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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 06:33

Marine LE PEN OPPOSÉE À UNE AUGMENTATION DU SMIC
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Marine Le Pen n'est pas favorable à une hausse du Smic. Elle s'est défendue sur Europe 1 mercredi de prôner une hausse du salaire minimum si elle était élue. "Cela entraîne une charge supplémentaire pour les entreprises, qui sont déjà dans une très grande fragilité dans notre pays", a expliqué la présidente du Front national.

Marine Le Pen opposée à une augmentation du SMIC: ce n'est pas un scoop, le Front National ne défendra jamais le progrès social contre les intérêts de court terme des patrons
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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 11:48

Revalorisation des retraites agricoles

La proposition de loi d’André Chassaigne adoptée à l’unanimité en Commission

jeudi 26 janvier 2017

Le 25 janvier, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, la proposition de loi d’André Chassaigne, Huguette Bello et des députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, visant à assurer la revalorisation des retraites agricoles

La pension moyenne des agriculteurs s’élève aujourd’hui à 766 euros par mois, soit niveau inférieur à la fois au seuil de pauvreté et à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Un(e) retraité(e) sur trois a une retraite inférieure à 350 euros par mois !

C’est sur la base de ce constat alarmant, et avec l’ambition d’améliorer concrètement le niveau des pensions, que le texte a été présenté par André Chassaigne, rapporteur de la proposition de loi, devant la commission des affaires sociales.

La première mesure vise à élever le niveau minimum de pension agricole et à rétablir l’équilibre financier du régime de retraite complémentaire obligatoire – dit « RCO ». Elle pose le principe d’une retraite à 85 % du SMIC net au 1er janvier 2018, au lieu des 75 % prévus par le droit actuel. Cette mesure répond à une revendication forte des associations de retraités et des syndicats agricoles.

Sur proposition du rapporteur, cette mesure sera financée par une taxe additionnelle à la taxe sur les transactions financières. Cette nouvelle recette du régime complémentaire obligatoire des non-salariés agricoles permettra d’assurer à la fois le retour à l’équilibre du régime, tout en garantissant les ressources nécessaires à l’atteinte de 85 % du SMIC.

L’autre volet du texte est consacré à la revalorisation des pensions de retraites dans les outre-mer au regard de leur extrême faiblesse.

Les avancées contenues dans cette proposition de loi sont à la fois décisives, urgentes et attendues par l’ensemble du monde agricole. Suite au vote unanime en commission, elles devraient être définitivement adoptées le 2 février prochain en séance publique.

Source : Humanité

Revalorisation des retraites agricoles: la proposition de loi d'André Chassaigne, député communiste-Front de Gauche, adopté à l'unanimité en Commission des lois
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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 11:25

Eliane Assasi

L’idée de favoriser l’usage des armes par les policiers est un leitmotiv du Front national

mercredi 25 janvier 2017

Lors de la discussion du projet de loi relatif à la sécurité publique, le 24 janvier dernier, Eliane Assasi est intervenue pour expliquer le vote "contre" des sénateurs Front de gauche :

"Encore une fois, nous sommes appelés à examiner des mesures lourdes dans l’urgence. Après l’agression de Viry-Châtillon, qu’on ne peut que condamner, ce texte arrive dans un contexte anxiogène d’inflation législative. Son coeur est de refondre l’usage des armes des forces de l’ordre, dans la continuité de la loi antiterroriste du 3 juin 2016 qui prévoit déjà que les policiers, militaires de Sentinelle, gendarmes et douaniers puissent faire usage de leur arme en cas de « périple meurtrier ».

Ainsi glisse-t-on encore des lois d’exception vers un droit commun de plus en plus dicté par le tout sécuritaire. Espérons que ces mesures ne serviront pas à réprimer la délinquance ordinaire plutôt que le terrorisme.

L’idée d’ouvrir l’usage des armes aux policiers est un leitmotiv du Front national, repris par certains syndicats de policiers et Nicolas Sarkozy. La mesure a fait l’objet de cinq initiatives parlementaires, quatre à l’initiative du groupe Les Républicains, une de Jean Louis Masson. Elles ont toutes été repoussées.

