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Une liste authentiquement de gauche, au service des résistances citoyennes:
Paul Quéméner, 64 ans, artisan et commerçant retraité, maire de Berrien, membre du Front de Gauche Centre-Finistère
GAD - SAS(*) : Coopérer face aux appétits de la grande distribution
Dix mois après la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau (Finistère), le groupe d’abatage de porc GAD-SAS, propriété majoritaire de la coopérative agricole CECAB se dirige vers une liquidation judiciaire concernant le site de Josselin (Morbihan). Plus de 1000 emplois sont menacés au nom des seuls signaux du marché, où les entreprises en France, comme en Europe se livrent à la plus farouche concurrence du coût du travail et des cours agricoles toujours plus bas.
La grande distribution, jamais rassasiée et à l’affût du rachat d’abattoirs pour l'euro symbolique.
Le PCF soutient, aux cotés des salariés les mobilisations qui portent l’exigence du maintient de l'emploi et de l'outil de travail. Il n'y a pas de fatalité aux politiques d'austérité et chômage de masse. Le PCF porte un modèle de développement associant ambitions industrielles et écologiques au niveau local comme européen. Nous proposons d'agir en faveur d’une alimentation de qualité, saine et accessible, assises sur des filières de productions relocalisées, à forte valeur ajoutée.
Pour être pérenne, une politique de filière passe par une juste rémunération du travail des paysans et salariés. La coopération agricole doit être refondée dans l'intérêt des consommateurs. Dans l'esprit des valeurs coopératives, il est temps d'engager une véritable mutualisation de la coopération agricole, de travailler des issues économiques, sociales et solidaires face aux appétits acerbes de la grande distribution. Les communistes affirment le choix des politiques publiques et des coopérations en faveur de l'humain d'abord.
(*) Société Anonyme Simplifiée
La situation internationale (Gaza, Irak, Libye, Syrie, RCA, Mali etc…) est porteuse de graves dangers pour la paix. Elle appelle à la mobilisation de tous, pour dire stop la guerre, Paix, désarmement!
En ce 69ième anniversaire des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki c’est aussi le moment de rappeler que « Les armes nucléaires sont illégales, coûteuses, inutiles et éthiquement inadmissibles ».
Nous pouvons gagner leur élimination à travers la mise en place d’un traité international d’élimination des armes nucléaires.
C’est possible car en décembre 2014,145 États se réuniront à l’initiative de l’Autriche à Vienne pour élaborer un tel projet de traité qui devrait être soumis à la conférence d’examen du Traité de non-prolifération nucléaire en mai 2015 à New York.
Ce projet soutenu par 145 États, l’ONU, les organisations syndicales au plan mondial, le Vatican, la Croix Rouge internationale, de nombreuses ONG et plus de 5000 maires avec le maire d’Hiroshima a besoin, en France, du soutien des 81% des français qui y sont favorable (sondage IFOP).
C’est le moment de se faire entendre du gouvernement français qui après avoir programmé 23 milliards en 6 ans pour de nouvelles armes atomiques, alors qu’il y a tant à faire pour les besoins humain refuse d’aller discuter à Vienne. La rando du dimanche 15 août y participera:
Contacts: Cornouaille christian.colimard@orange.fr 06-67-90-42-64 // marcel.rannou@sfr.fr 02-98-54-66-00 // Nord Finistère annelhenaff@orange.fr 06-37-63-88-95 // roland.nivet@gmail.com 06-85-02-87-14
Coordination Front de Gauche Finistère
Mouvement de la Paix
Dimanche 10 Août 2014
Le Rendez Vous Ménez-Hom est programmé le dimanche 10 août:
départ de l'ascension de la stèle de la résistance,
parking de la chapelle de Sainte marie du Ménez-hom, à 10h30.
"Au delà de commémorer les bombardements atomiques de 1945,
la volonté est de manifester le refus actuel de l'option dissuasion nucléaire et ses outils bases océanique et aérienne qui font taches dans le Finistère ."
