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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 19:51

Le député des Yvelines, arrivé en tête du premier tour de la primaire, a voulu se démarquer dans cette primaire en revendiquant son ancrage à gauche.

LE MONDE | 

 

Benoît Hamon l'assure: il avait vu venir la bonne nouvelle. "Je la sens bien, moi, cette campagne", s'exclamait-il dès le mois de décembre. Les résultats du premier tour de la primaire, lui ont donné raison: l'ex-ministre de François Hollande, est arrivé en tête du scrutin, avec 35% des voix sur un dépouillement partiel portant sur un tiers des bureaux de vote. Le député des Yvelines de 49 ans a longtemps été vu, au mieux, comme le troisième homme potentiel de l’élection. Ceux qui le surnommait le « Fillon de la gauche », celui qui s’impose contre tous les pronostics face aux favoris des sondages, avaient finalement vu juste. 

Le mois dernier, son équipe s’en amusait presque. « Les médias s’en veulent tellement de n’avoir pas vu venir Fillon à la primaire de la droite, qu’ils ne voudraient surtout pas louper Hamon à celle de la gauche », plaisantait il y a six semaines son directeur de campagne, Mathieu Hanotin, député de Seine-Saint-Denis.

La participation de M. Hamon à « L’Emission politique » sur France 2, le 8 décembre, a constitué un tournant dans sa campagne. Si l’audience a été plutôt faible pour le programme - 1,7 million de téléspectateurs -, sa prestation a été remarquée. « Il a été bon », concède-t-on du bout des lèvres dans l’entourage de ses concurrents. L’émission lui a aussi donné l’occasion de faire valoir ses mesures phrares.

Retouches sur le revenu universel

M. Hamon a développé les deux solutions qu’il propose pour faire face à la « révolution numérique », qui va « raréfier le travail » : la réduction du temps de travail et, surtout, l’instauration d’un revenu universel de base.

En six semaines, deux points clés de la proposition de Benoît Hamon ont pourtant été discrètement supprimés, avant d’être finalement réintégré :

  • le fait que ce qu’il qualifie de « revenu universel » serait versé à terme à tous les Français de plus de 18 ans, sans condition de ressources ;
  • le fait qu’il atteindrait le seuil de 750 euros par mois.

Il est désormais question d’une « grande conférence citoyenne » chargée de discuter du périmètre du revenu universel et de son calendrier. Benoît Hamon continue d’évoquer un « revenu universel », mais il ne s’engage plus clairement à mettre en place cette « révolution » sociale avant 2022, s’il remportait la présidentielle.

Dans Le Monde du 4 janvier, M. Hamon a également déclaré « envisager, à court terme, d’en finir avec l’état d’urgence, dès lors que les lois antiterroristes et renseignement permettent à la police et à la justice d’agir plus efficacement ».

L’ancrage à gauche d’un ancien militant étudiant

C’est au sein de SOS Racisme que Benoît Hamon a commencé sa vie de militant. En 1986, il est partie prenante des manifestations lycéennes et étudiantes contre la loi Devaquet, vaste mouvement qui l’incite un an plus tard à prendre sa carte à l’UNEF, principal syndicat étudiant, duquel il est resté proche. En 1993, il devient le premier président du Mouvement des jeunes socialistes, un poste qu’il conservera jusqu’en 1995.

Délégué national du PS chargé de la jeunesse, le jeune Hamon se rapproche ensuite de Lionel Jospin, dont il sera conseiller pour la jeunesse pendant la campagne présidentielle de 1995. Il sera élu député européen de la circonscription Est entre 2004 et 2009, puis conseiller régional d’Ile-de-France entre 2010 et 2014, en parallèle de sa charge de porte-parole du parti socialiste, de 2008 à 2012.

Au cours de son ascension au parti socialiste, Benoît Hamon s’est inscrit dans une tendance réformiste, notamment au sein du Nouveau Parti socialiste, un courant interne au PS qu’il cofonde avec Arnaud Montebourg et Vincent Peillon après le choc du 21 avril 2002, qui a vu la gauche éliminé du second tour de la présidentielle.

Ministre délégué à l’économie sociale et solidaire (2012-2014), puis de l’éducation nationale (avril-août 2014), l’ex-porte parole du PS compte se démarquer du quinquennat écoulé et revendique son ancrage à gauche. Il disait, dès le 16 août, son désir de rompre avec « les quinquennats [qui] se succèdent », avec « les hommes providentiels aussi ».

