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6 décembre 2023 3 06 /12 /décembre /2023 18:39
Manifestation samedi 9 décembre 15h Place des Otages à Morlaix - Halte au massacre à Gaza! Cessez-le-feu immédiat et permanent

Samedi, rassemblons-nous en solidarité avec les Palestiniens exposés aux massacres, aux bombardements massifs, et à la fuite en avant colonisatrice du gouvernement d'extrême-droite israélien et de son armée qui sèment la mort à Gaza et en Cisjordanie. Après avoir intimé aux populations du nord de la Bande de Gaza l’ordre de tout abandonner pour se rendre dans le sud pour s’y mettre à l’abri, l’armée israélienne a maintenant franchi cette "frontière" qu’elle avait elle-même dessinée et a lancé un déluge de feu sur cette soi-disant zone de sécurité où des centaines de milliers de réfugiés sont venus s’ajouter à une population déjà parmi les plus denses du monde. Et la courbe des morts, blessés, destructions sur ce minuscule territoire a repris sa course vertigineuse vers des sommets jamais atteints. L’AFPS du Pays de Morlaix, avec un collectif d'associations, de syndicats, de partis politiques, dont le PCF, cette semaine encore, appelle la population du territoire à venir réclamer avec elle un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus de Gaza pour que l'aide internationale puisse de nouveau être livrée à la population. Seul, la reprise des négociations fondées sur le respect du droit international, incluant la poursuite des libérations d'otages et de prisonniers est envisageable pour une paix durable dans cette région.

Manifestation samedi 9 décembre 15h Place des Otages à Morlaix - Halte au massacre à Gaza! Cessez-le-feu immédiat et permanent
 
Le premier ministre israélien a ordonné la reprise du déluge de feu sur Gaza. Son armée pilonne de nouveau les populations civiles à Gaza provoquant la mort de centaines de personnes ce week-end, Benyamin Netanyahou choisit la fuite en avant plutôt que la pause.
Il faut que cesse l’effusion de sang qui menace les peuples israélien et palestinien du pire. Les atrocités terroristes commises par le Hamas le 7 octobre ne peuvent justifier la logique de vengeance déclenchée par le gouvernement d’extrême droite israélien contre la population palestinienne de Gaza.
Le gouvernement israélien doit mettre fin à l’opération meurtrière contre la population palestinienne de Gaza, d'ores et déjà marquée par des milliers de morts, des destructions massives d'habitations, d’hôpitaux, d'écoles, par le déplacement forcé d'une immense majorité de la population ainsi que par un effondrement humanitaire et sanitaire. C’est un massacre de masse. Ce sont des crimes de guerre. En Cisjordanie occupée, l’armée et les colons se livrent à de nouvelles exactions contre la population palestinienne. Les dirigeants israéliens et ceux du Hamas devront répondre de leurs actes devant la Cour Pénale Internationale.
La France doit agir auprès de la communauté internationale afin d’imposer au gouvernement israélien l’arrêt définitif des bombardements et des opérations terrestres dont les populations civiles sont les principales victimes.
Nous exigeons :
- Un cessez-le-feu permanent avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
-️ La libération de tous les otages détenus par le Hamas.
-️ La mise en place d’un corridor humanitaire permanent pour acheminer les produits de première nécessité.
-️ La protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité.
-️ La cessation de la coopération militaire avec l’État d’Israël et la suspension de l’accord d’association qui lie celui-ci à l’Union européenne, tant que le droit international sera bafoué.
-️ La levée du blocus de Gaza en place depuis 2007.
-️ La libération des prisonniers politiques palestiniens, à commencer par celle de Marwan Barghouti, capable de porter les aspirations de son peuple et l’exigence de paix, à l’opposé du projet intégriste du Hamas.
-️ Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
-️ La reconnaissance de l’État de Palestine par la France, conformément au vote du Parlement français en 2014 et sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, doit permettre d’ouvrir le débat dans l’Union européenne afin d’aboutir à la même reconnaissance votée par le Parlement européen la même année.
Le PCF salue l’annonce dans ce sens du gouvernement de gauche espagnol.
Le Parti Communiste Français appelle à la plus large mobilisation contre les logiques de haine et de guerre qui ont trop ensanglanté le Proche-Orient, pour faire prévaloir l’exigence d'une paix dans la justice et la démocratie entre les peuples palestinien et israélien.
La section de Morlaix du PCF appelle à participer à la manifestation ce samedi 9 décembre à 15 h Rendez-vous Place des Otages
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1 décembre 2023 5 01 /12 /décembre /2023 06:42

 

 

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20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 10:30
L’extrême droite israélienne organise une nouvelle « Nakba » à Gaza ! - par Patrick Le Hyaric
L’extrême droite israélienne organise une nouvelle « Nakba » à Gaza !

À l’abominable carnage du Hamas répond depuis plus d’un mois, au centuple, le carnage de l’armée d’occupation israélienne. Comble de la folie ! Elle transforme les hôpitaux en morgue, les écoles en lieux de terreur pour des enfants innocents placés au cœur de l’offensive guerrière du pouvoir d’extrême droite de Tel-Aviv. Les réalités sont glaçantes : destruction de plus de la moitié des habitations, contraction d’au moins 4% en un mois des territoires palestiniens, arrestations de paysans et de travailleurs en Cisjordanie, répression féroce contre des travailleurs palestiniens employés en Israël, 11 000 civils tués, dont la moitié, sont des enfants, déplacement de centaines de milliers d’habitants, économie étranglée par la pression israélienne. Et, le gouvernement radicalisé qui siège à Tel-Aviv n’a que faire des organisations internationales de solidarité telles que Médecins sans frontières, la Croix-Rouge ou des agences de l’ONU. Il n’hésite pas à tuer ses représentants et à les chasser de l’enclave, car elles se font l’écho des massacres qu’interdit le droit à la guerre. Il organise aujourd’hui la famine pour tous les habitants de Gaza entassé dans le Sud. Il est prêt à les bombarder dans les heures qui viennent.

