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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 20:42
Les militants communistes en gare de Morlaix ce mercredi 14 mars pour mobiliser contre la réforme ultra-libérale de la SNCF de Macron
Les militants communistes en gare de Morlaix ce mercredi 14 mars pour mobiliser contre la réforme ultra-libérale de la SNCF de Macron
Les militants communistes en gare de Morlaix ce mercredi 14 mars pour mobiliser contre la réforme ultra-libérale de la SNCF de Macron
Les militants communistes en gare de Morlaix ce mercredi 14 mars pour mobiliser contre la réforme ultra-libérale de la SNCF de Macron
Les militants communistes en gare de Morlaix ce mercredi 14 mars pour mobiliser contre la réforme ultra-libérale de la SNCF de Macron
Les militants communistes en gare de Morlaix ce mercredi 14 mars pour mobiliser contre la réforme ultra-libérale de la SNCF de Macron

5 heures de présence ce matin et cet après-midi en gare de Morlaix des militants communistes pour rencontrer les voyageurs et les salariés de la SNCF et distribuer le tract national du PCF pour la défense de la SNCF ainsi que l'appel à la population et aux élus du PCF Finistère pour la défense de la SNCF et l'accessibilité de la pointe bretonne.

10 militants seront à pied d'oeuvre tout au long de la journée pour échanger avec les usagers. 

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 20:30
fresque dans un camp de réfugiés à Béthléem

fresque dans un camp de réfugiés à Béthléem

L’aide internationale aux réfugiés palestiniens est menacée
 PAR 

Depuis que Trump a annoncé qu’il coupait une partie du financement de l’UNRWA, l’organisation onusienne cherche à boucher le trou dans son budget. Elle organise une conférence de donateurs jeudi à Rome à laquelle la France participe.

Lundi 12 mars, à travers le Moyen-Orient, des milliers d’écoliers sont sortis dans les cours de récréation pour faire voler des cerfs-volants bleus. Du bleu teinte ONU. Cette opération de communication était organisée par l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, un programme vieux de 70 ans qui connaît aujourd’hui une grave crise financière.

Depuis que l’administration de Donald Trump a décidé en début d’année de couper une partie de ses donations à l’organisation, celle-ci craint de ne plus pouvoir assumer ses missions que beaucoup jugent cruciales pour la stabilité dans la région. Jeudi 15 mars se tiendra à Rome une réunion sous l’égide de l’UNRWA, avec des représentants de 90 pays, pour tenter de pallier son manque de fonds. Jean-Yves Le Drian représentera la France, qui envisage d’augmenter sa contribution annuelle.

Hormis Israël et une partie de l’administration américaine, tout le monde juge le travail de l’UNRWA utile et nécessaire, mais peu de pays se pressent pour remplir ses caisses. Créée en 1949 afin d’assister les Palestiniens chassés de leur terre par la création de l’État d’Israël, l’UNRWA est un des piliers essentiels de la survie de ces réfugiés, qu’ils vivent à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban ou en Syrie. L’agence onusienne soutient 1,7 million d’entre eux par des aides alimentaires ou financières, elle offre 9 millions de consultations médicales par an et scolarise plus de 500 000 enfants dans des écoles dont le niveau est souvent jugé meilleur que celui des établissement locaux.

« Parmi toutes les dépenses onusiennes, celle de l’UNRWA est certainement une des plus efficaces en termes de ratio argent/réalisations », estime un diplomate français. Mais l’année 2018 pourrait bien voir la fin d’une grande partie de ce travail. En effet, à la suite de la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël, l’Autorité palestinienne a dénoncé la position de médiateur de Washington et annoncé ne plus vouloir participer aux réunions dites « du processus de paix ». En rétorsion, Donald Trump et son ambassadrice aux Nations unies Nikki Haley ont décidé de réduire leur contribution (volontaire) à l’UNRWA.

L’an passé, les États-Unis avaient versé 364 millions de dollars à l’organisation. Cette année, la première tranche de 120 millions a été amputée de 60 millions et l’UNRWA n’a aucune assurance que le reste sera versé. Donc, pour l’heure, le déficit de financement se monte à 60 millions, mais il pourrait atteindre 300 millions si Washington maintient les cordons de sa bourse fermés. Or la contribution américaine représente 30 % du budget de fonctionnement de l’UNRWA.

Depuis des décennies, Israël dénonce l’UNRWA au prétexte que l’aide aux réfugiés palestiniens maintiendrait ceux-ci dans un statut de dépendance qui encourage leurs revendications au retour sur leur terre d’origine. À cet argument, le commissaire général de l’organisation, Pierre Krähenbühl répond : « Est-ce que si demain l’UNRWA n’existait plus, les jeunes Palestiniens arrêteraient de réclamer une solution et un retour en Palestine ou en Israël ? Bien évidemment que non ! » Pour les forces de sécurité israéliennes, qui sont généralement plus pragmatiques que leur gouvernement, l’UNRWA remplit une fonction utile : elle loge, soigne, nourrit et éduque les réfugiés palestiniens les plus pauvres et les plus fragiles, et permet de faire baisser les tensions.

« Si l’UNRWA cessait de remplir une partie de ses fonctions, des milliers de jeunes Palestiniens se retrouveraient soudainement oisifs, miséreux et bourrés de ressentiment », explique le diplomate français. « On peut penser que beaucoup d’entre eux se tourneraient vers la violence, soit contre Israël, soit contre leurs pays hôtes, voire aux côtés des groupes islamistes. » Il semble que le premier ministre Benjamin Netanyahou soit en partie conscient de ce problème, bien qu’il déteste l’UNRWA. De passage récemment au siège de l’ONU à New York, il a plaidé pour que l’aide aux réfugiés à Gaza et en Cisjordanie soit maintenue. Mais il a aussi avancé l’idée que les fonctions de l’UNRWA pourraient être transférées à l’organisation onusienne qui chapeaute tous les réfugiés dans le monde, l’UNHCR. Le secrétaire général Antonio Guterres lui a répliqué : « Êtes-vous bien sûr ? La mission de l’UNHCR est de rapatrier les réfugiés dans leur pays d’origine. » Apparemment, Netanyahou n’en avait pas conscience, mais cela prouve néanmoins qu’il juge utile le travail de l’UNRWA.