Il est l’un des plus prompts à s’être déclarés pour la primaire, prenant de vitesse son plus proche rival, Arnaud Montebourg – l’ancien ministre de l’économie devait annoncer sa candidature quelques jours plus tard. M. Hamon n’avait eu d’autre choix que de quitter le gouvernement le même jour que M. Montebourg, en août 2014 ; lors de la fête de la rose, à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) les deux hommes avaient milité pour un changement de cap de la politique économique menée par le gouvernement de Manuel Valls.

Bilans contrastés à Bercy et à l’éducation nationale

Lors de son passage à Bercy, en tant que ministre délégué chargé de l’économie sociale et solidaire, de mai 2012 à mars 2014, Benoît Hamon a mené quelques chantiers significatifs dont la loi sur l’économie sociale et solidaire (ESS), qui donne un cadre à un secteur – regroupant notamment les mutuelles, les coopératives, les associations… – jusque-là mal défini. Adoptée en juillet 2014, la loi définit, pour la première fois, l’ESS comme un « mode d’entreprendre et de développement économique ».

Son autre grand projet fut la loi sur la consommation, adoptée en mars 2014. Elle propose un panel d’outils pour améliorer la protection des consommateurs comme l’action de groupe, la facilitation de la résiliation du contrat d’assurance, la mise en place d’un registre du crédit ou l’augmentation du délai de rétractation pour le commerce en ligne. Le ministre quitte son poste peu après l’adoption de cette loi pour rejoindre le ministère de l’éducation nationale.

Mais il ne passera que cent quarante-sept jours rue de Grenelle où il a succédé à Vincent Peillon en mars 2014, avant de suivre Arnaud Montebourg et de quitter le gouvernement en août de la même année. Au cours de ses quelques mois comme titulaire de ce portefeuille, M. Hamon n’a pas eu le temps de lancer de chantier majeur et laisse un bilan mitigé. Chargé de déminer le dossier de la réforme des rythmes scolaires, il lâche du leste sans pour autant calmer la fronde.

Il a également reculé sur les ABCD de l’égalité, outil pédagogique de promotion de l’égalité homme-femme, après la polémique lancée notamment par les opposants au mariage pour tous. Enfin, M. Hamon a été contraint de renoncer à faire avancer un dossier qui lui tenait à cœur : celui de la réforme de l’évaluation des élèves. Il démissionne avant d’effectuer sa première rentrée.

 

Premiers résultats de la Primaire du PS: 

- Hamon: 35%

- Valls: 31%

- Arnaud Montebourg: 18%

- Peillon: 6%

- De Rugy: 3,5%

- Pinel: 2%

- Benhamias: 1,5%  

 

Montebourg invite à voter Hamon. Le père fouétard du 49-3, l'embastilleur de syndicalistes, le clone de Sarkozy aux aires martiaux ridicules et de sinistre mémoire, Manuel Valls, est plutôt mal barré. Ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour le peuple de gauche, même si le chemin du rassemblement parmi les opposants à la loi travail, à la politique néo-libérale et austéritaire du dernier quinquennat, reste à trouver pour contrer Le Pen et Fillon.  
 

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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 11:43

Il faut le dire clairement. Le Front national ment lorsqu’il prétend inscrire son projet dans la République.

Depuis quelques semaines, les déclarations répétées de ses dirigeants affirmant vouloir exclure  les enfants étrangers de l’école publique en sont la preuve.

Ainsi dans les médias comme dans ses meetings, Marine Le Pen a confirmé ses propos de début décembre 2016. Elle entend faire payer la scolarité durant un « délai de carence » aux enfants de parents étrangers résidents réguliers en France et interdire purement et simplement l’accès à l’école publique aux enfants de parents en situation irrégulière, réfugiés et demandeurs d’asile dans l’attente de l’examen de leur statut par exemple.

Une telle politique bafouerait les fondements mêmes de notre République. C’est la négation de la France dans ce qu’elle a de plus profond.

Une telle politique contredirait notre constitution déjà, qui dans son préambule affirme : « La nation garantit l’égal accès de l’enfant, de l’adulte, à l’instruction, à la formation professionnelle, à la culture. L’organisation de l’enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État ».

Elle contredirait le droit qui découle de notre constitution, le droit de l’éducation précisé dans le code de l’éducation qui rappelle «  que tous les enfants mineurs présents sur le territoire ont le droit d’être scolarisés », que « l’instruction est obligatoire entre 6 et 16 ans » et que depuis 1881, l’enseignement élémentaire public  est gratuit, gratuité étendue en 1933 à l’enseignement secondaire public.

