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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 07:03

Réunion du collectif des élus contre la Centrale à Gaz de Landivisiau

Jeudi 18 septembre

Compte rendu par Ismaël Dupont

Landi-doit-dire-non-a-la-Centrale-2.png

J'étais hier à la réunion du collectif des élus contre la Centrale à Gaz de Landivisiau, constitué par le collectif « Landivisiau doit dire non à la centrale! » et auquel m'avait invité Emile Turlan (sympathisant Front de Gauche), un des responsables de ce collectif, et un des animateurs de la liste de Jean René Kerrien aux municipales contre la centrale à Landivisiau.

J'étais aussi là car le Front de Gauche pays de Morlaix a pris position pour un moratoire sur cette centrale le temps qu'un débat public approfondi et contradictoire puisse réellement avoir lieu, et qu'ait lieu aussi une consultation de la population concernée, ne jugeant pas les justifications avancées pour cette centrale valables, ne jugeant pas non plus que le dossier et les conditions de prise de décision étaient transparentes et démocratiques. Personnellement, j'ai participé à la première réunion publique sur et contre la Centrale à Landivisiau en février 2012, à la première manifestation contre cette Centrale (avec Noëlle Péoc 'h d'ailleurs) et pendant la campagne des Législatives, nous nous sommes engagés contre l'installation de Centrale à Gaz, avec notamment la venue de Martine Billard, co-présidente du PG sur le site, au côté des candidats du Front de Gauche (Yannick Hervé, Isabelle Mazelin, Noelle Péoc'h, Marie Huon, Bertrand Seys, moi), et à la rencontre de Gazpare.

J'ai adhéré à ce collectif des élus contre la Centrale à Gaz de Landivisiau, collectif pluraliste, animé notamment par Alain Somme (centriste, conseiller municipal à Plougourvest), mais où l'on trouve aussi Christian Troadec, des élus FDG, écolos et UDB,...

Le but de cette réunion était de faire le point sur les raisons poussant à rejeter cette Centrale, de mobiliser autour d'une participation à l'enquête publique qui a commencé depuis le lundi 15 septembre, de définir une stratégie commune contre la centrale à Gaz.

Il y avait une cinquantaine d'élus: région de Landivisiau, des Monts d'Arrée (La Feuillée, Brenilis, Berrien, Commana, le maire de Berrien Paul Quéméner, sympathisant Front de Gauche), de la région de Morlaix (moi et Dominique Guizien, EELV Plouigneau, notamment), de Brest-Guipavas.

Arguments:

Alain Somme: l'Etat attribue dans des positions très équivoques une centrale à gaz subventionnée à hauteur de 40 millions d'euros par an à Direct Energie. Parmi les impacts, il y a là trop grande proximité avec la commune de Landivisiau qui pose question. L'impact sur les finances publiques pour nourrir des profits privés. La position des pro-centrales était qu'il y avait des besoins pour un complément de production d'électricité sur la Bretagne, mais en réalité, en matière d'électricité et d'énergie, on doit réfléchir sur des régions plus grandes. Le débat depuis le départ a été cloisonné, verrouillé, au niveau des conseillers municipaux notamment. L'argument principal des élus locaux pro-centrale est l'argent que ça va générer sur la communauté d'agglo, pouvant servir à désendetter la communauté et commune, et marginalement la création d'emplois. Or, on sait que les centrales à gaz ont toutes des problèmes de rentabilité en France: beaucoup sont mises sous cocon, arrêtées faute de rentabilité.

Emile Turlan a enchaîné sur un réquisitoire implacable contre le projet de Centrale à Gaz de Landivisiau.

Il a commencé par rappeler que le bon résultat de leur liste sur Landivisiau (40% aux municipales) était lié à une attente réelle des électeurs en matière de démocratie. Là, on a un outil industriel dont l'installation était déjà actée. Il y a eu une fausse concertation. On a refusé le débat de fond sur la question de l'énergie en Bretagne. Le plan pluri-annuel d'investissement de l'Etat définissant les infrastructures d'ensemble à prévoir jusqu'en 2020 ne prévoyait pas cette Centrale à Gaz à la pointe breonne mais seulement une centrale de 200 MGW dans l'ère de Saint Brieuc. C'était pas lié tellement au manque de production d'électricité en Bretagne mais à un diagnostic de RTE sur des difficultés d'acheminement de l'électricité dans la zone Saint Brieuc-Saint Malo. L'idée invoquée de la menace d'un « black out » ou d'un « break down » probable lié à un pic de consommation en Bretagne est une affabulation ne s'appuyant sur aucun précédent, sur aucun argument sérieux. La France est un très gros exportateur d'électricité: elle exporte plus de 13% de son électricité. Si elle en produit davantage, ce sera pour l'exporter. On essaye de culpabiliser les bretons en disant qu'ils ne produisent pas assez d'électricité. Mais en réalité on ne leur demandait pas de produire du charbon au XIXe et début XXe, ni aux parisiens de produire du poisson. Les régions sont interdépendantes et complémentaires: ça ne date pas d'hier. Il n'y a pas de besoin d'un gros outil de production en Bretagne. En plus, la circulation de l'électricité qui sortirait de cette centrale est aberrante: elle serait acheminée dans le Morbihan avant de revenir dans les Côtes d'Armor: pour approvisionner la Centrale, on construirait sur 110 km un gazoduc à 1 millions d'euros le km, soit 120 millions d'euros d'investissements.

