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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 07:55
Présentation des candidats aux législatives du PCF (124 étaient présents) engagées pour une nouvelle République sociale et contre la monarchie présidentielle: Rotonde de la place Stalingrad, Paris, 28 janvier 2017

Présentation des candidats aux législatives du PCF (124 étaient présents) engagées pour une nouvelle République sociale et contre la monarchie présidentielle: Rotonde de la place Stalingrad, Paris, 28 janvier 2017

Face à « la monarchie présidentielle », le PCF appelle à « un choc démocratique » (L'Humanité, 28 janvier 2017)
Aux côtés de 124 des candidats aux législatives soutenus par le Parti communiste , Pierre Laurent a présenté, samedi lors d’une conférence de presse, le « pacte Républicain pour une France en commun » que son parti défendra en 2017.
C’est en présence de 124 de ses candidats aux législatives que le PCF a officiellement lancé samedi sa campagne pour les élections de 2017, à l’occasion d’une conférence de presse à Paris placée sous le signe d’un « choc démocratique » contre « la monarchie présidentielle ». «Changer le locataire de l’Élysée ne sera rien si la confiscation actuelle du pouvoir se poursuit », a lancé le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, appelant à « une République où les citoyens se sentent à nouveau pleinement respectés, une VIe république qui renouvelle profondément les institutions et donne un nouveau souffle à la vie politique ».
Partageant avec Jean-Luc Mélenchon l’idée d’un « processus constituant pour aboutir à la rédaction d’un nouveau projet de Constitution soumis à référendum », le dirigeant communiste a ensuite décliné le « pacte Républicain pour une France en commun » que son parti entend porter dans les campagnes présidentielle comme législatives. « Sortir de présidentialisme » avec la suppression du 49-3, des votes bloqués, de l’usage à répétition des ordonnances ; « faire à nouveau entrer le peuple au parlement » avec la proportionnelle intégrale à toutes les élections, le droit de vote et d‘éligibilité des résidents étrangers, la limitation des cumuls et des renouvellements de mandat, un statut de l’élu ; accroître « l’indépendance du parlement des intérêts privés » avec le renforcement du contrôle des conflits d’intérêts ; « refonder les pouvoirs citoyens dans la cité et dans l’entreprise » avec de « nouveaux droits d’intervention dans la gestion des entreprises ; « reprendre la marche en avant de tous les droits humains » avec l’inscription dans la constitution de la lutte contre toutes les discriminations, le droit à l’avortement, les droits LGBT…
Autant de propositions défendues par le sénateur de Paris lors de sa prise de parole. Fustigeant le programme d’Emmanuel Macron, « comme si les banques et la finance n’avaient pas assez de pouvoirs », ou de François Fillon, qui veut « sacrifier la sécurité sociale », Pierre Laurent a également assuré que « les pouvoirs doivent changer de mains et (que) ceux donnés aux citoyens, aux salariés doivent prendre le pas sur ceux de la finance qui gangrènent notre démocratie. La voilà, la vraie révolution politique ».
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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 06:20
François Fillon a bénéficié de fonds publics détournés au Sénat
 PAR MATHILDE MATHIEU

Mediapart révèle que François Fillon, quand il était sénateur, a empoché une partie des crédits théoriquement réservés à la rémunération d’assistants, grâce à un système de commissions occultes.

 

François Fillon n’a pas seulement salarié son épouse ou ses enfants avec les fonds publics mis à sa disposition par le parlement. À l’époque où il siégeait au Sénat, il s’est mis dans la poche une partie des crédits théoriquement réservés à la rémunération d’assistants, grâce à un système de commissions occultes.