Grève SNCF : rechercher la vérité et la dire
Communiqué de presse de Gérard Lahellec, vice-président du Conseil régional de Bretagne en
charge de la mobilité
Tous ceux qui, avec condescendance, leur demandent de se ranger à leurs ordres pour arrêter la grève, ne connaissent pas les cheminot-e-s, ni leur histoire, ni leur culture. Ceux qui les traitent de «privilégiés», en prenant le risque d'alimenter les pires populismes, ne les connaissent pas mieux.
S'il est vrai que la situation de tension qui caractérise le conflit interpelle toute la société, il n'est pas moins vrai que nos concitoyennes et concitoyens ont le droit de connaître quelques vérités.
1 – S'il est vrai que le mouvement social génère une gène quotidienne pour les usagers, il est bon de rappeler que c'est aussi la corporation cheminote qui assure la qualité de service au quotidien ainsi que le service garanti en périodes perturbées. C'est ce qui a permis d'assurer un service de qualité pour permettre aux jeunes Bretonnes et Bretons d'accéder dans de bonnes conditions aux épreuves du Baccalauréat.
2 – Le projet de loi en cours qui motive le conflit, a pour objet essentiel de permettre au système ferroviaire français de s'ouvrir totalement à la concurrence, comme l'imposent les décisions européennes. Les habillages techniques compliqués qui accompagnent cette disposition, ne sont que des habillages confus, consistant à accréditer l'idée d'un regroupement de la SNCF dans une même entité avec un statut de cheminot qui serait préservé...
3 – Cette ouverture à la concurrence a déjà été mise en œuvre pour le fret ferroviaire. Cette concurrence s'est développée sur les segments les plus rentables, le wagon isolé a été abandonné, ainsi, en Bretagne, la SNCF n'existe quasiment plus comme opérateur de fret!
4 – La SNCF, toujours pour s'ouvrir à la concurrence, a déjà filialisé certaines de ses activités, telles que les gares, par exemple, autour de «gares et connexions». Ainsi, cette entité, qui finance partiellement les travaux, rémunère le capital de son investissement à 9% en facturant au prix fort le passage des voyageurs en gare, y compris ceux du service public!
5 – La généralisation de l'ouverture à la concurrence après l'adoption du 4ème paquet ferroviaire au niveau européen, permettra à des trains de la concurrence européenne de se positionner sur les marché captifs, tels que Paris-Rennes, par exemple....
Dans ces conditions, si un opérateur se positionne sur le marché rentable, la SNCF continuera t elle à faire circuler des TGV moins rentables jusqu'à la pointe Bretonne?
6 – Le Conseil régional place au cœur de sa politique de transport la desserte de tous les territoires pour toutes les catégories de population. Il conviendrait de s'assurer collectivement que les dispositions européennes transposées dans le droit français ne viennent pas stopper le formidable essor du TER que les Régions ont porté à bout de bras en investissant massivement sur les matériels et les dessertes. Tous ceux qui font le choix du train pour aller travailler chaque jour sont perturbés par le mouvement actuel mais il faut s'assurer que demain ils pourront toujours le faire dans des conditions acceptables.
7 – Enfin, le projet de loi portant la dite réforme du ferroviaire, ne prévoit pas le désendettement du système ferroviaire français, pas plus que l'intégration, dans sa gouvernance des partenaires publics qui en assurent pourtant majoritairement le financement (Infrastructure, Matériels, Trains, Services...). Jacques Auxiette, Président socialiste du Conseil régional, Président de la commission «infrastructures et transports» de l'association des Régions de France (ARF) a souligné cette carence dans son manifeste pour une nouvelle ambition ferroviaire.
