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Le Chiffon Rouge
Morlaix
En 2019/2023, 25 milliards d'euros iront à la modernisation des équipements de la dissuasion nucléaire.
Avec plusieurs milliers d'ogives nucléaires, L'humanité a de quoi se pulvériser plusieurs fois. Au-delà de cette menace existentielle, on mesure mal combien les dépenses militaires pèsent sur les conditions d'existence de nombre de peuples.
Le budget de la défense des États-Unis avoisine les 700 milliards de dollars, 594 milliards d'euros. C'est environ quatre fois le budget militaire de la Chine, 15 fois celui de la Russie et 17 fois celui de la France. Dans un pays qui compte officiellement 41 millions de pauvres, dont 9 millions ne reçoivent aucune aide financière, où quelque 12 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté, cela fait tache ! On n'ose même pas penser au fardeau que doit représenter pour les Coréens du Nord l'accès à l'arme nucléaire. Ou combien l'entretien par les gouvernements israéliens d'une force militaire disproportionnée engendre de difficultés sociales pour leur population. Il faut aussi se rappeler que la course aux armements imposée par les États-Unis a contribué à la déliquescence économique, sociale et politique de l'ex-URSS. En Europe, si l'on excepte l'Estonie, pays frontalier de la Russie et qui est sous la dépendance des États-Unis, qui consacre 2,4 % de son PIB à la défense et la Grèce, toujours inquiète des velléités d'expansion de la Turquie, dont le budget de la défense dépasse les 2 % du PIB, la France et le Royaume-Uni sont les deux pays de l'Union européenne, membres de l’Otan, qui ont le budget militaire le plus élevé : 2 % du PIB pour l'une, 1,8 % pour l'autre en 2016. L'effort de l'Allemagne est de tout juste 1 %.
La loi de programmation militaire 2019-2025 votée récemment prévoit que, pour « réparer et préparer », autrement dit répondre aux besoins des militaires et de leurs familles et moderniser les équipements, la défense doit bénéficier de 295 milliards d'euros sur ces sept ans. Un rattrapage paraît nécessaire dans certains domaines, mais on peut penser que les dépenses prévues pour entretenir le stationnement et les interventions de nos troupes en Afrique et les opérations extérieures pourraient être sensiblement réduites et utilisées à d'autres fins. En matière d'équipements, 112,5 milliards d'euros ont été prévus pour la période 2019-2023. 25 milliards d'euros, soit 22,2 % de ce total, iront à la modernisation des équipements de la dissuasion nucléaire.
On le voit, une réelle mobilisation du gouvernement et des forces politiques et sociales du pays en faveur de la lutte pour le désarmement dans le monde pourrait ouvrir des possibilités d'utiliser davantage nos ressources en faveur du progrès humain.
Chronique économique de Pierre Ivorra
Source : L’Humanité
Frida Kahlo et Diego Rivera dans une manifestation du Syndicat des Travailleurs Techniques, peintres et sculpteurs le 1er mai 1929. Ce syndicat, véritable vecteur de la révolution muraliste, qui avait pour membre Rivera, Orozco, Siqueiros et Charlot, s'était doté d'un journal, "El Machete", au titre flanqué de la faucille et du marteau
En réponse à Cédric Herrou, un agriculteur devenu le symbole de l’aide aux migrants, le Conseil a censuré partiellement le « délit de solidarité ».
LE MONDE |
Pour la première fois, le Conseil constitutionnel a consacré la valeur constitutionnelle du « principe de fraternité ». Dans une décision du vendredi 6 juillet, les gardiens de la loi suprême ont donné une force juridique à cette devise républicaine et considéré qu’il en découlait « la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national ».
Au moment où les pays de l’Union européenne (UE) se déchirent sur les questions migratoires, face à la montée des droites dures sur le continent, cette décision constitue indéniablement une victoire importante pour les associations et les personnes qui avaient saisi le Conseil d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
M. Herrou avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis par la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en août 2017 pour avoirtransporté quelque 200 migrants, principalement des Erythréens et des Soudanais, de la frontière italienne jusqu’à chez lui et organisé un camp d’accueil. Egalement requérant, l’enseignant-chercheur Pierre-Alain Mannoni avait, lui, été condamné par la même cour d’appel à deux mois de prison avec sursis, pour avoir accompagné trois Erythréennes dans une gare.
