Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 07:04

Le jeudi 29 janvier, Pierre Maille a annoncé que la politique que conduisait son mouvement politique et son gouvernement, à travers notamment les 40 milliards d'euros de cadeaux fiscaux et sociaux cédés aux entreprises sans contrepartie pour l'emploi dans le cadre du CICE et du Pacte de Responsabilité, et la ratification par Hollande, contrairement à ses engagements de campagne en 2012, du Pacte Budgétaire Européen (TSCG), véritable ceinture de contention libérale et austéritaire pour les Etats, allait aboutir à une baisse de 15 millions d'euros des dotations d'Etat au Conseil Général en 2015. En 2016 et 2017, la réduction des moyens sera comparable. 

 

Résultat: 

- Le Conseil Général cesse de financer les CIO (Centre d'Information et d'Orientation). Rappelons que le rectorat projette de supprimer 4 CIO dans le Finistère (et 10 en tout en Bretagne): Morlaix, Landerneau, Quimperlé, Concarneau. Pour trouver une orientation professionnelle, les jeunes et leurs familles, les gens qui souhaitent sortir de la précarité, se reconvertir, devront se déplacer à Brest et à Quimper. Vive la proximité! 

- Le Conseil Général va réduire de 10% ses subventions dans le domaine du sport et de la culture: 2 millions d'euros d'"économisés", qui vont sans doute fragilisé des associations qui souffrent déjà d'une baisse des engagements des communautés de commune, des communes, du Conseil Régional. Rappelons qu'en 2014, l'austérité et le désengagement public dans le domaine culturel ont produit la destruction de 44000 emplois dans le secteur culturel.  

- Une crèche quimpéroise soutenue par le Conseil Général va fermer ses portes. 

- le Conseil Général va aussi s'attaquer à l'emploi public, avec le non remplacement des départs à la retraite. C'est bien le but de ces baisses de dotations aux collectivités: diminuer le nombre de fonctionnaires, "des charges pour la collectivité", comme du temps de Sarkozy et Fillon. Quid du service rendu à la population, de la qualité de travail des agents? Des nouvelles missions à assurer pour faire face à la monter de la précarité, au défi de l'accompagnement et du logement des personnes âgées en perte d'autonomie, aux exigences de la transition écologique. 

Qui dans le Conseil Général actuel a mis en cause les conséquences de la politique d'austérité pour les Finistériens lors de cette séance d'adieu à Pierre Maille, le "roi du département" pendant 17 ans et cinq mandats? Personne évidemment: PS et UMP, centre social-libéral et droite, qui se partagent les 54 sièges au Conseil Général, ne fixent peut-être pas le curseur de l'austérité et du libéralisme au même endroit, mais ils vont bien dans la même direction... malheureusement.

Faute de s'attaquer au problème du partage des richesses et des ressources de l'Etat à travers une grande réforme fiscale, la remise à plat des exonérations de charges et d'impôts pour les entreprises, ils n'ont que ces mots, de la novlangue neolibérale, à la bouche: "optimisation", "rationalisation", "baisse de la masse salariale", "baisse des dépenses publiques", "efforts à réaliser"...    

Cela dit en creux l'urgence que les citoyens et électeurs du Finistère se mobilisent pour introduire un peu de pluralisme au Conseil Départemental en permettant à des élus du Front de Gauche d'y siéger.  

Ismaël Dupont

Partager cet article
Repost0
4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 07:10

Conseil Départemental du Finistère : Education

Fiche pour les élections de Mars 2015

 

 

Note de Daniel RAVASIO

 

 

Pour financer le Pacte de responsabilité sans s’attaquer aux coûts effarants du capital sur la société, le gouvernement a décidé d’amputer la dotation globale de fonctionnement affectée aux collectivités territoriales d’1,5 milliard d’euros en 2014.

Au total, avec les 11 milliards de ponctions nouvelles décidées pour la période 2015 - 2017, c’est un montant cumulé de 28 milliards d’euros qui aura été prélevé sur les finances locales en 2017.

Pour les départements, cette ponction représentera 52 % de leur épargne brute moyenne (différence entre recettes de fonctionnement et dépenses de fonctionnement) et fragilisera d’autant le financement de leurs investissements. Les départements assument également une charge nette croissante du financement des allocations de solidarité nationale

De fait, l’investissement des départements est gravement menacé, fragilisant le secteur du BTP, dont le chiffre d’affaires aura baissé de 9 % en 2014, mais aussi l’ensemble du tissu économique qui ne peut compter sur une relance et sur un développement sans des services publics nationaux et locaux efficaces et étendus.

La « rationalisation » et la « mutualisation » invoquées par le gouvernement pour intégrer les collectivités aux politiques d’austérité ne sont que « poudre aux yeux ». Au regard des besoins, les 28 milliards d’euros ponctionnés sur les budgets locaux rendent l’impasse financière impossible à surmonter et renforcent dangereusement le dilemme auquel sont confrontées les collectivités locales : réduire les services rendus aux populations, augmenter la fiscalité sur les ménages, réduire leurs investissements et/ou s’endetter auprès des banques et des marchés financiers.

Cette politique d’austérité ne pourra pas rester sans conséquences sur les financements éducation du Conseil Départemental.

 

 

Les collèges : 42,8 M€ en 2014

La réforme territoriale qui s’annonce envisage de transférer la gestion des collèges à la région qui a déjà en charge la gestion des lycées. Le Sénat a voté contre mais il faut rester prudent. 

Mais pour le moment, c’est le Conseil général qui a en charge les collèges.

D’après les données de « l’Observatoire de la vie collégienne », après le pic démographique de 44 115 élèves à la rentrée 2012, les effectifs des collèges finistériens devrait décroitre de 2013 à 2017 avant de remonter ensuite.

Les établissements du secteur privé pourraient perdre jusqu’a -1,5% de leurs effectifs contre 1,5 % de hausse pour le secteur public.

Basées sur les flux de rentrée des trois dernières années, les projections d’effectifs seraient en net repli pour le privé dans les pays de Cornouaille, Morlaix et Centre-Ouest-Bretagne.

 

Il y a 63 collèges publics dans le Finistère

Collèges Publics du Finistère : nombre d’élèves

 

2011

2012

2013

2014

2015

secteur de Brest

10393

10500

10545

10595

10468

Centre Finistère

1258

1320

1303

1270

1266

Cornouailles

9968

10052

10083

10093

9958

Secteur de Morlaix

3665

3736

3650

3606

3622

Totaux

25284

25608

25581

25564

25314

 

Le Conseil Général en assure la construction

-  A la rentrée 2010 un nouveau collège public a ouvert ses portes à Lesneven après plus de 30 ans de batailles y compris contre Pierre MAILLE.

-  le CG 29 avait envisagé à un moment la création d’un nouveau collège à Landerneau (sous réserve de l’accord de l’Education Nationale) : le seul collège public existant à Landerneau a vu en effet ses effectifs croître d’années en années jusqu’à atteindre plus de 900. Mais depuis ce pic les effectifs ont régressé pour se stabiliser autour de 800.

A ce jour donc pas de nouveau collège en vu. 

-  Une demande d’ouverture d’un collège public à Ergue Gabéric a été, dans le passé, porté par les parents d’élèves du secteur. Le Conseil Général a toujours considéré que ce n’était pas prioritaire.

