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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 12:56

La justice a cassé en appel la décision du tribunal d'arbitrage obtenue grâce à Lagarde et Sarkozy. Tapie va devoir payer 404 millions d'euros à l'Etat. Coup dur mais l'escroc de haut vol manœuvre pour ne pas rendre l'argent. Il vient ainsi de placer ses sociétés en "sauvegarde judiciaire", une procédure gérée par un administrateur judiciaire et curieusement acceptée par le tribunal de commerce de Paris. Des biens personnels ont été cédés à sa femme et son fils, et sa villa de Saint-Tropez (estimée à 47 millions d'euros) est déjà sous séquestre. Au-delà de son cas, ce nouveau jugement donne un argument de poids à la thèse de l'escroquerie dans le volet pénal de l'affaire, dans lequel sont inquiétés Christine Lagarde (à l'époque ministre de l'Economie) et Claude Guéant.

Pour se faire plaisir, deux bonnes pages d'essais publiés dans la dernière décennie avec des chapitres sur Nanar, l'idole de la France mitterrandienne.

« Bernard Tapie, « wonder boy » et propagandiste » - par François Cusset (La décennie. Le grand cauchemar des années 1980 : La Découverte, 2006)

« - Et vos idoles ?

- Ma mère, parce qu'elle m'a fait, et qu'elle ne s'est pas trompée ce jour-là. »

Agacés par l'insolence et les manières peu amènes de Bernard Tapie, le si populaire racheteur et revendeur (et non créateur) d'entreprises, les élites politiques et médiatiques tentent déjà de lui substituer le fringant industriel du papier Vincent Bolloré, mieux mis et plus bourgeois – que Le Nouvel Economiste élira « manager de l'année » 1987. Peine perdue : on n'a pas fini de voir Tapie. Ceux qu'il gêne, ou qui le voudraient en simple stéréotype de transition entre la France d'avant l'entreprise, et un nouveau libéralisme plus chic, seront même forcés bientôt de tout faire pour l'écarter, jusqu'aux stratagèmes des années 1990, eux aussi peu élégants, pour ruiner sa fortune et le rendre inéligible.

En attendant, il a tout essayé, et tout lui réussit : violon, chanson, handball, aérobic avec Véronique et Davina, football évidemment, la télévision toujours (d'août 1983 avec « Faiseurs de fric » jusqu'au jeu « Ambition » de 1986, où le candidat a une soirée pour créer en direct son entreprise), politique municipale à Marseille et bientôt nationale, théâtre et cinéma, sans oublier les rachats de marques emblématiques (comme les piles Wonder) et toujours, de façon significative, liées au corps et à la santé – d'un service d'assistance téléphonique aux malades cardiaques, qui lançait jadis sa carrière, aux rachats d'Adidas, La Vie Claire ou des skis Salomon. Sa réussite, en un mot, n'a pas d'objet a priori, elle est aussi intransitive que le verbe-titre de son best seller de 1986, Gagner. C'est le conseiller en communication de l'Elysée, Jacques Pilhan, qui l'avait déniché en 1983 pour incarner les nouvelles valeurs de l'entreprise, et c'est l'establishment politique et patronal qui l'avait d'abord encensé ; mais cette fois il les déborde, et leur échappe. Le fils d'ouvrier du Bourget n'a plus besoin de ses protecteurs. Il dénonce même tout ce qui s'interpose entre le public et lui, lançant un clin d'oeil à ses fans par-dessus les journalistes et leurs questions oiseuses.

Il faut dire que cette année 1986 est bel et bien son année : le succès de son émission, les unes de magazines, la présidence de l'Olympique de Marseille, le triomphe de son équipe au Tour de France (menée par Bernard Hinault et Greg Lemond) et même le récit de son ascension en best-seller inattendu. Ce livre, derrière les airs romanesques de la success-story, est le bréviaire d'une nouvelle agit-prop managériale aux relents plus autoritaires que libertaires. Tapie y vante la guerre et l'armée, depuis l'expérience bien sûr « décisive » du service militaire jusqu'aux « parcours du combattant » auxquels il soumet ses collaborateurs pour les tester. Il y célèbre le (besoin d'un) chef, il conspue la paresse, criminalise l'échec et individualise toute responsabilité, pour que « vous sachiez que votre sort ne dépend que de vous-même ». Mélange détonnant de l'initiative individuelle et d'un autoritarisme militaire. Et puis Tapie s'assoit sur les scrupules, c'est son charme et sa force -redoutable. Il parle même, dans le mensuel Confidences, de son épouse Dominique comme « la femme-femme que j'attendais, celle qui s'occupe des enfants sans s'aider d'une nourrice ». Il exulte, rien ne lui résiste. «

« Comment en êtes-vous arrivé là ? » lui demandait Anne Sinclair sur la scène du palais des Congrès le 30 avril 1985 pour le premier grand show Tapie. « Parce que je m'aime », répondait-t-il du tac au tac, avant d'énumérer les secrets du bon leader.

