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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 05:26
Présidentielle: ce qu'ils pensent du nucléaire militaire? (Christian Pierre, dans Le Peuple Breton, 7 mars 2017)

Récemment, Le Peuple breton faisait le point sur les positions d’un certain nombre de candidats à l’élection présidentielle, ceux qui sont généralement considérés comme les principaux candidats. Comme promis, voici aujourd’hui leurs positions sur le nucléaire militaire et le désarmement.

Commençons par Benoît Hamon interrogé par « Initiatives pour le Désarmement Nucléaire (IDN) » présidée par Paul Quilès (devenu partisan du désarmement nucléaire après avoir été ministre de la Défense de François Mitterrand en 1985-86). Voici ce que nous apprend son blog : « [Benoît Hamon] a répondu OUI, comme Theresa May devant le Parlement britannique, à la question qui lui était posée : « êtes- vous prêt à donner votre feu vert à une attaque nucléaire capable de tuer des centaines de milliers de personnes, si cela garantissait la sécurité de votre pays ? ».

Dans le même temps, il a rappelé que le concept de dissuasion impliquait que les armes nucléaires ne devaient pas être utilisées en premier. Il a également approuvé la modernisation des deux composantes nucléaires (sous-marins lance engins et forces aériennes), alors que ces opérations coûteuses contredisent l’engagement de la France, qui, en ratifiant le TNP (traité de Non-Prolifération) en 1992, s’est engagée « à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire… »

Il n’a pas évoqué la nécessité d’œuvrer au désarmement pour améliorer la sécurité du monde et n’a pas mentionné les travaux en cours à l’ONU pour aboutir à un traité d’interdiction des armes nucléaires, auquel la France s’est opposée lors d’un récent vote à l’Assemblée générale des nations-Unies.

Outre que ces réponses sont parfois contradictoires, elles témoignent d’une volonté de poursuivre la politique de défense actuelle, qui repose sur un système de dissuasion nucléaire datant du XXème siècle, lourd, dangereux, coûteux et loin d’être crédible. »

La position de Jean-Luc Mélenchon n’a rien à envier à celle de son principal concurrent de gauche : « Le 27 janvier 2012, nous dit Médiapart, Jean-Luc Mélenchon a répondu à un questionnaire soumis par l’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire. Il conclut sa lettre par cette affirmation saisissante : « je ne peux m’engager à ne jamais utiliser d’arme nucléaire contre quelque peuple que ce soit » . A-t-on jamais lu ou entendu un représentant de la « gauche de la gauche » parler ainsi ?

La réponse de Jean-Luc Mélenchon à ce questionnaire a été soigneusement pesée. Elle s’inscrit dans une orientation d’ensemble qui exalte « l’amour de la France », qui valorise le rôle de l’Etat français sur le plan international et prône le renforcement de ses « capacités militaires souveraines ».

Une position qui n’a rien d’étonnant de la part d’un candidat qui se proclame sur une grande chaîne « républicain jacobin ».

« Cette orientation d’ensemble, reprend Médiapart, est totalement étrangère à tout l’éventail des traditions de la « gauche militante », de rupture avec l’ordre établi – qui va de l’antimilitarisme révolutionnaire au pacifisme. Elle est étrangère à toute la tradition anti-impérialiste et anticolonialiste […]. Si Jean-Luc Mélenchon dénonce virulemment l’impérialisme étatsunien, il considère en revanche que l’Etat français n’est pas impérialiste et ne menace aucun peuple.

[…] Il est assez inquiétant de voir avec quelle facilité le chantre le la VIe République endosse l’habit présidentiel de la Ve République. Cette posture a en effet bien des implications : se projeter en chef des armées et héraut de la nation, notamment. »

Du côté d’Emmanuel Macron, pas beaucoup de prises de position pour l’instant, sinon très récentes, comme nous le fait savoir « Zone militaire » :

