses émissions de gaz à effet de serre, dépend du revenu et des diplômes : plus la personne est riche et diplômée (CSP+), plus son score d’empreinte écologique est élevé. Le privilégié, souvent le mieux au fait des enjeux environnementaux, est en même temps celui qui pollue le plus. Il a beau se procurer ses poireaux bios et freiner sur la viande, il accumule les équipements numériques gourmands en énergie - et polluants -, et il multiplie les voyages en avion (un AR Paris-New York égale la consommation annuelle en chauffage d’une personne). Dernier enseignement de l’enquête : plus on est positionné à gauche, plus la conscience écologique est forte, plus on va vers le FN, plus elle chute.

Gérard Streiff

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 13:07

Emmanuel Macron a annoncé la réouverture du dossier de la Maternité de Creil. Une première victoire à mettre au crédit de la mobilisation. On continue ! Loic Pen médecin urgentiste et candidat sur la liste conduite par Ian Brossat

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 12:53

 

Une cacophonie gouvernementale, savamment organisée, vise à faire accepter par l’opinion publique, l’idée de remise en cause de la date d’ouverture des droits à la retraite au-delà de 62 ans, accompagnée d’un recul du niveau des pensions

PCF - Age de la retraite : ne soyons pas dupe de la cacophonie gouvernementale (1er avril 2019)

Le PCF exprime son désaccord sur la réforme des retraites dite «universelle » concoctée, sous la pression de l’Union européenne et du patronat, par le président Emmanuel Macron et ses complices du gouvernement.

La retraite doit s'inscrire dans une refonte d'ensemble de la protection sociale, et dans la perspective d'une alternative politique ouvrant la voie à des changements réels et durables.

Elle doit être fondée sur les valeurs qui ont été, voici soixante dix ans, à la base de la création de la Sécurité Sociale et de la généralisation du droit à la retraite : solidarité intergénérationnelle et interprofessionnelle, égalité et universalité des droits ; gestion démocratique.

Elle doit viser à répondre aux besoins et aux aspirations des retraité-es dans une société en pleine évolution, et prendre notamment en compte, dans toutes leurs dimensions, les problèmes induits par l'évolution démographique et l'allongement de la formation initiale avant le premier emploi. Elle doit, en regard de ces besoins, définir des moyens de financement garantissant la pérennité du droit à la retraite et notamment avec cotisation de l’entreprise et du salarié comme l’avait mise en place Ambroise Croizat, ministre communiste du travail et de la Sécurité sociale à la libération.

C'est parce que l'emploi, les salaires seront sécurisés par la formation, que la mobilité professionnelle sera choisie et sans perte de revenu, que les travailleurs ne seront plus contraints au chômage et à la précarité, que les ressources de la sécurité sociale pourront assurer correctement le financement des pensions de retraite à taux plein dès 60 ans et prendre en charge les périodes non travaillées (formation, études, maladie, maternité, invalidité).

Le PCF se prononce pour une retraite par répartition avec une indexation des pensions sur les salaires, et non sur les prix, aucune pension ne doit être inférieure au SMIC (1800€ brut).

 

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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 15:03

QUAND LE « NOUVEAU MONDE » MACRONIEN RECYCLE UNE PHILOSOPHIE PÉRIMÉE

 

Avec Macron et son ministre Blanquer, c’est un grand vent de régression qui est en train de souffler sur l’enseignement de la philosophie. La mise à l’équerre de toutes les sections en terminales a scellé le destin de cette institution plus que séculaire qu’était la « classe de philosophie ». Celle-ci, avec un horaire conséquent (8 heures) donnait les moyens aux élèves comme à leurs professeurs de faire un travail approfondi, le temps de la réflexion permettant l’acquisition par les jeunes d’un véritable esprit critique. « On n’est jamais trop jeune pour commencer à penser librement », disait François Leizour, professeur de philosophie et ancien maire communiste de Guingamp. C’est un vrai pilier de notre tradition universitaire qui est ainsi mis à mal.