Une telle mesure mettrait aussi à mal tous les engagements internationaux et européens de la France à mettre en œuvre les textes fondamentaux des droits humains et de la citoyenneté démocratique, notamment la déclaration universelle de 1948 et la convention internationale des droits de l’enfant de 1989.

Une telle politique renverrait  la France au ban des nations démocratiques.

Le Front national entend s’affranchir de la République et de ses valeurs. Après l’école, la solidarité, l’accès aux soins et l’assistance aux plus démunis, demain sans doute l’accès aux bibliothèques et aux institutions publiques, sa volonté d’exclure est sans limites. Son ambition nationaliste porte en germes le séparatisme social, les affrontements, la xénophobie et la guerre.

La Ligue de l’enseignement s’est fondée il y 150 ans pour que l’école soit celle de tous les enfants de la République, une école laïque sans aucune distinction et condition d’origine et de statut, dans l’égalité, la liberté et la fraternité. Elle s’opposera de toutes ses forces militantes à un tel projet nauséabond et antirépublicain.

Tribune de la ligue de l'enseignement: enfants étrangers à l'école, le Front National contre la gratuité (20 janvier 2017)
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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 10:39

"En 2015 nous avons réalisé le chiffre historique de 17 milliards d'euros d'exportations. Pour 2016 le bilan n'est pas encore consolidé (...) mais nous avons atteint un nouveau sommet avec plus de 20 milliards d'euros de prises de commandes", a déclaré le ministre, lors de ses vœux aux armées. Ces exportations - mesurées en prises de commandes - avaient donc déjà atteint quelque 17 milliards d'euros l'année précédente, grâce aux premiers contrats de vente du chasseur Rafale à l'étranger, soit plus du double de l'année précédente.

Au terme de longues négociations, l'Inde a conclu en septembre l'achat de 36 avions de combat Rafale, fabriqué par le groupe Dassault. Après des débuts difficiles à l'exportation, le Rafale avait trouvé pour la première fois preneur en 2015 au Qatar et en Egypte. Chaque pays avait acquis 24 appareils.

Autre succès : le choix par l'Australie du constructeur français DCNS pour renouveler sa flotte de sous-marins, un contrat géant de près de 40 milliards de dollars US pour la construction de 12 submersibles.

"Notre équipe, votre équipe a créé des dizaines de milliers d'emplois en France et continue en même temps à garantir l'autonomie stratégique et indépendance de notre pays", s'est félicité Jean-Yves Le Drian. La "qualité des matériels français" et leur emploi par l'armée française sur les théâtres d'opérations extérieurs jouent un rôle clef dans ces succès à l'exportation, estime le ministère.

La France est engagée avec ses chasseurs Rafale et Mirage dans les opérations aériennes de la coalition internationale contre le groupe État islamique en Irak et Syrie. Elle conduit aussi une opération antiterroriste, l'opération Barkhane, dans cinq pays du Sahel.

Manuel Valls en Bretagne soutenu par Jean-Yves Le Drian
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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 09:35
Le but de Mélenchon et de France Insoumise est-il de rayer de la carte le groupe communiste et Front de Gauche à l'Assemblée Nationale pour faire place nette à un nouveau mouvement "dégagiste" ne revendiquant plus le clivage droite/gauche entièrement dévoué à Mélenchon? En tout cas, plus le temps passe, plus on la sentiment que Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée ont un plan de recomposition de la gauche qui passe notamment par la destruction de l'influence du Parti Communiste, et qui s'est appuyé aussi bien sûr sur la dislocation voulue du Front de Gauche.  

 

La France Insoumise a investi des candidats contre d'autres communistes sortants

Nicolas Maury

Une seconde liste de candidatures de la France Insoumise est tombée. De nouvelles circonscriptions sont concernées par la présence d'un binôme ou d'un candidat simple. Dans cette liste, la France insoumise a investi des candidats contre des députés communistes sortants et dans des circonscriptions où le PCF est en mesure de gagner

Après André Chassaigne dans la 5ème circonscription du Puy-de-Dôme et Nicolas Sansu dans la 2nde circonscription du Cher, la France insoumise vient de valider des candidature contre des députés communistes sortants : 

13ème circonscription des Bouches du Rhône 

Frédéric Grimaud (Ensemble! - Martigues) et Stella Apeddu (Parti de gauche - Saint Mitre les Remparts) ont été investi contre le député communiste sortant Gaby Charroux qui sera en duo avec Pierre Dharréville (titulaire). 

