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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 16:33

Casse de la SNCF : tous concernés, tous solidaires des cheminots ! 

mardi 17 juin 2014

 

Casse de la SNCF : tous concernés, tous solidaires des cheminots !

Le 16 octobre dernier, Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat aux transports, a présenté son projet de loi de « réforme » du système ferroviaire. Selon monsieur Cuvillier, ce projet aurait pour objectif « d’unifier » et de « renforcer » le service public du transport, ainsi que d’améliorer le statut social des travailleurs du rail. Il affirme qu’il s’agit aussi de réduire les coûts et d’augmenter la rentabilité de la SNCF, tout en finissant d’ouvrir totalement le rail à la concurrence, exigence « européenne » ardemment défendue par le patronat français... A moins que le secrétaire d’Etat ne soit tombé par hasard sur la baguette magique d’Harry Potter, il semble difficile de concilier tous ces objectifs.

Pas dupes, les syndicats CGT, SUD et UNSA de la SNCF ont bien compris que, parmi ces objectifs contradictoires, ceux favorables au service public et aux conditions de travail des cheminots seraient sacrifiés. En effet, le gouvernement prétend réunifier les deux entreprises séparées en 1997, la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF), en en créant une troisième : le « groupe SNCF ». Au lieu de deux structures ayant chacune leur propre conseil d’administration et leurs propres institutions représentatives du personnel, il y en aurait donc trois. Bel exemple d’unification ! De plus, la création du groupe et la filialisation de la SNCF et de RFF – puis leur transformation, à terme, en Sociétés Anonymes (comme pour La Poste) – ouvrent la voix à un démembrement total du service public du transport ferroviaire. Il suffira de couper la tête pour que les membres se disloquent.

Pas dupe non plus, le patronat français voit là une occasion de s’emparer d’un marché juteux en détruisant le service public. Il l’a d’ailleurs fait savoir par la voix d’un de ses représentants, le député UMP Dominique Bussereau, qui a déclaré dans La vie du rail : « Lorsque nous reviendrons au pouvoir, il sera très aisé de faire disparaître l’EPIC [1] de Tête pour éclater définitivement le système comme nous le souhaitons ». La droite a au moins le mérite d’annoncer plus clairement la couleur que le Parti « Socialiste » !

Solidarité avec les grévistes !

Les grands médias présentent la grève des cheminots comme une « prise d’otage » par des travailleurs arc-boutés sur leurs « privilèges » et incapables d’évoluer. Au passage, les médias surfent sur le mécontentement des usagers. Or le mécontentement des usagers date d’avant la grève. Il vient de l’augmentation des prix des billets, de la baisse des fréquences, de la vétusté de certaines lignes, qui entraîne accident et retards... Bref, le mécontentement des usagers vient de la dégradation du service public, conséquence directe des politiques gouvernementales.

Les trains ne roulent pas tous seuls. La construction et l’entretien de milliers de kilomètres de voie, une bonne formation et de bonnes conditions de travail pour les aiguilleurs et les conducteurs, gages de sécurité pour les voyageurs, et tout ce qui est nécessaire au transport : cela à un coût et nécessite de gros investissements. Ces investissements ont été pris en charge par des générations de travailleurs qui, par leurs impôts et leur travail, ont construit une infrastructure immense et de qualité qu’aucun groupe capitaliste n’aurait pu mettre en place. Aujourd’hui, le patronat voudrait s’approprier les fruits de cet effort collectif en dépeçant le service public pour s’en approprier les parts les plus rentables.

Les travailleurs usagers et les travailleurs du rail ont le même intérêt – un service public de qualité – et un même ennemi – la classe dirigeante et sa cupidité sans borne. Nous ne devons pas nous laisser diviser, nous devons organiser la solidarité entre tous les travailleurs et nous rappeler que quand les cheminots font grève pour défendre le service public du rail, ce sont les droits de tous qu’ils défendent !

Martin Carmine

[1« Etablissement Public Industriel et Commercial », une entreprise publique gérée comme une entreprise privée.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 06:35

Dans l'éditorial du jour au titre limpide "Un système pervers", Hubert Coudurier, le patron du Télégramme dénonce le supposé probable recul du gouvernement par rapport à la réforme du régime des intermittents du spectacle, et achève sa diatribe contre le mouvement forcement "corporatiste" et "égoïste" des intermittents, au nom du respect de la sagesse des syndicats (en réalité, en fait de syndicat, il s'agit du MEDEF), en accusant le système de protection sociale de l'intermittence d'être rien moins que responsable de la "précarité" des professionnels (sous-entendu: livrés à la seule loi du marché, seuls les meilleurs subsisteraient, et vivraient bien de leur art) et à "une certaine médiocrité que déserte le public".

Monsieur Coudurier est très certainement en connaisseur en matière de grand art et de grande culture. Il a dû aussi voyager et réaliser que la France est le ou l'un des tous premiers pays du monde en terme de réseau de salles de spectacles et de théâtre, de festivals, d'arts dans la rue, le financement public et le système de protection des intermittents du spectacle permettant le développement de créations partiellement indépendantes des contraintes du marché et de la profitabilité marchande. Bien sûr, certains à droite, les héritiers des hommes opulents et réjouis que l'on retrouvait dans les Salons académiques ou les théâtres bourgeois du XIXe, considèrent que l'art qui vaut est l'art vendable et vendu, le succès marchand étant l'équivalent de la sélection naturelle des meilleurs gènes dans l'évolution des espèces.   