Cessez-le-feu et paix !

De partout dois monter avec force, avec puissance, avec intensité : cessez le feu, cessez le feu. Une force internationale, des Casques bleus doivent venir vite protéger les Palestiniens.

Ce sont les interventions et les révélations de ces Organisations non gouvernementales (ONG) qui, combinées au mouvement populaire de solidarité, digne, responsable, dans notre pays et en Europe ont conduit le président de la République à franchir le pas de la dénonciation de ces crimes et à exprimer pour la première fois, le 11 novembre, la demande d’un cessez-le-feu. Cette évolution est importante et peut constituer un point d’appui, bien au-delà de la France. Nous, nous en félicitons. Il est à cette heure le seul chef d’État des pays dit du « G7 » à parler ainsi. Le choix pour cette expression de La BBC n’est pas anodin.
Refusant absolument que d’autres chefs de gouvernement ou d’État de l’Occident capitaliste ne lui emboitent le pas, Benjamin Netanyahu lui a brutalement répondu et, dès le lendemain, selon les services du président d’Israël, M. Herzog, Emmanuel Macron a cru bon de devoir tempérer en réaffirmant son « soutien sans équivoque » au gouvernement israélien.

Une course de vitesse engagée
 
Une course de vitesse est désormais engagée entre les partisans de la paix et de la solution à deux États, et le pouvoir colonialiste de Tel-Aviv. Cela se joue dans la mobilisation des peuples et des travailleurs par-delà les frontières ; car les intérêts en jeu sont immenses pour le grand capital international.

Pour sa part, en réitérant son opposition catégorique au cessez-le-feu, le président nord-américain encourage et soutient de toutes ses forces la puissance occupante israélienne. Le porte-parole de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale a été jusqu’à confirmer que les États-Unis n’avaient pas de « ligne rouge » quant au nombre de victimes civiles à Gaza. C’est d’autant plus ignoble que cette stratégie n’a jusque là aucunement permis de libérer les otages. Les seules libérations (d’otages binationaux étasuniens) intervenues ont été le fait de négociations par l'entremise probable du Qatar.

À l’hôpital Al-Shifa, refuge de milliers de citoyens palestiniens, il semblerait que, le 12 novembre, ce soit un missile expérimental lanceur de lames Hellfire R9X nord-américain qui a provoqué une mare de sang, tailladé et conduit à l’amputation de membres de nombreux blessés palestiniens, présents dans les locaux au moment du bombardement.

On peut désormais émettre l’hypothèse que les dirigeants israéliens et étasuniens poursuivent d’autres objectifs que la seule libération des otages et l’éradication du Hamas dont il est nécessaire de rappeler qu’il est leur « idiot utile » depuis plusieurs décennies.

Leur souci n’est pas les otages, mais l’expulsion des Palestiniens de leur territoire. La preuve !

La destruction des hôpitaux pour accélérer encore les déplacements des citoyens qui s’y abritent, ainsi que le personnel médical et les patients, la coupure en deux de l’enclave de Gaza accompagnée de la volonté de raser totalement Gaza-City, le faux semblant des corridors dits « humanitaires » pour accélérer les mouvements de population et pousser les civils à la rue pour s’y entasser ou dans des abris de fortune au sud, sans eau, sans électricité, sans nourriture : toutes ces actions militaires sont conformes au document du ministère israélien du renseignement daté du 13 octobre dernier, révélé par le journal The Financial Times : préparer l’expulsion des Gazaouis hors de Gaza.

Ce que confirme le journal The Times of Israël qui présente ce document comme un appel « au transfert de la population civile dans des villes de tentes dans le nord du Sinaï et, dans un deuxième temps, à la construction de villes permanentes ». Le chercheur et spécialiste des enjeux du Moyen-Orient, Michael Young, membre du groupe de réflexions Carnegie Middle East Center, ajoute que l’ancien chef du Conseil national de sécurité israélien, M. Giora Eiland, a appelé, dans un article sur le site Ynet, à « créer des conditions pour que la vie à Gaza devienne insoutenable » et à provoquer « une crise humanitaire » pour que la « totalité de la population parte soit vers l’Égypte soit vers les pays du Golfe ». Le ministre de l’Agriculture M. Dichter, membre du Likoud de B Netanyahou a été clair en déclarant : Nous lançons la Nakba de Gaza ». Et le sinistre ministre des Finances Smotrich a lancé un appel à « l’immigration volontaire des Arabes de Gaza vers les pays du monde » ce serait pour lui »la bonne solution humanitaire ». Aussi honteux qu’abject !

Le Financial Times a également révélé que M. Netanyahu a « tenté de convaincre des dirigeants européens de faire pression sur l’Égypte pour qu’elle accepte d’accueillir des réfugiés de Gaza ». La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni auraient repoussé cette demande. Ces informations permettent de mieux comprendre les visées du Premier ministre israélien lorsqu’il affirme que son pays doit reprendre pour un temps indéfini la sécurité de la bande de Gaza. Dès lors que ; en parallèle, la répression et la colonisation s’amplifient en Cisjordanie, c’est à la fois Gaza qu’on assassine et l’accélération par le pouvoir israélien de l’enterrement du projet d’État palestinien.