Ce projet de centrale repose sur des mensonges d'Etat. Sciemment, l'Etat sarkozyste a favorisé le PDG de Direct Energie, un financier au passé louche et un ami du Fouquet's, qui cherche à faire des profits juteux grâce à la libéralisation du secteur de l'énergie imposée par l'Europe qui permet aux distributeurs, purs groupes financiers, de gagner de l'argent sur l'électricité produite par EDF grâce aux investissements du contribuable et vendue plus chère. Depuis le départ, la démocratie, le débat public ont été refusé. On a écarté les habitants des sujets qui les concernent. En tant qu'élus, on doit intervenir dans les Conseils Municipaux pour exiger le débat, la consultation des habitants. On a écarté le développement plus important de l'éolien, de l'hydrolien, qui sont les atouts de la Bretagne. L'énergie fossile, c'est fini: on continue à l'exploiter alors qu'elle provoque avec le méthane des perturbations climatiques aux conséquences incalculables et que la France va accueillir la conférence mondiale sur le Climat en 2015. Le gaz carbonique et le méthane: deux principaux gaz à effet de serre. La demande auprès de la Commission Nationale du Débat Public a pourtant été refusée.

Cette centrale a été attribuée à Direct Energie pour des raisons louches, car Direct Energie n'a pas d'expertise technique, n'a jamais produit de Centrale fonctionnant en France. 3 candidats s'étaient présenté à l'appel d'offre de l'Etat: EDF sur Brennilis, les Allemands de Siemens sur Guipavas, Direct Energie sur Landivisiau. Eric Besson a accordé cette centrale à la seule compagnie qui n'a jamais construit une centrale dans le pays. Dans l'Oise, le projet de Verberie, géré par Direct Energie, a été annulé par le tribunal suite à la mobilisation citoyenne, en Alsace, le projet de Hambach a connu le même sort, annulé par le tribunal administratif de Strasbourg. La juridiction administrative nous donne raison: Direct Energie n'est pas crédible financièrement, techniquement. Stephane Courbit, actionnaire principal de Direct Energie et de LOV Group, gravitant dans les milieux de l'extrême-droite, proche de Sarkozy, faisait partie des invités du Fouquets. Il a aussi fait partie de ceux qui ont extorqué des fonds à Liliane Bettencourt.

Ce chantier ne créera pas beaucoup d'emplois sur la région: ces grosses boîtes font appel à des sous-traitants, dont beaucoup ne craignent pas de faire appel à des travailleurs détachés. Fonctionnant, la Centrale emploierait une trentaine de salariés tout au plus. Direct Energie donnerait soi-disant 4 millions d'euros par an aux collectivités territoriales (les 19 communes de la Communauté de Commune). Mais la contribution financière ce divise en une part fixe, bénéficiant à la commune de résidence, et en une part variable, sur la valeur ajoutée de l'entreprise, bénéficiant à toute la communauté d'agglo, et qui est versée à condition qu'il y ait valeur ajoutée, ce qui n'est pas certain. Pour exemple, la centrale de Toul a rapporté combien de millions, produit combien de KWH: zéro! La ressource fiscale, c'est aussi un véritable leurre.

Et quand bien même ça serait effectif, il faut voir les conditions: 42 millions d'€ d'argent public par an, prélevés sur la contribution des usagers, sur leur facture d'électricité! Dans le cas de Verberie dans l'Oise, d'Hambach en Moselle: il n'y avait pas d'engagement de l'Etat a versé une prime à l'opérateur, car il n'y avait pas d'appel d'offre de l'État. Il en est tout autrement pour Landivisiau.

Au nom de quoi ce passage d'argent public à un opérateur financier privé? Le déficit électrique, c'est de la flûte. La seule chose qui compte pour Direct Energie, avoir la prime!

Des propositions alternatives ont été faites alors qu'on essaie de faire passer les opposants à la centrale pour des  « anti-tout ». Ils sont, nous sommes pour une vraie mutation, mais pas celle-ci.

Louis Pouliquen (Conseil Municipal d'opposition à Landivisiau à Emile Turlan, animateur du collectif « Landi doit dire Non à la Centrale »).

Il pointe le manque de démocratie au sein du Conseil Régional qui a présidé à la décision. Direct Energie avait clairement demandé à l'Etat: pouvez-vous nous garantir qu'il n'y aura pas de débat public? Le refus du débat public est inadmissible quand on voit le montant des travaux, qui devrait légalement le rendre obligatoire: 75 millions d'euros pour le bâtiment de la Centrale, 300 millions d'€ si on compte les deux gazoducs, la THT Dirinon-Landivisiau. On excède largement le seuil de déclenchement du débat public contradictoire.

 

L'enquête publique court jusqu'au 31 octobre. Celle pour le Gazoduc Bretagne-Sud jusqu'au 17 octobre. Il faut apporter des contributions: tout le monde peut et doit y participer. 3 bureaux sont destinés aux 3 enquêtes publiques différenciées en mairie de Landivisiau (THT, gazoduc, Centrale). L'adresse internet pour les contributions enquête publique est celle du DGS de Landi. Il vaut mieux privilégier le fait de se rendre sur place, ou de confier ses contributions au collectif des élus contre la Centrale, ou « Landi doit dire non à la centrale ». Ces contributions sont signées mais on n'est pas obligé de donner son identité. Il faut autant que possible argumenter. Dans la mesure du possible, il faut apporter sans contribution aux 3 enquêtes publiques. 1 argumentaire du collectif est mis à disposition. Le collectif tient une permanence, on peut l'appeler au 07 80 37 53 29.