S'il est « l'homme des années 1980 » (Jeanne Villeneuve), c'est moins pour ce qu'il est que pour la plasticité du personnage, la succession de ses rôles, et le vide abyssal surtout qui lui a permis d'occuper seul le terrain. Jusqu'à rester dans les annales de la décennie comme le seul qui ait su désamorcer le piège rhétorique tendu à tous par Le Pen, lorsqu'il lui proposa d'en venir aux mains au terme d'un débat télévisé houleux. Le problème est donc moins Tapie que la France qui s'en est éprise : « une société qui ne peut engendrer qu'un Bernard Tapie... pour clairement s'opposer à la montée d'une idéologie fasciste a quelques questions à se poser » (Jeanne Villeneuve).

Bernard Tapie, symbole d'un système secret d'enrichissement « made in Crédit Lyonnais » (Martine Orange, dans Histoire secrète du Patronat de 1945 à nos jours - La Découverte, 2009)

Tous pensaient qu'il avait disparu corps et biens, emporté par la bourrasque financière qui s'était abattue sur lui au milieu des années 1990. Entre matchs de football truqués, faillite financière et affairisme politique, il semblait ne pas devoir se relever. Pourtant, le 7 juillet 2008, Bernard Tapie reparut. A la stupeur générale, l'homme d'affaires se voyait accorder, par la discrétion d'un tribunal arbitral réuni à la demande pressante de l'Elysée, une indemnité de 240 millions d'euros assortie d'une indemnité pour le préjudice moral de 45 millions d'euros, pour régler son différend avec le Crédit Lyonnais dans l'affaire de la vente d'Adidas en 1992. Estimant qu'il avait été volé par la banque lors de la cession -réalisée avec une forte plus-value – du groupe d'équipements sportifs, il a perçu en outre des intérêts calculés depuis le début de la procédure en 1994. Le tout représente une somme de 390 millions d'euros. La somme qu'il recevra au final était, en juin 2009, encore en négociation avec le ministère des Finances, qui lui demandait de payer ses arriérés d'impôt. Certains connaisseurs du dossier estimaient qu'il toucherait au moins 100 millions d'euros.

Pour Bernard Tapie, ce jugement arbitral était la réparation légitime d'une injustice commise à son encontre. L'explication laisse rêveur. Car, au fond, quel aurait été le destin de Bernard Tapie s'il n'avait rencontré sur son chemin, en 1977, le Crédit Lyonnais ? Pendant quinze ans, Bernard Tapie fut à la fois le plus illustre symbole et la marionnette d'un système complexe et secret d'enrichissement, que la banque du boulevard des Italiens a largement orchestré".

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 16:25

Demad deoc'h / Bonjour,

Nous avons le plaisir de vous faire savoir que

l'auteur de Skol Vreizh Daniel LELOUP,
architecte, spécialiste des maisons à pans de bois et de l’urbanisme des VXe, XVIe, XVIIIe siècles en Bretagne

présentera et dédicacera son tout dernier ouvrage :

Demeures remarquables de Bretagne :

Les maisons à pondalez du Siècle d’or - Morlaix

ce mardi 15 décembre à 18h au musée des Jacobins


Les maisons à pondalez* de Morlaix, constituent un patrimoine unique au monde, comparable pour l'architecture civile à ce que sont les enclos paroissiaux pour l'architecture religieuse. Pendant un siècle et demi, de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle, la corporation des nobles marchands toiliers va pleinement s'identifier à ce modèle d'architecture composé d'un immeuble urbain à pans-de-bois dont la pièce principale s'articule autour d'une cheminée monumentale et d'un escalier à vis desservant les chambres au moyen de galeries suspendues.