Oui, une course de vitesse est donc engagée pour obtenir le cessez-le-feu, la libération des otages et amplifier les débats et les actions pour que le projet maintes fois réaffirmé par l’ONU et par de nombreux gouvernements soit mis en œuvre : un État israélien dont la sécurité est garantie, aux côtés d’un vrai État palestinien viable sur les bases définies en 1967.

Libérez Marwan Barghouti

Cela implique de penser pour la Palestine au chemin permettant au peuple de se doter d’institutions démocratiques et donc d’élections parlementaires et présidentielle. Celles-ci ne peuvent se tenir qu’avec la fin de l’occupation et de la décolonisation et la libération des prisonniers politiques au premier rang desquels Marwan Barghouti parce qu’il est capable de fédérer toutes les factions palestiniennes. C’est ce que refuse évidemment le pouvoir israélien.

Au nom même de la paix, de la sécurité pour le peuple israélien, de la liberté pour le peuple palestinien, il est d’intérêt général d’amplifier les mobilisations populaires et d’obtenir de nouveaux actes concrets de la part du président français et des services de la diplomatie européenne. Ainsi, et ainsi seulement, pourrons-nous nous réclamer à juste titre des principes de notre République : Liberté. Égalité. Fraternité.

Bien loin des salmigondis qu’on nous sert à longueur d’antennes et d’opérations politiciennes au moment même où droite, macronistes et extrême droite communient au Sénat dans la confection d’une loi d’essence raciste. Bien loin aussi de la saturation de l’espace public, toute la semaine dernière, au moyen de propos tendant à accréditer l’idée que tout immigrant serait un délinquant ou un terroriste. Bien loin donc desdits principes de la République brandis désormais comme un chiffon percé.

La Palestine, un enjeu au cœur des recompositions stratégiques du monde.

Cette offensive guerrière devra aussi être resituée dans le cadre des poly-crises qui secouent le monde dont les turbulences économiques à venir ne sont pas des moindres. Le projet du pouvoir israélien et des milieux d’affaires qui le soutiennent est bien de réaliser ce que l’on appelle le « grand Israël », afin d’étendre la sphère de domination et de rentabilité de leurs grandes entreprises en surexploitant les travailleurs israéliens et palestiniens. Ajoutons qu’au large de Gaza, se trouve l’une des plus importantes réserves gazières au monde.

De leur côté, les États-Unis considèrent Israël comme une base avancée de leurs intérêts au Proche et au Moyen-Orient. Ils soutiennent ardemment le gouvernement d’extrême droite israélienne, tout en essayant de refréner certaines de ses ardeurs militaristes face au mouvement de réprobation mondiale qui se développe et à la puissance des actions, aux États-Unis mêmes, contre l’injustice et le viol du droit international.

Ainsi, les dirigeants américains ont dû affirmer qu’ils étaient contre un nouveau blocus et une réduction du territoire de Gaza. Cependant, les USA font un retour en force au Proche-Orient avec notamment l’envoi de deux groupes de combat depuis leurs porte-avions et sous-marin nucléaire. Leur aviation de combat a bombardé, jeudi 9 novembre puis le 12 novembre des forces des corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran en Syrie. Le centre United State Naval Institute qualifie ce déploiement de « plus grande masse de navires américains dans la région depuis des décennies ».

Ces combats géopolitiques et géo-économiques replacent la Méditerranée au cœur de considérables enjeux mondiaux.

D’abord la cause palestinienne élargit encore les fractures entre l’Occident capitaliste emmené par les États-Unis et ce que l’on appelle désormais « le Sud global », en raison du constant « deux poids deux mesures » dans l’application ou le non-respect du droit international.

Ensuite, à la guerre en Ukraine avec ses conséquences au Levant s’ajoutent les tensions entre la Turquie et la Grèce ainsi qu’avec Chypre, les effets des guerres en Irak, en Afghanistan et en Syrie, et les tensions à la frontière israélo-libanaise. L’Iran joue, depuis belle lurette, sa partition pour reconstituer son influence impériale, comme la Turquie d’Erdogan songe à l’Empire ottoman ou la Russie de Poutine à l’Eurasie. Des tensions nouvelles et dramatiques extensions de la guerre doivent être empêchées par l’action unie des peuples et des gouvernements en soutien à l’ONU dont c’est la mission. La paix doit être inscrite à l’ordre du jour de l’agenda de grandes mobilisations internationales.

La cause palestinienne est donc une première grande question pour la sécurité d’Israël, une condition de la stabilisation de la région qui devrait être dénucléarisée, et pour la paix mondiale. Les forces de paix, les forces démocratiques et celles qui promeuvent le droit international doivent s’unir sur cet impérieux objectif.

Unité des travailleurs et des peuples du monde !

Tous les peuples du monde, tous les travailleurs du monde en paient déjà un lourd prix. Les Palestiniens d’abord, les Israéliens dont l’économie risque d’être exsangue dans quelques semaines, le peuple nord-américain qui paie les efforts de guerre de son gouvernement en pression sur les rémunérations et remise en cause du projet de sécurité sociale, les peuples européens qui voient transférer de considérables sommes des budgets d’éducation et de santé vers l’armement alors que l’inflation les appauvrit chaque jour un peu plus.

Les peuples et les travailleurs du monde entier n’ont strictement rien à attendre de quelque visée impériale que ce soit, dont l’objectif est de permettre l’élargissement des sphères de domination des capitalismes nationaux. Ensemble, ils doivent s’unir, non pas derrière les droites et les extrêmes droits qui en sont les gardes du corps et les mandataires, mais pour obtenir la justice et la paix.