Les sommes siphonnées entre 2005 et 2007 par l’actuel candidat LR à la présidentielle ne dépassent sans doute pas les 25 000 euros mais des juges d’instruction ont d’ores et déjà estimé que le stratagème utilisé, partagé avec nombre de sénateurs UMP entre 2003 et 2014, pouvait relever d’une infraction pénale. Plusieurs élus ou anciens élus en ayant profité viennent même d’être mis en examen pour « recel de détournements de fonds publics », comme Henri de Raincourt ou René Garrec. À ce stade, l’information judiciaire en question porte uniquement sur des faits postérieurs à 2009, période à laquelle François Fillon avait déjà quitté le palais du Luxembourg pour Matignon. Son cas ne fait donc pas l’objet d’investigations.

Mais d’après des témoignages et documents comptables de l’époque, le sénateur Fillon a bien bénéficié de ce mécanisme clandestin de captation de fonds publics au cours de son mandat. Comment cela fonctionnait-il ?

Il suffit de savoir que les parlementaires n’épuisent pas toujours l’enveloppe mise à leur disposition pour salarier des assistants personnels. Plutôt que de laisser leurs « restes » dans les caisses du Sénat, certains élus préfèrent alors les déléguer à leur « groupe politique » (la structure qui se charge d’organiser le travail collectif entre élus d’une même étiquette). Jusque-là, rien d’irrégulier. Si l’institution tolère ce transfert, c’est qu’il permet aux groupes (subventionnés par ailleurs) d’embaucher des collaborateurs supplémentaires, donc d’améliorer le travail parlementaire. En théorie.

Car entre 2003 et 2014, le système a été perverti côté UMP : des sénateurs récupéraient en douce un tiers du crédit qu’ils déléguaient au groupe. Dans les couloirs du palais du Luxembourg, cette commission portait même un surnom, désuet et euphémisé à souhait : « la ristourne ». Selon les années et les courants politiques auxquels appartenaient les bénéficiaires, ces sommes ont pu suivre divers circuits, être directement distribuées par le groupe UMP ou bien transiter par une association fantoche baptisée Union républicaine du Sénat (URS), plus discrète, qui se chargeait de signer les chèques.

Interrogé par Mediapart samedi après-midi, l’entourage de François Fillon a refusé de confirmer ou démentir que l’ancien premier ministre ait touché de tels chèques, se contentant d’affirmer : « Pas de commentaire sur une affaire judiciaire en cours. »

Sollicité par l’intermédiaire de son avocat, l’ancien trésorier du groupe UMP au Sénat, Jean-Claude Carle, mis en examen depuis novembre 2016, fait savoir qu’il n’a aucun commentaire à faire. « Aucun commentaire », nous répond également le sénateur Henri de Raincourt, ancien président de l’URS, lui aussi mis en examen. « L’enquête actuelle porte sur la période 2009-2014, souligne l’avocat de Jean-Claude Carle, Me Raphaël Gauvain. Monsieur Fillon n’était pas sénateur à cette période. Il s’agit d’un système ancien, connu de tous et parfaitement légal. » La justice se chargera de trancher.

Comme Mediapart l’a détaillé dans une précédente enquête, ces commissions ont rarement dépassé 4 000 euros par personne et par trimestre. Mais sur douze ans, ce goutte-à-goutte a concerné des dizaines d’élus et les subventions publiques déroutées de leur objet initial se comptent en millions d’euros.

 

 

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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 09:33

Le dernier débat télévisé entre les deux finalistes, Benoit HAMON et Manuel VALLS, avant le scrutin de la primaire PS  du dimanche 29 janvier a donné du grain à moudre à Maurice ULRICH journaliste à l’Humanité.

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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 09:28

LE PEN, FILLON et MACRON disent vouloir revaloriser le pouvoir d’achat, mais sans jamais prendre sur les profits.

 

Chassez le naturel, il revient au galop. Se revendiquer de la défense des travailleurs, comme Nicolas Sarkozy l'avait feint en son temps avec sa « France qui se lève tôt » peut faire long feu jusqu'à ce que la supercherie soit mise au jour... et que sous la peinture sociale de piètre qualité apparaisse le béton armé des intérêts du capital.