En 2012, Stella Apeddu était candidate dans la 15ème circonscription (Châteaurenard, Lambesc, Saint-Rémy-de-Provence ...). Frédéric Grimaud est conseiller municipal à Martigues dans la liste du Député-Maire PCF Gaby Charroux, il est très investi dans les questions de solidarité et à RESF. 

16ème circonscription du Nord 

Marina Dabonneville (Parti de gauche - titulaire) et Raphael Brice ont été investi dans la circonscription du député communiste Jean-Jacques Candelier (qui souhaite ne pas se représenter). Ici la France insoumise se place dans l'ambition de faire perdre le Parti communiste français dans cette circonscription historiquement communiste. 

Des candidatures de la France Insoumise aussi dans des circonscriptions gagnables pour le PCF 

La France insoumise a aussi désigné des candidatures dans des circonscriptions gagnables par le PCF (parce que perdue en 2012 dut fait de la vague PS) : 

- Dans la 14ème circonscription du Rhône (Vénissieux, Saint Priest ...), la France insoumise a investi des candidats. Benjamin Nivard et Najat Barthe seront en concurrence avec la communiste Michèle Picard, qui mène la bataille de la reconquête dans cette circonscription historiquement rouge (André Gerin étant le dernier député communiste). 

- Dans la 8ème circonscription de Seine Maritime (Le Havre, Gonfreville-l'Orcher ...), la France insoumise a nommé François Panchout et Johanna Castillo dans cette circonscription historiquement rouge où le PCF peut faire élire un député. Le communiste Jean-Paul Lecoq avait perdu cette circonscription en 2012 pour 83 voix. 

- Dans la 10ème circonscription du Val-de-Marne (Le Kremlin-Bicêtre, Gentilly Est, de Vitry-sur-Seine Nord, Ivry-sur-Seine), la France insoumise entend diviser et bloquer la reconquête de cette circonscription perdue par le PCF en 2012. La France insoumise a propulsé (pardon parachuté) Mathilde Panot (Parti de gauche de l'Essonne) et Mourad Taghzout (Parti de gauche) face à Pascal Savoldelli (PCF). 

De nouveaux parachutages de cadres du Parti de gauche 

Après Alexis Corbière dans la 7ème circonscription de Seine-Saint-Denis et Andréa Kotarac dans la 7ème circonscription du Rhône, c'est au tour d'Eric Coquerel (coordinateur du PG ) d'atterrir en Seine Saint Denis, dans la 1ère circonscription. 

Rappelons que ce parachutiste professionnel, habitant à Paris, c'est retrouvé en 2012 dans la deuxième circonscription de la Corrèze, et aux élections européennes de 2014 en France, il est deuxième de la liste du Front de gauche dans la circonscription Sud-Est. En 2015 il rentre à Paris pour les élections régionales (où il est élu Conseiller régional sur la liste d'union conduite par Claude Bartolone du PS). 

La 6ème République, tant vantée par Jean Luc Mélenchon, ressemble pas mal à la 5ème.
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21 janvier 2017 6 21 /01 /janvier /2017 15:45
La CGT cheminots appelle à la grève le 2 février et élit un nouveau secrétaire général, Laurent Brun, à la place de Gilbert Garrel

VENDREDI, 20 JANVIER, 2017 HUMANITE

La CGT-Cheminots a élu vendredi un nouveau secrétaire général et appelle à la grève le 2 février, notamment contre le forfait jours.

Laurent Brun, un trentenaire venu de la région lyonnaise, Fils et petit-fils de cheminots, remplace Gilbert Garrel qui part en retraite après six années à la tête de la fédération CGT, première organisation syndicale à la SNCF. Il a été élu ce vendredi secrétaire général lors du congrès de la fédération qui se tenait depuis mardi à Saint-Malo.
Il prend la tête de la fédération centenaire, en plein bras de fer avec la direction de la SNCF sur le régime de travail des cadres, et après une année 2016 marquée par plus d'une vingtaine de jours de grèves, de mars à juin. A Saint-Malo, le nouveau secrétaire général a dénoncé les "dysfonctionnements du réseau ferroviaire" et le "sur-travail des maîtrises et des cadres" en appelant à revenir sur le forfait jours.
La question de ce nouveau régime pour les cadres de l'entreprise ferroviaire cristallise la contestation syndicale depuis plusieurs mois. En décembre, la direction a décidé d'imposer un forfait à la place du décompte horaire, en s'appuyant sur la convention de branche, faute d'accord avec les syndicats. Le consentement individuel des salariés est cependant requis.
Contre ce "passage en force", la CGT-Cheminots appelle à une grève "massive" le 2 février. Le syndicat, qui a déposé vendredi un préavis, entend également protester contre les suppressions de postes prévues en 2017 (-1.200) et "le gel des salaires depuis trois ans".
Le mouvement ne sera suivi ni par l'Unsa (2e), ni par Sud-Rail (3e), ont indiqué ces organisations qui avaient également eu recours à la procédure interne d'alarme sociale.
Laurent Brun, entré à la SNCF en 2000 comme agent d'exploitation, aura également sur son bureau les dossiers de l'ouverture à la concurrence et de la sous-traitance.
Nouveau secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, qui célèbre son centième anniversaire, Laurent Brun, 37 ans, veut renforcer la présence du syndicat auprès des entreprises privées et des jeunes.