Deux autres plaignants et une douzaine d’associations d’aide aux migrants, dont la Cimade et la Ligue des droits de l’homme, se sont joints à la requête qui attaque le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda). Celui-ci punit de cinq ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende « le fait d’aider directement ou indirectement un étranger à entrer, circuler ou séjournerirrégulièrement en France ».
Dans le but de ne cibler que les filières lucratives de passeurs, ce même code prévoit d’exempter de poursuites l’aide au séjour lorsqu’elle « n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte », sans précisercependant la nature de la contrepartie.
Le code précise en revanche les domaines auxquels cette aide au séjour doit se limiter, à savoir des « conseils juridiques ou des prestations de restauration, d’hébergement ou de soins médicaux (…) visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique » de l’étranger irrégulier. Or, cette formulation peutexclure de multiples formes de solidarité. Et les associations et militants considèrent que persiste ainsi un « délit de solidarité ».
« Le texte est flou », a également plaidé Patrice Spinosi, l’un des avocats des requérants, lors de l’audience devant le Conseil constitutionnel le 26 juin. Pour MeSpinosi, « le législateur n’a pas réussi à poser clairement cette ligne de démarcation pourtant simple : d’un côté, l’assistance rémunérée, les actes des passeurs (…), d’un autre, l’assistance désintéressée, celle des indignés, des militants, des engagés, pour laquelle il ne peut y avoir d’ambiguïté : aucune poursuite pénale ne peut être engagée ».
Dans sa décision, le Conseil constitutionnel lui a donné raison et a considéré que la loi ne conciliait pas de façon suffisamment équilibrée le « principe de fraternité » – désormais consacré – et la sauvegarde de l’ordre public. Il considère que la liste limitative des actions exemptées de poursuites doit être entendue largement comme couvrant « tout acte d’aide apportée dans un but humanitaire ».
Le Conseil censure par ailleurs une partie du Ceseda. Il estime en effet que l’exemption de poursuites pénales ne peut pas se cantonner à l’aide au séjour, mais doit s’étendre à l’aide à la circulation de l’étranger irrégulier « lorsque ces actes sont réalisés dans un but humanitaire ». En revanche, il exclut que cette exemption s’étende à l’aide à l’entrée sur le territoire, car celle-ci « fait naître par principe une situation illicite ».
« C’est une victoire importante des libertés fondamentales qui permet deneutraliser le délit de solidarité », a réagi, vendredi, Patrice Spinosi, alors que le nombre de morts en Méditerranée atteint son plus haut niveau depuis le début de l’année, et qu’à Calais (Pas-de-Calais), Menton (Ampes-Maritimes) ou ailleurs sur le territoire, les associations d’aide aux migrants continuent de dénoncer les entraves à leurs actions.
Dans le cadre du projet de loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie » actuellement examinée par le Parlement, le législateur pourra se pencher sur le sujet et se conformer à cette décision en modifiant le Ceseda.
Ils n’ont pas honte !. A Kiev et dans l'Ukraine, des milices d'extrèmes-droite s'attaquent aux homosexuels et aux roms.
« Dans un camp rom de l’ouest de la ville de Lviv, des vêtements tachés de sang gisent autour des tentes, avec des jouets et des chaussures d’enfants (…) Un groupe d’hommes déloge au gaz lacrymogène des Roms dans un parc de Kiev avant de mettre le feu à leurs tentes. (…) Un militant gay ukrainien a été passé à tabac par une dizaine d’inconnus, dans une ville du centre de l’Ukraine... » Ce week-end au pays de Petro Porochenko – président oligarque aux comptes en banque panaméens – la chronique des faits divers avait des relents de IIIe Reich… Rien de plus normal dans cette Ukraine candidate à l’Union européenne où le monde politique s’est fait complice de l’intolérance qui s’y installe de manière exponentielle. Ainsi, après la chasse aux communistes l’an dernier, c’est au tour des Roms et des homosexuels d’être dans la ligne de mire. Hier, alors que Boris Zolotchenko, militant gay et membre du comité d’organisation de la Gay Pride de Kryvy Rih, était encore dans son lit d’hôpital après avoir été tabassé par une dizaine d’hommes, Igor Mossitchouk, député d’extrême droite de la Rada, n’hésitait pas à enfoncer le clou dans la chaire des libertés individuelles. « Cessez d’inciter les Ukrainiens à la violence », a éructé cet orthodoxe convaincu sur Facebook qualifiant de « pervers » les homosexuels et réclamant l’interdiction des Gay Pride à Kryvy Rih et partout en Ukraine. Quelques jours plus tôt, le 23 juin, ses amis de la milice paramilitaire « Sobre et en colère », liée au bataillon Azov (ultranationalistes combattant aux côtés de l’armée régulière ukrainienne dans le Donbass), s’étaient eux aussi fait remarquer : armés de bâtons et de couteaux, ils ont attaqué le camp rom proche de Lviv, tuant un homme de 24 ans et blessant quatre autres personnes dont un enfant. Dans le plus grand silence de l’Union européenne.