En 2013, déjà, la commission des lois du Sénat contredisait l’idée qu’il y avait là un problème réel. Il y aura eu très peu de dossiers judiciaires sur ces sujets : 120 procédures de l’IGPN pour des cas de légitime défense et un nombre de condamnations marginal. De toute manière, nous devons aussi nous conformer à la Convention européenne des droits de l’homme. L’Europe a déjà condamné des gendarmes ayant fait un usage excessif de leur arme.

Les revendications des policiers portent en réalité sur les moyens et sur le paiement des heures supplémentaires en attente. Mais une fois de plus, le Gouvernement élude cette question car il n’a plus les moyens.

L’IHESJ préconise la nomination d’un magistrat par Cour d’appel référent sur l’usage des armes. Laurent-Franck Lienard, avocat spécialiste de la défense des policiers s’inquiète aussi de l’absence de formation des gendarmes et des policiers, « la honte de notre pays ». Les policiers nationaux ne sont soumis qu’à trois séances de tir par an - et je ne parle même pas des policiers municipaux.

Quelle sera la prochaine étape ? Le rétablissement de la maréchaussée ? Cessons de faire la loi dans l’émotion. La peur sert de prétexte à un mode de gouvernement, comme nous l’enseignent Patrick Boucheron et Corey Robin dans Exercice de la peur. Usages politiques de l’émotion. Toutes ces mesures pourront être utilisées par un futur Gouvernement de droite dure. Nous ne voterons pas. Soyons modestes vis-à-vis d’un scénario du pire...

 

***

 

Le Sénat adopte le projet de loi relatif à la sécurité publique

mercredi 25 janvier 2017[]

Le 24 janvier 2017, les sénateurs ont procédé à la discussion générale du projet de loi relatif à la sécurité publique (procédure accélérée).

À l’issue de cet examen, le Sénat a adopté le projet de loi.

Ils ont notamment :

- étendu la possibilité d’usage de la force armée par les policiers municipaux armés aux cas de "périple meurtrier"

 - prévu d’inscrire au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT) les infractions aux obligations s’appliquant aux individus revenant de théâtres étrangers d’opérations terroristes, afin de renforcer le suivi de ces individus

 - élargi les prérogatives des membres de la réserve civile de la police nationale

 - autorisé les policiers municipaux à procéder à des palpations de sécurité lorsqu’ils sont affectés à la sécurité de manifestations ou à la surveillance de l’accès à un bâtiment communal

Le dossier législatif

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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 08:52

Pénélope brodait pendant que son mari affrontait les monstres du socialisme, du syndicalisme et du droit social sur les vagues déchaînées du néo-libéralisme, ne cédant jamais aux sirènes de l'appel à la solidarité, triomphant de Charybde Bernard Thibault et de Scylla Jean-Claude Mailly, résistant aux sorcières féministes qui transformaient les hommes en cochons en tenant haut et ferme le drapeau de l'ORDRE SOCIAL ET MORAL des Maîtres, mais Pénélope avait ses besoins elle aussi: 7000 à 8000 € par mois pour se donner la peine d'attendre son mari en écrivant quelques papiers pour la très plébéienne "Revue des deux mondes", c'est bagatelle pour qui vit dans un Château... C'est vrai que nous ne sommes pas du même monde Madame Fillon. 

Ce qui passerait pour Vol, Escroquerie, Filouterie odieuse chez le vulgum pecus est chez les Fillon, dans la sphère raffinée de la "Manif pour tous" tous les dimanches sous la direction de l'évêque, le Prix de la fidélité à son Devoir.  

 

L'épouse de Fillon rémunéré pendant 8 ans comme attachée parlementaire (Ouest-France, 25 janvier 2017) 


La femme de François Fillon payée pendant 8 ans comme collaboratrice ?
http://www.ouest-france.fr/politique/la-femme-de-francois-fillon-payee-pendant-huit-ans-comme-collaboratrice-4755956

D’après "Le Canard enchaîné", Pénélope Fillon a été rémunérée comme attachée parlementaire durant huit ans, sans jamais assurer cette fonction.

La femme de François Fillon, Pénélope Fillon, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou du suppléant de celui-ci à hauteur d’environ « 500 000 € brut » au total, ainsi que par la Revue des deux mondes, affirme « Le Canard enchaîné » dans son édition à paraître mercredi.