Les conditions (demandes des parents du secteur ; flux d’élèves ; …) sont –elles toujours réunies ? Je ne le sais pas.

-  Le Conseil  a été, dans le passé, confronté à des demandes de fermetures de collèges en raison d’une taille insuffisante. C’est ainsi que le collège de Camaret a fermé.

Les collèges de Commana et Plougasnou ont été, à certaines périodes, menacés. Pour le moment rien n’apparaît à l’horizon même si ces deux collèges ont des effectifs assez faibles (Commana : 70 en 2013 et 59 en 2014 / Plougasnou : 111 en 2013 et 126 en 2014).

Pierre MAILLE a toujours eu une attitude plutôt ambigüe face aux fermetures de collège.

 

Le réseau de 63 collèges publics devrait être conforté afin d’assurer une présence du service public au plus près de la population avec des établissements à « taille humaine ».

Reste à définir si le réseau public doit s’agrandir et où ?

 

Le Conseil Général en assure l’entretien-

 -         Chaque année le Conseil Général vote, à son budget, une enveloppe pour des travaux de rénovation, d’entretien.

 -         Sur la période 2006 – 2011 le CG 29 se sont 147 M€ qui ont été investis dans les collèges du Finistère (construction ; rénovation ; entretien).

 -         Sur la période 2012 – 2017, le CG annonce un total de 143 M€ d’investissements dans les collèges du Finistère (construction ; rénovation ; entretien).

 

Si cette somme est importante correspond-t-elle aux besoins et demandes des établissements ?

 Cela pose la question de la démocratie

Les CA des établissements sont-ils vraiment consultés en amont des décisions à prendre ?

Le CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale Co-présidée par le Préfet et le Président du Conseil Général, composé de représentants des personnels, de représentants des parents, d’élus) n’a jamais réellement été consulté sur tout ce qui concerne les collèges. La consultation se résumait plutôt à une information une fois que tout était bouclé !

 

Le Conseil Général en assure le fonctionnement.

Chaque collège reçoit du  Conseil Général une somme permettant, avec d’autres crédits, d’assurer le fonctionnement de l’établissement

Une grille a été établie suivant différents critères (nombre d’élèves, nombre de demi-pensionnaires, …).

 

De nombreux collèges se sont retrouvés, dans le passé, dans une situation délicate voir difficile : qu’en est-il aujourd’hui ?

La politique d’austérité ne pourra pas rester sans conséquences sur les dotations de fonctionnement aux collèges.

Nous devons exiger que l’Etat, avec le CG, assure un fonctionnement répondant plus aux besoins et demandes.

 

Le Conseil Général a, en outre, la responsabilité de l’accueil, de la restauration, de l’hébergement.

-  Ce sont 460 personnels de l’Etat (TOS) qui ont été transféré pour assurer accueil, restauration, entretien (nettoyage, petites réparations) dans les collèges.

-  Le CG 29 s’est lancé dans une politique de restriction de moyens

 

Ce transfert s’est fait sans que l’Etat ne donne les moyens au niveau nécessaire : si cela commence à « dater » un peu, la dénonciation de ce fait reste d’actualité.

Ce transfert a été combattu par les organisations syndicales. Néanmoins les personnels y ont trouvé, en parti leur compte au niveau salarial et n’ont pas soutenu le refus du transfert porté par certains syndicats comme la FSU et la CGT.

 

Il y a 50 collèges privés dont 2 collège Diwan

Collèges Privés du Finistère : nombre d’élèves

 

2011

2012

2013

2014

2015

secteur de Brest

9051

9124

9106

9122

9115

Centre Finistère

574

550

552

548

529

Cornouailles

6158

6206

6157

6190

6041

Secteur de Morlaix

2568

2627

2641

2608

2589

Totaux

18351

18507

18456

18468

18274

Aux collèges privés sous contrat d’association le Conseil général apporte une dotation de fonctionnement et participe à leurs travaux d’investissement et à leurs équipements.

 

La participation du CG aux travaux d’investissements et à l’équipement de ces collèges correspond-t-elle aux obligations légales ? A voir !

 

Écoles maternelles et primaires

Afin de contribuer à un aménagement équilibré du territoire en favorisant le maintien d’un réseau de proximité d’écoles primaires, le Conseil Général subventionne un certain nombre d’opération.

Priorité est désormais donnée au financement des opérations portées par les petites communes, aux projets mutualisés (regroupements pédagogiques, équipements intercommunaux et multifonction) et aux projets prenant en compte globalement le temps de l’enfant. Le programme intègre dorénavant les locaux périscolaires

 

Nature des opérations subventionnables

Locaux concernés : locaux d’enseignement et locaux annexes (salles de repos, salles informatique, etc.), restaurants scolaires, services de restauration mutualisés et cuisines centrales communales (multipublic), locaux périscolaires (garderies périscolaires, centres de loisirs sans hébergement).

Travaux concernés : construction, extension, réhabilitation, installation de bâtiments modulaires.

Attention : Dorénavant seuls les projets inscrits en contrats de territoire sont éligibles aux aides du Conseil général.
Bénéficiaires

Communes ou groupements de communes.

Conditions de recevabilité particulières

Seuls sont éligibles les travaux faisant l’objet d’un permis de construire, deux exceptions :

  • prise en compte des bâtiments modulaires pour lesquels seule une déclaration de travaux est obligatoire ;
  • prise en compte des travaux de rénovation, n’exigeant pas un permis de construire, pour les écoles appartenant à un regroupement pédagogique intercommunal.

Pour les classes et écoles bilingues français-breton, le versement de la subvention est conditionné à la production de l’arrêté d’ouverture des classes délivré par l’Inspection académique.

Pour les locaux périscolaires, le demandeur doit produire les autorisations d’ouverture délivrées par les services compétents.

Pour les projets de cuisines centrales ou de services de restauration, les porteurs de projets doivent, préalablement à la demande de subvention, effectuer un examen particulier des possibilités de mutualisation sur le territoire communal ou intercommunal.

Respect du critère de performance énergétique (voir Thermo-conditionnalité des aides portant sur le bâti dans Pour en savoir + ).

Dépenses éligibles

Coût des travaux, coût de la délégation de maîtrise d’ouvrage ou de la mission d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, indemnités de concours de concepteurs, honoraires de maîtrise d’œuvre, d’économistes et de bureaux d’études techniques ainsi que la coordination SPS obligatoire.

Sont exclus les équipements (sauf gros équipements fixes acquis dans le cadre de constructions neuves ou de restructurations), le coût d’acquisition des terrains, les VRD et les aménagements extérieurs.

Taux de subvention et plafonds

1. Locaux d’enseignement et locaux annexes :

aides réservées aux communes de moins de 2 500 habitants ;

travaux inférieurs à 300 000 € : taux de subvention de 30 % de la dépense subventionnable avec un plafond d’aide de 30 000 € ;

travaux supérieurs à 300 000 € : taux de subvention de 10 % de la dépense subventionnable, avec un plafond d’aide de 60 000 €

majoration du plafond de 40 000 € pour les opérations globales portant sur des locaux d’enseignement, un restaurant et des locaux périscolaires,

majoration du plafond de 20 000 € pour les opérations portant sur des salles de classe et un restaurant scolaire, les opérations portant sur des salles de classe et des locaux périscolaires.