Du côté des Américains, il semble que leur décision soit un mélange de la défiance traditionnelle des conservateurs à l’égard des Nations unies couplée à l’arrogance de Trump qui n’a pas supporté que l’Autorité palestinienne critique sa décision. Comme le confie Pierre Krähenbühl, « ce n’est pas la première fois qu’il y a une différence de vue entre les États-Unis et l’Autorité palestinienne, mais jusqu’à maintenant, il y avait toujours eu un consensus sur la protection des fonds humanitaires. J’avais effectué une visite à Washington en novembre dernier qui s’était très bien passée et je ne prévoyais pas une telle décision. C’est malheureusement un conflit qui dépasse le cadre de l’UNRWA et qui nous laisse démunis ».

Pourtant, assure Pierre Krähenbühl, le rôle de l’UNRWA est encore plus précieux dans la situation actuelle où toutes les négociations semblent figées : « Aujourd’hui, l’horizon des jeunes Palestiniens est fermé : il y a une absence de perspective crédible et identifiable pour leur avenir. Quel est le message qui est livré actuellement à la génération née après les accords d’Oslo ? Que quand on s’engage politiquement, cela n’aboutit pas… Ce n’est pas un très bon message à faire passer à la jeunesse. Il y a de vrais risques pour la stabilité régionale. »

Le secrétaire d’État américain sortant Rex Tillerson, qui a été démis de son poste mardi 13 mars, faisait partie de ceux qui étaient opposés à une coupe dans la contribution à l’UNRWA. Son remplacement par Mike Pompeo, un « faucon », encore plus béni-oui-oui à l’égard du président et proche d’Israël, ne présage pas d’une amélioration de la situation, même si les États-Unis seront présents le 15 mars à Rome pour la réunion des donateurs.

L’UNRWA place tous ses espoirs dans cette conférence, en espérant pouvoir combler le trou laissé par les Américains. Cela ne sera pas chose aisée car, comme souvent, les déclarations passionnées d’appui aux Palestiniens sont assez éloignées de ce qui sort des portefeuilles. Le premier contributeur (à hauteur de 365 millions de dollars en 2017) était les États-Unis, suivi par l’Union européenne (136 millions en 2015). Parmi les nations européennes, la Suède, l’Allemagne et le Royaume-Uni pointent en tête (de 60 à 90 millions) mais la France est bien loin (8 millions). L’Arabie saoudite, qui a longtemps été le troisième contributeur, n’était que le sixième en 2017. Quant à la Russie et la Chine, elles n’ont déboursé respectivement que 2 millions et 0,35 million l’an passé.

Il y a donc théoriquement de la marge pour compenser la participation américaine, mais rien n’est gagné. La France pourrait faire un effort, espère une porte-parole de l’UNRWA : « Paris a clairement exprimé, y compris par la voix du président de la République, son fort soutien à l’UNRWA et son intention de contribuer à préserver notamment le système éducatif pour 525 000 élèves de nos écoles. » Mais si aucune solution financière n’est trouvée, les programmes de l’UNRWA (aide alimentaire, notamment à Gaza, écoles et cliniques) pourraient réduire leur fonctionnement, voire carrément fermer boutique dès le mois de mai 2018.

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 20:00
Munther Amira, acteur de la résistance populaire pacifique palestinienne, condamné à de la prison ferme (AFPS)

Munther Amira, acteur de la résistance populaire palestinienne, condamné à 6 mois de prison

http://www.france-palestine.org/Munther-Amira-acteur-de-la-resistance-populaire-palestinienne-condamne-a-6-mois

Munther Amira, coordonnateur des comités de résistance populaire (PSCC), éducateur social dans le camp de réfugiés d’Aida à Bethléem a été condamné le 12 mars à six mois de prison ferme et à 5 ans de prison avec sursis par le tribunal militaire d’Ofer en Palestine occupée. Il a été « reconnu coupable » de quatre chefs       d’inculpation liés à sa participation à des manifestations, notamment « participation à une marche non autorisée ».

Le jour de son arrestation, il portait une pancarte avec les photos des 4 femmes de la famille Tamimi arrêtées le jour précédent. Un fait délictueux selon la loi militaire imposée aux Palestiniens qui vivent en territoire occupé. Tout aussi « délictueuses » ses participations à des manifestations contre la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël et contre les commémorations de la déclaration Balfour.

L’occupant israélien n’a rien d’autre à reprocher à cet homme que sa résistance à l’occupation et à la colonisation dont il transmet les valeurs non-violentes à la jeunesse du camp d’Aida et de Bethléem.

Sa condamnation pour avoir participé on ne peut plus pacifiquement à ces manifestations est une tentative vaine pour intimider les Palestiniens qui luttent contre l’occupation et la colonisation israélienne.

Depuis l’automne 2014, la répression israélienne à l’égard de la jeunesse de Jérusalem et de Cisjordanie, des acteurs et actrices de la résistance populaire est systématique et frontale. La victoire cet été de la résistance populaire de masse contre l’installation des portiques à l’entrée de l’Esplanade des mosquées est insupportable au pouvoir israélien qui entend briser la volonté d’un peuple et le chasser de sa terre.

Le village de Nabi Saleh se serait bien passé de la notoriété que lui a conférée l’arrestation arbitraire d’Ahed et de 4 autres femmes de la famille Tamimi. Ahed et sa mère Nariman attendent toujours de report en report le sort que cette « justice » politique leur réserve. Une fois de plus leur procès a été reporté au 21 mars. Piètre stratégie pour tenter de briser ces militantes. Depuis, plusieurs dizaines d’autres membres de leur famille dont des mineurs ont été arrêtés de manière tout aussi arbitraire. Chaque semaine, ce sont des dizaines d’arrestations qu’Israël opère lors de raids souvent nocturnes dans les villes et villages palestiniens, dans les camps de réfugiés ou lors de manifestations.

Nous appelons les citoyennes et citoyens épris de liberté à manifester leur solidarité à l’égard des prisonniers politiques palestiniens dont Munther Amira, Salah Hamouri et les membres de la famille Tamimi. Leurs portraits doivent être connus de tous, y compris de nos gouvernants afin qu’ils se décident enfin à montrer par des actes auprès des autorités israéliennes leur détermination à les voir libéré.e.s.

