Une heure après l’inauguration du nouveau bâtiment de jonction, syndicats et élus manifestaient contre la privatisation d’ADP. Parmi eux, le candidat aux européennes du PC, Ian Brossat.
Ce jeudi midi, une vague « rouge » a déferlé sur Orly. Un cortège composé de 300 élus et de l’intersyndicale des salariés d’Aéroports de Paris a défilé devant les terminaux, s’échouant en face du bâtiment de jonction inauguré plus tôt dans la matinée par le Premier ministre Edouard Philippe.
Alors que le gouvernement a officiellement acté la privatisation du groupe ADP, les manifestants militent pour la mise en place d’un référendum sur la question. « Les Val-de-Marnais y répondront non par milliers », estime Christian Favier, président du conseil départemental du Val-de-Marne
« Une question européenne »
A ses côtés figurait Ian Brossat, candidat du parti communiste aux élections européennes de 2019. L’ancien maire-adjoint de Paris fait étape ce jeudi dans le département. D’un passage au centre d’hébergement d’urgence pour migrants d’Ivry, à la visite du chantier de la ligne 15 sud à Champigny, sans oublier les hospitaliers d’Emile-Roux à Limeil, le candidat est de toutes les « luttes » val-de-marnaises.
Ce midi, la lutte se jouait à Orly. « Je suis venu assurer mon plein soutien aux manifestants », indique Brossat. À l’instar de la problématique des réfugiés, évoquée à Ivry, l’élu considère que la privatisation d’ADP est aussi « une question européenne » car « liée à la politique d’austérité ».
Ce matin, Edouard Philippe a évacué la polémique sur la privatisation. Motif invoqué : le « contexte » lié à l’incendie de Notre-Dame. Il a néanmoins souligné que l’essentiel des revenus d’ADP venait du commerce, secteur « moins » stratégique que la gestion des frontières, dont l’Etat gardera le contrôle.
Bartolomé Simon, Le Parisien, 18 avril 2019
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