Le commissaire enquêteur prendra en compte les pétitions, la mobilisation dont témoigneront les résultats de l'enquête publique.

Le 25 septembre, il y aura une réunion ouverte à tous les Citoyens aux Capucins à Landivisiau.

Christian Guyonvarc'h (UDB) a retracé l'historique de la présentation du projet de Centrale à Gaz au Conseil Régional où il siège et où il s'y est opposé. Pour lui, c'était un projet néfaste où qu'il atterrisse en Bretagne. La vocation même de cette centrale est toujours obscure. Au départ, on disait qu'il fallait une centrale pour répondre à des consommations de pointe quelques heures en hiver. Mais cela ne tenait pas de dépenser 40 millions d'euros pour cela. En réalité, on est passé d'un projet à toute autre envergure. La vocation de cette centrale n'est pas définie, n'est pas claire: on parle maintenant de satisfaire un besoin national, voire européen, mais alors pourquoi construire cette centrale à l'extrême-pointe bretonne? L'avis de la commission de régulation de l'énergie n'a été publié que très tardivement en mars 2013. A croire que le nouveau pouvoir et Delphine Batho ne savait pas trop quoi faire avec ce projet de centrale embarrassant qu'ils héritaient de Sarkozy. Il y a du avoir beaucoup d'hésitations.

Eric Georgelin (ancien conseiller municipal de Lampaul-Guimiliau, candidat aux municipales, qui avait eu le courage, un peu seul parmi les élus de la région, de s'opposer à la Centrale):

En vérité, la vocation de cette centrale n'est que de faire du fric. Maintenant que les centrales d'appoint de Dirinon et Brennilis ont été remises aux normes EDF, on ne voit pas à quoi elle pourrait servir pour sécuriser l'approvisionnement de la Bretagne en électricité. Direct Energie veut avoir accès aux Kwh nucléaires produits par EDF puisque l'Etat sera obligé de contraindre EDF à vendre du Kwh nucléaire. Pour cela, Direct Energie doit se positionner aussi comme producteur d'électricité. Même si la centrale ne sert à rien objectivement, même si elle n'est pas rentable par elle-même, elle permettra à Direct Energie de gagner de l'argent comme distributeur. Le citoyen est escroqué 3 fois: la première fois comme contribuable dont les impôts ont servi aux investissements nucléaires (on paie les centrales nucléaires depuis 40 ans...) et à produire de l'électricité par cher, la seconde fois comme contribuable qui subventionne une Centrale à Gaz qui ne sert à rien, la troisième fois comme consommateur qui va payer son électricité plus cher avec Direct Energie.

Emile Turlan: Nous on présente des alternatives: la première: la transition énergétique, faire en sorte d'économiser de l'énergie. En 2012, un certain nombre de forces politiques, et nous mêmes, demandions un vaste débat public sur l'énergie et référendum qui aurait inclu le débat autour de l'énergie nucléaire. Depuis, même Fessenheim n'est pas fermé. L'essentiel aujourd'hui, c'est d'obtenir une victoire à l'enquête publique en venant s'exprimer. Si on veut progresser sur les questions de la transition énergétique, il faut des victoires d'étapes qui mobilisent, rassemblent et font réfléchir, il ne faut pas se résigner à ce que ce projet de centrale à gaz à Landivisiau voit le jour. N'oublions pas qu'en raison de la mobilisation citoyenne et du bien-fondé des arguments des opposants, le commissaire enquêteur avait rendu un avis négatif sur la cenjtrale d'Hambach.

Dominique Guizien (Force 5, élu écologiste): important de porter l'exigence d'une rénovation de l'habita t social et rural ancien pour lutter contre les gouffres énergétiques, aller vers la réduction de la consommation d'énergie dans les bâtiments. Cela, nous pouvons le faire au niveau de nos communes, communautés d'agglo. Par rapport à la Centrale de Landivisiau, ne pas oublier qu'en attaquant en justice en dernier ressort, on a des chances de gagner: se laisser cette possibilité.

Un élu écologiste de la région brestoise: il faut trouver des alternatives à l'énergie à tout va. On produit, on produit: il faut mieux maîtriser notre consommation.

Ernest Penn (élu à Plougourvest): pas de problème de production d'électricité en Bretagne mais un problème de distribution, avec des lignes qui peuvent être facilement endommagées par les intempéries. D'où l'intérêt aussi de produire l'électricité localement. 42 millions d'euros, au lieu de servir à alimenter les profits d'un groupe privé, cela peut créer des centaines d'emplois durables, dans le domaine de la transition écologique.

Eric Georgelin: les problèmes énergétiques sont la question clef de notre avenir à tous. Cette Centrale, c'est comme si on mettait un bistrot au pied de l'immeuble de quelqu'un qui a un problème d'alcool. Les bretons se chauffent déjà trop avec une électricité qu'ils ne produisent pas: il faut qu'ils changent de mode de chauffage. Le déni de démocratie au niveau des élus a été patent. Il y a eu une présentation biaisée au niveau des porteurs de projet.

