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20 avril 2019 6 20 /04 /avril /2019 09:09
Européennes - Autour de Ian Brossat, il est en train de se passer quelque chose (Libération, Jérôme Lefilliâtre, 19 avril 2019)
Européennes
Autour de Brossat, «il est en train de se passer quelque chose»
Par Jérôme Lefilliâtre

Depuis sa prestation au débat télévisé de France 2, la tête de liste des communistes aux européennes fait frémir les sondages. Les militants croient que la barre des 5% est atteignable.

Les communistes ont la banane. Jeudi matin, une quinzaine d’entre eux patientent à l’entrée du centre humanitaire d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui accueille 400 migrants et leurs familles, sous la responsabilité d’Emmaüs Solidarité. Leur tête de liste aux européennes, Ian Brossat, se fait attendre pour cette visite de terrain. L’adjoint en charge de logement à la mairie de Paris est rentré tard, la veille au soir, d’un meeting à Jarny (Meurthe-et-Moselle). Il a fait salle comble, attirant plusieurs centaines de personnes. «Ça marche encore, les vieilles villes coco !» rigole un conseiller de Brossat, ravi. Le maire d’Ivry, Philippe Bouyssou, grille une clope sous le soleil : «Ian fait une très belle campagne. Il montre le sérieux, la combativité, la pertinence de sa candidature. Le tout est maintenant de le faire connaître.» Non loin de là, Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne, n’a pas de mots assez doux pour son jeune collègue : «dynamisme», «disponibilité», «empathie», «aisance»

Ian Brossat débarque, reposé, élégant : chino vert et veste bleue, chemise blanche et bottines marron. Il distribue les bises et les poignées de main. Dans le Val-de-Marne, le Parti communiste (PCF) est chez lui. La petite troupe s’enfonce dans le centre d’accueil des migrants, venus pour la plupart de la Corne de l’Afrique et d’Afghanistan. Un «village» de yourtes et de bâtiments modulaires, doté en son sein d’une école et d’un centre médical, posé sur le terrain d’une ex-usine d’eau de la ville de Paris. Le lieu est d’une surprenante tranquillité. «Quand on organise l’accueil, les choses se passent très bien», constate Brossat, qui veut «multiplier» les initiatives de ce type sur «le parcours migratoire». Quelques échanges avec les 74 salariés du centre, deux ou trois mots face à une caméra pour les réseaux sociaux et l’agrégé de lettres modernes prend la direction de l’aéroport d’Orly, où les syndicats opposés à la privatisation d’ADP manifestent. La journée-marathon qui débute doit se terminer tard par l’enregistrement de Salut les Terriens, l’émission d’Ardisson. La nouvelle réjouit la compagnie, qui ne cesse de regretter la trop faible présence du PCF dans les médias.

«Début de dynamique»

Tout passage télé est bon à prendre. La notoriété du candidat communiste a d’autant plus à y gagner qu’il est bon dans l’exercice. Au débat de France 2 début avril, Ian Brossat s’est fait remarquer avec ses paroles claires et percutantes, son assurance, son refus de polémiquer avec les concurrents de gauche. «Ce débat a sans doute changé la donne, admet-il dans la camionnette qui nous conduit à Orly. Mais je n’ai rien inventé pendant cette émission. J’ai fait des propositions que je porte depuis neuf mois, mais devant 1,5 million de personnes cette fois. Depuis, l’ambiance a changé. Les salles sont blindées. Il y a un début de dynamique, qu’il faut élargir et conforter. Je sens de la fierté chez les camarades qui veulent montrer pourquoi on se bat.» Deux ans après une élection présidentielle où il s’est effacé derrière Jean-Luc Mélenchon, le PCF a très envie d’exister.

Les sondages restent bas (2-3% d’intentions de vote en sa faveur) mais frémissent dans le bon sens. Les sollicitations médiatiques augmentent, au point que Brossat se permet de refuser, devant nous, un duel avec Florian Philippot sur LCI («Je veux pas parler avec Philippot, je veux parler tout seul», se marre-t-il). Et les communistes ne se cachent plus de viser 5%, le seuil permettant d’envoyer des députés au Parlement européen. «On sent qu’il est en train de se passer quelque chose. Avec l’efficacité de sa parole, Ian exprime ce que pense une majorité de gens de gauche. Il apparaît comme un repère», se réjouit l’ancien secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, croisé à Orly, un jambon-beurre à la main. A l’entrée du terminal 3 de l’aéroport rénové, inauguré par le Premier ministre ce jeudi, les militants de la CGT fournissent une bonne partie du cortège de l’intersyndicale. Les huiles du PC, dont le secrétaire national, Fabien Roussel, ont fait le déplacement, couvant du regard Brossat lorsque ce dernier tente une punchline au micro : «Emmanuel Macron veut tout vendre. Ce n’est plus un Président de la république, c’est un commissaire-priseur.» Succès mitigé.