C'est de l'ensemble de ces questions qu'il conviendrait de débattre avec la représentation nationale et avec tous les protagonistes du système ferroviaire. L'avenir des dessertes des territoires par le train pour tous les citoyennes et tous les citoyens doit être notre principale préoccupation, celle-ci ne peut pas ignorer les conditions d'exercice des agents de la SNCF comme principal acteur de la mise en œuvre du service.
C'est ce débat qu'appelle le mouvement social qui secoue aujourd'hui la SNCF.
Romuald Pain, pour la mjcf29
http://29.jeunes-communistes.org/2013/10/24-mjcf-29-9965#.U5dV6HJ_uSo
Le 14 mai 1948 est proclamé unilatéralement l’Etat d’Israël, succédant au mandat britannique. C’est alors que le conflit colonial prend toute son envergure. Les terres palestiniennes vont progressivement être colonisées par Israël, les ressources volées , Jérusalem annexée, ce qui engendrera les soulèvements populaires palestiniens , les « Intifada ».
Aujourd’hui, Israël, qui prétend être un Etat démocratique, impose un blocus illégal à la bande de Gaza, interdisant l’entrée de carburant, médicaments et matériel médical, denrées alimentaires, empêchant les pêcheurs d’accéder aux zones de pêche, les agriculteurs de se rendre sur leurs terres et la population de quitter Gaza ou d’y entrer. L’enfermement total des Gazaouis fait de Gaza une prison à ciel ouvert. Ce blocus viole le droit international et est condamné par les Nations unies et une majorité d’ Etats.
Israël a perpétré de véritables crimes contre les Palestiniens de Gaza lors de nombreuses opérations militaires et aussi contre les militants de la solidarité internationale : en abordant en 2010 la Flottille de la Liberté, faisant 9 morts et de nombreux blessés, en arraisonnant en eaux internationales d’autres bateaux en 2011 et 2012. En avril 2014 c’est l’Arche de Gaza, bateau qui doit exporter des produits de Gaza, revendiquant ainsi le droit de se déplacer et commercer.
Un « stade pour Gaza » est une campagne créée en 2011 qui vise à médiatiser la situation à Gaza et en Cisjordanie, à créer des liens entre les Français et les Palestiniens, en organisant aux quatre coins de France des tournois de football solidaires. 11 l’an dernier. Portée par des associations comme l’AFPS, la FSGT, le MJCF, l’UJFP...cette campagne qui prend de l’ampleur témoigne de la solidarité des Françaises envers le peuple palestinien sous blocus et sous occupation.
L’argent récolté cette année le sera au profit des prisonniers palestiniens.
Un stade pour Gaza à Brest (Stade du Pen Helen - Rue du Bot à Brest)
9h30 : Début des matchs (Foot à 7 sur demiterrains)
13h : Conférence sur la situation à Gaza
14h : Reprise des matchs
16h : Diffusion du film « Ramallah's Maradona »
Organisation de la journée
Inscriptions par mail à mjcfbrest@gmail.com
Participation de 2 euros par joueur
Les « non footeux » sont bien évidemment conviés à cette journée !
www.francepalestine.org
29.jeunescommunistes.org
Clerc comme de l'eau de roche...
Dans l'éditorial du Télégramme du jour, Christine Clerc, dans un renversement des évidences digne des antiphrases de la propagande totalitaire imaginée par Orwell dans1984, qualifie le Front de Gauche de "gauche des privilèges" prétendument alliée à un milliardaire s'enivrant de désordre social, prêt à mettre dans la rue une "minorité rugissante" contre la "majorité silencieuse" parce qu'elle soutient les cheminots qui défendent le service public du Rail.
Les salariés de la SNCF sont une nouvelle fois qualifiés de privilégiés par un éditorialiste qui leur reproche leur emploi garanti à vie, leurs billets gratuits pour toute leur famille, "grands-parents compris". Je demande à voir la fiche de paie, les notes de frais, les petites escapades touristiques et gastronomiques de Mme Clerc.