Insistons ! Il ne s’agit pas ici d’une guerre de civilisation ni d’une guerre de religion, mais d’une guerre coloniale dont la victime est le peuple palestinien et, au-delà, notre humanité commune.

Tout être sensible, tout démocrate, tout citoyen du monde ne peut donc laisser assassiner les enfants de Gaza ni, donc, le projet national palestinien qui devra se réaliser en même temps que l’accès des Israéliens à une vie meilleure, plus sûre, dans un espace fraternel, solidaire et enfin en paix.

* la Nakba signifie « catastrophe » « désastre et renvoie a l’exil forcé de plus de 700 000 habitants de la Palestine mandataire durant la guerre de 1948.
(14 novembre et 17 novembre 2023)
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20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 10:24
Aida Touma-Suleiman, la députée communiste exclue de la Knesset durant deux mois pour son engagement contre la guerre à Gaza
Aida Touma-Suleiman, la députée communiste exclue de la Knesset durant deux mois pour son engagement contre la guerre à Gaza

L'Humanité - Rosa Moussaoui 20 novembre 2023

Pour avoir dénoncé l’engrenage d’une guerre meurtrière à Gaza, la députée communiste Aida Touma-Suleiman a été exclue du Parlement israélien pour deux mois.

Elle se savait dans le collimateur des censeurs. La communiste Aida Touma-Suleiman, élue à la Knesset sous les couleurs de la coalition de gauche Hadash, sur la liste unifiée, a été suspendue, exclue des travaux du Parlement israélien pendant deux mois. Verdict d’une commission d’éthique qui avait infligé, voilà un mois, la même sanction à son collègue et camarade Ofer Cassif, pour des déclarations jugées « anti-israéliennes ».

Leur crime : dénoncer la guerre livrée par Israël à la bande de Gaza, où les principes les plus élémentaires du droit international humanitaire sont chaque jour piétinés ; où le dernier bilan, probablement sous-estimé, fait état de 12 000 personnes tuées, dont 5 000 enfants.

« Un enfant est un enfant », a osé affirmer Aida Touma-Suleiman, en appelant à « protéger les civils des deux côtés ». L’une Arabe, l’autre juif, unis par les mêmes engagements, les deux élus sont jugés coupables de refuser le déchaînement de vengeance qui n’apportera ni réparation ni sécurité aux rescapés, aux otages, aux proches des victimes de l’atroce attaque conduite par le Hamas.

Alors que les premières bombes tombaient sur Gaza et que l’armée israélienne massait ses chars aux portes de ce territoire palestinien, l’Humanité avait rencontré Aida Touma-Suleiman à Saint-Jean-d’Acre. L’élue et militante était encore sous le choc, éprouvée par les récits d’amis rescapés de cette tuerie du 7 octobre, révoltée par le massacre de civils israéliens comme par l’engrenage d’une nouvelle guerre meurtrière contre les Palestiniens.

La députée désignée à la vindicte par le Likoud de Benjamin Netanyahou

Les injures, les menaces pleuvaient déjà sur cette députée, vilipendée par l’extrême droite, désignée à la vindicte jusque dans les travées de la Knesset où les fanatiques sur lesquels s’appuie le gouvernement de Benyamin Netanyahou exigeaient de la voir bâillonnée, déchue de son mandat et même expulsée vers Gaza. Elle avait pourtant pesé chacun des mots de sa première expression publique après le 7 octobre pour appeler à « une solution politique assurant à tous, Israéliens et Palestiniens, une vie digne, en sécurité ».

Les larmes lui montaient aux yeux en remontant le fil des événements : « Tout ça me tue de l’intérieur. Je me sens schizophrène. Je partage la souffrance des civils ici comme la souffrance de ceux de Gaza et des territoires occupés. Je ne peux pas me résoudre au silence, il faut continuer à penser en humain, politiquement. » Elle s’élève aujourd’hui contre une « guerre folle », une entreprise de punition collective motivée, à ses yeux, par une « politique de nettoyage ethnique ».

L’exclusion, pour l’heure temporaire, d’Ofer Cassif et d’Aida Touma-Suleiman, poursuit un objectif politique clair : empêcher l’expression, à la Knesset, des voix dissonantes ; elle constitue une attaque frontale contre le Hadash et sa principale composante, le Parti communiste, l’un des derniers espaces politiques mixtes en Israël où juifs et Arabes luttent ensemble et dénoncent d’une même voix la colonisation, l’occupation.

À l’annonce du verdict de la commission d’éthique, le député du Likoud Nissim Vaturi a laissé exploser sa joie : « Je remercie Dieu pour le privilège qui m’est venu d’expulser cette partenaire du Hamas de la Knesset, ne serait-ce que pour une période limitée. La prochaine tâche est de l’expulser pour de bon ! »

Dans le cas d’Aida Touma-Suleiman, Palestinienne de citoyenneté israélienne, cette sanction s’inscrit aussi dans une vaste offensive contre la composante arabe – qui représente en Israël 20 % de la population –, après des années de manœuvres pour tenter de réduire à néant sa représentation politique.

« C’est une attaque contre l’ensemble de la population arabe »

Depuis le 7 octobre, le gouvernement d’extrême droite fait sauter une à une toutes les digues, en encourageant les agressions, les arrestations, les licenciements, en laissant libre cours aux discours incendiaires désignant les Palestiniens d’Israël comme des ennemis de l’intérieur à persécuter, à réduire au silence, à refouler vers les territoires occupés.