Ces majorations du plafond s’appliquent uniquement pour les travaux supérieurs à 300 000 €.

 

2. Écoles et classes bilingues français-breton :

dispositif applicable à toutes les communes, quelle que soit leur taille ;

taux de subvention de 30 % de la dépense subventionnable, avec un plafond d’aide de 150 000 €.

 

3. Locaux périscolaires (garderies périscolaires, centres de loisirs sans hébergement) :

communes de moins de 2 500 habitants (même aide que pour les locaux d’enseignement) :

travaux inférieurs à 300 000 € : taux de subvention de 30 % de la dépense subventionnable avec un plafond d’aide de 30 000 €,

travaux supérieurs à 300 000 € : taux de subvention de 10 % de la dépense subventionnable, avec un plafond d’aide de 60 000 €. Majoration du plafond de 20 000 € pour les opérations portant sur des locaux périscolaires et un restaurant scolaire ;

communes de plus de 2 500 habitants

taux de subvention de 10 % de la dépense subventionnable, avec un plafond d’aide de 60 000 €,

plafond majoré de 20 000 € pour les opérations portant sur des locaux périscolaires et un restaurant scolaire.

 

4. Écoles dépendant de regroupements pédagogiques intercommunaux + îles :

travaux inférieurs à 300 000 € : taux de subvention de 30 % de la dépense subventionnable avec un plafond d’aide de 60 000 € ;

travaux supérieurs à 300000 € : taux de subvention de 20 % de la dépense subventionnable, avec un plafond d’aide de 120 000 €

majoration du plafond de 40 000 € pour les opérations globales portant sur des locaux d’enseignement, un restaurant et des locaux périscolaires,

majoration du plafond de 20 000 € pour les opérations portant sur des salles de classe et un restaurant scolaire, les opérations portant sur des salles de classe et des locaux périscolaires.

Ces majorations du plafond s’appliquent uniquement pour les travaux supérieurs à 300 000 €.

pour les travaux de rénovation non soumis à permis de construire, le montant minimum de dépense subventionnable est fixé à 10 000 €.

 

5. Restaurants scolaires intégrés ou non aux établissements :

communes de moins de 2 500 habitants

travaux inférieurs à 300 000 € : taux de subvention de 30 % de la dépense subventionnable avec un plafond d’aide de 30 000 €,

travaux supérieurs à 300 000 € : taux de subvention de 10 % de la dépense subventionnable, avec un plafond d’aide de 60 000 €. Majoration du plafond de 20 000 € pour les opérations portant sur des locaux périscolaires et un restaurant scolaire ;

communes de plus de 2 500 habitants

taux de subvention de 10 % de la dépense subventionnable avec un plafond d’aide de 60 000 €. Majoration du plafond de 20 000 € pour les opérations portant sur des locaux périscolaires et un restaurant scolaire.

Les taux et plafonds ci-dessus s’appliquent aux restaurants communaux qui accueillent des élèves de l’enseignement public et/ou de l’enseignement privé.

 

6. Services de restauration mutualisés, cuisines centrales communales (multipublic) :

travaux inférieurs à 300 000 € : taux de subvention de 30 % de la dépense subventionnable avec un plafond d’aide de 60 000 € ;

travaux supérieurs à 300 000 € : taux de subvention de 20 % de la dépense subventionnable, avec un plafond d’aide de 120 000 € ;

calcul du montant de dépense subventionnable au prorata du nombre d’élèves des écoles publiques et/ou des élèves des écoles privées.

Application d’un coefficient de solidarité : il sera procédé, pour le calcul des subventions d’investissement aux communes et à leurs groupements (EPCI, syndicats, etc.), à l’application d’un coefficient de solidarité permettant de moduler l’aide, coefficient qui sera calculé chaque année pour chaque collectivité à partir d’indicateurs de ressources et de caractéristiques des communs.

 

 

Toutes ces subventions représentent quelle somme et comment cela évolue-t-il ? Informations à trouver.

Cette enveloppe répond-t-elle aux demandes et besoins ? A voir !

Rien ne dit si la réforme des collectivités locales, avec la perte de la compétence générale, permettra, à l’avenir, aux CG de fournir une telle aide !

 

 

Equipements sportifs

Les équipements sportifs sont un besoin important pour les écoles et collèges.

Au budget 2014 ce sont 7,9 M€ qui sont budgétisés.

 

Cette enveloppe répond-t-elle aux demandes et besoins ?

 

 

Transports scolaires

Le Conseil général organise, gère et finance les transports scolaires par autocar des élèves du public comme du privé, de la maternelle au lycée, à l’exception des agglomérations disposant de leur réseau de bus (Brest métropole océane, Quimper communauté, Morlaix communauté, Communauté de communes du pays de Quimperlé , Concarneau Cornouaille agglomération , les communes de Douarnenez et de Landerneau).

 

Aides aux déplacements des élèves externes ou demi-pensionnaires

Financement

-   Déplacements quotidiens domicile-école.

-   La participation du Conseil général est versée directement aux transporteurs dans le cadre de contrats de délégation du service public.

-   La participation des familles correspond à la différence entre le coût du transport et le montant de la participation du Département.

-   Taux : le Conseil général subventionne les transports scolaires au taux moyen de 85 % du coût du transport.
 Les familles dont plusieurs enfants sont transportés bénéficient de tarifs dégressifs et la gratuité est assurée à partir du 4e enfant transporté.

-   Plafond de la participation familiale : 200 €/an pour le 1er enfant (290 €/an lorsque la famille bénéficie de l’aide minorée), 130 €/an pour le 2e enfant (193 €/an) et 65 €/an pour le 3e enfant (97 €/an).

 

Bénéficiaires

-           Élèves de la maternelle au lycée.

 

Conditions de recevabilité particulières

L'élève doit :

-       résider à plus de deux kilomètres de l’établissement scolaire ;

-            fréquenter l’établissement public ou privé le plus proche de son domicile, sauf en cas d’option spécifique retenue au baccalauréat non dispensée dans l’établissement le plus proche. S’il choisit un établissement éloigné du domicile pour d’autres raisons, une aide minorée sera octroyée ;

-            être domicilié dans le Finistère. 

 

Sur le réseau SNCF

Pour bénéficier d’une aide aux déplacements sur le réseau de la SNCF, il est nécessaire de retirer un dossier d’inscription intitulé « Abonnement scolaire réglementé » (ASR) auprès du secrétariat de l’établissement scolaire fréquenté. Une fois rempli, ce dossier est expédié au Conseil général avant la rentrée scolaire par l’école. Après examen, il est ensuite renvoyé dans un délai de quinze jours à la SNCF.

La carte ASR est alors à retirer au guichet de la gare indiquée sur le dossier.

 

Pour un coût moyen de 1 200 € par enfants et par an, le reste à charge maximum pour une famille se monte à 200 € (1 enfant) ou 330 € (2 enfants) ou 395 € (3 enfants).

Concernant les transports scolaires la question de la gratuité mérite d’être posée.

 

Autres interventions pour la jeunesse

Le Conseil Général mène des actions pour « accompagner les jeunes dans leur projet de vie, les aider à acquérir leur autonomie et à réussir leur insertion sociale et professionnelle ».

