Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 07:22
Finistère. Après la fermeture de Gad, le désastre humain

http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/apres-fermeture-gad-desastre-humain-09-07-2014-152990?55_source=O

Yvon Milin est un des syndicalistes FO de l'ex-abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère). Il dénonce la casse de cet outil, à l'automne, les conséquences économiques... et le drame des familles.

Il a le regard noir. Déjà, en octobre, quand l'abattoir de porcs de Lampaul-Guimiliau a fermé, Yvon Milin avait ce visage tragique.

Lui, le délégué syndical, à l'écoute des ouvriers, savait les drames qui allaient se nouer. Les faits lui ont, hélas, donné raison.

Cinq suicides. Cinq anciens salariés, ayant perdu leur emploi, se sont « foutus en l'air », comme il dit, entre novembre et juin. « Trois étaient des bons copains à moi. Et, il y a tous les gens qui sont en dépression, qui ne sortent plus de chez eux, qu'on ne voit jamais. Seuls. »

Il n'est pas optimiste, Yvon Milin. « Le pire est à venir. Quand ils auront fini le CSP (le « contrat de sécurisation professionnelle », qui garantit pendant un an le maintien du salaire net). Il y a des gens qui n'ont plus le goût, qui ne veulent plus bosser. »

Il pense aussi à ceux qui travaillaient en CDD, et qui se retrouvent avec rien, même pas cette protection provisoire du CSP.

« Une femme qui travaillait en saucisserie. Elle vient de passer au RSA. Elle n'a pas le permis, elle est seule avec son gamin. Quand elle se présente pour un boulot, on lui répond : pas de CSP, on ne peut pas vous prendre. »

Et il dénonce, Yvon : « Ce ne sont pas 889 emplois qui ont été supprimés, en octobre, mais beaucoup plus. Tous les CDD, les intérimaires, les prestataires, les transporteurs... Et il y a quelques années, avant le rachat par la Cecab, nous étions près de 1 300 ouvriers en CDI. » Les effectifs ont fondu, avant de disparaître.

Il était ouvrier d'abattoir polyvalent. Saigneur notamment. « Un coup de couteau dans la gorge du cochon, au bon endroit. On travaillait à deux saigneurs, on a eu fait 6 500 cochons par jour. »

Lucide. « Je n'ai jamais aimé ce boulot. Ce n'est pas intéressant, de faire la même chose toute la journée, d'être cassé de partout. Mais avant la Cecab, il y avait une super ambiance, de solidarité, d'amitié. On allait travailler heureux. »

Il estime que les nombreuses porcheries du Nord Finistère ne peuvent pas durablement se passer d'un abattoir à proximité. Et réclame que le projet de Lampaul Agro puisse voir le jour. « Il faut qu'on nous laisse rentrer et travailler ! »

Mardi soir, des éleveurs de porcs ont allumé un feu de palettes devant l'entrée du site. Ils veulent voir aboutir un projet de redémarrage d'un abattoir et prévoient de renouveler leur action tous les soirs, en attendant une réponse des pouvoirs publics.

Anne Kiesel (journaliste Ouest France à Morlaix) 

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 06:38

L'UMP avait un déficit de 79 millions en 2013. 

La faute à la perte du pouvoir présidentiel et des élections intermédiaires entre 2007 et 2012? Sans doute. L'électeur et la poule aux oeux d'or du financement public ont décidé de faire la grève du zèle en voyant de près ce qu'était la galaxie sarkozyste et copéiste. 

Aujourd'hui, ça déballe. 25 000€ de billets d'avion offerts à Nadia Copé, qui bénéficiait en outre d'un poste de collaborateur de cabinet de complaisance, le salaire (8500€) et les frais de Geffroy Didier (la Droite Forte), les téléphones (10000€) et les billets de train (13000€ l'an passé) de Rachida Dati, les meetings dont le coût passe de 7 millions d'euros en 2007 à 23 millions d'euros en 2012, et même 33 millions si on y ajoute les dépenses de communication. Les 11 à 17 millions de doubles factures de Bygmalion imaginées par Jerôme Lavrilleux, le bras droit de Jean-François Copé. 

Voilà les arrivistes profiteurs, les mafieux qui réclamaient aux citoyens français toujours plus de sacrifices sociaux sur l'autel de la compétitivité et du moins de charges, qui dénonçaient les privilèges des fonctionnaires, des chômeurs ou des immigrés qui touchaient la CMU. 

Un seul conseil à cette triste bande organisée représentative des moeurs des puissants et des nouveaux riches de notre époque: restez comme vous êtes, la saleté a sans doute encore beaucoup d'avenir en politique.  

Même si, rappelons-le, tout de même, tous les politiques, y compris à l'UMP, ne sont pas des "pourris".    

Article Médiapart:  Copé rémunère sa femme via l'Assemblée nationale

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 06:34
http://www.acrimed.org/article4400.html
L’offensive du grand patronat et des médias contre le repos

par Antoine Léaumentle 9 juillet 2014

Nous reproduisons, sous forme de tribune [1], et avec l’autorisation de son auteur, un article publié par Antoine Léaument sur son blog. L’auteur, membre du Parti de Gauche (PG), y analyse un nouvel épisode de la construction médiatique de l’opinion économique, à propos de la bataille menée par le patronat contre le repos (« entendu au sens large, c’est à dire autant la durée légale hebdomadaire du travail que le nombre de congés annuels ou encore le nombre d’années de cotisations pour pouvoir partir en retraite »). Une fois de plus, les médias y jouent un rôle déterminant dans la vulgarisation d’une pensée de marché faite de fausses évidences, de raccourcis simplistes, voire de vraies mystifications (Acrimed).

Fort des victoires qu’il engrange les unes après les autres face à un pouvoir politique qui ne lui résiste pas, le grand patronat est plus combatif que jamais. Il faut dire que Jérôme Cahuzac avait clairement montré le manque d’ambition de François Hollande et de son gouvernement en la matière lorsqu’il avait déclaré, face à Jean-Luc Mélenchon : « La lutte des classes, au fond, ça résume ce qui est notre réelle divergence : vous vous y croyez toujours, moi je n’y ai jamais cru. Jamais. ». Comme l’avait parfaitement analysé Jean-Luc Mélenchon deux jours plus tard chez Jean-Jacques Bourdin : « C’est une déclaration politique. Il dit : “il n’y aura pas de bataille contre le capital” » (voir de 00:00 à 01:30)


J.-L. Mélenchon "Bourdin Direct" BFMTV par lepartidegauche

Un an et demi plus tard, et après que chacun a pu découvrir que Jérôme Cahuzac était capable de mentir « les yeux dans les yeux » et « en bloc et en détail », on s’aperçoit combien Jean-Luc Mélenchon avait vu juste ce 9 janvier 2013 où il était interviewé par Jean-Jacques Bourdin : la lutte contre le capital n’a pas eu lieu et elle n’aura pas lieu. Alors que François Hollande candidat promettait que « [son] adversaire, [son] véritable adversaire » c’était « le monde de la finance », le Premier ministre de François Hollande président déclare, au siège du groupe AXA, que « nous avons besoin de la finance ».

Dans ce contexte, on comprend que le grand patronat soit gourmand : à chaque fois qu’il demande, il obtient ! C’est comme jouer au loto en sachant déjà qu’on va gagner… pourquoi se priver ? Pourquoi s’arrêter tant qu’il n’y a pas de résistance en face ? La lutte des classes, le grand patronat sait très bien qu’elle existe et, comme il a face à lui un pouvoir politique qui croit qu’en faisant des risettes au Medef on fait baisser le chômage, il en demande toujours plus.

Après avoir obtenu plusieurs dizaines de milliards d’euros de cadeaux fiscaux au moment même où il est demandé au peuple de « faire des efforts » et de « se serrer la ceinture », le grand patronat prépare sa prochaine offensive. Sans doute s’est-il senti renforcé par la manière dont le gouvernement a répondu aux grèves des cheminots et des intermittents : désormais, chacun sait que face à un mouvement social, François Hollande fait comme Nicolas Sarkozy et joue le pourrissement et l’épuisement de celles et ceux qui ne peuvent se priver trop longtemps de précieuses journées de salaires. Sans doute, aussi, le grand patronat se sent-il appuyé par les médias qui parlent d’« économies nécessaires », de « manque de compétitivité » et qui font passer les cheminots grévistes pour de dangereux terroristes. Sur ce dernier point, je vous invite d’ailleurs à aller consulter l’article de mon camarade de l’OPIAM sur le champ lexical utilisé par le Parisien, mais aussi cet excellent article d’Acrimed sur le vocabulaire utilisé par divers médias.