« M. Macron s’engage à moderniser ses deux composantes (océanique et aéroportées). Or, les travaux allant dans ce sens sont déjà engagés. Au plus peut-on en déduire qu’il n’a pas l’intention de réduire le format des forces stratégiques, contrairement à d’autres responsables politiques (dont certains soutiennent sa candidature), qui proposent de supprimer la composante aéroportée. » Quand à son nouvel allié François Bayrou, le réseau « Sortir du nucléaire » nous indique qu’il est « favorable au maintien de la « dissuasion nucléaire », comme l’indique sa visite à la base de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de l’Île Longue ce 23 janvier. »

Et c’est de nouveau Médiapart qui nous donne la position de Marine Le Pen et de François Fillon dont les postions pour le nucléaire militaire sont en adéquation avec leur engagement droitier : « Tous [les candidats] ou presque entendent conserver et embellir la force de frappe française. Pour Marine Le Pen, « notre concept de dissuasion nucléaire sera réaffirmé et précisé. Il doit demeurer le fondement de notre stratégie de défense et la garantie ultime de la sécurité et de l’indépendance nationale. » Même chose pour François Fillon : il faut « maintenir la force de dissuasion nucléaire et préparer sa modernisation » ».

La position d’Alain Juppé (sait-on jamais !) est beaucoup plus nuancée, du moins l’était-elle en 2009 : « Brièvement ministre de la Défense de novembre 2010 à février 2011, nous dit l’Opinion, Alain Juppé n’a pas eu alors le temps d’imprimer sa marque dans le monde militaire où les préventions à son égard restent importantes. Celles-ci s’abreuvent à plusieurs sources. Les farouches défenseurs de la dissuasion nucléaire, nombreux dans la Marine, ne lui ont pas pardonné une tribune cosignée avec Michel Rocard en 2009 dans laquelle il appelait à « un désarmement nucléaire mondial ». Même s’il a modéré ses déclarations d’alors, son discours à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) en septembre dernier n’a pas rassuré les plus inquiets, lorsqu’il promettait d’ « assurer la pérennité de notre politique de dissuasion » mais avec ce codicille : « dans des conditions compatibles avec nos contraintes budgétaires ». Oui mais… en 2012 sur Europe 1, « Alain Juppé [commentait] la proposition du socialiste Michel Rocard de supprimer la dissuasion nucléaire pour faire des économies. « Observez l’état du monde : il est paisible, il n’y a pas de menace, pas de risques de prolifération nucléaire… donc il est bien le moment de se mettre à poil sur le plan de la défense. Je le répète : ce serait une très grave erreur stratégique que de baisser la garde de la défense française aujourd’hui. La dissuasion nucléaire est la garantie de la sécurité et l’intégrité de la France ».

Enfin, dans notre précédent article sur les positions des candidats sur le nucléaire civil, nous avions laissé la parole finale à Christian Troadec. Là nous la laisserons à Oscar Temaru, emblématique opposant aux essais nucléaires (la Polynésie française a subi 193 essais nucléaires entre 1966 et 1996) qui salue la décision historique de l’Eglise protestante maohi qui a décidé de porter plainte contre l’Etat français au tribunal de La Haye vis-à-vis des essais. « C’est un crime contre l’humanité parce que les essais nucléaires français nous ont été imposés, il y a eu des morts, et il y aura encore les générations futures qui vont souffrir de ces essais nucléaires » (France-Info août 2016).

 

(Né en 1949, Christian PIERRE est membre de l'UDB depuis 1977 et du bureau de sa fédération depuis 1979. Très engagé pour la Bretagne, il est très investi aussi dans les Droits de l'Homme, comme à l'ACAT (ONG chrétienne de lutte pour l'abolition de la torture et contre la peine de mort) dont il est coordonnateur régional. Il milite enfin pour les droits du peuple palestinien).

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 20:40
FN : d’hier à aujourd’hui, même propagande
GRÉGORY MARIN ET LAURENCE MAURIAUCOURT
LUNDI, 6 MARS, 2017
HUMANITE.FR
Ce qui est intéressant dans ce slogan, c’est d’une part sa genèse, la volonté affirmée au début des années 1990 par son concepteur Samuel Maréchal d’en finir avec le duel droite-gauche classique ; de l’autre ce qu’il est devenu aujourd’hui. Marine Le Pen et le FN se déclarent « et de droite et de gauche ». Photo : AFP
Ce qui est intéressant dans ce slogan, c’est d’une part sa genèse, la volonté affirmée au début des années 1990 par son concepteur Samuel Maréchal d’en finir avec le duel droite-gauche classique ; de l’autre ce qu’il est devenu aujourd’hui. Marine Le Pen et le FN se déclarent « et de droite et de gauche ». 

