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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 20:43
Glenn Le Saout (FIDL), Marc Corbel (CGT), Patrick Le Goas (FO)

Glenn Le Saout (FIDL), Marc Corbel (CGT), Patrick Le Goas (FO)

Un mouvement social national pour la défense du service public est annoncé, le jeudi 22 mars. Cet appel à manifester et à la grève est relayé, dans le pays de Morlaix, par une intersyndicale réunissant la CGT, FO et la Fidl (syndicat des lycéens) qui rappelle que ce mouvement concerne les personnels de services publics mais aussi un public plus large « car nous sommes tous des usagers du service public », rappelle Marc Corbel de la CGT. 

L'intersyndicale précise: "Les rassemblements auront pour but de s'opposer au démantèlement des services publics, à l'abandon de certaines missions, aux transferts vers les collectivités locales et au secteur privé. Nous nous opposons à tous les objectifs prioritaires assignés en septembre 2017 par Matignon aux ministres et secrétaires d'Etat qui n'ont qu'un but, celui de renforcer les inégalités au profit des plus riches". 

De nombreux autres syndicats et partis politiques se joignent à cet appel: France insoumise, Europe-Ecologie les Verts, le Parti Communiste et l'UD FO des retraités. Concernant l'hôpital de Morlaix, Sud Santé invite les personnels à se joindre au rassemblement en ville tout comme la CGT. Cette dernière a également déposé un préavis de grève pour la journée ainsi que de débrayage de 10h à 12h. 

Rendez-vous.

Rassemblement à 10h30 place des Otages à Morlaix (prises de parole puis défilé en ville) 
 

 
 
Communiqué de la section du PCF: soutien à la grève et à la manifestation du 22 mars  

Depuis l'arrivée de Macron à l’Elysée, c’est en arrière toute pour les droits sociaux : hausse de la CSG, baisse des APL, casse du droit du travail, du logement social, coupes brutales dans les dépenses publiques utiles, réforme de l'Université fondée sur l'économie et la sélection, alors que les cadeaux fiscaux s'accumulent pour les plus fortunés et les multinationales, que les très riches sont toujours plus riches, tel Bernard Arnault, 4 ème fortune mondiale avec un patrimoine de près de 60 milliards d’euros, soit environ 4 millions d’années de SMIC.

C'est de ce pillage par le capital des richesses produites par le travail que le président des riches veut détourner l'attention en s'en prenant aux retraités, aux cheminots, aux fonctionnaires.

Avec le programme « Action publique 2022 », le président Macron veut aller encore plus loin, baisser les budgets publics de 60 milliards d’euros, supprimer 120 000 emplois de fonctionnaires alors que les hôpitaux et les Ehpad appellent à l'aide, comme l’université, la culture, qu’il y a besoin de soignants, d’enseignants, de chercheurs...Et comment assurer la sécurité et la santé des populations, comment agir contre la grande délinquance financière et les 80 milliards d’euros d’évasion fiscale, sans doter les services compétents de moyens suffisants ?

Partout la présence humaine diminue, les usagers sont renvoyés à internet, ce qu'un rapport du Crédoc a qualifié de « double peine pour les personnes en difficulté » car cela renforce l’exclusion, qu’elle soit liée à la situation sociale, à l’âge, au handicap.

Pour lutter contre le changement climatique, sécuriser les déplacements, répondre aux besoins des usagers, de l’économie, il faudrait que l’État investisse dans le ferroviaire public, au contraire le président veut engager la privatisation de la SNCF. On sait ce que cela donnerait, on a l’exemple de l’électricité et des télécoms en France, du train en Grande-Bretagne : les usagers devenus « clients » paient au prix fort un service dégradé.

La France selon Macron c'est une société d'insécurité sociale généralisée, où la souffrance au travail et la précarité explosent, où des territoires sont délaissés, où la rentabilité du capital prime sur l’intérêt général.

Cette société-là, nous n'en voulons pas !

Une autre politique est possible, une politique de progrès social et écologique, assurant une vieillesse digne aux aînés et un avenir à la jeunesse, une sécurité d’emploi et de formation, le droit à la santé et à une protection sociale de notre temps, avec une prise en charge à 100% Sécu, le droit au logement.

Les moyens existent, entre autres la suppression des exonérations de cotisations patronales, la taxation des revenus financiers, la lutte contre l'évasion fiscale, un pôle public financier.

La section du pays de Morlaix du PCF appelle à soutenir les luttes des cheminots et de tous les salariés et usagers du secteur public et à participer nombreux à la manifestation qui aura lieu jeudi 22 mars à 10h30 place des Otages devant la mairie de Morlaix pour exiger, personnels et usagers ensemble, des services publics de qualité, démocratisés, pour tous et dans tous les territoires.

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 20:38
Après la distribution d'un tract pour les EHPAD et la défense de conditions d'accompagnement dignes et humaines des personnes âgées, le 7 mars, à l'hôpital de Morlaix, les militants communistes sont revenus à l'hôpital de Morlaix 2 semaines plus tard le 21 mars pour distribuer la lettre des parlementaires communistes sur la santé et l'hôpital public. De très bons échanges avec les usagers, les médecins et personnels de l'hôpital.