Je le disais : le grand patronat se sent fort et prépare sa prochaine offensive. Les signaux se font de plus en plus évidents et il est donc nécessaire de nous préparer à mener une bataille que le gouvernement ne mènera pas de notre côté de la barricade. Cette offensive sera contre le repos (entendu au sens large, c’est à dire autant la durée légale hebdomadaire du travail que le nombre de congés annuels ou encore le nombre d’années de cotisations pour pouvoir partir en retraite), et elle a déjà commencé.

Dans cette bataille qui s’avance, le grand patronat a décidé d’utiliser deux armes extrêmement efficaces : les sondages « d’opinion » et les enquêtes « scientifiques ». Armes d’autant plus efficaces qu’elles produisent des chiffres en tout genre, dont les médias sont friands. On peut donc s’attendre à des séries d’articles sur le temps de travail… et ça a déjà commencé.

1. Le sondage d’Ethic

 

Ethic : un mouvement patronal associé au Medef

Comme je l’expliquais dans mon article sur les sondages à la conemployés par les médias pour justifier qu’ils avaient bien eu raison de parler de « boulet du Front national » à propos de Jean-Marie Le Pen, ou comme l’expliquait encore mieux Pierre Bourdieu à propos des enquêtes d’opinion effectuées par un pouvoir politique pour appuyer ses réformes, les sondages ont un puissant effet de validation : ils sont une arme presque imparable pour dire « j’ai raison ». Comme l’explique parfaitement Bourdieu dans l’article que j’ai mis en lien :

« On sait que tout exercice de la force s’accompagne d’un discours visant à légitimer la force de celui qui l’exerce ; on peut même dire que le propre de tout rapport de force, c’est de n’avoir toute sa force que dans la mesure où il se dissimule comme tel. Bref, pour parler simplement, l’homme politique est celui qui dit : « Dieu est avec nous ». L’équivalent de « Dieu est avec nous », c’est aujourd’hui « l’opinion publique est avec nous ». Tel est l’effet fondamental de l’enquête d’opinion : constituer l’idée qu’il existe une opinion publique unanime, donc légitimer une politique et renforcer les rapports de force qui la fondent ou la rendent possible.  »

Cela, il n’y a pas que les personnalités politiques ou les médias qui l’ont compris : il y a aussi le grand patronat. Pour preuve ce sondageOpinionway commandé par « Ethic », le mouvement patronal dirigé par Sophie de Menthon. Ne vous laissez pas tromper par le nom : cette organisation n’a rien de particulièrement éthique. Pour vous situer l’organisation et sa dirigeante, voici ce que dit Sophie de Menthon à propos du travail des enfants :


Sophie de Menthon sur le travail des enfants par Toinou0409

Les gentilles multinationales contre les méchantes PME, il faut l’entendre pour le croire, mais c’est bien ce que pense Sophie de Menthon. Ajoutons, pour parfaire le tableau, que son organisation fait partie des « membres associés et partenaires du Medef », comme le prouve sa présence en page 2 de la liste fournie par le Medef lui-même.

Le traitement médiatique du sondage d’Ethic

L’organisation patronale « Ethic » a donc commandé un sondage. Etrangement, le résultat va tout à fait dans le sens du Medef… A tel point que Le Point a pu faire un article sur ce sondage, sobrement titré : « Scoop ! Les Français sont favorables aux réformes… ». Et le fait que soit signalée l’origine patronale du sondage ne pousse pasLe Point à questionner ledit sondage et à en chercher les limites. Non, tout au contraire : les résultats sont pris comme des données scientifiques sur lesquelles est fait un compte rendu objectif. Et pourtant, l’article du Point touche du doigt le principal problème de ce sondage. Voyez plutôt :

«  Les Français prêts à la fin de la durée légale du travail !

Mais les Français ne semblent pas seulement prêts à demander des efforts aux fonctionnaires : ils sont 63 % à approuver “la fixation du temps de travail par accord de branche ou d’entreprise, au lieu d’une règle nationale”. En clair, une fin des 35 heures, même si l’intitulé de la question se garde bien de les citer.  »

Le plus intéressant ici, c’est que l’article dénonce la formulation des questions (au point de devoir préciser « en clair, une fin des 35 heures ») mais en tire quand même des conclusions comme « Les Français prêts à la fin de la durée légale du travail ! ». Le point d’exclamation à la fin de cet intertitre en dit long sur la complicité médiatique avec le grand patronat.

Analyse critique du sondage d’Ethic

Allons dans le détail de ce sondage. Six grandes questions sont posées. Les voici :

- 1. Êtes-vous favorable ou opposé(e) à la restriction du statut de fonctionnaire aux missions régaliennes de l’Etat (police, justice, armée et certains domaines de la santé) ? 
- 2. Êtes-vous favorable ou opposé(e) aux mesures suivantes ? – 1) En cas d’arrêt maladie, un nombre identique de jours de délai de carence pour les salariés du privé et du public ; 2) Une cotisation identique à l’assurance chômage pour les salariés du privé et du public ; 3) Un régime de retraite unique pour les salariés du privé et du public. 
- 3. Êtes-vous favorable ou opposé(e) à une limitation importante du financement public des associations et à l’incitation aux dons privés, déductibles des impôts sur le revenu ou locaux, qui seront seulement complétés par les fonds publics en fonction des montants récoltés ? 
- 4. Êtes-vous favorable ou opposé(e) à une réduction de 20 milliards d’euros par an des subventions aux entreprises en échange d’une baisse de charge ? 
- 5. Êtes-vous favorable ou opposé(e) à la fixation du temps de travail par accords de branche ou d’entreprise, au lieu d’une règle nationale ? 
- 6. Êtes-vous favorable ou opposé(e) à l’allongement d’un mois chaque année de l’âge de départ à la retraite pour bénéficier d’une retraite à taux plein ?

Évidemment, tout va toujours dans le sens des réformes proposées par le grand patronat, même si les choses sont plus ténues sur la question des retraites. Signalons d’abord qu’il existe dans chaque sondage ce qu’on appelle en science politique un « effet d’acquiescement », c’est à dire qu’une personne sondée a toujours plutôt une tendance à répondre positivement à une question plutôt que négativement. Si l’on observe la tournure des questions, on s’aperçoit d’abord qu’elles sont formulées systématiquement de manière à ce qu’une réponse « favorable » aille dans le sens de ce que préconise le grand patronat. D’autre part, les termes « favorable » et « opposé(e) » sont loin d’être équivalents puisque le premier est très fortement connoté de manière positive alors que le second est au contraire connoté très négativement. J’exagère ? Qu’on en juge par les listes de synonymies proposées par le CNTRL :

Favorable : bon, propice, bienveillant, beau, avantageux, heureux, indulgent, complaisant, bénéfique, bienfaisant… 
Opposé : contraire, inverse, hostile, ennemi, discordant, différent, antagoniste, incompatible, séparé, contradictoire…

On le voit : rien que le choix de l’outil interrogatif pose déjà un problème. Mais ça ne s’arrange pas quand on entre dans le détail de la formulation des questions :