Marine Le Pen l'a elle-même avoué en évoquant, mercredi, sur Europe 1, « la charge supplémentaire pour les entreprises » que représenterait une augmentation du Smic, en pleurnichant sur leur « très grande difficulté dans notre pays ». Avec le FN, pas de risque pour le capital de se voir ponctionner pour accroître les salaires puisque c'est par une sibylline « contribution sociale à l'importation », que sa candidate dit vouloir verser une « prime de pouvoir d'achat » en lieu et place d'une augmentation du taux salarial horaire qui rémunère le travail.

Dans la liste de ces candidats qui prétendent augmenter les ressources tout en donnant d'une main et en prenant de l'autre, François Fillon n'est pas en reste puisqu'il dit vouloir « concentrer ses efforts sur la classe moyenne, cette classe silencieuse qui », dit-il, « n'est souvent pas payée en retour de ses efforts ». Comment donc ? Eh bien en diminuant les cotisations salariales « afin d'augmenter le salaire net des classes moyennes (suppression de la cotisation salariale maladie) ».

Là encore, le transfert de la partie socialisée du salaire sur sa partie nette ne peut s'apparenter à une augmentation de la fiche de paye puisque l'assiette n'évolue pas. La recette d'Emmanuel Macron s'inspire elle aussi des mêmes principes puisque le candidat d'En marche ! veut « diminuer les cotisations sociales de trois points pour augmenter le salaire net » en prévoyant «une augmentation plus limitée de la CSG ». Dans les trois cas, les candidats se placent objectivement du côté du capital puisque, à aucun moment, il n'est question de prendre sur les profits pour revaloriser les grilles salariales.

La synthèse de leurs propositions en matière d'augmentation des revenus pourrait se résumer en ces mots : « Donne-moi ta montre et je te donnerai l'heure. »

Olivier Morin (journal l’Humanité du 27 janvier 2017)

 

 

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 16:18
MARION D’ALLARD
MARDI, 24 JANVIER, 2017
L'HUMANITÉ

En France, les femmes, tous contrats confondus, gagnent en moyenne 27/% de moins que les hommes

Déposée par le PCF, une proposition de loi de lutte contre les inégalités salariales était examinée le 24 janvier à l’Assemblée.

Dans un contexte électoral où la droite tait scrupuleusement la question et où Manuel Valls se borne à proposer « une baisse de 50 % des inégalités salariales sur cinq ans », les députés doivent examiner ce soir, en commission, la proposition de loi « visant à agir concrètement en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes », déposée le 21 décembre dernier par Marie-George Buffet (PCF-Front de gauche). « En dépit de quarante ans de loi sur l’égalité professionnelle (...), notre législation reste peu contraignante pour les employeurs », déplorent les parlementaires communistes, qui entendent inverser la tendance alors que « la France demeure au 134e rang mondial sur 144 pays en matière d’égalité salariale, selon le dernier rapport du Forum économique mondial ».

La prédominance des contrats précaires

Les chiffres sont en effet édifiants. En France, les femmes, tous contrats confondus, gagnent en moyenne 27 % de moins que les hommes. Une inégalité qui s’explique, selon les parlementaires, non seulement par la prédominance des contrats précaires chez les salariées – 82 % des temps partiels et deux tiers des travailleurs pauvres sont des femmes – mais également par « l’inertie des schémas de domination patriarcale qui continuent de freiner les femmes dans le déroulement de leur carrière professionnelle ». À cela s’ajoute un écart de 10 % entre les salaires des hommes et des femmes « à contrats, diplômes, expériences et responsabilités égaux ». Une lame de fond qui ne s’explique que « par le sexe des salariées » et se conjugue au « machisme ordinaire, au harcèlement sexuel, (à la) récurrence des comportements sexistes » qui touchent les femmes dans leur environnement professionnel, déplorent les élus.