Parmi ces actions on trouve

-        l’ « aide à la mobilité internationale des jeunes » (1 000 jeunes par an).

-        Le « soutien aux actions pédagogiques, culturelles et sportives dans les collèges ».

-        Le « soutien aux Missions Locales et aux CIO (Centre d’Information et d’Orientation) »

-        Bourses d’apprentissage artisanal

 

Deux points à soulever: 

- La question de moyens: suffisants? 

- La question des CIO: menacés! 

Voici ce que l’on trouve dans la revue « SNES Bretagne de août 2014 » (le SNES – FSU est le premier syndicat des personnels du second degré).

Pour la rentrée scolaire 2015, le ministèresouhaite que la carte nationale des Centres d’Information et d’Orientation soit redéfinie. Lors du Groupe de travail académique du 1er Juillet auquel le SNES-FSU participait, le rectorat a fait connaître son projet de réorganisation de la cartedes CIO : seuls 12 CIO sur 22 seraient conservés. Le secrétaire général a annoncé la recherche de financements pour maintenir le maillage actuel.

Les CIO de Lannion, Dinan et Loudéac pour les Côtes d’Armor, les CIO d’Auray et Ploermel pour le Morbihan, le CIOde Fougères pour l’Ille et Vilaine, les CIO de Morlaix, Landerneau, Quimperlé et l’antenne de Concarneau pour le Finistère seraient fermés à la rentrée 2015 !!!

Le secrétaire général nous a présenté ce redécoupage comme étant le « meilleur projet que l’administration puisse offrir » compte tenu des crédits de fonctionnement autorisés par l’État.

Ce projet de « restructuration », s’il était mis en œuvre, reviendrait à amputer le service public d’orientation del’académie de Rennes de la moitié de ses CIO au nom d’économies pour le moins discutables. Nous avons dénoncé ce pilotage budgétaire qui se substitue au pilotage par les missions dévolues à l’orientation scolaire et avons pointé toutes les dégradations prévisibles tant pour le service public que pour les personnels.

Quelles solutions ? Attention aux fausses bonnes idées !

Le recteur souhaite engager des discussions avec les communes, communautés de communes, conseils généraux etle conseil régional de Bretagne pour construire de nouveaux partenariats et aller au-delà du financement des 12 CIO. Mais des financements croisés vont entraîner descontreparties qui nous détourneraient de nos missions et affaibliraient le rôle et la disponibilité des personnels auprès des jeunes et des élèves (par exemple impliquer lespersonnels dans la prise en charge du Conseil en Évolution

Professionnelle pour les demandeurs d’emploi et les salariés… ). Cela provoquerait pour les personnels des conflits de priorité entre des missions légitimement renforcées au sein de l’institution scolaire et de nouvelles tâches, de nouveaux lieux de travail et modes d’organisation qu’on leurimposerait au motif qu’il faudrait « sauver » les CIO.

Nous devons tout mettre en œuvre, les uns et les autres, pour que le maillage actuel des Centres d’Information etd’Orientation soit maintenu. Les démarches engagées auprès des élus locaux doivent se poursuivre : continuons à diffuser la plaquette SNES-FSU sur les CIO qui est très bienreçue. Après les rendez-vous du mois de juin, de nombreux rendez-vous sont d’ores et déjà pris pour la rentrée.

 

Voici un communiqué du SNES – FSU (18 novembre 2014)

Conseillers d’Orientation-Psychologues et les directeurs de CIO (Centre d’Information et d’Orientation) de l’académie de Rennes, réunis lundi 17 novembre à l’initiative du SNES-FSU Bretagne, rappellent leur attachement à l’orientation scolaire alors que la carte des CIO est remise en cause par l’Etat. Ils dénoncent toutes les fermetures de CIO qui se dessinent pour la rentrée 2015. Ils n’accepteront pas que le service public d’orientation soit affaibli sur certains territoires de l’académie. Le CIO, service public de proximité doit rester accessible à toutes les familles et à tous les jeunes quelque soit leur lieu d’habitation. Ils rappellent que les CIO et l’ensemble des personnels (administratifs, conseillers d’orientation psychologues, directeurs de CIO) concourent à l’élévation des qualifications de la population et portent l’ambition de poursuites d’études pour tous les jeunes afin de leur donner les meilleures chances dans un contexte actuellement difficile pour l’emploi. Conseillers d’Orientation et directeurs de CIO restent mobilisés et seront particulièrement attentifs à tout projet de modification de la carte des CIO conduisant à une réduction du nombre des lieux d’accueil des jeunes et des familles sur l’académie de Rennes.

 

La réforme territoriale

 

Le SNES - FSU et la réforme territoriale

Sans cesse reporté et remis sur le métier, le projet de « décentralisation » du gouvernement ne semble toujours pas arrivéau bout de ses péripéties. Après le feuilleton de l’été sur la carte des régions, difficile de s’y retrouver dans la « nouvelle organisation territoriale de la république » (NOTR).

En matière éducative ce qu’on peut retenir, c’est un changement majeur pour les collèges : à la rentrée 2017, leurgestion et celle de leurs personnels TOS passerait des départements aux régions, ainsi que les compétences en matière de transport et de carte scolaire. Des responsabilitésnouvelles et très lourdes pour les régions qui posent de nombreuses questions ; notamment celle de l’éloigne ment accru des lieux de décision par rapport aux établissements et aux personnels. Ce changement d’échelon de décision permettra-t-il en retour de mieux répondre aux besoins en matière d’équipement, d’entretien, et surtout de construction de collèges publics en Bretagne? La lenteur avec laquelle la région aborde pour le moment le dossier de la construction des lycées publics ne permet pas de l’affirmer.

Mais les conséquences les plus lourdes en matière éducative pourraient venir du renforcement du rôle des régionsen matière de développement économique. Disposant également, du fait de la Loi d’orientation pour l’Ecole dejuillet 2013, du pilotage de l’ensemble de l’offre de formation professionnelle initiale ainsi que d’un rôle accru dansl’élaboration de la carte des formations du second degré, les régions pourraient vouloir peser plus fortement pour mettre la formation des jeunes en adéquation avec les besoins économiques locaux.La région Bretagne semble en tous cas s’y préparer. Dès le mois de juin elle a détaillé dans un document les modalitésde mise en œuvre de ses nouvelles compétences, annonçant pour fin 2014 ses « grandes orientations » en matièrede carte des formations « pour répondre aux besoins en compétences des filières stratégiques bretonnes ». Elle yexpose au passage sa conception de la place des formations de l’enseignement public, technologiques et professionnelles aux côtés des autres « dispositifs et réseaux deformation »… Une approche que la région espère partager avec le rectorat dans une « logique de co-construction »,mais sans qu’aucun espace de concertation n’ait été prévu à ce niveau avec les représentants des personnels.

La réforme territoriale est surtout présentée aujourd’hui comme la panacée pour réduire la dépense publique. Ellen’a en fait jamais varié dans sa conception des territoires en termes de « compétitivité économique » pilotés pardes exécutifs aux pouvoirs renforcés. On est bien loin des citoyens et des territoires réels, où ils vivent au quotidien avec leurs aspirations. C’est ce réel qu’il nous faudra réussir à faire entendre !