- 1. Pour la question sur les missions régaliennes de l’État, qu’auraient répondu les sondés s’il leur avait été demandé « Êtes-vous d’accord pour que l’éducation de vos enfants soit désormais réalisée par des entreprises privées ? ». 
- 2. Pour la question « Êtes vous favorable ou opposé(e) aux mesures suivantes ? » (question 2), on s’aperçoit que la vraie question posée est celle de l’égalité. Comment être contre ce qui est dans la devise de notre pays ? Ce qui reste dans le non-dit, en réalité, c’est sur qui est fait l’alignement : le mieux ou le moins-disant ? Pas sûr que les gens auraient répondu pareil avec ces éléments-là en balance. 
- 3. Pour la question sur le financement des associations, rien n’est dit sur le cas où la fin des financements publics entraînerait la fin de l’activité associative et rien n’est dit sur la provenance des « dons privés ». D’autre part, la formule « seulement complétés par des fonds publics » donne l’impression qu’il n’y aurait pas de baisse massive des financements, ce qui est évidemment faux. 
- 4. Pour la question sur la réduction des subventions aux entreprises, qui pourrait être opposé à cela ? D’autant que l’idée d’une baisse « des charges », mot clairement connoté négativement, apparaît comme quelque chose de positif. Bien sûr, on ne précise ni le montant de cette baisse « des charges », ni à qui elle profiterait, ni quelles en seraient les conséquences. 
- 5. Pas besoin de revenir plus que ne l’a fait Le Point sur la question des accords de branche qui est une question sur les 35h. 
- 6. Enfin, la question sur la retraite est celle qui pose à la limite le moins de problème d’un point de vue scientifique (hors, bien sûr, la question du « favorable / opposé(e) ») mais il est intéressant de regarder les résultats détaillés où l’on s’aperçoit que chaque classe d’âge y est défavorable à l’exception des plus de 65 ans…

On le voit : ce sondage est hautement critiquable d’un point de vue scientifique. Le fait que ce soit un organisme patronal qui ait fait la commande doit normalement mettre la puce à l’oreille d’un journaliste critique, mais on voit que ce n’est pas le cas pour celui ou celle du Point, qui semble se réjouir du « résultat » complètement biaisé. Fait intéressant : cette fois, la ficelle est assez grosse pour que les gens ne se laissent pas avoir. Je vous invite à aller regarder les commentaires laissés sous l’article : ils sont moqueurs. Que disait Bourdieu, déjà ? « On sait que tout exercice de la force s’accompagne d’un discours visant à légitimer la force de celui qui l’exerce ; on peut même dire que le propre de tout rapport de force, c’est de n’avoir toute sa force que dans la mesure où il se dissimule comme tel ». Loupé, donc.

Mais le fait que l’opération soit un échec parce que Sophie de Menthon a pris des gros sabots ne doit pas nous rassurer pour autant. Voyez les questions posées : restriction du statut de fonctionnaire, augmentation du délai de carence, baisse du financement public des associations, nouveaux cadeaux fiscaux aux entreprises, fin des 35 heures, nouvel allongement de la durée de cotisation pour la retraite… Voilà ce que le grand patronat a encore dans ses cartons. Et on voit que plusieurs questions concernent la durée du travail (délai de carence, 35 heures, durée de la cotisation pour la retraite). Soyons donc très vigilants.

2. Le rapport « scientifique » de Coe-Rexecode

Je le disais plus haut, l’autre technique qui a été employée récemment par le grand patronat pour s’attaquer au temps de travail (ou plutôt au temps de repos) est l’utilisation d’une enquête « scientifique » visant à montrer, pour faire court, que les Français sont des paresseux qui se tournent les pouces, contrairement aux autres européens qui, eux, sont des gens travailleurs et motivés.

Coe-Rexecode : un institut du grand patronat

Avant de nous intéresser au fond de cette étude et à ses résultats médiatiques, intéressons-nous d’abord aux conditions sociales de sa production. Elle est le fruit du travail de l’institut « Coe-Rexecode » pour « Centre d’observation économique et de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises ». Ça en jette, non ? « L’expansion de l’économie » et « le développement des entreprises », ça doit déjà vous situer de quel côté de la barricade se situe l’institut.

Si l’on va maintenant faire un tour sur le site internet de « Coe-Rexcode », on trouve des choses particulièrement intéressantes. A la une, bien sûr, l’étude sur le temps de travail, avec le graphique le plus accablant possible pour la France : avoir une des durées du travail les moins élevées de l’Union européenne nous classe en 27e position (sur 28) là où les Roumains tiennent la première place du podium. En soi, l’ordre du classement en dit long lui aussi : j’aurais plutôt tendance naturellement à faire le classement dans l’autre sens et à mettre aux premières places les pays où l’on travaille le moins. Je vous mets une image de ce graphique et, à côté, une autre de la CGT datée de 1919. Elle a le mérite d’expliquer de manière assez simple ce qu’est la lutte des classes dans le domaine du temps de travail.

Toujours sur la page d’accueil de l’institut Coe-Rexecode on trouvait au moment où j’ai rédigé cet article un autre graphique : celui du « coût de la main d’œuvre en Europe », qui représente le « niveau du coût de l’heure de travail ». Les Français ont la barre qui monte le plus haut, ça veut dire qu’ils coûtent cher à leurs patrons. A côté de ça, les Britanniques, eux, ne coûtent pas cher à leurs patrons. Deux cibles dans le collimateur ici : le niveau de revenu et le niveau des cotisations patronales.

Rien que sur la page d’accueil, l’essentiel du discours du Medef était donc résumé au moment où j’ai écrit cet article : les Français ne travaillent pas assez et ils coûtent trop cher aux patrons. Ils ne sont pas assez esclavagisés au goût des puissants.

Ceci posé, il est intéressant d’aller faire un tour du côté des adhérents et généreux donateurs de cet institut. La liste est accessible sur le site. Et c’est là que ça devient cocasse, car parmi les 76 adhérents, on trouve :

30 entreprises du monde de la banque, de la finance et de l’assurance, avec l’essentiel des grandes banques françaises : BNP, BPCE (Banque populaire – Caisse d’Epargne), BRED-Banque Populaire, Crédit du Nord, Banque Postale et Société Générale. 
- 13 entreprises du CAC 40 : BNP, Société Générale, Bouygues, Air Liquide, L’Oréal, Lafarge, Renault, Saint-Gobain, Solvay, Total, EDF, Orange et GDF-Suez. Notez aussi la présence de PSA Peugeot-Citroën et Natixis, respectivement sorties du CAC 40 le 24 septembre 2012 et le 19 septembre 2011. 
- 15 organisations patronales membres du Medef : le CCFA, le CISMA, la FFA, la FFB, la FIM, la FPI, le GFI, le GIM, la LEEM, le SYMOP, le SYNTEC, UFIP, l’UIC, l’UIMM et l’UNICEM. 
- Le Medef lui-même en tant qu’organisation

Pour faire court, c’est bien simple : toutes les organisations adhérentes qui ne sont ni des entreprises ni des organismes publics sont des organisations membres du Medef ou le Medef lui-même

Bien sûr, on peut considérer que tout cela est le fruit du hasard. On peut penser que c’est tout à fait par hasard qu’un institut de recherche très majoritairement financé par des banques, des entreprises du CAC 40, le Medef et des organismes membres du Medef, fait des rapports sur le temps de travail qui vont exactement dans le même sens que ce que dit Pierre Gattaz.

On peut aussi penser, contrairement à Jérôme Cahuzac, que la lutte des classes n’est pas une théorie mais un fait concret, particulièrement palpable dans la situation présente. On peut penser que le rapport fourni par Coe-Rexecode est éminemment politique et qu’il ne survient pas à n’importe quel moment. On peut penser que si les classes pauvres, moyennes et précaires sont désorganisées, la classe des très riches, des puissants et des oligarques est, elle, organisée et combattive.

Les médias complices du grand patronat

La provenance du rapport aurait en soi mérité une enquête approfondie des journalistes, d’autant que l’orientation politique de l’organisme a déjà été mise en cause par le passé. Les chiffres avancés par Coe-Rexecode auraient normalement dû être questionnés en détail, du fait de leur probable manque d’objectivité (on a vu plus haut, par exemple, qu’il n’était pas neutre de présenter en bas de classement les pays ayant les temps de travail les moins élevés). Pourtant, les grands médias ont très largement repris les données du rapport sans les questionner. Mieux : certains ont carrément repris la dépêche AFP telle quelle. Si l’on compare par exemple l’article du Monde sur le sujet et celui de Challenges, on s’aperçoit que les phrases et les paragraphes sont globalement identiques et le sont même parfois au mot près.