Pour agir enfin dans le sens d’une égalité réelle, les députés communistes veulent imposer des sanctions financières aux employeurs « qui ne s’engagent pas à supprimer les écarts de rémunérations » et à ceux « qui ont l’obligation de négocier un accord (comme la loi le leur impose depuis août 2014 – NDLR) ou de produire un plan d’action, mais qui ne produisent pas les informations sur la situation comparée des femmes et des hommes au sein de l’entreprise ». Autre angle d’attaque, le recours abusif aux temps partiels contre lequel la proposition de loi entend agir en « réduisant les allégements généraux de charges sociales sur les bas salaires » et en prévoyant « la majoration des heures complémentaires à 25 % dès la première heure ».

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 16:15
Sous-rémunérés, des producteurs de lait de l'ouest de la France bloquaient l'entrée du siège de Lactalis à Laval en août 2016.

Sous-rémunérés, des producteurs de lait de l'ouest de la France bloquaient l'entrée du siège de Lactalis à Laval en août 2016.

Lactalis rompt le contrat de cinq producteurs de lait suite à un reportage diffusé sur France 2
LAURENCE MAURIAUCOURT
VENDREDI, 27 JANVIER, 2017

 

es producteurs de lait ayant témoigné leur mécontentement vis-à-vis de Lactalis dans un reportage d’Envoyé Spécial sur France 2  voient leur contrat rompu par le géant laitier.

 

L'été dernier, la crise provoquée par Lactalis avait fait couler beaucoup d'encre. Le torchon brûle à nouveau, cet hiver.  "S'il vous appartient d'être en désaccord avec notre politique d'approvisionnement lait, celle-ci reste cependant de notre ressort et ne peut en toute hypothèse faire l'objet d'un tel dénigrement. Au regard du contexte général ayant entouré vos déclarations, nous avons pris la décision de mettre un terme à nos relations", peut-on lire sur un courrier envoyé par Lactalis à l'un des éleveurs dont l'AFP a obtenu une copie.

Le reportage intitulé "Sérieusement ? Lactalis: le beurre et l'argent du beurre ?" avait été diffusé le 13 octobre dans l'émission "Envoyé Spécial" sur France 2 et mettait en cause le groupe laitier et son PDG, Emmanuel Besnier.

"Je ne pensais pas qu'ils oseraient le faire", explique l'un des producteurs de lait ayant requis l'anonymat de crainte de ne pas trouver de laiterie de remplacement. Cinq producteurs sont concernés par cette rupture de contrat, avec préavis de 12 mois.

Le porte-parole de Lactalis, Michel Nalet, a confirmé à l’AFP l'envoi du courrier et expliqué qu"il n'est pas possible de poursuivre une relation avec des producteurs qui dénigrent leur employeur". Sur les contrats liant Lactalis aux producteurs de lait, il est spécifié que ces derniers ont l'obligation de respecter l'image du groupe, auquel cas ils peuvent craindre une rupture de leur contrat, a-t-il rappelé.

Ce même reportage avait fait l'objet d'une plainte de la part de M. Besnier qui avait dénoncé des "attaques injustifiées", "la diffusion d'une émission uniquement à charge" et une atteinte à sa vie privée en montrant des images de sa résidence, le château du Vallon à Entrammes (Mayenne).

Mardi, la cour d'appel d'Angers a jugé que "la diffusion à une heure de grande écoute de l'extrait litigieux (...) puis son maintien en ligne sur le canal de rediffusion Pluzz" était "susceptible de porter atteinte" à la vie privée de M. Besnier.

En revanche, elle a débouté le PDG de sa demande d'interdiction de rediffusion par France 2, qui a argué que "le reportage litigieux n'était plus en ligne sur les sites" du groupe "à la date du 26 octobre 2016 et qu'aucune diffusion n'était établie". 

