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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 08:47
Les responsables des syndicats de retraités CGT, FO et FSU, appellent à une manifestation de protestation contre, notamment, la hausse de la CSG, jeudi matin.

Les responsables des syndicats de retraités CGT, FO et FSU, appellent à une manifestation de protestation contre, notamment, la hausse de la CSG, jeudi matin.

 

C'est un mouvement national, regroupant neuf organisations syndicales, qui appelle les retraités à une manifestation, jeudi 15 mars. À Morlaix, trois organisations (la CGT, FO et la FSU) se mobilisent et appellent à un rassemblement à 10 h 30, devant la mairie, puis à une manifestation qui mènera le cortège jusqu'à la permanence de la députée, comme dans six autres villes du Finistère. Cette action est la suite du rassemblement du 28 septembre, qui avait rassemblé près de 400 personnes retraitées, événement rare à Morlaix par son ampleur.

Nombreux motifs de mécontentement

Les responsables des trois syndicats précisent : « Les motifs d'insatisfaction sont nombreux mais la hausse de la CSG, cela ne passe pas, tout comme la suppression de la demi-part fiscale pour les veuves et veufs, la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie de 0,3 %, la fiscalisation de la majoration familiale, le blocage des pensions pendants quatre ans... ». L'un d'entre eux donne un exemple précis de l'effet de l'augmentation de 1,7 point de la CSG : « Un couple de retraités, Anne, ancienne infirmière en hôpital avec 970 € de pension, et Jean, ancien employé municipal avec 1.010 €, tous deux en dessous du seuil de pauvreté, perdent ensemble 34 € par mois, soit 408 € par an ». Il ajoute : « Nous avons connu les blocages des pensions, des sous-indexations, mais jamais une telle amputation ! ». Il conclut : « Les retraités sont souvent ceux qui font tourner l'activité et l'économie, nous refusons d'être stigmatisés. Depuis janvier, on est dans le dur ! ».

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/retraites-rassemblement-a-morlaix-jeudi-13-03-2018-11884432.php

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 08:40
La section CGT de l’hôpital estime que la crise aurait pu être maîtrisée si la direction avait tenu compte de l’alerte lancée en milieu de semaine dernière par les équipes de soins. Impossible, selon | Ouest-France/Béatrice Le Grand

La section CGT de l’hôpital estime que la crise aurait pu être maîtrisée si la direction avait tenu compte de l’alerte lancée en milieu de semaine dernière par les équipes de soins. Impossible, selon | Ouest-France/Béatrice Le Grand

Ouest-France
Morlaix. « Un pic d’activité exceptionnel » aux urgences

Publié le 13/02/2018

Un pic épidémiologique, touchant des personnes âgées souffrant de symptômes respiratoires, a semé la zizanie dans le service. Pour la direction, impossible d’anticiper un tel événement.

« Le week-end dernier, les urgences de Morlaix ont connu un pic d’activité de l’ordre de l’exceptionnel ». Bernard Laurent, directeur des soins à l’hôpital de Morlaix, ne cache pas que le service a connu un week-end et un début de semaine compliqué. Avant un progressif retour à la normale, ce mardi.

« L’épisode de grippe était censé être derrière nous mais nous avons reçu beaucoup de patients âgés de 75 ans et plus souffrant de troubles respiratoires dus à une attaque virale et nécessitant une hospitalisation », explique le professionnel de santé.

Beaucoup plus d'hospitalisation 

La fréquentation aux urgences est évaluée à la fois par le nombre de patients reçus et par le pourcentage de patients qui sont hospitalisés à l’issue de la première évaluation d’un médecin.

« C’est ce pourcentage qui a considérablement augmenté ce week-end », explique Bernard Laurent, évoquant la mise en place d’une cellule de crise, lundi matin, et l’ouverture de lits, dès dimanche, pour répondre au besoin de placer sous surveillance respiratoire un certain nombre de patients âgés, notamment.

Anticipation ?

Le directeur des soins évoque aussi le cas particulier d’un patient « pour lequel l’attente a été effectivement beaucoup plus longue », « 45 h » selon les syndicats qui étaient sur place lundi matin. « Elle ne s’est pas faite dans des conditions inconcevables non plus, relativise Bernard Laurent. On a fait en sorte qu’il soit couché, nourri, etc… »

Brigitte Costant, directrice de garde depuis lundi, poursuit en saluant « la mobilisation de tous les professionnels qui ont accepté de bouger leurs horaires pour revenir afin d’assurer une prise en charge correcte bien que longue ».

Côté syndicats, la CGT, estime que cette situation aurait pu être maîtrisée « si la direction n’avait pas manqué d’anticipation en termes de gestion des lits quand elle a été alertée, mercredi dernier, pour dénoncer la tension et les difficultés qui allaient en découler ».

Réponse de la direction : « A Morlaix, comme ailleurs, on ne peut pas anticiper un pic épidémiologique ! »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-un-pic-d-activite-exceptionnel-aux-urgences-5618965

 

Lire aussi: 

Urgences du CHU de Rennes saturées : le décès d’une sexagénaire interroge

Le service des urgences est en surchauffe, depuis le milieu de semaine dernière, à l'hôpital, où « il y a un cruel manque de lits », déplore les syndicats.

Le service des urgences est en surchauffe, depuis le milieu de semaine dernière, à l'hôpital, où « il y a un cruel manque de lits », déplore les syndicats.

 

Une cellule de crise a été ouverte, lundi matin, au centre hospitalier des pays de Morlaix. En cause, un manque de lits qui entraîne une saturation aux urgences où, avec le pic épidémiologique, les patients s'accumulent. Une dizaine d'entre eux ont même été contraints de rester dormir dans le service, dimanche. Alors que les agents se disent exténués, les syndicats dénoncent le manque d'anticipation et de réactivité de la direction.