 

Ismaël Dupont: J'ai rappelé dans quelles conditions et pourquoi le collectif FDG de Morlaix s'était opposé à la Centrale à Gaz en 2012. On trouve dans cette affaire tous les ingrédients d'une confiscation du débat démocratique: une culture de la délégation de pouvoir (au niveau du Conseil Régional, on se dit: ils doivent bien savoir; au niveau des conseils municipaux aussi; les élus ne prennent pas le temps d'appuyer leurs votes sur des débats approfondis avec les militants des partis et les citoyens, une véritable recherche d'informations), une solidarité politique de groupe automatique fondée sur l'intérêt ou autre qui rend l'affirmation d'un esprit de libre examen difficile, l'argument miracle de l'emploi et de la croissance, véritable miroir aux alouettes...

On est dans le cas de cette affaire de la Centrale de Landivisiau, comme dans le cas de l'aéroport de Notre-Dame des Landes, dans la situation exemplaire où l'État met l'argent public et sa force de persuasion au service de groupes financiers privés. Alors que dans le même temps on refuse la dépense publique et sociale pour lutter contre la précarité énergétique, favoriser les réductions de consommation dans les bâtiments publics et privés, la diversification énergétique et la transition écologique nécessaires.

En fin de réunion, certains font valoir que les élus dans leur communes peuvent réclamer une réactualisation du Pacte Electrique Breton, qui devrait devenir un « Pacte énergétique ». D'autres rappellent qu'il faut concentrer cette force dans la bataille contre cette Centrale à Gaz de Landivisiau, car une victoire changerait le rapport de force en faveur des solutions écologiques et d'intérêt général.

Les élus opposés à la Centrale sont invités:

 

  • à susciter le débat à l'intérieur de leurs conseils municipaux

  • à faire de la publicité à l'enquête publique et à y participer eux-mêmes

  • à organiser des réunions délocalisées dans les communes avec les représentants du collectif pour parler de cette Centrale et des enjeux énergétiques, en Bretagne notamment.

  • À réclamer un réferendum d'initiative locale.

    En face, ne pas se cacher que les forces sont importantes, qu'elles ont de l'argent et des moyens de désinformation: la CCI et les milieux d'affaires, l'ETAT et le préfet, les groupes de presse régionaux qui sont actionnaires de groupements économiques en Bretagne. Cela rend d'autant plus nécessaire la mobilisation citoyenne.

    RAPPEL: N° de la Permanence Collectif Contre la Centrale à Gaz 07 80 37 53 29

Landi-doit-dire-Non-a-la-centrale.jpg

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 05:31

ACTE 3 DECENTRALISATION – BREST METROPOLE

Depuis fin février 2014, BMO fait partie des 14 métropoles françaises validées par l'acte 3 de la décentralisation, réforme territoriale portée par Marilyse Le branchu. 

Cette nouvelle qualification a fait son apparition dans le langage, surtout dans la communication, depuis quelques années, sans pour autant se départir de son mystère. Métropole, mégapole, fait métropolitain, nouveaux termes à ingurgiter, les explications viendront après. Cela éloigne un peu plus les citoyens du fait politique. Comparaison nécessaire avec l'opacité de la mise en œuvre du Grand Marché Transatlantique.

BMO (207 000 habitants) a pu rejoindre le cercle restreint des communautés de communes primées en plaidant l'amputation de son territoire du fait de la présence de la mer alors qu'elle exerce des fonctions similaires à Rennes et Nantes pour le Grand Ouest. Elle dispose aussi d'un CHU, d'une Université et d'un aéroport.

Ainsi se dessine une France auréolée d'une mégapole mondiale (Paris), complétée des métropoles et de leurs pôles d'excellence. Paris et Londres sont porteuse de la dimension internationale de l'Europe (sans doute surtout pour les activités financières qu'elles génèrent). Lyon, Marseille et Lille sont sur une dimension européenne. Les autres villes viennent ensuite compléter le schéma territorial avec en pointillé l'idée de renforcer les régions, tout en procédant à un redécoupage si nécessaire, et diminuer le rôle du département avec une redistribution des compétences. Fin programmée du tryptique commune/département/état au profit du tryptique métropole ou intercommunalité/région/Europe. De plus fin de la compétence générale pour les collectivités territoriales avec les collaborations qu'elle permettait.

Compétences des métropoles : mobilité durable, organisation des services publics de proximité (dont la distribution de l'eau, les déchets), aménagement de l'espace (PLU, logements sociaux), développement local.

A côté : incitation au regroupement volontaire des communes sous forme d'EPCI. Tout cela conditionne la redistribution des aides et des compétences d'Etat délégables, comme par exemple la politique du logement (dont l'application loi DALO et les réquisitions qui ne dépendraient plus du préfet); 

Important pour BMO: en tant que métropole, elle peut participer au contrat de plan Etat-Région pour défendre ses intérêts. On peut donc penser que dans un schéma national qui se dessinait depuis les années 1980, elle n'a pu que prendre le train en route. Mais on peut aussi remarquer qu'elle avait bien le profil de l'emploi: tertiarisation à outrance (cf le port) et gentrification (Saint Martin), politique d'attractivité pour l'extérieur laissant tout une partie de sa population se marginaliser, acceptation de la compétitivité (pôle) en lieu et place de la coopération entre villes "d'exception" en lieu et place d'une ville ordinaire qui aurait son travail de réseau vers l'extérieur (Lorient, Concarneau, Quimper, Saint Brieuc...). On peut aussi s'interroger sur le déqéquilibre ville-campagne que cette logique accentue et la redistribution de l'Etat providence hors zones métropoles.