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian doit bientôt se rendre en Israël et en Palestine. Nous lui demandons de s’exprimer clairement contre la répression qui vise les Palestiniens et en particulier les enfants, les défenseurs des droits, toutes celles et ceux qui manifestent pacifiquement contre l’occupation. Et bien sûr notre compatriote Salah Hamouri et la députée Khalida Jarrar, tous deux emprisonnés sous le régime inique de la détention administrative. Face à un pouvoir israélien qui ne reconnaît que la force brutale, la France et l’Europe ont la responsabilité de protéger le peuple palestinien, et c’est clairement la question des sanctions qui doit maintenant être soulevée.

 

Le Bureau national de l’AFPS
14 mars 2018

-- 
Association France Palestine Solidarité (AFPS) 
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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 19:38
Les retraités ne supportent plus d'être à ce point maltraités (Gérard Le Puill, L'Humanité, 14 mars 2018)
Les retraités ne supportent plus d’être à ce point maltraités
MERCREDI, 14 MARS, 2018
HUMANITE
 
Il y aura beaucoup de cheveux blancs demain dans les manifestations qui se dérouleront un peu partout en France contre la ponction opérée sur les pensions de retraite pour augmenter très légèrement les salaires des actifs sans que cela ne coûte un centime aux patrons alors que les entreprises du CAC ont dégagé 94 milliards d’euros de bénéfice en 2017. Ces profits sont pourtant en hausse sensible dans les trois quarts de ces mêmes entreprises. A Paris, la manifestation de résistance contre la spoliation des droits acquis partira demain à 14H30 de la place du 18 juin 1940, près de la gare Montparnasse. Plus qu’un symbole, ce doit être le départ d’une longue marche qui finira par être victorieuse !

Pendant des mois, le gouvernement a voulu faire croire aux retraités que seulement les plus aisés parmi eux perdraient un peu de pouvoir d’achat avec l’augmentation de la CSG de 1,7% sur la pension brute à partir de janvier 2018. Mais tous les retraités qui ont fait leurs comptes depuis le début de l’année découvrent que le Président de la République  et le gouvernement leur ont menti. Ainsi la ponction de + 1,7% de CSG appliquée à la pension brute, se traduit par une baisse de 1,83% de la pension nette. Quiconque percevait 1.500€ net avant la hausse pouvait penser que sa pension allait diminuer de 25,50€ par mois et de 306€ sur l’année. La baisse sera de 27,45€ par mois et de 329,40 euros sur l’année. C’est la baguette de pain que Macron enlève chaque jour de la bouche du modeste retraité.

Des veufs et surtout des veuves qui touchaient moins de 1.200€ par mois, mais percevaient en plus une pension de réversion de leur défunt conjoint,  se retrouvent taxés sur la totalité de ce qu’ils perçoivent via ce prélèvement. Le nouveau président des riches  pille ainsi les retraités et nous dit qu’il fait cela pour concéder une petite augmentation de salaire aux actifs. Mais les actifs paient aussi l’augmentation de la CSG. C’est en supprimant parallèlement la cotisation maladie et la cotisation chômage qui étaient à la charge du salarié, que l’on augmente très faiblement son salaire net. Au point que les actifs aussi sont mécontents du résultat.  Ainsi, seuls les patrons sont gagnants, qu’il s’agisse de LVMH, de Carrefour, de Renault, de Peugeot-Citroën, de Dassault, du Crédit Agricole ou de BNP Paribas et tous les autres. Emmanuel Macron veut-il nous faire croire que Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH n’avait pas les moyens de consentir une augmentation à se salariés alors que sa fortune personne est passée de 42,2 milliards à 72 milliards d’euros entre le premier jour de janvier et le dernier jour de décembre durant la seule année 2017 ? Ajoutons que durant la même année la valeur de l’action LVMH en Bourse est passée de 145 à 264,5 euros !

8,4 milliards d’euros de profits pour Sanofi en 2017

 Le Figaro du 5 mars indiquait que, pour l’année 2017, « sur les 39 entreprises du CAC 40 qui ont dévoilé leurs comptes, 31 affichent des résultats en hausse. La palme du plus fort bénéfice revient à Sanofi avec  8,4 milliards d’euros ». LVMH a annoncé 5,12 milliards d’euros de bénéfices pour l‘année  2017. Bernard Arnault, cité plus haut, bénéficie de la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pendant que la ponction sur les retraites sert à réduire le salaire brut que paient les multinationales. Et en même temps, comme dirait l’autre,  Carlos Ghosn, PDG de Renault, ne paiera plus l’ISF sur ses 7 millions d’euros de salaire perçus en 2017. Il en ira de même pour tous les hauts cadres surpayés.

Partout où ils osent encore aller au contact de la population dans leur circonscription, les députés de La République En Marche constatent que cette hausse de la CSG a profondément mécontenté les gens qui ont voté pour eux. Au point nous disait le Canard Enchaîné du 21 février que « l’Elysée réfléchit bien à une stratégie pour tenter d’effacer les effets négatifs de cette hausse de la CSG ».

Les confidences faites au Journal du Dimanche(JDD) du 11 mars par des proches d’Emmanuel Macron donnent à penser qu’on n’en est pas encore là. Elles en disent long sur le cynisme dont fait preuve ce jeune président de la République vis-à-vis des hommes et des femmes qui ont travaillé et cotisé pour gagner une pension qui leur est due jusqu’à la fin de leur vie. Un conseiller de Macron confiait au JDD que « depuis le mois de septembre le président savait que quand ces électeurs verraient le résultat sur leur feuille de retraite ça allait coincer un peu ».Mais le même regrette que « le gouvernement ait tendance à être très défensif, alors que les retraités ont un niveau de vie très supérieur à celui des actifs »selon ce conseiller. Dans un pays ou la pension brute moyenne était 1.306€ par mois avant la ponction de 1,83% sur le net à percevoir, les propos de ce conseiller sont indécents. 

« Il faut éviter le bashing retraité », dit-on à Matignon 

 A Matignon on semble plus inquiet des conséquences politiques du matraquage des retraités à la demande du président des riches. « Il faut éviter le retraité bashing et ne pas stigmatiser les baby boomers. Car le risque c’est de perdre du soutien et de la confiance, alors que c’est une catégorie qui soutien notre politique de réforme», confie-t-on au JDD dans le cabinet d’Edouard Philippe, transfuge du parti de Nicolas Sarkozy, d’Alain Juppé, de François Fillon et de Laurent Wauquiez. Sans doute voit-on avec inquiétude, chez Edouard Philippe, la perte de confiance de 10 points entre janvier et février chez les 50 à 64 ans et de 6 points chez les plus de 65 ans.