A notre "Gauche des privilégiés" s'oppose le "FN premier parti ouvrier", étendard des français qui se lèvent tôt dans l'angoisse de voir leurs enfants en retard à leurs épreuves de baccalauréat.
A notre Gauche, "on reproche de rendre les citoyens moins égaux que jamais". Entre Marine Le Pen et le FDG, Mme Clerc a choisi!
Dans l'éditorial du Ouest-France du jour, au titre limpide, "Menaces de gauche", le fond du propos de Michel Urvoy est comparable: le combat des intermittents, celui des cheminots, le combat de minorité agissante pour défendre l'intérêt particulier et les privilèges de catégories favorisées contre l'intérêt général.
Nous entendons ce genre de discours de la part des gardiens de l'ordre établi libéral depuis belle lurette, par exemple en 1995 quand on cherchait à discréditer les opposants à la réforme des retraites Juppé par les mêmes anathèmes. Tous les opposants à la réforme libérale sont qualifiés de "conservateurs", de "corporatistes".
Urvoy note du moins que s'opère un rapprochement dangereux pour la ligne libérale du PS entre socialistes critiques, écologistes et FDG.
Ce rapprochement a pour base le constat des conséquences catastrophiques de la politique d'austérité.
L'association des maires du Finistère le note dans un communiqué s'inquiétant de la baisse des dotations d'Etat dans les budgets des communes:
"Les collectivités locales, et en premier lieu les communes et leurs intercommunalités, risquent d'être massivement confrontées à des difficultés financières d'une gravité exceptionnelle. La seule alternative sera de procéder à des arbitrages douloureux affectant les services publics locaux et l'investissement du fait des contraintes qui limitent leurs leviers d'action. La diminution drastique des ressources locales pénalisera à terme nos concitoyens", estiment les maires.
Dans dans ce contexte budgétaire ultra tendu que Morlaix va perdre des dotations liées à la politique de la ville et à la nécessité d'atténuer les effets de la pauvreté d'une forte proportion de la population des plateaux et du centre-ville. L'Etat concentre ses moyens sur moins de quartiers prioritaires: moitié moins de villes bénéficieront des aides liées au Contrat de cohésion sociale (CUCS) ou aux moyens liées à la redynamisation urbaine.
Morlaisiens, avaient vous constaté qu'avec l'aggravation de la crise, les habitants de Morlaix vivent mieux, connaissent moins le chômage et la précarité?
Dans le Télégramme toujours, Sud PTT alerte sur la destruction du service public postal: "en 2006, on comptait 150 bureaux de poste dans le Finistère. En 2014, il en reste 26".
Le déplorer, pour sûr, c'est être réactionnaire...
En Grèce : Syrisa sauve l'honneur de l'Europe courbée sous les plans d'austérité, l'alternative entre néo-libéralisme et nationalisme populiste de droite, avec 27,8 % (contre 22,8 % à la droite/ 9,3 % aux néo-nazis d'Aube Dorée, 8 % au PASOK). En Irlande, le Sinn Fein (Gauche Unitaire Européenne) fait 17 %. Au Portugal, l'Alliance Communistes-Verts de la CDU réalise entre 11,4 et 15 %. En Espagne Izquierda Unida réalise un assez bon 10 %.
Il n'y a pas que des motifs de déprime dans ces résultats des Européennes. Mais il y en a, à n'en pas douter.
Car le Front de Gauche stagne et recule même par rapport aux Présidentielles de 2012. Nous ne profitons pas du discrédit du PS. Nous sommes même à certains égards emportés dans une déroute qui est celle de toute la gauche, et plus largement de toute la classe politique si on additionne le poids des abstentionnistes et celui du FN, le recul du PS et de l'UMP, les deux grands responsables de cette situation par leur politique de régression sociale, leur refus de prendre en considération la souveraineté populaire et les problèmes sociaux du pays, leur asservissement au monde de la Finance.