D’après « les feuilles de paie » de Pénélope Fillon dont l’hebdomadaire satirique a pris connaissance, la femme du député de la Sarthe a été rémunérée de 1998 à 2002 par son mari sur l’enveloppe réservée à cet effet pour les députés et les sénateurs. L'épouse de Fillon rémunérée pendant 8 ans comme attachée parlementaire

Cette enveloppe, qui vient en sus de l’indemnité du député, sert à rémunérer les assistants parlementaires basés à l’Assemblée ou dans les permanences des circonscriptions. « Calculé en principe pour trois collaborateurs », selon le site de l’Assemblée, son montant est de 9 561 € par mois actuellement.

« Femme de ministre »

Le fait d’embaucher des proches comme collaborateurs n’est pas interdit pour les parlementaires, à condition que ce ne soit pas un emploi fictif.

À partir de 2002, après l’entrée de François Fillon au gouvernement, Pénélope Fillon, sans profession connue et qui est toujours en retrait des activités politiques de son mari, devient collaboratrice du suppléant de celui-ci, Marc Joulaud.

D’après les chiffres obtenus par Le Canard enchaîné, c’est à cette période qu’elle sera rémunérée le plus (de 6 900 à 7 900 € mensuels).

Une collaboratrice de François Fillon à l’époque, interrogée par Le Canard, dit « n’avoir jamais travaillé avec elle ». « Je n’ai pas d’info à ce sujet. Je ne la connaissais que comme femme de ministre. »

500 000 € perçus

En 2012, Le Canard affirme que Pénélope Fillon a de nouveau été rémunérée « pendant six mois au moins » quand François Fillon est redevenu député de la Sarthe, après cinq ans à Matignon. « Au total, Pénélope aura perçu environ 500 000 euros brut sur les caisses parlementaires » en huit ans, affirme l’hebdomadaire.

Le Canard affirme aussi que Pénélope Fillon a été parallèlement salariée, entre le 2 mai 2012 et décembre 2013, de la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière (PDG de Fimalac), un ami de François Fillon. Elle touchait alors environ 5 000 € bruts par mois.

« Pas son style de se mettre en avant »

Interrogé par l’hebdomadaire, le directeur de la revue, Michel Crépu, se dit « sidéré » : « Je n’ai jamais rencontré Pénélope Fillon et je ne l’ai jamais vue dans les bureaux de la revue. » Il précise toutefois que Pénélope Fillon a signé « deux ou peut-être trois notes de lecture ».

Thierry Solère, porte-parole du candidat de la droite à la présidentielle, a confirmé que Pénélope Fillon avait « bien été la collaboratrice de François Fillon » et qu’elle « a travaillé à la Revue des deux mondes ». « Il est fréquent que les conjoints des parlementaires soient leurs collaborateurs », a-t-il affirmé, sans citer de chiffre de rémunération. Pénélope Fillon « a toujours travaillé dans l’ombre, car ce n’est pas son style de se mettre en avant », a fait valoir Thierry Solère, qui précise aussi que celle-ci est « diplômée ».

Maintenant, vous savez avec quoi ils se le payaient ce beau château, accessoire essentiel des ambitions élevées dans la bourgeoisie old school à la Chabrol que François Fillon représente !

Maintenant, vous savez avec quoi ils se le payaient ce beau château, accessoire essentiel des ambitions élevées dans la bourgeoisie old school à la Chabrol que François Fillon représente !

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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 08:51
Un système de santé et de remboursement français qui devient de plus en plus inégalitaire

Le magazine "Alternatives Economiques" de novembre 2016 a produit un dossier sur le financement du système de santé, les remboursements de soins et de médicaments et les restes à charge. 

Le reste à charge en matière de dépenses de santé des individus est des familles est ce qui reste à la charge des patients après l'intervention de la seule Sécurité Sociale, financée par tous proportionnellement aux revenus (employeurs, travailleurs) par la cotisation sociale et par la CSG: c'est ce qui ne fait pas l'objet d'une prise en charge solidaire et collective de santé. Autrement dit, d'une prise en charge financée en fonction des moyens des personnes et dépensée en fonction des besoins de soins. 

En 2015, la Sécurité Sociale et l'Etat à travers la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C qui concerne 5,4 millions de personnes en 2015, contre 4,5 millions en 2012) ont couvert 78,2% des dépenses de santé. Le reste à charge est donc en moyenne de 21,8%.