«Ne taper personne à gauche»

«L’enjeu central de la campagne est de faire le lien entre les préoccupations quotidiennes des gens et les politiques européennes», argumente Brossat dans la camionnette. Et de citer le quatrième paquet ferroviaire qui a entraîné la réforme de la SNCF ou la règle des 3% de déficit qui oblige à fermer des services publics. La stratégie de la tête de liste, qui peut compter sur un budget de campagne de 2 millions d’euros venus des militants et du parti, est de travailler deux bassins de population : les «terres populaires communistes» évidemment, mais aussi les métropoles. Pour certains habitants des grandes villes, le profil de Brossat, ancien prof de 39 ans, résident du XVIIIe arrondissement – mi-populaire mi-bobo – de Paris, auteur récent d’un livre anti-Airbnb, membre de la majorité d’Anne Hidalgo, présente d’évidents attraits. On connaît des électeurs dits à fort capital culturel et précarisés qui sont tentés, lassés par les querelles d’ego entre Jadot, Hamon et Glucksmann ou les éruptions en tout genre de La France insoumise.

Malgré l’optimisme affiché du PCF, l’objectif des 5% est loin d’être acquis. Il faudra vraisemblablement aller l’arracher sans alliance. A quelques jours de la date limite de dépôt des listes, l’hypothèse d’une union avec Benoît Hamon, que le PCF voulait sceller avec Brossat en tête de liste, est quasi enterrée. «Je le regrette, réagit le communiste. Je ne comprends pas pourquoi il prend le risque d’aller faire 4 ou 5% aux européennes alors que son but est la présidentielle… Je n’arrive pas à le cerner.» Dans l’entourage du patron de Génération.s, on explique avoir testé cette idée à travers des études. Résultat non concluant : l’alliance avec le PCF aurait fait fuir une partie des sympathisants de Génération.s vers les listes de Jadot et Glucksmann. Et on ajoute que la mini-hype pour Brossat est très parisienne… Face aux divisions, Ian Brossat s’est fixé une ligne de conduite : «J’ai décidé de ne taper personne à gauche. Vu l’état de la gauche, tous les coups qu’on donne sont contre-productifs. Et après les européennes, il va bien falloir qu’on retrouve le chemin du rassemblement.» Bref, on se compte le 26 mai, puis on discute.

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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 10:07

Tribune. Depuis 2015, la coalition militaire menée par l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, soutenue par les Etats-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne et la France a engendré «la pire crise humanitaire au monde» selon l’ONU. Le bilan est terrifiant, 10 000 morts selon les chiffres officiels, et plus de 70 000 d’après les ONG. Du fait de l’embargo et de la destruction des infrastructures civiles, une famine sans précédent touche 16 millions de Yéménites. Cinq millions d’enfants sont touchés par la malnutrition retardant ainsi leur développement physique, mental et cognitif. Un enfant meurt au Yémen toutes les cinq minutes, une génération entière s’éteint.

Au service de l’industrie de l’armement 

La communauté internationale détourne le regard. La France n’échappe pas à cette règle, tiraillée entre les ventes d’armes aux membres de la coalition, Arabie Saoudite et Emirats arabes unis en tête, et ses engagements internationaux. Le président de la République a beau affirmer qu’«il est faux de dire que l’Arabie Saoudite est un grand client aujourd’hui de la France», elle se hisse pourtant à la deuxième place en matière d’exportations d’armes.

 

Le gouvernement a connaissance de la gravité de la situation mais refuse toute responsabilité. Le président de la République justifie sans complexe cette stratégie, considérant que «c’est pure démagogie que de dire d’arrêter de vendre des armes à Riyad». Lorsque des milliers de Yéménites meurent et que des millions d’autres sont menacés par la famine, le dilemme n’est plus économique mais moral.