« Tous ces malades agglutinés et ces brancards partout, on n'a jamais vu ça à l'hôpital. C'est l'horreur ! ». Venus constater la situation aux urgences, lundi matin, les représentants des trois syndicats (CFDT, CGT et Sud) du centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) en sont ressortis très inquiets. « Il y avait 35 patients dans le service ! Des grippés, des gastro, de tout... », raconte Francis Landouar, représentant du personnel de Sud, en précisant que cet engorgement date du milieu de semaine dernière.

« Situation critique »

En plus du pic épidémiologique, c'est surtout la pénurie de lits qui est à l'origine de ces bouchons. « Il y a un manque cruel d'hébergement. Ça sature de partout », déplore le syndicaliste, en regrettant « les différentes fermetures de lits dans certains services, ces dernières années ». « On est face à une situation critique. En tout cas, bien plus compliquée que ce qu'en dit la directrice (lire ci-dessous) », embraye Stéphanie Primel, la secrétaire CFDT du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Ce qui a, d'ailleurs, conduit les membres du CHSCT à signer « une déclaration de danger grave et imminent », dimanche matin.

« 45 heures aux urgences ! »

« Il y a des gens dans l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) depuis mercredi. Un autre a passé 45 heures aux urgences. Et puis certains ont dormi dans le service. Certes, pas sur des brancards, mais dans les couloirs, car les box sont réservés aux arrivants », énumèrent les syndicalistes, inquiets des conditions d'hygiène que cela implique.

Et ce, alors que la présence d'une bactérie, hautement résistante, dans certains services complique la donne pour les personnels et réduit les possibilités d'hébergement d'un établissement qui compte 429 lits, au sein de l'hôpital général.

« Du bricolage »

« Rien n'a été anticipé et ça manque de réactivité », pointent les représentants du personnel, qui parlent de « bricolage » et de « pansements », en évoquant les mesures prises par la direction, qui a ouvert une cellule de crise, lundi matin. « Quelques chambres du service d'oncologie vont être doublées, deux à trois patients ont été orientés en maternité et l'unité médicale ambulatoire (UMA) va être transformée en unité d'hospitalisation, avec six lits, ce qui va entraîner la déprogrammation des patients prévus », énoncent-ils. « C'est insuffisant. Il faut une solution d'urgence », martèle Stéphanie Primel. Tandis que Francis Landouar réclame « l'ouverture d'une unité temporaire afin de désengorger les urgences ». « Des services sont vides, en soins de suite et de réadaptation notamment, mais aussi en psychiatrie si besoin ».

« Les agents sont à bout »

Et puis, autre conséquence de cet engorgement, lié à l'afflux de patients, l'état des agents. « Les personnels des urgences sont exténués. Ils sont à bout, soumis à une charge de travail très importante, avec tous les risques que cela comporte », font savoir les syndicats, alors que la direction a apporté des renforts en personnel : une aide-soignante et un cadre supplémentaire dimanche, une infirmière et une aide-soignante en plus lundi. « Là encore, ça ne suffit pas », estiment les représentants du personnel, qui demandent une réunion avec les membres du CHSCT. « Il faut, insistent-ils, qu'elle ait lieu en toute urgence ».

en complément

 + Ariane Bénard : « Ce n'est pas alarmant »

Directrice du centre hospitalier des pays de Morlaix, Ariane Bénard assure que « la situation n'est pas alarmante ».

Les représentants du personnel parlent d'une situation très compliquée à l'hôpital...
Il y a un afflux de patients, c'est vrai, mais la situation n'est pas très compliquée. Nous sommes en train de caler les choses, de recenser les besoins, afin de prendre les mesures nécessaires pour améliorer les conditions d'accueil. On a ouvert des lits supplémentaires et on a renforcé les effectifs aux urgences.

Avez-vous suffisamment anticipé les choses ?
Il est toujours extrêmement difficile d'anticiper les afflux de fréquentation en hiver. On ne peut pas prévoir quand auront lieu les pics épidémiologiques. On n'a pas eu de chance, c'est tombé pendant les vacances scolaires, alors que d'habitude, ça n'est pas le cas. Mais on réagit. On adapte les organisations. Ouvrir cinq à huit lits en une demi-journée, on sait faire.

35 patients aux urgences ce lundi matin, ça fait quand même beaucoup...
Il y en avait moins que ça. Il est vrai, par contre, qu'une dizaine de personnes ont dormi, dimanche soir, dans le service, dans des lits et pas sur des brancards, je le précise. Néanmoins, la situation n'est pas alarmante.

Vous avez tout de même ouvert une cellule de crise...
On est en tension, mais s'il y avait eu une vraie crise, c'est le plan blanc qui aurait été déclenché.

Allez-vous recevoir les membres du CHSCT en urgence ?
Pas avant jeudi, date du prochain CHSCT. La question de l'hébergement a été rajoutée à l'ordre du jour.


http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/hopital-penurie-de-lits-urgences-saturees-13-03-2018-11884434.php

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 08:26
Charles Nouailhetas, cheminot retraité, répond à François de Closets: soyez assuré de mon plus profond mépris!

Superbe droit de réponse d’ un cheminot retraité qui s’adresse à Mr De Closets car il en a marre d’ être insulté, sali par ce genre de personnage.
 