Ainsi, dans la liste d’articles évoquant ce rapport que je fournis ci-dessous, seuls les deux derniers ont une attitude un minimum critique par rapport aux résultats : La Croix interroge un chercheur de l’OCDE pour avoir un point de vue différent ; Libération utilise un titre interrogatif, précise que l’institut est « proche du patronat », change l’ordre du classement du rapport (« notre pays se [situe], en 2013, au 2e rang des pays où l’on travaille le moins en Europe  »), compare les données de manière rigoureuse, précise qu’il existe une marge d’erreur dans ce type de données et, enfin, interroge sur la pertinence même des chiffres (« Une durée élevée du temps de travail, enfin, n’est pas forcément signe d’un haut niveau de développement »).

Voici la liste, sans doute non exhaustive, des articles que j’ai pu repérer. Notez bien l’orientation des titres et le déclinisme quasi général vis-à-vis de notre pays.

Le Figaro : « Exclusif : le rapport accablant sur le temps de travail des Français » 
Le Figaro : « Les Français travaillent cinq semaines de moins que les Allemands » 
Le Monde : « Les Français travaillent moins que les autres Européens » 
Les Echos : « Travail : les salariés français loin d’être les plus bosseurs, en Europe » 
Le Huffington post : « Temps de travail : le rapport qui accable les Français » 
TF1  : « Les Français travaillent 30 jours de moins que les Anglais » (et encore, si on en croit l’adresse du lien, le titre initial était même : « Les Français travaillent le moins en Europe ») 
Challenges : « La durée du travail en France est (presque) la plus faible d’Europe ». On notera le « (presque) » entre parenthèses, qui permet de dire qu’on est bien les plus mauvais et les plus nuls. 
RTL  : « Les Français ne travaillent pas assez » 
Libération  : « Les Français, travailleurs fainéants de l’Europe ? » 
La Croix : « Le temps de travail des Français à nouveau dans le collimateur »

Analyse critique du rapport de Coe-Rexecode

Pourtant, il y aurait eu matière à critiquer ce rapport et à en tirer des choses intéressantes. Ne souhaitant pas ici rallonger inutilement cet article, je ne ferai que donner des pistes de réflexion qui sont autant d’angles possibles qui auraient pu être adoptés par des médias critiques. J’ai déjà parlé de l’orientation pro-patronale de l’organisme Coe-Rexecode, je n’y reviens pas. De même, je ne reviens pas sur la manière dont les résultats sont présentés en classant derniers les pays où la durée du travail est la moins élevée, alors qu’il s’agit au contraire d’un indice du progrès social. L’article de Libération donne quant à lui des pistes utiles sur la question de la durée du travail, j’y reviendrai un peu plus bas.

Notons ici (mais nous y reviendrons) qu’en recoupant les données de l’institut Coe-Rexecode avec celles de l’OCDE [2] (dont on peut difficilement penser qu’il s’agit d’une organisation marxiste), on s’aperçoit qu’il existe des différences assez élevées entre les chiffres ; ainsi, en 2012, les salariés allemands travaillaient en moyenne 1597 heures par an pour Coe-Rexecode contre 1393 pour l’OCDE (écart de plus de 200 heures) et les Français 1553 heures pour Coe-Rexecode contre 1479 pour l’OCDE (écart de plus de 120 heures). Dit autrement : pour Coe-Rexecode, les Français travaillent moins que les Allemands ; pour l’OCDE, c’est l’inverse.

Mais il y a un point, pourtant capital, que je n’ai vu soulevé dans aucun article pour critiquer ce rapport : celui de la productivité horaire. Raisonner en termes d’heures de travail « dans l’absolu » est complètement abstrait si l’on ne sait pas ce qui est fait pendant ces heures de travail. Et ça, le grand patronat ne l’ignore pas ; c’est bien pourquoi l’étude elle-même ne fait pas le rapprochement.

Pour rendre les choses plus visuelles, j’ai préparé six graphiques que j’insère ci-dessous. Vous pouvez visionner chacun d’entre eux en cliquant sur la barre grise qui se situe juste en dessous du titre du graphique. Vous allez voir, c’est joli comme tout et ça bouge dans tous les sens. Notez tout de même avant de vous amuser :

- 1. que j’ai sélectionné l’année 2012 parce que la valeur de la production horaire moyenne par salarié (graphique 4, valeur également utilisée dans les graphiques 5 et 6) n’était pas disponible pour l’année 2013. 
- 2. que je n’ai mis dans ce graphique que les pays pour lesquelsl’OCDE fournissait cette donnée ; ne figurent donc pas ici la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la Lettonie, la Littuanie, Malte et la Roumanie. 
- 3. que je n’ai mis dans ce graphique que les pays qui ont adopté l’euro pour monnaie afin d’éviter un effet des taux de change sur la valeur de la production ; ne figurent donc pas non plus ici la Pologne, la République Tchèque, la Suède, le Danemark, le Royaume-Uni et la Hongrie.

Le premier graphique, qui s’intitule « Durée effective annuelle moyenne de travail des salariés à temps plein (Coe-Rexecode) » reprend les chiffres mis en avant par l’étude Coe-Rexecode et reproduit fidèlement le sens de classement utilisé par l’institut patronal. On voit ici la France à l’avant-dernière place, juste devant la Finlande ; l’Allemagne est quant à elle dans le premier tiers du classement. C’est ce graphique qui a été mis en avant par Coe-Rexecode, puis par l’AFP, puis par les journaux qui ont repris la dépêche AFP. L’objectif ici n’est d’ailleurs pas tant de s’en prendre aux 35 heures (puisque l’étude démontre qu’en moyenne les Français travaillent plus de 39 heures par semaine) qu’aux RTT, jours fériés et congés payés. Quand le grand patronat sent qu’il a le vent en poupe, plus rien ne l’arrête…

Le deuxième graphique, qui s’intitule « Durée effective annuelle moyenne de travail de l’ensemble des salariés (Coe-Rexecode) », reprend des données fournies par Coe-Rexecode… mais beaucoup moins mises en avant par l’institut. Comme le nom du graphique l’indique, il s’agit du temps de travail annuel de l’ensemble des salariés, qu’ils soient à temps plein ou à temps partiel. On s’aperçoit que la France et l’Allemagne font partie d’un ensemble de huit pays ayant un temps de travail moyen globalement similaire (entre 1546 heures par salarié pour la Finlande et 1648 heures pour l’Espagne), parmi les plus bas de la zone euro. Pourquoi une telle différence par rapport au graphique précédent ? C’est ce qu’explique Luc Peillon dans l’article de Libération que j’évoquais plus haut :

« Pour calculer (et comparer) le temps de travail de l’ensemble d’une société, il faut réintégrer les temps partiels. Leur développement ne constitue en effet, à l’échelle de la population active, rien d’autre qu’une forme (souvent imposée) de réduction du temps de travail, de la même manière que les 35 heures en France. Et l’Allemagne, pour ne citer qu’elle, est friande de cette RTT qui ne dit pas son nom. Elle compte ainsi 26,7% de temps partiels, contre 18% en France.  »

Le troisième graphique reprend exactement la même donnée, mais utilise les chiffres de l’OCDE. Pour certains pays, les choses ne changent pas beaucoup ; pour d’autres, en revanche, les différence sont énormes : l’Allemagne passe ainsi « derrière » (je reprend le vocabulaire patronal) la France ; le Luxembourg « perd » plusieurs places. L’Italie en « gagne » quelques unes. Hors quelques éléments stables (la Grèce et les pays de l’est sont dans les deux cas ceux où les travailleurs sont le plus exploités), le graphique est globalement chamboulé. La base des bases en matière de journalisme étant normalement de recouper les sources, on est en droit de se demander pourquoi cela n’a été fait dans aucun article alors même que des données contradictoires existent…

Au quatrième graphique, qui représente la productivité horaire moyenne en euro dans chaque pays [3], ça commence à devenir franchement croustillant, tant on voit à quel point le déclinisme généralisé des médias n’a pas lieu d’être. Pour faire simple, il s’agit de la valeur moyenne, en euros, de ce qui est produit par l’heure de travail d’un salarié. En observant ce graphique, on constate plusieurs choses très intéressantes :

- D’abord, puisque les médias comparent toujours la France et l’Allemagne, signalons que nous sommes devant ce pays en terme de productivité : un salarié français produit en une heure près de trois euros de plus qu’un salarié allemand. 
- Ensuite, on constate qu’il existe un écart assez considérable entre le Luxembourg et l’Irlande d’une part et les autres pays d’autre part. Cela vient de la taille des secteurs bancaires et financiers dans ces deux pays, qui sont disproportionnés. Les encours bancaires au Luxembourg représentent ainsi 21 fois le PIB du pays ; en Irlande, ils représentent 6,6 fois le PIB du pays. 
- Enfin, hors le Luxembourg et l’Irlande dont on vient de voir le poids du secteur bancaire, on constate que la France fait partie du groupe de tête qui se tient dans un mouchoir de poche (entre 45,4 et 45,7 euros produits par heure de travail) et qui comprend, en plus d’elle, les Pays-Bas et la Belgique. L’Allemagne se trouve quant à elle à mi-chemin entre ce groupe-ci et celui d’après où la productivité horaire d’un salarié tombe à 39,5 euros.