Certes, le gouvernement allègue que l’ancienneté ne saurait faire autorité, que la dissertation est un exercice pensé en son temps pour une petite élite socialement favorisée, que depuis les recommandations d’Anatole De Monzie (premier inspecteur général) des événements majeurs ont eu lieu : massification de l’enseignement, mutation profonde du rapport des jeunes à la culture, irruption des nouvelles technologies et du numérique, Nul ne conteste qu’il fallait tenir compte de ces évolutions. Peut-être aussi fallait-il tenir tête à certaines.

Certes, le ministère souligne qu’il y aura des contreparties : et d’abord l’introduction, réclamée depuis très longtemps, d’une initiation à la philosophie en classe de Première. Mais elle se fait sous la forme diluée d’un enseignement assuré conjointement avec les professeurs de français, d’une sorte de mixte à fil conducteur vaguement historique, centré sur la parole et ses usages, les représentations du monde, la question du Moi et l’interrogation de l’humanité sur son devenir : quatre thèmes extraordinairement flous qui font la part belle à la notion de sujet et qu’on ne voit pas comment relier à la constitution de savoirs objectifs. Comme le dit férocement l’association professionnelle des professeurs de philosophie (APEP) : « L’absence de rigueur historique de ce programme n’en fait certes pas un programme d’histoire ; mais cela ne suffit pas à en faire un programme de philosophie. »

Au rang des contreparties encore, le gain horaire dans toutes les terminales. C’est vrai, et c’est un acquis quantitatif. Mais qu’en est-il au plan qualitatif, qui est tout de même l’essentiel ?

Eh bien, on se frotte les yeux. C’est un retour à l’ancien monde. Cela commence par une rubrique « Métaphysique » : le ton est donné ! Sous cette rubrique, quatre chapitres ; « Le corps et l’esprit » (opposition qu’on pouvait croire rangée au magasin des antiquités). Ensuite « le désir » (mettre le désir dans la métaphysique revient à l’amputer de toute dimension proprement anthropologique, et cela va de pair avec la disparition du chapitre sur l’inconscient –concession à la Manif pour Tous ?). Ensuite « « L’existence et le temps » : problématisation beaucoup trop restreinte, qui elle aussi préjuge de l’essentiel et tire la question du temps, de façon dogmatique, vers une approche subjectiviste. Enfin, last but not least, « L’idée de dieu » (on notera la très laïque minuscule !) – alors qu’il y a plus loin un chapitre sur la religion…

Deuxième rubrique : L’Epistémologie. En apparence, il y a moins à dire : d’abord un chapitre sur le langage, qui permet une approche plus positive de ce qui aura été unilatéralement approché comme « parole » l’année précédente. Les choses se gâtent bientôt : « Raison et vérité », ce qui appelle à une approche purement métaphysique de ces notions. Puis « science et expérience », ce qui n’est pas mal, avec même l’invitation à l’étude d’un concept scientifique. C’est tout de même un peu court en l’absence de tout questionnement sur les mathématiques, la connaissance du vivant, des sciences humaines… Enfin un intitulé embrouillé sur « la technique ou/et techniques et technologies ». Il faut aborder la question de la technique, mais est-ce bien le lieu ? Il est vrai que réduire la réflexion sur le produire et le faire humains, ce que Marx appelle la Tätigkeit, à une question d’épistémologie, c’est ne pas lui donner sa dimension sociale et politique.

Et tel est semble-t-il le but recherché, quand on regarde le contenu de la troisième rubrique, intitulée comme au bon vieux temps « Morale et politique ». « La liberté » est placée en tête, ce qui par contre n’est pas classique : tout se passe comme si, assimilée au libéralisme, elle devait irriguer le reste. Ensuite « L’Etat, le droit, la société » - la société n’a qu’à bien se tenir, avec l’Etat libéral et son droit en surplomb ! Puis « La justice » : il en faut tout de même un peu ! Enfin « la responsabilité », notion toute nouvelle, qui vient boucler la boucle : pas de liberté sans responsabilité. Les contestataires en puissance n’ont qu’à se bien tenir.

