La députée du Rio Grande do Sul, à peine 37 ans, est candidate à la vice-présidence du Brésil aux côtés de Fernando Haddad, l’ancien ministre de l’Éducation de Lula. L’ex-président est interdit de se présenter au scrutin des 7 et 28 octobre.
Avec un enthousiasme plein de fraîcheur, Manuela D’Avila écume le Brésil. Des salles de conférences aux favelas, en passant par des meetings de rue, la candidate à la vice-présidence de Fernando Haddad, du Parti des travailleurs (PT), ne ménage aucun effort pour interpeller, convaincre. Voilà presque un an que le Parti communiste du Brésil (PCdoB) l’a investie pour porter les couleurs de la formation à l’élection présidentielle des 7 et 28 octobre. À l’époque, déjà, elle bataillait contre la cabale politico-judiciaire qui a jeté arbitrairement en prison Luiz Inacio Lula da Silva, alors désigné par le PT pour concourir au scrutin. Concurrents mais pas adversaires. Lorsqu’il a été incarcéré, le 7 avril, « Manu » était à ses côtés parce qu’« une élection sans Lula est une fraude ». On sait depuis ce qu’il est advenu : le pouvoir judiciaire, des hauts gradés de l’armée, l’oligarchie y sont allés au forceps pour empêcher le fondateur du PT de se présenter, parce que toutes les enquêtes d’opinion lui accordaient une ample victoire.
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