Après la distribution d'un tract pour les EHPAD et la défense de conditions d'accompagnement dignes et humaines des personnes âgées, le 7 mars, à l'hôpital de Morlaix, les militants communistes sont revenus à l'hôpital de Morlaix 2 semaines plus tard le 21 mars pour distribuer la lettre des parlementaires communistes sur la santé et l'hôpital public. De très bons échanges avec les usagers, les médecins et personnels de l'hôpital.

La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public

16-02-2018

La santé, notre bien commun

De gouvernement en gouvernement, les réformes se succèdent, démantelant, chaque jour davantage, notre système de santé et de protection sociale. Après les nouvelles restrictions budgétaires infligées par la ministre, Agnès Buzyn, l’hôpital public est en grand danger.

C’est l’accès et la qualité des soins qui sont remis en cause. Meurtri par cette austérité, l’hôpital peine à mettre en œuvre ses missions essentielles et l’humain perd peu à peu du terrain. Chacun-e vit le manque de généralistes, de spécialistes, de personnel paramédical, ce qu’on appelle les déserts médicaux. Chacun-e vit la situation dramatique des Ehpad et la détresse de nos ainé-e-s. La psychiatrie est particulièrement touchée et en son sein la pédopsychiatrie.

Nous, parlementaires communistes, avons de tous temps voté contre les budgets de régression de la protection sociale.

Les mobilisations se multiplient dans tout le pays, hôpitaux, Ehpad, maternités, services de psychiatrie… Personnels et patient-e-s refusent, à juste titre, les fermetures/fusions d’établissements ou de services, les suppressions de lits et de postes, le non remplacement des personnels, la course à la rentabilité et à l’activité. D’appels en appels, la colère gronde et touche toutes les catégories de personnel de santé.

Nous exigeons que l’hôpital ait les moyens de remplir ses missions et nous faisons des propositions pour développer une médecine de qualité pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire.

C’est dans cet esprit que nous organisons le tour de France des hôpitaux. En Marche a choisi le libéralisme et la marchandisation de la santé, nous au contraire, nous voulons faire grandir l’alternative : un grand service public de santé, une protection sociale de haut niveau.

André Chassaigne

 

Télécharger la lettre en PDF :

PDF - 646.5 ko
Cette lettre des Parlementaires communistes spécial Tour de France des Hôpitaux est tirée à 3 millions d'exemplaires et distribuée partout sur le territoire français

Cette lettre des Parlementaires communistes spécial Tour de France des Hôpitaux est tirée à 3 millions d'exemplaires et distribuée partout sur le territoire français

La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
La santé, notre bien commun: les militants communistes distribuaient ce 21 mars la lettre des parlementaires PCF pour la défense de l'hôpital public
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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 17:44
Faisons sanctionner les discours racistes et antisémites! (Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide)

Communiqué

Faisons sanctionner les discours racistes et antisémites !

Notre amie Lucienne Nayet, présidente du réseau des Musées de la Résistance nationale, a été victime d’ignobles attaques* sur un site antisémite de la mouvance néonazie faisant l’apologie de la persécution des juifs. Hébergé aux USA, il échappe ainsi à la législation française. L’auteur, nostalgique de Vichy, s’y vautre dans tous les racismes, entre autres en ornant une photo de Mme Nayet de l’immonde étoile jaune : photo prise au collège Jean Bouzet de Pontacq (64) où elle se serait « infiltrée » comme « envoyée du Diable »  pour témoigner devant des élèves de 3e … Rappelons que le père de Lucienne Nayet était l’un des juifs engagés volontaires pour défendre la France ; qu’il a été pris avec son livret militaire en mai 1941 lors de la rafle du « billet vert » ; que ces hommes ont été livrés aux nazis par le gouvernement de Vichy ; qu’ils ont été assassinés à Auschwitz.

Nous assurons notre amie Lucienne, fille de déporté, enfant cachée parce que juive, militante de la mémoire, de notre solidarité et de notre soutien sans réserve dans les démarches entreprises pour faire interdire ce site et en condamner les responsables. Cette agression montre clairement, une fois de plus, que la haine antisémite est toujours vivante près de quatre-vingts ans après la fin du Génocide.

Nous adressons à Madame Laetitia Avia, qui a subi une agression raciste, le même message de solidarité. Cette députée LREM de Paris, d’origine togolaise, a reçu un courrier anonyme contenant des insultes infâmes assorties d’une menace de mort. Cette attaque est d’autant plus grave qu’elle vise une parlementaire, élue de la Nation, à qui l’on signifie ainsi qu’elle ne saurait assumer une telle mission.

Le 5 mars, jour de rentrée scolaire, des tags antisémites écrits en allemand, tirés de « Mein Kampf »ainsi que des croix gammées, ont été découverts dans le collège Charles Péguy de Palaiseau.  Ce collège serait-il visé parce qu’en 2014 il avait reçu du conseil départemental de l’Essonne le prix « Ilan Halimi » pour sa lutte contre l’antisémitisme, pour sa « façon d’enseigner la Shoah, à travers des visites, les arts, l’histoire » ?

Ces faits ne sont que des illustrations particulières d’un climat général de développement de la haine raciste et d’atteintes, par le caractère public des personnes ou institutions visées, à la République et à ses valeurs.

Si l’antisémitisme possède des caractéristiques historiques spécifiques, il n’en reste pas moins une forme particulière de racisme, obéissant à une même logique, celle qui passe par une essentialisation dégradante des personnes en raison de leurs origines et une hiérarchisation négative vis-à-vis d’autres êtres humains.