Le 9 novembre, Aida Touma-Suleiman s’était ainsi indignée de l’arrestation, lors d’un rassemblement à Nazareth pour le cessez-le-feu, de l’ancien parlementaire Mohammad Barakeh, chef du Haut Comité de suivi des citoyens arabes d’Israël. « C’est une attaque contre l’ensemble de la population arabe. Nous n’abandonnerons pas notre droit de protester et de nous opposer à la guerre », avait-elle prévenu.

Les temps sont cruels pour les voix de raison et de paix. Hors du Parlement, cernée par les menaces, Aida Touma- Suleiman n’a pourtant pas du tout l’intention de se taire : « La réduction au silence des voix critiques des citoyens palestiniens et des militants anti-guerre est monnaie courante, ces jours-ci. La guerre doit cesser, la persécution doit cesser. Je vous le promets, mes valeurs, mes opinions seront entendues. Personne ne peut me réduire au silence, je continuerai à me battre pour la paix. »

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17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 06:41
Nouvelle manifestation de solidarité avec les Palestiniens de Gaza à Morlaix le 18 novembre à 17h place Puyo
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17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 06:39
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
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Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Photos de la manifestation de solidarité avec le peuple palestinien et Gaza le 11 novembre à Morlaix - 200 personnes mobilisés pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la fin des massacres à Gaza!
Dans la manif en solidarité avec les Gazouis bombardés de manière incessante depuis plus d'un mois et les Palestiniens de Cisjordanie victimes de nombreuses violences de colons, de l'armée israélienne, et de l'Etat d'Israël aussi ces derniers jours, pour obtenir la fin des massacres et un cessez-le-feu immédiat, hier soir, 11 novembre, à Morlaix, avec 200 manifestants devant le kiosque.
 
Photos de Pierre-Yvon Boisnard, AFPS pays de Morlaix, Patrick Gambache, Ismaël Dupont
 
Pour aller voir le diaporama You Tube de Pierre-Yvon Boisnard:
Rassemblement de soutien au peuple palestinien Morlaix samedi 11 novembre 2023
 
Samedi 11 novembre à Morlaix : nouveau rassemblement pour le cessez-le-feu à Gaza
Après la manifestation de samedi dernier, un nouveau rassemblement pour Gaza s’est tenu aujourd’hui à Morlaix. C’est le troisième qui avait lieu à l'appel d’un collectif d’associations, de partis et de syndicats réunis par l’Afps du Pays de Morlaix*.
 
*Association France Palestine Solidarité, Amnesty international, Ligue des Droits de l’Homme, Mouvement de la Paix, AJPF/Morlaix Wavel, Association des Chrétiens pour l’abolition de la torture, UL-CGT, UL-Solidaires, FSU 29, Gauche indépendantiste, NPA, Ensemble ! La France insoumise, GénérationS, PCF, Europe Écologie les Verts, Union démocratique Bretonne… Et des citoyen-nes engagé-es
 
Une démarche unitaire qui apparaît de plus en plus vitale à une mobilisation de l’opinion publique absolument nécessaire partout en France et dans le monde entier. Nous avons encore une fois réclamé avec force et détermination un cessez-le-feu immédiat à Gaza et l’arrêt de la violence coloniale en Cisjordanie et à Jérusalem. C’est ce que nous avons réaffirmé devant un public qui est passé de 90 à plus de 200 personnes en l’espace d’une heure et demie. Le temps de faire lecture de la lettre des ONG palestiniennes au Président Macron, d'un texte de Mahmoud Darwich, du témoignage de Najet Abu Gutna sur la situation dramatique dans le camp de Jénine, d'un texte de l'écrivain Karim Kattan…
Nous avons délibérément choisi de donner la parole à nos amiEs de Palestine. Comme nous avons délibérément choisi de nommer et de montrer les portraits d'une vingtaine de victimes de Gaza et de rappeler les conditions dans lesquelles elles ont été tuées. Un moment difficile suivi du recueillement nécessaire pour rappeler que les 11000 victimes des bombardements israéliens ne sont pas que des nombres…
Enfin, nous avons appelé à poursuivre la mobilisation toujours plus large et encore plus unitaire pour une nouvelle manifestation de rue samedi 18 novembre qui en pays de Morlaix sera aussi la journée d’ouverture du Festival des Solidarités...
 
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17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 06:30
Cisjordanie : « À Jénine, on a des victimes tous les jours » (L'Humanité, Margot Davier, 13 novembre 2023)

La Cisjordanie occupée n’est pas épargnée par l’armée israélienne et les colons, qui poursuivent leurs exactions et leurs incursions dans les villes palestiniennes. C’est le cas au camp de réfugiés de la grande ville palestinienne du Nord, où la colère est forte.

Margot Davier

L'Humanité, 13 novembre 2023

Jénine (Cisjordanie), correspondance particulière.

Officiellement, Israël entend répliquer au Hamas en bombardant sans relâche la bande de Gaza. Pourtant, depuis le 7 octobre, les troupes de Benyamin Netanyahou, suppléées par les colons, multiplient les raids et les incursions en Cisjordanie dans le but d’éteindre toute résistance, armée ou non, islamiste ou non.

Depuis le début de la guerre, les forces israéliennes ont tué au moins 174 Palestiniens en Cisjordanie et y ont arrêté plus de 2.000 personnes, selon le groupe de défense du Club des prisonniers palestiniens. Pas une des villes de ce territoire occupé n’est épargnée. Naplouse, Tulkarem, Ramallah, Hebron et, bien sûr, l’indomptable Jénine, cible principale, notamment son camp de réfugiés si souvent attaqué depuis 2002. Là où les soldats israéliens ont tué la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh, en mai 2022. Sous prétexte de la présence de groupes armés, certains affiliés à des organisations, d’autres totalement spontanés, l’armée israélienne y intervient sans retenue, y compris – c’est une première – par l’aviation.