Charles Nouailhetas à Monsieur François de Closets,

J'ai travaillé sur les locomotives à vapeur de fin 1957 à mars 1967 et occupé le grade de MECRU (mécanicien de route) au dépôt parisien des Batignolles (là où fut tourné ''La bête humaine'') de février 1962 à juin 1981. Voyez-vous, le privilégié que j'étais est resté 14 années supplémentaires à un grade lié à la traction vapeur qui n'existait plus avant d'être promu au grade de CRRUP (conducteur de route principal).
Durant les années passées sur les locomotives à vapeur, j'ai perçu la fameuse prime charbon qui correspondait mensuellement à environ 15 euros d'aujourd'hui. Ceux qui m'apprirent alors ce très dur métier la percevaient aussi. Nombre d'entre eux avaient combattu ''les armes à la main'' comme ils disaient, l'envahisseur nazi. Jojo Mahieux avait même été promu ''compagnon de la libération'' par De Gaulle. Mais pour ''toucher'' la prime charbon, il fallait effectivement ''brasser'' des tonnes de ce minerai, avaler sa poussière qui tourbillonnait en continu sous l'abri, avaler aussi les fibres de l'amiante qui entourait tous les tubes et constituait les torchons servant à manier le ringard. Et pour quelques malheureux francs de l'époque, la plupart de ces travailleurs admirables sont morts prématurément, rongés par le charbon et l'amiante !
Lorsque vous avez publié votre livre ''Toujours plus'' au début des années 80, j'avais été outré, comme tous les anciens de la vapeur, par votre façon indigne de présenter les quelques retraités survivants de ce travail qui percevaient alors une infime partie de cette prime charbon dans leur pension, comme étant des privilégiés accrochés à des avantages dont la cause avait disparue depuis 20 ans !
Aujourd'hui, vous remettez ça. Trop c'est trop. Le seul pour qui cette prime charbon a été un privilège c'est vous. Elle a dû vous rapporter des millions pendant que mes camarades de la vapeur mourraient les uns après les autres pour avoir été exposés au charbon et à l'amiante dont vos poumons n'ont sans doute jamais connu les ravages. Puisque vous êtes ce que l'on présente comme un journaliste très compétent, communiquez sur le montant de cette prime et sur l'espérance de vie de ceux qui l'ont perçue. Vos lecteurs et auditeurs découvriront alors une réalité à l'opposé de ce que vous cherchez à démontrer depuis tant d'années et qui vous rapporte tant d'argent.
Vous êtes un falsificateur, un manipulateur grassement rémunéré pour participer à la démolition d'un service public où la conscience professionnelle est infiniment plus développée que celle que vous démontrez dans votre domaine d'activité.
En écrivant ce billet, j'ai, encore une fois, une pensée émue pour mon camarade Gérard Couëdel, décédé il y a 2 ans, rongé par le charbon et l'amiante. Il était un des derniers à percevoir quelques centimes d'euros pour cette prime à travers sa retraite. Désormais, autour de moi, c'est quasiment le désert parmi les anciens vaporeux. C'est pourquoi, pour eux, que je m'insurge contre vous. Vous êtes l'être le plus abject qu'il m'ait été donné de rencontrer. Vous êtes un charognard.
Soyez assuré de mon plus profond mépris.

Charles Nouaihetas

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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 08:38

Rassemblements et Manifestations  à 10H30  devant les permanences des députés  (1)

 

BREST  Place de la Liberté.puis  permanence de J.C Larsoneur  Bd Gambettta

CHATEAULIN    2, rue Baltzer (R Ferrand) 

CONCARNEAU     40 rue Bayard (E Balanant)

LANDERNEAU  54, quai de Léon (G Melchior)   

MORLAIX Devant la Mairie de Morlaix et manifestation vers permanence  21 place Cornic (S Le Feur)

 PONT L’ABBE ,12 rue de Port  (L Tanguy)

QUIMPER  Place  de la Résistance ...puis permanence de A. Le Meur , 5 Venelle de Kergos

 

 

 Le 28 septembre 2017, à l’appel de 9 organisations nationales de retraité-e-s, des manifestations organisées dans tout le pays ont rassemblé plus de 80 000 retraités, décidés à mettre en garde le gouvernement contre l’augmentation de la CSG de 1,7 point.

 

Ils étaient  2.500 à Brest, Morlaix et Quimper… Du jamais vu.

 

Pour eux, cette nouvelle  retenue sur leurs pensions s’ajouterait à une liste déjà longue, de diminution de leur pouvoir d’achat : -la CASA de 0,3%, -la suppression de la 1/2 part fiscale pour les veuves et veufs, la fiscalisation de la majoration familiale --le blocage des pensions pendant 4 ans…

 

On leur annonce dans le même temps que leurs pensions seront à nouveau gelées  en 2018 et, les complémentaires retraites bloquées !

 

Et, dès le 1er janvier, sont arrivées les augmentations de la complémentaire santé, du gaz qui prend 6,9%, du forfait hospitalier qui passe à 20 €, des taxes sur le carburant........

 

Pourtant, malgré nos protestations, il s’est trouvé une majorité parlementaire  « en marche » !  (Dont l’ensemble des députés du Finistère) pour voter cette  augmentation de la  CSG qui frappe  plus de 60% des retraités.

 

Pour des millions de petits retraités, c’est la douche froide.

 

Macron et sa ministre du travail s’étaient bien gardés de préciser que cette hausse s’appliquerait non pas en fonction des pensions mais de l’ensemble des revenus des retraités. De nombreux retraités sont ainsi touchés alors qu’ils pensaient que la mesure ne leur serait pas appliquée.

 

 

Reste que des millions de retraités ont la mauvaise surprise de découvrir, en ce début d’année, qu’ils sont frappés de plein fouet par une perte conséquente sur le montant de leur retraite, pouvant atteindre, voire dépasser les 500 € par an ou 40€ par mois !

 

 

Certains retraités nous disent aujourd’hui : « 40€ par mois c’est le prix d’une bouteille de gaz »

Ou : « 500€ cette année c’est l’espoir d’un voyage parfois prévu de longue date qui s’évanouit »

 

 (1)-à l’appel de  la CGT  -   CFE/CGC  - CFTC-  FO   –   FSU  -   la FGR/FP   -  LSR   -  Solidaires

 

 

Ces dégradations des pensions provoquent la colère des retraités.