En réalité, la culture, et son autonomie par rapport aux considérations purement commerciales, est d'intérêt public: c'est un moyen de construire, de chercher du sens, d'éveiller les intelligences, de mettre un peu de beauté dans nos vies, d'émanciper les esprits. La presse et les médias, leur indépendance par rapport aux pouvoirs financiers, sont aussi d'intérêt public, justifiant au même titre un financement public, dans la mesure où une démocratie vivante et bien portante passe par l'éducation et l'information pluraliste des citoyens. A ce titre, on peut noter que Monsieur Coudurier, si prompt à dénoncer les privilèges de l'"art entretenu" et des intermittents, fait surnager son entreprise commerciale médiatique grâce à des aides d'Etat à la presse et au portage, des subventions publiques à Tébéo ... Financements publics dont les Vendeurs Livreurs Colporteurs du Télégramme ne voient pas la colère avec leurs revenus du misère. 

Il est normal que la presse soit aidée pour ne pas dépendre que de la publicité et du désir d'asseoir une influence politique et économique des millionnaires - et Dieu sait si elle en dépend malgré tout- tout comme il est logique de soutenir la création culturelle indépendante par de l'argent public, sans quoi il n'y aurait plus rien en dehors de la culture élististe, académique, et de la culture de masse modelée par les exigences du mauvais goût capitaliste.

Le soutien public à la culture, la protection sociale des acteurs du monde de la culture et des artistes, est une cause première de la vitalité culturelle exceptionnelle de la France, qui fait une part de son attrait touristique, de son prestige, et surtout qui nourrit la qualité de vie des habitants dans les territoires, car la culture procure des émotions, de la joie, crée du lien social, embellit la vie.   

D'ailleurs, le dossier du Télégramme de ce mercredi 18 juin est plus nuancé que l'édito de Coudurier: les intermittents ne sont pas des privilégiés. Leur salaire médian est de 13.700 euros par an, contre 18.400 euros pour un salarié du privé. C'est la passion qui anime la plupart des intermittents et des articles, par l'ambition de vivre au crochet de la protection sociale et l'appétit du gain. 

Seuls 43% des intermittents bénéficient d'au moins une journée d'indemnisation chômage par an. Les heures des intermittents ne sont souvent pas décomptées au réel. L'allongement du délai de carence pour le paiement des allocations va conduire une partie non négligeable des intermittents à perdre presque un mois de revenu par an.

L'article d'Hervé Queillé montre bien que des abus viennent surtout des sociétés de l'audiovisuel qui préfèrent embaucher des intermittents pour limiter leurs charges plutôt que des salariés titulaires. Que la fragilisation des intermittents s'explique aussi par la baisse du budget de la culture et des possibilités pour les collectivités de subventionner des spectacles.

Comment marche le régime des intermittents? Ils doivent travailler 507 heures sur 10 mois (techniciens) ou 10 mois et demi (artistes) pour toucher des allocations chômage pendant 8 mois (qui peuvent être lissées et fragmentées en périodes alternant travail et indeminisation). Avant 2003, les 507 heures devaient être effectuées sur un an.

Le résultat de la régression de la Réforme 2003, qui serait encore aggraver aujourd'hui, Ronan, un accadordéoniste de musique bretonne interviewé dans ce dossier du Télégramme, l'exprime: " En fait, on galère depuis 2003... Depuis qu'on est passé au régime de 507 heures en dix mois. C'est constamment la course aux cachets. Et c'est d'autant moins facile aujourd'hui, que la fameuse austérité dont on nous rabat les oreilles à longeur de journée a pour conséquence, peut-être, de soulager le budget de l'Etat (et encore pas sûr) mais surtout de réduire nos possibilités de travailler. La réduction drastique du budget de la Culture et des subventions qui en découlent pour le spectacle vivant a des conséquences dramatiques. Qu'on fasse du rock ou de la musique traditionnelle, c'est pareil: en ce moment, en Bretagne, il n'y a pas de boulot"...    

Un sonorisateur finistérien ajoute, interrogé lui aussi par le Télégramme : "Ce qui est particulièrement dur à avaler, c'est qu'on nous fait passer pour des privilégiés. Il faut savoir que nos cotisations avaient déjà fortement augmenté en 2003. Là, on va passer de 10,8% à 13,3% contre 6,4% pour le régime général. Quant à proposer un plafond cumul salaires-allocation à plus de 4000 euros, ça nous fait rire: personne ne gagne une telle somme en Bretagne. Et puis, on en a marre d'entendre qu'on coûte trop cher: un euro investi dans la culture, c'est quatre euros générés dans l'économie locale. Mais on voit bien où le patronat et le gouvernement veulent en venir. Le but, c'est de faire mourir le régime des intermittents à petit feu. Et à terme, sans doute, le système de couverture sociale pour l'ensemble des salariés. C'est idéologique avant tout". "Déjà que c'était difficile de s'en sortir. Là, ça va être de plus en plus dur de tenir et d'exercer nos métiers. L'austérité, c'est toujours pour les mêmes: les petits".

Voilà qui est bien résumé, Lolo. Merci aux journalistes du Télégramme de laisser s'exprimer ces voix du peuple à côté de celle du Patron.

I.D

 

Communiqué du 16 juin 2014 publié le 18 juin 2014

Le Mouvement BREST POUR LA CULTURE  appelle à un rassemblement citoyen

LE SAMEDI 21 JUIN à 17h00 - PLACE DE LA LIBERTE à BREST

Cela fait maintenant plus de deux mois que le Mouvement Brest pour la Culture dénonce l’accord signé le 22 mars par les partenaires sociaux sur la nouvelle convention de l’assurance-chômage et pointe les graves dangers qui pèsent sur l'avenir du spectacle vivant .

Cette nouvelle convention entérine de nouveaux reculs pour l’ensemble des chômeurs, précaires, intérimaires, intermittents, mais aussi pour l'ensemble des structures et des collectivités locales en charge des politiques publiques. Les nouvelles mesures de cette convention auront pour conséquence d’augmenter la précarité dans ce secteur.