L’assaut le plus meurtrier à Jénine depuis la seconde Intifada

Le 9 novembre, aux alentours de minuit, les forces de défense israéliennes ont mené un raid dans le camp de réfugiés de Jénine, où 18.000 personnes se terrent entre ces immeubles lépreux, dommages collatéraux des incursions répétées de l’armée. L’opération, d’une violence inouïe, s’est déroulée pendant près de dix-huit heures.

Le bouclage du quartier a empêché les ambulances de circuler. Les combattants palestiniens ont utilisé des engins explosifs artisanaux et des armes automatiques face aux bombardements continuels des drones et des blindés israéliens. Quatorze personnes ont été tuées, dont un adolescent de 15 ans. C’est l’assaut le plus meurtrier à Jénine depuis la seconde Intifada.

Au lendemain de l’attaque, de terribles dégâts ont pu être constatés. Des bulldozers s’affairent, tandis que les habitants constatent, impuissants, l’ampleur des démolitions. Quelques enfants regardent leurs parents, hébétés. Un vieil homme tend une boîte en plastique remplie de toutes les douilles retrouvées dans sa maison. Celle de son voisin, Bassem, a été délibérément visée par les soldats. Deux de ses fils ont été arrêtés, accusés d’appartenir à l’insurrection armée. « Si nous vivons sous occupation, nous ne pouvons pas être en paix », souffle-t-il, le visage recouvert d’un pansement.

Une foule compacte de plusieurs milliers de personnes, composée principalement d’hommes, se déplace dans les rues de Jénine et porte les linceuls des « martyrs » perdus la veille. Les corps ont été recouverts pour certains du drapeau de l’organisation à laquelle ils appartenaient : vert pour le Hamas, jaune pour le Fatah, noir pour le Djihad islamique. Des centaines de balles sont tirées en l’air par les dizaines de combattants venus en nombre, cagoulés.

Tous se dirigent vers le nouveau cimetière, situé sur la route 48, érigé en juillet dernier, faute de place dans celui, « historique », à l’entrée du camp. Là se tient la cérémonie, juste après la prière du vendredi midi. Les visages sont durs, fermés, parfois sans expression. Personne ne pleure, mais tout le monde hurle sa colère. « Ici, on a des victimes tous les jours, donc on est plus ou moins habitués, raconte Ibrahim, 15 ans. Je soutiens les combattants. Moi, je veux devenir policier, parce que comme ça, je peux me battre pour notre terre. L’un des martyrs d’aujourd’hui appartenait à la police. »

« La violence entraîne la violence »

En juillet, un précédent raid avait fait 9 victimes et 100 blessés. « Nous sommes en enfer, c’est impossible d’avoir une vie normale ici. Avant la guerre, il y avait des attaques. Pas au même rythme que depuis le 7 octobre. C’est devenu incessant, quotidien », s’écrie Mohammed, assis à l’ombre sur un minuscule talus face au trou béant creusé pour recevoir les cercueils. Il compare la situation à une « nouvelle Nakba », allusion à l’exode palestinien forcé de 1948.

Même « Al Hissan », l’emblématique cheval de Jénine, n’est plus. Symbole du camp, cette sculpture de cinq mètres de haut avait été assemblée par un artiste allemand avec des restes de ferraille issus des multiples destructions d’habitations lors de l’opération israélienne de 2002, et servait de point de repère.

Médecins sans frontières (MSF) indique que ses médecins urgentistes sont appelés en renfort à l’hôpital public presque toutes les nuits et qu’au moins 111 familles palestiniennes ont été obligées de quitter leur maison de Cisjordanie occupée. Certaines habitations portent d’ailleurs encore les stigmates des incursions passées, comme l’appartement d’Abdul Salam. Voilà plusieurs jours que les lits de ses deux fillettes sont calcinés. Le 9 novembre, alors que les snipers israéliens étaient en position, les bulldozers ont détruit encore un peu plus les lieux, dont il ne restait déjà pas grand-chose. « La violence entraîne la violence. Je suis en colère, répète cet homme, les traits tirés, qui a tout perdu. Je n’ai plus rien. Il ne me reste que le tee-shirt que je porte. » Seuls quelques plants de vigne qui s’enroulent sur la rambarde de l’escalier laissent entrevoir la vie. L’odeur âcre des matériaux brûlés et les murs écroulés rappellent que la mort s’est abattue là où vivaient des civils.

 

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17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 06:16
Israël – Palestine : pour la paix et la justice, nous manifesterons samedii 18 novembre (appel commun de 9 partis politiques de gauche dont le PCF)

Israël – Palestine : pour la paix et la justice, nous manifesterons samedi 18 novembre

Les bombardements qui frappent et endeuillent la population civile de Gaza s'accompagnent d’une catastrophe humanitaire avec le déplacement forcé de la population, le manque d’eau, de nourriture et d’énergie du fait du blocus sans compter la destruction des infrastructures hospitalières et le manque de moyens médicaux pour porter secours aux blessés.

L’horreur des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier contre les civils israéliens a précipité la région dans le chaos. Le Hamas n’est en rien un mouvement de libération mais une organisation terroriste. Et la riposte décidée par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu, qui frappe indistinctement la population civile à Gaza, est devenue « une punition collective » comme l’a dénoncé Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Certaines attaques pourraient même constituer des crimes de guerre.