Nouveau secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, qui célèbre son centième anniversaire, Laurent Brun, 37 ans, veut renforcer la présence du syndicat auprès des entreprises privées et des jeunes.

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 07:21

Priorité à l’industrie !


Ce chiffre là glace d’effroi. Et même en pleine campagne électorale, où les discours doivent donner de l’élan, il faut bien le citer. Peut-être même le crier : depuis 2001, l’industrie française a perdu chaque jour, en moyenne, 165 emplois.

Une ville comme Lourdes ou Fontainebleau « rayée » chaque trimestre, et cela pendant quinze ans. Au total, près d’un million d’emplois directs perdus. Ca suffit ! Si enclin à fustiger de « démagogue » tout discours à rebours de ses idées austéritaires, le patron des patrons, Pierre Gattaz, promettait effrontément de créer « 1 million d’emplois » si le coût du travail baissait suffisamment. Selon la même magie de l’appauvrissement, François Fillon, assure lui de diviser par deux le taux de chômage. Ils trompent les Français ! Pour retrouver le sentier du développement et de l’emploi, le pays ne doit pas jouer les pères fouettards du salariat mais s’appuyer sur la mère de toutes les batailles productives : l’industrie. Même à l’heure du numérique et de la robotique, l’industrie entraîne avec elle toute l’activité, la recherche, l’investissement et, au final, l’emploi. 

Réorienter les activités industrielles et productives 
Dans une dynamique nouvelle de développement, les activités industrielles devront être vigoureusement stimulées et réorientées de manière à répondre aux besoins fondamentaux tels qu’une alimentation saine, respectueuse de la rareté des ressources naturelles (terre, eau, air), une santé protégée et des logements économes en énergie … Cette réorientation s’inscrit pleinement dans la perspective de la nécessaire transition écologique et ne pourra être opérée qu’avec des travailleurs mieux formés. 
Changer la place du travail et favoriser un nouvel entrepreneuriat dans l’économie et la société
La place du travail dans notre société et dans notre économie est très fortement questionnée aujourd’hui.

Le chômage et le mal-emploi se répandent, les compétences sont globalement mal valorisées. Or l'innovation n’est pas le fruit spontané des nouvelles technologies mais bien le résultat des interactions humaines. 
Le développement industriel a besoin de salariés innovants, aux compétences reconnues, bien rémunérés, occupant des emplois stables et prenant une part active aux décisions. Seuls des salariés compétents et impliqués sont, en effet, en mesure de donner aux entreprises les capacités d’innover. Ici réside le compromis fondamental entre le capital et le travail sans lequel aucun développement n’est possible.
De concert avec une organisation du travail fortement rénovée, de nouvelles formes de travail et d’entrepreneuriat devront être stimulées. L’innovation ouverte, l’externalisation ouverte, les tiers lieux, les « fab lab », les très jeunes entreprises devront être soutenus. L’économie sociale et solidaire devra être encouragée et l’économie collaborative promue et protégée afin de ne pas devenir un avatar « ubérisé » du capitalisme financiarisé.

Remettre la finance à sa place
La finance continue d’étouffer l’industrie. Le temps des marchés financiers et celui des publications de résultat trimestriel ne sont pas ceux de l’entreprise et des projets industriels. Sans parler des exigences excessives de rendement des capitaux propres qui privent les entreprises de nombreuses opportunités industrielles et commerciales. Le principe même de cette finance folle est profondément inégalitaire puisque il rémunère les « facteurs » selon leur propension à la mobilité. 