Le mouvement réclame au ministre du travail, François Rebsamen, de suspendre la procédure d’agrément de l’accord du 22 mars et de remettre les partenaires sociaux autour de la table. Il demande de nouvelles négociations qui tiennent compte des propositions pertinentes, justes, adaptées et plus économiques élaborées par le Comité de suivi qui y travaille depuis 10 ans.

Le combat des professionnels du spectacle contre la nouvelle convention Unedic de leur régime d’assurance chômage recouvre un triple enjeu : la conception du travail, la place de la culture, le respect des principes démocratiques .

SOYONS NOMBREUX AU RASSEMBLEMENT BREST POUR LA CULTURE LE 21 JUIN A 17H.

POUR UNE FETE DE LA MUSIQUE JOYEUSE, SOLIDAIRE ET MILI   

 

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 06:13

Conseil-Communautaire-du-16-juin-2014-Le-Telegramme.JPG

 

PS: Si dans mon intervention au Conseil Communautaire sur la garantie en cas de défaillance de 500 000€ demandée par la CCI à Morlaix-Communauté pour engager 2 millions d'euros dans un plan de reprise et de restructuration de Tilly Sabco, ce n'est pas parce que j'étais opposé par principe à des aides publiques pour sauver l'activité et maintenir l'emploi, mais parce que les élus communautaires n'avaient aucun élément pour juger de la situation, cet engagement d'aide à la CCI n'étant même pas à l'ordre du jour du Conseil Communautaire et le plan de reprise potentiel n'ayant pas été présenté un minimum: quel modèle économique? quel maintien des emplois? On nous demandait donc d'engager 500 000€ d'argent public sur un dossier dont nous ne connaissions rien, et sur lequel nous aurions dû faire une confiance aveugle à la CCI... Finalement, je me suis abstenu pour ne pas donner l'impression que nous ne voulions pas maintenir l'emploi à Tilly, nous qui tirons la sonnette d'alarme depuis plus d'un an et demi. Ismaël Dupont.    

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 06:11
Rassemblement de soutien aux cheminots, hier midi
  • Une trentaine de militants de la CGT et du Front de gauche se sont rassemblés devant la gare, hier midi. Une trentaine de militants de la CGT et du Front de gauche se sont rassemblés devant la gare, hier midi. | 

Une trentaine de personnes se sont rassemblées, hier midi, devant la gare de Morlaix. Des cheminots de la CGT, en grève depuis sept jours, étaient présents pour dénoncer la réforme souhaitée par le gouvernement. « Nous sommes présents pour avertir les usagers que le service public va se détériorer », annoncent les syndicalistes.

Ils étaient soutenus par plusieurs militants du Front de gauche, « soucieux de conserver le service public ».

Une vingtaine de personnes sont employées à la gare de Morlaix. Selon la CGT, la moitié d'entre elles sont en grève. La réforme doit être discutée, toute la semaine à l'Assemblée.

http://www.ouest-france.fr/rassemblement-de-soutien-aux-cheminots-hier-midi-

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 20:03

Les élus Front de Gauche et Coopérative Citoyenne de l'opposition ont décidé de tenir à tour de rôle une permanence en Mairie de Morlaix pour échanger avec les citoyens qui le désirent, et recevoir questions et demandes d'engagement, les mercredis de 16h à 18h et les samedis de 10h à 12h.

Cela se situera dans le local de l'opposition, porte à gauche quand on entre dans la mairie, après le point numérique (en cas de problème pour trouver la salle, demander à l'accueil).

Le mercredi 18 juin, c'est Ismaël Dupont qui recevra les Morlaisiens qui désirent nous faire part de problèmes ou d'interrogations entre 16h et 18h.  

Samedi 21 juin, 10h-12h: Jean-Paul Vermot

Mercredi 25 juin, 16h-18h: Jean-Pierre Cloarec

Samedi 28 juin, 10h-12h: Michèle Abramovicz

Mercredi 2 juillet, 16h-18h: Ismaël Dupont

Samedi 5 juillet, 10h-12h: Sarah Noll 

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 18:55
Le Mouvement des Jeunes Communistes 29 tiendra comme convenu l'évènement "Un stade pour Gaza", à Brest au Stade Pen Helen, Rue du Bot le 21 juin à partir de 9h30 du matin. L'organisation se fera en lien avec l'AFPS.
L'inscription est de 2 euros par joueur qui seront reversés aux prisonniers politiques palestiniens.
Les équipes sont de 7 joueurs et/ou joueuses avec la possibilité d'avoir des remplaçants.  
Vous pouvez inscrire votre équipe sur la boite mail de la Jeunesse Communiste du Finistère: mjcfbrest@gmail.com.
Sinon vous pouvez venir seul ou avec quelques camarade et les équipes se constitueront sur place à partir de 9h30.
De plus, pour ceux qui n'aiment pas jouer au foot, une conférence sur la Bande de Gaza sera organisée et il y aura la projection du film "Ramallah's Maradona". Si des camarades peuvent donner un coup de main, ils seront aussi les bienvenus.
N'hésitez pas à diffuser très largement cet évènement autour de vous.

Romuald Pain, pour la mjcf29

http://29.jeunes-communistes.org/2013/10/24-mjcf-29-9965#.U5dV6HJ_uSo

 

un drapeau pour Gaza...à Morlaix

 

Le 14 mai 1948 est proclamé unilatéralement l’Etat d’Israël, succédant au mandat britannique. C’est alors que le conflit colonial prend toute son envergure. Les terres palestiniennes vont progressivement être colonisées par Israël, les ressources volées , Jérusalem annexée, ce qui engendrera les soulèvements populaires palestiniens , les « Intifada ».

