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4 avril 2024 4 04 /04 /avril /2024 05:21
Bye Bye Tibériade - Ciné débat à la Salamandre avec l'AFPS ce jeudi 3 avril à 19h30 sur l'actrice palestinienne Hiam Abbas
 
 
MAIS QUI EST HIAM ABBAS ?
 
La réponse à cette question, nous la trouverons dans le film que sa fille Lina Soualem a choisi de consacrer à sa mère,
dans son film, BYE, BYE TIBÉRIADE que l'Afps du Pays de Morlaix et l'Association l'Âmarrée, en partenariat avec La Salamandre ont choisi de vous présenter ce JEUDI 4 AVRIL À 19H 30.
Pour ceux qui ne connaissent pas bien Hiam Abbas, voici une bande annonce réalisée par le Festival "Palestine en vue" qui dans son édition 2024 propose une rétrospective de sa carrière qui permet de réaliser combien cette immense actrice est importante dans le cinéma palestinien...
 
 
 

"Avec Bye Bye Tibériade, Lina Soualem dresse un portrait multi générationnel centré sur les femmes de sa famille. Il y a environ trente ans, l’actrice palestinienne, Hiam Abbass a quitté son village palestinien Deir Hanna, en Galilée, où elle a grandi avec son arrière grand-mère Um Ali, sa mère Neemat et ses sept soeurs, pour poursuivre son rêve de devenir actrice, à Paris. Trente ans plus tard, caméra en main, sa fille Lina interroge l’exil choisi de sa mère et la façon dont les femmes de sa famille ont pu influencer ses choix, son imaginaire, sa vie loin de Tibériade. Montrées à travers des images contemporaines et des films familiaux des années 90, quatre générations de femmes palestiniennes révèlent leur mémoire intime et collective, par la force de leurs relations. 

À l’image de ce que dit Lina Soualem  « L’oubli se combat avec les mots »  son film est une exploration de la transmission de mémoire, de lieux, de savoir faire, de résistance, dans la vie de femmes palestiniennes pour qui la dépossession est la norme."
 
ÉVOQUER ET FAIRE DÉCOUVRIR LA CULTURE DU PEUPLE PALESTINIEN, CONTRIBUE ÉVIDEMMENT À LA SOLIDARITÉ QUE NOUS SOUHAITONS LUI APPORTER DANS SA RÉSISTANCE AU COLONIALISME ET AU GÉNOCIDE EN COURS À GAZA ! 
C'EST POURQUOI, NOUS SOUHAITONS AUSSI VOUS RETROUVER NOMBREUSES ET NOMBREUX CE SOIR À LA SALAMANDRE.
 
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3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 05:28
Photo L'Humanité - Léon Deffontaines sur un chalutier à Lesconil

Photo L'Humanité - Léon Deffontaines sur un chalutier à Lesconil

Léon Deffontaines, tête de liste PCF, et Fabien Roussel, secrétaire national, sont partis à la rencontre de la filière halieutique, frappée par une crise similaire à celle des agriculteurs. Ils ont ensuite tenu meeting à Quimper.

L'Humanité, 27 mars 2024 - Diego Chauvet

« J’ai fait mon apprentissage sur ce bateau de mes 12 ans à mes 17 ans », raconte Julien Le Brun à Léon Deffontaines, alors que les flots les secouent tous les deux, lors d’une sortie en mer. Cet armateur de 42 ans a repris ce chalutier qui a le même âge que lui. Puis le jeune apprenti pêcheur a pris de la bouteille, et a acheté huit autres navires. Celui qui fend les eaux sous leurs pieds part tous les matins à 5 heures, pour être de retour dans le port de Lesconil à 18 heures chargé de langoustines.

« Avec un bateau de cette taille, il faut en faire 15 tonnes dans l’année. C’est ce qu’on a fait l’an dernier. Les bonnes années, on peut en faire 20. » Une quantité nécessaire pour rentabiliser les sorties en mer, « à condition que le prix du gasoil n’explose pas », précise Julien. 42 ans, c’est vieux pour un chalutier au regard des normes requises. Il faudrait investir des centaines de milliers d’euros pour le moderniser.