Les charpentiers bretons de cette époque ont fait des merveilles dans la conception de leur ouvrage et dans les riches décors sculptés aux thèmes religieux ou profanes. Leur travail admirable hisse cet ensemble unique au rang d'oeuvre d'art qui mérite une reconnaissance bien au-delà des frontières morlaisiennes ou bretonnes.


* "Pont-d'allée" en français

Les maisons à Pondalez du siècle d'or de Morlaix: conférence de Daniel Leloup aux "Jacobins" le mardi 15 décembre
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 16:22

Film sur Ambroise Croizat Batisseur de la SECU sur france 3 samedi 12 décembre à 15H 20

Le film auquel a collaboré Michel Etiévent “Ambroise Croizat ou le bâtisseur de la sécu” est programmé pour samedi 12 décembre à 15h20 sur France trois Rhône Alpes Auvergne. Il est également prévu que d’autres antennes régionales le reprennent. Mais il sera visible sur internet .Il sortira ensuite en version longue et en salles puis en DVD sous le titre “La sociale” en 2016.Ci dessous le lien...

Amities à tous michel etievent

http://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/emissions/doc-24-rhone-alpes-alpes-et-auvergne/ambroise-croizat-le-batisseur-de-la-secu.html

Ambroise Croizat, batisseur de la Sécu
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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 07:39

Condamnation de Jacqueline Sauvage : « Une injustice » (Laurence Cohen - PCF)

JEUDI, 10 DÉCEMBRE, 2015

HUMANITE.FR

Communiqué de Laurence Cohen, responsable « Droits des femmes et Féminisme » au PCF.

Jacqueline Sauvage, 66 ans, a subi les coups et les abus sexuels de son mari durant 47 ans, ses enfants également. Le 9 septembre 2012, son fils se suicide après avoir subi de nouvelles violences. Le 10, elle tue leur bourreau après qu'il ait à nouveau levé la main sur elle.

Son procès en appel vient de s'achever, elle est condamnée à 10 ans de prison, sur requête de l'avocat général, qui n'a pas voulu reconnaître la légitime défense. Ce magistrat met en évidence qu'un bijoutier qui abat un voleur dans le dos, pour sauver des pierres, est en légitime défense, mais qu'une femme qui se résout à cette extrémité pour sauver son intégrité physique et morale, pour protéger ses enfants, pour mettre fin à des décennies de viols est en tort.

Comment se résoudre à une telle injustice?

Nous sommes aux côtés de Madame Sauvage, qui a dû trouver en elle les ressources nécessaires pour sauver sa vie et celle de ses proches.

Une pétition demande sa grâce présidentielle. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui défendent les valeurs d’égalité, de justice et de respect mutuel à signer cette pétition.

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 07:37
La CGT appelle à « mettre en échec » le Front national

« La CGT appelle à mettre en échec partout le Front national sur ses prétentions électorales et ses objectifs politiques et sociaux. »

Dans un communiqué, Montreuil prend clairement position à quatre jours du scrutin. Prenant acte des résultats du 1er tour, le syndicat estime que ces derniers sont « le signe de la grave crise démocratique et sociale que traverse notre pays et sur laquelle la CGT ne cesse d’alerter ».

Et d’analyser : « Le chômage et la précarité atteignent des records. La mise en concurrence des territoires accentue les inégalités et la relégation. L’absence de réponse au dumping social généré par la mondialisation capitaliste et par les impasses des politiques libérales et austéritaires menées en Europe offre un boulevard au repli nationaliste et à la préférence nationale. »

S’ajoutent « les promesses non tenues et la démission du politique face au marché ». La CGT rappelle, s’il en était encore besoin, que « le Front national n’est pas un parti comme les autres et constitue une grave menace pour la démocratie ». Si l’organisation syndicale le combat, c’est parce que « son approche est fondée sur l’inégalité, en fonction des nationalités, des origines, des religions, des couleurs ou des sexes ». Le syndicat précise qu’il « continuera à faire vivre la déclaration unitaire intersyndicale de juin 2015 "Vivre ensemble, travailler ensemble" et amplifiera le débat avec ses syndiqués et les salariés », estimant qu’il y a « urgence à ouvrir des perspectives de progrès social en France, en Europe et dans le monde ».

La Marseillaise, le 9 décembre 2015

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 07:11

Communiqué du PCF Finistère: un chemin d'espoir pour transformer la société est à construire ensemble!

Les élections du 6 décembre 2015 sont un désastre pour le pays et pour la gauche dont l'électorat est désorienté suite à la trahison des engagements de campagne de 2012.