Au mépris du droit international 

Cette politique d’exportation, rentable financièrement, se fait au mépris des traités internationaux, et engage, comme lors des quinquennats précédents, la responsabilité de notre pays. L’article 6 du Traité sur le commerce des armes, ratifié en 2014 par la France, interdit en effet toute vente d’armes dès lors qu’elles sont susceptibles d’être utilisées contre des populations civiles. Et pourtant ce sont près de 3,4 milliards d’euros d’armement qui ont été livrés à l’Arabie Saoudite entre 2015 et 2017, au plus fort du conflit. En vendant ces armes (chars Leclerc, avions ravitailleurs A330 MRTT, corvettes Gowind, canons Caesar, systèmes de ciblage pods) la France s’est même engagée auprès de l’Arabie Saoudite à assurer leur maintenance sur plusieurs décennies. Malgré le conflit, notre pays maintient sa coopération militaire avec Riyad.

Si le Parlement européen – comme d’autres pays européens tels que la Finlande, les Pays Bas, la Suisse – s’est prononcé en faveur de la suspension des livraisons d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis en décembre 2018, le gouvernement reste inflexible. Les récents votes du Sénat et de la chambre des représentants sur l’arrêt du soutien militaire, dont les ventes d’armes, n’auront pas non plus suffi à infléchir la stratégie américaine.

Contrôle opaque et antidémocratique

Ce commerce lucratif pour les industries de défense s’appuie sur des règles opaques, excluant de fait tout contrôle démocratique. En effet, l’attribution des licences d’exportation est entièrement aux mains de l’exécutif. Les règles d’attributions ainsi que les décisions prises par la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG), chargée de conseiller le Premier ministre en la matière, sont protégées par le secret-défense. Le Parlement est totalement absent de ce processus décisionnaire. La seule information dont disposent les citoyens se fait sous la forme d’un, très sommaire et peu précis, rapport au Parlement publié chaque année. Ni l’intitulé précis du matériel vendu, ni le nom du fabricant, ni la quantité du matériel ne sont indiqués. Malgré la demande des ONG françaises depuis 1997 de la création d’un office parlementaire, le contrôle des exportations a posteriori, notamment la traçabilité, est quasi inexistant.

Dans d’autres pays européens, une plus grande implication du Parlement permet un meilleur contrôle des autorisations d’exportations d’armes. Pour que cette situation cesse, nous demandons la mise en place d’une délégation parlementaire qui participera au processus de décisions pour l’attribution des licences d’exportation. L’urgence commande de telles mesures, pour que la France mette sa diplomatie au service de la paix, et cesse de se rendre complice de puissances criminelles.


 

Signataires:
 

Alexis Corbière député France insoumise, Christian Hutin, député socialiste, Jean-Paul Lecoq député Gauche démocrate et républicaine, Sébastien Nadot député non-inscrit, Esther Benbassa sénatrice Europe Ecologie-les Verts, Frédérique Dumas députée UDI, Jean Felix Acquaviva député Liberté et territoires, Manon Aubrycandidate France insoumise aux élections européennes, Clémentine Autain députée France insoumise, Joël Aviragnet député socialiste, Marie-Noëlle Battistel député socialiste, Marie-George Buffetdéputée Gauche démocrate et républicaine, Ugo Bernalicis député France insoumise, Alain Bruneel député Gauche démocrate et républicaine, Moetai Brotherson député Gauche démocrate et républicaine, Erica Bareigts députée socialiste, Gisèle Biémouretdéputée socialiste, Christophe Bouillon député socialiste, Guy Bricout député socialiste, Luc Carvounas député socialiste, André Chassaigne député Gauche démocrate et républicaine, Eric Coquereldéputé France insoumise, Alain David député socialiste, Pierre Dharreville député Gauche démocrate et républicaine, Jean-Paul Dufrègne député Gauche démocrate et républicaine, Laurence Dumont députée socialiste, Elsa Faucillon députée Gauche démocrate et républicaine, Olivier Faure député socialiste, Caroline Fiat députée France insoumise, Guillaume Garot député socialiste, Raphaël Glucksmann candidat Place Publique aux élections européennes, David Habib député socialiste, Régis Juanicodéputé socialiste, Sébastien Jumel député Gauche démocrate et républicaine, Marietta Karamanli députée socialiste, Manuéla Kéclard-Mondésir députée Gauche démocrate et républicaine, Jean Lassalle député non-inscrit, Michel Larive député France insoumise,Jerôme Lambert député socialiste, Bastien Lachaud député France insoumise, Serge Letchimy député socialiste, Josette Manin députée socialiste, Jean-Luc Mélenchon député France insoumise, Jean Michel Clément député Libertés et territoires, Paul Molac, député Libertés et territoires, Danièle Obono députée France insoumise, Younous Omarjee France insoumise aux élections européennes, Mathilde Panot députée France insoumise, Georges Pau-Langevindéputé socialiste, Stéphane Peu député Gauche démocrate et républicaine, Christine Pires-Beaune députée socialiste, Dominique Potier député socialiste, Loïc Prud’homme député France insoumise, Adrien Quatennen, député France insoumise, Valérie Rabault députée socialiste, Jean-Hugues Ratenon, député France insoumise, Muriel Ressiguier députée France insoumise,Fabien Roussel député Gauche démocrate et républicaine, Sabine Rubin députée France insoumise, François Ruffin député France insoumise, Bénédicte Taurine députée France insoumise, Sylvie Tolmont députée socialiste, Hervé Saulignac député socialiste, Hélène Vainqueur-Christophe députée socialiste, Boris Vallaud député socialiste, Michèle Victory députée socialiste, Hubert Wulfranc député Gauche démocrate et républicaine.