La dernière rubrique « Anthropologie », offre un mélange assez curieux : d’abord « Nature et culture », ce qui est bien tardif, beaucoup d’enseignants ayant l’habitude de commencer l’année par ce chapitre-là. Mais le choix a été fait en haut lieu de commencer par la métaphysique… Ensuite, « l’art » : on a tout simplement escamoté « le travail » notion anthropologique pourtant structurante. Ensuite, « la religion », soigneusement éloignée, par « l’art » interposé, de tout contenu véritablement anthropologique et social. Enfin, assez curieusement, « l’histoire », abordée non plus en tant que science mais en tant qu’horizon quelque peu indéterminé de la condition humaine…

Qu’on ne s’y trompe pas, une idéologie à destination des jeunes peut se lire ici en filigrane, et c’est une idéologie réactionnaire : l’Homme (pensé bien entendu sur le modèle masculin) est d’abord un esprit, sujet en quête de sens et même de transcendance. Il peut connaître, il peut agir, mais il doit surtout faire un bon usage de sa liberté, garantie par l’Etat, en se montrant responsable. En contrepartie de quoi il pourra s’épanouir dans l’art et la religion, sans jamais oublier la dimension relative des choses…

Tel qu’il est, ce programme permet aux professeurs de ne jamais parler ni de Marx, ni de Freud. Certes, l’apport de ces penseurs ne se réduit pas, comme on l’a trop souvent dit, à une réflexion de l’un sur le travail et de l’autre sur l’inconscient. Mais il faudrait être bien naïf pour ne pas voir dans la suppression de ces deux chapitres un signe fort envoyé, au-delà même de la philosophie, à l’opinion publique.

Ainsi se profile une philosophie officielle. On est un petit peu sidéré de voir ces vieilleries ressorties au nom du « nouveau monde ». A sa manière, ce triste programme dit la vérité du macronisme. Ceux de nos collègues qui ont à cœur de « rendre la philosophie populaire » ou même simplement une conception exigeante de leur métier ne l’entendront certainement pas de cette oreille.

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:33

Quand le procureur de la République François Molins parle des enfants de "djihadistes" comme des "bombes à retardement", les termes ont une ambiguïté dangereuse et sont bien fait pour nourrir la paranoïa. Pour nous, et par principe, un enfant, quel qu' il soit, sera toujours plus une promesse qu'une menace. Parler de lui comme une arme de destruction potentielle est un pas fait vers sa déshumanisation et finalement, virtuellement, une justification donnée pour s'en débarrasser.  

Pour notre part, nous sommes inquiets par cette régression civilisationnelle qui consiste à ne pas s'occuper de la sécurité et du respect des droits de l'enfant pour des gamins qui ont subi les choix et le fanatisme de leurs parents, citoyens français, avec parfois des conséquences physiques et psychologiques très lourdes dans la Syrie en guerre. 

Rapatrier les enfants français qui ont un besoin urgent d'un environnement social, psychologique et matériel plus structurant et rassurant, d'une prise en charge de leurs traumatismes multiples pour pouvoir se reconstituer dans la vie normale, est une obligation morale pour notre pays, qui se veut porteur de la défense des droits de l'homme et des droits de l'enfant. Et cela même si leurs pères et/ou leurs mères ont commis des crimes dans le cadre du djihadisme et de la guerre en Syrie. 

De la même manière, pour notre part, même si nous sommes effarés par l'obscurantisme et la perversité de l'idéologie islamiste radicale et par les crimes et le conditionnement sectaire qu'elle propage, nous avons du mal à accepter le discours du pouvoir exécutif en France par rapport au refus de principe d'envisager le rapatriement des français djihadistes pour être emprisonnés et jugés sur le territoire national. C'est comme si on externalisait à des pays tiers le soin de juger et de punir, parfois avec la peine capitale que nous ne voulons pas chez nous, des personnes qui ont commis des crimes et joué un rôle dans une sale guerre mais qui ont été largement produits par la société française elle-même. C'est comme si on vouait à un anéantissement social définitif des personnes fanatisées alors que tout notre système judiciaire repose sur le principe de la limitation des peines, du droit et de la capacité à la réhabilitation. 