La responsabilité en revient avant tout aux politiques au service du capitalisme des gouvernements successifs depuis 40 ans, et tout particulièrement aujourd'hui le gouvernement Hollande-Valls-Macron, responsable après celui de Nicolas Sarkozy, d'une augmentation du chômage, des inégalités.

Le Parti Communiste du Finistère remercie les 13 277 électeurs finistériens qui ont fait le choix de soutenir la liste du Front de Gauche conduite par Xavier Compain, Sylvie Larue et Catherine Boudigou au 1er tour des Régionales :"Pour une Bretagne sociale et écologique: l'Humain d'abord !".

Ces voix pour une vraie politique de gauche sont à prendre en compte : elles sont un appel à plus de justice sociale, de défense des services publics, de relance industrielle, plus de souveraineté démocratique et d'engagement écologique sincère, de recherche d'une politique de paix seule capable d'assurer la sécurité de tous.

En Bretagne, les conditions même de la campagne dans une situation d'état d'urgence posent une grave question démocratique.

Le PS résiste, malgré l’absence de campagne régionale du Ministre omniprésent dans les

médias nationaux, dans la période actuelle.

Seul membre du gouvernement tête de liste, sa notoriété de Ministre d'un pays " en guerre"

a pesé autant ou plus que le bilan des politiques régionales.

L'abstention est très élevée et la percée du Front National est spectaculaire et préoccupante

en Bretagne aussi. L'exaspération, le désarroi, une colère légitime de l'électorat face à

l'aggravation des conditions de vie et les renoncements des politiques du PS au pouvoir

éclatent avec force.

Le vote FN, ici comme ailleurs, se nourrit des peurs, des messages de division, des mensonges complaisamment relayés par trop de médias et de forces politiques.

Le FN, ennemi des pauvres qu'il ne cherche qu'à diviser, est un danger véritable pour notre démocratie, nos libertés et notre vivre ensemble. Il trompe et ment sur sa nature profonde de force de régression autoritaire, antisociale, antiféministe. Les communistes le combattront sans cesse et de toutes leurs forces.

Les habitants de notre région n'ont rien à attendre de ce parti pas plus que des amis de la

droite dure de M. Le Fur.

Les communistes ont la conviction qu'aucun des redoutables problèmes sociaux, écologiques, de paix, ne sera résolu en cherchant des solutions d'austérité, d'autoritarisme, de réduction des libertés, d'exclusion, de division des habitants de notre région, de notre pays, de notre monde.

Un chemin d'espoir pour transformer cette société de plus en plus brutale, dangereuse, est à

construire ensemble !

A Brest, le 8 décembre 2015.

Un chemin d'espoir pour transformer la société est à construire ensemble: communiqué du PCF Finistère après le 1er tour des Régionales
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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 19:32
Manifestation régionale pour une Bretagne ouverte et solidaire: Pontivy, samedi 19 décembre à 14h

Manifestation régionale pour une Bretagne ouverte et solidaire
Samedi 19 décembre - 14h,
à Pontivy - Square
Lenglier

Contre les idées de l’extrême-droite !

Nous appelons à une mobilisation régionale pour réagir ensemble face à la montée du racisme, de la xénophobie et des idées autoritaires et réactionnaires portés par l’extrême droite. Localement, cette violence s’est exprimée dans les rues de Pontivy le 14 Novembre avec la manifestation d’ADSAV et sous la forme de tabassages d’habitants. Mais aussi plus récemment par l’incendie criminel d’une salle de prière musulmane à Loudéac.

Nous pensons que le contexte actuel appelle de toute urgence à la mobilisation pour défendre des valeurs : De solidarité et d’égalité entre les peuples et les cultures / de défense des principes démocratiques.

Nous lançons un appel :

Aux mouvements culturels Bretons pour affirmer avec nous que la culture bretonne ne se laissera pas instrumentaliser à des fins de nationalisme raciste, xénophobe et guerrier.

À toutes les communautés culturelles et nationales pour affirmer avec nous la nécessité de nous tenir ensemble avec nos différences qui, loin d’être un problème, sont une source de richesse pour toutes et tous.

Aux mouvements citoyens et de défense des droits humains pour affirmer avec nous que la citoyenneté est conditionnée par le fait de pouvoir bénéficier d’un cadre démocratique large qui permet l’expression de chacun et de pouvoir vivre avec l’autre sur un pied d’égalité.