 

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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 06:21
Benjamin Amar 42 ans  Professeur d’histoire-géographie au lycée Gutenberg de Créteil, débatteur reconnu, Benjamin Amar est également responsable syndical dans le Val-de-Marne (94).

Benjamin Amar 42 ans Professeur d’histoire-géographie au lycée Gutenberg de Créteil, débatteur reconnu, Benjamin Amar est également responsable syndical dans le Val-de-Marne (94).

Benjamin Amar est en 9e position sur la liste L'Europe des gens contre l'Europe de l'argent conduite par Ian Brossat, soutenue par le PCF et République et Socialisme
« L’Europe tape sur les salariés et épargne les grands groupes »
Vendredi, 19 Avril, 2019 - L'Humanité

Candidat sur la liste PCF conduite par Ian Brossat aux élections européennes, le responsable syndical Benjamin Amar appelle à une lutte résolue contre le dumping fiscal en Europe.

Quel est votre regard sur le mot d’ordre de grève pour vendredi et samedi lancé par la CGT dans la grande distribution ?

Benjamin Amar: Je partage évidemment les revendications avancées par la CGT commerce. Il faut dénoncer sans relâche le fait que les grandes surfaces bénéficient d’énormément d’argent public, dont la plus grande partie est reversée à leurs actionnaires. Pour les salaires, il ne reste que des miettes. C’est un véritable hold-up social. Pour dénoncer et faire changer cela, les salariés ont besoin de se mobiliser sur le long terme.

La grande distribution a détruit 30 000 emplois en France en cinq ans, invoquant des restructurations indispensables pour rester compétitive face à la concurrence du commerce numérique, l’épuisement du modèle de l’hypermarché et le besoin de se recentrer sur la croissance à l’international. Qu’en pensez-vous ?

Benjamin Amar: Ces multinationales invoquent la concurrence et les impératifs de la mondialisation lorsque cela les arrange. Mais dans les ordonnances Macron, c’est bel et bien le périmètre national qui est retenu pour apprécier les difficultés économiques d’une entreprise, indépendamment de ses profits réalisés à l’étranger. L’argument de la compétitivité est le cheval de Troie de toutes les régressions sociales. Souvenons-nous notamment de l’affaire Vilvorde en 1997, lorsque Renault avait annoncé des bénéfices historiques et en même temps des suppressions de postes en prétextant qu’il fallait anticiper les difficultés à venir. Pour éviter cela, il faut revenir à des faits très concrets. Comme le fait que Carrefour a engrangé, entre 2009 et 2017, 7 milliards de bénéfices, dont 80 % sont allés dans la poche des actionnaires. Et les travailleurs devraient se résoudre à des miettes quand ce sont eux qui produisent la richesse ? Si on se résigne à cela, plus aucun argument n’est audible.

Carrefour et Auchan pratiquent le dumping fiscal dans l’Union européenne en plaçant, par exemple en Belgique, des fonds considérables remontés de leurs filiales à l’étranger pour bénéficier d’un régime d’imposition très favorable. Agit-on assez en France et en Europe pour lutter contre ces pratiques des grands groupes ?