Les cinquième et sixième graphiques croisent la productivité horaire et le temps de travail moyen effectif sur une durée d’un mois. J’ai fait deux graphiques pour montrer l’effet considérable de la différence de chiffres de Coe-Rexecode et de l’OCDE sur le temps de travail (différence évoquée dans la comparaison entre les graphiques 2 et 3). Ainsi, alors que dans le graphique 5, qui prend les chiffres de Coe-Rexecode, l’Allemagne est juste derrière la France, elle se trouve reléguée en milieu de tableau avec les chiffres de l’OCDE, quand la France conserve sa quatrième place (et même sa deuxième place si l’on sort du tableau le Luxembourg et l’Irlande). Alors que l’écart de productivité mensuelle entre la France et l’Allemagne est de 200 euros par salarié si l’on s’appuie sur les chiffres de Coe-Rexecode, il est de 650 euros par salarié si l’on prend les chiffres de l’OCDE. 

***


Qu’il le fasse à l’aide de sondages ou à l’aide d’enquêtes « scientifiques », le grand patronat est en train de travailler au corps l’opinion publique pour s’en prendre au temps de repos. Il est difficile de prédire si la prochaine attaque se fera contre les 35 heures, contre les congés et RTT, contre les jours fériés ou contre la retraite, mais cette attaque arrivera bientôt, probablement au début de l’année prochaine.

Alors que le grand patronat est clairement passé à l’offensive, François Hollande cède mois après mois un peu plus des acquis sociaux acquis de haute lutte par ceux qui ne niaient pas la lutte des classes.

Dans le même temps, la presse a quasiment cessé toute activité critique et prend de plus en plus pour argent comptant (c’est le cas de le dire) les chiffres fournis par le grand patronat.

Dans une logique circulaire, le grand patronat utilise ensuite les articles d’une presse qui se prétend « objective » pour renforcer son propre discours. C’est ainsi, par exemple, que Pierre Gattaz peut « retweeter » un article de RTL faisant état de l’étude de Coe-Rexecode sur le temps de travail. Dit autrement, Pierre Gattaz paie pour qu’un institut fasse des études économiques qui sont reprises par la presse puis reprises par Pierre Gattaz. La boucle est bouclée.

La lutte des classes n’est pas une religion : c’est un fait socio-économique. Toute la difficulté est de réussir à le rendre visible quand le grand patronat, la presse et le gouvernement cherchent à le faire disparaître.

J’espère que l’exemple étudié ici rend cette lutte des classes palpable. Il est fondamental de le faire chaque fois que cela est possible afin que cesse l’idée que les accapareurs de richesse sont ceux que les puissants gavés d’argent appellent « les assistés ». Ils utilisent ce mot pour diviser les classes pauvres des classes moyennes et faire en sorte que personne ne regarde les vrais accapareurs : grand patronat, actionnaires, financiers, oligarques en tout genre. N’oubliez pas que les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant que la moitié de l’humanité et que si la loi forçait les vrais accapareurs de richesse à partager, le monde irait bien mieux.

Tenez, prenons un exemple concret tiré des graphiques que je vous ai présentés plus haut. On a vu que la productivité mensuelle moyenne d’un Français salarié se situait entre 5 600 et 5 900 euros (graphiques 5 et 6). Pourtant, le salaire net moyen en France n’était en 2011 que de 2 128 euros et le salaire net médian de 1 712 euros [4]. À votre avis, à qui profite l’écart entre la productivité et le salaire ? [5]

Antoine Léaument

Notes

[1] Les articles publiés sous forme de « tribune » n’engagent pas collectivement l’association Acrimed, mais seulement leurs auteurs.

[2] Pour consulter les données, sélectionnez « Average hours worked per person engaged ».

[3] Source : OCDE. Sélectionnez la valeur « GDP per hour worked, national currency, constant prices » pour retrouver ces données.

[4] Pour ces chiffres, voyez cet article assez complet. Vous pouvez également utilisercet outil, qui vous permet de comparer votre revenu avec celui de la population française.

[5] Il s’agit là d’un raccourci polémique de l’auteur. La totalité de la différence entre la productivité moyenne des salariés et le salaire moyen ne revient évidemment pas à l’actionnaire : une grande partie de cette productivité va dans les salaires, puis dans les impôts, puis dans les remboursements d’emprunts, puis dans les investissements de l’entreprise et puis, bien sûr, dans les poches de l’actionnaire. Ceci dit, si la part des salaires dans le PIB reste supérieure à celle des dividendes, la première baisse constamment depuis une trentaine d’années, tandis que la seconde ne cesse d’augmenter... (Note d’Acrimed)

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 15:59

Réforme du travail outre-Rhin : Elle met en garde la France !

Elle s’appelle Inge Hannemann. Depuis deux semaines, elle fait les titres des journaux de l'autre côté du Rhin. Elle a travaillé comme conseillère au Pôle emploi allemand de Hambourg de 2005 à début 2013. Elle a été suspendue pour activité politique. En 2006, en constatant les méthodes carrément violentes instiguées en interne, qui constituent de facto des violations des droits fondamentaux à l'égard de ses compatriotes au chômage, elle va, au péril de sa vie, se révolter et refuser de sanctionner des hommes et des femmes, jeunes ou plus âgés.