Aux mouvements syndicaux pour affirmer avec nous que dans le monde du travail, la division des individues en catégories raciales et/ou nationales est le pire des poisons car il empêche de voir que les conditions communes vécues dans le travail devraient nous unir plutôt que nous diviser.

Aux mouvements politiques pour affirmer avec nous notre volonté de lutter contre les idées de l’extrême droite et être vigilants quant à ce qui, aujourd’hui même, s’apparente à des mesures discriminatoires, xénophobes, racistes, autoritaires, anti-démocratiques et à toutes ces valeurs qui sont portées depuis toujours par les mouvements les plus réactionnaires et fascisants.

Enfin nous lançons un appel à tous les individus et collectifs pour défendre et promouvoir
une Bretagne ouverte et solidaire face aux idées d’extrême droite !

Rendez-vous le 19 Décembre à 14h à Pontivy
(Square Lenglier)

Soutiens exprimés :

Syndicats : UD-CGT-56 / FSU56 / CNT interpro-Brest / Solidaires 56

Organisations politiques : PCF56 / NPA35

Associations : ATTAC 22 / ATTAC 56 / DAL56 (droit au logement) / DAL35

Page facebook de l’événement : https://www.facebook.com/bzh.solidaire

Manifestation régionale pour une Bretagne ouverte et solidaire: Pontivy, samedi 19 décembre à 14h
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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 19:06

Le double jeu de l’Arabie saoudite face à Daech
"Officiellement, la monarchie saoudienne appartient à la coalition réunie autour des États-Unis pour combattre Daech en Syrie et en Irak. En fait, Riyad est beaucoup plus actif dans la promotion du wahhabisme et, surtout, prend l’offensive pour imposer sa suprématie régionale face à l’Iran."

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 15:21

Les citoyens engagés dans les collectifs du Front de gauche en Bretagne remercient chaleureusement les électeurs qui ont voté pour leur liste aux régionales.

Notre programme anticapitaliste de transformation sociale et écologique n'a pas obtenu le succès escompté sans doute en raison de la situation anxiogène engendrée par les évènements du 13 novembre et l'état d'urgence mis en place.

Malgré la politique d'austérité imposée par l'Europe libérale et menée par le gouvernement PS, Le Drian a largement bénéficié de cette atmosphère et n'a pas eu à faire campagne.

Mais l'abstention massive montre également le désintérêt de 50% des électeurs pour la politique, en grande partie des déçus de la droite et de la politique menée par le gouvernement PS depuis 2012.

Le peuple se sent abandonné et malheureusement de nombreux citoyens se tournent vers le parti de la haine, de la discrimination.

Le FN est un parti de droite extrême qui ne remet pas en cause le système capitaliste responsable de la misère humaine, des guerres et des dégâts écologiques dans le monde. Lui faire confiance, c'est se jeter dans la gueule du loup.

Pour le 2ème tour de ces élections régionales, compte-tenu de la responsabilité du PS et de la droite générant la situation désastreuse dans laquelle nous sommes, nous laissons nos électeurs libres de leur choix.

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 07:40

Paca. L’héritière du clan Le Pen capitalise sur les peurs

Plus de 40% des voix pour la candidate FN. Une droite en difficultés jusque dans ses fiefs. Sous pression nationale, le PS renonce au second tour et interdit ainsi à toute la gauche de concourir.

Marée brune sur Provence-Alpes-Côte d’Azur. La candidate du Front national (41,2%) fait nettement la course en tête dans les six départements de la Région. La droite qui s’était donnée comme tête de liste Christian Estrosi (26,7%), représentant de son aile dure en espérant endiguer le vote FN est confrontée a une importante déconvenue. Même dans le Var, où la droite domine une écrasante majorité de collectivités, elle arrive avec 27,6%, 17 points derrière la liste de l’héritière du clan Le Pen, en tête à 44,6%. Capitalisant à plein sur les peurs et la haine des autres, en premier lieu après l’onde de choc post-attentats, Marion Maréchal-Le Pen n’a pas fait mentir les sondages qui la plaçaient dans la dernière ligne droite au dessus des 40%.

Dans le fief de Christian Estrosi, les Alpes Maritimes, la tête de liste du FN se paye même le luxe de le devancer d’un cheveu à 37,91% contre 37,90%.