(Avec AFP)

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 06:33

Marine LE PEN OPPOSÉE À UNE AUGMENTATION DU SMIC
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Marine Le Pen n'est pas favorable à une hausse du Smic. Elle s'est défendue sur Europe 1 mercredi de prôner une hausse du salaire minimum si elle était élue. "Cela entraîne une charge supplémentaire pour les entreprises, qui sont déjà dans une très grande fragilité dans notre pays", a expliqué la présidente du Front national.

Marine Le Pen opposée à une augmentation du SMIC: ce n'est pas un scoop, le Front National ne défendra jamais le progrès social contre les intérêts de court terme des patrons
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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 11:48

Revalorisation des retraites agricoles

La proposition de loi d’André Chassaigne adoptée à l’unanimité en Commission

jeudi 26 janvier 2017

Le 25 janvier, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, la proposition de loi d’André Chassaigne, Huguette Bello et des députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, visant à assurer la revalorisation des retraites agricoles

La pension moyenne des agriculteurs s’élève aujourd’hui à 766 euros par mois, soit niveau inférieur à la fois au seuil de pauvreté et à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Un(e) retraité(e) sur trois a une retraite inférieure à 350 euros par mois !

C’est sur la base de ce constat alarmant, et avec l’ambition d’améliorer concrètement le niveau des pensions, que le texte a été présenté par André Chassaigne, rapporteur de la proposition de loi, devant la commission des affaires sociales.

La première mesure vise à élever le niveau minimum de pension agricole et à rétablir l’équilibre financier du régime de retraite complémentaire obligatoire – dit « RCO ». Elle pose le principe d’une retraite à 85 % du SMIC net au 1er janvier 2018, au lieu des 75 % prévus par le droit actuel. Cette mesure répond à une revendication forte des associations de retraités et des syndicats agricoles.

Sur proposition du rapporteur, cette mesure sera financée par une taxe additionnelle à la taxe sur les transactions financières. Cette nouvelle recette du régime complémentaire obligatoire des non-salariés agricoles permettra d’assurer à la fois le retour à l’équilibre du régime, tout en garantissant les ressources nécessaires à l’atteinte de 85 % du SMIC.

L’autre volet du texte est consacré à la revalorisation des pensions de retraites dans les outre-mer au regard de leur extrême faiblesse.

Les avancées contenues dans cette proposition de loi sont à la fois décisives, urgentes et attendues par l’ensemble du monde agricole. Suite au vote unanime en commission, elles devraient être définitivement adoptées le 2 février prochain en séance publique.

Source : Humanité

Revalorisation des retraites agricoles: la proposition de loi d'André Chassaigne, député communiste-Front de Gauche, adopté à l'unanimité en Commission des lois
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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 11:25

Eliane Assasi

L’idée de favoriser l’usage des armes par les policiers est un leitmotiv du Front national

mercredi 25 janvier 2017

Lors de la discussion du projet de loi relatif à la sécurité publique, le 24 janvier dernier, Eliane Assasi est intervenue pour expliquer le vote "contre" des sénateurs Front de gauche :

"Encore une fois, nous sommes appelés à examiner des mesures lourdes dans l’urgence. Après l’agression de Viry-Châtillon, qu’on ne peut que condamner, ce texte arrive dans un contexte anxiogène d’inflation législative. Son coeur est de refondre l’usage des armes des forces de l’ordre, dans la continuité de la loi antiterroriste du 3 juin 2016 qui prévoit déjà que les policiers, militaires de Sentinelle, gendarmes et douaniers puissent faire usage de leur arme en cas de « périple meurtrier ».

Ainsi glisse-t-on encore des lois d’exception vers un droit commun de plus en plus dicté par le tout sécuritaire. Espérons que ces mesures ne serviront pas à réprimer la délinquance ordinaire plutôt que le terrorisme.

L’idée d’ouvrir l’usage des armes aux policiers est un leitmotiv du Front national, repris par certains syndicats de policiers et Nicolas Sarkozy. La mesure a fait l’objet de cinq initiatives parlementaires, quatre à l’initiative du groupe Les Républicains, une de Jean Louis Masson. Elles ont toutes été repoussées.