4 députés européens du Front de Gauche en tout : Patrick Le Hyaric (Ile de France), Marie-Christine Vergiat (Sud-Est), Jean-Luc Mélenchon (Sud-Ouest), Younous Omarjee à l'Outre Mer. C'est moins que ce que nous esperions: cela traduit des résultats globaux décévants.
Sur les 74 sièges dévolus à la France au Parlement de Strasbourg, le FN en obtient en effet 24 (contre 3 en 2009), l'UMP 20 (contre 29), le PS 13 (contre 14), l'UDI-MoDem 7, EELV 6, le Front de gauche 4 et les divers gauches un seul.
Le score de Myriam Martin dans le Grand Ouest est à peine plus important que celui de Jacques Généreux en 2009: 5,2%(6e position). Pourtant, notre candidate et ses colistiers ne sont pas en cause, qui se sont démenés sans compter et avec talent dans une campagne éclair où ils n'ont pas été servis par les médias.
3 à 4% de place médiatique pour le Front de Gauche, avec un traitement l'ultra partial où nous sommes qualifiés d'europhobes ou d'eurosceptiques car nous nous opposons à l'Europe libérale et capitaliste, c'est peu pour pouvoir être entendus et construire une dynamique.
Bien des choses peuvent expliquer notre stagnation.
Un manque de confiance en notre capacité d'améliorer les choses pour sortir notre pays des contraintes économiques liées à la mondialisation et une domination grandissante de la Finance. Un affaiblissement de la conscience de classe, de la conscience politique tout court, liés à des décennies d'échecs, de reculs, à la crise qui enfonce les gens dans leurs problèmes, leurs inquiétudes et la recherche de boucs-émissaires plus qu'elle ne libère des capacités de mobilisation collective. Une division du travail qui morcelle et atomise les travailleurs, un capitalisme consumériste qui les aliène, en plaçant le crédit et le désir de posséder au centre du jeu. L'impression qu'il y a plus à perdre qu'à gagner, qu'on peut se contenter du moindre mal sans viser un meilleur chimérique. La multiplication des listes, avec la concurrence sur le même terreau électoral du refus du libéralisme version PS et Hollande de Nouvelle Donne, d'EELV, de Troadec en Bretagne. Tous ces facteurs expliquent notre manque de progression. Mais aussi sans doute l'image brouillée par des polémiques inutiles et des propos parfois malencontreux sur le fond et la forme de Mélenchon, identifié au Front de Gauche grâce à la magnifique campagne qu'il a conduite avec beaucoup de talent en 2012, qui le rendent moins populaire maintenant, une communication et des mots d'ordre qui pourraient gagner à faire l'objet d'un examen critique, une capacité de militantisme actif qui pèche aussi dans certains secteurs.
Surtout, il semble qu'à ces élections rendues peu visibles par la rapidité de la campagne, la volonté d'omerta des deux principaux partis et des médias, et le scrutin de circonscription , les jeunes et les classes populaires qui pourraient vouloir de la transformation sociale que nous proposons et y avoir intérêt, votent moins qu'aux présidentielles. Nous payons les divisions et certaines incohérences ou divergences d'appréciation affichées lors des municipales, le score finalement décevant des présidentielles, puis des législatives dans la foulée, qui ne nous positionne pas comme une force capable dans le rapport de force politique de compter vraiment à court terme pour changer les choses et bousculer le système. Notre discours critique vis à vis de l'Europe actuelle est plus élaboré et moins simple à cerner et comprendre que celui du FN. Nos idées sont peut-être encore trop à gauche pour une population qui s'est déshabituée progressivement, sous l'influence des actes et discours politiques comme des médias, à penser et vouloir à gauche. Le chantier pour continuer à bâtir une force politique pouvant construire sur ses options vraiment de gauche une majorité de transformation sociale est immense, mais nous ne partons pas de rien. Nous avons des acquis, des ressources, et surtout la certitude que notre combat dans l'unité de la gauche de lutte et de progrès est indispensable quoiqu'actuellement insuffisant pour protéger notre peuple de l'ultra-libéralisme inégalitaire et de l'extrême-droite.