 

Le 9 février avec la CGT ils ont déposé à la Préfecture du Finistère 1.300 cartes de vœux à l’adresse du Président de la République pour lui dire :

 

« Merci monsieur le Président pour ces étrennes… Je n’ai besoin  ni de mépris ni de compassion ; mais du juste retour de ma vie de travail et de cotisations. Je refuse l’augmentation de la CSG et exige l’augmentation de ma pension, pour pouvoir vivre dignement ma retraite…. »

 

Macron c’est d’autres choix… pour les plus riches !

 

Que l’on ne nous dise pas que la suppression de la taxe ‘habitation va bien nous aider.

Cette mesure n’est certainement pas une compensation à la baisse du pouvoir d’achat des retraités. et n’est pas encore appliquée.

 A contrario, la baisse des APL, et l’augmentation des charges dans les HLM touchent bien les retraités …les moins  aisés !

 

Par ailleurs, on nous présente cette augmentation comme une aide à la solidarité intergénérationnelle.

Mais à qui profite-telle réellement ?

 

En fait de solidarité, la politique Macron c’est  cadeaux fiscaux à l’égard d’une minorité et … mesures de rigueur à l’égard du plus grand nombre, dont les personnes retraitées.

Ce n’est pas notre conception de la solidarité

 

 

En France, la fortune des 39 plus riches milliardaires a grimpé de 21 % en 2017, atteignant, au total, 245 milliards sur les vingt dernières années. … Les 10 plus grandes fortunes françaises ont augmenté de 950 %, bien loin des 35 % d’inflation dans la même période.

Le CAC 40 a progressé de 9,26 % cette année, bien loin de la progression des salaires et des pensions

 

 

NON  les retraités ne sont pas des privilégiés.

 

La pension du retraité n’est pas une allocation sociale ni une variable d’ajustement mais un droit acquis par le travail.

 

Les députés de la majorité présidentielle ont voté l’augmentation de la CSG.

 

Le 15 Mars les retraités exigeront son annulation, et la revalorisation immédiate de leurs pensions.

Le 15 mars, non à l'augmentation de la CSG, oui à l'augmentation des pensions: rassemblons-nous devant les permanences des députés finistériens de Macron qui matraquent les retraités!
Le 15 mars, non à l'augmentation de la CSG, oui à l'augmentation des pensions: rassemblons-nous devant les permanences des députés finistériens de Macron qui matraquent les retraités!
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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 08:22

Après avoir imposé le vote bloqué contre une proposition de loi communiste sur la revalorisation des retraites agricoles, le gouvernement a subi, mercredi soir, la colère des sénateurs de tous bords.

La scène a de quoi surprendre au Sénat. Des huées, des sénateurs de tous partis confondus qui frappent sur leur pupitre et une ministre de la Santé et des Solidarités qui a du mal à terminer ses phrases. « S’il vous plaît. Je vous demande de vous calmer » tente le président de la séance, le sénateur centriste, Vincent Delahaye.(voir la vidéo de tête)

La journée de mercredi a été mouvementée au palais du Luxembourg. Tout a commencé à 9H23, lorsque les sénateurs ont appris le choix de recourir à l’article 44-3 de la Constitution au sujet d’une proposition de loi communiste destinée à revaloriser les retraites agricoles. Par cet article, le gouvernement oblige l’assemblée saisie à se prononcer sur le texte en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement. 

« 7 minutes avant le début de l’examen » en commission

Le texte prévoyait de faire passer le minimum garanti pour les anciens chefs d’exploitation de 75% à 85% du Smic net agricole, soit de 871 à 987 euros par mois. 30.000 retraités supplémentaires bénéficieraient du dispositif pour un coût estimé 400 millions d’euros selon le gouvernement (voir notre article). La proposition de loi issue « de la niche parlementaire » du groupe communiste a été votée par les députés le 2 février 2017, et adoptée à l’unanimité en commission du Sénat. Quelle ne fut pas la stupeur des sénateurs, lorsqu’ils apprirent « 7 minutes avant le début de l’examen en commission » que le gouvernement allait recourir au vote bloqué  comme l’a expliqué Gérard Larcher, le président de la Haute assemblée. (voir notre article).

En l’espèce,  le Sénat  se voyait donc dans l’obligation de voter cette proposition de loi sur la hausse des retraites agricoles avec l’amendement du gouvernement qui reporte son application à 2020, afin de vérifier sa compatibilité avec la future réforme des retraites.

« Légiférer aujourd’hui serait prématuré » persiste Agnès Buzyn

Après la tenue exceptionnelle de la Conférence des présidents du Sénat en fin d’après-midi, la séance a repris dans la soirée dans une ambiance plus qu’hostile à l’égard des membres de l’exécutif présents, Agnès Buzyn et Christophe Castaner. C’est la ministre de la Santé qui prend la parole en premier. « Il ne s’agit pas d’un refus de prendre en compte la situation particulière des agriculteurs. Mais le gouvernement considère aujourd’hui que les conditions qui le permettraient ne sont pas réunies et que légiférer aujourd’hui serait prématuré » justifie-t-elle avant que ne descendent des travées de virulentes protestations .

Une heure plus tard, c’est le ministre en charges des relations avec le Parlement, Christophe Castaner qui tente de défendre la position du gouvernement. Entre-temps, à la tribune, la sénatrice communiste, Cécile Cukierman n’avait pas mâché ses mots à  son encontre : « Les parlementaires, les retraités agricoles ne sont les paillassons ni du gouvernement, ni du président de la République » (…) « C’est indigne. Votre nouveau monde est dangereux ».