En 2013, déjà, la commission des lois du Sénat contredisait l’idée qu’il y avait là un problème réel. Il y aura eu très peu de dossiers judiciaires sur ces sujets : 120 procédures de l’IGPN pour des cas de légitime défense et un nombre de condamnations marginal. De toute manière, nous devons aussi nous conformer à la Convention européenne des droits de l’homme. L’Europe a déjà condamné des gendarmes ayant fait un usage excessif de leur arme.

Les revendications des policiers portent en réalité sur les moyens et sur le paiement des heures supplémentaires en attente. Mais une fois de plus, le Gouvernement élude cette question car il n’a plus les moyens.

L’IHESJ préconise la nomination d’un magistrat par Cour d’appel référent sur l’usage des armes. Laurent-Franck Lienard, avocat spécialiste de la défense des policiers s’inquiète aussi de l’absence de formation des gendarmes et des policiers, « la honte de notre pays ». Les policiers nationaux ne sont soumis qu’à trois séances de tir par an - et je ne parle même pas des policiers municipaux.

Quelle sera la prochaine étape ? Le rétablissement de la maréchaussée ? Cessons de faire la loi dans l’émotion. La peur sert de prétexte à un mode de gouvernement, comme nous l’enseignent Patrick Boucheron et Corey Robin dans Exercice de la peur. Usages politiques de l’émotion. Toutes ces mesures pourront être utilisées par un futur Gouvernement de droite dure. Nous ne voterons pas. Soyons modestes vis-à-vis d’un scénario du pire...

 

***

 

Le Sénat adopte le projet de loi relatif à la sécurité publique

mercredi 25 janvier 2017[]

Le 24 janvier 2017, les sénateurs ont procédé à la discussion générale du projet de loi relatif à la sécurité publique (procédure accélérée).

À l’issue de cet examen, le Sénat a adopté le projet de loi.

Ils ont notamment :

- étendu la possibilité d’usage de la force armée par les policiers municipaux armés aux cas de "périple meurtrier"

 - prévu d’inscrire au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT) les infractions aux obligations s’appliquant aux individus revenant de théâtres étrangers d’opérations terroristes, afin de renforcer le suivi de ces individus

 - élargi les prérogatives des membres de la réserve civile de la police nationale

 - autorisé les policiers municipaux à procéder à des palpations de sécurité lorsqu’ils sont affectés à la sécurité de manifestations ou à la surveillance de l’accès à un bâtiment communal

Le dossier législatif

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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 08:52

Pénélope brodait pendant que son mari affrontait les monstres du socialisme, du syndicalisme et du droit social sur les vagues déchaînées du néo-libéralisme, ne cédant jamais aux sirènes de l'appel à la solidarité, triomphant de Charybde Bernard Thibault et de Scylla Jean-Claude Mailly, résistant aux sorcières féministes qui transformaient les hommes en cochons en tenant haut et ferme le drapeau de l'ORDRE SOCIAL ET MORAL des Maîtres, mais Pénélope avait ses besoins elle aussi: 7000 à 8000 € par mois pour se donner la peine d'attendre son mari en écrivant quelques papiers pour la très plébéienne "Revue des deux mondes", c'est bagatelle pour qui vit dans un Château... C'est vrai que nous ne sommes pas du même monde Madame Fillon. 

Ce qui passerait pour Vol, Escroquerie, Filouterie odieuse chez le vulgum pecus est chez les Fillon, dans la sphère raffinée de la "Manif pour tous" tous les dimanches sous la direction de l'évêque, le Prix de la fidélité à son Devoir.  

 

L'épouse de Fillon rémunéré pendant 8 ans comme attachée parlementaire (Ouest-France, 25 janvier 2017) 


La femme de François Fillon payée pendant 8 ans comme collaboratrice ?
http://www.ouest-france.fr/politique/la-femme-de-francois-fillon-payee-pendant-huit-ans-comme-collaboratrice-4755956

D’après "Le Canard enchaîné", Pénélope Fillon a été rémunérée comme attachée parlementaire durant huit ans, sans jamais assurer cette fonction.