Via José Fort
Dachau, l’ancien « potager » du camp de concentration pour les réfugiés
(Ma chronique dans « La Marseillaise week end »)
La chancelière, Angela Merkel, a sauvé – pour combien de temps ?- son poste. Quant à son xénophobe ministre de l’Intérieur, il reste en fonction. Les deux branches de la droite allemande ont réussi à s’entendre sur le dos des réfugiés qui seront placés dans des « zones de transit » avant d’être expulsés.
Savez-vous où est installée la première « zone de transit » ? A Dachau, dans la banlieue de Munich !
Les plus jeunes ne savent peut être pas. Dachau est le premier camp de concentration des nazis. En 1933, le camp a été ouvert spécialement pour réprimer les communistes allemands. Puis, plus tard, il a été « modernisé » pour exterminer les Juifs, des résistants, des communistes, des homosexuels, des tziganes…
A Dachau, plus de 40.000 personnes ont été assassinées entre 1939 et 1945. Dachau, c’était l’horreur. A un point tel que les déportés survivants ont gardé le silence pendant des années ne trouvant pas les mots pour d’écrire l’indicible.
A Dachau, les réfugiés de 2018 seront rassemblés dans le « herb garden », une sorte de potager cultivé par les juifs déportés dans les années 1940 pour nourrir leurs tortionnaires. Tout un symbole.
Lorsqu’on évoque l’installation d’une « zone de transit » pour réfugiés dans sa commune à proximité de l’ancien camp de concentration, le maire de Dachau trouve la perspective « sympathique et humaine ». « L’endroit est calme et loin de tout », ose-t-il vomir. Dans les années 1940, ses grands-parents n’avaient rien vu, rien entendu. Sa surdité et son aveuglement relèvent certainement d’un héritage familial.
Dans la « Barbarie ordinaire, music à Dachau », Jean Clair écrit : « la mémoire - la culture – joua un rôle majeur dans le destin des déportés. » Et il prend pour exemple le peintre Zoran Music qui a réalisé au risque de sa vie une centaine de dessins décrivant ce qu’il a vu: les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés. Peux-t-on oublier de telles horreurs ?
Des alliances politiques véreuses, des compromis mortifères, enterrent une tragédie ou plutôt lui donne une seconde vie. A Dachau, les nazis peuvent relever la tête : avec l’installation des réfugiés à la porte du camp, ils prennent leur revanche.
Leurs descendants new look commencent eux aussi à s’installer : l’Union européenne avec à sa tête pour six mois le chancelier autrichien gouvernant avec les amis de Mme Le Pen, l’extrême droite aux affaires en Italie, en Hongrie et en Pologne. Cela commence à faire beaucoup. A laisser faire, le réveil pourrait être funeste.
José Fort
CHILI : LES ASSASSINS DE VICTOR JARA ENFIN CONDAMNES
Il était temps. Quarante-cinq ans après les faits, huit militaires chiliens à la retraite ont été condamnés, mardi 4 juillet, à des peines de 15 ans de prison pour le meurtre du chanteur et poète chilien Victor Jara lors du coup d'Etat en 1973 du général Pinochet. Un neuvième accusé a été condamné à cinq ans de prison pour avoir couvert ce meurtre. Alors âgé de 40 ans, Victor Jara était un chanteur et un directeur de théâtre reconnu. Il avait soutenu Salvador Allende lorsque ce dernier menait campagne pour être élu à la présidence du Chili en 1970. Comme des milliers d'autres partisans du président socialiste, Victor Jara a été arrêté par l'armée dans la foulée du coup d'Etat et conduit dans le stade de football de Santiago du Chili qui porte aujourd'hui son nom. Ses mains ont été écrasées à coups de crosse avant d'être battu au cours de sa brève incarcération. Retrouvé quelques jours plus tard, son cadavre était criblé de plusieurs dizaines de balles...