« Ce n’est pas par une soirée de mois de mars qu’on trouve 400 millions d’euros »

« J’ai entendu des mots d’une violence, dont je pense qu’ils n’ont pas lieu dans cet hémicycle » lui a répondu Christophe Castaner avant de rappeler une nouvelle fois la position du gouvernement. « Le vote bloqué vous fait une proposition ce soir. Non pas d’abandonner le texte, non pas de se contenter de crier mais de faire en sorte que le texte soit applicable au 1er janvier 2020 (…) Tout simplement, parce que ce n’est pas par une soirée de mois de mars qu’on trouve 400 millions d’euros ». Une argumentation qui lui vaudra une nouvelle bronca.

Sur le recours au fameux vote bloqué, dont le ministre a rappelé qu’il avait déjà été utilisé « 226 fois au Sénat et 286 fois à l’Assemblée nationale » depuis le début de la Vème République, le président LR de la commission des affaires sociales, Alain Milon lui a rappelé que l’article 44-3 n’avait, en réalité, été utilisé que 9 fois pour une proposition de loi ». Un tonnerre d’applaudissement s’en est suivi (voir la vidéo). Un moment capté également par le portable du sénateur socialiste de Guadeloupe, Victorin Lurel.

Le groupe communiste a finalement décidé de reporter l’examen de leur proposition de loi au mercredi au 16 mai afin d’ouvrir « une période utile pour convaincre le gouvernement d’Emmanuel Macron de renoncer au coup bas porté au droit du Parlement et à la démocratie ».
Retraites agricoles, après avoir imposé le vote bloqué contre une proposition de loi communiste portant sur leur révalorisation, Castaner et Buzyn subissent la bronca du Sénat ( Public Sénat)
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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 08:02
Salah Hamouri:  200 jours de prison, 200 jours de trop!

Il est intolérable que la France ne prenne pas position sérieusement et concrètement pour la libération de Salah Hamouri. Le gouvernement français devrait tout mettre en œuvre pour faire pression sur le gouvernement israélien et faire libérer notre compatriote. Continuons à amplifier la campagne de soutien à Salah pour que cesse l'arbitraire...

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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 07:52
Communiqué de la CGT du centre hospitalier du pays de Morlaix: assemblées générales le 13 mars et le 15 mars

La CGT du centre hospitalier des pays de Morlaix organise 2 assemblées générales du personnel. Une se déroulera le 13 Mars de 14h à 15h au Centre social et concernera le personnel contractuel de l'établissement, afin d'informer sur les droits et répondre aux diverses interrogations. Des contrats de plus en plus courts sont proposés aux agents contractuels sur le CHPM et c'est intolérable,

La CGT en a référé à la direction des ressources humaines afin de remédier à cette situation précaire intenable pour les agents.

Des contrats de 5 jours, de 8 jours cela ne doit plus être le cas sur le CHPM. Derrière ces emplois, il y a des personnes, il y a des familles, Si vous vous trouvez dans cette situation, rejoignez nous, c'est collectivement que l'on pourra agir.

Une autre se déroulera le 15 Mars de 14h à 15h également et au centre social, et concernera l'ensemble du personnel du CHPM, afin de se projeter sur la Manifestation nationale du 22 Mars, grève dans l'ensemble de la Fonction publique, de grandes mobilisations sont attendues partout en France.

C'est collectivement que l'on doit agir. Les annonces de Madame Buzyn notre ministre de la Santé sont une insulte aux soignants et aux résidents. 50 millions d'euros pour nos Ehpad cela représente 80 Euros par an et par résident, soit 3 h de plus par an .. la nouvelle baisse annoncée des tarifs des actes est très inquiétante.

L’hôpital a un genou à terre et les agents souffrent. Combien de temps allons nous subir cette casse de nos hôpitaux ? Combien de temps allons nous subir cette dégradation de nos conditions de travail ?

A un moment il faut savoir dire STOP !!! Retrouvons nous afin d 'organiser et construire la mobilisation du 22 Mars et faire en sorte que cela soit un succès.

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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 07:50
Forum de la résistance à Brest le 19 avril 2018 - 18h - en présence de Georges Duffau-Epstein, conférence de Michel Madec et de descendants de FTP de la région brestoise
Forum de la résistance à Brest le 19 avril 2018 - 18h - en présence de Georges Duffau-Epstein, conférence de Michel Madec et de descendants de FTP de la région brestoise
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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 07:46
Le député communiste de Seine Maritime, Jean-Paul Lecoq

Le député communiste de Seine Maritime, Jean-Paul Lecoq

Accord services aériens entre UE et Israël
par Lecoq Jean-Paul

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la rapporteure, mes chers collègues, permettez-moi tout d’abord de revenir un instant sur ce qui s’est passé en commission au moment de la discussion de ce texte – puisque c’est le groupe GDR, mon groupe, qui avait demandé qu’il fasse l’objet d’un débat en séance publique – : alors que j’étais en audition dans la pièce d’à côté, pour la mission d’information dans laquelle je siège, j’ai constaté que nous faisions l’objet de plusieurs interpellations, parmi lesquelles un procès en légitimité sur le fait d’amener en séance publique un accord relatif aux services aériens entre l’Union européenne et Israël. J’avoue qu’en regardant la vidéo, j’ai été subjugué par l’absence totale de recul de ces collègues qui se sont empressés de demander à Mme la présidente de la commission d’exercer son droit, par ailleurs inexistant, de demander l’annulation de ce débat.

Permettez-moi de vous dire, chers collègues, que demander l’interdiction d’un débat à l’Assemblée nationale jette le discrédit sur la fonction même de député.

Quel serait notre rôle si nous ne pouvions pas débattre de tous les textes qui nous sont proposés ? C’est notre droit le plus strict. Et plutôt que de l’empêcher ou de crier au scandale lorsque le débat déplaît, il vaudrait mieux plutôt prendre son courage à deux mains et monter à la tribune défendre des idées et parler du fond.