Pourtant d'autres pays ont fait des choix différents. Citons l'Allemagne avec des régions très autonomes et fortes, mais aussi avec un réseau de villes moyennes qui maille sans déséquilibres le territoire. C'est ce schéma qui pouvait qui peut toujours être mis en avant car c'est une des particularités de la Bretagne. A l'inverse, dans d'autres pays, la place faite aux régions renforcées ou pas des métropoles, fait courir le risque d'une destabilisation nationale rapide (exemples de la Catalogne, du Nord de l'Italie, de la Frandre) qui s'accompagne d'un identitarisme à l'antipode des solidarités internationales dont nous sommes porteurs.

Quelles propositions pouvons-nous élaborer sur ce constat, quelles vigilances aussi?

- Rétablir un début de démocratie dans ces processus par l'information des citoyens sur les enjeux en cours;

- rejeter toute gouvernance (à nouveau un terme mis en oeuvre pour faire accepter le manque de démocratie) qui ne soit pas réellement basée sur une élection;

- la construction d'une ville est une des compétences humaines au même titre que le langage. Elle doit pouvoir le rester. Pour cela la priorité doit être un retour à l'équilibre entre production et gestion des services publics qui garantisse la possibilité d'une politique égalitaire sur le territoire. Pour cela, la ville doit s'interroger sur les emplois qu'elle veut créer, les productions dont elle a besoin, les reconversions nécessaires, les enjeux écologiques. Le débat doit être largement médiatisé pour redonner sens au politique à tous les habitants. 

 

Christine Panaget Le Roy

- N°2 sur la liste du Front de Gauche à Brest "Colère de Brest" aux municipales de 2014, candidate suppléante aux législatives avec Bertrand Seys à Brest rural en 2012, candidate sur la liste "Finistère à gauche toute. Rassembler contre l'austérité" à l'élection sénatoriale du 28 septembre 2014. 

sénatoriales christine panaget

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 05:26

" Pourquoi le gouvernement culpabilise-il les salariés ? Traitant une bonne partie des femmes d'illetrisme.

D'abord, ces femmes, comme il dit, sont avant tout des professionnelles. Je mets au défi Macron de travailler une journée avec ces femmes, il n'en serait même pas capable.

Evidemment ça ne lui vient pas à l'idée que le grand coupable est le patronat: travail sous payé, plan de carrière inexistant dans l'entreprise, gestes répétitifs qui font que, au bout de 20 ans de chaîne, la personne est diminuée physiquement, les horaires décalés, de nuit, qui font que lire un livre devient le parcours du combatant, le fait de s'asseoir après le travail à la maison, les salariés s'endorment tellement ils sont fatigués nerveusement et physiquement, le stress présent dans un milieu hostile (bruit, froid ou chaleur, humidité, debout, posté etc...)

Mr Macron, la solution va bien au-dela d'un permis à moins de 1500 euros ou illetrisme, c'est votre système qui crée ces problèmes de société.

Dans une société, tout le monde à sa place, car nous tous nous contribuons à la richesse de ce pays chacun à son niveau".

 

Michel Le Goff

 

sénatoriales Michel Le Goff

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 19:30
"Le mépris d'Emmanuel Macron pour les femmes ouvrières"
Mercredi, 17 Septembre, 2014
 
La députée de Seine-Saint-Denis et ancienne ministre Marie-George Buffet réagit aux propos, ce matin, du ministre de l'Économie, qui a évoqué qu'il y a beaucoup de "femmes illettrées" parmi les 850 ouvrières licenciées de l’entreprise GAD.

Invité de Jean-Pierre Elakabach ce matin, le ministre de l’économie a montré de son doigt rageur les 850 femmes licenciées de l’entreprise GAD en Bretagne. "Il y a dans cette société une majorité de femmes, pour beaucoup illettrées" a-t-il déclaré en poursuivant que« ces gens-là » ne pouvaient pas avoir le permis de conduire!

Ainsi, il s’est laissé aller à son penchant naturel : un mépris incommensurable à l’égard des femmes ouvrières. Pour justifier la casse du code du travail et des acquis sociaux  réclamée par le MEDEF, Emmanuel Macron remet sur le tapis des idées que l’on croyait révolues pour caricaturer les femmes, les ouvrières, et surtout justifier la faiblesse et l’inégalité des salaires féminins. Le siècle de « Nana »  et de « Gervaise » est pourtant bien fini et non, Monsieur Macron, l’avenir n’est pas dans le retour aux salarié-e-s « taillables et corvéables » à la merci de leur patron ! L’heure est au contraire à l’action pour vaincre l’austérité et gagner en liberté et en égalité. Pour les femmes et donc pour toute la société. Ne faut-il pas rapprocher les propos d’un des principaux ministres de ce gouvernement avec la disparition du Ministère des droits des femmes ?
 
Marie-George Buffet, députée, ancienne Ministre

http://www.humanite.fr/le-mepris-demmanuel-macron-pour-les-femmes-ouvrieres-552048 

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 15:30

Communiqué de la fédération du parti communiste français

Conformément à sa conception des relations sociales, l'entreprise Bigard à Quimperlé, vient de licencier un salarié pour des motifs qu'elle serait bien en peine d'expliquer.

Ce salarié, 26 ans d’ancienneté, formateur à l'abattoir bovins de l'entreprise, .est accusé de « manquements inadmissibles dans son travail ».