Entretien avec Valérie Igounet, historienne, spécialiste du négationnisme et de l'extrême droite en France, à propos de la sortie de son livre Les Français d’abord - slogans et viralité du discours Front national (1972-2017)) suivi du décryptage d’affiches du FN d’hier et d’aujourd’hui.

Pourquoi avoir choisi Les Français d’abord, un vieux slogan du Front national, comme titre ? C’est une provocation ?

Valérie Igounet. On s’est dit avec Inculte (la maison d’édition, ndlr) que c’était un beau titre. On ne voulait pas l’appeler Histoire des slogans. Ce n’est pas de la provoc ‘. C’est un des slogans phare du FN en effet, on le reprend parce qu’il explique beaucoup de choses par rapport au positionnement de ce parti – le nationalisme, la xénophobie, etc. C’est pour montrer cette réalité.

Vous vous intéressez à la viralité des slogans (c’est le sous-titre du livre, « slogans et viralité du discours Front national (1972-2017) ») en mettant en parallèle les mots de « l’ancien FN » et du « nouveau ». D’ordinaire, les historiens se méfient de la mise en parallèle.

Valérie Igounet. Ce qui ne fonctionne pas, c’est de dire : « le FN est un parti nazi ». Ce parallèle est inopérant, et pas juste historiquement. En revanche, étudier cette dizaine de slogans, qui ont pris corps pour la plupart à la naissance du parti, c’est aborder une histoire du FN autrement. Montrer que Marine le Pen prétend conduire un nouveau FN, mais que si cette rhétorique a évolué, elle traite des mêmes fondamentaux. Ici, le parallèle existe : nationalisme, xénophobie, lutte contre l’IVG… Il y a une continuité sur le fond, mais évidemment une évolution contextuelle à retracer.

Le FN montre une certaine défiance envers les observateurs, journalistes ou chercheurs. Comment avez-vous obtenu les documents que vous présentez dans le livre ?

Valérie Igounet. Je travaille sur deux thématiques : le négationnisme et le Front national, depuis vingt ans. C’est assez neutre puisque nous, historiens, nous nous appuyons sur des archives, des sources internes et aussi des entretiens. Quand on est historien, on n’a pas de parti pris, même si chacun sait pourquoi il a choisi tel ou tel sujet de recherche… C’est important de travailler sur ce parti de façon rigoureuse, avec une multitude de documents, notamment internes.

Les documents, j’en ai accumulés en vingt ans. Par certains anciens cadres du parti qui trouvent mon travail rigoureux. Par un travail de terrain, et par le biais d’autres formations politiques. Et puis, il y a les sources orales. Elles sont, selon moi, essentielles. La majorité des entretiens provient d’hommes et de femmes ayant appartenu au FN et de cadres actuels du parti de Marine Le Pen. Bien entendu, les personnes savent à qui elles ont affaire. Mais j’ai toujours la même méthode : j’enregistre l’entretien et je fais valider les propos par leurs auteurs, parce que je considère que la source orale, bien qu’indispensable, est volatile.

Est-ce qu’il est plus facile aujourd’hui avec un parti qui s’est professionnalisé et verrouille un peu plus sa communication ?

Valérie Igounet. Pour mon avant-dernier livre (Le Front national, de 1972 à nos jours. Le parti, les hommes, les idées), je n’ai pas eu de problème d’accès aux personnes, à part Marine Le Pen qui a refusé de me rencontrer. Que ce soient les cadres ou les élus, ou encore Jean-Marie Le Pen, ils m’accordent des entretiens et je retourne les propos sélectionnés avant publication comme je vous l’ai dit précédemment. M’intéressant à la formation politique des élus FN, Louis Aliot m’a laissé assister à des sessions de formation au siège du FN.