L’Inizan, puisque c’est son nom, a bénéficié de quelques améliorations techniques, bien sûr. « Autrefois, il fallait quatre à cinq personnes pour une journée de pêche. Aujourd’hui, on part à deux », explique Julien. Mais le renouvellement de la flotte reste un véritable défi pour les pêcheurs bretons. « Il faut qu’on cherche tous les leviers pour aider la filière à changer ses navires », note le candidat communiste aux élections européennes. « On est encore à l’ère de la 2 CV, et l’État nous impose les normes de la dernière Mercedes », résume un autre pêcheur…

La filière halieutique menacée de disparition

Ce jour-là, le 26 mars, Léon Deffontaines est accompagné du secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, dans le pays bigouden, au sud-ouest de la Cornouaille finistérienne. Leur visite démarre sur le port de Loctudy, où les attendent les professionnels de la filière halieutique (l’exploitation de ressources vivantes aquatiques), organisés au sein du Collectif pour le maintien de l’activité portuaire à Loctudy.

Car les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés menacent la survie même de leur activité dans la région (300 emplois). « Nous, nous sommes des artisans. On n’ira pas vendre des saucisses à Strasbourg ! » lance ainsi Bruno Mourrain, mareyeur (revendeur) local. La saillie peut sembler logique. Elle tient pourtant du défi face au marché organisé par l’Union européenne. Marie Le Guen, présidente de l’association Demain Saint-Gué, cite un exemple : « Nous n’avons pas de quotas pour les maquereaux. On n’a pas le droit d’en pêcher. »

Les pêcheurs de Loctudy observent donc des bateaux étrangers pêcher ces poissons juste sous leur nez pour les ramener en Écosse, où ils sont conditionnés puis renvoyés à la vente… en France. « On achète en Écosse, alors qu’on a des maquereaux juste devant nous. » « Et les palangriers ont peur parce qu’ils ont épuisé leur quota de lieu jaune, explique également Marie Le Guen. Le problème, c’est qu’il y a toujours du lieu jaune. Résultat, quand ils en attrapent, ils les rejettent morts à la mer. On gaspille du poisson à cause de ces quotas… »

« C’est la guerre des prix »

Les professionnels de la filière halieutique sont par ailleurs confrontés aux effets des traités de libre-échange. Des églefins venus d’autres mers sont vendus 12 euros le kilo, contre les 14 ou 15 euros des pêcheurs bigoudens. « Dans des plats de paella conditionnée, on va retrouver des moules du Chili », souligne Guillaume Nicolle, lui-même mytiliculteur et vice-président de l’association interprofessionnelle.

« C’est la guerre des prix », résume-t-il. Avec des conséquences : les jeunes tournent le dos à la profession, des bateaux sont envoyés à la casse, et remplacés par des subventions. « Il faut des années pour assurer la transmission », souligne Marie Le Guen. « Moins il y aura de marins, moins il y aura de savoir-faire. Et un jour, on ne pourra plus redresser la barre. »

Pour Léon Deffontaines et Fabien Roussel, cette visite a un air de déjà-vu, même si c’est leur première parmi les pêcheurs dans le cadre de la campagne des européennes. « Ça rappelle clairement la situation des agriculteurs », résume le secrétaire national du PCF. Avant de rejoindre une réunion publique qui a rassemblé 400 personnes à Quimper, Léon Deffontaines formule de premières propositions.

Il compte mener la lutte au Parlement européen pour « taxer les importations, et redonner un peu d’oxygène ». « Quand on parle de souveraineté alimentaire, on ne peut pas laisser de côté les produits de la mer. On mange de plus en plus de poisson, et c’est tant mieux », souligne Léon Deffontaines, pour qui il va falloir sauver la filière halieutique face à la « concurrence libre et très faussée ». Un combat qui se mène aussi à Bruxelles.

 

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21 mars 2024 4 21 /03 /mars /2024 19:13
28 mars - La Colombie à l'heure des réformes et de la Paix - Prochain Jeudi Rouge du PCF pays de Quimperlé avec Manuel Salamanca du Parti communiste colombien

Le prochain jeudi rouge c'est la semaine prochaine. L'invité est Manuel Salamanca, militant du Parti Communiste Colombien et correspondant de Voz (journal du PCC).

"la Colombie à l'heure des réformes et de la paix?"
JEUDI 28 mars 18h30
Espace Benoîte Groult
3 avenue du Coat Kaër à Quimperlé
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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 06:06
La Chronique de Philippe Rio dans L'Humanité du Jeudi 14 mars 2024: Génocide?