L’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (l’UJRE), née en 1943 de l’union des mouvements juifs clandestins de la M.O.I. de résistance à l’occupant nazi et à Vichy, cofondatrice en 2005 de l’association Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I. (MRJ-MOI), demeure vigilante et s’associe pleinement aux actions du réseau des Musées de la Résistance nationale engagé dans le refus des discours de haine par « le travail d’histoire, meilleur rempart face aux "assassins de la mémoire" ».

L’UJRE s’emploie pour sa part à porter témoignage du passé, notamment dans les colonnes de son mensuel, la Presse Nouvelle. À la veille de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, elle appelle les pouvoirs publics :

·à tout mettre en œuvre pour faire fermer le site democratieparticipative.biz ainsi que  tous les autres sites racistes et antisémites, et à faire  sanctionner les auteurs des propos – racistes, négationnistes, faisant l'apologie de la persécution des juifs –, reconnus comme criminels depuis la loi Gayssot de 1990 ;

·à agir par des mesures tant éducatives que répressives contre le développement de l’antisémitisme et du racisme. n

Jacques Lewkowicz
président de l’UJRE

19 mars 2018

 

 

Notre amie et camarade Lucienne Nayet, fille de déporté à Auschwitz et ex enfant cachée, militante de la mémoire, ciblée par un ignoble site antisémite et néo-nazi

Le MRAP solidaire de Lucienne Nayet, victime d'une odieuse campagne sur un site négationniste et antisémite

Attaques antisémites ignobles contre Lucienne Nayet: communiqué des administrateurs du Musée de la Résistance Nationale, 23 février 2018

Communiqué de l'ANACR 29 et du maire de Champigny-sur-Marne, Dominique Adenot, en soutien à Lucienne Nayet, présidente du réseau du Musée de la Résistance, victime d'attaques antisémites odieuses sur internet

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 09:42
Tilly Sabco s'apprête à déposer le bilan (Ouest-France, Jennifer Pinel, 21 mars 2018)

Vers l'aboutissement déroute tragique pour les salariés, les éleveurs, leurs familles, et la région de Guerlesquin, liée à un modèle économique obsolète, l'export de poulet bas de gamme (d'abord dopé aux restitutions européennes, pouvant représenter chaque année jusqu'à 75% de la masse salariale de Doux et Tilly Sabco), à une absence de contrôle des salariés et des élus sur les choix de l'entreprise malgré des aides publiques successives qui ont bénéficié à des profits privés bien souvent, en pure perte pour les maintiens durables des emplois? Les politiques aux responsabilités ont une part de responsabilité aussi importante, en ayant refusé le débat sur le sérieux des projets des investisseurs, les choix stratégiques, et en ayant versé de l'argent public pour maintenir une partie de l'activité sans garantie, ni prise de participation publique et contrôle réel de la pertinence des choix économiques. 

Tilly-Sabco s'apprête à déposer le bilan

Fin 2016, la société hollandaise Wegdam a repris l'activité saucisses. Elle va demander la cessation de paiement.

Les yeux des salariés sont rougis à la sortie de la réunion avec leurs représentants syndicaux, ce mardi. Ces derniers ne s'expriment pas, évoquant un "devoir de confidentialité". Rapidement, le parking du personnal de Tilly Sabco International, qui compte 64 salariés, au chômage technique partiel depuis lundi 12 mars, se vide. 

Ceux qui restent et acceptent de s'exprimer n'ont "plus d'espoir". L'un d'eux évoque "la demande de redressement judiciaire" que la société hollandaise Wegdam, gérante de l'ancien abattoir de poulets de Guerlesquin, depuis fin 2016, s'apprête à déposer au tribunal de commerce de Brest. 

"J'espère que ça va aller vite"

D'aucuns confirment: "Ils vont déposer le bilan mardi. Après, c'est le tribunal qui tranchera, entre redressement judiciaire et liquidation judiciaire".  "C'est fini. Maintenant, j'espère que ça va aller vite", assure un autre. 

Lui dit avoir senti le vent tourné dès le début d'année.

"Plus personne ne veut acheter nos produits. Ils sont trop chers par rapport à ceux qui sont vendus dans les pays où la main d'oeuvre est beaucoup moins chère!" se désole une employée. 

Elle a longtemps cru à la réouverture de la seconde ligne de production, évoquée par Wegdam, lors de la reprise de l'unique activité saucisses, avec 134 salariés de moins. 

L'heure n'est plus à la revitalisation de l'entreprise. Selon nos informations, la demande de cessation de paiement sera bien déposée mardi 24 mars au tribunal de commerce de Brest. 

Depuis une semaine, l'entreprise tourne déjà au ralenti avec une équipe de production sur trois. Elle peine à écouler ses stocks. L'administrateur judiciaire, qui devra évaluer la situation de l'entreprise, jugera t-il opportun de lui offrir un délai? L'examen de ses dettes sera déterminant.

Jennifer Pinel, Pages Bretagne/ Finistère du Ouest-France  

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 08:18

Suite au Conseil Municipal du 23 janvier dernier (voir vidéo), un conseil municipal devait se tenir le 10 avril, annulé finalement, et reporté au 15 mai. 