Entretien réalisé par Grégory Marin

  • Les Français d'abord : slogans et viralité du discours Front National (1972-2017) de Valérie Igounet. Edition Inculte. 19.90€.

 

Décryptage d’affiches

 
 
 

Le premier document est une affiche de meeting (qui date de décembre 1989, ndlr), importante parce qu’elle a des signes distinctifs, des codes identifiants l’islamisme (fond vert, minaret et femme voilée), et sans logo. C’est le premier support islamophobe qui n’a pas trop fonctionné par rapport au contexte, la première guerre du Golfe en 1990. [Du fait du positionnement de Jean-Marie Le Pen favorable à une solution « exclusivement arabe » en Irak, par crainte d’une action israélienne dans la région, le FN n’éditera aucune affiche visant à dénoncer l’islam pendant plus de vingt ans, ndlr] C’est au début des années 2000 avec l’arrivée de Marine Le Pen que le FN revient sur l’islamophobie. Et là ça prend. La deuxième affiche (datée de septembre 2015, ndlr) met en scène une religion conquérante, avec un slogan fort. Ce discours a pris encore plus de vigueur après les attentats, et avec ce qu’ils appellent la crise des « migrants » que le FN intrumentalise.  En passant du dessin des années 80 à la photo, qui identifie le danger, il n’y a plus d’ambigüité possible : sur cette question, le FN n’avance pas masqué.

 

 
 
 

Ce qui est intéressant dans ce slogan, c’est d’une part sa genèse, la volonté affirmée au début des années 1990 par son concepteur Samuel Maréchal (père de Marion Maréchal-Le Pen, ndlr) d’en finir avec le duel droite-gauche classique ; de l’autre ce qu’il est devenu aujourd’hui. Marine Le Pen et le FN se déclarent « et de droite et de gauche ». On est dans cette difficulté qu'il a à assumer son identité, entre le positionnement de Marine Le Pen lorsqu'elle se trouve, par exemple, en territoire nordiste, où elle n'emploie pas le mot "droite", et celui de Marion Maréchal-Le Pen, qui s'en revendique auprès de ses supporteurs vauclusiens. Il y a, si l’on peut dire, deux lignes : Le Pen-Philippot qui ne veulent s'allier aucunement avec la droite (même si elle a fait il y a quelques semaines un appel à Nicolas Dupont-Aignan et Henri Guaino, NDLR) et Marion Maréchal-Le Pen qui appelle à une recomposition avec une certaine droite. Le Front National a toujours refusé le terme d'extrême droite. Aujourd’hui, il se revendique de « droite et de gauche alors qu'à l'origine Jean-Marie Le Pen se réclamait de droite ("Nous sommes la droite nationale" disait-il à la fondation du FN). Ce qui est intéressant c'est de voir où le FN se place lui-même (nous, observateurs, le plaçons sans souci au sein de l'extrême droite française). Bruno Mégret, qui a marqué l'histoire du FN, avait observé comment le MSI, en se transformant en Alliance nationale et en abandonnant certaines marqueurs de l'extrême droite, s'était affadi pensait-il. Si aujourd'hui le FN ne revendique pas ce qui est constitutif de son ADN, ça peut nuire à ce qu'il est. Il doit à la fois produire des efforts de normalisation pour séduire un nouvel électorat, et en même temps donner des gages à son électorat historique. Les 144 engagements de son programme traduisent cela, en faisant des clins d'œil à tous : gauche, droite et extrême droite.