Ancrer les activités dans les territoires
C'est un autre enjeu essentiel de la nouvelle dynamique de développement. Un tel ancrage repose sur les différentes dimensions de la proximité territoriale : compétences, ressources et valeurs. Si le renforcement des différentes dimensions de la proximité trouve naturellement sa place dans une dynamique nouvelle de développement, il en va de même de l’économie circulaire ou encore de l’économie de la fonctionnalité. L’économie circulaire élimine la notion de « déchet » en considérant, dès la conception des produits, leur recyclage et leur réparabilité dans une perspective opposée à l’obsolescence admise, voire programmée. L’économie de la fonctionnalité met, elle, l’accent sur une utilisation raisonnée et le plus souvent partagée des services que peuvent rendre les biens, plutôt que leur propriété individuelle.

Nous ne croyons pas que la politique d’austérité suivie depuis des années soit de nature à donner à la France la perspective et le dynamisme dont elle a besoin. Les coupes claires budgétaires ne peuvent que provoquer la récession et la contraction des débouchés des entreprises. Seul un développement des activités productives soutenu par une politique publique de relance et des dispositifs financiers tournés vers l’investissement dans l’industrie (et non au versement de dividendes accrus) permettra de retrouver le chemin de la prospérité. Il s’agit d’un enjeu collectif qui engage tous les Français, et qui doit être au cœur des débats qui vont animer les campagnes électorales à venir.

 

Tribune co-signée par Pierre Laurent, Philippe Martinez, Arnaud Montebourg, Jacques Généreux, Roland Gori, Bernard Thibault ou Eric Coquerel.

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 16:39

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
FÉDÉRATION CGT DE LA SANTÉ
ET DE L’ACTION SOCIALE

Ces derniers jours, dans un contexte d’épidémie de grippe saisonnière, l’ensemble des hospitaliers ainsi que les médecins déploient leur énergie pour prendre en charge et soigner, avec un grand professionnalisme, tous celles et ceux qui se présentent dans les services d’urgence.
Ils effectuent leurs missions au quotidien dans des conditions particulièrement dégradées dues à des plans d’économie et un ONDAM qui ne répondent pas aux besoins de santé de la population et qui ont pour conséquence une pénurie de personnels hospitaliers, de médecins, de lits et parfois de matériel.
Ceci entraîne souvent de l’attente, des situations difficiles et des conditions de travail épuisantes.
Comment est-il possible qu’en 2017, les hôpitaux français soient débordés par une épidémie de grippe saisonnière ? C’est le produit d’une politique de réduction du financement de la Sécurité Sociale menée depuis plusieurs années par les gouvernements successifs qui entraîne fermetures de lits, réduction de l’offre de soins sur le territoire, suppressions de personnels, sans cesse dénoncées par la CGT.

Qu’a déclaré la ministre de la Santé le 21 décembre ?
« (…) J’ai adressé aujourd’hui un message à l’ensemble des hôpitaux pour qu’ils soient particulièrement vigilants et déclenchent, si nécessaire, leurs plans habituels de mobilisation. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour accueillir à l’hôpital les patients ayant besoin d’être hospitalisés ».

Comment le gouvernement peut-il demander toujours plus au personnel hospitalier, avec la politique d’austérité qu’il mène en poursuivant la suppression de lits, sous prétexte de virage ambulatoire, en imposant les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) pour favoriser la mutualisation et la fusion de services et ainsi permettre la suppression de 22 000 postes ?

La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale revendique une politique de santé répondant aux besoins des usagers par un financement pérenne des hôpitaux, afin que tous les moyens soient déployés pour permettre aux personnels d’accueillir et de prendre en charge dignement les patient-e-s. Cela passe par l’embauche de personnels et l’arrêt de toutes les fermetures de lits, de services et des instituts ou écoles de formation des professionnels.

Dans les suites de l’action du 8 novembre 2016 avec l’intersyndicale CGT/FO/SUD Santé et Action Sociale, les fédérations appellent à une journée de grève et de manifestation le 7 mars à Paris et en territoire dans le but d’interpeller les salarié-e-s, les usagers, les élu-e-s et la population à défendre une autre politique de santé et de protection sociale.

Montreuil, le 10 janvier 2017

Communiqué de Presse de la Fédération CGT de la santé et de l'action sociale: une désorganisation des hôpitaux suite à une épidémie de grippe qui en dit long sur les dégâts causés par la casse du service public hospitalier...
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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 07:43
Sondage. Primaires du PS. Valls malmené, Hamon et Montebourg au coude à coude (Ouest-France, 18 janvier 2017)

Sondage. Hamon et Montebourg ont la cote, Valls recule
http://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/sondage-hamon-et-montebourg-ont-la-cote-valls-recule-4739134

Quel que soit le candidat qualifié face à lui, Manuel Valls ne semble pas en passe de remporter la primaire de la gauche selon une enquête BVA-Salesforce pour la Presse Régionale et Orange. Ce sondage montre également Benoit Hamon et Arnaud Montebourg au coude à coude au premier tour à quatre jours du scrutin. A quatre jours du scrutin, l'incertitude reste grande.