Benjamin Amar: Le gouvernement se félicite d’avoir mis en place une loi contre la fraude fiscale. J’invite tout le monde à aller voir ce qu’elle contient. C’est ridicule. On y apprend la nomination de trente « officiers fiscaux » pour lutter contre la soustraction de 100 milliards d’euros à l’impôt chaque année. Il n’y a en réalité aucune volonté politique d’agir. Rien, dans ce que devait annoncer Emmanuel Macron lundi dernier, ne concernait l’évasion fiscale ou la taxation du capital. Il y a pourtant des leviers possibles, comme celui de s’engager résolument pour l’harmonisation fiscale européenne.

Faut-il mener une lutte plus déterminée en Europe contre les paradis fiscaux dont abusent les géants de la grande distribution ?

Benjamin Amar: Ce doit être un enjeu de ces élections européennes. Cela peut nous conduire à nous fâcher avec un certain nombre de nos voisins, mais la politique, c’est aussi aborder les sujets qui fâchent. L’Europe est forte avec les faibles et faible avec les forts. Elle tape sur les salariés, et épargne les grands groupes. Il y a un immense chantier à ouvrir, et je pense qu’une grande partie de l’opinion pourrait soutenir ce projet.

Entretien réalisé par Sébastien Crépel avec Martin Gausseran
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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 04:56
Orly : Ian Brossat en guest-star de la manifestation contre la privatisation d’ADP (Bartolomé Simon, Le Parisien, 18 avril 2019)

Une heure après l’inauguration du nouveau bâtiment de jonction, syndicats et élus manifestaient contre la privatisation d’ADP. Parmi eux, le candidat aux européennes du PC, Ian Brossat.

Ce jeudi midi, une vague « rouge » a déferlé sur Orly. Un cortège composé de 300 élus et de l’intersyndicale des salariés d’Aéroports de Paris a défilé devant les terminaux, s’échouant en face du bâtiment de jonction inauguré plus tôt dans la matinée par le Premier ministre Edouard Philippe.

Alors que le gouvernement a officiellement acté la privatisation du groupe ADP, les manifestants militent pour la mise en place d’un référendum sur la question. « Les Val-de-Marnais y répondront non par milliers », estime Christian Favier, président du conseil départemental du Val-de-Marne

« Une question européenne »

A ses côtés figurait Ian Brossat, candidat du parti communiste aux élections européennes de 2019. L’ancien maire-adjoint de Paris fait étape ce jeudi dans le département. D’un passage au centre d’hébergement d’urgence pour migrants d’Ivry, à la visite du chantier de la ligne 15 sud à Champigny, sans oublier les hospitaliers d’Emile-Roux à Limeil, le candidat est de toutes les « luttes » val-de-marnaises.

Ce midi, la lutte se jouait à Orly. « Je suis venu assurer mon plein soutien aux manifestants », indique Brossat. À l’instar de la problématique des réfugiés, évoquée à Ivry, l’élu considère que la privatisation d’ADP est aussi « une question européenne » car « liée à la politique d’austérité ».

Ce matin, Edouard Philippe a évacué la polémique sur la privatisation. Motif invoqué : le « contexte » lié à l’incendie de Notre-Dame. Il a néanmoins souligné que l’essentiel des revenus d’ADP venait du commerce, secteur « moins » stratégique que la gestion des frontières, dont l’Etat gardera le contrôle.

Bartolomé Simon, Le Parisien, 18 avril 2019

 

 

Orly : Ian Brossat en guest-star de la manifestation contre la privatisation d’ADP (Bartolomé Simon, Le Parisien, 18 avril 2019)
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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 04:45
Tribune libre solidarité. Pas un Kurde ne doit mourir sur notre sol
Mercredi, 17 Avril, 2019

Tribune publiée dans l'Humanité: Pas un Kurde ne doit mourir sur notre sol

Signataires : Ariane Ascaride, Josiane Balasko, Rony Brauman, Pierre Laurent, Gérard Mordillat, Robin Renucci.

Nous sommes en colère car, en 2019, sur le sol de notre pays, des femmes et des hommes, des militants de la cause kurde pourraient mourir dans l’indifférence générale alors même que les combattants kurdes étaient encore salués il y a quelques jours quand est tombé le dernier bastion de l’État islamique, à Baghouz en Syrie.

Ils combattent pour notre liberté en Syrie et en Turquie, où populations et militants kurdes résistent avec courage à la dictature d’Erdogan. Ils viennent de lui infliger un cinglant désaveu lors des élections municipales du 31 mars, en réélisant toutes les municipalités kurdes que le dirigeant d’Ankara avait destituées, jetant leurs maires en prison.