Il se compose:

- de tickets modérateurs, non pris en charge par la Sécu: 30% de la consultation du médecin de 23 euros (soit 6,90€)

- de franchises médicales (sommes que ne rembourse par la Sécu sur les médicaments, les actes paramédicaux, les transports sanitaires)

- de participations forfaitaires (un euro minimum à chaque consultation du médecin).

Le niveau de couverture solidaire est nettement inférieur à son niveau de 1980 où il atteignait 83% des dépenses, et cela d'autant plus que la part de prise en charge à 100% des affections de longue durée (ALD) comme les maladies chroniques ou le diabète augmente, signe d'un vieillissement de la population mais aussi d'une dégradation de la santé des français.    

La part des complémentaires santé dans le financement des soins a considérablement augmenté depuis des années: par exemple, pour les soins dentaires, la prise en charge solidaire dans le cadre de la Sécu n'est plus que de 37%, pour les soins optiques, elle tombe à 4,3% contre 71,8% pour les complémentaires. " Or, les complémentaires proposent une couverture qui est loin d'être égalitaire tant du point de vue des cotisations perçues que des soins pris en charge, y compris des mutuelles dont les pratiques tarifaires se rapprochent de plus en plus de celles des assureurs", écrit Céline Mouzon, dans le dossier d'Alternatives économiques.  

" En 2012, 89% des Français avaient une complémentaire santé privée et 6% bénéficiaient de la CMU-C. Mais les soins couverts varient beaucoup selon les contrats. Les contrats collectifs, financés conjointement par le bénéficiaire et l'employeur, assurent en général une meilleure couverture que les contrats individuels, financés uniquement par le bénéficiaire. L'obligation faite aux employeurs de proposer des complémentaires d'entreprise depuis début 2016 a certes permis à 4 millions de personnes supplémentaires d'être couvertes par un contrat collectif (dont 3,6 millions étaient couvertes avant par un contrat individuel). Mais cette réforme a eu aussi comme effet de renchérir par contrecoup les contrats individuels, souscrits notamment par les retraités". 

La Sécu rembourse en moyenne 92% des soins hospitaliers, et seulement 65% des soins de ville. Les personnes à revenus plus élevés peuvent se permettre d'avoir accès à des professionnels qui pratiquent les dépassements d'honoraire, les autres noms. 

A l'hôpital, les restes à charge pénalisent surtout (proportionnellement à leurs revenus) les plus modestes, notamment les retraités à petites pensions qui ont souvent recours à l'hôpital, plus que des jeunes en bonne santé. 

Ismaël Dupont 

Lire aussi: 

A l'hôpital de Morlaix on n'a pas attendu François Fillon!!! Témoignage d'une patiente

Une patiente de l'hôpital de Morlaix nous a remis ce témoignage édifiant sur les dérives du service public hospitalier et des pratiques médicales. Un témoignage qui devrait réveiller chez les lecteurs beaucoup d'expériences similaires. La médecine à deux vitesses existe déjà aujourd'hui, même si cela peut encore s'aggraver bien sûr.

 

A L'HOPITAL DE MORLAIX ON N'A PAS ATTENDU FRANCOIS FILLON!!!!

Témoignage d’une patiente

Patiente de 63 ans, je me présente au service radiologies de l'hôpital de Morlaix pour un scanner abdopelvien le 24 décembre. Rendez-vous obtenu sous 10 jours, ce qui paraît acceptable au vu des délais d'attente dans d'autres services. A la prise de ce RDV on ne me demande rien d'autre que de me présenter 1/4 d'heure avant l'examen.

Le jour et à l'heure je me présente au secrétariat, avec bien sûr une certaine appréhension comme tout à chacun avant ce genre d'examen. La secrétaire médicale d'un professionnalisme, d'une gentillesse me demande: "souhaitez-vous avoir les résultats tout de suite? Derrière cette question je me doute déjà qu'il y a un piège!

Je lui réponds "bien sûr" dans ce cas il vous en coûtera entre 60 et 70 euros, aujourd'hui c'est en consultations privées

Et si je refuse? Vous recevrez les résultats chez votre médecin traitant sous cinq jours, j'en doute fort week-end de Noel!!