La preuve que les instances démocratiques de la ville ne sont pas considérés comme les vrais instances de débat, de construction, de la décision, de choix stratégiques pour l'avenir de la ville et des Morlaisiens, 4 mois sans conseil municipal, quand la ville a perdu 600 habitants l'an passé, 1000 depuis 2014, qu'elle perdrait 3 classes d'écoles publiques dans 3 écoles différentes à la rentrée 2018, que le club de foot se voit contraint d'annuler le tournoi international faute de terrains en état, cela fait beaucoup... 

Pendant ce temps là, en février, Agnès Le Brun communiquait sur des projets "tirés du chapeau" qui n'ont fait l'objet d'aucune construction collective avec les élus d'opposition, et peut-être d'une construction très sommaire tout court, pour un appel à financement de l'état (maison médicale, maison des associations, funiculaire...).

Déjà, le projet de nouvelle médiathèque - Le Tiers lieu - rue de Paris, avec l'achat des bâtiments, n'avait fait l'objet d'aucune concertation et information préalable en commission urbanisme et culture avant l'achat du bâtiment et la communication très imprécise du projet dans la presse. Les personnels n'étaient pas non plus réellement associés à la décision pour donner leur avis.

Tout montre qu'Agnès Le Brun s'affranchit de plus en plus des étapes de construction collective de la décision et de débat dans les instances du Conseil Municipal appropriés. Les commissions ne servent quasiment à rien en l'état, elles sont peu réunies (pas de réunion de la commission enseignement par exemple par rapport aux trois fermetures de classes à Jaurès, Gambetta, Corentin Caër) et leur fonction théorique de diagnostic collectif, de préparation de la décision municipale, n'est pas considérée à sa juste valeur.

En Conseil Municipal, quand on lui pose des questions, politiquement motivées par une réflexion sur l'intérêt général morlaisien, qu'on lui demande à avoir voix au chapitre sur tel ou tel sujet, Agnès Le Brun répond souvent de manière très cassante, blessante, déformant nos propos, se plaçant dans une position de surplomb, de supériorité et de jugement condescendant souvent insupportable, et répond très souvent à côté. Les derniers conseils municipaux ne comportaient presque pas d'ordre du jour, presque aucune résolution politique ou stratégique générale, celles-ci étant prises en dehors du Conseil Municipal. 

Pourtant 48,5% des Morlaisiens ont voté pour notre liste rassemblée de deuxième tour "Ensemble à gauche" (Coopérative citoyenne, PS, EELV, PCF, Front de Gauche) en 2014 et en général, les élus d'opposition, quoique minoritaires, sont élus et représentants des Morlaisiens au même titre et avec le même droit à l'information et à la consultation que les élus de la majorité. 

C'est pour protester contre le report, la rareté, l'indigence ou la non tenue des réunions ordinaires (commissions, conseils municipaux), et contre cet évitement de la prise en compte de l'opposition et du débat démocratique contradictoire comme point de départ de la décision politique municipale que nous avons collectivement décidé de ne pas nous rendre à la réunion informelle que nous avait proposée Madame le maire de Morlaix lundi 19 mars.

Nous protestons aussi contre l'espèce de privatisation des moyens municipaux au service d'une communication politique partisane (voir l'offre d'emploi du cabinet de recrutement chargée de recrutée une nouvelle responsable de communication, pour préparer "la prochaine campagne municipale") et contre la gestion calamiteuse du personnel en mairie de Morlaix.   

Madame Le Brun et les élus de sa majorité ont voulu dans un communiqué nous mettre en défaut par rapport à nos demandes légitimes d'information réitérées à de nombreuses reprises en pointant une contradiction dans ce boycott. 

La réponse de Jean-Paul Vermot, personnellement ciblé, appelé par un journaliste du Télégramme, a été très claire. On n'a pas à quémander l'information dans le bureau du maire ou dans des réunions informelles: il y a des instances pour cela. 

Ismaël Dupont

Le Télégramme, mercredi 21 mars

Vie municipale: Majorité et opposition à couteaux tirés

Les élus de la majorité et de l'opposition seraient-ils déjà entrés en campagne électorale? Après l'épisode de recrutement d'un directeur de la communication de la ville, pour le moins gênante, publiée sur le web, les deux camps s'affrontent désormais sur le terrain de la présence aux réunions de travail. 

"Les élus d'opposition par la voix de Jean-Paul Vermot, réclament à cor et à cri, de préférence par voie de presse, à être associés à la vie municipale, écrit ainsi l'équipe d'Agnès Le Brun dans un communiqué transmis lundi soir. En plus des commissions et à la suite d'une précédante réunion, une séance de travail a été programmée ce lundi 19 mars à 18h30, conformément à leurs disponibilités d'agendas. Les élus du groupe d'opposition ont refusé d'y participer en pratiquant la politique de la chaise vide qui, comme on le sait, a toujours fait avancer la démocratie". 

Une pique qui a tôt fait d'agacer Jean-Paul Vermot: "Sidérant... C'est quand même fort de café de nous reprocher notre absence alors que Madame le maire vient d'annuler toutes les commissions et le conseil municipal du mois d'avril. Or, c'est précisément là que doivent être discutés des projets comme la maison médicale ou celle des associations, dont nous avons pris connaissance dans la presse... Nous refusons que la démocratie s'exerce seulement dans le bureau du maire" souligne t-il. Un partout, balle au centre.  

