Il n’a pas encore publié son programme économique et social, mais on sait déjà ce qu’Emmanuel Macron fera – ou ne fera pas – au Proche-Orient. Pas question pour lui d’exercer la moindre pression sur Israël. Il l’a dit, le 23 janvier, lors d’une conférence de presse à Beyrouth. Le candidat à la présidentielle a rejeté l’idée que la France reconnaisse un Etat palestinien « avant qu’un accord n’ait été trouvé entre les deux parties ».

Il n’est pas souhaitable, a-t-il dit, de mettre la pression sur l’État hébreu.

Ce qui peut se traduire aisément par un engagement à laisser faire la colonisation. Et au cas où cela n’aurait pas été assez clair, le candidat à la présidentielle a condamné le mouvement citoyen BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions). La France d’Emmanuel Macron se ferait donc complice du torpillage de la solution à deux États, déjà bien mal en point. Courageux et original !

Évoquant la crise syrienne, Emmanuel Macron a également brillé, qualifiant Bachar Al-Assad de« dirigeant qui a failli ». Ce qui est peu dire. Il a ajouté que « la France n’est pas là pour décerner les bons et les mauvais points ». Pas de mauvais points donc pour le dictateur syrien ! On peut en déduire qu’il ne faut pas davantage décerner des mauvais points à Daech…

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