Les faits, qu'il conteste fermement, se seraient déroulés le 28 juillet, selon le témoignage de deux cadres de l'entreprise. Or le salarié n'était pas à ces postes ce jour là !

Bigard est en pointe de ce type de management archaïque, mélange d'intimidation et de répression.

Le patronat, tellement aimé du gouvernement et de la droite, se croit tout permis

Les salariés de Bigard n'entendent pas se laisser faire et 500 d'entre eux , à l'appel de la CGT, ont débrayé le lundi 15 septembre, solidaires de leur collègue. Ils poursuivent leurs actions sous d'autres formes

La fédération du Parti communiste leur apporte tout son soutien et exige avec eux la levée des sanctions et la réintégration du salarié injustement mis en cause.

Il appelle ses adhérents et la population à participer au pique nique organisé par la CGT-Bigard le vendredi 19 septembre à partir de 11 heures, face à l'entreprise.

 



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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 15:00
Emmanuel Macron:  le mépris du peuple, ça suffit! 
sénatoriales liste
Ismaël Dupont et les candidats de la liste "Finistère à Gauche. Rassembler contre l'austérité" souhaitent réagir "aux propos consternants de condescendance" de Emmanuel Macron mercredi 17 septembre sur Europe 1 vis à vis des salariées de GAD.  
Où l'on voit que le souvenir de Bécassine avec ses sabots crottés est toujours bien ancré dans la mémoire des bourgeois dont elle servait les grands-parents comme domestique. "Bretonne de la classe laborieuse = illettrée".  
Nous avons là un bel exemple de méconnaissance et de mépris du peuple tout droit venus d'un âge pré-démocratique de la part d'un nanti né avec une cuillère d'argent dans la bouche, ex-banquier d'affaires pour la banque Rotschild, propulsé ministre de l'économie à 37 ans sans avoir gagné une seule élection! 
C'est tout de même étrange qu'un gouvernement qui a si peu fait pour sauver les emplois des ouvriers de Marine-Harvest, de Boutet-Nicolas, de Gad à Lampaul Guimiliau et à Josselin, se permette en plus de les insulter.
Oui, les femmes et les hommes qui travaillent dans l'agro-alimentaire n'ont, en général, pas eu la chance de naître dans un milieu social facilitant l'accès aux longues études. Et la dureté de leurs conditions de travail soumises à la loi du profit ne facilite pas l'auto-formation tout au long de la vie... 
Et alors: ils ne sont pas incapables pour autant. Ce ne sont pas des handicapés sociaux!  
Ils ne sont pas d'une espèce différente de la vôtre Monsieur Macron. 
Ils ont même de la mémoire et sauront sanctionner dans les urnes un pouvoir qui mène une politique de classe contraire à leurs intérêts et leur droit à la dignité.
logo Ouest-France Mercredi 17 septembre 2014 11:47

Emmanuel Macron : "Les salariées de Gad sont pour beaucoup illettrées"
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photo emmanuel macron a eu des propos étonnants, ce mercredi, sur les salariées de l'abattoir gad. © capture d'écran europe 1
Emmanuel Macron a eu des propos étonnants, ce mercredi, sur les salariées de l'abattoir Gad.© Capture d'écran Europe 1

Le ministre de l'Economie a eu une remarque plutôt maladroite ce mercredi sur Europe 1, en affirmant que les employées de l'abattoir Gad sont "pour beaucoup illettrées".

Interrogé sur le pouvoir d'achat par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie a cité l'exemple de Gad, avec une sortie déconcertante :
À 8 minutes dans la vidéo
« Dans les sociétés qui me sont données, sur les dossiers que j'ai, il y a la société Gad. Vous savez ? Cet abattoir. Il y a dans cette société une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. Pour beaucoup on leur explique : « vous n'avez plus d'avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 kilomètres »Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire. On va leur dire quoi ? Il faut payer 1 500 euros et il faut attendre un an ? Voilà, ça ce sont des réformes du quotidien et ça ce sont des réformes qui créent de la mobilité et de l'activité »
« Une insulte aux femmes de Gad »
Des propos qui ne passent pas, pour Annick le Guével, déléguée syndicale CFDT de Gad Josselin.« Je suis choquée, je ne sais pas d'où M. Macron tient ces propos », s'étonne la syndicaliste. « Déjà, il n'y a pas une majorité de femmes dans l'entreprise, nous ne sommes que 40 %...», souligne-t-elle, « Et puis, en tant que responsable de la commission d'égalité professionnelle chez Gad, je peux vous dire que nous faisons attention à ce que tout le monde puisse avoir accès à la formation et à la connaissance. De toute façon, manque de formation ne veut pas dire illettrisme ! C'est une insulte aux femmes de Gad et aux femmes de l'agroalimentaire en général. »
Très remontée, elle « invite Emmanuel Macron à se rendre sur le site de Gad et à échanger avec les femmes de l'entreprise. Il verra qui elles sont ».
Iris Péron   Ouest-France  
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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 14:39

 

 

Deux des graphistes bénévoles du Front de Gauche Morlaix, Christophe Ducourant et Stephane Hébréard, ont plusieurs tours dans leur sac et dons à faire valoir, notamment en matière de chanson et de musique.

Une chanson triste et tendre à découvrir, avec un clip étonnant et très esthétique...   