          

     

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 08:16

Annulation du Tournoi International du SC Morlaix:
Une bien triste nouvelle qui vient entacher la municipalité morlaisienne
 
En effet, il est de coutume de voir dans la cité du viaduc depuis quarante éditions le célèbre tournoi international le week- end de Pâques.
Avec la venue de nombreuses équipes étrangères et historiques qui ont défilé au fil des années sur les hauteurs de Coatsero ou bien les terrains de Keranroux.
Cette année importante marquant la 40 eme édition de cette belle fête du football où se côtoient clubs locaux amateurs défendant farouchement leurs couleurs face aux cadors de Ligue 1, Ligue 2, National 1 et championnats étrangers reste un plaisir pour les spectateurs.
Ce tournoi ouvre également une vitrine pour la ville de Morlaix qui à travers ce tournoi connu et reconnu, offre un rayonnement et une « marque» à cette dernière.
Faute de moyens aux équipes municipales mais également de terrains notamment un « synthétique » permettant de pratiquer un football l’hiver et de préserver les terrains en herbe, le terrain de Keranroux devient gorgé d’eau et donc inutilisable.
La création d’un terrain synthétique se pose. 
Ce terrain permettrait de développer le football dans les écoles, collèges, lycées dans notre ville.
Évidemment la création de ce type de terrain permettrait de pouvoir y jouer sans gêne l’hiver, et stopperais l’utilisation des « arrêtés » municipaux de pratiques du football le samedi et/où le dimanche.
Ce report de tournoi est un échec pour une équipe de bénévoles motivés mais démunis tant le problème est indépendant de leur volonté.
La question de la création d’un terrain synthétique est donc un véritable enjeu que nous soutenons.
Certes c’est un véritable investissement, mais un investissement nécessaire pour que le club de football du SC Morlaix puisse évoluer et puisse y voir un avenir meilleur.
Le club de Rugby RC Morlaix vit les mêmes difficultés, obligé de jouer et de s'entraîner sur des terrains en dehors de Morlaix très régulièrement, tant les équipements morlaisiens sont souvent gorgés d'eau et impraticables. Le Rugby Club Pays de Morlaix a lui aussi interpellé très fortement lors des élections municipales de 2014 sur l'insuffisance des installations dédiées au rugby au regard du développement du club et de son rôle social. 
Le sport collectif d'extérieur et le soutien au monde associatif sont-ils reconnus comme des priorités dans notre ville par la majorité municipale? On peut en douter. En tout cas, l'écoute est loin d'être au rendez-vous. 
Cette création d'un terrain synthétique permettrait également aux terrains en herbe de se remettre de la météo souvent capricieuse, et donc de laisser nos équipes municipales donc le professionnalisme est intact au vu des moyens attribués travailler dans des conditions plus sereines.
La décision d'annulation du Tournoi International du week-end de Pâques et de report sur un tournoi régional en juin de la part de l’équipe chargé du tournoi au sein du SCM est un « crève cœur ».
Le report du tournoi par les équipes du SC Morlaix est une décision courageuse que nous saluons et nous leur souhaitons une pleine réussite en juin mais cette décision ne remet pas en cause la création d'un synthétique. 
Nous leur apportons tout notre soutien et notre profond respect pour le travail réalisé de leur part.
Bénévoles, licenciés et supporters, vous méritez mieux de la part d’une mairie sourde de vos attentes.
 
La section PCF du pays de Morlaix
Annulation du tournoi international de Morlaix du week-end de Pâques et report sur un tournoi régional en juin: communiqué du PCF Pays de Morlaix
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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 07:25
Pourquoi il est extrêmement préjudiciable de fermer des classes dans les écoles publiques populaires de Morlaix, Gambetta, Jaurès et Corentin Caër
A l'école Gambetta :
 
- Il y a un nombre important de primo arrivants et très grande variation d'une année à l'autre (+ ou - 20...), les enfants sont non francophones : Avoir des classes avec des effectifs modérés leur permettent d'apprendre la langue rapidement et ainsi de s'intégrer rapidement pour se consacrer aux apprentissages scolaires.
 
- Le taux d'encadrement solide des élèves a permis d'élever le niveau scolaire : Le niveau est bon (à titre d'exemple :Une jeune élève d'origine comorienne a ainsi sauté le CP).
La suppression d'un poste va conduire à la création de 3 classes à 3 niveaux (TPS, MS,GS / CP,CE1, CE2/ CM1,CM2 avec environ 27 élèves par classe.
Les conditions d'enseignement vont être terriblement dégradées. Et on va retrouver les problèmes qui ont longtemps "collé" à l'école Gambetta.
 
- La suppression de poste va également empêcher l'inclusion des élèves ULIS (ancienne CLIS), alors que ces inclusions permettent l'intégration de ses élèves en milieu scolaire classique de la maternelle au CM2. (Avantage certains pour la suite des études)
 
- Accueil des - de 3 ans et des ULIS non comptabilisé
 
- Gambetta est une école qui pourrait être classé en Rep voir Rep+, mais le mode de classement est fallacieux (basé sur des grilles de quartier fixé sur un temps mais le quartier "Pôle gare" évolue grandement en peu de temps...)
 
- Seulement 4 classes actuellement, la suppression de poste oblige à répartir les élèves sur les 3 autres. Du coup les effectifs sont très importants en multi niveaux (Problème qui se pose moins quand on demeure 8 ou 9 classes.)
 