Aujourd’hui, Israël, qui prétend être un Etat démocratique, impose un blocus illégal à la bande de Gaza, interdisant l’entrée de carburant, médicaments et matériel médical, denrées alimentaires, empêchant les pêcheurs d’accéder aux zones de pêche, les agriculteurs de se rendre sur leurs terres et la population de quitter Gaza ou d’y entrer. L’enfermement total des Gazaouis fait de Gaza une prison à ciel ouvert. Ce blocus viole le droit international et est condamné par les Nations unies et une majorité d’ Etats.

Israël a perpétré de véritables crimes contre les Palestiniens de Gaza lors de nombreuses opérations militaires et aussi contre les militants de la solidarité internationale : en abordant en 2010 la Flottille de la Liberté, faisant 9 morts et de nombreux blessés, en arraisonnant en eaux internationales d’autres bateaux en 2011 et 2012. En avril 2014 c’est l’Arche de Gaza, bateau qui doit exporter des produits de Gaza, revendiquant ainsi le droit de se déplacer et commercer. 

Un « stade pour Gaza » est une campagne créée en 2011 qui vise à médiatiser la situation à Gaza et en Cisjordanie, à créer des liens entre les Français et les Palestiniens, en organisant aux quatre coins de France des tournois de football solidaires. 11 l’an dernier. Portée par des associations comme l’AFPS, la FSGT, le MJCF, l’UJFP...cette campagne qui prend de l’ampleur témoigne de la solidarité des Français­es envers le peuple palestinien sous blocus et sous occupation.

L’argent récolté cette année le sera au profit des prisonniers palestiniens.

Un stade pour Gaza à Brest (Stade du Pen Helen - Rue du Bot à Brest) 

9h30 : Début des matchs (Foot à 7 sur demi­terrains)

13h : Conférence sur la situation à Gaza

14h : Reprise des matchs

16h : Diffusion du film « Ramallah's Maradona »

Organisation de la journée

Inscriptions par mail à mjcfbrest@gmail.com

Participation de 2 euros par joueur

Les « non footeux » sont bien évidemment conviés à cette journée !

www.france­palestine.org

29.jeunes­communistes.org

 

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 17:32
Déclaration du Front de Gauche Morlaix

Avec un taux de chômage d'au moins 17 %, un très fort taux de non imposables et d'allocataires des minimas sociaux, de familles monoparentales en situation de précarité, des revenus médians de 25 % inférieurs à la moyenne régionale et communautaire, la ville de Morlaix est de surcroît frappé de plein fouet par la crise économique et sociale actuelle.
Corriger le plus possible les effets des inégalités en voie d'aggravation, garantir un minimum de solidarités et d'égalité des chances pour la jeunesse demande des moyens publics pour l'action sociale.
Or, les dotations d'Etat à la ville chuteront de manière vertigineuse d'ici 2017 ( 2,7 millions de recettes en moins) avec la politique d'hyper-austérité de Manuel Valls et Hollande.
Et c'est ce moment que choisit le gouvernement PS pour réduire de moitié le nombre de quartiers prioritaires éligibles pour les aides liées à la politique de la Ville, en particulier les contrats urbains de cohésion sociale.
Deux zones jugées particulièrement défavorisés, le centre ville et les quartiers du Plateau, valaient à Morlaix de toucher des aides spécifiques.
Aujourd'hui, avec la nouvelle carte des quartiers prioritaires établie par le ministère de la Ville Morlaix perdra ces aides d’état relevant d'une forme de discrimination positive pour permettre de compenser les difficultés des villes et quartiers les plus pauvres.
Les Morlaisiens ont-ils perçu une amélioration de leur pouvoir d'achat, de la situation économique et sociale de leurs quartiers  justifiant cette déqualification ? Évidemment non. Cette déqualification est donc incompréhensible et scandaleuse, motivée essentiellement encore une fois par l'économie de dépense publique et sociale, afin sans doute de financer 50 milliards d'allégements d'impôts pour les entreprises.  
En 2013, Morlaix a reçu 513 000€ d'aide d'état au titre de la dotation de solidarité urbaine, aide qui a permis de soutenir les actions Petite Enfance, les centres sociaux et centres de loisirs, les tarifs sociaux pour les cantines et garderies, l'insertion, l'aide aux personnes âgées et le soutien à l'ORPAM. Que vont devenir toutes ces aides, tous ces dispositifs, ces soutiens aux associations relevant de l'action sociale, avec le désengagement financier de l’état ? 

On peut craindre le pire. Mais nous ne nous résignerons jamais au moins-disant social et à l'affaiblissement de la capacité de la commune et de la communauté d'agglomération à réduire l'effet des inégalités. C'est pourquoi nous appelons la population à résister avec nous contre ces reculs.

 

front de Gauche Morlaix


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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 17:31

Grand marché transatlantique / Tafta :

pourquoi il faut se mobiliser

 

Il aura fallu des années de lutte et d’alertes du Front de Gauche1pour que le sujet du Grand marché transatlantique quitte un peu le désert médiatique où il était cantonné. Pourtant, malgré ces alertes, malgré l’affaire Snowden, malgré une importante mobilisation - en France et en Europe - des citoyens, et la création de collectifs locaux « Stop Tafta » innombrables, les négociations entre la commission européenne et les USA se poursuivent. Le 5e « round » a débuté fin mai en Virginie. On sait qu’il porte notamment sur les droits de la propriété intellectuelle, la « cohérence réglementaire » et du marché du travail, l'accès aux marchés agricoles et les appellations d'origine contrôlée…

Abordé lors des Européennes, le sujet semble retomber dans un relatif anonymat qui sied apparemment à ses défenseurs. Il reparaît de temps à autres à la surface des eaux médiatiques et politiques en tant que moyen de pression. C’est ainsi qu’on l’a vu revenir au plus fort de la crise ukrainienne, où le représentant US au commerce, Mickael Froman, déclarait que « la crise en Ukraine et les tensions avec le Russie illustr(ai)ent la nécessité d’un renforcement substantiel des liens économiques entre USA et EU »2, ou encore récemment lorsque Laurent Fabius mettait l’accord dans la balance pour éviter une amende trop salée de la justice américaine contre BNP Paribas3. Des signes clairs, s’il en fallait encore, qu’il ne s’agit pas d’un simple accord de libre-échange, mais d’un projet de marché unique et intégré aux enjeux géopolitiques majeurs.