Long article à lire, jeudi 5 juillet, dans l'Humanité.
Jean-Emmanuel Ducoin
Víctor Lidio Jara Martínez était un chanteur auteur-compositeur-interprète populaire chilien.
Membre du Parti communiste chilien, il fut l'un des principaux soutiens de l'Unité Populaire et du président Salvador Allende. Ses chansons critiquent la bourgeoisie chilienne (Las Casitas del Barrio Alto, Ni Chicha Ni Limona), contestent la guerre du Viêt Nam (El Derecho de Vivir en Paz), rendent hommage aux grandes figures révolutionnaires latino-américaines (Corrido De Pancho Villa, Camilo Torres, Zamba del Che), mais aussi au peuple et à l'amour (Vientos del pueblo, Te recuerdo Amanda).
Arrêté par les militaires lors du coup d'État du 11 septembre 1973, il est emprisonné et torturé à l'Estadio Chile (qui se nomme aujourd'hui Estadio Víctor Jara) puis à l'Estadio Nacional avec de nombreuses autres victimes de la répression qui s'abat alors sur Santiago. Il y écrit le poème Estadio de Chile qui dénonce le fascisme et la dictature. Ce poème est resté inachevé car Víctor Jara est rapidement mis à l'écart des autres prisonniers. Il est assassiné le 15 septembre après avoir eu les doigts coupés par une hache.
Après avoir été enterré semi-clandestinement le 18 septembre 1973, il est enterré le 5 décembre 2009 (après 3 jours d'hommage populaire) dans le Cimetière Général de Santiago lors d'une cérémonie à laquelle assistèrent sa veuve Joan Turner et leurs deux filles Manuela et Amanda, l'ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet, et plus de 5000 personnes.
Après un parcours à travers les différents quartiers de Santiago, les restes du chanteur furent apportés au Memorial de Detenidos Desaparecidos, pour une cérémonie intime où sa famille lui a rendu hommage, avant que Victor Jara ne soit enterré au Cimetière Général. Certaines de ses chansons les plus connues, comme Te recuerdo Amanda ou Plegaria a un labrador, ont été entonnées par le public présent[2].
http://www.youtube.com/watch?v=U1VxD6boMdg
http://www.youtube.com/watch?v=ofdnUcu-_3c
Ian Brossat est le fils d’Alain Brossat, professeur de philosophie à l'Université de Paris VIII. Il effectue des études de lettres à l'École normale supérieure de Lyon, puis il devient agrégé de lettres modernes en 2003. Il est professeur au lycée Jean-Jacques-Rousseau de Sarcelles (Val-d’Oise) depuis 2005
Ian Brossat adhère en 1997 au Parti communiste français, à 17 ans1. Il milite pour ce parti durant ses études, et il est élu à la direction de la fédération de Paris du PCF en 2002.
Il se présente aux élections régionales de 2004, sur la liste conduite par Marie-George Buffet. Il devient secrétaire de la section du PCF dans le 14e arrondissement en 2006, et est élu au Conseil national du PCF la même année. Il devient l'un des principaux responsables de la Fédération de Paris du PCF, successivement en charge des secteurs de la jeunesse, de la formation et de la communication. Il est responsable du secteur « élections » depuis janvier 2009.
Candidat aux élections législatives de 2007 dans le 14e arrondissement de Paris, il est nommé ensuite porte-parole du PCF Paris pour les élections municipales. Il est alors éluconseiller de Paris aux élections municipales de 2008, dans le 18e arrondissement, sur la liste menée par Bertrand Delanoë et Daniel Vaillant. Il prend la présidence du groupe communiste au Conseil de Paris, succédant ainsi à Jean Vuillermoz. Il est ainsi le plus jeune président de groupe du conseil de Paris.
Au sein de l'assemblée parisienne, il milite en faveur d'une accélération de la construction de logements sociaux notamment dans le 16ème arrondissement sur les terrains du parc Sainte-Périne situé en bordure de l'hopital Sainte-Périne. Il fait voter un vœu exigeant que les bailleurs sociaux remboursent systématiquement les charges d'ascenseur lorsque ceux-ci sont en panne. A partir de décembre 2009, il préside une mission d'information visant à améliorer l'entretien des ascenseurs à Paris. Il se prononce en faveur des tours, à condition qu'elles permettent d'accroître la place du logement et de l'emploi. En juillet 2008, il s'est démarqué de la majorité municipale de Bertrand Delanoë en se prononçant contre la privatisation de la collecte des ordures ménagères à Paris. De même, il s'oppose à la mise en place de la vidéosurveillance à Paris, malgré le soutien du maire de Paris au plan « 1 000caméras » lancé par la préfecture de police.