 

 
 
 

La première est illustrée d'une photo de meeting en 1988. La deuxième a servi pour les régionales de 2015. Aujourd'hui Marine Le Pen prétend incarner la voix des « invisibles ». Quand Marine Le Pen se trouve à Hénin-Beaumont, elle enlève ses talons et se met en jean et en baskets. Et les gens s'identifient à elle. Elle a « changé » en quelques années, en comprenant qu'elle devait s'identifier aux réalités du terrain. Ce qui marche aussi c'est que beaucoup d’électeurs auxquels elle s'adresse ne croient plus dans les autres partis. Ils s'estiment totalement trompés. Les électeurs de gauche qui ont voté Hollande en 2012, ceux qui avaient voté pour le maire divers gauche Gérard Dalongeville (2001-2009),  incarcéré pour détournement de fonds, faux en écriture et favoritisme à Hénin-Beaumont, Le Front National et ses représentant adressent des signes à cette population désenchantée par la politique. Ils avancent un argument malheureusement entendable aujourd'hui: priorité au peuple français, encore plus avec la crise des réfugiés, ou l'affaire Fillon, qui a un effet dévastateur sur la confiance envers les politiques... Ce qui est étonnant, parce que le Front National lui-même est au centre d’affaires (financement des campagnes 2014 et 2015,  NDLR) mais ça ne fait pas écho. Pour l’instant, les électeurs entendent un des arguments principaux de leur représentante, à savoir : ses adversaires politiques, et plus largement le système, veulent l’abattre. Et ils n’auraient trouvé que « ça » pour le faire. Pour les frontistes, Marine Le Pen incarne une nouveauté. Et, rappellent-ils, elle n’a jamais été au pouvoir et s’est engagée à changer radicalement les choses, notamment par l’instauration de la « priorité nationale ».

 

Lire également :

 

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 19:02
SNCF: profits et austérité (PCF)

SNCF

profits et austérité

 

Deux informations émanant de lentreprise ferroviaire. Dun côté, elle annonce avoir réalisé un bénéfice net de 567 millions deuros et de lautre, elle confirme avoir supprimé plus de 1800 postes en France et freiné les augmentations de salaire.

La SNCF a laissé derrière elle sa perte colossale de 2015 pour retrouver la renta­bilité en 2016, grâce notamment à dim­portants gains de productivité et à la crois­sance de ses activités internationales.

La SNCF a « fait face à un environnement épouvantable », entre inondations, grèves, attentats, et difficultés dans certains sec­teurs économiques, a commenté à lAFP le président du conseil de surveillance, Frédéric Saint-Geours. Coût estimé de ces événements : 700 millions deuros. Mais « on a fait 825 millions (deuros) de pro­grès de productivité, assez largement au-dessus de ce quon sétait fixé », soit 750 millions, a-t-il fait valoir.

Le chiffre daffaires a quant à lui aug­menté de 2,8% à 32,3 milliards deuros, tiré notamment par une acquisition aux États-Unis. En tout, un tiers du chiffre daffaires du groupe est réalisé à linterna­tional. Le montant total des investisse­ments sélève à 8,6 milliards deuros – dont 90% en France – en hausse par rap­port à 2015 (8,2 milliards), mais légère­ment en-deçà des 9 milliards prévus. Par­mi ces investissements, 5,2 milliards ont été consacrés au réseau, un niveau « pas vu depuis 40 ans », a commenté auprès de lAFP le président de SNCF/Réseau, Patrick Jeantet.

Mais ces chiffres mirobolants saccompa­gnent dune autre réalité. La SNCF a sup­primé au moins 1 800 postes dans ses acti­vités ferroviaires en France en 2016, au moyen de départs en retraite non rem­placés, surtout dans sa branche Mobilités, qui exploite les trains. « Il y a eu, pour lensemble du groupe public ferroviaire, de lordre de 1 800 à 2 000 départs non remplacés », a déclaré Guillaume Pepy, président de la SNCF et de la branche Mobilités, ce lundi 27 février lors dune conférence de presse consacrée aux résul­tats annuels du groupe.