Qu’est-ce que c’est ?

Le traité transatlantique (qu’on connaît parfois sous d’autre noms, voir l’encadré : « Dénominations ») est en préparation depuis une vingtaine d’années (voir l’encadré : « Historique »). Il s’agit de créer un vaste marché de 800 millions de personnes qui représenterait 50% de la richesse mondiale, et de définir ensemble des « normes mondiales » (article 7 du mandat de négociation). Le 13 février 2013, le Barack Obama, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso en lançaient officiellement les négociations sur la base d’un rapport qu’ils avaient commandé en 2011 à un « groupe de travail de haut niveau transatlantique ». Ce rapport fixe des objectifs « ambitieux » (sic.) concernant les domaines classiques de libéralisation, comme des « mesures d’accès au marché allant au-delà de ce que les Etats-Unis et l’UE ont accompli dans les accords commerciaux antérieurs  ». Ces objectifs, dictés par des lobbies industriels et négociés à huis-clos4, validés par les chefs d’état des 28 gouvernements et le parlement européen qui ont donné mandat à la commission pour les négocier en notre nom (voir l’encadré : « La procédure »), peuvent avoir des conséquences dramatiques sur la vie et le travail des peuples, et sur la capacité des autorités publiques à légiférer pour l’intérêt général.

Quatre grandes directions

En effet, s’il est vrai qu’il existe 1300 accords de libre-échange entre l’UE et le reste du monde, il s’agit ici d’un accord beaucoup plus vaste, impactant et contraignant, car il comporte quatre grandes directions, détaillées dans le mandat de négociation de 46 articles5, qui chacune suscite de réelles inquiétudes :

1) Baisse voire suppression des barrières tarifaires(les droits de douanes). Certes, ces droits sont très faibles entre les USA et l’UE dans de nombreux secteurs, mais ce n’est pas le cas, par exemple, de l’agriculture. Concentration des exploitations, réduction du nombre d’actifs agricoles, fin de l’objectif d’instaurer des circuits courts entre producteurs et consommateurs, etc. : les conséquences, en Bretagne notamment, sont potentiellement dévastatrices.

2) Harmonisation des barrières non tarifaires : ce qu’on trouve dans la constitution d’un Etat, dans ses lois, ses décrets, règlements, sous forme de normes, par exemple alimentaires,phytosanitaires, techniques, sociales (temps de travail, salaires), environnementales… Droits de propriété intellectuelle, environnement, énergie, sécurité agro-alimentaire, transports, OGM : tout est potentiellement concerné.Le mandat évoque bien des garanties de respect des normes fondamentales dans certains secteurs, mais toujours au conditionnel. Et indépendamment même des résultats auxquels aboutiront ces négociations, l’idée de mettre cela sur la table de négociation sans consultation ni publicité préalable est, à bien des égards, choquante : que sont ces normes, sinon des choix de société, des règles du « vivre ensemble » mises en place par les citoyens, vialeurs représentants, sur le temps long ?

3) Mise en place d’un mécanisme de règlement des différends (SIDS) c’est-à-dire la possibilité pour les firmes d’attaquer un Etat (ou une municipalité ou toute autre collectivité) quand une décision qu’il prendrait porterait atteinte aux bénéfices (présents ou escomptés) de ladite firme. Un mécanisme d’arbitrage privé (du type de celui de l’affaire Tapie) pourrait condamner à des peines qui se fixent souvent en millions voire en milliards de dollars, une décision prise démocratiquement par un Etat ! Concrètement, trois « experts » se réunissent pour traiter le différend en question. Ils ne basent pas leur décision sur le droit des Etats, mais uniquement sur les principes fixés dans le traité qu’a ratifié l’Etat. Ils délibèrent en secret  et il n’y a pas de procédure d’appel ! Trois exemples concrets des aberrations auxquelles cela peut aboutir : Vattenfall, entreprise suédoise qui possède deux centrales nucléaires, demande 3,5 milliards d’euros à l’Allemagne parce qu’elle a décidé de sortir du nucléaire ; l’entreprise Lone Pine poursuit le Canada et lui demande 350 millions de dollars car le Québec a pris une décision de moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique ; plus près de nous, Véolia attaque le gouvernement égyptien pour avoir mis en place un salaire minimum… On ne compte pas moins de 500 procédures de ce genre en cours de règlement6, et ce nombre augmente régulièrement.

4) Le principe de la convergence réglementaire. Répondant en cela aux vœux de Business Europe (le Medef européen) qui déclarait qu’il fallait un « accord vivant », le mandat de négociation prévoit la mise en place d’un Comité de suivi de l’accord chargé de continuer à négocier, une fois l’accord signé, une harmonisation des normes dans les secteurs où un accord n’aurait pas été trouvé (article 43). Le risque est grand dès lors que la question de l’exception culturelle, par exemple, exclue pour le moment des négociations7, ne revienne par la fenêtre. Ou encore qu’on nous vende cet accord comme « équilibré » sous prétexte que les poulets au chlore, par exemple, en seraient exclus… provisoirement. Enfin, un « Mécanisme d’accord précoce » est prévu : il faudrait dès qu’une norme nouvelle est en préparation, demander aux gens concernés (concrètement, les lobbies industriels ou financiers) ce qu’ils en pensent par l’intermédiaire de ce comité de suivi. On imagine aisément la réponse qu’ils donneraient si la norme en question n’allait pas dans le sens de leurs intérêts.