 

 

Partager cet article
Repost0
3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 08:03

Fédération du Finistère

Commission Maritime

 

C'est un chantier polonais qui réalisera donc du 9 février au 11 mars  les travaux d'entretien techniques du « Pourquoi pas », un des navires océanographiques d'IFREMER..

Les dispositions législatives et réglementaires en vigueur ont obligé l'établissement public à procéder à un appel d'offre européen. Dont acte.

Il est cependant étonnant que ces travaux qui intéressent un bateau financé à 100% par les contribuables français et utilisé 150 jours par an par le Service Hydrographie et la Marine (SHOM) et 180 jours par an par  IFREMER échappent aux entreprises françaises.

Depuis 2005, l'entretien du « Pourquoi pas » était assuré par un groupement d'entreprises Navtis, basé à Brest.

Si la décision d'IFREMER est conforme au droit français et au droit européen on ne peut que s'étonner de ce type de mise en concurrence à la sauce libérale organiséepour une large part sur le dumping social prive les entreprises locales et leurs salariés d'un mois de travail sur un navire totalement financés par l'Etat.

 

Il y a sans doute à imaginer d'autres approches en terme d'appel d'offre qui valorisent les savoirs faire et les compétences de nos territoires.

 

logo

Partager cet article
Repost0
1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 10:10

012

011

 

013

 

017

 

018

 

formations-Cidefe 7574

 

Le PCF Morlaix était à l'origine d'une formation d'élus et de militants sur la réforme territoriale ce samedi 31 janvier à Pont de Buis. Joan Espegel (formateur du Cidefe et militant PCF-Front de Gauche en région parisienne), Viviane Flatreau (formatrice de la CGT Territoriaux), et Florence Gourlay (maître de conférence à l'UBS) ont décrypté les enjeux de la réforme territoriale et de l'aménagement du territoire breton devant une trentaine d'élus (Morlaix, Plouigneau, Plouégat-Guerand, Brest, Douarnenez, Landerneau, Rosporden, Douarnenez, Landivisiau), d'anciens élus et de militants PCF et Front de Gauche de tout le département. Une formation très riche et diversifiée qui a permis de percevoir la logique et les conséquences perverses de la réforme néo-libérale des collectivités mise en place par le PS et la droite, afin de remettre en cause l'égalité républicaine des territoires au profit du dogme du moins d'engagement public et d'une vision du territoire comme champ de concurrence.  

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 07:38

 

Départementales 2015

Propositions de la Commission Maritime du PCF 29

Les élections départementales du mois de mars 2015 sont l'occasion de présenter, faire connaître et de mettre en débat quelques unes des proposition que le Parti Communiste avance pour soutenir et développer l'économie maritime dans le département.

Le Conseil Général tient un rôle tout à fait essentiel et singulier dans ce domaine en gérant notamment de très nombreux ports.

Il est donc important que les candidats du Front de Gauche et notamment les candidats communistes fassent entendre leur voix dans ce dossier touchant à la pêche, la construction et la réparation navale, la plaisance, le transport de passagers, le transports maritime, la gestion des espaces portuaires

Rappelons que seuls trois ports en Bretagne sont sous la responsabilité de la Région Saint Malo ; Lorient et Brest. Tous les autres ports importants sont des ports départementaux. Les ports de moindre importance ont été concédés aux communes.

 

Le Conseil général est responsable de la gestion de 15 ports Finistériens : 

• Les ports de pêche de Cornouaille : Douarnenez, Audierne, Saint-Guénolé, Le Guilvinec, Loctudy, Lesconil et Concarneau ;

• les ports de desserte des îles : île de Sein, Molène, Ouessant, Le Conquet, l’île de Batz, Roscoff-Vieux port ;

• le port de Roscoff-Bloscon (pêche et commerce) et le port de commerce du Corniguel à Quimper.

 

Pour information

 

Etude stratégique de développement des ports départementaux.

Pour accompagner les acteurs des filières maritimes et soutenir l’économie portuaire face aux mutations économiques,sociales et environnementales, le Conseil général a décidé de mener une étude stratégique de développement des ports départementaux afin de réinterroger les modes de gestion des ports avant le renouvellement des concessions prévu fin 2017.

Cette étude se fera en plusieurs étapes. Elle associera les partenaires des différentes filières en lien avec les autres réflexions en cours : livre bleu du nautisme (2015-2020) co-piloté par le Conseil général et Nautisme en Finistère.et en cohérence avec les différentes politiques publiques mises en œuvre (Europe, Etat et Conseil régional et autres collectivités).

Les étapes et le calendrier de l’étude  

Les étapes seront les suivantes :

• Réalisation d’un diagnostic prospectif du développement des différentes filières (pêche, plaisance, services,

commerce),

• Analyse et bilan des délégations de service public

• Définition d’une stratégie de développement de ces ports et proposition des scenarii de gestion pour l’avenir dans un souci de cohérence territoriale.

Calendrier :

• De janvier à juin 2014 : diagnostic économique et prospectif

• De janvier à juin 2015 : phase de présentation des scénarios

Les partenaires :

Sont associés aux instances de suivi de cette étude, des représentants des usagers, des professionnels des ports,des personnes ressources, des acteurs institutionnels, des élus, des représentants des filières, .

Nous pourrions concentrer nos interventions sur cinq sujets : 

La gestion des ports départementaux

la coopération entre les ports

Les ports un secteur industriel de premier plan

La place du transport maritime local dans la stratégie multimodale

pêches, aquaculture, productions marines ;  accompagner les mutations

Pour une gestion publique des ports seule garantie d'un développement équilibré.et pérenne

L’étude stratégique dont il est fait état dans ce document a été commandée par le Conseil Général du Finistère dans le cadre du renouvellement des concessions de gestion portuaire qui doit intervenir dans 3 ans.

Le constat qui s'impose presque partout est celui d'une gouvernance territorialement morcelée. La gestion des ports et de leur équipements est éclatée selon les cas entre plusieurs acteurs CCI, Département, Région, Commune, associations. Il est difficile, malgré les Conseils portuaires qui n'ont pas de pouvoirs opérationnels, de conduire des politiques de développement claires et solidaires.

Il est temps que la puissance publique -Commune, Département entre autres- reprenne en main la gestion des ports et de leurs équipements. Nous proposons donc que les ports soient gérées par des Sociétés d' Economie  Mixte (SEM) à capital majoritairement public (Commune, Département Région ) accueillant au sein du Conseil d’Administration tous les acteurs locaux. 

Leur périmètre est à étudier au cas par cas. (Une SEM par port ? Une SEM pour un ensemble de ports ?...)

 

Pour un développement solidaire, harmonieux et non concurrentiel. Synergies portuaires

D'une certaine manière pour ne pas dire d'une manière certaine les ports sont en concurrence entre eux dans le département et bien sur au delà. On le lit par exemple dans un article récent du Télégramme consacré aux inquiétudes de l’interprofession du port de Lorient qui revendique depuis plusieurs années l'utilisation de la forme de radoub de la DCNS regrettant que les chalutiers de la SCAPECHE soient entretenus à Concarneau, faute de place.