Face à cette situation, nos organisations portent ensemble les propositions suivantes pour la paix et la justice en Israël – Palestine :

  • La libération immédiate et sans condition de tous les otages ;

  • Un cessez-le-feu immédiat, comme l’ont demandé toutes les organisations humanitaires lors de la conférence du 9 novembre dernier ;

  • La levée du blocus de Gaza ;

  • La fin des violations des droits humains et de la colonisation en Cisjordanie ;

  • La relance du processus de paix pour la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël permettant aux peuples palestiniens et israéliens de vivre côte à côte et en sécurité.

Et nous lançons un appel aux Françaises et aux Français, un appel à l’unité de la Nation. L’antisémitisme et le racisme sont des crimes contre la République toute entière. Combattons-les ensemble avec la plus grande fermeté !

Dimanche dernier, nous marchions ensemble contre l'antisémitisme et tous les fauteurs de haine et de racisme.

Aujourd'hui, nous appelons ensemble à ce que tous les Françaises et les Français qui souhaitent la paix se joignent en masse à la manifestation de samedi 18 novembre pour porter avec nous ces propositions et cette exigence d’unité du pays.

Nous appelons également à participer ce dimanche à la marche silencieuse initiée par le monde de la culture dans le respect des modalités annoncées par le collectif "Une autre voix".

Paris, le 16 novembre

Parti communiste français, Les Écologistes - Europe Écologie Les Verts, Parti socialiste, Gauche républicaine et socialiste, Mouvement républicain et citoyen, Nouvelle gauche socialiste, Les radicaux de gauche, l'Engagement, Place Publique

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15 novembre 2023 3 15 /11 /novembre /2023 07:20
Israël - Palestine: Halte au carnage. Cessez-le-feu immédiat!
Israël/Palestine : HALTE AU CARNAGE, cessez-le-feu immédiat !
 
Le gouvernement israélien a lancé une opération meurtrière contre la population palestinienne de Gaza. Près de la moitié des habitations ont été détruites. Les hôpitaux, les écoles sont visées. Un véritable effondrement humanitaire est en cours. Une partie de la population est contrainte à un déplacement forcé. Des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants périssent sous les bombes. C’est un massacre de masse. Ce sont des crimes de guerre.
En Cisjordanie occupée, l’armée et les colons se livrent à de nouvelles exactions contre la population palestinienne. Les odieux actes terroristes du Hamas du 7 octobre ne les justifient en rien. B.Netanyahou et les autres responsables devront en répondre devant la Cour Pénale Internationale.
Rien n’a été fait depuis trois semaines pour stopper l’engrenage des tueries. La lâcheté et la complicité diplomatiques ont donné un blanc-seing au gouvernement d’extrême-droite de B.Netanyahou.
IL EST ENCORE TEMPS D’AGIR. La résolution de l’ONU appelant à une trêve humanitaire, votée par la France, est un point d’appui. La déclaration du Président de la République lors de la conférence du 9 novembre affirmant la nécessite d’« œuvrer à un cessez-le-feu » est un premier pas qui doit se traduire par des actes concrets. La France doit maintenant concrétiser son vote en faisant pression sur le gouvernement de l'état d'Israël pour que la résolution soit mise en application.
Nous exigeons :
➡️ Un cessez-le-feu immédiat avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
➡️ La libération des otages
➡️ La mise en place d’un corridor humanitaire pour acheminer les produits de première nécessité.
➡️ La protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité.
➡️la cessation de l’exportation d’armes en direction de l’État d’Israël et la suspension de l’accord d’association qui lie celui-ci à l’Union européenne, tant que le droit international sera bafoué.
➡️ La levée du blocus de Gaza en place depuis 2007.
➡️ Une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés.
➡️ La reconnaissance de l’État de Palestine par la France sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, pour que les deux peuples réconciliés vivent en paix et en sécurité.
Le PCF appelle à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France sur la base de cet appel avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice.
 
A Brest le Parti communiste français participera sur ce contenu à la manifestation du samedi 18 novembre. Rendez-vous place de la Liberté à 15 h. Et à Morlaix il participera à la manifestation du 18 novembre à 17h au départ de la place Puyo. A Quimper le 18 novembre à 15h place Saint Corentin. À Paris, nous manifesterons le samedi 18 Novembre à 14h30 au départ de la place de la République dans la grande manifestation "Halte au massacre à Gaza et en Cisjordanie"
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15 novembre 2023 3 15 /11 /novembre /2023 07:16
Israël - Palestine: Pourquoi le droit international n'est pas appliqué? Débat Francis Wurtz - Pascal Boniface dans L'Humanité, 14 novembre 2023

Depuis des décennies, les résolutions des Nations unies condamnant l’occupation israélienne n’entrent pas en vigueur. Avec la participation de Francis Wurtz, député PCF honoraire au parlement européen et de Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques.

 

L’impunité et le « deux poids, deux mesures » s’explique par la force de la culture coloniale dans la vision du monde dominante en Occident.

 

Francis Wurtz

Député honoraire PCF au Parlement européen

« Notre histoire, notre responsabilité découlant de la Shoah nous imposent le devoir permanent de défendre l’existence et la sécurité de l’État d’Israël », déclarait le chancelier Scholz, le 12 octobre. Mais, ce « devoir » n’impose ni à l’Allemagne, ni à l’Europe, ni aux États-Unis d’assurer aux dirigeants israéliens une impunité totale, quelle que soit la gravité de leurs violations du droit international, au demeurant reconnues par la plupart de ces mêmes puissances. Il faut donc chercher ailleurs la raison de leur inertie ou de leur complicité envers une politique contraire aux principes que ces mêmes États jugent incontournables partout ailleurs.