C'est la nouvelle mère courage qui, parlant le français et passionnée par le pays des droits de l'Homme, veut venir en France rencontrer le syndicat du Pôle emploi, SNU-FSU,pour mettre en garde contre les nouveaux plans sur le chômage en France directement importés du modèle Hartz IV. Depuis 2013, Inge Hannemann, licenciée pour activité politique, est menacée d'être internée en psychiatrie. Angela Merkel et son second couteau, Ursula von der Leyen, de la CDU, qui a été une ministre de la famille au bilan médiocre et qui dirige le ministère du travail aujourd'hui, aurait calé Inge Hannemann dans la lunette de son fusil. Devenant une affaire d’État, le blog d'Inge Hannemann, altonabloggt, et ses divers entretiens dans la presse commence à échauder Berlin. Huit millions de chômeurs en colère, qui pourraient se réveiller et prendre conscience de l'infamie dans laquelle ils sont jetés, inquiètent le pouvoir. De nombreux citoyens allemands enfoncent la tête dans les épaules tant la pression devient trop grande. Mais ils sont de plus en plus nombreux à montrer grâce aux réseaux sociaux leur volonté de révolte. La politique de communication du gouvernement rappelle les heures noires de la fin du Reich ou de la phase de la RDA où il fallait faire croire au succès final.
Pays sous propagandeLe rapport sur la pauvreté, publié en mars 2013 par Ursula von der Leyen, a été falsifié par le gouvernement. Chaque jour, 100 enfants sont retirés de leur famille par le Jugendamt pour pauvreté ou « difficultés » des parents. Les citoyens et de nombreux retraités sont recyclésdans une fabrique à la frontière polonaise et le gouvernement continue de dire que finalement, tout va bien en Allemagne. Vendredi 3 mai, la CDU a publié un tract sur sa page facebook et affirme que le chômage est en-dessous des 3 millions de demandeurs d'emploi. C'était sans compter avec la liberté du Net, où les internautes sont venus publier leur dégoût et insultes sous la publication. On pouvait notamment y lire : « A nouveau la si chère propagande d’État ! Voulez-vous continuer ainsi jusqu'à la victoire finale de cet État central européen ? ; Cher CDU, êtes-vous tous aveugles dans votre parti ou prenez-vous des drogues ? ; Les fonctionnaires ont réussi à retirer les chômeurs des statistiques ; Celui qui y croit est lui-même responsable. C'est pas possible, si ça continue je vais dans la rue ! ; Qu'est-ce qui se passe donc dans le pays ? Pas un responsable politique pour dire quelque chose ? ; La manière dont le peuple souffre, personne ne veut le voir ! »
Mère courage. L'action politique de Inge Hannemann est devenue une affaire d’État. Trois avocats et des communicants se chargent de la conseiller. Son objectif est la fin de Hartz IV, un programme mis en place par les socialistes allemands qui appauvrit le pays, disloque les familles et fait régner la peur dans la société. « La Arbeitsagentur produit de la pauvreté et viole les droits fondamentaux. Plusieurs paragraphes de la loi fondamentale sont violés. Je vois la misère, les actes de répression et une grande division de la société se produire». Par amour pour son peuple, Inge Hannemann ne peut pas accepter de voir plusieurs millions d'Allemands vivre ainsi. Elle sait la nécessité pour son pays d'avoir des enfants. Avec cette politique menée par Berlin, l'avenir du pays est menacé. Trop de parents avec leurs enfants sont déjà menacés de glisser dans la case « esclave ». Inge Hannemann dénonce le travail par intérim car il est financé par le gouvernement. « Les sociétés d'intérim reçoivent durant trois mois de l'argent de la Arbeitsagentur. Le salarié, lui, ne touche pas cet argent. Les gens sont donc embauchés pour trois mois et sont ensuite virés car la boîte d'intérim embauche des nouveaux chômeurs pour toucher les primes. La ministre du travail, Ursula von der Leyen, est assez incompétente. Je dénonce les chiffres sur le chômage annoncés par le gouvernement. Nos médias parlent de trois millions alors que nous avons huit millions de chômeurs en Allemagne ! ».
Et de mentionne l’exemple suivant : « Un jour j'ai eu dans mon bureau un chômeur très malade. Il ne pouvait pas bien entendre et marcher. Il respirait à l'aide d'une machine. Les médecins du Pôle emploi ont déclaré qu'il pouvait travailler tout en restant sur un lit ! ».
Volonté de la faire taire. Son employeur a tenté à plusieurs reprises de l'envoyer passer une expertise psychologique puis psychiatrique à l'occasion d'un burn-out. Inge Hanneman a refusé de se soumettre car « je sens qu'avec leurs expertises, ils pourraient me déclarer malade mentalement». Depuis 4 semaines, son ordinateur et son téléphone ne marchent plus correctement. «Mes communications téléphoniques sont subitement interrompues quand je parle aux journalistes. Pendant des heures, je ne peux plus téléphoner. Les mails n'arrivent plus correctement. Ceux qui veulent me contacter reçoivent un message comme quoi mon compte mail est fermé ».
Avertir la France. Inge Hannemann veut venir en France pour rencontrer ses collègues du Pôle emploi et le syndicat SNU-FSU.« En France, ils ont déjà instauré le système du Hartz IV. Depuis 2005, le Pôle emploi peut sanctionner les chômeurs qui refusent de prendre un emploi proposé par le Pôle emploi».Le Hartz IV a été instauré par Schröder, du SPD. Il ressemble au système du RSA mais en plus strict, pénalise les chômeurs et permet aux agents du Pôle emploi de décider de la vie des personnes à la recherche d'un emploi. En plus de donner un travail obligatoire aux demandeurs d'emploi, les services du Pôle emploi ont une fonction de police et effectuent des contrôles dans les appartements des chômeurs et en particulier ceux de la catégorie Hartz IV. En outre, ils dénoncent les familles au Jugendamt. « Ils vont sonner chez les gens sans prévenir. Ils mettent un pied à travers la porte et rentrent. Puis ils regardent partout, dans les tiroirs et même dans le linge et dans les sous-vêtements. Tout est passé au crible. Il faut avertir les Français ! ». Elle veut aussi aller aux Pays-Bas pour avertir et dénoncer un système de camp de travail où les droits fondamentaux n'existent plus
Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 15:33

 

A Plougonven comme ailleurs, touche pas à ma Poste! 

 

Tous les ans, la direction de la Poste, qui délaisse l'activité courrier d'intérêt général pour des activités plus lucratives, comme la banque, l'assurance, la téléphonie, détruit des milliers de postes et d'heures d'ouverture de bureaux de poste, afin d'assurer la meilleure rentabilité pour les actionnaires, dont l'État.

En quelques années, le nombre de bureaux de poste a été divisé par deux. En 2013, 6000 postes ont été supprimés, alors que l'effet d'aubaine du Crédit Impôt Compétitivité a rapporté 300 millions d'euros à l'entreprise La Poste.

La contrepartie de ces restructurations, c'est un service de proximité dégradé pour les citoyens et des conditions de travail détériorées pour les agents de la Poste. La Poste abuse du recours au contrats d'avenir, renouvelables 36 mois seulement, avec des salaires pris en charge à 75% par l'État à la distribution de courrier, à 30% au guichet, faisant ainsi le choix de la précarité d'une partie de son personnel.

La direction départementale de La Poste envisage aujourd'hui de fermer le bureau de Poste de Plougonven (dans le cadre d'un énième plan de réorganisation touchant le secteur de Morlaix, Taulé, Plourin, Plouézoch, St Martin). Déjà à l'hiver 2011, les salariés avaient combattu pendant des semaines un plan de réorganisation visant à alléger au détriment des usagers les coûts et les heures d'ouverture des bureaux pour améliorer la profitabilité de la Poste pour l'actionnaire.

A l'époque, les responsables politiques du PS de la région, Mme Lebranchu, Mr Fichet, avaient soutenu oralement cette lutte. Aujourd'hui qu'ils conduisent ou cautionnent la même politique économique que celle mise en place par la droite du temps de Sarkozy, on ne les entend plus guère défendre les services publics de proximité.

Le Front de Gauche de Plougonven et du Pays de Morlaix encourage la mairie de Plougonven à tenir bon sur le maintien du bureau de poste, qui ne doit pas être transformé en agence postale avec des personnels communaux remplissant les fonctions d'intérêt général qui devraient être celles de la Poste, aux frais du contribuable.

Nous appelons la population de Plougonven à se mobiliser.

Si son bureau de poste disparaît, ce sera aussi les commerces qu'il y a autour qui trinqueront car les habitants des alentours seront nombreux à préférer faire leurs petites courses ailleurs. C'est aussi l'accessibilité aux services bancaires et postaux des personnes âgées qui serait remise en cause, et un facteur de lien social et d'échanges dans le bourg.

 

Citoyens, en faisant pression sur les élus, avec les syndicats de salariés, résistez à cette fermeture annoncée du bureau de poste de Plougonven!   

 

Les militants du Front de Gauche seront le samedi 12 juillet au matin devant la poste de Plougonven pour faire signer une pétition pour le maintien du bureau de poste. 

 

bandeau Front De Gauche

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 15:32

5 millions de chomeurs, 10 millions de pauvres, 87% des embauches se faisant sous statut de CDD... Voici le lourd climat dans lequel se tient la 3eme conférence sociale du quinquennat de François Hollande. Malgré cette situation gravissime dont les premières victimes sont les chômeurs et les salariés, le dialogue social est une nouvelle fois violenté. La décision du Premier ministre sur le compte pénibilité, sous l'injonction du président du MEDEF, Pierre Gattaz, est inacceptable. Elle en dit long sur Manuel Valls, ses méthodes et sa conception du dialogue social. 

Cette pseudo concertation a tout d'un piège pour préparer de nouvelles concessions à l'appétit insatiable du MEDEF qui lorgne ouvertement sur la fin des seuils sociaux et la mise en pièce du code du travail. Un piège qu'une partie des syndicats de salariés (CGT, FO, FSU, après Solidaires) a mis à jour en annonçant le boycott de la deuxième journée du sommet social.