Il n'est pas assuré que cette approche concurrentielle soit une solution d'avenir. La gestion concertée des outils portuaires, de Lorient à Brest ou à tout le moins de Lorient à Douarnenez est une option à étudier. Les ports de Lorient, Concarneau, Le Guilvinec et Douarnenez disposent de moyens publics et privés de levage,  réparation et d'entretien de taille et de fonction diverses dont il faudrait organiser la complémentarité 

La création d'une structure de gestion intégrée de type interprofession des Ports de Bretagne Sud, du Pays Bigouden e de l'Iroise est une hypothèse à mettre en débat et à étudier.

Il en est de même pour les secteurs de la pêche et de la plaisance où il faut la aussi échapper à la logique « du marché » du moins disant, du plus offrant, où chacun tente de tirer son épingle du jeu pour se tourner résolument vers une gestion concertée et régulée des activités.

 

3) Préserver, développer, Valoriser utiliser le plus finement possible, les outils industriels

En Bretagne, la filière industrielle navale -construction, réparation, entretien ; avitaillement, mécanique  Energies Marines Renouvelables (EMR), Offshore, formation etc...- représenterait 20 000 emplois  selon les données de Bretagne Pôle Naval (BPN) regroupés pour l'essentiel sur les sites de Lorient,, Concarneau, Le Guilvinec, Douarnenez, Brest, Saint Brieuc et Saint Malo.. On en mesure toute l'importance quantitativement et qualitativement.

C'est un secteur à promouvoir , à développer et à défendre en tout premier lieu.

Il faut cependant mailler les compétences et les savoirs faire, les lieux de formation et de recherche répartis sur le territoire comme nous le détaillons au point 2. Par exemple deux pôles EMR sont en cours de constitution Brest et Lorient. Ne les opposons  pas  

Imaginer de nouvelles filières :

Si la filière EMR semble aujourd'hui assurée il reste (!) encore des pistes à explorer. La déconstruction des navires et la construction de navires de nouvelle génération en font partie. 

Il n'est pas très utile de détailler ce que pourrait être la filière déconstruction-valorisation, au vaste gisement local, national et Européen.

 

Par contre la mise à l'étude et la construction de navire d'un type totalement nouveau est à soutenir sérieusement. Cette démarche est à mener de front avec le renouvellement de la flotte de pêche aujourd'hui largement obsolète et même dangereuse. Le sujet est vaste qui concerne la conception de nouvelles unités, leur type de propulsion, les matériaux de construction, le recyclage en fin de vie. A noter que ce sujet intéresse aussi la flotte de plaisance. Il existe au sein des entreprises, dans les laboratoires universitaires des unités de recherche et développement travaillant sur cette question (Kairos par ex à Concarneau). Plusieurs expérimentations sont en cours (A Paimpol ; Etel, Concarneau)

 4) Les ports maritimes éléments forts d'une stratégie multimodale du transport

On l'a oublié, bien sur, mais tous les ports du Finistère ont été peu ou prou des ports de cabotage et de bornage. Certains le sont encore comme Quimper Corniguel, Roscoff.ou Brest.  On notera aussi dans Côtes d'Armor,  Tréguier, Pontrieux, Lézardrieux,

Ce mode de transport a pratiquement disparu en France – comme le rapport fluvial qui si il n'a pas disparu s'est fortement contracté. Ce n'est pas le cas dans d'autres pays d'Europe.

Stimulée par son intérêt environnemental, moins polluant que la route et le fret aérien, le transport maritime desservant les territoires  à partir de grands ports ou assurant le trafic en interne n'est plus considéré comme  une hypothèse folklorique.

On notera par exemple que Petit Navire à Douarnenez organise à partir  de Nantes la livraison hebdomadaire de 2 containers de 20 ou 40 pieds de produits congelés traités sur le site de Pouldavid et opèrent  de 10 à 15 conteneurs par semaine de produits finis. en provenance d'Afrique et diffusé en Europe. Les caisses sont déchargées au terminal de Montoir de Bretagne (Grand Port Nantes Saint-Nazaire) et acheminées par camion à Douarnenez pour les produits congelés et sur la base logistique de Quimperlé pour les produits finis.

Il est possible de mettre à l'étude ,à partir de cet exemple qui en appelle bien d'autres si l'on veut bien se pencher sur la question, l ’organisation des transports maritimes d'éclatement des marchandises importées ou de circulation des marchandises en internes et de recourir au cabotage.

 

En parallèle,la multimodalité mer/fer : la Région Bretagne s'est fixée des objectifs ambitieux sur la multimodalité mer/fer : amélioration des accès terrestres et du transport ferroviaire pour faciliter l'accès aux ports et encourager les échanges longues distances par la mer.

 

5) Accompagner la mutation des activités halieutiques

La situation  de la filière pêche se détériore année après année dans le département. Il n'est que de comparer les documents statistiques limités à la dernière décennie (2005/2015 par ex) pour mesurer l'ampleur du saccage et la violence du tsunami qui engloutit toute la pêche et notamment la pêche industrielle.

Les causes de cette mutation sont en fait difficile à démêler. Le dossier, très technique, est complexe, embrouillé à l'envi, géré à la fois par l'Europe (Politique Commune des Pêches) les Etats ; les Régions et les Organisations de Producteurs, parfois dans la plus totale opacité. Ce n'est pas notre propos de tenter d'y voir plus clair, dans ce document.

Il y a par contre urgence à proposer un certain nombre de mesures pour préserver la filière pêche et accompagner un secteur en pleine mutation. L'enjeu est d’importance qui concerne, les savoirs faire, l' emploi, ( 1 emploi en mer c'est entre 3 et 5 emplois à terre) l'aménagement du territoire, les besoins alimentaires, l'indépendance de nos approvisionnements.

Nos propositions s'articulent bien sur autour de la politique nationale du Parti et du secteur « Agriculture-Forêt- Pêche. Il s'agit donc avant de promouvoir et accompagner la création d'une filière pêche durable.

Encourager, accompagner les expérimentations de méthodes de pêche sélectives et de la bonne gestion de la ressource

mise en place d'outils financiers nouveaux de type CIGALES (Club d'Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale pour l' Epargne Solidaire ) ou coopératifs permettant de renouveler la flotte de pêche fraîche artisanale à partir d'un cahier des charges adapté. Re-mobilisation des banques mutualistes et des Caisses d'Epargne.. Il faut rappeler que l'Europe interdit désormais le financement public des bateaux neufs ou en refonte.

 

Aide à l' organisation de nouvelle formes de consommation de type  AMAP  « Adépad » Association pour le Développement de la Pêche Artisanale Durable » 

Pour la commission maritime du PCF 29, Dominique Gontier (Moëlan sur Mer)

logo

Partager cet article
Repost0
28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 07:05
Une Vraie Gauche pour le Finistère
Départementales 2015.22 /29 mars 2015
José Le Guélaff et Marie-Pierre Coant candidats
Partager cet article
Repost0
25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 07:00

 

 

Plusieurs milliers de manifestants à Lannion contre un projet d'extraction de sable

Le Monde.fr avec AFP | 24.01.2015 à 14h04 • Mis à jour le 24.01.2015 à 14h09 

Des pancartes en référence au ministre de l'économie dont la décision est attendue très prochainement sur le projet contesté d'extraction de sable, lors d'une manifestation à Lannion le 24 janvier.

Entre 4 500 et 7 000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté, samedi 24 janvier, à Lannion (Côtes-d'Armor) pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.