- Un important plan de rénovation et d'isolation des barres d'immeuble qui jouxtent l'école va forcément ramener de nouvelles familles, et donc encore gonfler les effectifs
 
- La mise en place des TAP dans les seules écoles publiques a déjà provoqué une fuite des parents à Notre Dame (Bâtiment neuf, situé en face de l'école Gambetta), il est évident qu'avec la suppression de poste cette fuite dans le privé mettra définitivement à mal l'école Gambetta et la mixité sociale (qu'on essaye justement de maintenir)
 
- Supprimer une classe dans une école qui ne compte que quelques classes et un nombre réduit d'élèves accentue l'impact sur les classes restantes avec un report d'élèves important et des doubles et triples niveaux qui peuvent être jugés moins attractifs par certains parents. 
 
Ce ne sont ici que quelques points...
 
Ecole Jean Jaurès :
 
- Nombre important de primo arrivants (issus des Comorres notamment) et donc une variation notable d'une année à l'autre
- Le taux d'encadrement solide des élèves a permis d'élever le niveau scolaire, meilleure prise en compte des élèves et familles en difficultés.
- La suppression de poste va également empêcher l'inclusion des élèves ULIS
- Un important plan de rénovation et d'isolation des barres d'immeuble qui jouxtent l'école a eu lieu et va forcément ramener de nouvelles familles
- Jean Jaurès: Accueil EFIV (Durant la foire haute environs 25 enfants issus du milieu forain sont intégrés)
- Accueil des - de 3 ans et des ULIS non comptabilisé
 
Corentin Caer :
 
- Le taux d'encadrement solide des élèves a permis d'élever le niveau scolaire, meilleurs prise en compte des élèves et familles en difficultés.
 
- Il y a de nombreuses familles qui connaissent des difficultés d'ordre social et qui rencontrent des situations de précarité à Corentin Caër. 
 
-- Supprimer une classe dans une école qui ne compte que quelques classes et un nombre réduit d'élèves accentue l'impact sur les classes restantes avec un report d'élèves important et des doubles et triples niveaux qui peuvent être jugés moins attractifs par certains parents. 
 
 
Les 3 écoles touchées à Morlaix sont toutes les 3 des écoles populaires :
 
Les enfants issus de milieux populaires, défavorisés, pour qui l'école républicaine se doit d'assurer les conditions de la réussite comme pour les autres enfants, ne se trouvent pas que dans les zones prioritaires, et il y en a beaucoup en particulier dans ces trois écoles publiques morlaisiennes.
 
Note produite par un collectif de parents d'élèves des écoles publiques en vue d'une conférence de presse pour la défense des classes des écoles publiques de la région de Morlaix samedi.  
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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 06:47
SNCF: une douzaine de partis de gauche, d'EELV, au NPA, en passant par le PCF, France Insoumise, ou Générations, signent une tribune commune pour la défendre!

Une douzaine de partis de gauche, d'EELV au NPA en passant par le PCF, la France insoumise ou Generation.s, signent lundi une "déclaration unitaire" appelant à manifester le 22 mars pour défendre les services publics, à commencer par le service ferroviaire et les cheminots.

"Macron et Philippe veulent en faire des boucs-émissaires ? Nous affirmons collectivement qu’ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d’années, qui expliquent la montée de l'extrême droite partout en Europe", écrivent les signataires dans ce texte.

"Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot.e.s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager.e.s", poursuivent-ils.

"Aujourd’hui Macron pousse au bout la logique de l’éclatement de la SNCF", ajoutent-ils, s'inquiétant "des conséquences dramatiques pour les usagers et l’aménagement des territoires", une question d'"égalité", qu'aura selon eux cette réforme.

Ils critiquent l'utilisation des ordonnances pour y arriver, et l'"accablement des cheminot.tes", que le gouvernement "fait passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France".

"La réalité est tout autre: ils et elles se battent pour sauver l'emploi des générations qui viennent" et ne sont pas "comptables" de la situation de la SNCF, défendent-ils.

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, et Pierre Laurent, premier secrétaire du Parti communiste, avaient indiqué ces derniers jours travailler à "un front commun" à gauche sur le dossier de la SNCF. Ont signé cette "déclaration commune" Alternative Libertaire (AL), EELV, Ensemble, Gauche Démocratique et sociale (GDS), le mouvement de Benoît Hamon Génération.s, le groupe parlementaire France Insoumise, le NPA , Nouvelle Donne, le PCF, le PCOF, le Parti de Gauche (PG), et République et socialisme.

La CGT a appelé les cheminots à manifester le 22 mars, pour défendre notamment leur "statut" face au projet de réforme du gouvernement, le même jour que la mobilisation organisée chez les fonctionnaires contre la réforme de la fonction publique.

AFP

Plusieurs formations de gauche, d'EELV au PCF en passant par le NPA, Génération.s ou les députés FI, ont rendu public ce lundi un appel à riposter à la casse du service public orchestrée par Emmanuel Macron.

« Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes ! » Le mot d’ordre rassemble, autour d’un appel commun à la mobilisation, nombre de formations de gauche. Alternative Libertaire, Europe-écologie-Les Verts, Ensemble, la Gauche démocratique et sociale, Géneration.s, le groupe parlementaire France Insoumise, le NPA, le  PCF et ses parlementaires, le  PCOF, le Parti de gauche, et République et socialisme sont ainsi signataires d’un texte commun rendu public ce lundi. Fustigeant un gouvernement « qui veut parachever la transformation d’un service public censé être guidé par l’intérêt général en une entreprise du CAC 40 » et qui « accable les cheminot.tes, les faisant passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France », ils y estiment qu’au contraire ils « se battent pour sauver l'emploi des générations qui viennent » et « ne sont comptables de rien ». « Pas plus que les étudiant.es qui perdent une partie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l'ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une politique indigne », ajoutent ces formations de gauche pour conclure sur un appel à l’unité. « Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot-e-s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager-e-s ».