 

Démocratie parlementaire attaquée par les menaces et les rappels à l'ordre, démocratie locale méprisée avec la réforme territoriale, le gouvernement n'aime pas davantage la démocratie sociale. Cette 3ème conférence prend des allures d'un stand de ball-trap sponsorisé par le MEDEF où les cibles sont les droits sociaux des salariés. Le gouvernement invite. Gattaz savourera l'entrée, le plat de résistance et le dessert. Le pays payera la facture. 

 

PCF Front de Gauche

 

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 15:11
Il faut arrêter la logique meurtrière du pouvoir israélien

http://www.france-palestine.org/Il-faut-arreter-la-logique


Le scé­nario est pourtant connu : chaque fois que l’État d’Israël se trouve en dif­fi­culté sur le plan diplo­ma­tique, il mul­tiplie les pro­vo­ca­tions et les exac­tions sur le terrain, et se lance dans des actes de guerre qu’il qua­lifie de représailles.

Après la for­mation du gou­ver­nement pales­tinien de récon­ci­liation nationale le 2 juin, et sa recon­nais­sance par de nom­breux pays dont la France, l’Union Euro­péenne et les États-​​Unis, il n’a fallu que 10 jours au pouvoir israélien pour lancer une attaque de grande ampleur sur l’ensemble de la Cis­jor­danie, empri­sonner plus de 600 per­sonnes dont une dizaine de députés et de nom­breux enfants, tuer de sang-​​froid 9 per­sonnes et sac­cager les habi­ta­tions, tout en bom­bardant la Bande de Gaza. La nou­velle de l’assassinat des trois jeunes colons qui avaient été enlevés dans une zone contrôlée par Israël, assas­sinat que nous avons clai­rement condamné, a été suivie par des appels à la haine, la terreur contre la popu­lation pales­ti­nienne et l’horrible assas­sinat d’un jeune Pales­tinien brûlé vif par des colons.

L’État d’Israël a déli­bé­rément affaibli les par­tisans d’une union nationale pales­ti­nienne, qui est pourtant la condition essen­tielle de la recherche d’une paix négociée. Il a ainsi favorisé les tirs de roquette contre le ter­ri­toire israélien qu’il fait mine de com­battre. Il est main­tenant, une fois de plus, engagé dans une guerre qui vise la popu­lation de Gaza, en même temps que la mise en miettes du pro­cessus pales­tinien de récon­ci­liation nationale. Depuis deux jours, les raids aériens se mul­ti­plient sur Gaza, qui subit éga­lement les bom­bar­dement israé­liens depuis la mer. 40 per­sonnes ont été tuées dont 7 enfants, 4 femmes et 3 per­sonnes âgées, 270 per­sonnes ont été blessées dont 20 dans un état grave, 50 maisons ont été détruites, de nom­breux bâti­ments publics ont été atteints.

Nous nous élevons avec force contre l’argumentation israé­lienne d’une "réplique" aux tirs de roquettes, argu­men­tation com­plai­samment reprise par une grande partie des media et mal­heu­reu­sement confortée par la der­nière décla­ration (8 juillet) du porte-​​parole du Ministère des Affaires Étran­gères, qui réserve le mot "condamne" aux seuls tirs de roquettes depuis Gaza. Alors que le gou­ver­nement et la plupart des media restent muets sur les ter­ribles consé­quences pour la popu­lation de Gaza des bom­bar­de­ments menés par l’État d’Israël.

Il est temps que cessent ces opé­ra­tions de terreur contre le peuple pales­tinien. Nous ne sommes pas devant un conflit symé­trique, mais devant des attaques sys­té­ma­tiques d’une puis­sance occu­pante contre la popu­lation qu’elle contrôle et colonise. Popu­lation qui n’a, de sur­croît, aucun moyen de s’abriter de ces attaques. Les Pales­ti­niens ont droit à une pro­tection inter­na­tionale, le Conseil de Sécurité de l’ONU doit être convoqué d’urgence pour en assurer les moda­lités. Et l’État d’Israël doit être clai­rement et fer­mement condamné pour ses attaques déli­bérées contre la popu­lation civile pales­ti­nienne. Ces attaques, dont le gou­ver­nement israélien annonce encore l’intensification, doivent être arrêtées de toute urgence. Nous attendons du gou­ver­nement français qu’il agisse d’urgence dans ce sens. Nous appelons les media français à prendre leurs dis­tances des infor­ma­tions offi­cielles israé­liennes, et à s’intéresser à l’enchaînement des évé­ne­ments, à la nature réelle des attaques israé­liennes contre le ter­ri­toire pales­tinien à Gaza et en Cis­jor­danie, et au sort de la popu­lation civile pales­ti­nienne qui doit subir sans défense et sans abri les attaques israéliennes.

Il faut stopper la nouvelle agression israélienne contre le peuple palestinien.

Le Bureau national de l'AFPS 

 

 

Notre Ami Moncef Chahed du groupe de travail "Prisonniers" nous transmet ces quelques informations complémentaires à celles que nous trouvons dans les "grands" médias. C'est un Peuple qu'on assassine, il ne s'agit pas de représailles, il y a 66 ans ces gens ne s'étaient rendus coupables de rien d'autre que d'habiter et de cultiver cette terre.
Y.Abramovicz, responsable AFPS Morlaix 

Quelques brèves des dernières 24 h en Palestine
 
Depuis le début de la campagne d’arrestation, le nombre de détenus s’élève à 896 personnes  
 
Le Club des prisonniers a confirmé hier mardi, que le nombre d’arrestations s’élève à  896 citoyens depuis le début de la campagne menée par l'occupation.
 
Détail par ville : Hébron : 238 détenus, Naplouse : 109 détenus, Bethléem : 92 détenus, Jénine : 65 détenus, Ramallah et Al-Bireh : 69 détenus, Jérusalem : 120 détenus, Tulkarem : 30 détenus, Qalqilya : 20 détenus, Salfit, Tubas et Jéricho : 22 détenus et 131 détenus dans les territoires 48.
Ce qui porte à 6167 le nombre total des prisonniers détenus dans les prisons israéliennes 
Club des prisonniers palestiniens 
Département de l'information
Traduction: Moncef Chahed
 Bombardements sur Gaza
http://maannews.net/images/PhotoViewer/288510.jpg   http://maannews.net/images/PhotoViewer/288499.jpg
Publié le 09/07/2014 à 5h00 du matin
Gaza  Ma’an - les forces d'occupation ont commis dans le milieu de la nuit un nouveau massacre contre le peuple palestinien en ciblant une maison, ce qui a conduit à la mort de six membres de la famille située dans la ville de Beit Hanoundans le nord de la bande de Gaza.
Selon Ashraf Al-Kodra, porte-parole du ministère de la Santé, le bilan de l’agression s’élève à 24 morts dont 7 enfants mineurs et plus de 200 blessés depuis hier.
Traduction : Moncef Chahed
 
 L’occupation ordonne 31 nouveaux ordres de détention administrative

Publié le 08/07/2014 à 13h12 
Ramallah - Ma'an - Selon le Club des prisonniers mardiles autorités d'occupationont émis 31 ordres de détention administrative contre des citoyens palestiniens récemment arrêtésparmi eux le député Ibrahim Abu-Salem du Conseil législatif palestinien, ce qui porte le nombre des détenus administratifs à 218 détenus depuis le début de la campagne d'arrestations qui a commencé à la mi-juin et à 410 détenus administratifs au total.
Traduction : Moncef Chahed
 
Les affrontements entre les jeunes palestiniens et les soldats d’occupation ont fait 11 blessés à Beit Eil
http://maannews.net/images/PhotoViewer/288576.jpg 
Publié le 09/07/2014 à 6h04
Ramallah - Ma'an - 11 jeunes ont été blessés par balles à l'aube de ce mercredi dans des affrontements qui ont éclaté à l'entrée de la colonie de "Bethel" située surles terres de la ville de Al-Beera. Des dizaines de jeunes Palestiniens ont mis le feu dans un mirador israélien.
Traduction : Moncef Chahed
Bruit des explosions entendu dans la ville de Jérusalem
http://maannews.net/images/345x230/288552_345x230.jpg 

Publié le 09/07/2014 à 4h55 
Bethlehem - Ma'an - Des explosions ont été entendues à l'aube mercredi dans la ville de Jérusalem
Des témoins ont dit avoir vu dans le ciel de Jérusalemplusieurs roquettes tiréesde la bande de Gazasuivies par de puissantes explosions.
Traduction : Moncef Chahed
 