Le groupe GDR a demandé un débat sur ce texte puisqu’il s’agit d’un accord très libéral sur l’aviation civile. Sa racine prend la source dans les mêmes inepties d’économistes ultralibéraux obsédés par la concurrence que celles que j’ai dénoncées hier soir s’agissant de l’accord entre l’Union européenne et les États-Unis. Là encore, quelques phrases dans le préambule montrent l’inspiration idéologique très forte de cet accord : l’Union européenne et l’État d’Israël sont « désireux de promouvoir un système de transport aérien international fondé […] sur un marché soumis à un minimum d’intervention et de régulation étatiques », et il est même question plus loin des « avantages d’un environnement libéralisé » ; mais c’est la reconnaissance des « avantages potentiels de la convergence réglementaire » qui est tout de même le plus inquiétant.

En effet, la convergence réglementaire nous amène aux accords commerciaux dits de troisième génération ; le secrétaire d’État auprès du ministre des affaires étrangères les connaît bien puisqu’il y a parmi eux l’Accord économique et commercial global, dit CETA, dont l’objectif est d’abaisser les barrières non tarifaires des échanges, c’est-à-dire de créer une convergence des normes et des règlements pour normaliser le marché. Personnellement, je me sens plus pour une convergence des luttes contre la politique actuelle du Gouvernement, mais c’est une autre histoire… Les accords commerciaux penchent toujours vers une convergence réglementaire a minima, les plus protectrices d’entre elles étant toujours les premières à disparaître.

La politique de ciel unique en Europe repose sur un pilier de convergence normative en matière de sécurité, de sûreté et de protection de l’environnement. Je ne reviendrai pas sur ce dernier point puisque j’ai déjà longuement évoqué les questions environnementales hier soir, à propos de l’accord du même type que j’ai évoqué, mais espérons que la nature et les salariés des entreprises de transport aérien ne subiront pas trop le dumping qui semble se préparer, et que les protections statutaires qu’ils ont obtenues ne seront pas menacées.

Par ailleurs, il m’apparaît nécessaire d’aborder la question des méthodes utilisées par Israël pour accepter ou refuser les citoyens se rendant sur son territoire. Pour préparer cette intervention, j’ai lancé un appel à témoins auprès des citoyens français qui se rendent régulièrement en Israël et dans les Territoires palestiniens, et cela s’est révélé très intéressant.

Les témoignages les plus frappants ont porté sur le fait que plusieurs compagnies européennes dont Air France, et aussi la compagnie nationale israélienne, mais également des agences de sécurité a priori privées, se permettent de filtrer sur le sol français les passagers qu’ils vont autoriser ou non à monter à bord des appareils à destination d’Israël. Plusieurs histoires me sont parvenues de citoyens ayant leur billet et leurs papiers en règle, et qui se sont malgré tout vu interdire, en France, l’entrée à bord de l’appareil après un interrogatoire, parfois totalement discriminatoire, mené par des agents privés. Ces agents pourraient donc décider de qui monte ou ne monte pas dans un appareil se situant dans un espace sous juridiction française…

En 2011, Israël est parvenu à empêcher la venue de plusieurs centaines de militants pro-palestiniens en listant leurs noms et en demandant à toutes les compagnies de refuser de les laisser monter à bord des avions, ce qu’elles ont fait ! C’est tout de même incroyable ! D’où ma question : quand et où s’arrête la souveraineté de la France sur son territoire, et quand commence celle de l’État d’Israël ? Un accord aérien comme celui-ci ne serait-il pas l’occasion idéale pour réaffirmer à toutes les compagnies l’importance du respect de la souveraineté et de celui des droits de l’homme ? Ces abus de pouvoir nous laisseraient-ils entrevoir qu’Israël dispose d’une frontière mouvante et d’une juridiction souveraine ad hoc autour de chaque avion à destination d’Israël ? Des agents non-assermentés et privés n’ont pourtant aucun droit de procéder ainsi sur notre territoire.

Ces dérogations au droit posent la question de la souveraineté et de ses limites. L’accord dit vaguement à ce sujet, au paragraphe 4 de l’article 14 que « chaque partie contractante veille à ce que des mesures soient appliquées effectivement sur son territoire pour protéger les aéronefs […] ». Il est donc bien précisé « sur son territoire » et non sur le territoire d’un autre pays. Le texte aurait dû mentionner plus clairement l’interdiction totale des usages que j’ai relatés. Je formule en tout cas ici le vœu que cette pratique illégale prenne fin le plus vite possible.

Que des interrogations subsistent lorsque le passager arrive sur le sol israélien relève alors de la souveraineté de cet État, même s’il est important d’avoir conscience que la sécurité ne doit pas être assurée au détriment de la liberté et que la menace terroriste sert parfois d’excuse pour empêcher les voyageurs de se rendre en Palestine. Sinon, comment justifier le fait qu’une fois nos concitoyens arrivés en Israël, les agents de l’aéroport soient autorisés à lire leurs mails et à prendre leur téléphone portable ? La question se pose d’autant plus que le refus de coopérer entraîne quasi automatiquement l’interdiction d’entrer sur le territoire. Ce chantage déstabilise les voyageurs, les poussant généralement, s’ils veulent être autorisés à entrer, à accepter que leurs droits soient bafoués. Un grand nombre de témoignages que j’ai reçus à ce sujet concordent. L’Association pour les droits civils en Israël – l’ACRI – avait même qualifié il y a quelques années ces mesures « d’intrusion considérable dans la vie privée ». Ce type de chantage n’est pas digne d’une démocratie mais plutôt d’un État sécuritaire rongé par la paranoïa. Cette paranoïa est d’ailleurs incarnée aujourd’hui par l’emprisonnement de Salah Hamouri, détenu administrativement, dont les défenseurs n’ont même pas accès au dossier pénal, et aussi par la ministre de la justice d’extrême droite qui humilie quotidiennement les Palestiniens et souille l’histoire tragique de son propre peuple par les propositions inhumaines qu’elle fait comme, par exemple, celle de faire porter un signe distinctif aux ONG financées par des États étrangers lorsqu’elles se rendent à la Knesset. La manipulation de l’histoire fait parfois froid dans le dos.