Le groupe public ferroviaire est composé de SNCF/Mobilités (trains et gares), SNCF/Réseau (construction et entretien des voies) et de la holding de tête SNCF, qui pilote lensemble. « Nous avons fait des efforts de productivité sur les effectifs. À Mobilités, nous navons pas remplacé 1 600 départs », a précisé M. Pepy. Cest un peu moins que les 1 700 suppressions programmées, a-t-il été relevé. Lopéra­teur ferroviaire a dans le même temps appliqué « une politique salariale particu­lièrement rigoureuse », marquée par une « deuxième année sans mesure générale » daugmentation, afin de limiter « lévol­ution du coût moyen (par) agent (qui) a été pour la première fois inférieure à 1% », a-t-il ajouté. n

 

 

SNCF: profits et austérité (PCF)
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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 18:58
La France en commun (programme du Parti Communiste à acheter 2€ auprès des militants)

Livre en vente au prix de 2€ auprès des militants

La France en commun

Pour nous, parce que nous sommes des millions à gauche à le vouloir, ce pacte de majorité doit s'appuyer sur :

  1. Une nouvelle ambition de progrès social

 

  • Abrogation de la loi El Khomri et son remplacement par une loi de sécurité de l’emploi et de la formation.
  • Diminution du temps de travail et l’augmentation des salaires, des retraites, des minimas sociaux.
  • Développement de la Sécurité sociale
  • Retraite à 60 ans et retour progressif à un remboursement de tous les soins à 100 % grâce à une réforme de son financement étendu aux revenus financiers.
  • Plan de financement du droit à l'autonomie des personnes âgées.
  • Plan global d’action pour l’autonomie et l’émancipation de la jeunesse dans tous les domaines.
  • Relance de tous les services publics.
  • Fin de la baisse des dotations aux collectivités locales.
  • Mobilisation pour le logement social et contre les loyers chers.

 


2. Une VIe République démocratique

 

  • Sortie du régime présidentiel.
  • Proportionnelle à toutes les élections et un statut de l’élu-e.
  • Droits nouveaux pour les citoyens et pour les salariés dans les entreprises
  • Droit de vote des étrangers résidant en France.
  • Lutte contre toutes les discriminations, qu’elles soient liées à l’origine, à la confession, à l’orientation ou l’identité sexuelle, la maladie ou le handicap.
  • Lutter contre les contrôles de police au faciès.
  • Constitutionnalisation du droit à l’avortement.

 

3. L'égalité femmes-hommes

 

  • Création d'un ministère de plein droit pour l’égalité femmes-hommes.
  • Loi-cadre contre les violences faites aux femmes
  • Education à l'égalité.
  • Renforcement des dispositifs contraignants pour l’égalité salariale et professionnelle.
  • Garantir le droit à disposer de son corps


4. prendre le pouvoir sur l'argent

 

  • Lutte contre la finance prédatrice qui confisque les produits du travail.
  • Plan d’action contre l’évasion fiscale.
  • COP fiscale mondiale.
  • Réforme de la justice fiscale.
  • Création d’un pôle public bancaire pour changer le rôle du crédit,
  • Suppression du CICE et modulation de l'imposition des entreprises sur critères sociaux et environnementaux.

 


5. Un nouveau mode de production et de consommation

 

  • Réponse aux besoins humains et à la transition écologique.
  • Moratoire sur les licenciements.
  • Nouvelle industrialisation créant un million d’emplois dans les filières d'avenir.
  • Plan d'urgence pour le climat et la qualité de l'air.
  • Nouveau modèle agricole garantissant des prix rémunérateurs aux paysans.

 

6. Une France à l'offensive en Europe et dans le monde

 

  • Renégociation du traité budgétaire européen
  • Fonds d'investissements financé par la BCE destiné audéveloppement des services publics et de l'emploi.
  • Convergence sociale et fiscale par le haut.
  • Respect des choix souverains des peuples européens.
  • Conférence européenne pour la paix et le désarmement.
  • Abandon des négociations TAFTA, CETA et TISA au profit de nouveaux traités internationaux pour le bien commun

 

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 18:08
Jacquy Hénin, l'ancien maire communiste de Calais et Parlementaire Européen, réagit à l'arrêté interdisant la distribution de repas aux Migrants à Calais et interpelle le préfet
Distribution de repas aux réfugiés interdits à Calais : Jacky Hénin va saisir le Préfet

lundi 6 mars 2017

Le 2 mars dernier, Jacky Hénin ancien maire de Calais, publiait sur son compte Facebook un long texte appelant à résister.