Des milliers de solidaires avec le peuple palestinien à Chicago
http://maannews.net/images/345x230/288255_345x230.jpg 
Publié le 08/07/2014 à 9h11
Chicago  Ma’an - dans le cadre des activités de l'année 2014, l'Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien, conformément à la décisionde l'Assemblée générale des Nations Unies en Novembre de l'année dernièreeten réponse aux abus et aux crimes perpétrés par les colons et les forces d'occupation et à la politique de punition collective infligée au peuple palestiniensous occupationune manifestation de masse est sortie du cœur de Chicago  quia réuni dix mille personnes en solidarité avec le peuple palestinien sans défensepour condamner les forces d'occupation et les colons pour l'enlèvement et l’exécution horrible du jeune palestinien Mohammad Abu Khudair du quartier de Shu'afat.
Traduction : Moncef Chahed







Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 15:04

Coordination Front de Gauche Finistère

 

 

Mouvement de la Paix

Dimanche 10 Août 2014

Le Rendez Vous Ménez-Hom est programmé le dimanche 10 août:
départ de l'ascension de la stèle de la résistance,
parking de la chapelle de Sainte marie du Ménez-hom, à 10h30.
"Au delà de commémorer les bombardements atomiques de 1945,
la volonté est de manifester le refus actuel de l'option dissuasion nucléaire et ses outils bases océanique et aérienne qui font taches dans le Finistère ."
Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 14:37
La direction du magasin Géant a décidé d'ouvrir le magasin le 14 juillet. La CGT rappelle qu'en novembre 2013, il avait été décidé et accepté par tous de fermer tous les magasins de la communauté d'agglomération de Morlaix le 14 juillet 2014.

Le syndicat s'indigne du « non-respect de la parole donnée aux salariés de l'établissement, aux élus du personnel et aux élus de Morlaix Communauté ». Il réclame le respect des repos en famille les dimanches et les jours fériés, et demande au directeur de Géant de respecter les engagements pris et de revenir sur sa décision.

http://www.ouest-france.fr/geant-ouvert-le-14-juillet-la-cgt-dit-non-2685629

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 06:41
http://www.france-palestine.org/Lettre-ouverte-a-Francois-Hollande,23848

Lettre ouverte à François Hollande
Claude Léostic, Taoufiq Tahani, Pierre Tartakowsky,  mardi 8 juillet 2014
Mon­sieur François Hol­lande Palais de l’Elysée 55 rue du Fau­bourg St Honoré 75008 PARIS
Paris, le 4 juillet 2014
Mon­sieur le Pré­sident,
Nous, associations de défense des droits de l’Homme condamnons sans réserve les assassinats des trois jeunes Israé­liens retrouvés près d’Hébron le 30 juin 2014 et du jeune Pales­tinien à Jérusalem-​​Est le2 juillet 2014. Nous sommes par­ti­cu­liè­rement inquiets de l’intensification des attaques contre des civils dans le Ter­ri­toire pales­tinien occupé par les forces israé­liennes et du climat de haine qui s’installe en Israël à travers notamment des « appels à tuer les Arabes ».
L’opération militaire israé­lienne dite « Gar­diens de nos frères » lancée quelques jours après la dis­pa­rition des trois jeunes Israé­liens le 12 juin dernier, avait pour objectif officiel de les retrouver. Les moyens déployés par la puis­sance occu­pante pour ce faire se sont rapi­dement révélés dis­pro­por­tionnés. Au lieu d’une enquête métho­dique, une vio­lente cam­pagne de répression a été lancée en Cis­jor­danie. A l’heure actuelle, le bilan est très lourd : 12 Pales­ti­niens ont été tués, dont 9 civils. Environ120 Pales­ti­niens ont été blessés. Au moins 640 per­sonnes ont été arrêtées à travers toute la Cis­jor­danie, dont 250 membres du Hamas, ainsi que 23 par­le­men­taires et de très nom­breux enfants. Plus de 1 200maisons et bureaux ont été sac­cagés lors de raids, les ter­rains agri­coles déli­bé­rément ravagés lors des para­chu­tages. Les maisons des familles de deux Pales¬ti-niens « déclarés cou¬pables » de l’enlèvement – sans que la preuve en ait été apportée – ont été immé¬dia¬tement démolies. Deux ten­ta­tives d’enlèvement d’enfants pales­ti­niens par les colons – dont une réussie - ont eu lieu à Jéru­salem Est. Des colons en voiture ont essayé d’écraser des Pales­ti­niens près d’Hébron - dont une enfant de 9 ans. Paral­lè­lement, les bom­bar­de­ments se sont inten­sifiés sur la bande de Gaza vers laquelle convergent des unités au sol, et trois avant-​​postes illégaux ont été établis par des colons en zone E1.
L’assassinat de ces trois jeunes Israé­liens ne peut jus­tifier la punition col­lective infligée au peuple pales­tinien. Nous sommes très pré­oc­cupés par la mul­ti­pli­cation des appels à la « ven­geance » lancés par de nom­breux res­pon­sables poli­tiques israé­liens, dont le Premier ministre Ben­jamin Neta­nyahou qui a déclaré lundi 30 juin que « la ven­geance pour le sang d’un ado­lescent ou d’un jeune homme n’est pas un travail du diable ». Le ministre du logement Uri Ariel a appelé à « com­mencer une vague de construction dans les colonies en réponse au meurtre des kid­nappés ». Le ministre de l’économie Naftali Bennett a déclaré que « les assassins d’enfants et ceux qui les dirigent ne peuvent être par­donnés. Il est temps de passer à l’action, pas aux mots ». Cet appel à la ven­geance semble avoir été entendu, ainsi, mer­credi 2 juillet, à l’aube, un jeune Pales­tinien a été enlevé et tué à Jérusalem-​​Est.
Ce recours excessif à la force contre des civils pales­ti­niens par l’armée israé­lienne doit être offi­ciel­lement et clai­rement condamné par la France au plus haut niveau. Toute punition col­lective est une vio­lation grave du droit inter­na­tional, notamment de la qua­trième Convention de Genève relative à la pro­tection des per­sonnes civiles en temps de guerre du 12août 1949.
Il est néces­saire de rap­peler que depuis 20001 406 enfants pales­ti­niens et 129 enfants israé­liens ont été tués. Trois mineurs pales­ti­niens ont été tués depuis le début de cette vio­lente cam­pagne de répression. Ce décompte macabre ne suscite ni condam­nation ferme et offi­cielle, ni message de soutien aux familles de la part des Etats amis d’Israël en général, et de la France en par­ti­culier.
La France, en tant que Haute Partie contrac­tante à la qua­trième Convention de Genève a l’obligation de res­pecter et de faire res­pecter la Convention en toutes cir­cons­tances (article 1) et de prendre toutes les mesures néces­saires pour pour­suivre les per­sonnes ayant commis, ou donné l’ordre de com­mettre des infrac­tions graves à la qua­trième Convention de Genève (article 146).
Dans ces cir­cons­tances, nous vous demandons de dénoncer sévè­rement les puni­tions col­lec­tives infligées au peuple pales­tinien et de rap­peler au gou­ver­nement israélien son obli­gation de res­pecter le droit inter­na­tional. S’il ne s’y conforme pas, d’adopter toute mesure ferme et per­ti­nente pour mettre un terme à ces crimes.
C’est éga­lement dans ce contexte que nous sol­li­citons auprès de vous un rendez-​​vous afin que vous puissiez nous com­mu­niquer la position de la France.
Dans l’attente de votre réponse et dans l’espoir que vous ferez suite à notre demande, nous vous prions d’agréer, Mon­sieur le Pré­sident, l’expression de notre haute consi­dé­ration. Nous vous informons par ailleurs que nous ren­drons cette lettre publique et que nous adres­serons une copie à Mon­sieur Laurent Fabius, ministre des Affaires étran­gères et du Déve­lop­pement international.
Claude Léostic Présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
Taoufiq Tahani Président de l’Association France Palestine Solidarité
Pierre Tartakowsky Président de la Ligue des droits de l’Homme France. 
logo AFPS
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011