Notons enfin que le Conseil constitutionnel présidé par Laurent Fabius a approuvé le budget 2018 sans rien trouver à redire sur une pratique qui, pour la première fois sous la Vème République,  remet en cause les droits à pension acquis par les retraités à partir des cotisations qu’ils ont payées durant leur vie active. Pire encore, l’augmentation de la CSG imposée aux retraités sert surtout à compenser la suppression de la cotisation chômage des actifs alors que le fait même d’être un retraité ne peut plus donner lieu à une indemnisation du chômage. Ajoutons que, renouvelée à plusieurs reprises au cours des prochaines années, cette façon de relever le niveau de la CSG payée par les retraités pourrait réduire les pensions à peu de chose en quelques années.

Se pose donc une question de droit. Comment le président du Conseil constitutionnel, ancien Premier ministre, puis ancien président de l’Assemblée nationale, peut-il justifier une telle remise en cause des droits acquis par des hommes et des femmes qui ont cotisé pour la retraite ? Tout cela pour permettre aux employeurs de donner quelques euros de plus par mois à des actifs, sans débourser un centime, mais en supprimant sur la feuille de paie la part imputée à chaque salarié pour le chômage et pour la maladie? Le moment n’est-il venu d’interpeler le président du Conseil Constitutionnel sur ce sujet? Surtout quand on sait que cet homme s’est parfois revendiqué de Jean Jaurès pour parler de justice sociale !

Les personnels des EHPAD manifestent aussi demain 

En attendant, les retraités ne seront pas seuls à manifester demain. Les salariés des Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes(EHPAD) seront en grève et manifesteront avec les retraités pour demander plus de moyens, notamment en personnel. Ils avaient déjà) fait grève le 30 janvier. Dans un communiqué publié le 13 mars, Joseph Krummenacker, président de la Fédération nationale des associations et amis des personnes âgées et de leurs familles(FNAPAEF), soutien cette journée d’action écrit et la justifie en ces termes : «Cette mobilisation (du 30 janvier ndlr), n’a pas retenu l’attention du président de la République. Elle n’a suscité aucune réaction de sa part. Les personnes âgées ne semblent être à ses yeux  que des rentiers nantis qui se doivent de contribuer à la solidarité nationale sans rien attendre en retour pour répondre aux graves difficultés qu’ils rencontrent, la maladie et la perte d’autonomie venant ».

Malicieux, Joseph Krummenacker termine son communiqué en citant une phrase de Paul Ricoeur avec qui Emmanuel Macron travailla naguère : « La fatalité c’est personne, la responsabilité c’est quelqu’un ». Et d’ajouter en conclusion : « Vous êtes celui-là, monsieur le Président ».

Journaliste et auteur
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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 11:21
Le massacre d'Afrin: Jean-Emmanuel Ducoin, l'Humanité - 13 mars 2018
« Le massacre d’Afrin », l’éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin dans l’Humanité de ce jour !
 

 

 
Silence ! Le dictateur Recep Erdogan massacre…Les nouvelles les plus alarmantes nous parviennent de la vile d’Afrin, cette enclave à majorité Kurde située au Nord-ouest de la Syrie. Depuis plusieurs jours, l’avancée des forces turques semble, hélas, irrépressible. C’est un déluge de fer et de feu sans discontinuer, par voies aériennes et terrestres, qui s’abat sur la population de cette cité déjà martyre. Une ONG alertait l’opinion mondiale, hier, que des milliers de civils avaient fui ou tentaient de fuir, redoutant l’assaut final. Ce n’est rien d’autre qu’un massacre programmé qui se prépare, une guerre totale contre les Kurdes menée par le « président » turc et ses supplétifs syriens : des islamistes de Daech ! Èrdogan construit dans le sang sa domination régionale, dont les répercussions géopolitiques risquent de déstabiliser toute la région, sinon l’équilibre du monde. Rappelons que  la Turquie est un pays extérieur à la Syrie, qu’elle utilise son aviation en violant un espace aérien et que, de surcroît, elle est membre de l’OTAN, tout comme la France…Même François Hollande s’en est ému, hier dans un entretien au Monde : « Quel est cet allié turc qui frappe nos propres alliés avec le soutien au sol de groupes djihadistes ? », s’indigne l’ex-président, sortie de son silence « diplomatique »…
 
Comment oublier, en effet, que le peuple kurde a été la pointe avancée de la bataille contre les armées de l’islamisme politique en Irak et en Syrie ; qu’il a été le meilleur allié, reconnu comme tel, le plus brave et le plus fidèle – femmes comme hommes – pour combattre Daech ? Comment ne pas voir qu’Erdogan veut assassiner le peuple kurde partout, jusqu’en Syrie, jusqu’à Afrin où il met en danger de mort les milliers de réfugiés qui avaient trouvé asile dans cette poche de liberté ? le temps presse pour sauver Afrin de la folie d’Erdogan et de ses coreligionnaires islamistes, pour éveiller les consciences en Europe face à la situation catastrophique de cette enclave face à un probable nettoyage ethnique, et surtout, pour contraindre les Nations unies à stopper le dictateur Erdogan par tous les moyens ! Le silence et l’inertie des pays occidentaux concernés ont assez duré.
Le massacre d'Afrin: Jean-Emmanuel Ducoin, l'Humanité - 13 mars 2018
Syrie. A Afrin, Erdogan profite des manœuvres des grandes puissances
PIERRE BARBANCEY
MARDI, 13 MARS, 2018
L'HUMANITÉ
 
 

Le président turc dit maintenant vouloir étendre son offensive sur Afrin jusqu’à la frontière irakienne, profitant de son appartenance à l’Otan et des stratégies opposées de Moscou et de Washington. La France aurait interpellé Ankara.

Le canton d’Afrin est, depuis le 20 février, soumis à une terrible offensive de l’armée turque et de ses supplétifs, pour la plupart anciens membres de l’organisation dite de l’« État islamique », Daech. Des centaines de civils ont été tués, des dizaines de milliers d’entre eux sont forcés de fuir. Les déclarations, ce week-end, du président turc Recep Erdogan ne souffrent plus aucune ambiguïté. Son but ultime n’est pas seulement la province d’Afrin. Il veut en finir avec l’existence même de l’expérience du Rojava. Si rien n’est fait, Afrin pourrait tomber malgré la vaillance des combattants kurdes (YPG), bien isolés. Ils sont victimes du jeu des grandes puissances, Russie et États-Unis en tête, qui ne leur prêtent pas main-forte pour des raisons opposées. La France serait enfin intervenue avec fermeté auprès d’Ankara sans vraiment d’effet. Si le sort de la Ghouta, aux portes de Damas, inquiète à juste titre au Rojava, il s’agit de nettoyage ethnique.