Il me semble qu’elle réside avant tout dans le poids que conserve la culture coloniale dans la vision du monde dominante en Occident. On peut parler à ce propos d’« occidentalisme », par opposition à l’« universalisme ». C’est la racine du « deux poids, deux mesures ». Ainsi, il a fallu attendre plus d’un quart de siècle après la création de l’État d’Israël pour que, à l’initiative de pays du Sud, apparaissent dans les résolutions de l’ONU les termes de « peuple de Palestine », les Palestiniens étant considérés jusqu’alors comme de simples « réfugiés » !

Ensuite, ces mêmes États se sont, à maintes reprises, abstenus de saisir des occasions d’exercer des pressions salutaires sur Israël, comme ce fut le cas lorsque la Cour internationale de justice confirma, en 2004, l’illégalité du mur édifié dans le territoire palestinien occupé et rendit un avis très sévère à l’encontre de Tel-Aviv. Les États-Unis n’ont pas réagi, eux dont le veto protège systématiquement Israël au Conseil de sécurité. Quant aux États européens – qui avaient pourtant approuvé l’avis en question –, ils ne lui ont réservé aucune suite.

En 2022, en revanche, ces mêmes États s’appuieront sur cette même Cour pour soutenir l’Ukraine contre la Russie « pour que le droit international soit respecté ». Enfin, dans la dernière période, estimant à tort que l’enjeu palestinien appartenait au passé, ils se sont ostensiblement désintéressés du sujet, se contentant de répéter, telle une formule rituelle, leur « attachement à la solution à deux États », à laquelle, de toute évidence, ils ne croyaient plus. Cette attitude fut perçue par les Palestiniens comme une forme de mépris, ce ferment de désespérance et de rage.

À l’inverse, durant toutes ces années, les mêmes ont illustré une compréhension et une proximité exceptionnelles envers les dirigeants israéliens, nonobstant leur politique prohibée par le droit international. Qui sait que, en 2000, Israël a obtenu, à l’ONU, de devenir membre à part entière… du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États, dont les États-Unis sont, par ailleurs, observateurs !

Pour sa part, Javier Solana, alors chef de la diplomatie européenne, déclara en 2009 à Jérusalem : « Israël, permettez-moi de le dire, est un membre de l’Union européenne sans être membre de ses institutions (…) Aucun pays hors du continent n’a le type de relations qu’Israël entretient avec l’Union européenne ! » Pourquoi voudrait-on, dès lors, que l’Occident gêne autrement qu’en paroles le projet colonial de leur si proche allié ?

La protection d’Israël et de ses décisions, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies, fait partie de l’ADN de la diplomatie américaine.

Pascal Boniface

Directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris)

Le droit international est par définition imparfait. Il n’y a pas de gouvernement international, ni de juge international ayant un réel pouvoir d’exécuter les peines. Il n’y a pas non plus de police internationale ayant une force exécutive. Société internationale et société nationale ne sont donc en ce sens pas comparables. Vous violez le droit national, vous êtes jugé et sanctionné. Vous violez le droit international, vous avez simplement un dommage réputationnel, un problème d’image. Le droit international existe, mais il est moins efficace que les droits nationaux.

Lorsque le droit international est violé, les sanctions ne sont pas le fruit d’un ordonnancement juridique, mais d’un rapport de force. Il peut atteindre les États faibles, pas les grandes puissances et leurs protégés. Les nations occidentales peuvent se mettre d’accord pour sanctionner la Russie, pour avoir annexé la Crimée. Mais Moscou continue de disposer de la Crimée alors que pratiquement aucun État n’a reconnu cette annexion.

En revanche, les mêmes pays occidentaux ne se sont jamais mis d’accord pour sanctionner Israël, pour avoir annexé Jérusalem-Est. La résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies, du 22 novembre 1967, qui juge illégale l’acquisition de territoires par la force par Israël, n’a jamais suscité d’effets pratiques. Que faudrait-il pour que le droit international – c’est-à-dire la création d’un État palestinien et la fin de l’occupation israélienne sur les territoires conquis en 1967 – s’applique au Proche-Orient, en l’absence d’un gouvernement international ou d’une police internationale qui pourrait faire exécuter par la force ces résolutions ?

Cela dépend de la volonté d’Israël, donc du rapport de force établi. Il faudrait qu’Israël soit persuadé qu’il a plus à perdre qu’à gagner à ne pas respecter la loi internationale. Force est de constater que, pour le moment, Israël n’a subi aucune sanction pour son non-respect de la loi. Et que, si cette annexion par la force n’est pas reconnue, elle ne suscite aucun désagrément réel, pour la puissance occupante.

Au début des années 2000, l’Union européenne a réfléchi à mettre en cause l’accord d’association avec Israël si Tel-Aviv ne modifiait pas sa politique à l’égard des Palestiniens. Mais les pays européens sont divisés sur cette question. L’Allemagne ne veut en rien s’opposer à Israël, du fait du souvenir historique de la Shoah, quand d’autres pays s’alignent sur la politique des États-Unis.

La protection d’Israël, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies, fait partie de l’ADN de la diplomatie américaine. Washington oppose systématiquement son veto lorsqu’une résolution tente de faire respecter le droit international. Protégé dans son impunité par la première puissance mondiale, Israël n’est en rien incité à respecter la loi internationale.

Ce qui change dans le rapport de force, c’est le poids des opinions publiques. Et les pays occidentaux commencent à réaliser que leur défense inconditionnelle d’Israël n’est pas sans conséquences sur la façon dont leurs politiques sont perçues dans le reste du monde.

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