Philippe Rio, le président de la coopérative des elu.e.s communistes, de retour d'un déplacement en Palestine avec Fabien Roussel, Charlotte Blandiot Faride et Vincent Boulet, dit les choses sans détours dans L'Humanite du jeudi 14 mars.

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13 mars 2024 3 13 /03 /mars /2024 06:33

 

 

 

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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 19:28
Rassemblement de solidarité avec Gaza au sommet de la Bretagne, au Roc'h Trevezel, dans les Monts d'Arrée, ce dimanche 10 mars
Rassemblement de solidarité avec Gaza au sommet de la Bretagne, au Roc'h Trevezel, dans les Monts d'Arrée, ce dimanche 10 mars
Rassemblement de solidarité avec Gaza au sommet de la Bretagne, au Roc'h Trevezel, dans les Monts d'Arrée, ce dimanche 10 mars
Rassemblement de solidarité avec Gaza au sommet de la Bretagne, au Roc'h Trevezel, dans les Monts d'Arrée, ce dimanche 10 mars

Manif de solidarité avec Gaza et le peuple palestinien au sommet de la Bretagne - Roc'h Trevezel - ce dimanche 10 mars 2024. Opération 1000 sommets pour Gaza.

Photos Ayed Nabaa et Gérard Desmaret

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 07:37
Guerre à Gaza : « La France doit reconnaître l’État de Palestine », alerte Fabien Roussel

Au Proche-Orient, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a rencontré Mohammed Chtayyeh, le premier ministre palestinien, et s’est rendu dans des camps de réfugiés. Lors de ce déplacement, il s’est également entretenu avec des familles israéliennes qui manifestent devant la Knesset pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages.

6 mars 2024, Pierre Barbancey L'Humanité

Au Proche-Orient, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a rencontré Mohammed Chtayyeh, le premier ministre palestinien, et s’est rendu dans des camps de réfugiés. Lors de ce déplacement, il s’est également entretenu avec des familles israéliennes qui manifestent devant la Knesset pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages. Entretien.

Pour quelles raisons vous êtes-vous rendu en Israël et dans les territoires palestiniens ?

Ce qui se passe en Palestine, à Gaza notamment, mais aussi dans les territoires occupés, en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, est d’une gravité sans nom. Peu de monde le mesure véritablement, hormis les Palestiniens. Les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre ont été un événement majeur qui va marquer ce XXIe siècle. Ce qui est en train de se passer à Gaza risque de le marquer de la même horreur et de la même barbarie.


À Gaza, 2 millions d’habitants sont enfermés. Ils subissent une grande famine. Toutes les personnes que nous avons rencontrés nous expliquent que jamais ils n’ont connu une situation humanitaire aussi grave. C’est sans précédent dans l’histoire contemporaine.
La politique de Benyamin Netanyahou et de son gouvernement suprémaciste d’extrême droite débouche sur des crimes terribles en Cisjordanie et à Gaza dont ils devront répondre devant la justice internationale. Les mots que nous avons entendus sont les mots de génocide, de nettoyage ethnique, d’apartheid. Des mots employés par des ONG, par des habitants, par des élus palestiniens. C’est donc d’une extrême gravité. Il est important de rapporter en France ce qui se passe ici. Il faut mettre fin à cette barbarie.

Vous avez rencontré des Israéliens endeuillés le 7 octobre et des Palestiniens de divers camps de réfugiés en Cisjordanie. Qu’en retenez-vous ?

Nous avons rencontré un père de famille qui a perdu son fils, Tom, de 52 ans, tué dans un kibboutz, le 8 octobre, au matin. Il est effondré. Il dénonce la responsabilité du gouvernement de Netanyahou dans la mort de son fils. J’ai fait aussi la connaissance d’un père de famille dans le camp de Jalazone. La Paix est l’exigence qui revient dans la bouche de ces deux hommes. Les députés communistes israéliens que nous avons rencontrés mènent le même combat au sein de la Knesset, dans des conditions extrêmement difficiles. Car ce gouvernement d’extrême droite réprime violemment tous ceux qui osent mettre en doute le principe même de cette guerre.