Je décide donc de montrer mon fort mécontentement, explique qu'un service public est là pour soigner et non pas appliquer une médecine à deux vitesses, la Secrétaire comprend très bien, mon message s'adresse à tous ces médecins qui ont choisi de travailler dans le public mais qui agissent comme des Privés. 4 RADIOLOGUES sur 6 appliquent ce système dans le service de l'hôpital de Morlaix, certains secteurs ont commencé depuis longtemps en chirurgie et autres...

Cela suffit. Il faut en finir avec le secteur privé à l'intérieur de l'hôpital public et revaloriser le statut des Praticiens hospitaliers pour que tous les postes soient pourvus et la qualité assurée.  J'ai fait part de ma déception, de ma colère, je suis repartie avec mes résultats et ce sans payer, certes ce jour là le forcing m'a été profitable, mais combien de patients auront fait l'avance (et encore faut il avoir une mutuelle) pour prétendre au remboursement.

Nous devons continuer à défendre le service public dans son intégralité, le personnel compétent à qui on demande toujours plus de temps, de disponibilité, d'énergie sans un euro de plus.

 

     

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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 21:09

Chiffres du chômage décembre 2016

Une baisse du chômage incertaine… Une hausse évidente de la précarité
mardi 24 janvier 2017

La fragile « baisse du chômage » enregistrée sur la catégorie A (chômage total) est certes une moins mauvaise nouvelle que les précédentes hausses depuis 2012, sous Hollande, ou depuis 2008, sous Sarkozy : elle est cependant très en demi-teinte avec + 0.8% sur un mois, - 0.5% sur trois mois et -3% sur un an.
Il est bien difficile de mesurer la réalité de la baisse au regard du nombre de radiations enregistrées cette année.
Pourtant, dans tous les cas, la progression de 5.5% sur un an des catégories B et C (personnes ayant travaillé plus ou moins de 78 heures) traduit une utilisation accrue des contrats courts et donc de la précarité de l’emploi. Une situation que la CGT ne cesse de dénoncer, en phase avec la revendication exprimée lors des manifestations contre la loi Travail, pour le droit à l’emploi stable ! 
De même, si on note une légère embellie concernant le chômage des jeunes (-3.2 % sur 3 mois, - 6.2 % sur un an, - 5% depuis 2012), la situation des plus de 50 ans n’a cessé de se dégrader (+ 2.2% sur 3 mois, + 4.9 % sur un an, soit +40% depuis 2012), de même que le chômage de longue durée s’allonge encore et en continu depuis 2009.
Le bond de 24.6 % enregistré dans la catégorie D (personnes en formation) en un an est, bien entendu, le résultat du plan 500 000 formations. Si, comme le montre la dernière étude menée par Pôle Emploi, seulement 17 % des bénéficiaires des formations prescrites par Pôle Emploi obtiennent un emploi de plus de 6 mois, 85 000 personnes quitteront peut-être « durablement » les chiffres du chômage. Par contre, ce sont 415 000 qui reviendront à la case départ. Le besoin de formation est grand. Encore faut-il un plan dans la durée et pas de circonstance électorale, avec des formations contrôlées, réellement qualifiantes et qui débouchent sur de l’emploi. 
À cela s’ajoute la baisse importante du montant brut de l’allocation chômage qui dure depuis le 4ème trimestre 2014, pour s’établir à 1159 euros de moyenne, selon les dernières publications de Pôle emploi. 
La CGT revendique une stratégie pour l’emploi durable : elle propose un plan pour l’industrie et les services publics, une réduction du temps de travail à 32 heures et la fin des aides aux entreprises sans aucun contrôle, ni évaluation.

Montreuil, le 24 janvier 2017

Chiffres du chômage décembre 2016: Une baisse du chômage incertaine... Une hausse évidente de la précarité (mardi 24 janvier 2017)
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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 12:04

Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes

La proposition de loi des députés Front de gauche discutée aujourd’hui à l’Assemblée

mardi 24 janvier 2017

La proposition de loi "visant à agir concrètement en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes" déposée le 21 décembre 2016 par Marie-George Buffet est examinée aujourd’hui en commission des affaires sociales.