Des milliers de Kurdes croupissent dans les geôles d’Erdogan. Le 8 novembre 2018, la députée Leyla Güven a entamé une grève de la faim. Sa vie ne tient aujourd’hui qu’à un fil. Des milliers d’autres prisonniers mènent à présent cette grève de la faim au péril de leur vie. Huit sont déjà décédés. Qui en parle ?

Depuis trois ans, leur dirigeant, Abdullah Öcalan, ne reçoit plus aucune visite de sa famille, ni des avocats. Les grévistes demandent la fin de ce régime d’isolement et la reprise d’un processus de négociations entre le pouvoir turc et les Kurdes.

En France, à Strasbourg, 14 militants kurdes, hommes et femmes, ont rejoint ce mouvement de grève de la faim depuis le 17 décembre. Leur vie est à leur tour en danger. Le silence des autorités françaises et européennes, comme des médias, est injustifiable. Il peut contribuer à l’irréparable, la mort d’une, d’un ou de plusieurs d’entre eux. Nous ne l’acceptons pas.

Nous lançons un appel au réveil des consciences. Les Kurdes qui montent au front pour notre liberté doivent être secourus et entendus. Nous demandons au gouvernement français d’aller les rencontrer sur place à Strasbourg. Nous appelons les médias à rompre le silence, à informer sur leur action et à faire entendre leurs revendications. Nous appelons tous les démocrates de France à se mobiliser pour que cesse l’indifférence qui peut aujourd’hui leur coûter la vie.

Faudra-t-il la mort d’un des 14 militants kurdes, grévistes de la faim à Strasbourg depuis près de 120 jours, pour que se réveille la France des droits humains ?

Tribune libre solidarité. Pas un Kurde ne doit mourir sur notre sol - L'Humanité, 17 avril: tribune signée par Pierre Laurent, Ariane Ascaride, Josiane Balasko, Gérard Mordillat, Robin Renucci, Rony Brauman
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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 15:26
Fabien Roussel et Ian Brossat

Fabien Roussel et Ian Brossat

Ultrariches : renoncez à l'exonération fiscale sur vos dons (Fabien Roussel - PCF)
 
 
Les nantis de la République n'en finissent pas de communiquer sur leurs promesses de dons pour la reconstruction de Notre-Dame. Les chiffres sont vertigineux, 1 Milliard d'euros, et témoignent que l'argent coule bien à flot sur quelques comptes en banque.
Si l'émotion suscitée par la catastrophe dont Paris et la France ont été victimes est saine et réelle, la décence exige que ces grandes fortunes renoncent, comme quelques unes l'ont déjà annoncé, à toute exonération
fiscale qui coûterait 600 millions d'euros au budget de l'État et donc à la préservation du patrimoine culturel de notre pays.
Grâce à Emmanuel Macron, elles bénéficient déjà de multiples cadeaux fiscaux : suppression de l'ISF, dividendes croissants non taxés (57,4 milliards d'euros), fonds publics détournés de leur finalité (CICE,
CIR,...), niches fiscales optimisées, à l'image des exonérations de 60 % sur le mécénat.
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
 
Paris, le 17 avril 2019.
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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 14:52
Ian Brossat: J’aimerais autant de mobilisation pour les personnes que pour les pierres (interview Le Figaro, 17 avril 2019)
Ian Brossat: «J’aimerais autant de mobilisation pour les personnes que pour les pierres»

- le Figaro

La tête de liste du Parti communiste aux élections européennes et adjoint à la maire de Paris Ian Brossat était l’invité du Talk Le Figaro. Il s’est dit favorable à «l’idée d’aller vite pour que la cathédrale» Notre-Dame de Paris, ravagée lundi par un violent incendie, «puisse renaître de ses cendres».

La trêve dans la campagne des européennes n’aura pas duré bien longtemps! 24 heures pour Ian Brossat, tête de liste du Parti communiste. Invité du Talk Le Figaro mercredi, l’adjoint à la maire de Paris en charge du logement s’est exprimé sur l’incendie de Notre-Dame. «Comme tous les Français, j’y suis profondément attaché. C’est un fil qui nous rattache à notre propre histoire», a-t-il observé. «Il est normal que les chrétiens aient été les premiers émus, même si ce monument appartient à tous les Français et même à l’humanité tout entière.» Agréablement surpris, l’élu lâche: «J’aimerais que l’on soit aussi mobilisé pour les vivants que pour les pierres.» Pour autant, il poursuit: «Quand on voit qu’aujourd’hui on atteint le milliard d’euros de dons, alors que, dans le même temps, le budget de protection du patrimoine en France est trois fois moindre, cela pose un certain nombre de questions.» Et de déplorer «qu’il ait été nécessaire de lancer une loterie pour défendre le patrimoine français».