La société française, ses pathologies et ses contradictions, ont produit ces parcours de fanatisme et de violence par rapport auxquelles les enfants envoyés jeunes en Syrie ou nés là-bas n'ont aucune responsabilité. C'est à nous de prendre en charge ces problèmes, et ces femmes et ses hommes, sans angélisme ni aveuglement, mais sans déléguer à d'autres le soin de punir, sans respect de garanties démocratiques et juridiques, ceux de nos concitoyens qui ont combattu ou servi Daech en Syrie.

Le Proche-Orient n'est pas la poubelle où abandonner nos enfants perdus. Surtout que sur le plan géo-politique, la politique de la France n'est pas des plus limpide et vertueuse au regard du soutien aux puissances qui financent, propagent, et font appliquer l'islamisme théocratique le plus rétrograde, pensons à l'Arabie Saoudite notamment.

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:30

TRIBUNE. Co-fondateur du mouvement Place publique, Farid Benlagha adresse une "lettre ouverte à Raphaël Glucksmann". Et elle est salée...

Raphaël Glucksmann a réagi aux accusations de Farid Benlagha qui l'a apostrophé au Grand Jury de RTL, le 24 mars. "Je n'ai jamais traité les 'gilets jaunes' de fascistes, jamais, jamais, jamais !", a répondu l'essayiste. Farid Benlagha lui répond et développe ici ses arguments.

J'ai décidé de cofonder le mouvement Place publique, PP, à la suite de plusieurs réunions parisiennes. Tout a commencé au début de l'été 2018. Je reçois alors un appel. Un groupe a commencé à travailler, avec la perspective de créer un nouveau mouvement politique, avec comme approche de mettre en valeur des porteurs de causes. Occupé par mes activités [production artistique, NDLR], je ne rejoins ce groupe qu'au début du mois de septembre. L'affaire Benalla et la première grande crise de la macronie, suivie peu de temps après par l'érosion de l'image de Mélenchon, offrent à la gauche l'opportunité de formuler une nouvelle offre avec un espace qui s'élargit donc.

Après plusieurs réunions, ce petit groupe d'une trentaine de personnes grossit peu à peu. J'y rencontre quelques personnes de qualité. Notamment Thomas Porcher, Lucas Chancel, Nayla Ajaltouni. Je me laisse convaincre. En octobre la date de lancement est fixée : ça sera le 7 novembre. Les efforts pour réussir ce lancement sont admirables, et j'y prends toute ma part.

Cependant très vite, je perçois certains signaux troublants. Fin octobre, lors d'une réunion dite de "stratégie" j'assiste à une drôle de partie. Tout d'abord je découvre que ceux qui sont réellement aux manettes sont d'anciens militants socialistes, dont je comprends très vite le positionnement, de centre gauche, bien éloigné du mien. Profils quasiment tous identiques. Des bobos parisiens, tous "blancos", au parcours scolaire balisé.

J'écoute les stratégies proposées. Toutes très classiques, sans audace. Je propose alors une autre approche. Il faut impacter le débat politique très vite et très fort. Proposer une ligne politique claire et identifiable. On me propose de définir par quels moyens. Une "méthode fonctionne toujours : l'actualité". Profiter de sujets forts qui ponctuent régulièrement la vie d'un pays ou du monde. C'est alors qu'à leur demande, j'indique avoir détecté un sujet qui risque de monter, et qui devrait avoir un écho important dans la société.

J'évoque la date du 17 novembre 2018 comme le début d'un nouveau mouvement social en gestation sur les réseaux sociaux depuis 2, 3 semaines : les "gilets jaunes". Raphaël Glucksmann se retourne alors vers moi, et me répond de manière catégorique : "Ah, non Farid, ça, on en a entendu parler, c'est un truc de fascistes et de lepénistes."

Je reste ébahi par cette réponse. Tout y est. Le mépris de classe, l'aveuglement, l'absence de connaissance de ce pays, la déconnexion totale avec la diversité de la population française. Les semaines suivantes ne feront que confirmer ce flash. Malgré cette stupéfiante réponse je m'accroche. Le mouvement Place publique sera lancé dans quelques jours. Le succès du lancement aidant, je m'efforce de me projeter sur le premier meeting de PP prévu le 15 novembre.