Manuel Valls continue de faire la course en tête dans les intentions de vote à la primaire de la gauche. Selon le sondage, il recueillerait 34 % des suffrages au premier tour. Pas suffisamment pourtant pour enclancher une dynamique porteuse jusqu’au second tour.

Au second tour de cette primaire à gauche, Manuel Valls s’inclinerait face à Benoît Hamon. Ce dernier, porté par 27 % d’intention de vote au premier tour l’emporterait finalement avec 52 % des suffrages contre 48 % à l’ex-Premier ministre. Manuel Valls s’inclinerait également face à Arnaud Montebourg (48 % - 52 %) si l’ancien ministre du Redressement productif arrivait à se hisser au second tour.

Quel que soit son adversaire au second tour, Manuel Valls semble être victime du report des voix. Les scores pressentis dans les besaces de Vincent Peillon (7 %), Sylvia Pinel (3 %), François de Rugy (2 %) et Jean-Luc Bennahmias (1 %).

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 20:57

Du pouvoir de dislocation du chômage et de la précarité de masse et de l'absence de capacité ou de volonté des politiques d'y mettre fin qui amène l'électeur à se vouer aux recettes de n'importe quel charlatan. 

Du pouvoir du simulacre en politique et dans les démocraties modernes. 

Du pouvoir d'envoyer mille reflets contradictoires de celui que l'on ne connaît pas, derrière l'apparence de brillant et d'ambitieux jeune homme au physique séduisant, fonceur et sans tabou. Macron, l'homme caméléon qui renvoie les hommes de droite, de gauche, les ni-droite ni-gauche, les indéterminés, à leurs aspirations ou à la confusion de leurs pensées.  

Des régressions infantiles produites par l'hyper-présidentialisme transformant pour beaucoup  la vie politique en conjugaison de fièvre narcissique et d'idolâtrie béate. 

Du brouillage des repères idéologiques entre droite et gauche, de la méfiance et de la déception vis-à-vis des partis traditionnels. Emmanuel, dit merci à François Mitterrand, dit merci à François Hollande! Ne sois pas un fils ingrat. 

De la permanence et de la croissance d'une subjectivité politique ni droite ni gauche, pourvu que ça marche... 

De la capacité nouvelle de la technocratie et du monde des affaires à devenir sexy et à exercer le pouvoir directement, plutôt que par l'intermédiaire de politiciens chevronnés. Macron, c'est Raymond Barre avec une gueule de jeune premier. 

De la dépolitisation d'une bonne part des citoyens qui regardent la politique comme un match de boxe, un spectacle, complètement désabusés sur son efficacité, et qui accordent leurs bravos aux plus belles formules, aux forts en gueule, aux starlettes du moment du show politique.  

Du pouvoir de la jeunesse en politique et de la rhétorique du modernisme... Voyez Giscard en 1974. 

De la crise du PS que Hollande et Valls ont envoyé dans le mur, mais plus grave, le pays et la gauche avec! 

De la désorientation des dirigeants socialistes et de la conversion depuis un moment déjà d'une partie d'entre eux au néo-libéralisme. 

Des conquêtes idéologiques du néo-libéralisme: où comment un homme de la finance, banquier d'affaires chez Rotschild, peut passer au cabinet du Président, le trahir, se présenter seul contre un vieux Parti, passer pour un homme providentiel sans jamais avoir affronté le suffrage universel avec pour seul fait d'arme celui d'avoir oeuvré au cabinet de Hollande et au gouvernement à une politique pro-business contre les régulations, le droit du travail et les services publics. Macron: c'est le culte de l'individualisme, des hommes forts, de la réussite personnelle évaluée en costard et en tape-à-l'oeil. L'équivalent centriste d'un Berlusconi ou d'un Sarkozy. Un épigone de Tony Blair ou de Tapie.  

De la puissance de la marchandisation du politique dont le devenir publicitaire est à l'oeuvre et du storytelling dans un contexte de concentration de la majeure partie des médias aux mains de quelques capitalistes ou de leurs alliés objectifs.