Devant l’afflux considérable de donations, Ian Brossat confie aussi: «Je ne voudrais pas que les gros dons effacent les plus petits.» Mercredi matin, une polémique pointait déjà au sujet du milliard d’euros de promesses atteint en moins de 48 heures. L’adjoint d’Anne Hidalgo considérait alors l’élan de solidarité nationale et internationale «plutôt positif» et reconnaissait que «le temps n’était pas à la polémique».

«Une forme de résilience»

«Je demande à Em­manuel Macron de renoncer à la ­suppression de 120.000 postes de ­fonctionnaires» Ian Brossat

Au lendemain de l’engagement du chef de l’État sur le délai de reconstruction de cinq ans, Ian Brossat reconnaît que «l’idée d’aller vite pour que la cathédrale puisse renaître de ses cendres est une bonne chose». Et l’élu d’ajouter: «Chaque fois, Paris a réussi à se redresser. Il y a une forme de résilience propre à cette ville.» La politique n’étant jamais bien loin, le candidat communiste ironise sur les annonces de Macron. «Il a retardé le moment de la déception», lâche-t-il. Enfin, il considère que les propositions qui ont fuité dans la presse «ne sont pas à la hauteur du tout et sont contradictoires». Le candidat communiste en appelle d’ailleurs au président: «Je demande à Emmanuel Macron de renoncer à la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires.»

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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 14:50
Européennes Ploufragan (Côtes d'Armor) : meeting avec Marie-Hélène Bourlard et Cindérella Bernard le 2 mai 2019

Marie-Hélène Bourlard - 61 ans - Ouvrière textile pendant 43 ans à Poix du Nord (59) et figure du documentaire «Merci Patron !». Marie-Hélène Bourlard a été à la tête du combat face à Bernard Arnault afin d’éviter la délocalisation de son usine. Le 26 mai prochain, elle deviendra la première femme ouvrière à siéger au Parlement européen.
Après de multiples rencontres dans la journée, Marie-Hélène sera jeudi 2 mai à 18h30 au palais des congrès et des expositions à Brézillet - PLOUFRAGAN à 18h30.

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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 14:46
Claire Cécile RENKLIÇAY, Co-présidente du Conseil démocratique kurde de France, militante pour la paix, élue dans la commune de Grigny, candidate sur la liste de Ian Brossat, à Saint Brieuc le 21 avril

🔴 Découvrez jour après jour chacune des 79 personnes qui ont choisi d’être candidat.e.s sur la liste « Pour l’Europe des Gens contre l’Europe de l’Argent » conduite par Ian Brossat et soutenue par le PCF aux élections du 26 mai prochain.
Une liste composée pour moitié d’ouvriers et d’employés.

🔴 La liste se veut la plus rassembleuse possible, du point de vue géographique comme socio-économique.

🔴 Claire Cemile RENKLIÇAY, Co-présidente du Conseil démocratique kurde de France, militante pour la paix, élue dans la commune de Grigny.

Elle est en 12ème position sur la liste.

🔴 Pour en savoir plus :
https://youtu.be/xumVDGaY0cs

🔴 Pour soutenir la liste, n’oubliez pas de signer l’appel à voter ❗️
Retrouvez tous les candidats de la liste ici :
https://www.europedesgens.fr/vos_candidats

Le 26 mai... On signe l’appel à voter, on vote et on fait voter
🔴 Pour l’Europe des Gens contre l’Europe de l’Argent conduite par Ian Brossat et soutenue par le PCF
A demain..

Claire Cécile RENKLIÇAY, Co-présidente du Conseil démocratique kurde de France, militante pour la paix, élue dans la commune de Grigny, candidate sur la liste de Ian Brossat, à Saint Brieuc le 21 avril
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18 avril 2019 4 18 /04 /avril /2019 14:43

Dans une tribune du 17 avril 2019, 7 maires de villes populaires (Meriem Derkaoui, Maire d’Aubervilliers – Mohamed Gnabaly, Maire de l’Ile-Saint-Denis – Carinne Juste, Maire de Villetaneuse – Gilles Poux, Maire de La Courneuve – Patrice Bessac, Maire de Montreuil – Laurent Russier, Maire de Saint-Denis – Azzedine Taïbi, Maire de Stains) dénoncent les manques de moyens dans les territoires populaires et disent « non » à la loi Blanquer.