Je découvre alors son organisation et son déroulé. Nouveau choc. Une liste d'intervenants comme un tableau de cette bourgeoisie blanche parisienne. J'envoie donc le 11 novembre un mail salé à toute la "direction" de Place publique. La réaction est timide mais semble tout de même aller dans mon sens. La tension n'aidant pas à esquiver mes injonctions, je constate donc un recul, mais sans lendemain. Je le comprends d'ailleurs très vite.

Le 17 novembre l'acte 1 des "gilets jaunes" marque les esprits. Je signale l'urgence d'une réaction, d'un positionnement fort à prendre, sans chercher aucune récupération, et d'autant plus facile à faire que PP est naissant et donc vierge. Mais le groupuscule autour de Gluksmann qui noyaute déjà le mouvement bloque tout. Le 24 novembre l'acte 2 des "gilets jaunes" frappe de nouveau les esprits. Je suis déjà sur le terrain. Je ressens déjà toute l'originalité et la puissance de ce mouvement, pour les bons et mauvais côtés. Mais deux jours plus tard, on découvre alors en interne qu'une tribune a été écrite dans le dos des militants et d'une partie des cofondateurs. Une tribune qui affilie politiquement Place publique à la CFDT.

Les "gilets jaunes" sont déjà en train de modifier l'Histoire de France, avec une forme de rejet d'un grand nombre d'institutions, et nous ne trouvons pas une meilleure méthode que de pondre une simple tribune, d'un ancien monde. Je ne retiens alors plus mes mots. Et j'envoie une réponse cinglante sur le fil telegram de l'AG de PP.

Certains camarades acquiescent. Mais ce fameux groupuscule autour de Glucksmann est déjà en marche, et fait bloc. Il ne cessera d'agir ainsi, foulant progressivement toutes les promesses. Après l'acte 3 des "gilets jaunes", ma décision est prise. Tout mon temps libre sera consacré aux "gilets jaunes". Je prends donc progressivement mes distances avec PP. Je garde cependant certains bons contacts, notamment avec Thomas Porcher, que j'embarque dans une réunion de "gilets jaunes" en décembre, pour tenter un dialogue entre "gilets jaunes et intellectuels". Il s’avérera être le seul au sein de PP à avoir compris ce mouvement et prit position publiquement.

En janvier 2019 le deuxième meeting occupe l'activité de PP. Toujours aucune ligne politique claire. Je sens le vide. Tels des enfants disciplinés, le petit groupuscule travaille en coulisses. De mon côté je multiplie mes participations aux différents actes le samedi, et certaines actions et conférences qui ponctuent les semaines. Le fossé se creuse, et deviendra insurmontable lorsque j'apprends que les tractations avec le PS ont déjà bien abouti. Je le signale une nouvelle fois dans le fil Telegram de PP. Je subis un front violent du groupuscule glucksmannien. La promesse d'un vote qui entérinerait une éventuelle participation de PP dans une quelconque liste tente de réduire à néant mes propos. Je n'y crois pas un mot, mais je suis déjà désintéressé.

Le vide absolu s'installe en février jusqu'à mi-mars au sein de PP. Ce silence cachait un coup de force. Une forme de putsch interne. Du jour au lendemain nous apprenons que Raphaël Glucksmann sera tête de liste d'une union PP et PS. Même la coprésidente de PP apprend la nouvelle via la presse. Aucune information interne. Aucun dialogue. Aucun vote interne. Un déni total de démocratie. Fomenté par un petit quarteron de bobos en mal de reconnaissance politique, ce coup de force choque en interne. De nombreux référents et cofondateurs le font savoir. Certains claquent la porte, comme Thomas Porcher et moi-même. Raphaël Glucksmann aura donc manipulé tout le monde, servi aucune autre cause que la sienne : se garantir un placement privé.

Farid Benlagha

 

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 08:14
Ikea va bien, a touché 11 millions d'€ au titre du CICE en 2016, mais veut supprimer des postes en France (PCF, 26 mars 2019)
IKEA va bien, mais IKEA supprime des postes

Le numéro 1 mondial de l’ameublement vient d’annoncer la suppression de 209 postes en France, affichant l’ambition d’en créer d’autres, en nombre moins important, dans la logistique, l’immobilier ou encore les ressources humaines. Dans le monde, IKEA veut supprimer 7500 postes soit 5% de l’effectif, principalement dans le secteur administratif. C'est historique!