Le score du FN s'explique lui par l'approfondissement de la crise, la politique inefficace et de droite de Hollande et de son gouvernement, l'habileté tactique de Marine Le Pen opérant un parcours presque sans faute sur le plan de la communication depuis des années, la droitisation non négligeable d'une partie de l'électorat, et notamment de l'ancien électorat UMP, qui se tourne maintenant sans problème vers le FN, la droite ayant contribué à détruire les digues républicaines en reprenant à son compte les propositions et le programme du FN de 2007 à 2012, et dans plusieurs collectivités locales. Le fait que les classes populaires sont déboussolées par les politiques menées, sensibles par une inquiétude sur l'avenir, des difficultés de vie au présent, aux attitudes de ressentiment, aux intentions apocalyptiques. Le sentiment qu'on a déjà essayé la droite, puis la gauche, et qu'à chaque fois on a été amèrement déçu: une colère qui met dans le même camp tous les « politiques » hormis ceux qui se réclament d'une Altérité à ces institutions et à cette démocratie.
Tout cela a été dit des centaines de fois.
Mais cette victoire du FN est avant tout la défaite des autres partis: UMP, PS, et Front de Gauche pourquoi pas, qui s'affirme notamment dans la défiance, le pessimisme ou l'indifférence que marque l'abstention. Car le FN, premier Parti de France à l'occasion de ces élections, ne réunit en réalité les voix que de 10% des inscrits, 5 millions d'électeurs contre 6 millions en 2002.
Son score est néanmoins extrêmement préoccupant, car il va pouvoir capitaliser sur l'effet de levier de ces 25% qui font de lui le Parti capable de bousculer l'ordre établi ou le système et d'engranger sur la colère ou le désarroi des gens comme aurait pu le faire un parti de gauche vraiment de gauche mis en orbite par un horizon d'espoir.
Il va continuer à être légitimé, élevé au pinacle par les médias qui l'ont beaucoup servi ces dernières années, selon la bonne veille formule des élites bourgeoises qui les détiennent: mieux vaut Hitler que le Front Populaire, surtout si ça nourrit le « vote utile » pour le cercle des partis vraiment sérieux, c'est à dire libéraux, atlantistes, pro-Europe. Il n'y avait qu'à voir la manière dont nous étions disqualifiés comme populistes exactement au même titre que le FN (FRONT de GAUCHE ou SYRISA = nationalistes ou fascistes = dangereux démagogues, marchands de rêve...) entre dans les commentaires des journalistes se matin.
Voici les forces politiques ayant des députés européens élus dans le Grand ouest : 2 FN, 2 UMP, 2 PS, 1 UDI, 1 EELV
Les scores du Front de Gauche dans les départements bretons:
Côtes d'Armor : 6,25 %
Finistère : Front de Gauche en 7e position avec 5,22 % (UMP 17 %, PS : 16,7% FN : 15,39 % Troadec : 12,5 %, UDI : 10 %, EELV : 9,40 %, Nouvelle Donne : 3,55 % Debout la France : 2,65%).