Trois semaines après le lancement par la Turquie de l’opération « Rameau d’olivier » en territoire syrien visant à reprendre le canton d’Afrin, la situation est de plus en plus dramatique. Selon l’ONU, 323 000 personnes se trouveraient dans cette zone. Plus de 200 civils auraient déjà été tués. Malgré la résistance acharnée des unités combattantes kurdes (YPG), les troupes turques et leurs supplétifs islamistes – dont beaucoup étaient dans les rangs de Daech – continuent à avancer pour encercler totalement Afrin et couper notamment la seule voie d’accès, au sud-est, la route venant d’Alep, qui permet aux renforts kurdes d’arriver. Une offensive facilitée par l’attitude des différentes puissances impliquées et présentes en Syrie et sur laquelle jouent les autorités turques, exploitant leurs contradictions.

La Russie, qui est censée contrôler l’espace aérien au-dessus d’Afrin, laisse complaisamment l’aviation turque bombarder. Pour Moscou, tant que les représentants kurdes n’auront pas signé un accord avec Damas pour que le pouvoir central reprenne pied dans cette région, ils subiront l’agression, les Russes allant même jusqu’à s’opposer à l’arrivée de l’armée syrienne, contrairement à l’Iran qui voit d’un mauvais œil ce renforcement régional d’Ankara. Washington, de son côté, soutient les Forces démocratiques syriennes (FDS), composées d’unités kurdes et de milices arabes. Les États-Unis, qui ont des troupes basées à Manbij, au Rojava (Kurdistan de Syrie), ne tentent rien pour empêcher Ankara de poursuivre son opération. Ils pourraient même souhaiter la chute d’Afrin, qui signifierait la fin des contacts entre les Kurdes et les Russes à l’est de l’Euphrate. Il est vrai que la Turquie est membre de l’Otan depuis 1952. C’est un pilier de la stratégie militaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Le président turc, Recep Erdogan, le sait bien, qui se permet de tancer l’Alliance atlantique. « Ohé, l’Otan ! Avec ce qui se passe en Syrie, quand allez-vous venir et nous rejoindre ?, a-t-il lancé devant ses partisans réunis à Bolu, à l’est d’Istanbul. Nous sommes en permanence harcelés par des groupes terroristes à nos frontières. Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas eu une seule voix ou un seul mot positif » de l’Alliance atlantique. Après tout, il peut se gargariser des déclarations du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, qui avait réagi à l’opération turque en Syrie en déclarant qu’Ankara avait le droit de se défendre, mais que « cela devait se faire de façon proportionnée et mesurée ». En langage diplomatico-militaire, ce n’est rien d’autre qu’un feu vert pour une intervention.

François Hollande dénonce l’opération turque

Devant le silence pour le moins complice des grandes puissances, en tout cas sans aucune pression exercée contre son pays, le président turc est allé encore plus loin. Il a affirmé, samedi, que l’opération actuellement menée serait étendue en direction de la frontière irakienne. Une fois Afrin « nettoyée des terroristes, nous nettoierons aussi Manbij, Aïn al-Arab (nom arabe de Kobané — NDLR), Tal Abyad, Ras al-Aïn et Qamichli », a-t-il averti dans un discours télévisé prononcé à Mersin, dans le sud de la Turquie. Kobané revêt une signification symbolique puisque cette ville avait été au cœur d’intenses combats entre l’EI et les YPG, qui avaient réussi à la reprendre aux djihadistes en janvier 2015, au terme de quatre mois d’affrontements. Quant à Qamichli, elle est en grande partie sous le contrôle des autorités kurdes locales, mais les forces de Damas y ont une présence limitée.

Se dessine ainsi le véritable but de Recep Erdogan : mettre fin à l’expérience d’autonomie démocratique au Rojava, et par là même empêcher une telle solution pour la Turquie. Saleh Muslim, ancien coprésident du Parti de l’Union démocratique (PYD, dominant au Rojava), maintenant en charge des relations internationales pour le TEV-DEM (le Mouvement pour une société démocratique), le souligne : « Pour nous, il n’y a aucune différence entre Afrin et les autres régions du Kurdistan. Afrin est la continuation des massacres à Sur, Cizre, Nusaybin (villes de Turquie – NDLR) et à Sinjar (localité au nord-ouest de l’Irak où vit une majorité yézidie d’origine kurde – NDLR) ». Par ailleurs, le dirigeant kurde a dénoncé le fait que « l’état turc massacre le peuple d’Afrin avec des armes d’Europe » – les chars, notamment, sont allemands –, ce qui « est inacceptable » à ses yeux.

Le député communiste Jean-Paul Lecoq est intervenu auprès de la présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblé nationale. Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et sénateur de Paris, est intervenu, samedi, auprès de l’Élysée. « Erdogan construit ainsi dans le sang sa domination régionale, dont les répercussions géopolitiques sont extrêmement dangereuses pour la région, mais aussi pour la planète en permettant à Daech de se reconstruire », souligne-t-il. Même François Hollande, par ailleurs très critique vis-à-vis de Damas, dénonce, dans un entretien au Monde, l’opération turque et critique un certain laisser-faire des Occidentaux face à Ankara.

Ankara veut ouvrir une nouvelle porte de sortie aux islamistes

Selon nos informations, la présidence de la République française aurait envoyé un message à la Turquie pour exiger l’arrêt immédiat des bombardements. Ceux-ci ont cessé pour la première fois dans la nuit de dimanche à lundi, mais ont repris, hier, vers 9 h 30. Cette missive française demanderait également un retrait des troupes turques et de leurs supplétifs islamiques dans les vingt-quatre heures. Reste maintenant à l’ensemble des pays de l’Union européenne d’agir de même, en utilisant tous les moyens à disposition, économiques et politiques, pour contraindre Ankara à cesser le massacre.