Rien n’impose ce « dégraissage » à part la volonté des dirigeants d’opérer un inquiétant virage stratégique sur le modèle d’Amazon.

Avec 40 milliards d’euros de chiffres d’affaire et deux ouvertures de magasins en France à Nice et Paris, IKEA va bien.

Pire, l’entreprise a perçu 11,5 millions d’euros d’argent public au titre du CICE pour la seule année 2016. IKEA nous doit des comptes.

Le PCF exprime toute sa solidarité avec les salariés d’IKEA mobilisés avec leurs organisations syndicales et exige une intervention énergique des pouvoirs publics afin que l’entreprise renonce aux suppressions de postes annoncées.

Il est temps de mettre fin au scandale du CICE afin de l’orienter vers des prêts aux PME et aux entreprises qui investissent et créent des emplois. C’est ce que propose le PCF dans les 10 propositions pour la France qu’il a rendues publiques récemment.

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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 06:57
Education: le projet réactionnaire de Blanquer, l'homme du très droitier institut Montaigne, mobilise largement les enseignants contre lui (articles d'Olivier Chartrain et de Laurent Mouloud dans L'Humanité)
Éducation. Jours de colère dans le monde scolaire
Vendredi, 29 Mars, 2019

Journée de mobilisationce samedi, appel à la grève le 4 avril : du primaire au lycée, les profs rejettent les réformes Blanquer.

On dirait que le temps se gâte pour Jean-Michel Blanquer. Depuis son intronisation au ministère de l’Éducation nationale, il avançait ses pions et ses réformes sans coup férir, jouant de sa parfaite connaissance d’un système dont cet ancien recteur est le plus pur produit. Mais les meilleures choses ont une fin, et aussi les pires. Deux échéances devraient permettre d’en juger : dès demain, la journée nationale d’action à l’appel des cinq principales fédérations syndicales de l’enseignement (FSU, Unsa Éducation, CGT Educ’action, SGEN-CFDT et Snalc) ; puis une journée de grève « pour l’abandon du projet de loi Blanquer », jeudi 4 avril – appel également intersyndical (SNUipp-FSU, SNES-FSU, Snuep-FSU, Fnec-FO, CGT Educ’action et SUD éducation).

Le premier signal a été perçu le 19 mars dernier, lors de la journée interprofessionnelle de mobilisation des fonctionnaires. Pour la première fois depuis des mois, les enseignants étaient présents en force. Il faut dire qu’un mois avant, le 19 février, l’Assemblée avait adopté en première lecture le projet de loi sur « l’école de la confiance ». Un texte qui a suscité inquiétude et colère dans les salles des maîtres et des professeurs.

L’article 1 et l’article 6 de la loi sont particulièrement dans le viseur. Le premier laisse planer la menace d’un « devoir de réserve » imposé aux enseignants. Ceux-ci y voient la manifestation d’une volonté de censure, d’autant que certains d’entre eux ont eu droit à des menaces de sanctions de la part de leur hiérarchie quand ils critiquent un peu trop ouvertement la politique de leur cher ministre – ou s’organisent pour la combattre, comme ceux qui refusent de transmettre les résultats des évaluations de CP.

Quant à l’article 6, c’est celui qui met en place les « établissements des savoirs fondamentaux » (ESF) en regroupant les écoles élémentaires sous l’égide du collège de secteur et en supprimant les directeurs. Une mesure redoutée en milieu rural où l’éloignement physique laissera les professeurs des écoles seuls pour gérer aussi bien les (lourdes…) tâches administratives que les relations avec l’ensemble de leur environnement : collectivités locales, partenaires divers et familles, en premier lieu.