Morbihan : 4,55 % (FN, 20,2%)
Ile et Vilaine : 4,33 % (FN 16%)
Et dans les villes bretonnes:
Hennebont 8,9 % (FN 17%)
Saint Brieuc 7,43 % (FN 13,54%)
Lorient 6,58 % (FN 18,15%)
Rennes 6,20 % (FN 9,35%)
Auray 5,16 % (FN 16,5%)
Fougères 4,24 % (FN 17%)
Saint-Malo 3,81 % (FN 15,3%)
Dinan 3,59 % (FN : 13,5%)
Vannes 3,53 % (FN 14,59%)
Les villes du Finistère
HuelgoatFDG 11, 2 % (FN 13 % Troadec 26,5%)
Scaer FDG 9,18 % (FN 15,8%)
Rosporden : FDG 9 % (FN 16,8 %/ Troadec 14,67%)
Morlaix FDG 8,83 % (411 voix)
Douarnenez : FDG 7,93 % (FN 12,6%)
Pont Labbé : FDG 7,6 % (FN 13,63%)
Brest FDG 6,81 % (FN en 2e position avec 14,49%) EELV 12,24 %
Bannalec FDG 6,84 %
Quimperlé FDG : 6,32 %
Concarneau : 5,78 %
Roscoff : 5,57 %
Quimper : 5,35 %
Carhaix FDG 4,78 % (Troadec 44,6 %, FN 11%)
Chateaulin : FDG 4,65 %
Landerneau : FDG 4,62 %
Saint Pol de Léon : FDG 3,83 %
Fouesnant FDG 3,51 %
Landivisiau FDG 3 %
Pays de Morlaix
Plouégat-Guérand : 14,29 % (FN 9,62%)
St Jean du Doigt : 11,68 %
Plougonven: 11,67% (devant le FN mais derrière Troadec)
Lanmeur : 11, 26 % (FN 12,4/ Troadec 12,79%)
Plourin : 8,97 % (FN 12,2 %, Troadec : 9,23 %, EELV : 12,27 % UMP : 16 % PS : 24%)
Plounéour Menez FDG 8,45 % (5e position derrière Troadec 18,5 %, EELV 18%, PS 15,72%, FN 14%)
Plouézoch : 7,63 %
Plouigneau : 7,54 % (FN 15,5%)
Plougasnou : 7,46 % (FN 11,2%)
Locquirec : 7,33 %
Pleyber-Christ : 7,28 % (FN 14,79 %/ Troadec : 13,69%)
Saint Martin des Champs 6,98 % (PS 25 %, UMP 19 % FN 13,83 %, Troadec 9,6 %, EELV 8,6 %)
Locquénolé : 4,40 %
Saint Thégonnec 3,67 %
Carantec FDG 2 %
Morlaix
Quelques mots de commentaire :
L'abstention a été forte, surtout chez les jeunes (on l'a constaté dans les bureaux de vote) et peut-être aussi les catégories populaires et immigrées des quartiers.
On ne retrouve pas tous les électeurs des européennes et des municipales qui ont voté pour nous à s'être déplacés dans les bureaux de vote cette fois-ci.
Dans le Finistère, Troadec (qui fait un très bon résultat : 11,6 % dans le 29, et tout de même 8,18 % dans le 22 et 6,66 % dans le 56) et Nouvelle Donne dans une moindre mesure ont dû prendre des voix qui s'étaient portées sur le Front de Gauche aux Présidentielles.
Les conséquences de la crise de l'agro et de la crise sociale se font aussi sentir dans la progression spectaculaire et inquiétante du FN dans le Finistère et en Bretagne, tout particulièrement en centre-Bretagne.
EELV voit son excellent score de 2009 baisser fortement mais reste assez loin devant le FDG (10,3 % au niveau national), bénéficiant d'un report de voix de l'électorat social-démocrate adhérant au projet sans trop de réserve critique au projet européen sans se retrouver dans la politique du PS mais qui vote néanmoins « utile » aux élections présidentielles, municipales, législatives.
Sur un plan global, le Front de gauche n'apparaît pas aux yeux des électeurs comme une alternative et un espoir de changement, il ne cristallise pas encore l'électorat protestataire, le vote de colère contre le système, le FN, grâce à l'effet de levier que constitue ses bons résultats annoncés dans les sondages et enregistrés lors des précédentes élections, jouant ce rôle à plein de son côté.
Dans les villes du Finistère et de Bretagne, les résultats du FDG sont faibles par rapport au potentiel : la dynamique n'était clairement pas de notre côté
Le PS a très affaibli en Bretagne comme partout en France: beaucoup de ses voix de 2012 se sont probablement portées sur Troadec, le FN, EELV, Nouvelle Donne.