Dans le Vaucluse où Marion Maréchal-Le Pen est Députée, elle engrange 44,2% malgré la concurrence de Jacques Bompard Député-maire d'extrême droite d’Orange qui réalise 4,2% des voix dans ce département. La droite vauclusienne qui a raflé le Conseil départemental en mars dernier au bénéfice de l’âge voit son électorat littéralement siphonné par l’extrême droite et finit en 3e position à 17,9% derrière la liste socialiste à 18,3%.

Le PS en chute libre

En chute libre par rapport à 2010, deux ans avant l’élection de François Hollande, le PS est en dessous de la barre des 20% dans quatre des six départements de la Région. Dans les Hautes-Alpes Christophe Castaner réunit 23% des suffrages et dans son département d’élection, les Alpes-de- Haute-Provence, il frôle les 30%, plus de 10 points devant la liste de Christian Estrosi (19,1%) mais derrière le FN (34,9%).

Dans les Bouches-du-Rhône, où l’influence socialiste est ancrée dans l’histoire électorale, la défaite des départementales s’accentue avec un PS autour de 17%. La droite qui, en revanche, était en position de force après les municipales de 2014 et la conquête du Conseil départemental en mars 2015, plafonne à 21,5% des suffrages (d'après des résultats partiels) 20 points derrière le FN emmené dans les Bouches-du-Rhône par le Sénateur-Maire des 13e et 14e arrondissements de Marseille : Stéphane Ravier.

Après une première déclaration appelant au rassemblement des progressistes, Christophe Castaner, déclare forfait pour le second tour sous la pression nationale de Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du PS, interdisant de fait à l’ensemble de la gauche de concourir.

Le Député-Maire de Nice, ancien Ministre de Nicolas Sarkozy, fidèle à la ligne de l’ancien chef de l’État, n’a pas appelé la gauche à faire front face à l’extrême droite, contrairement à Renaud Muselier, tête de liste dans les Bouches-du-Rhône et à plusieurs élus Marseillais qui se réjouissaient en coulisses du retrait décidé par Solférino.

L’alliance d’Europe écologie les Verts et du Front de gauche qui rate son pari d’un score à deux chiffres avait pourtant appelé à une fusion pour affronter les idées de l’extrême droite au second tour et en cas de défaite, pendant 6 ans dans l’hémicycle régional. L’expérience des municipales de Fréjus mais aussi du Pontet, où la gauche s’était dérobée face à un Front national très fort sans pour autant empêcher sa victoire au second tour, plaidait -selon les candidats de la liste EELV-FdG- pour un choix de « courage » permettant d’affronter jusqu’au bout le Front national.

Manque de dynamique dans la gauche alternative

Avec un binôme inédit de têtes de liste : Sophie Camard et Jean-Marc Coppola, cette union n’aura pas su entraîner la dynamique de gauche escomptée. Enregistrant un score de 6,6% au plan régional, la liste la Région coopérative souffre d’un résultat en dessous des 5% dans le Var et dans les Alpes-Maritimes. Elle réalise son meilleur score dans les Hautes-Alpes avec 9,4% et dans les Bouches-du-Rhône avec un résultat de 8,5%. 2 ou 3 points de l’électorat écologiste semblent s'être portés sur la liste écolo-centriste de Jean-Marc Governatori qui réunit 4,2% des suffrages au plan régional contre 2,3% pour une liste équivalente en 2010.

Les autres listes sont marginalisées en dessous de la barre des 2% comme celle de Debout la France conduite par Noël Chuisano (2%), celle de Lutte ouvrière incarnée par Isabelle Bonnet (1,4%), celle de la Ligue du Sud incluant des dissidents FN derrière Jacques Bompard (1,2%), puis celle de Cyril Jarny de Nouvelle donne (0,6%), au même niveau que celle de l’Union populaire et républicaine conduite par Daniel Romani.

Malgré la configuration du second tour : un duel Marion Maréchal-Le Pen - Christian Estrosi, la victoire du second semble loin d’être assurée. Son profil répulsif pour l’électorat de gauche et la dynamique indéniable de la liste FN pourraient l’empêcher de s’asseoir sur le fauteuil de Président du Conseil régional, occupé depuis 18 ans par le socialiste Michel Vauzelle. Une chose est sure en revanche : pour la première fois depuis sa création le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur ne comptera plus aucun élu de gauche au soir du second tour.

Léo Purguette (La Marseillaise, le 7 décembre 2015)

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