Dans cet accord relatif aux services aériens, il est seulement acté que les dispositifs de sûreté israéliens sont supérieurs à ceux de l’Union européenne. Pas une seule fois il n’est mentionné que les signataires doivent exercer leurs procédures de sûreté dans la limite du respect des droits humains, notamment celui du respect de la vie privée. C’est très regrettable.

Cette méfiance extrême dont use Israël assure au passage autre chose que la sécurité du pays : elle permet de juguler le trafic et de décourager les voyageurs qui voudraient se rendre dans les Territoires palestiniens. Israël s’octroie donc le pouvoir de filtrer la population qui aurait sinon accès à Gaza ou à la Cisjordanie, et ce au nom d’un blocus déclaré illégal un grand nombre de fois par la communauté internationale. L’absence d’un aéroport en Cisjordanie et la destruction de l’aéroport international Yasser Arafat en 2002 à Gaza empêchent les voyageurs de se rendre directement dans les Territoires Palestiniens. Nous ne pouvons donc que constater l’absence de liberté de circulation pour entrer en Palestine.

Ses habitants vivent donc dans une prison à ciel ouvert. Il est par conséquent impossible pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine d’accepter un accord comme celui-ci, en raison – c’est un argument que j’ai un peu plus développé hier soir – de la théorie libérale qui le sous-tend, mais également parce qu’il ignore superbement le fait qu’Israël maîtrise totalement les entrées et les sorties d’une autre entité territoriale, ce qui aurait justifié un traitement différencié.

Évidemment, nous en revenons au même point : pour faciliter les choses, il faut continuer à lutter contre le blocus illégal de Gaza. Il faut que les puissances du monde, et parmi elle la France, reconnaissent l’existence de l’État palestinien pour pouvoir lui donner une légitimité et favoriser ainsi l’émergence d’une solution à deux États. C’est d’ailleurs la politique soutenue par la France et c’est ce que les députés communistes que je représente aujourd’hui ne cessent de réclamer. (Applaudissements sur les bancs du groupe FI.)

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10 mars 2018 6 10 /03 /mars /2018 12:11
Retour du CAO de Lampaul-Guimiliau: des histoires d'exil terrifiantes, d'une triste banalité... Et maintenant, un devoir d'accueil et d'humanité!

J'ai eu l'occasion de rencontrer pendant des heures des migrants accueillis au CAO de Lampaul-Guimiliau il y a quelques jours.

Ce furent des moments d'échange très beaux, qui donnent à réfléchir au-delà de l'émotion d'entendre ces témoignages particulièrement durs, de la part de jeunes qui ont déjà tant affronté, mais qui gardent le sourire et beaucoup de gentillesse et d'optimisme malgré tout. 

Une discussion prolongée avec trois migrants africains accueillis au CAO m'a permis de mettre des maux et des visages derrière les mots connus de la tragédie de la migration africaine aujourd'hui, à l'aune de la politique répressive de l'Europe, de la misère de l'Afrique, de la barbarie de la Libye après la guerre occidentale pour abattre le régime crapuleux de Mouammar Kadhafi qui a plongé ce pays de le chaos et la criminalité à grande échelle dont les migrants sont les premières victimes.

Ces jeunes là sont partis de chez eux, en Afrique de l'Ouest, depuis 18 mois, deux ans. 

Ils ont entre 19 et 20 ans. Ils sont partis mineurs. 

Parce qu'ils étaient orphelins, rejetés ou exploités par leurs familles,ou parce qu'ils voulaient pouvoir faire des études, se construire un avenir. 

Ils ont marché, marché en remontant vers l'Afrique du Nord, fait certainement des petits boulots pour survivre car ils ne sont pas riches. 

Ils sont arrivés en Libye, et là, à leurs dires, presque tout le monde est armé, et tout "noir" est une proie en puissance.

Ils ont été enfermés pour certains 6 mois dans des hangars ou des cours par des citoyens libyens violents et criminels, qui ont fait pression sur eux pour extorquer de l'argent à leurs familles dans leur pays d'Afrique de l'Ouest.

Ceux qui ne peuvent payer sont abattus quand il y a besoin de faire de la place dans le hangar ou la prison, pour terrifier les autres. Des femmes sont violées régulièrement. Des hommes sont réduits à l'état d'esclave pour des travaux de forçats. 

Le racisme vis-à-vis des noirs africains est effarant. Des crimes contre leur dignité humaine se commettent à la pelle chaque jour. 

Ceux qui peuvent s'échapper (très difficile), payer pour s'en sortir et payer un passeur pour tenter de traverser la Méditerranée arrivent sur des plages encadrés par des hommes en armes. 

Pour ces privilégiés qui peuvent croire échapper bientôt à l'enfer, quand leurs frères et leurs sœurs restent en arrière, un autre enfer commence.  

On les fait monter à 180 dans des zodiacs en plastique souple qui peuvent crever à tout moment et que quatre hommes suffisent à transporter sur leurs dos.

Le moteur est agonisant, il n'y a que pour quelques heures de transport en essence dedans.

On a tout confisqué au migrant.

Ils n'ont pas de manteau, pas d'imper, pas de veste, tout objet tranchant ou qui risquerait de crever le bateau est retenu.

Ils sont serrés plus encore que des sardines, sachant que tout mouvement de bascule en dehors du bateau serait fatal. Les gens ont peur, se font dessus. 

Personne n'a encore de téléphone avec GPS pour se repérer.

Il n'y a pas de pilote.

Bientôt, il n'y aura plus d'essence, 4 ou 5 heures après le départ, et le bateau va dériver pendant deux jours avec à son bord des gens angoissés, souffrants, paralysés par le manque de place, les sauts de température sur la mer.