Avec cette offensive, Erdogan veut faire d’une pierre deux coups. D’abord empêcher toute construction politique originale à sa frontière qui pourrait apparaître également comme une solution dans son pays, solution qu’il refuse. Il peut s’appuyer, d’ailleurs, sur le fait que l’Union européenne continue à placer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur la liste des organisations terroristes. Or, le PKK est venu aider les YPG à combattre Daech, alors soutenu par la Turquie. Des poches de combattants de l’« État islamique » existent encore dans la vallée de l’Euphrate. Les unités kurdes étaient, ces dernières semaines encore, en première ligne pour les déloger. Ce n’est plus le cas, puisqu’il a fallu envoyer des troupes en renfort pour résister à l’invasion turque. Par ailleurs, outre la Ghouta orientale, aux portes de Damas, la dernière grosse poche tenue par les islamistes en Syrie se trouve dans le district d’Idleb, non loin d’Afrin, et est frontalière avec la Turquie, source de ravitaillement en personnel, en vivres et en armes. Fort de sa présence en territoire syrien, Ankara veut maintenant ouvrir une nouvelle porte de sortie aux islamistes. En permettant un accès par la ville frontière d’Azaz, et en permettant l’exfiltration vers Idleb des groupes armés liés à al-Qaida se trouvant dans la Ghouta orientale.

Grand reporter
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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 09:35
Festival L'autre c'est toi, c'est moi - Vendredi 16 mars à Ti an Oll, Plourin-les-Morlaix, 20h30: conférence gesticulée Les marges de l'universel - dimanche 18 mars, 15h: Lettre à Adama, sur un racisme devenu ordinaire...

 

Vendredi 16 mars. à 20h30, à Ti an Oll

Conférence gesticulée "les marges de l'universel"

sur la décolonisation, l'esclavage à partir d'une histoire familiale sur 3 continents (Afrique, Antilles et Europe) et de l'histoire française (du Code noir aux lois esclavagistes, à la colonisation, et au racisme encore en place aujourd'hui).

Et du 9 au 24 mars, à Ti an Oll Collecte de médicaments pour la Grèce, via l'association Bretagne Grèce Solidarité Santé. Possible de déposer les médicaments toute la journée à Ti an Oll.

 

Festival L'autre c'est toi, c'est moi - Vendredi 16 mars à Ti an Oll, Plourin-les-Morlaix, 20h30: conférence gesticulée Les marges de l'universel - dimanche 18 mars, 15h: Lettre à Adama, sur un racisme devenu ordinaire...
Lattre à Adama

L'histoire d'un racisme devenu ordinaire

Le dimanche 18 mars 2018

15h00

Ti An Oll
1 Rue des Genêts

Plourin-lès-Morlaix 29600

Rencontre avec Assa Traoré, Marine N’Guyen et Céline Ziwès
La vie d’Assa Traoré a basculé le 19 juillet 2016, un soir de canicule où son frère cadet Adama est déclaré mort dans la cour de la gendarmerie de Persan. Mains menottées dans le dos, face contre terre, asphyxié. Ce jour-là, il devait fêter ses 24 ans. Dans sa «Lettre à Adama», Assa Traoré raconte une lutte citoyenne inédite contre les violences policières, une bataille judiciaire et médiatique pour déconstruire les mensonges et rester dépositaire de l’histoire d’Adama. Elle met en lumière le déterminisme auquel sa famille n’a pas échappé et dénonce le
rôle des forces de l’ordre face à une jeunesse marginalisée et stigmatisée au quotidien.

DIMANCHE 18 MARS / 15H / Ti an Oll, Plourin-lès-Morlaix
OUVERT À TOU.TE.S / PRIX LIBRE / Inscription obligatoire : 02 98 72 54 27

Soirée de lancement de la nouvelle collecte de médicaments en soutien au peuple grec, en présence de bénévoles qui sont allés dans les dispensaires grecs. Face à la crise depuis des années, le peuple grec n’a plus les moyens de se soigner.  Soirée de lancement de la collecte VENDREDI 9 MARS / À 20H30 / Ti an Oll, Plourin-lès-Morlaix OUVERT À TOU.TE.S / GRATUIT  Collecte de médicaments DU 9 AU 24 MARS / dans le hall de Ti an Oll

Soirée de lancement de la nouvelle collecte de médicaments en soutien au peuple grec, en présence de bénévoles qui sont allés dans les dispensaires grecs. Face à la crise depuis des années, le peuple grec n’a plus les moyens de se soigner. Soirée de lancement de la collecte VENDREDI 9 MARS / À 20H30 / Ti an Oll, Plourin-lès-Morlaix OUVERT À TOU.TE.S / GRATUIT Collecte de médicaments DU 9 AU 24 MARS / dans le hall de Ti an Oll

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 09:28
André Chassaigne

André Chassaigne

"Mépris", "dictature technocratique", "hyperprésident" : André Chassaigne critique l’exécutif

mercredi 14 mars 2018

André Chassaigne a dénoncé, le 13 mars lors de la séance des questions au gouvernement, l’attitude du gouvernement vis-à-vis du Parlement.

"Les dernières initiatives du Gouvernement sont marquées du sceau du mépris à l’égard de la représentation nationale et donc de la démocratie" précisé le président du groupe communiste.

" Mépris, le recours aux ordonnances pour la réforme ferroviaire ; mépris, le recours au vote bloqué pour empêcher le vote de notre proposition de loi sur les retraites agricoles, adoptée à l’Assemblée et soutenue par le Sénat. Mépris, le rejet, sans discussion, de toutes les propositions portées par les groupes d’opposition.

Ces coups de force répétés, monsieur le Premier ministre, marquent une dangereuse dérive aux accents de dictature technocratique."

"Ils donnent le ton de la réforme des institutions à venir, avec en particulier la restriction du droit d’amendement des parlementaires. Il ne s’agit pas simplement de « rationaliser » ou de « rafraîchir » le fonctionnement du Parlement : c’est l’avenir même de notre démocratie qui est en jeu. (Mêmes mouvements.) C’est pourquoi le peuple doit décider, en dernier ressort, de l’adoption ou non de ces réformes structurelles. L’enjeu démocratique exige la tenue d’un référendum. Il ne peut s’agir, monsieur le Premier ministre, d’une option politique soumise à marchandage : c’est une obligation démocratique !

C’est au peuple de choisir, de dire s’il souhaite que ses représentants élus soient remplacés par la « technocrature » ; s’il souhaite que les propositions portées par l’exécutif ne soient plus débattues par les représentants du peuple ; s’il souhaite en finir définitivement avec le pouvoir législatif des parlementaires ; s’il souhaite donner les pleins pouvoirs à un hyper-président dont l’objectif est d’amplifier la casse sociale. Monsieur le Premier ministre, avoir peur de l’intelligence du peuple serait l’ultime preuve de la conception antidémocratique de l’exercice du pouvoir politique qu’a l’exécutif. La majorité va-t-elle se plier à cette obligation démocratique ?"