De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole « Non à l'extraction de sable en baie de Lannion ». Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région. La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet « d'ici une quinzaine de jours » au ministère de l'économie.

Lire aussi : La Bretagne en lutte contre l'exploitation du sable des dunes

« Non à Macron, oui au lançon », pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'économie, dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.

UN PROJET REVU À LA BAISSE

Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.

De son côté, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'économie, auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. « Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.

http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2015/01/24/plusieurs-milliers-de-manifestants-a-lannion-contre-un-projet-d-extraction-de-sable_4562898_3244.html

 

Voir aussi, sur le Blog du Homard Enchaîné de notre ami Pierre-Yvon Boisnard: 

Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaires, ministre du Budget, choisi par un président élu pour lutter contre la finance qui gangrène notre société disait-il, doit rendre sa décision. Qui va l'emporter, la raison ou le business, va-t-il faire plaisir à ses copains ? Une chose est sûre, avec cette extraction massive de sable coquillier en baie de Lannion, la dune ne régenérera pas. 

 

 Le Diben samedi 24 janvier 2015

  Ile de sein et Douarnenez étaient de la manifestation. 

   

La manifestation organisée par "Le Peuple des Dunes", a rassemblé des pêcheurs, des amis des oiseaux, des associations de protection de l’environnement, des clubs de plongée, des clubs de plaisanciers, des comités de conchyliculteurs, des citoyens… et bien sûr quelques élus, les médias eux aussi étaient au rendez-vous.

Album photos

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 07:41
Message de la CGT Doux à  Emmanuel Macron.

 

Châteaulin, le 23 janvier 2015,


Monsieur le Ministre, vous venez de passer quelques instants dans un atelier de notre entreprise. Vous avez sans doute pu vous rendre compte de la raison pour laquelle les représentants du personnel sont fortement motivés par la question des conditions de travail, d’hygiène et de sécurité.

Vous y avez passé quelques instants, imaginez ce que c’est d’y passer toute une vie, à toute heure du jour et de la nuit, et malgré tout de tenir à cet emploi, dont la période récente que vient de vivre notre groupe a montré la précarité.

Nous ne vous disons pas cela pour vous arracher une larme, mais pour vous faire comprendre la nécessité de préserver des institutions qui ont mis du temps à s’imposer dans les entreprises, les CHSCT et une médecine du travail dotée de moyens de prévention et non pas seulement de mise à l’écart des travailleurs usés, avec un licenciement pour inaptitude à la clé (350 licenciements pour inaptitude tous les 4 ans d’exercice tous sites Doux confondus).

Nous espérons qu’après ce passage dans l’atelier, vous comprenez mieux ce que veut dire « pénibilité », et que l’accord a minima signé par les partenaires sociaux sur le « compte pénibilité » n’échoue pas sur la grogne du patronat : celle-ci ne doit pas vous impressionner.

Nous vous disons aussi cela pour que la BPI, banque publique, puisse jouer son rôle de financement d’investissements dans l’amélioration des conditions d’hygiène, de sécurité et de travail, même si ceux-ci n’ont pas une rentabilité financière immédiate : leur rentabilité sociale et humaine ne fait pas de doute.

La loi qui porte votre nom comporte, à nos yeux, des menaces sérieuses sur les instances représentatives du personnel, qui seraient un obstacle à la compétitivité des entreprises et au final un frein à l’emploi.

Nous qui revenons de loin, après la mise en redressement judiciaire des sociétés de notre groupe, nous pouvons vous assurer que le dialogue social ne peut exister que dans le respect des IRP et de leur prérogatives, d’information, de consultation et de représentation des intérêts des salariés.

Nous avons connu un avant où le dialogue social était un vain mot, et un après où nous pouvons vous assurer que, même si on n’est pas toujours d’accord, ce n’est pas, loin de là, un obstacle au redressement de l’entreprise, alors que le contexte économique a complètement changé, avec la disparition des aides européennes. La qualité des produits et la productivité dépendent aussi de la qualité de vie au travail et de l’ambiance dans les ateliers et services.

Mais le dialogue social ne doit pas dépendre que du bon vouloir des employeurs, il doit avoir un cadre légal, qui existe et qu’il serait mal venu de voir remis en cause par un gouvernement issu pour une grande part du vote des salariés.

Nous voulons aussi évoquer rapidement l’importance de la formation tout au long de la vie. Celle-ci a été pratiquement absente de notre Groupe et ce sont nos camarades licenciés en 2012 et 2013 qui en ont subi les conséquences. Et cette absence de formation, qui pénalise la recherche d’un nouvel emploi, n’a pas concerné que les ouvrières et ouvriers sur chaîne ; nous avons l’exemple d’un comptable de 56 ans, qui n’a connu que les méthodes du Groupe, qui est considéré comme inapte à retrouver un emploi dans sa profession et à qui l’on propose d’aller cueillir des tomates sous serre. Ce n’est pas que nous considérons cet emploi comme dégradant, mais nous nous indignons de ce gaspillage de compétences qui trouve son origine dans la négligence passée, dont nous ne voulons plus.

Enfin, nous voulons attirer votre attention sur le fait que la poursuite de l’activité de notre Groupe a été possible grâce à des investisseurs financiers, dont nous savons qu’ils ne sont pas là pour rester : lorsque l’heure sera venu de leur désengagement, nous espérons que les pouvoirs publics, conscients de l’importance de notre entreprise pour l’emploi en Bretagne, pour l’ensemble de la filière volaille et pour les exportations de la France, sauront veiller à trouver une solution durable avec un projet industriel d’avenir. Là encore une institution comme la BPI doit pouvoir être mobilisée pour éviter que les entreprises ne soient l’objet de spéculations permanentes et hasardeuses.                                          

 

Pour la CGT DOUX

Raymond GOUIFFES

Délégué syndical central CGT

 

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 20:03

 

Lundi prochain 26 janvier deux rassemblements syndicaux sont prévus dans le Finistère, contre la Loi Macron de régression sociale, au moment de son passage à l'Assemblée Nationale,

 

A Brest à Midi devant la sous Préfecture

 

A Quimper à Midi devant la Préfecture

A Morlaix à Midi devant le Préfecture

 

 

Appellent d'ores et déjà : la CGT, SOLIDAIRES,  la FSU, peut-être FO ...
tout-est-bon-dans-le-Macron-.jpg
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 08:21

Forum de la mer (Lorient 17/01/15)

Table ronde : « pêche et aquaculture défi alimentaire,

 écologique, social et économique »

 

Ouverture par JL Mélenchon

Comment penser une « relance écologiquement responsable » ? Paradoxe, défi qui suppose une part de décroissance nécessaire de certains secteurs àl’économie de la mer pourrait constituer le « volant d’entraînement » de cette relance. La politique de l’offre est par définition incompatible avec la mer.

Ce thème (l’éco de la mer) est de + en + récupéré par d’autres formations politiques, notamment le FN. « Gramsciens, nous construisons des hégémonies culturelles, nous essayons de faire avancer des idées, nous ne récupérons rien, nous cherchons à être récupérés. »

2 événements récents :

- 2013 : 1er année où pêche < aquaculture ; changement majeur, un peu comparable au passage de la cueillette à l’agriculture.