 

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 08:00
Compte rendu des Rencontres Nationales du FDG par Constance Adigard: 
Exactement comme je l'ai fait quand j'ai pris la parole, avec le peu d'expérience politique, je vais tenter de rapporter un peu le déroulement de cette journée du CN FDG du 6 septembre à Montreuil.
1 - le déroulement :
Deux parties, une le matin sur l'état des lieux de la situation du gouvernement actuel de Hollande... des constatations un peu déprimantes et vous savez tous pourquoi ! L'après midi consacré au fonctionnement du FDG et aux initiatives au sein du FDG en général et dans le comités locaux, et en dernier, quelle ouverture possible pour le FDG. Les intervenants avaient comme temps de parole 3 mn. Les organisateurs et les responsables des partis politiques avaient plus de temps qui leur était impartis ... les organisateurs intervenaient notamment pour faire un résumé de ce qui était précédemment dit (à retrouver dans les résumés faits sur le site du FDG, les synthèses des personnalités du FDG pour chaque débat), quand aux représentants des partis ils donnaient régulièrement leurs positions respectives. 
2 - ce qui a été dit  : 
Un projet de déclaration du Front de Gauche a été élaboré que je peux vous transmettre. Voici le début des paragraphes :
"la politique suivie par le président et le premier ministre entraîne notre pays dans une grave crise économique ..."
"les orientations internationales de François Hollande concourent à cette perte de repère..."
" La constitutions du gouvernement Valls 2 n'a fait qu'aggraver les choses en soulignant la pratique autoritaire de ce gouvernement et la multiplication d'interventions inspirées par les exigences du MEDEF. ..."
"Pour imposer sa politique, le président de la République s'appuie sur les institutions de la Ve République..."
"Le débat sur la politique économique et sociale du gouvernement provoque des fractures au sein même de la majorité gouvernementale ..."
"Dans cette situation, les mobilisations sociales, les réactions citoyennes sont indispensables pour casser l'offensive du gouvernement et du Medef ..."
"Au plan politique le Front de Gauche souhaite prendre les initiatives nécessaires à la convergence de celles et ceux qui veulent contribuer à un rassemblement majoritaire permettant de porter une alternative aux choix du pouvoir actuel. Un grand débat national doit avoir lieu sur cette question dans lequel les citoyennes et les citoyens doivent être présents à égalité de responsabilité."
Donc j'ai retenu que le PCF estime qu'il faut un rassemblement élargi à toutes les forces politiques qui ne se reconnaissent pas dans la politique gouvernementale. Le PG veut tenir à distance quand même le PS pour que l'on distingue la vraie gauche de celle qui n'est plus ... rien, Mélenchon propose un rassemblement citoyen autour de la 6 e République et par là fédérer le peuple !!!! Quant à Clémentine Autain elle souhaite une vraie ouverture du Front de Gauche dans une certaine distance avec le gouvernement actuel..... Christian Picquet GU reste vraiment fermé à trop d'ouverture sur les PS et écologistes. Pour Pierre Laurent un autre scénario doit se mettre en place ...remise à plat institutionnelle. Pour les élections à venir mettre les législatives avant la présidentielle...
Les idées étaient nombreuses et passionnantes et vous avez du les lire mais un autre rendez vous doit avoir lieu courant novembre.
Pour tous "passer à l'action" demeure une nécessité. Le FDG est porteur d'un espoir de transformation sociale, d'un imaginaire collectif à mettre en route, remettre le peuple en mouvement mais ça comment ? la grande question ! Changer la culture politique.. Comment faire émerger les luttes etc...
3 - Nos interventions :
828
Jean-Luc Le Calvez a pris la parole en donnant l'historique de notre groupe FDG à Morlaix avec notre fonctionnement interne (cf le texte qui a été élaboré par Pierre Le Steun, Babeth Gaud, Patrick Le Nan, Annie Morel, Jean-Luc Le Calvez, Moi-même et Ismaël Dupont ). Bonne prise de parole claire et concise (c'est difficile en 3 mn) le matin. j'ai pris mon tour dans l'après midi (Grand trac que j'ai réussi à maîtriser à mon très grand étonnement !!) ou j'ai un peu développé le fait que le groupe fonctionnait très bien avec un grand nombre de non-encartés, bonne entente entre les partis, adhésion directe citoyenne, prise de décision au consensus, une personne une voix - j'ai donné mon exemple issu de mouvement d'éducation populaire et l'envie de m'intéresser à la politique grâce à ce fonctionnement particulier du FDG Morlaix... j'ai insisté sur le fait qu'il fallait que le travail fait en local devait remonter au niveau national si on voulait avoir une chance de remettre le peuple en mouvement justement. Lu aussi nos attentes etc....
Si bien que le porte-parole de Mélenchon  a dit dans sa conclusion "comme dit Constance le peuple souffre de ne plus être entendu"... "Quoi c'est de moi qu'il parle ???? !!!!!!!" j'ai parlé vrai avec beaucoup d'émotion et sans me vanter (on avait pas le droit d'applaudir) beaucoup de "bravo" quand j'ai regagné ma place. J'ai tenu à rendre compte de votre travail considérable pour rassembler les gens avec intelligence et grande ouverture et ces bravos sont les vôtres. Pour ma part je suis contente d'avoir réussi d'abord à parler  mais surtout à rendre compte d'une manière sensible la réussite de notre collectif local FDG de Morlaix. Le collectif local de Normandie est venu en nous remerciant de notre intervention ainsi que le groupe du Mans qui fonctionne un peu comme nous et qui voudrait nous rencontrer. Nos journaux trimestriels et notre compte rendu ont suscité beaucoup d'intérêt et Jean Luc s'est employé à les distribuer à beaucoup de personnes.
Constance Adigard
Manif 1er mai 2012 (9)
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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 07:07

lavictoiredejaures.jpg

Charles Silvestre était venu à Morlaix en 2011, invité par la section du PCF à la salle du Cheval Blanc de Plourin. Il avait parcouru avec un sens une pédagogie et une clarté rares, une connaissance très vivante et passionnée de l'histoire, le parcours politico-journalistique de Jaurès. Toute l'assemblée avait été passionnée.