Pourquoi ça nous concerne

- Parce que l’accord concernera « tous les niveaux de gouvernement ». Comme le rappellent les articles 4, 23, 24 et 45, l’Accord en négociation s’imposera aux municipalités et autres collectivités territoriales.

- Parce que les négociations d’harmonisation portent sur presque tous les domaines excepté les domaines dits régaliens (police, justice…), la production d’armes, et depuis peu la finance (les USA trouvant l’UE trop libérale dans ce domaine, l’a retiré des négociations en avril !) : droit de propriété intellectuelle, énergie, sécurité agro-alimentaire, transports, normes phytosanitaires, OGM, etc. En vertu du principe de la liste négative, tout ce qui n’est pas explicitement exclu des négociations est négociable.

La position du PS est inquiétante

Le Parti socialiste semble hésiter sur le sujet. Hier grands défenseurs du projet, la ligne majoritaire semble être désormais celle d’un « soutien sous conditions », selon les termes de Gwenegan Bui.8Comment comprendre dès lors qu’exactement un mois plus tôt l’écrasante majorité des députés PS au parlement européen aient donné leur accord au mandat de négociation qui détaille précisément les objectifs cités plus haut ?9Et pourquoi le PS a-t-il vidé de sa substance la résolution du Front de Gauche du 13 mai 2014 qui demandait la suspension de ces négociations tant que l’opacité régnerait10 ?

Par ailleurs, au vu de la manière dont le gouvernement actuel dirige le pays, en passant le plus souvent outre les oppositions, même celles émanant de ses propres rangs, on peut douter de sa volonté d’écouter les demandes de publicité et de débat portées par les opposants à ce projet. La nomination toute récente de Laurence Boone, chef économiste de Bank of America/ Merill Lynch, au poste de secrétaire général adjoint de l'Elysée chargée des questions économiques, laisse d’ailleurs peu d’illusions : l’exécutif soutiendra cet accord. Pour achever de s’en convaincre, on rappellera la stupéfiante déclaration de François Hollande lors de son voyage aux USA : « Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu'il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations. » Une façon de tourner le dos à tout un pan de la société civile qui dénonce l'opacité des négociations. Pour le Front de Gauche comme pour bon nombre d'associations, il faudrait au contraire prendre davantage de temps, pour mener un débat serein sur ces questions lourdes de conséquences pour l'avenir.

L’avenir de la mobilisation

Des questions majeures subsistent : Les résultats des élections européennes permettront-elles une majorité de votes contre ce traité au Parlement Européen ? Les parlements nationaux seront-ils effectivement consultés lors de son éventuelle ratification ?

Théoriquement, la ratification de l’accord est prévue pour 2015. Certes, on ne sait pas encore ce qui sortira concrètement de ces négociations (le Canada a signé un accord de libre-échange équivalent avec l’UE il y a plus de six mois, et on n’en connaît toujours pas le contenu). Mais une chose est sûre : il faut continuer à mobiliser et à faire ce travail d’information que les tenants du projet nous refusent. C’est le sens du collectif morlaisien « Stop Tafta »11créé en début d’année à l’initiative d’Attac ; c’est le sens aussi de la motion proposée par Ismaël Dupont au conseil municipal de Morlaix le 5 juin, et au conseil communautaire le 16 juin. Quatre régions, et des dizaines de collectivités, dont Grenoble est la dernière en date, ont pris la décision de se déclarer « zones hors Tafta », décision certes symbolique, mais essentielle pour montrer que face à ce projet inacceptable, il est urgent de résister.

 

Julien Kerguillec

1 Le traité transatlantique faisait déjà partie, par exemple, des grands sujets de lutte mis en avant par Jean-Luc Mélenchon lors des élections européennes de 2009.

 

2 http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6N0MJ0EK20140322 (22 mars 2014).

 

3 http://www.liberation.fr/economie/2014/06/06/l-amende-de-bnp-un-risque-pour-le-traite-transatlantique-previent-fabius_1034979 (6 juin)

 

4 Tout autant que les firmes américaines, les multinationales européennes et leurs lobbies (TABD, Conseil économique transatlantique. etc.) ont collaboré intensément avec la Commission européenne. Selon la commission elle-même, il y a 15.000 lobbyistes autour de l’UE ; elle reconnaît (en général elle ne dit rien de son mode de fonctionnement, mais elle est tenue de répondre quand on lui pose des questions précises) avoir tenu 119 réunions avec les lobbies du monde des affaires entre janvier 2012 et avril 2013 pour préparer le mandat qu’elle allait soumettre au Conseil des ministres, soit en moyenne une tous les quatre jours ! On peut considérer qu’environ les deux tiers du mandat viennent des lobbies.

 

 

5 Consultable ici : http://www.contrelacour.fr/marche-transatlantique-le-mandat-definitif-de-negociation-de-la-commission-europeenne-traduit-en-francais/

 

6 Elles sont listées sur le site de la CNUCED, rapport de mars 2013

 

7 En vérité ce ne sont que les « services audiovisuels » qui sont cités dans le mandat (article 21) : quid des musées, des bibliothèques, etc. ? Par ailleurs, la réaction des représentants des institutions européennes laisse peu d’espoirs : JE Barroso a immédiatement qualifié la demande de la France de « réactionnaire », et Karel de Gucht a précisé très vite que cette exclusion ne pouvait être que « provisoire » (l’article 44 le rappelle).

 

8 Dans une résolution européenne votée à l’assemblée nationale en juin 2013, ils disent globalement souhaiter l’accord, mais demandent le respect des « préférences collectives » des Européens, et que soit exclu du mandat le recours au mécanisme de règlement des différends investisseur/état.