L'UMP perd 8 % par rapport à 2009 avec 18,4 % sur le plan Bretagne : une partie de ses électeurs est absorbée par le FN (17,11 % au niveau Bretagne contre 3 % en 2009) et l'UDI-Modem qui réalise un bon 11 %.
A Morlaix, le résultat du Front de Gauche est décevant sans être franchement mauvais : nous étions en 3e position derrière le PS et l'UMP aux Présidentielles, Législatives et Municipales, et nous passons cette fois-ci en 5e position au niveau des forces politiques derrière EELV (12,41% contre 21,7 % en 2009) et le FN (10,26%).
Malgré tout, cela traduit en négatif la qualité du travail qui a été récompensé aux Municipales avec nos 980 voix (contre 411 voix dans ces élections européennes), lequel nous a permis de créer une dynamique et de déborder notre socle électoral, que l'on retrouve pour ses Européennes, sans dynamique nationale et régionale, « socle électoral » qui correspond quasiment exactement à notre résultat des Législatives en 2012 : 8,9 %.
Seulement, quand on regarde l'ensemble des villes d'importance de Bretagne et du Finistère, on voit que Morlaix est parmi celles où le Front de Gauche fait les meilleurs résultats, plus que dans des villes qui ont des traditions ouvrières et communistes (Douarnenez, Concarneau, Brest, Lorient, Fougères …).
Cela peut s'expliquer dans le cas de ces villes par des phénomènes socio-politiques de fond et des histoires politiques locales et aussi, pour ce qui concerne Morlaux, que nous ayons présenté une liste front de Gauche aux municipales qui a été unie, ambitieuse et a présenté un bon visage aux citoyens quelques mois avant.
Cela marque une implantation, une reconnaissance de la population dans une certaine mesure, qui nous permet d'échapper (partiellement) à la sinistrose ambiante même si, à défaut de l'électorat jeune et d'une partie de l'électorat populaire de gauche, nos résultats sont loin d'être enthousiasmants.
Nous gagnons 146 voix et 3 % par rapport aux Européennes 2009. On va dire que c'est pas si mal.
Enfin, encore bravo à Plouégat-Guérand, la commune où il fait bon vivre car le Front de Gauche fait 5 % de plus que le FN !
| Européennes 2009 – nbre de voix FDG Jacques Généreux | Européennes 2009- pourcentage FDG | Abstention 2009 : 58 % Abstention 2014 : 54,4 % | Européennes 2014- nbre de voix | Européennes 2014 pourcentage FDG |
Mairie salle Cornic | 27 | 5,84 % |
| 46 | 9,98 % |
Mairie Rez de Chaussée | 12 | 3,05 % |
| 27 | 6,67 % |
Poan-Ben | 27 | 6,18 % |
| 51 | 11,81 % |
Gambetta | 35 | 10,09 % |
| 36 | 8,78 % |
Kernéguès | 26 | 6,72 % |
| 42 | 11,14 % |
Troudousten | 16 | 3,64 % |
| 35 | 7,03 % |
Ploujean | 21 | 4,26 % |
| 36 | 6,45 % |
La Boissière | 30 | 8,55 % |
| 24 | 7,02 % |
La Madeleine | 17 | 4,45 % |
| 39 | 9,65 % |
Zoé Puyo | 29 | 9,39 % |
| 34 | 11,07 % |
Piaget | 25 | 5,85 % |
| 41 | 8,86 % |
Total Morlaix | 265 | 5,98 % |
| 411 (+ 146 voix) | 8,83 % |
Myriam Martin, au centre, avec à sa gauche Pierre Laurent.
l'orateur de "République et Socialisme" fait entendre la voix de Jaurès
Xavier Compain fait entendre lui la voix du Monde Paysan et d'une nécessaire contrôle des marges de la grande distribution.
Clémentine Autain, très inspirée, a eu un beau succès de tribune.