En Israël, 44 organisations ont comme mot d’ordre : « Arrêtez la guerre ». À l’instar de Standing Together (Debout ensemble), qui réunit des juifs et des Arabes et qui organise depuis des années des manifestations pour la paix, elles appellent au retour des otages, à la fin de l’occupation et à une solution politique à deux États. Je propose de reprendre cet appel en France.

En Cisjordanie, nous nous sommes entretenus avec des familles dans plusieurs camps de réfugiés. Nous avons vu Fadwa Barghouti, l’épouse de Marwan, l’un des plus anciens prisonniers politiques palestiniens. Nous avons également été reçus par le premier ministre palestinien, Mohammad Chtayyeh, le ministre des prisonniers, le maire de Bethléem. L’aggravation et la détérioration de la situation en Cisjordanie est particulièrement grave.

« La bande de Gaza, ce n’est plus une prison à ciel ouvert, c’est un cimetière. »

Elle est le fruit d’une stratégie politique du gouvernement israélien, qui consiste à pousser les Palestiniens de ce territoire à quitter leur pays. Il s’agit d’une politique de colonisation extrêmement violente : plus de 400 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, parfois par des colons. Je regrette que si peu de chefs d’État ne dénoncent ces crimes, des crimes contre l’humanité. La France a pris des sanctions contre 28 colons. Je demande au président de la République d’aller plus loin. Il faut sanctionner les associations de colons qui organisent des violentes expéditions punitives.

Avez-vous eu l’occasion de discuter de la question de l’UNRWA, l’organisme des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens dont l’existence est menacée ?

Bien avant le 7 octobre, le gouvernement israélien faisait tout pour discréditer le rôle de l’UNRWA. Désormais, son existence même est en jeu. Si, demain, cette agence disparaissait, tous les habitants des camps, en Cisjordanie comme à Gaza, mais aussi en Jordanie, au Liban et en Syrie, se retrouveraient dans le dénuement le plus complet. C’est elle qui garantit, entre autres, le fonctionnement des écoles et des hôpitaux. L’UNRWA a également subi de lourdes pertes à Gaza : 160 membres de son personnel ont été tués depuis le 7 octobre et 355 de ses infrastructures ont été bombardées. Il est indispensable que cette agence des Nations unies poursuive ses activités.

De son existence dépend la reconnaissance du statut de réfugié, et donc du droit au retour pour ces millions de réfugiés palestiniens, comme le stipule la résolution 194 de l’ONU. Quant à la bande de Gaza, ce n’est plus une prison à ciel ouvert, c’est un cimetière. L’armée et le gouvernement israéliens font tout pour, à terme, vider ce territoire de ses habitants. Face à la politique de Benyamin Netanyahou, qui ne montre aucun signe de fléchissement, la pression internationale doit être plus forte afin que l’aide humanitaire arrive. Il faut stopper cette guerre.

Que comptez-vous faire en ce sens ?

Tous ceux que j’ai rencontré m’ont demandé d’agir pour que cesse ce qu’ils appellent le génocide. Ils m’ont dit aussi que, s’ils avaient regretté la position de la France au début, ils observent un changement de ton ces dernières semaines. Ils souhaitent que la France parle beaucoup plus fortement et, surtout, agisse. Comme l’a souligné le premier ministre palestinien, Mohammad Chtayyeh, la France doit reconnaître l’État de Palestine. Le PCF appuie cette demande depuis des années. De nombreux pays de l’Union européenne seraient prêts à une telle décision. Le moment est venu. Je défendrai cette proposition auprès du président de la République.

Il faut créer un mouvement de pression politique sur le gouvernement de Netanyahou. La reconnaissance de l’État de Palestine y participe. Des sanctions contre les responsables des crimes commis actuellement à Gaza sont également nécessaires tout comme contre ceux qui empêchent la nourriture de rentrer. Cinq points de passage sont possibles vers l’enclave palestinienne. Quatre se situent sur le territoire israélien et un en Égypte. Seuls deux sont ouverts. Les Israéliens bloquent les trois autres points d’accès. Ce n’est pas tolérable, c’est pourquoi il faut élever le niveau des sanctions.

Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures en matière de droits internationaux. L’Europe et la France ont pris des sanctions importantes contre les oligarques russes, contre ceux qui soutiennent la guerre de Poutine. Il faut faire de même contre les responsables des massacres de Palestiniens en Cisjordanie et ceux qui, à Gaza, organisent une des plus grandes famines de ce siècle.