 

9 http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONSGML+MOTION+B7-2013-0187+0+DOC+PDF+V0//FR

 

10 http://www.humanite.fr/marche-transatlantique-la-resolution-europeenne-du-front-de-gauche-emiettee-par-le-ps-533192

 

 

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 17:30

Les personnes âgées ont bâti notre pays, travaillé toute leur vie à produire des richesses sociales diverses: elles ont le droit de vieillir dignement, qu'elles soient aisées ou pas.

Relever dans la solidarité et l'humanité le défi du doublement du nombre de Français de plus de 85 ans d'ici 2040 exige, comme la création de la Sécurité Sociale dans l'après-guerre, la création de nouveaux espaces de socialisation des richesses limitant la financiarisation de l'économie.  

Le bien-être des vieux est un problème de partage des richesses.

A Morlaix et dans les communes de Morlaix-Communauté, beaucoup de personnes âgées, particulièrement celles en perte d'autonomie, vivent dans des conditions précaires, dans un relatif isolement, avec des difficultés à accéder à un logement adapté comme aux services proposés à l'ensemble des autres citoyens. Plusieurs particuliers ou associations comme l'ORPAM créer des solidarités concrètes pour faciliter l'accès des personnes âgées à leurs droits, à la vie sociale, aux loisirs et à la formation... mais cela ne suffit pas.

La collectivité n'investit pas assez dans l'accessibilité des équipements et de l'habitat pour les seniors. Beaucoup de progrès restent à faire en termes d'accès aux transports publics, à la mobilité, à l'échange social, aux loisirs.

La France compte 11 millions de plus de 65 ans, 9% de plus de 75 ans. Les jeunes, - de 25 ans, restent trois fois plus nombreux que ces derniers, et les mineurs (14 millions) encore plus nombreux eux aussi que les + 65 ans, contrairement à ce que l'on peut entendre sur le vieillissement inexorable de la population, argument rabâché pour remettre en cause les droits à la retraite ou parler d'un déclin économique et démographique de la France qui imposerait des renoncements sur la Sécurité Sociale et le retour à la simple solidarité familiale.

Néanmoins, le nombre de vieux de plus de 85 ans devrait passer de 1,3 millions en 2007 à 5,4 millions en 2060 selon les projections de l'INSEE . Le fait que les gens vivent plus longtemps n'est en soi un problème que pour les gens qui raisonnent en termes comptables. Pour nous, c'est avant tout une chance, et un défi pour construire de nouveaux outils de socialisation et de solidarité.

La réalité du vieillissement de la population est d'abord liée à des progrès techniques et sociaux très importants accomplis depuis l'après-guerre mais elle est relativisée par des inégalités et déterminée socialement. A 35 ans, l'espérance de vie pour un cadre est de 47 ans, de 41 ans pour un manœuvre. Et l'inégalité est plus importante encore si l'on veut parler d'espérance de vie en bonne santé. Les réformes des retraites imposées depuis 20 ans qui reculent l'âge de départ et le niveau moyen des pensions, aggravent les inégalités entre hommes et femmes, cadres et ouvriers, ne font qu'alourdir ce problème.

La retraite moyenne tourne autour de 1100 € par mois tandis que le minimum vieillesse se situe autour de 700€ par mois. Les maisons de retraite (EHPAD) ont un coût mensuel par personne de loin plus élevé: entre 1500 et 4600 euros, avec une moyenne à 2890 euros mensuels selon la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. Même avec l'APA (l'allocation personnalisée pour l'autonomie), le reste à charge pour les personnes âgées et pour les familles de l'aide à domicile ou de la maison de retraite est très élevé: souvent autour de 1500-2000 € en établissement, plus de 500€ par mois pour un maintien à domicile, lequel est privilégié pour volonté de rester « dans ses meubles » et parfois avec les siens, mais aussi très souvent pour des raisons de nécessité financière. Des maisons de retraite publiques ou associatives à but non lucratif doivent être construites, rénovées et agrandies au plus près des gens, afin que leurs coûts modérés limitent le reste à charge pour les personnes âgées: aujourd'hui, avec un coût moyen de 1900€ mensuel en Bretagne, les maisons de retraite sont inaccessibles à des gens qui ont des petites retraites. Ce pourquoi, en forçant le trait, on pourrait dire qu'on y rentre quasiment que "pour y mourir": la durée moyenne d'un "séjour" en maison de retraite est de 23 à 24 mois.

Aujourd'hui, dans le Finistère, département vieillissant, il y a 91 EHPAD représentant 9127 places, et 42 foyers foyers logement pour personnes âgées autonomes (2390 places). Mais Pierre Maille lui-même disait il y a trois ans à Plouigneau: il manque 2000 places en maison de retraite dans le Finistère. Depuis, qu'a t-on fait pour combler ce manque ?

On estime à environ 4,3 millions le nombre de personnes qui apportent leur aide à un parent en perte d'autonomie: en cas de maladie comme Alzheimer, le temps passé auprès des malades peut-être très élevé. Et n'est pas sans affecter le moral ou la possibilité d'exercer son métier à plein temps. La conciliation entre vie familiale et professionnelle quand la perte d'autonomie affecte un proche est problématique. Impuissance, solitude, désarroi sont des mots qui reviennent souvent dans la bouche des aidants.

Un projet de loi dépendance, reporté sous Sarkozy, est en passe d'être adopté au Parlement. Il comporte des avancées, mais son financement est très insuffisant, centré sur la Casa (contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie), une taxe de 0,3% sur les pensions de retraites imposables qui rapporte 645 millions d'euros par an, lesquels serviront essentiellement à réévaluer l'APA. Depuis 2002, les départements portent le plus gros du financement de l'APA, et, dans plusieurs départements comme le Finistère, les nombres d'heure d'aide à domicile financées à ce titre diminuent pour les personnes âgées, laissant les personnes âges handicapées et leurs aidants dans une plus grande vulnérabilité. Après avoir promis la construction ou la rénovation de 80000 logements adaptés par an pendant la campagne des présidentielles de 2012, Hollande ne se fixait déjà plus l'objectif un an après que de 80 000 en 5 ans. Pourtant, vu que par choix et nécessité, l'arrivée en maison de retraite est beaucoup plus tardive, le droit de bien vieillir suppose un effort important de la collectivité pour aider les particuliers à aménager le logement, ou déménager dans un logement adapté, bien isolé, pas trop coûteux en énergie, proche des commerces, permettant les échanges sociaux.