Cette proposition entend agir sur différents leviers pour rendre pleinement effective l’égalité entre les hommes et les femmes dans le monde du travail et lutter contre la précarité professionnelle des femmes.

En premier lieu, ce texte propose de renforcer les sanctions à l’encontre des entreprises négligentes en matière de négociation sur l’égalité professionnelle.

L’article 1er supprime la réduction générale de cotisations patronales lorsque l’employeur ne s’engage pas à supprimer les écarts de rémunération. Si la législation actuelle oblige l’employeur à ouvrir des négociations sur les salaires et l’égalité professionnelle, elle n’impose pas de les conclure. L’entreprise qui n’est pas couverte par un accord ou un plan d’action sera sanctionnée financièrement, mais les critères et le montant de la sanction ne reste que peu dissuasifs. Cet article vise à imposer aux entreprises une obligation de résultat en matière de négociation. Bénéfique pour les comptes sociaux, cette mesure renforcerait l’action des syndicats pour réduire les écarts salariaux.

L’article 2 propose de sanctionner sur la base de la pénalité existante (1 % de la masse salariale) les entreprises de plus de cinquante salariés qui ont l’obligation de négocier un accord ou de produire un plan d’action, mais qui ne produisent pas les informations sur la situation comparée des femmes et des hommes au sein de l’entreprise. Ces informations, qui ont remplacé le rapport de situation comparé, sont pourtant essentielles pour permettre d’identifier et de résorber les écarts salariaux entre les femmes et les hommes au sein des entreprises.

En outre, la lutte contre les inégalités salariales implique d’encadrer plus fortement le temps partiel imposé qui concerne majoritairement les femmes. À ce titre, la présente proposition de loi prévoit de renchérir le coût du temps partiel.

Alors que le temps partiel subi va souvent de pair avec de faibles rémunérations, l’article 3 propose de sanctionner les employeurs qui recourent de manière abusive au temps partiel en réduisant les allégements généraux de charges sociales sur les bas salaires auxquelles ils peuvent prétendre.

L’article 4 rend pleinement effective la durée hebdomadaire minimale de 24 heures pour les contrats à temps partiel, instaurée par la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013. Du fait de nombreuses dérogations, le principe d’une durée minimale a été vidé de son utilité et ne permet pas de protéger les travailleurs à temps excessivement partiel. Des accords de branche prévoient ainsi des durées minimales dérogatoires dérisoires dans plusieurs secteurs d’activité. Sans empêcher les dérogations à cette durée, cet article prévoit de les encadrer en majorant le paiement des heures à temps partiel effectuées en deçà de 24 heures par semaine.

L’article 5 prévoit que la majoration des heures complémentaires soit de 25 % dès la première heure. Il s’agit par cette mesure de redonner du pouvoir d’achat aux salariés tout en incitant les employeurs à embaucher à temps plein ou sur des temps partiels plus longs.

L’article 6 encadre la pratique des compléments d’heures permise par la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013. Ce dispositif permet d’augmenter temporairement par avenant la durée du travail prévue au contrat, sous la forme de « compléments d’heures » dès lors qu’ils sont prévus par un accord de branche étendu. Pour limiter ces pratiques dérogatoires de la part des employeurs, il convient que les heures effectuées dans le cadre d’un complément d’heures fassent l’objet d’une majoration salariale qui ne peut être inférieure à 15 %.

Parallèlement, les femmes sont aujourd’hui pénalisées dans le déroulement de leur carrière professionnelle, car elles assument en grande partie l’exercice de la parentalité. À l’inverse, les hommes usent très peu de leur congé paternité en dépit de l’aspiration montante à consacrer du temps à ses enfants. Il importe donc d’améliorer les droits liés à l’exercice de la parentalité et son partage.

L’article 7 étend le congé maternité à 18 semaines, comme le recommandent et l’Organisation internationale du travail (OIT) et la Confédération européenne des syndicats (CES).

De la même manière, l’article 8 allonge le congé paternité, qui est de 11 jours actuellement à 4 semaines, et à 6 semaines en cas de naissances multiples.

Enfin, le combat pour l’égalité professionnelle suppose de lutter contre les discriminations à l’embauche. Dans cet objectif, l’article 9 instaure un registre d’embauche et impose à l’employeur de remettre à chaque candidat une notification des droits.