À cela s’ajoute le mécontentement de plus en plus fort sur la triple réforme des lycées : réforme du bac général et technologique, réforme du bac professionnel et profonde révision des programmes. Plus le voile de flou délibéré qui les entourait finit de se lever, plus se font jour de fortes inquiétudes, tant sur la forme – absence de concertation, autoritarisme, verticalité – que sur le fond : inégalités d’accès aux nouvelles « spécialités » du bac, lourdeur des programmes – ou, à l’inverse, pour le bac pro, appauvrissement dramatique. Fait notable : le ministre a été « lâché » le 27 mars par le seul syndicat qui soutenait encore sa réforme, le SE-Unsa, qui en demande à présent le report ou « de débloquer en urgence des dotations » en postes. Il faut dire que ce syndicat a fait réaliser un sondage auprès de 3 264 enseignants… dont seuls 4 % jugeaient la réforme positive !

Beaucoup de professeurs comprennent que les bouleversements envisagés masquent une volonté obstinée de faire des économies sur le dos de l’éducation. Ce que confirme l’annonce de la suppression, à la rentrée prochaine, de 2 650 postes dans les collèges et les lycées, alors que la démographie dans le secondaire va connaître une croissance continue dès cette année et jusqu’en 2023. Invité (une fois de plus…) jeudi matin sur France Inter, le ministre a tenté de faire croire que ces suppressions seraient compensées par des heures supplémentaires… qu’effectuent déjà la plupart des enseignants. Une réponse qui n’est surtout pas de nature à calmer les inquiétudes.

Éditorial. Blanquer et l’effet boomerang
Vendredi, 29 Mars, 2019

L'éditorial de Laurent Mouloud. Depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale a revêtu l’uniforme de l’habile manoeuvrier.

La fin de l’arrogance pour Jean-Michel Blanquer ? Depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Éducation nationale a revêtu l’uniforme de l’habile manoeuvrier. Usant d’un redoutable savoir-faire médiatique, ce proche du très libéral institut Montaigne a su imposer, au grand dam des représentants syndicaux, son train de réformes droitières et autoritaires, tout en conservant une relative mansuétude de l’opinion publique. Mais voilà. La belle mécanique, si appréciée du président Macron qui l’avait désigné comme son meilleur ministre, semble bel et bien s’enrayer face à la contestation qui surgit dans le monde de l’éducation.

Les signes alarmants se multiplient pour le locataire de la rue de Grenelle. Le 19 mars, les enseignants ont été exceptionnellement nombreux à se mettre en grève. 40 % des profs du primaire, soit le taux le plus haut depuis 2017. Ce samedi, rebelote, une large intersyndicale battera le pavé contre la réforme du lycée et la loi Blanquer, tandis que des organisations appellent déjà à une nouvelle journée de grève le 4 avril. Enchaînement spectaculaire. Auquel s’ajoute, ces dernières semaines, une multitude d’actions de « désobéissance » d’enseignants qui démissionnent de leur fonction de prof principal, mettent 20/20 à tous les élèves ou boycottent des conseils de classe... Même le SE Unsa, syndicat au départ favorable à la réforme du lycée, s’est désolidarisé du ministre !

Jean-Michel Blanquer, s’il est aussi pragmatique qu’il le dit, ne peut ignorer ce profond malaise. Et doit bien constater que la « confiance », qu’il appelle de ses vœux sur les plateaux télé, se délite un peu plus chaque jour auprès des personnels. Selon un récent sondage, seuls 4 % des profs estiment que la réforme du lycée, qu’ils sont pourtant chargés d’appliquer, va dans le bon sens. 4 %… Difficile de faire pire.

En vérité, cette contestation n’a rien d’une surprise. Elle couve depuis le départ. En matière de dialogue social, Jean-Michel Blanquer s’inscrit dans la droite ligne de son ami Laurent Bigorgne, patron de l’institut Montaigne, qui considère les syndicats enseignants comme «  un milieu où les archéos pèsent beaucoup et ne veulent aucun vrai changement ». Le ministre n’avait donc que mépris et autoritarisme à offrir aux représentants syndicaux. Et finalement à l’ensemble des personnels qui, au lieu d’une construction commune, voient depuis des mois les réformes libérales – et les restrictions budgétaires qui les accompagnent – tomber sur eux avec la verticalité d’un parpaing. Un tel dédain ne peut que revenir en boomerang à son auteur. Un si bon élève du gouvernement ne devrait pas l’ignorer.

Par Laurent Mouloud
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