Enfin, les acteurs économiques, qui entretiennent des relations étroites avec le gouvernement israélien, ne peuvent être exonérés de leurs responsabilités dans cette tragédie.
Il convient également de dénoncer le sort fait aux femmes : celui des Israéliennes, victimes des violences du Hamas le 7 octobre ; celui des Palestiniennes harcelées, battues dans les prisons israéliennes, parfois menacées de viols par l’armée.
Il faut aussi parler aux Israéliens, aux membres de la communauté juive qui ont peur de la paix. Car la guerre à perpétuité n’apportera jamais la sécurité. Au contraire, elle engendre du racisme, de la haine et de la pauvreté.

Toutes les familles israéliennes sont touchées par la guerre, par les attentats du 7 octobre ou par le sort des otages. De même, aucune famille palestinienne n’est épargnée par le drame de Gaza tout comme par l’occupation de la Palestine. Il faut de nouveau croire en la paix. C’est la seule garante de la sécurité et de la prospérité pour les deux peuples et la région.

Guerre à Gaza : « La France doit reconnaître l’État de Palestine », alerte Fabien Roussel (L'Humanité, 7 mars 2024)
Guerre à Gaza : « La France doit reconnaître l’État de Palestine », alerte Fabien Roussel (L'Humanité, 7 mars 2024)
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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 07:29

Avec Fabien Roussel, Charlotte Blandiot Faride, présidente de l'AJPF, et maire communiste de Mitry-Mory Vincent Boulet, responsable du secteur international du Parti communiste, Philippe Rio, maire communiste de Grigny, élu meilleur maire du monde en 2021, président de la Coopérative des élus communistes et apparentés, rentrait cette semaine d'un déplacement en Israël et en Palestine pour témoigner d’une situation intenable. Il raconte dans L'Humanité du 7 mars les leçons tirées de ce voyage.

Le feu doit cesser , le génocide en cours doit cesser, l'aide humanitaire doit être massive, la voie de la paix est la seule sur laquelle tout le monde doit s’atteler, car seule une solution politique peut mettre un terme à ce chaos et rendre le droit aux palestiniens de vivre libre.