La femme de François Fillon, Pénélope Fillon, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou du suppléant de celui-ci à hauteur d’environ « 500 000 € brut » au total, ainsi que par la Revue des deux mondes, affirme « Le Canard enchaîné » dans son édition à paraître mercredi.

D’après « les feuilles de paie » de Pénélope Fillon dont l’hebdomadaire satirique a pris connaissance, la femme du député de la Sarthe a été rémunérée de 1998 à 2002 par son mari sur l’enveloppe réservée à cet effet pour les députés et les sénateurs. L'épouse de Fillon rémunérée pendant 8 ans comme attachée parlementaire

Cette enveloppe, qui vient en sus de l’indemnité du député, sert à rémunérer les assistants parlementaires basés à l’Assemblée ou dans les permanences des circonscriptions. « Calculé en principe pour trois collaborateurs », selon le site de l’Assemblée, son montant est de 9 561 € par mois actuellement.

« Femme de ministre »

Le fait d’embaucher des proches comme collaborateurs n’est pas interdit pour les parlementaires, à condition que ce ne soit pas un emploi fictif.

À partir de 2002, après l’entrée de François Fillon au gouvernement, Pénélope Fillon, sans profession connue et qui est toujours en retrait des activités politiques de son mari, devient collaboratrice du suppléant de celui-ci, Marc Joulaud.

D’après les chiffres obtenus par Le Canard enchaîné, c’est à cette période qu’elle sera rémunérée le plus (de 6 900 à 7 900 € mensuels).

Une collaboratrice de François Fillon à l’époque, interrogée par Le Canard, dit « n’avoir jamais travaillé avec elle ». « Je n’ai pas d’info à ce sujet. Je ne la connaissais que comme femme de ministre. »

500 000 € perçus

En 2012, Le Canard affirme que Pénélope Fillon a de nouveau été rémunérée « pendant six mois au moins » quand François Fillon est redevenu député de la Sarthe, après cinq ans à Matignon. « Au total, Pénélope aura perçu environ 500 000 euros brut sur les caisses parlementaires » en huit ans, affirme l’hebdomadaire.

Le Canard affirme aussi que Pénélope Fillon a été parallèlement salariée, entre le 2 mai 2012 et décembre 2013, de la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière (PDG de Fimalac), un ami de François Fillon. Elle touchait alors environ 5 000 € bruts par mois.

« Pas son style de se mettre en avant »

Interrogé par l’hebdomadaire, le directeur de la revue, Michel Crépu, se dit « sidéré » : « Je n’ai jamais rencontré Pénélope Fillon et je ne l’ai jamais vue dans les bureaux de la revue. » Il précise toutefois que Pénélope Fillon a signé « deux ou peut-être trois notes de lecture ».

Thierry Solère, porte-parole du candidat de la droite à la présidentielle, a confirmé que Pénélope Fillon avait « bien été la collaboratrice de François Fillon » et qu’elle « a travaillé à la Revue des deux mondes ». « Il est fréquent que les conjoints des parlementaires soient leurs collaborateurs », a-t-il affirmé, sans citer de chiffre de rémunération. Pénélope Fillon « a toujours travaillé dans l’ombre, car ce n’est pas son style de se mettre en avant », a fait valoir Thierry Solère, qui précise aussi que celle-ci est « diplômée ».

Maintenant, vous savez avec quoi ils se le payaient ce beau château, accessoire essentiel des ambitions élevées dans la bourgeoisie old school à la Chabrol que François Fillon représente !

Maintenant, vous savez avec quoi ils se le payaient ce beau château, accessoire essentiel des ambitions élevées dans la bourgeoisie old school à la Chabrol que François Fillon représente !

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