 

Nous, Maires de villes populaires, disons « non » à la loi Blanquer. Au quotidien, nous déplorons le manque de moyens humains et financiers de nos établissements scolaires. C’est indigne de la République. Les enfants et la jeunesse de nos territoires populaires sont notre avenir commun. Nous voyons chaque jour leur créativité et leur intelligence. Ils et elles ont besoin d’une école de l’égalité, de l’émancipation et du progrès social.

Nous, Maires de villes populaires, apportons tout notre soutien aux parents d’élèves et aux enseignant-e-s de nos territoires qui se mobilisent contre le projet de loi BlanquerCette loi aggravera les inégalités pour les populations de nos villes, réduira la liberté et la dignité pour les enseignant-e-s ainsi que les moyens pour l’école publique. En clair, cette réforme signera la fin d’une conception égalitaire et républicaine de l’Education nationale dont la sélection sociale et la concurrence seront la règle au profit des familles les plus privilégiées.

Nous, Maires de villes populaires, affirmons que les inégalités territoriales de moyens alloués à l’éducation sont une réalitéUn rapport parlementaire de mai 2018, sur l’action régalienne de l’État en Seine-Saint-Denis, illustre la permanence des inégalités scolaires : tout le long de leur scolarité, les enfants de Seine-Saint-Denis perdent une année d’enseignement par manque de professeur-e-s ou de remplaçant-e-s ; il en est de même de la médecine scolaire, dont 50% des postes ne sont pas pourvus dans le département ; en sixième, seuls 36 % des élèves en REP+ et un peu moins d’un élève sur deux en REP maîtrisent à la fois la langue française, les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique, contre deux tiers des élèves hors éducation prioritaire.

Nous, Maires de villes populaires, dénonçons un projet de loi qui instaurera une école à plusieurs vitesses, qui accélérera les inégalités scolaires plutôt que les combattre. Ainsi, la scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans – qui pourrait être une réelle avancée en soit – bénéficiera à l’enseignement privé sous la forme d’une subvention directe de 150 millions d’euros et la création « d’établissements publics des savoirs fondamentaux » menacera les postes de directeurs/directrices d’école. De même, la réforme des spécialités du bac 2021 se ferait au détriment des enfants des quartiers prioritaires.

Nous, Maires de villes populaires, déplorons que cette loi soit une nouvelle pierre à la politique conservatrice et inégalitaire du gouvernement en matière d’éducation :

Parcoursup, la réforme du bac et des lycées, le quadruplement des frais d’inscription des étudiant-e-s étranger-e-s, la suppression de 6 000 postes dans les collèges et les lycées… en sont quelques exemples.

Nous, Maires de villes populaires, refusons la logique du Ministre qui, au nom de l’apprentissage des fondamentaux – lire, écrire, compter – purge l’éducation dans les milieux populaires des apprentissages et découvertes artistiques, culturels, sportifs…

Nous, Maires de villes populaires, acteurs et actrices de l’éducation et parents d’élèves rappelons que nos enfants ont besoin :

  • De postes supplémentaires d’auxiliaires de vie scolaire pour les enfants porteurs de handicap,
  • De postes supplémentaires en RASED (Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté),
  • Une meilleure reconnaissance du travail des enseignant-e-s, notamment par la revalorisation salariale, par des salaires plus attractifs en REP et REP+, par la formation,
  • Plus d’enseignant-e-s et de présence humaine dans les établissements scolaires,
  • Plus de moyens pour la prévention pour lutter contre les violences dans et à l’extérieur des collèges et des lycées.

Nous, Maires de villes populaires, disons au gouvernement que l’école est au cœur de la République, au cœur des quartiers, au cœur du quotidien et au cœur de la réussite de la jeunesse. Nous, Maires des villes populaires, disons « non » à la loi Blanquer.

Meriem Derkaoui, Maire d’Aubervilliers – Mohamed Gnabaly, Maire de l’Ile-Saint-Denis – Carinne Juste, Maire de Villetaneuse – Gilles Poux, Maire de La Courneuve – Patrice Bessac, Maire de Montreuil – Laurent Russier, Maire de Saint-Denis – Azzedine Taïbi, Maire de Stains

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