Gaza - L'Histoire nous jugera - Philippe Rio, L'Humanité, 7 mars 2024
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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 07:27
A Gaza, Israël utilise la famine comme "arme de guerre" - Clothilde Mraffko, 7 mars 2024, Médiapart
PROCHE ET MOYEN-ORIENT
À Gaza, Israël utilise la famine comme « arme de guerre »
Depuis une semaine, une vingtaine de personnes sont mortes de faim dans le territoire palestinien. Dans le Nord, quasiment plus aucune aide ne parvient. Après cinq mois de guerre, les civils, livrés à eux-mêmes, sont les premières victimes du siège israélien.
Clothilde Mraffko
7 mars 2024
LesLes doigts gantés de la soignante enveloppent précautionneusement le petit corps dans un linceul blanc. Heba Ziadeh est morte le 1er mars à Kamal Adwan, seul hôpital pédiatrique du nord de la bande de Gaza, « faute de nourriture et de médicaments », explique l’infirmière filmée par le photographe gazaoui Mousa Salem. Le biberon de lait que l’équipe médicale a réussi à lui procurer est arrivé trop tard. Sa sœur est elle aussi décédée, quelques jours plus tôt, dans le même hôpital.
Le personnel médical constate, impuissant, ce cercle infernal : les mères, mal nourries pendant leur grossesse, accumulent les carences. À la naissance de leurs bébés, elles n’arrivent pas à les allaiter car elles-mêmes ont faim. Mohamed al-Zayegh avait deux mois quand il est décédé, fin février. « Tout s’est accumulé. Il est tombé malade, il avait un système immunitaire faible », résume un soignant devant la caméra de Mousa Salem.
Selon le ministère de la santé local, vingt Gazaouis sont morts de faim et de déshydratation. Les premiers décès ont été constatés fin février, alors que l’enclave compte déjà plus de 30 000 Palestinien·nes tué·es depuis le début de la guerre. Les équipes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui ont effectué début mars leur première visite depuis octobre 2023 dans des hôpitaux du Nord, ont constaté des « niveaux graves de malnutrition, [des] enfants mourant de faim, [de] graves pénuries de carburant, de nourriture et de fournitures médicales, [des] bâtiments hospitaliers détruits », résumait son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 4 mars, sur le réseau social X.
À la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, l’ambassadeur palestinien, Riyad Mansour, a brandi une autre victime, Yazan al-Kafarna, 10 ans, visage émacié et corps décharné. « Regardez nos enfants, regardez Yazan. Regardez l’agonie qu’ils endurent […]. Cela doit cesser, pour l’amour de Dieu ! », a-t-il plaidé le 4 mars.
L’enfant était mort le matin même dans un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Atteint d’une paralysie cérébrale, il avait besoin d’une alimentation équilibrée, impossible à trouver dans l’enclave coupée du monde. Même à Rafah, porte d’entrée de l’aide alimentaire, il n’y a plus de fruits, de produits frais, très rarement de la viande – qui se négocie à des prix exorbitants.
Israël assiège la bande de Gaza depuis cinq mois. « Pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de gaz, tout est fermé […]. Nous combattons des animaux humains », annonçait le 9 octobre 2023 le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, deux jours après l’attaque du Hamas sur son territoire. La faim fait partie de la stratégie israélienne dans l’enclave. « C’est une arme de guerre ! Et cela va de pair avec l’intention de génocide dont Israël a été officiellement accusé devant la Cour internationale de justice », dénonce Fidaa Alaraj, coordinatrice de la sécurité alimentaire et de la protection au sein de l’ONG Oxfam, jointe par téléphone à Rafah, où elle est déplacée.
Une « famine organisée »
Les terres agricoles ont été en grande partie détruites par les bombardements et bulldozers israéliens. Le port de Gaza est en ruine. « Si vous affamez les gens en restreignant l’aide et le marché, en stoppant la production de nourriture, en polluant l’eau ou en la coupant carrément, qu’est-ce que vous faites ?, demande Fidaa Alaraj. Ce n’est pas un sous-produit de la guerre, c’est une famine organisée. »
Du nord au sud, tout le monde a faim à Gaza. Selon l’ONU, un quart de la population est même proche de la famine. Dans le Nord, où vivraient encore environ 300 000 personnes, les habitant·es survivent avec des feuilles et des galettes confectionnées avec des graines pour oiseaux ou de la nourriture pour animaux. « La qualité de ce pain est incroyablement mauvaise. Même la nourriture pour animaux est en train d’être épuisée », alertait le 28 février dans un communiqué Mahmoud Shalabi, gestionnaire de programme dans le nord de Gaza pour l’ONG Medical Aid for Palestinians.