Réponse du Premier ministre : toutes les techniques utilisées par le gouvernement - recours aux ordonnances, vote bloqué - "sont prévues par la Constitution"...

"MÉPRIS", "DICTATURE TECHNOCRATIQUE", "HYPERPRÉSIDENT" : ANDRÉ CHASSAIGNE (PCF) ÉREINTE L'EXÉCUTIF( LCP - 13 mars 2018)
 
Sous les applaudissements de l'ensemble de l'opposition, le chef de file des députés communistes a dénoncé, mardi, l'attitude du gouvernement vis-à-vis du Parlement. Réponse du Premier ministre : toutes les techniques utilisées par le gouvernement - recours aux ordonnances, vote bloqué - "sont prévues par la Constitution"...

Recours répétés aux ordonnances, déclenchement d'un vote bloqué au Sénat, projet de limiter le droit d'amendement des parlementaires... Pour André Chassaigne, la coupe est pleine. Mardi, lors des questions au gouvernement, le député communiste a dit tout le mal qu'il pensait des méthodes de l'exécutif :

Ces coups de force répétés marquent une dangereuse dérive aux accents de dictature technocratique.André Chassaigne, président du groupe GDR, 13 mars 2018

"Dictature technocratique", l'accusation a suscité la vive indignation des députés de la majorité. Pas de quoi freiner les ardeurs du chef de groupe, qui redoute le contenu de la future réforme des institutions. Il en appelle au référendum :

L'avenir de notre démocratie qui est en jeu, c'est pourquoi le peuple doit décider en dernier ressort de l'adoption ou non de cette réforme structurelle.André Chassaigne, président du groupe GDR, 13 mars 2018

L'élu du Puy-de-Dôme a égratigné au passage Emmanuel Macron, qualifié d'"hyperprésident", auteur d'une "casse sociale" susceptible d'être "amplifiée" par les projets de loi à venir.

"Je ne suis pas d'accord avec vous"

Face aux applaudissements des bancs de l'opposition, Édouard Philippe a tenté de calmer le jeu et a rappelé les règles de la Ve République :

Je vois donc un député communiste expliquer dans cette Assemblée que le recours à des dispositions constitutionnelles est un déni de démocratie, je ne suis pas d'accord avec vous !Édouard Philippe, 13 mars 2018

En revanche, le premier ministre a pris soin de ne pas s'engager sur la tenue d'un éventuel référendum. La méthode susceptible de mener à bien la réforme constitutionnelle reste en effet la grande inconnue, le gouvernement poursuivant ses consultations sur ce sujet délicat.

Réforme des institutions: André Chassaigne (PCF) appelle au référendum

AFP - mardi 13 mars 2018

Le chef de file des députés communistes, André Chassaigne, a réclamé mardi un référendum sur la réforme des institutions, mettant au "défi" Emmanuel Macron de soumettre au "choix du peuple" des propositions susceptibles d'"écrabouiller" le Parlement.

Tonnant contre la volonté de l'exécutif d'"un pouvoir législatif écrabouillé, de droits du Parlement rapetissés" et affirmant que "tout est mis en oeuvre pour que le Parlement ne puisse pas accepter cette réforme", le patron du groupe a lancé, lors d'une conférence de presse au côté d'une dizaine d'élus PCF, que "le peuple doit choisir".

"Il doit choisir s'il souhaite la mise en place d'une dictature technocratique, le peuple doit choisir s'il souhaite que les propositions de l'exécutif ne soient plus débattues par les représentants du peuple", a ajouté l'élu du Puy-de-Dôme, pour lequel "il y a une obligation démocratique de (les) soumettre au référendum".

Cette figure de l'Assemblée nationale a souligné que "c'est un défi que nous lançons au président de la République: que cette réforme soit soumise au peuple, dont nous n'avons pas peur, avec un vrai débat. On en a connu d'autres par le passé, et on verra quel sera le résultat de celle-là".

Convaincu qu'avec "les propositions frontales du président de la République, des déséquilibres de la Ve République vont être encore aggravés", l'un des porte-parole du groupe, Pierre Dharréville a, lui, insisté sur la volonté des communistes de "ne pas se laisser enfermer dans un débat parcellaire".

Pour Sébastien Jumel, autre porte-parole, "il y a une multiplication des initiatives de l'exécutif pour faire éclater l'unicité de la République et de la loi qui protège", par exemple "sous couvert d'un droit à la différenciation" des territoires.

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 09:24
 Pour contrer l’offensive antisociale de Macron, Pierre Laurent espère « une expression commune des dirigeants de gauche ». Julien Jaulin/Hanslucas

Pour contrer l’offensive antisociale de Macron, Pierre Laurent espère « une expression commune des dirigeants de gauche ». Julien Jaulin/Hanslucas

Gauche. Le PCF « sur de multiples fronts de riposte »
JULIA HAMLAOUI
MARDI, 13 MARS, 2018
L'HUMANITÉ
Pour contrer l’offensive antisociale de Macron, Pierre Laurent espère « une expression commune des dirigeants de gauche ». Julien Jaulin/Hanslucas
 

Le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, a annoncé hier une série d’initiatives pour répliquer au « pouvoir Macron qui attaque tous azimuts ».

Après une offensive parlementaire, la semaine dernière, à l’occasion de ses niches à l’Assemblée nationale et au Sénat, le PCF a annoncé hier de multiples initiatives « face au pouvoir Macron qui attaque tous azimuts pour détruire le modèle social français et continuer de couvrir de cadeaux les plus riches au détriment du plus grand nombre ». « Nous sommes en train de réussir le déploiement du PCF sur de multiples fronts de riposte, d’opposition et de contre-propositions », a estimé son secrétaire national, Pierre Laurent, à l’occasion d’une conférence de presse.

Avec 46 visites d’hôpitaux et d’Ehpad dans 25 départements à leur actif, les députés et sénateurs communistes en ont programmé 88 de plus dans 37 départements. L’objectif : outre soutenir les mobilisations des salariés et des usagers en matière de conditions de travail et d’accès aux soins, déboucher sur une proposition de loi pour une nouvelle organisation hospitalière et une autre pour un service public de l’autonomie. « Elles s’ajoutent à celle défendue par le député Pierre Dharréville pour les aidants familiaux que le gouvernement a refusé de voter sans aucun argument », a précisé Pierre Laurent.