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 06:36
Non à l’expulsion de Razmik et de sa famille d'origine arménienne / section PCF du Pays de Quimper

Non à l’expulsion de Razmik et de sa famille / section PCF du Pays de Quimper

Le parti communiste se joint à l’appel à manifester samedi 24 mars à 14h place de la Résistance à Quimper contre l’expulsion du jeune Razmik*, scolarisé en 6ème au collège Max-Jacob, et de sa famille. 
Razmik qui en quelques mois a acquis une maîtrise du français impressionnante et manifeste un tel appétit de savoir, doit pouvoir poursuivre sa scolarité à Quimper et y vivre en famille dans la sérénité et loin des persécutions.
La décision d’expulser vers la Pologne cette famille de russes arméniens qui n’y a aucune attache et qui a fait le choix de vivre en France est absurde et porte atteinte gravement à l'« intérêt supérieur » de cet enfant tel qu’il est inscrit dans la Convention internationale des Droits de l’enfant.
Monsieur le préfet, auriez-vous expulsé Marie Curie, née en Pologne, Missak Manouchian, le héros de l’Affiche Rouge, arménien lui aussi né dans l’Empire ottoman, Marc Chagall né dans la Biélorussie tsariste d’une famille juive ?
Le souvenir de Jean Moulin, qui fut sous-préfet de ce département où vous exercez vos fonctions, et symbolise les valeurs de la Résistance, devrait vous appeler à plus d’humanité.
Aucune décision administrative ne doit primer sur les droits humains, plus encore quand il s’agit d’un enfant.

* et de tous les jeunes dans la même situation

Non à l’expulsion de Razmik et de sa famille d'origine arménienne / section PCF du Pays de Quimper
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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 20:27
Afrin, nouveau Munich de l’Europe JEAN-JACQUES RÉGIBIER MARDI, 20 MARS, 2018 (L'Humanité)

Après son silence sur Afrin – et alors que les droits de l’homme, la liberté de la presse et l’Etat de droit sont plus que jamais bafoués en Turquie - l’Union européenne apparaît comme une alliée soumise aux visées dictatoriales et expansionnistes d’Erdogan. Une soumission qui rappelle les pires pages de l’histoire européenne.

Dimanche, alors que l’armée turque et les djihadistes issus d’Al-Qaïda venaient d’entrer dans Afrin, le journaliste Charles Enderlin qui fut pendant 35 ans le correspondant de France 2 à Jérusalem, affirmait dans un tweet: « c’est le Munich du peuple kurde. » Et il posait cette question : « qui joue le rôle de Chamberlain ? » Il faut ajouter (ce serait dommage de l’oublier): et qui joue le rôle de Daladier, le délégué français aux fameux pourparlers ?

C’est bien en effet à Munich que fait aujourd’hui penser Afrin. Rappelons ce que fut cet épisode peu glorieux de l’Histoire européenne. En septembre 1938, 6 mois après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne, la France et l’Angleterre, représentées respectivement par Edouard Daladier et Neville Chamberlain, signent avec Hitler des accords qui permettent au Führer d’annexer la région des Sudètes en Tchécoslovaquie, et qui aboutiront finalement au démantèlement de ce pays, dont la France et la Grande-Bretagne étaient pourtant les alliés. Daladier et Chamberlain qui s’attendaient à être hués à leur retour de Munich pour avoir cédé devant Hitler, sont accueillis en héros. Socialiste, figure majeure du Front Populaire, Léon Blum dira, commentant les accords de Munich, qu’il est partagé « entre un lâche soulagement, et la honte.»

Qui voudrait aujourd’hui utiliser cet épisode historique - symbole récurrent de la lâcheté et de la soumission devant le plus fort alors que rien n’y oblige - n’aurait effectivement aucun mal à trouver les points communs avec l’attitude adoptée aujourd’hui par l’Union européenne envers la Turquie. Les Kurdes, qui ont été, en Irak comme en Syrie, la force principale qui a défait Daesh, l’ennemi contre lequel combattait en principe aussi l’Europe, sont abandonnés par les pays européens, comme ceux-ci l’ont fait à Munich en laissant tomber la Tchécoslovaquie.

Erdogan, en tous cas, ne se gêne pas pour filer la métaphore historique. Dimanche, à l’occasion de la commémoration de la victoire de l’empire ottoman sur les troupes françaises et britanniques dans la bataille des Dardanelles (1), le président turc a fait le parallèle avec l’entrée de ses troupes le jour même à Afrin : « nous avons foudroyé ceux qui ont cru mettre en place un corridor terroriste le long de nos frontières, comme nous avons vaincus ceux venus de tous bords (c’est-à-dire, les Britanniques et les Français, ndlr) dans la bataille des Dardanelles. »

Mensonge politique (le seul « corridor terroriste » à la frontière turque est celui qu’Erdogan vient de mettre en place dans le canton d’Afrin, installant ses alliés djihadistes de la nébuleuse Al-Qaïda à la place des Kurdes qui ont été chassés) et volonté d’humilier.