Ahmed Qamar, 33 ans, se contente ces derniers temps d’un peu d’avoine mélangé à un bouillon et peine à trouver de quoi nourrir ses quatre enfants. La plus jeune a un an et demi.
« J’ai commencé à manger un repas tous les deux jours. Pas parce que je suis pauvre, j’ai les moyens, mais juste parce qu’on ne trouve rien sur les marchés, rapporte ce chercheur de l’ONG Euro-Mediterranean Human Rights Monitor, joint par téléphone dans la ville de Gaza. Hier, un jeune homme me confiait qu’il pouvait supporter les bombardements, la destruction, sa maison était en ruine… Qu’il soit blessé ou tué, peu lui importait ! Mais que son fils lui dise qu’il a faim et qu’il ne puisse rien lui donner, il n’y arrive pas. C’est un désastre. »
Le nord de la bande de Gaza coupé du monde
Le 26 janvier, la Cour internationale de justice avait ordonné à Israël d’autoriser davantage d’aide dans l’enclave. Les livraisons ont au contraire chuté de presque deux tiers en février. Le Cogat, bureau de l’armée israélienne chargé des Palestinien·nes dans les territoires occupés, responsable notamment de ce qui entre à Gaza, en rejette la responsabilité sur les organisations humanitaires, affirmant être aujourd’hui capable d’inspecter « 44 camions par heure, explique Shimon Freedman, porte-parole pour les médias internationaux. Nous inspectons plus vite qu’ils ne peuvent distribuer. » Les deux points de passage sont dans le sud de la bande de Gaza.
Les organisations doivent ensuite coordonner leurs mouvements avec l’armée, pour n’être pas la cible de bombardements, et naviguer dans l’enclave où les routes sont difficilement praticables, en grande partie détruites. Les convois doivent également obtenir l’autorisation de passer d’autres checkpoints, notamment vers le nord, et ils sont souvent retardés, parfois contraints de faire demi-tour, faute d’avoir obtenu de passer à temps. Le Nord est coupé du monde. L’UNRWA a effectué sa dernière distribution à Gaza City le 23 janvier.
À cela s’ajoute désormais l’effondrement de l’ordre public. Les autorités civiles de Gaza, liées au Hamas, ont déserté après avoir été la cible de l’armée israélienne. Elles n’ont pas été remplacées. L’État israélien poursuit sa cabale contre les institutions de l’ONU, et notamment l’UNRWA. Il tente de contourner cette agence onusienne chargée des réfugié·es palestinien·nes, véritable institution à Gaza, la seule à même de prendre, en partie, le relais de la gouvernance de l’enclave. Dans le Nord, la partie la plus dévastée par les combats, sans présence humanitaire importante, les civils sont livrés à eux-mêmes, dans un vide institutionnel préoccupant.
Mardi 5 mars, un convoi de nourriture de 14 camions du Programme alimentaire mondial (PAM), bloqué par l’armée israélienne à un checkpoint avant d’atteindre le nord de l’enclave, a été pillé par « une foule désespérée qui s’est emparée du chargement », selon l’agence onusienne. Les 18 et 19 février déjà, d’autres convois du PAM avaient tenté de rallier le nord de la bande de Gaza : ils avaient été attaqués par des Palestiniens, essuyé des tirs, et un conducteur avait été frappé. Les sacs avaient été distribués à la va-vite, dans le chaos.
Le 29 février, 118 personnes qui attendaient une distribution à Gaza City ont été tuées et 780 autres blessées.
Israël a depuis coordonné l’acheminement d’aide via des prestataires privés locaux. Le Cogat affirme qu’une centaine de camions ont atteint le Nord « ces derniers jours ». Les véhicules appartiennent à des sociétés locales qui faisaient déjà le trajet depuis les points de passage avant la guerre, rapportent plusieurs témoins palestiniens. Israël affirme que l’aide provient d’organisations internationales et de pays donateurs, sans plus de précisions. Depuis fin février, des livraisons semblent avoir lieu tous les jours, soit par la route « intérieure » au niveau du rond-point Al-Kuwaiti, soit par la route côtière, vers le rond-point Al-Nabulsi.
Le 29 février, selon les chiffres du ministère de la santé à Gaza, 118 personnes qui attendaient une distribution à ce carrefour, le long de la mer, ont été tuées et 780 autres blessées. L’armée israélienne conteste ce bilan et affirme que la « majorité des Palestiniens ont été tués ou blessés du fait de la bousculade ». Elle admet que ses soldats ont d’abord tiré en l’air puis, en se retirant, sur des « pillards [qui] se sont approchés de [ses] forces et ont posé une menace immédiate ». Les témoignages des rescapés et des médecins qui ont soigné les blessés contredisent largement ce récit.
Depuis l’hôpital Al-Shifa, à Gaza City, qui a reçu plus de 200 blessés, le chef du bureau de coordination humanitaire des Nations unies (Ocha) de Gaza, Georgios Petropoulos, affirmait le 1er mars avoir « vu des gens avec des blessures par balle, […] des amputés et des enfants dont les plus jeunes avaient douze ans ».