- Déclaration de la FAO il y a quelques jours seulement : avec 9 Mds d’humains, il va falloir 60% de ressources alimentaires en + dans les années à venir.

        à C’est bien la preuve qu’il est impératif de nous réapproprier le temps long sur ces sujets. 

1er débat :

Table ronde « pêche et aquaculture défi alimentaire, écologique, social et économique »

Charles BRAINE, secrétaire nationale de la Plateforme de la petite pêche artisanale française

Robert BOUGUEON, ex-président du comité des pêches du Guilvinec, président de l’Association PESCA

Hervé BALUSSON, PDG d’Olmix, initiateur du groupement ULVANS de valorisation des algues

Alain CADEC, député européen UMP, président de la Commission Pêche du Parlement européen

Nicolas MAYER, animateur de la commission Mer du Parti de Gauche

 

Pêche : prod° annuelle = 90 millions de tonnes

UE = 90 000 navires de pêche, 3e prod° mondiale

 

Robert Bouguéon, ex pdt du comité des pêches du Guilvinec :

La pêche est dans une situation catastrophique. Les bateaux et les marins disparaissent. Aujourd’hui on ne peut plus acheter un bateau : il faut d’abord aller voir si on peut avoir des quotas, puis aller voir un banquier. Les quotas européens sont distribués à la nation puis aux régions puis ils sont liés aux bateaux. Les O.P. (organisations de producteurs) se sont accaparé les quotas.

Charles Braine, représentant de la petite pêche artisanale :

Il y a des quotas car notre capacité de pêche est bien plus importante aujourd’hui que ne le permet la ressource. Ils sont nécessaires car sinon on la détruirait.

Le droit à pêcher est très cher ; il fonctionne un peu comme pour les taxis - même si ce n’est pas officiel. Par ex, pour un tout petit bateau qui vaut 5000 euros, il sera vendu 40.000 si on peut pêcher avec.

Les représentants de la pêche disent toujours que les écolos / les assos sont catastrophistes, mais sur les quais, les marins disent tous que la ressource a beaucoup baissé.

Le système des criées est un système d’enchères, le marin n’a aucune prise dessus. Ex il découvre après enchères que son kilo de maquereaux a été vendu 0,5 euro ou… 3 euros !

L’autre solution, c’est la vente directe. C’est plus long mais c’est mieux, ça marche, et un pêcheur peut vivre avec 60/70 kg de poisson / jour. Cependant, ceux qui choisissent ce mode de vente se voient accuser par les autres pêcheurs de faire du black, de ne pas jour collectif…

L’indicateur important, celui qu’on devrait avant tout considérer,  c’est le nombre d’emplois au millier de tonnes débarquées. Aujourd’hui, il y a une course folle à la puissance des bateaux, des sonars, des chaluts (sans augmentation de la sécurité pour les marins par contre).  On montre beaucoup les cartes postales qui comparent Concarneau en 1915 (400 bateaux) et 2015 (3 bateaux) mais il faut bien voir que ces 3 bateaux débarquent autant de sardines que les 400 d’avant !

 

Alain Cadec, député européen UMP, président de la commission pêche au parlement européen :

La pêche européenne représente 25% de la conso de poisson en Europe : on importe 75%. La pêche est la dernière activité de « cueillette » au monde aujourd’hui !

Les Anglo-Saxons pèsent très / trop lourd dans les décisions de l’UE ; ce sont eux qui décident…

Pb de la directive « 0 rejet » = « obligation de débarquement » : les pêcheurs devraient rapporter tout ce qu’ils pêchent, or c’est inapplicable ; les bateaux ne sont pas adaptés.

 

Nicolas Mayer, animateur de la commission Mer au PG :

Les quotas sont basés sur les pêches de l’année précédente. Or il faut des « plans pluriannuels » pour organiser les choses, sinon c’est trop fluctuant. Aucune entreprise ne peut vivre sans savoir quelles conditions lui seront appliquées l’année d’après…

La flotte français = 7000 navires. Près de 30 ans de moyenne d’âge (une des plus vieilles d’Europe)

Depuis 1983, l’UE essaie de juguler la puissance de pêche (en fixant une jauge max ce qui est stupide, car alors la seule variable d’ajustement si on veut pêcher un maximum c’est de réduire les espaces de vie des marins). Comme la flotte est ancienne, de grosses unités viennent se replier sur la bande côtière or c’est une zone sensible et une nourricerie.

à Il faudrait que les zones de pêche correspondent aux types de bateaux

à Il faut moderniser notre flotte :

- pour pêcher mieux, pas +

- Pour + de sécurité des marins  

 

Hervé Balusson, PDG d’Olmix (valorisation des algues) :

Société créée il y a 20 ans. Elle récupère les algues vertes (très anciennes, et très riches), elle les presse. Les molécules intéressantes sont récupérées pour faire des antibiotiques par ex ou encore pour le traitement du cancer du colon. Le reste, la biomasse, est travaillée pour en faire ressortir les protéines. Les algues sont pleines de protéines, mais elles ne sont pas digestes ; il faut les rendre digestes. Elles sont travaillées par des enzymes pour en faire ressortir les protéines, transformées en compote, mélangées à de l’argile… A partir de là, elles peuvent servir de nourriture pour les porcs, vaches, etc., et pour l’aquaculture (d’habitude l’aquaculture est une aberration écologique : on broie en Amérique du Sud des poissons pêchés au large de l’Afrique de l’Ouest ou ailleurs … pour nourrir des poissons chinois !)

Les lobbies (notamment pharma) sont tellement puissants qu’il était impossible de faire quoi que ce soit en Europe à a développé sa société vers l’Indonésie.  Aujourd’hui, travaille à nourrir dindes, cochons, etc. sans antibiotiques. Tilly Sabco relancé grâce à cela.

 

Nicolas Mayer, animateur de la commission Mer au PG :

Il faut sortir de la logique sectorielle, penser le « co-développement » de la mer : ferme d’éoliennes + pisciculture + culture d’algues + culture de moules de bouchot…

Pour qu’une crevette gagne 1 kg, il lui faut de 1 à 7 ( !) kgs de farine de petits poissons broyés, qui auraient souvent été consommables, et sont pêchés sans aucune norme au large de la Guinée ou du Pérou…

 

Charles Braine, représentant de la petite pêche artisanale :

1 emploi en mer = 5 emplois à terre pour la pêche artisanale.

Pb : les armements industriels font la pluie et le beau temps et viennent de plus en plus souvent piller la bande côtière.

Un territoire : la terre + la mer. Le pb de la baisse de la ressource vient aussi de ce qui se fait à terre (tourisme, bétonnage…).

A Lorient la pêche = 3000 emplois induits environ.

Le Nord pille le Sud, et notamment l’Afrique. Le colonialisme perdure en mer.

La mer est accaparée par les grands groupes pétroliers, qui sont souvent financeurs d’assos et de groupes apparemment écologistes. Monsanto s’intéresse beaucoup à l’aquaculture…

 

Hervé Balusson, PDG d’Olmix (valorisation des algues) :

Dans le monde on consomme 20 millions de tonnes d’algues /an.  17 millions en Chine, 60.000 tonnes en France.

 

 

Compte rendu par Julien Kerguillec (Parti de Gauche, Front de Gauche pays de Morlaix)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011