Si Macron était dans le trio de tête des Présidentielles, ce serait le signe de la capacité du système capitaliste et oligarchique à remplacer des valeurs refuges démonétisées (le PS social-libéral passé à la centrifugeuse de 5 ans de hollandisme, Juppé le prétendu "modéré") par d'autres monnaies de singe encore peu expérimentées, de manière à ce que l'on ait le choix entre l'extrême-droite ennemie des syndicats et amie des riches et des inégalités traditionnelles et "naturelles" malgré son discours anti-libéral de façade, Fillon et sa droite ultra-libérale, et Macron, la version soft et cool du néo-libéralisme. 

Les conditionnements sont bien en place mais l'électeur reste libre et souverain en démocratie et il ne tient qu'à lu, et au sérieux des "offres" concurrentes, de renvoyer Macron à ses conférences et conseils à plusieurs centaines de milliers d'euros pour l'aristocratie du capital.    

Alors, en marche pour devenir tous des millionnaires, ou en révolte contre le cynisme de ceux qui ne se contentent pas de vous asservir sous le règne de l'argent roi mais voudraient encore vous faire aimer le veau d'or de l'argent souverain et du big business? 

Ismaël Dupont 

 

 

  

 

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 19:35

Parfois alliés, parfois opposés, les deux partis de gauche se déchirent sur les investitures des législatives pour lesquelles la France insoumise entend dicter ses conditions.

Une relation de couple bizarre, avec très peu de hauts et beaucoup de bas. D’un côté, Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise. De l’autre, Pierre Laurent et le Parti communiste français. Parfois, ils s’affichent ensemble. D’autres fois, ils se tapent dessus à distance. Ces derniers jours, on a eu droit à un mélange.

L’année débute par les vœux de Jean-Luc Mélenchon : Pierre Laurent est au premier rang. La semaine suivante, c’est ceux de Pierre Laurent : Jean-Luc Mélenchon sèche. Une situation qui exaspère plusieurs cadres du PCF, mais pas le patron du parti. Il regarde ailleurs. Du genre, «pas de temps à perdre avec les broutilles».

Charte

Sauf que dernièrement, un nouveau dossier s’est invité entre les deux. Et pas des moindres : les élections législatives. La France insoumise a décidé d’investir un candidat dans chaque circonscription. Comprendre : investir des candidats face aux communistes, alors que ces derniers soutiennent Mélenchon à la présidentielle. Etrange. Comment éviter cette dispersion ? Jean-Luc Mélenchon demande aux candidats communistes - et à tous ceux qui souhaitent s’allier à lui - de signer sa «charte». Laquelle comprend un rattachement financier à la France insoumise (à laquelle les futurs élus devront verser une partie de leurs indemnités) et l’identification graphique, avec un label France insoumise obligatoire sur les affiches et les tracts. Mieux, la charte impose à tous les futurs députés de «respecter la discipline de vote du groupe lorsqu’une décision collective a été prise conformément au programme "l’Avenir en commun"». La fronde n’existe pas. Evidemment, le PCF refuse de la parapher. Un cadre : «Signer cette charte revient à signer la mort du PCF. Nous avons nos élus sur le terrain, on travaille et on cherche des solutions afin de trouver des accords avec nos partenaires. Mais ça ne passera pas par les forces et les menaces.»

En attendant, la France insoumise est passée aux actes. Le porte-parole de Mélenchon, Alexis Corbière, va candidater à Montreuil. Une circonscription «gagnable». Le tout, sans prévenir les communistes. Et une des figures emblématiques du PCF, André Chassaigne, voit arriver un candidat de la France insoumise sur ses terres, dans le Puy-de-Dôme. Selon la Place du Colonel-Fabien, il paye ses sorties à répétition contre Mélenchon. Chassaigne est furieux.

Refrain

Lundi, Pierre Laurent a convoqué la presse. Le patron des communistes a rappelé que son parti a «ratifié les 253 premières candidatures pour les législatives». Puis il a entamé son refrain, auquel il croit avec force, malgré les désaccords au sein de la gauche : celui du «rassemblement». Sauf que c’est mal barré et que les communistes ne savent pas jusqu’où peut aller Mélenchon. Certains pensent qu’il fera un point au premier tour de la présidentielle. «S’il est très haut, il voudra s’imposer. S’il est bas, les choses changeront», veut croire un élu. De son côté, le porte-parole du PCF a déclaré : «Nous ne sommes pas obnubilés par la France insoumise. Personne ne se couche le soir en ayant peur de faire des cauchemars.» Peut-être. Mais tout le monde ne passe pas des nuits paisibles.

Rachid Laïreche, Libération 

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