Abdallah est parti de Falouja, le nord de la ville de Gaza, la boule au ventre, désespéré d’entendre les pleurs de ses trois enfants tenaillés par la faim. La boutique de vêtements où travaillait le père de famille de 28 ans a fermé avec la guerre, il n’a pas de revenus depuis cinq mois. « Vers minuit, on s’est dirigés vers le rond-point Al-Nabulsi. On avait entendu qu’il allait y avoir une distribution d’aide. J’ai été surpris : beaucoup de gens aussi s’y rendaient », raconte-t-il dans un message parvenu à Mediapart
.
Quand l’aide est arrivée, un peu avant l’aube, ils ont « commencé à courir vers le convoi ». « On a entendu des coups de feu très nourris, je suis tombé à terre et ai commencé à revenir vers l’endroit d’où je venais, afin de ne pas être blessé. » Certains ont réussi à mettre la main sur un sac de farine, d’autres sur des boîtes de conserve. Abdallah est rentré sain et sauf mais bredouille. « Je veux juste un bout de pain pour mes enfants, rien de plus », plaide-t-il.
Les Palestiniens rapportent que l’armée israélienne tire très régulièrement sur la foule lors des livraisons humanitaires de ces derniers jours dans le Nord. Le Haut-Commissariat aux droits humains de l’ONU (OHCHR) dans les Territoires palestiniens occupés a répertorié « au moins 14 incidents impliquant des coups de feu et tirs d’obus » lors de distributions d’aide à Gaza City. Le 25 février, au moins dix personnes ont été tuées au rond-point Al-Nabulsi. « Israël, en tant que puissance occupante, a le devoir […] de garantir que nourriture et soins médicaux soient fournis à la population, proportionnellement à ses besoins », a rappelé l’OHCHR.
Certains pays, dont la France, ont effectué, à grand renfort de communication, des parachutages d’aide humanitaire sur le nord de la bande de Gaza. Les images de ces colis balancés du ciel, et des foules qui se précipitent pour tenter d’en attraper un, sont particulièrement humiliantes pour la population gazaouie. Certains paquets ont atterri en territoire israélien, d’autres dans la mer.
« C’est de la publicité pour les armées. Cela ne suffit pas ! Tous ces parachutages, ça correspond à la cargaison d’un, voire deux camions, regrette Ahmed Qamar. C’est très offensant. On veut de l’aide qui arrive de manière organisée. » Les parachutages « ne permettront pas d’éviter la famine », a appuyé Carl Skau, directeur exécutif adjoint du PAM. « Nous avons besoin de points d’entrée dans le nord de Gaza », ce qu’Israël refuse obstinément. Les Émirats arabes unis vont livrer de l’aide par bateau depuis Chypre.
« Ce n’est pas une crise humanitaire, c’est une guerre ouverte. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat, martèle Fidaa Alaraj. Si la guerre s’arrête, nous devrons toujours gérer une crise humanitaire mais au moins nous serons capables de le faire. Aujourd’hui, nous travaillons dans le fracas des combats. » Elle craint que le Sud ne connaisse bientôt aussi des poches de famine comme le Nord.
Les gens ne mangent pas à leur faim et consomment uniquement des conserves, aux apports nutritifs limités. À Gaza, où la vie sociale s’organisait notamment autour des repas de famille du vendredi ou des grandes tablées de rupture du jeûne pendant le ramadan, les habitant·es redoutent l’arrivée du mois sacré des musulman·es, qui devrait débuter cette année le 10 mars.
« Tu manges de la nourriture pour survivre. Pas parce que ça va t’apporter les nutriments nécessaires, pas parce qu’il est réconfortant de manger ou que c’est une activité sociale, analyse Fidaa Alaraj. L’alimentation a perdu toutes ses fonctions, elle n’est plus réduite qu’à assurer notre survie. »
Clothilde Mraffko - Médiapart
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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 07:22
Solidarité Palestine - OPÉRATION 100 SOMMETS POUR GAZA ! - Rendez-vous sur le Roc'h Trevezel, sommet de la Bretagne (385 mètres) à 11h dimanche 10 mars
OPÉRATION 100 SOMMETS POUR GAZA !
AVEC L'AFPS PAYS DE MORLAIX ET L'AFPS CENTRE-BRETAGNE, RENDEZ-VOUS SUR LE ROC'H TREVEZEL, SOMMET DE LA BRETAGNE, le DIMANCHE 10 MARS
 
L'idée est simple, elle nous vient d'un groupe de montagnards humanistes qui ont proposé au mouvement de solidarité de hisser sur 100 sommets partout en France le dimanche 2 mars ou le dimanche 10 mars, une bannière aux couleurs de la Palestine.
L'Afps nationale a décidé de porter cette opération originale et de la faire circuler massivement sur les réseaux sociaux.
Il n'y a pas de petits sommets pour exprimer notre solidarité. Aussi, nous vous donnons rdv DIMANCHE 10 MARS À 11H DU MATIN AU ROC'H TREVEZEL (385 m quand même !) POUR PARTICIPER À CETTE MOBILISATION.
 
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