Marie-George Buffet

Marie-George Buffet

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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 10:32

EDITORIAL

L’HUMANITE

Mardi 24 janvier 2017

PATRICK APEL-MULLER

 

 

 

Le cliché est du dernier chic dans les médias dominants. Les débats à gauche opposeraient une « gauche de gouvernement » à une « gauche d'opposition ». Aucun de ceux qui ressassent ces formules comme des évidences ne s'interroge sur le fait que la première a si mal gouverné que le président de la République a dû renoncer à se présenter et que son premier ministre vient de se faire infliger dimanche un premier carton jaune, avant sans doute un carton rouge dans six jours. Quant à la seconde, qui, pour ce journalisme automatique va de Hamon à Mélenchon, elle revendique de gouverner... mais autrement ! Et c'est là que le bât blesse : toucher au système lèse trop de majestés et il faut accabler les profanateurs, sans délai qualifiés d'irréalistes ou d'utopistes. Munis de ces idées creuses érigées en dogme, nos commentateurs se font un devoir de ressembler au bétail de Panurge, ainsi décrit par Rabelais : « Tous les autres moutons, criant et bêlant en pareille intonation, commencèrent à se jeter et à sauter en mer après, à la file. »

Comment s'étonner alors de l'effondrement de la crédibilité des médias en général ? Une étude internationale, présentée au Forum de Davos, montre que la confiance des Français dans les médias est tombée à 33 %, contre 38 % l'an dernier ! Tout un corps de pensée est en train de craquer à l'échelle mondiale. Bien des choses peuvent émerger des fissures. Le pire aussi quand les faits sont tordus dans un théâtre d'illusions. L'obstination à disqualifier les contestations de la société, à circonscrire au plus mince leur place dans le débat public ouvre un espace aux démagogues de droite et d'extrême droite et exclut de la citoyenneté des millions de personnes repliées sur leurs dégoûts et leurs colères.

 

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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 09:30

LA DROITE VEUT DETRUIRE LES SERVICES PUBLICS PAR UN COUP DE FORCE!

François Fillon a remporté la primaire de la droite avec un programme destructeur pour les services publics : moins 500 000 fonctionnaires, prise en charge des seules maladies longue durée pour la Sécurité sociale....

La droite nous refait le coup des fonctionnaires inutiles et coûteux! Pour donner des services utiles à la population en pâture au privé et aux frais des citoyens! La fonction publique, au 70ème anniversaire de sa création, c'est un statut pour les besoins fondamentaux de la population, assurés de manière démocratique et efficace! Mais il faut mettre les moyens! Non aux classes à 35 élèves, non à la suppression des zones d'éducation prioritaire, non au surmenage des personnels hospitaliers toujours plus surchargés!

Le passage aux 39 heures ne réglerait pas le problème et causerait du chômage supplémentaire.

 

NON A LA SUPPRESSION DE POSTES DANS LA FONCTION PUBLIQUE !

Les services publics, nos biens communs, méritent mieux que le traitement qui leur est infligé. Dans un moment de crise sociale et économique profonde, la question des services publics resurgit au cœur des débats comme une réponse incontournable structurante d’une nouvelle société plus humaine et solidaire. Partout dans nos territoires les luttes se multiplient contre les politiques d’austérité pour empêcher la fermeture du bureau de poste du quartier, la fermeture des services de l’hôpital voisin, de la classe de l’école communale ou la suppression d’une ligne ferroviaire. Mettons un coup d’arrêt à la diabolisation de « la dépense publique » pour obtenir des avancées concrètes pour le service public du XXIème siècle !

 

POUR UN MONDE SOLIDAIRE ET FRATERNEL, PLUS DE SERVICES PUBLICS!

Un appel citoyen de CONVERGENCE NATIONALE SERVICES PUBLICS «pour les services publics et la protection sociale du XXIème siècle », lancé par les Assises du service public du 21ème siècle, le 19 novembre dernier, s’adresse à l’ensemble des citoyens qui devront se prononcer à travers leurs votes au printemps prochain, sur l’avenir des services publics, pour conjuguer toutes les initiatives et les actions nécessaires pour faire des services publics un enjeu sociétal et environnemental majeur, pour que renaisse l’espoir d’une société solidaire.