Les associations qui gèrent l'aide à l'autonomie ont un équilibre précaire, emploient souvent du personnel dont les qualifications sont insuffisamment reconnues, en situation de précarité, avec des frais de déplacement pas assez pris en charge et des modes de gestion reposant souvent trop sur des bénévoles. Dans les EHPAD et les structures hospitalières, le manque d'effectif et un taux d'encadrement insuffisant créent en dépit du sérieux et de la bonne volonté des salariés un manque d'humanité dans la prise en charge, et parfois aussi une certaine forme de maltraitance institutionnelle ou de mise en danger des résidents. Les associations d'aide à domicile à but non lucratif financées par des crédits publics doivent pouvoir perdurer adossées à un vrai soutien et un contrôle public départemental pour garantir la qualité de la prise en charge et des formations.

Il y a des efforts énormes à faire pour adapter les villes, les logements, les services publics aux besoins des personnes en perte d'autonomie. Pour changer aussi le regard sur les seniors, développer le lien intergénérationnel, construire une société pour tous les âges.

Il faut que la société investisse des milliards d'euros pour faire de la prise en charge de la perte d'autonomie un droit universel sans conditions d'âge ou de ressources, financé par la solidarité nationale dans le cadre de la sécurité sociale.

La présidente de la FNPAEF (Fédération Nationale des Associations de Personnes âgées et leurs familles), citée le 9 janvier 2013 dans le Télégramme, disait: "il manque 12 milliards d'euros" chaque année pour assurer une prise en charge décente et universelle de la perte d'autonomie, "à comparer avec les 70 milliards d'euros de niches fiscales"... ou les 50 milliards d'allégements d'impôts octroyés aux entreprises, et particulièrement les plus grosses, sans contreparties exigées sur l'emploi.

 

 

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 16:35

Clerc comme de l'eau de roche...

Dans l'éditorial du Télégramme du jour, Christine Clerc, dans un renversement des évidences digne des antiphrases de la propagande totalitaire imaginée par Orwell dans1984, qualifie le Front de Gauche de "gauche des privilèges" prétendument alliée à un milliardaire s'enivrant de désordre social, prêt à mettre dans la rue une "minorité rugissante" contre la "majorité silencieuse"  parce qu'elle soutient les cheminots qui défendent le service public du Rail. 
Les salariés de la SNCF sont une nouvelle fois qualifiés de privilégiés par un éditorialiste qui leur reproche leur emploi garanti à vie, leurs billets gratuits pour toute leur famille, "grands-parents compris". Je demande à voir la fiche de paie, les notes de frais, les petites escapades touristiques et gastronomiques de Mme Clerc.   
A notre "Gauche des privilégiés" s'oppose le "FN premier parti ouvrier", étendard des français qui se lèvent tôt dans l'angoisse de voir leurs enfants en retard à leurs épreuves de baccalauréat. 
A notre Gauche, "on reproche de rendre les citoyens moins égaux que jamais". Entre Marine Le Pen et le FDG, Mme Clerc a choisi! 
Dans l'éditorial du Ouest-France du jour, au titre limpide, "Menaces de gauche", le fond du propos de Michel Urvoy est comparable: le combat des intermittents, celui des cheminots, le combat de minorité agissante pour défendre l'intérêt particulier et les privilèges de catégories favorisées contre l'intérêt général.

Nous entendons ce genre de discours de la part des gardiens de l'ordre établi libéral depuis belle lurette, par exemple en 1995 quand on cherchait à discréditer les opposants à la réforme des retraites Juppé par les mêmes anathèmes. Tous les opposants à la réforme libérale sont qualifiés de "conservateurs", de "corporatistes". 
Urvoy note du moins que s'opère un rapprochement dangereux pour la ligne libérale du PS entre socialistes critiques, écologistes et FDG. 

Ce rapprochement a pour base le constat des conséquences catastrophiques de la politique d'austérité. 

L'association des maires du Finistère le note dans un communiqué s'inquiétant de la baisse des dotations d'Etat dans les budgets des communes: 

"Les collectivités locales, et en premier lieu les communes et leurs intercommunalités, risquent d'être massivement confrontées à des difficultés financières d'une gravité exceptionnelle. La seule alternative sera de procéder à des arbitrages douloureux affectant les services publics locaux et l'investissement du fait des contraintes qui limitent leurs leviers d'action. La diminution  drastique des ressources locales pénalisera à terme nos concitoyens", estiment les maires. 

Dans dans ce contexte budgétaire ultra tendu que Morlaix va perdre des dotations liées à la politique de la ville et à la nécessité d'atténuer les effets de la pauvreté d'une forte proportion de la population des plateaux et du centre-ville. L'Etat concentre ses moyens sur moins de quartiers prioritaires: moitié moins de villes bénéficieront des aides liées au Contrat de cohésion sociale (CUCS) ou aux moyens liées à la redynamisation urbaine. 

Morlaisiens, avaient vous constaté qu'avec l'aggravation de la crise, les habitants de Morlaix  vivent mieux, connaissent moins le chômage et la précarité? 

Dans le Télégramme toujours, Sud PTT alerte sur la destruction du service public postal: "en 2006, on comptait 150 bureaux de poste dans le Finistère. En 2014, il en reste 26". 

Le déplorer, pour sûr, c'est être réactionnaire... 

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