En février 2009, il fait voter à l'unanimité un vœu visant à dénoncer l'interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang. Alors que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé le maintien de la réglementation en vigueur depuis l'affaire du sang contaminé, Ian Brossat demande l'ouverture d'un débat démocratique et transparent sur cette question. Avec les communistes parisiens, il est à l'initiative d'une distribution de préservatifs en mars 2009 sur le parvis de Notre-Dame, place Jean-Paul-II, pour protester contre les propos de Benoît XVI sur l’usage du préservatif. Engagé sur le front de la lutte contre les discriminations, il obtient la mise en place d'une campagne alertant sur les dangers engendrés par l'usage des crèmes éclaircissantes qui font des ravages dans le 18e, particulièrement à Château Rouge. À l'occasion du 90e anniversaire du PC israélien, il se rend en novembre 2009 à Haïfa. Il rend alors visite à Salah Hamouri, Franco-Palestinien détenu dans la prison de Gilboa au Nord d'Israël. Au nom du groupe PCF/PG, il demande également à la ville de Paris d'interdire les concerts du groupe de rap "Sexion d'assaut" pour les multiples propos homophobes que ce groupe a tenus dans ses chansons et dans la presse.
En 2010, il soutient les versements proposés par l'UMP à la mairie de Paris, dans le cadre des enquêtes sur les accusations d'emplois fictifs dont aurait profité le RPR lorsque Jacques Chirac était maire de Paris. Selon lui, "la principale conséquence de ce que certains appellent à tort un « accord » est d’affirmer pour la première fois la culpabilité de l’ancien maire. Car payer, c’est avouer. Grâce à ce protocole, la ville obtient ses aveux.
Le candidat de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador (parti Morena, Mouvement de régénérescence nationale) a remporté ce dimanche 1er juillet l'élection présidentielle mexicaine. C’est une véritable victoire de la gauche avec 53,7% des suffrages exprimés contre le candidat José Antonio Meade qui n’obtient que 15,2% (Parti révolutionnaire institutionnel qui était au pouvoir). Quant au candidat conservateur Ricardo Anaya, il arrive en 2e position avec 22%.des voix.
Avec ses alliés évangélistes « Encuentro Social », le nouveau président obtient la majorité à l’Assemblée et au Sénat, tout comme il gagne de nombreux postes régionaux ou locaux. Le parti Morena remporte notamment la mairie de Mexico où pour la 1ère fois, une femme, Claudia Sheinbaum, scientifique de 56 ans et fidèle du président, est élue à la tête de la mégapole mexicaine.
Ce séisme politique mexicain est une bonne nouvelle pour le continent latino-américain qui fait face actuellement à une contre-offensive néolibérale. En effet, Donald Trump ne cesse de vilipender des déclarations plus qu'insultantes à l’encontre des Mexicains qu’il tient comme responsables de la délinquance dans son pays.
Le Mexique a donc choisi le changement. De nombreux défis attendent Andrés Manuel Lopez Obrador sur le terrain des relations avec les États-Unis, le traité de libre-échange (entre le Canada, les États-Unis et le Mexique) qui est dans une phase délicate de renégociation après avoir été dénoncé par Donald Trump, tout comme la question migratoire, point de friction entre les deux pays.
Dans un pays marqué par la violence - plus de 200 000 personnes ont été tuées depuis 2006, près de 145 assassinats d’hommes et femmes politiques pendant la campagne présidentielle, dont 48 candidats ou pré-candidats -, l’objectif du président élu est d'éradiquer la pauvreté qui alimente ces violences, et de bannir la corruption qui est un des principaux fléaux du Mexique.
Le PCF félicite et apporte tout son soutien à Andrés Manuel Lopez Obrador et à ses alliés pour cette victoire sans appel qui sera, sans nul doute, un point d’appui pour l’ensemble des progressistes de la région.
Parti communiste français
le 2 juillet 2018
10 000 migrants sont morts en Méditerranée depuis 2010: c'est l'hécatombe sur la frontière la plus meurtrière du monde du fait de la politique des Etats européens. Et cela n'est pas près de changer avec le dernier sommet européen!