Il n'y a rien à manger, quelques bouteilles d'eau seulement.

Par chance, un bateau italien arrive pour secourir les passagers du zodiaque, de ce radeau de la méduse: quand il arrivera à Lampedusa, cela se passe au printemps 2017, il y aura des milliers de migrants à bord dont les embarcations ont été repérés par satellite précédemment.

Sur les cinq zodiaques qui sont partis de cette plage libyenne à 40 minutes d'intervalle deux jours avant, quatre simplement pourront être secourus, tandis que l'un d'entre eux sombrera en mer, avec environ 180 personnes noyées! 

C'est le prix de ce trafic criminel. Le terrible ratio qui explique qu'il y ait eu plus de 10 000 migrants ayant sombré en Méditérranée depuis 2014: la frontière la plus meurtrière du monde, devant celle du Mexique et des Etats-Unis.   

Les migrants savent qu'ils vont vers une mort possible. Ils ne peuvent plus reculer. Sur les plages, ceux qui refusent de monter sont abattus par les passeurs!

Dans le chaos libyen post-guerre civile, les migrants sont devenus le principal moyen de faire de l'argent pour bon nombre de libyens qui souvent, du temps de Kadhafi, vivaient assez bien avec des postes dans la fonction publique, ou des entreprises dépendant de l'Etat, sans trop travailler, les emplois pénibles étant occupés par des étrangers. La vertu de la rente pétrolière qui crée un complexe de supériorité alimenté aussi par le passé esclavagiste de ces pays arabes.  

Arrivés à Lampedusa 3 ou 4 jours après le départ de Libye, les migrants sont conduits dans des cars au commissariat de police où on les force à poser leurs empreintes: ça y est, ils sont dublinés, ils ne pourront demander l'asile dans un pays autre que l'Italie! 

L'Italie compte beaucoup de migrants. Une grande partie de la population n'a plus de compassion. Il y a de la xénophobie. Nos migrants africains parlent rarement italiens. Ils sont souvent chassés. Ils survivent avec peine. Ils traversent la frontière de la France et de l'Italie parfois facilement, parfois très difficilement.

Ils arrivent à Paris, et dorment pendant deux ou trois mois dans des cartons au pied du Stade de France ou Porte de la Chapelle, déambulant dans Paris de 6h du matin à minuit, simplement contents de pouvoir manger avec les Restos du cœur ou d'autres associations caritatives ou d'aides aux réfugiés. La police les chasse régulièrement, la vie est très dure. 

Finalement, ils acceptent d'être conduits dans un centre pour qu'on examine leur demande de titre de séjour. Ce sera un bourg de la campagne finistérienne, un peu loin de tout, mais ils ne savaient pas où ils allaient être conduits. Là, il n'y a presque rien à faire, mais ils se font des amis, sympathisent avec des citoyens français qui leur montrent de la solidarité, mais il y a des tensions aussi de temps en temps entre réfugiés, notamment entre Afghans et Africains. 

Chacun porte sa croix, a une histoire d'exil très dure à transporter, des parents et amis laissés sur le bord du chemin, des horreurs vues et subies, mais souvent beaucoup de courage et de foi encore, l'idée qu'il faut forcer sa chance, que si Dieu le veut, on arrivera à s'en sortir, à vivre une vie normale, à aller à l'école, avoir un métier, pouvoir danser en boîte de nuit, faire du foot...

Mais 75% de ces migrants sont dublinés, menacés par une expulsion en Italie ou en Grèce! 

D'où ils n'auront aucun avenir. L'extrême-droite qui risque d'arriver au pouvoir en Italie promet leur renvoi en Afrique, après tous ces sacrifices subis, la Grèce est dans une situation économique et sociale qui ne leur laisse guère de chance d'intégration et de travailler. 

Beaucoup de ces migrants sont maintenant francophones.

Ils sont pleins de ressources, de richesse intérieure, d'appétit de vivre, de capacité à apprendre, à travailler, à construire.

En les accueillant, en les accueillant mieux, en les régularisant, la France pourrait compter sur une jeunesse du monde qui pourrait lui apporter beaucoup. 

Une grande partie de ces migrants sont inexpulsables en réalité.

Va t-on les renvoyer en Afghanistan où ils risquent la mort?

L'Italie ou la Grèce compte bien plus de migrants que la France et ne les régulariseront pas facilement. 

Dès lors, on voit bien l'absurdité de la politique de Dublin et de renvoi dans le premier pays européen d'accueil, on voit bien le manque d'humanité et de pragmatisme de la politique française vis-à-vis de l'accueil des migrants.

France, pays riche qui a proclamé les Droits de l'Homme, pays qui pendant la Révolution française accordait les droits de représentants à des étrangers, pays qui a construit son histoire et son identité moderne avec l'immigration, pays qui a été défendu et libéré pendant les deux guerres mondiales avec tant de combattants étrangers (africains, nord-africains, asiatiques, polonais, italiens, espagnols), ancien pays colonial qui a contribué à déstabiliser profondément les régions d'où proviennent les migrants. 

France, réagit si tu ne veux pas perdre ton âme! 

Nous, citoyens français, on vaut mieux que le visage que nous montrons actuellement, notre Etat et notre société, mais heureusement pas un grand nombre de citoyens solidaires et mobilisés, aux migrants et réfugiés qui auraient tant à nous apporter. 

L'histoire nous jugera, comme elle a jugé les Français dans leurs rapports aux persécutés de la seconde guerre mondiale.  

Notre responsabilité individuelle et collective est engagée par rapport à ces drames humains massifs, mais qui ont des visages, de la chair, des coeurs et des rêves. 

Ismaël Dupont, élu communiste-Front de Gauche à Morlaix et Morlaix-Communauté

le 10 mars 2018    

 

           

  

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