Voilà le salaire de la peur que les Européens reçoivent aujourd’hui d’Erdogan.

Entre silences et euphémismes

En quelques jours, l’Europe vient en effet une nouvelle fois de donner plusieurs gages de ses bonnes dispositions envers le maître d’Ankara.

Le 15 mars, dans le communiqué du Parlement européen faisant suite à la session plénière, et portant sur la situation en Syrie, il n’est absolument pas fait allusion à l’attaque le l’armée turque et des djihadistes contre le canton d’Afrin. Seuls « le régime d’Assad, la Russie et l’Iran » sont sommés « de respecter le cessez-le-feu de 30 jours. » Pas un seul mot sur la Turquie qui bombarde pourtant la ville d’Afrin au même moment. Nulle part, le communiqué du Parlement européen ne demande à la Turquie de respecter le cessez-le-feu.

Le même jour, Le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe (GRECO), qui passe pour le redresseur de torts de l’Europe en matière de corruption,  évite soigneusement de froisser Erdogan, à l’occasion de son analyse de la situation de l’Etat de droit en Turquie.

Dans un premier rapport sur l’indépendance de la justice, le GRECO s’en tient à « exprimer sa préoccupation » et à enfoncer des portes ouvertes, affirmant par exemple que « le fait que le Conseil de la magistrature, (…) soit composé de membres désignés par le Président de la République et le Parlement, et qu’aucun de ses membres ne soit élu par les magistrats eux-mêmes, va à l’encontre d’une justice indépendante, »

A propos du financement politique en Turquie, le Conseil de l’Europe exprime juste sa « déception. » Il est difficile d’être plus conciliant, surtout quand le même rapport constate que sur l’ensemble des recommandations faites par le GRECO à la Turquie, seules « 2 sur 22 », ont été respectées…

Enfin, le 14 mars, la Commission européenne, annonce qu’elle va verser à nouveau 3 milliards d’euros à la Turquie, la seconde tranche d’aide financière prévue dans le cadre de l’accord UE-Turquie sur les réfugiés. La députée européenne Marie-Christine Vergiat (GUE-GVN) commente : « Non contente d’avoir sous-traité l’accueil des réfugiés à un pays qui n’est pas signataire de la Convention de Genève, et dont la dérive autoritaire et la violation des droits fondamentaux dans tous les domaines ne peuvent plus être ignorés par personne, la Commission européenne et les Etats membres s’apprêtent donc à signer un nouveau chèque en blanc au régime d’Erdogan. »

Commission européenne, Parlement européen, Conseil de l’Europe… En 24 heures, toutes les institutions qui représentent l’Europe sont montées au créneau. Comment ces 3 messages adressés à Erdogan dont les troupes sont en train d’entrer dans Afrin, pourraient ne pas être interprétées comme un signe d’encouragement ?

Un festival de faux alibis

L’argument rituel selon lequel si l’Europe se tait sur les turpitudes d’Erdogan, c’est pour que celui-ci n’ouvre pas ses frontières pour laisser passer les 3 millions de migrants qui sont réfugiés en Turquie - - outre qu’il est l’aveu d’une erreur politique puisqu’il lie les mains de l’Union européenne face à un dictateur, et qu’il est au départ, un aveu de soumission – ne tient plus aujourd’hui.

A l’occasion d’un débat mercredi dernier au Parlement européen (voir ci-dessous), la députée européenne Virginie Rozière ( Socialistes et Démocrates ) faisait remarquer en substance que si l’Europe avait eu le courage de s’occuper  elle-même des migrants en assumant le problème à bras-le-corps, au lieu de la sous-traiter à Erdogan, dont on savait très bien qu’il ferait chanter l’UE, nous ne serions pas aujourd’hui soumis à ses humeurs. Mais comment peut-on justifier sans état d’âme, que la peur des migrants amène tout un contient à renoncer à ses principes en cautionnant les dérives dictatoriales d’un pays ?

L’Europe n’a pas non plus d’excuse économique car elle ne dépend pas de la Turquie. Comme le rappelle Katar Abudiab, spécialiste de géopolitique et professeur à la Sorbonne (2), c’est bien plutôt la Turquie qui dépend de l’Europe : « la plupart de l’économie de la Turquie se fait avec l’Europe. L’Union européenne a donc le pouvoir de mettre la pression sur la Turquie. » « Nous ne faisons pas ce qui est nécessaire, » a renchéri lundi le géostratège Gérard Chaliand sur LCP.

Dans le concert de propos aimables à l’intention du président turc, la France n’est pas en reste.

Après qu’Erdogan ait lancé ses troupes sur Afrin fin janvier, Emmanuel Macron s’en était tenu à exprimer sa « préoccupation. » Un mot qui a beaucoup fait sourire, mais qui avait cependant mis en colère le ministre des Affaires étrangères turc, considérant qu’il s’agissait là d’une « insulte. » Message reçu. Le président français s’était dit quelques jours plus tard « rassuré » sur cette intervention turque en Syrie.

(1) La Bataille des Dardanelles qui s’est déroulée durant la Première guerre mondiale entre mars 1915 et janvier 1916, tient une grande place dans le récit national turc dont elle est une date clé.

(2) « Enjeux politiques en Syrie », Table ronde, Centre de recherche syrien, 18 mars 2018, Paris.

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