Cette fois-ci, c'est Dominique Gonthier et nos camarades de Moëllan sur Mer qui invitent Charles Silvestre au Port de Brigneau le samedi 8 novembre 2014 à 19h pour qu'il nous parle du sujet de son dernier livre aux éditions Privat, "La Victoire de Jaurès": à savoir la clairvoyance de Jaurès, sa capacité visionnaire et son actualité intacte. 

A LIRE SUR LE SITE DE 20 MINUTES - présentation de "La Victoire de Jaurès"

Résumé

Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. L'immense travail qui fut le sien n'est pas pour autant mort avec lui. Sa victoire, c'est celle de sa clairvoyance coloniale, de son courage dans l'affaire Dreyfus, de sa sagesse dans la séparation des Églises et de l'État, de son anticipation des réformes sociales. C'est aussi celle de sa culture, de sa sensibilité, de sa bonté. Jaurès inaugure ce que le XXe siècle a opposé de meilleur face au pire. Il n'est pas un modèle mais un éclaireur, qui a laissé derrière lui des traces pour nous guider. Et ce sont ces traces que relève ici Charles Silvestre, dévoilant son héritage, montrant toutes les «victoires», tant sociales que politiques, que nous lui devons, faisant revivre l'Histoire par le biais d'analogies et de résonances entre les événements.

Charles Silvestre est journaliste, ancien rédacteur en chef de L'Humanité et secrétaire national de la société des Amis de L'Humanité. La Victoire de Jaurès fait suite à son premier essai, Jaurès, la passion du journaliste (Le Temps des Cerises, 2010). Il est également l'auteur de La Torture aux aveux (Au Diable Vauvert, 2004) sur la guerre d'Algérie.

Ernest Pignon-Ernest est né en 1942 à Nice. Considéré comme le précurseur du street art, il a fait de la rue le lieu même d'un art éphémère qui en exalte tout à la fois la mémoire, les événements et les mythes.

Avec la collaboration de Jacques Tardi, auteur de bandes dessinées.

Courrier des auteurs le 25/09/2013

1) Qui êtes-vous ? ! 
Charles Silvestre, 76 ans, journaliste.

2) Quel est le thème central de ce livre ? 
Les traces de Jaurès au 20e siècle

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ? 
«Si la patrie ne périssait pas dans la défaite, la liberté pourrait périr dans la victoire»

4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ? 
Good Bye Porkpie Hat de Charlie Mingus

5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ? 
La plongée dans la métamorphose poeïlitique (poétique et politique) d'un homme

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 06:19
En Bretagne, l’Etat fait du zèle pour sauver une centrale à gaz controversée

 |  Par Jade Lindgaard

Brancher la Bretagne sur les éoliennes irlandaises ? Le projet est à l'étude. Malgré l'opposition du préfet de région, qui milite, lui, pour l'installation d'une centrale thermique fossile à Landivisiau.

C’est une procédure de consultation citoyenne comme il en existe des milliers en France : le 15 septembre, s’ouvre en Bretagne une enquête publique concernant un projet de centrale à gaz à cycle combiné à Landivisiau (Finistère), développé par la Compagnie électrique de Bretagne (CEB), une société créée par Poweo-Direct Energie et Siemens. Jusqu’à la fin du mois d’octobre, les habitants sont invités à consulter le dossier du futur site de production d’électricité et à faire connaître leur avis. 

Aire d'étude de la centrale à gaz de Landivisiau (extrait de l'avis de l' Autorité environnementale)Aire d'étude de la centrale à gaz de Landivisiau (extrait de l'avis de l' Autorité environnementale)

Ce qu’ils ignorent, c’est que l’État a suivi de très, très près les conditions de déroulement de cette opération. Au point de demander à RTE, la filiale d’EDF chargée de transporter l’électricité, de reporter ses études sur une éventuelle interconnexion sous-marine avec le réseau irlandais. Motif : « Le lancement de telles études risque d’être perçu comme un mauvais signal pour l’avenir de la centrale de Landivisiau. » En effet, s’il semble possible de brancher les consommateurs bretons sur le courant électrique issu des éoliennes irlandaises, l’utilité d’une nouvelle centrale électrique sur place pourrait se réduire. C’est pourquoi le préfet de région, Patrick Strzoda, écrit à la présidence du directoire de RTE, en avril dernier : « Je souhaiterais a minima qu’aucune étude ne soit menée près des côtes avant les élections régionales. Un tel calendrier éviterait un télescopage avec l’enquête publique de la centrale. » C’est ce qu’il écrit noir sur blanc dans un courrier que Mediapart s’est procuré, et que nous reproduisons ci-dessous........................

www.mediapart.fr/article/offert/3142fcd2c6b3303e8118b017cb71a7bf

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