Une campagne « Mon train, j’y tiens – SNCF 100 % publique »

Sur le terrain parlementaire, les élus du PCF ont également décidé de poursuivre la mobilisation en faveur de leur proposition sur les retraites agricoles validée par l’Assemblée, mais à laquelle le gouvernement a opposé un vote bloqué au Sénat contre l’avis de tous les groupes, à l’exception de LREM. « Nous lançons une pétition pour soutenir ce projet de revalorisation des retraites agricoles et nous donnons rendez-vous au gouvernement le 16 mai », lors du réexamen de la proposition au Palais du Luxembourg, a lancé le sénateur de Paris, rappelant qu’il s’agit de porter ces « retraites à 85 % du Smic agricole, soit au niveau du seuil de pauvreté ». La pétition devait être en ligne dès aujourd’hui.

Face à un « projet aberrant de privatisation et d’ouverture à la concurrence » de la SNCF, les communistes lancent également une campagne sous le slogan « Mon train, j’y tiens – SNCF 100 % publique » qui doit prendre corps dans une « quinzaine de mobilisations à partir du 20 mars » à destination des usagers. « La première urgence est de créer un front populaire, citoyen, de soutien à une politique ferroviaire ambitieuse, de construire ce rapport de forces dans la société », a insisté le sénateur de Paris, rappelant que « 280 comités locaux d’usagers existent déjà ». Interrogé sur l’appel d’Olivier Besancenot (NPA) à « un front commun qui aille de Jean-Luc Mélenchon à Benoît Hamon en passant par Pierre Laurent, Nathalie Arthaud et d’autres organisations », en vue de la mobilisation de la fonction publique et des cheminots du 22 mars, le secrétaire national du PCF, évoquant de premiers échanges notamment avec Benoît Hamon (Génération.s), la semaine dernière, s’est dit « favorable à une expression commune des principaux dirigeants de gauche » sous forme d’une tribune ou d’un déplacement commun. Dimanche, sur le plateau de France 3, Jean-Luc Mélenchon n’en avait, lui, pas écarté l’idée – préférant toutefois la formule de « combats communs » –, tout en réitérant sa proposition « d’un rassemblement populaire » qui, à l’automne dernier, avait crispé ses relations avec les organisations syndicales.

Sur le volet constitutionnel des projets gouvernementaux, Pierre Laurent s’est prononcé hier pour un référendum. Critiquant l’exercice « autoritaire » du pouvoir par Emmanuel Macron, il a fustigé la réforme que prépare le premier ministre et qui ne vise, selon le communiste, qu’à « renforcer le pouvoir personnel du président de la République au service des milieux financiers et du grand capital ».

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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 09:19
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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 09:15
Un froid de canard - L'hiver ne frappe pas que la CGT! par Karl Ghazi, à propos des attaques des médias contre le principal syndicat qui résiste aux politiques libérales et capitalistes
Un froid de canard
VENDREDI, 9 MARS, 2018
L'HUMANITÉ

L’hiver ne frappe pas que la CGT !. Par Karl Ghazi, syndicaliste CGT.

La CGT, décidément, est dans le collimateur. Après le Canard enchaîné, en décembre 2017, voilà le Monde qui, à point nommé, se lance dans une diatribe confuse (« L’hiver de la CGT », 27 février 2018) qui vise, au fond, son refus de se complaire dans un syndicalisme exclusivement institutionnel. L’article ne craint pas la contradiction : Philippe Martinez dirigerait la CGT « d’une main de fer », alors qu’on lui fait dire, quelques lignes plus bas, « les fédérations font ce qu’elles veulent » ou bien, au sujet d’InfoCom : « Ils ont bien le droit de dire ce qu’ils veulent. »

Beaucoup de faits cités sont réels. Mais leur mise en relation n’explique rien, sinon le goût des auteurs pour le syndicalisme d’accompagnement. Il est, bien sûr, permis d’écrire sur la CGT. Il est même nécessaire de débattre des raisons de l’affaiblissement du mouvement syndical dans son ensemble, confronté à une accélération sans précédent de la mutation des formes d’exploitation et des attaques libérales. L’atomisation des collectifs de travail, les contrats précaires, la sous-traitance sous toutes ses formes ou l’autoentrepreneuriat, couplés à la persistance d’un chômage de masse, ont placé toutes les organisations devant un défi qu’elles peinent à relever. Les raisons d’une crise réelle résident dans cette difficulté à être là où se trouve le salariat et à lui proposer des formes d’action efficaces.

Cette crise est indissociable d’une crise plus large qui frappe les partis politiques et les institutions. Elle est beaucoup plus profonde que les énumérations hétéroclites de l’article du Monde. Le mouvement syndical doit en prendre la mesure s’il veut continuer de peser dans les rapports de forces autrement que par une présence institutionnelle et un syndicalisme réduit à l’accompagnement.

Que dans les périodes de défaite, une radicalité verbale tente de conjurer les rapports de forces réels, c’est plutôt banal. Que des organisations soient tentées par un retour à un passé mythique, c’est une réalité. Mais c’est une conséquence et non la cause de l’affaiblissement des syndicats. Et comme le dit Philippe Martinez, cité par le Monde : « L’efficacité du syndicalisme ne se mesure pas dans la teneur ou la virulence des discours. »

Un syndicat, ce sont d’abord des adhérents. Pourquoi les salariés ne sont pas plus nombreux à se syndiquer ? L’absence de plus en plus marquée des syndicats auprès des salariés au quotidien est un fait qui ne relève pas de la seule responsabilité des organisations : l’éclatement du salariat et une répression féroce expliquent en grande partie des taux de syndicalisation très bas dans les secteurs qui se sont développés dans le tertiaire. Les ordonnances Macron vont aggraver cette réalité en faisant disparaître les délégués du personnel et les CHCST.

La question essentielle de la syndicalisation atteint tous les syndicats français. Plus que toute autre chose, cet assèchement par le bas atteint toute l’organisation syndicale : ses débats, ses idées, ses revendications, ses cadres et ses modes d’action. Quel syndicalisme au XXIe siècle ?

La réponse ne tient pas en quelques bruits de couloir. Ni dans des portraits à la serpe !

 
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