Rejoignons cet appel et rassemblons-nous pour un égal accès au service public sur tout le territoire, que l'on habite à la ville ou à la campagne! C'est une question démocratique de la plus haute importance: répondre aux besoins de la population grâce à une fiscalité plus juste, au lieu de la suppression de l'impôt sur la fortune, en s'attaquant aux profits financiers des grands groupes et à l'évasion fiscale (60 à 80 milliards d'euros par an), grâce à une sécurité sociale reconquise par le peuple.

C'est ce que porte le Parti communiste français dans son programme La France en commun.

 

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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 09:26
LA CHRONIQUE DE JEAN-CHRISTOPHE LE DUIGOU (*)
L’HUMANITE DIMANCHE
Jeudi 5 janvier 2016

 

PRÈS DES DEUX TIERS DES EMPLOIS SALARIÉS DÉPENDENT EN FAIT DES CHOIX STRATÉGIQUES DES GRANDES FIRMES FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES.

 

Gouvernements et experts n'en démordent pas : l'avenir de l'emploi se joue désormais dans les PME, il n'y a plus rien à attendre des grandes entreprises. À l'appui, ce diagnostic du cabinet d'audit KPMG : « Les PME et les très petites entreprises françaises ont représenté la quasi-totalité (en fait, 80 % ­ NDLR) des créations nettes d'emplois salariés du secteur privé, ces dix dernières années. » Manière de valoriser les PME, mais surtout prétexte pour dégager les grandes entreprises de leurs responsabilités. Heureusement l'Insee et la Banque de France ont apporté quelques éclairages qui pour le moins relativisent cette thèse.

L'Insee nous a fourni une vue panoramique du tissu productif national en distinguant les catégories d'entreprises : les micro-entreprises, les PME, les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises. Sans surprise l'on constate que les très petites entreprises donnent du travail à 3 millions de personnes, auxquelles il faut rajouter 2,2 millions de personnes au titre des indépendantes. Les PME au sens strict regroupent 4,5 millions d'actifs. Les ETI (entreprises de taille intermédiaire), 3,4 millions, et les grandes entreprises, 4,5 millions. Conclusion arithmétique : 75 % de l'emploi se trouve dans les structures autres que les grandes entreprises.

Dès lors, feindre l'étonnement devant le fait que 8 emplois sur 10 sont créés dans les plus petites entreprises est bien curieux. Cette proportion ne fait que refléter la structure des emplois existants et ne dénote pas une dynamique particulière de création d'emplois dans les entreprises de petite taille. Ce que confirme l'Insee, qui, à partir de son échantillon, affirme qu'en moyenne, sur 3 ans, seuls 6 emplois nets créés sur 10 relèvent d'une petite structure. Ce chiffre est de plus un maximum, dans la mesure où il ne tient pas compte du gonflement de la catégorie PME par déclassement des entreprises plus grandes. Phénomène qui est sans doute loin d'être négligeable dans la crise. On est donc loin du message sur « le dynamisme intrinsèque des PME en matière d'emploi ».

Mais grâce aux données financières de la Banque de France il est possible d'aller plus loin dans l'analyse de la responsabilité des grands groupes dans l'évolution de l'emploi. Le mythe de la petite PME isolée qui ne demande qu'à innover et grandir de manière indépendante, en passant, en prend un coup. 43 % des PME et 98 % des ETI, dont les fameuses « gazelles » censées sauver notre système productif, entretiennent des liens capitalistiques étroits avec des groupes et dépendent en fait des grandes firmes françaises ou étrangères. Cela fait qu'au total c'est près des deux tiers des emplois salariés marchands qui dépendent des choix stratégiques des grandes entreprises et de leurs politiques de gestion des ressources humaines. De quoi relativiser le mythe selon lequel c'est seulement dans les PME que l'on créera des emplois.

De quoi rappeler aussi que les grandes entreprises ont une responsabilité décisive en matière d'emploi, responsabilité qu'il ne s'agirait pas d'oublier. Ces dernières continuent à restructurer, pesant par là sur tout le système productif et sur l'évolution de l'emploi. Reste alors la grande question de savoir ce que fait la puissance publique et comment il est possible de réorienter les principaux choix de gestion des grandes firmes. Là aussi le débat doit s'ouvrir.

(*) Économiste et syndicaliste

 

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