Il venait d’apprendre que Natacha Bouchart, maire LR interdit désormais aux associations de distribuer des repas aux réfugiés. Il saisira le Préfet, aujourd’hui, pour dénoncer l’illégalité du décret paru.

L’Humanité du jour publie cet appel et l’a interrogé par téléphone

A tous ceux qui sont des amis, j’ai besoin que vous m’aidiez à populariser la position qui suit. D’avance, merci à tous. « Natacha Bouchart veut empêcher les distributions de repas aux migrants ». Éloigné de Calais pour raisons professionnelles la semaine, je me tiens cependant quotidiennement au courant de la vie locale par l’intermédiaire de mon abonnement numérique à la presse locale, mais également par les informations que mon épouse et mes camarades ne manquent pas de m’envoyer.

Ce matin très tôt, j’ai failli tomber de ma chaise à la lecture des décisions que Natacha Bouchart entendait prendre au nom de Calais. Un positionnement qui appelle de ma part la réaction suivante : j’ai honte. C’est à l’occasion d’une visite du Ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux dans notre ville, que l’ex-Sénatrice, aujourd’hui Vice-Présidente de la Région, Présidente de la communauté d’agglomération du Calaisis, Maire de Calais a réalisé cette magnifique saillie médiatique.  Alors que le Ministre de l’Intérieur rappelait la position de l’Etat d’empêcher « tout lieu de fixation » des migrants à Calais (on en reparlera d’ici l’été), mais pas les distributions de repas, Natacha Bouchart (selon la presse) a aussitôt réagi en annonçant « qu’elle ferait tout pour s’opposer à ces distributions : elle dit vouloir prendre un arrêté en ce sens dès aujourd’hui ». C’est donc au nom de tous les Calaisiens que notre Maire entend non pas refuser de participer à…, mais interdire aux associatifs de distribuer un repas aux migrants qui sont à la rue. Ainsi, cette élue du peuple qui émarge à 8000 euros par mois, dont les repas et les boissons au restaurant sont réglés par le contribuable, qui est venue un jour au conseil municipal nous expliquer qu’elle aurait des difficultés à vivre avec juste ses 8000 euros, qui n’avait pas hésité à solliciter de son successeur au Sénat un contrat d’assistante parlementaire pour percevoir un salaire supplémentaire, veut interdire que des femmes et des hommes de cœur puissent offrir à ceux qui errent dans les rue (dont de nombreux mineurs) un repas chaud. Il s’agit ni plus ni moins que de la non-assistance à personne en danger. C’est un positionnement abject qui donne presque envie de vomir. Jusqu’à présent je n’ai jamais participé à une distribution estimant que cela aurait pu être pris pour de la récupération, par contre, bon nombre de mes camarades qui se reconnaîtront, participent depuis de nombreuses années à la solidarité entre les peuples. Après avoir pris connaissance des propos de madame Bouchart, je me sens obligé d’entrer en résistance, et d’appeler à résister. Si les associations veulent bien accepter ma présence (en fonction de mes disponibilités), alors je participerai aux distributions de repas. Rien ni personne ne m’empêchera d’avoir ce simple geste d’humanité ! Aujourd’hui c’est l’interdiction d’aider l’autre à survivre, et demain ? L’ouverture de camps ? L’autorisation du tir à vue ? La France, celle qu’a chantée Ferrat, n’a rien à voir avec ce type de comportement honteux. Calais, notre ville, cette ville reconnue et honorée par la République pour son courage, cette ville qui s’est toujours efforcée de respecter et d’aider ceux qui souffrent, n’a rien à voir avec ce type de positionnement. Oui, j’ai honte et j’ai la rage qu’on puisse vouloir prendre de telles décisions en mon nom et au nom de milliers d’hommes et de femmes qui, je le sais, ne seront pas d’accord. Ensemble, rendons à Calais son honneur, entrons en résistance et opposons-nous à un véritable trouble à l’ordre public ».

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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 16:13
Austérité. « 100000 emplois manquent à l'hôpital public »
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR PIERRE-HENRI LAB
VENDREDI, 3 MARS, 2017
HUMANITÉ DIMANCHE
Photo Francine Bajande.
Photo Francine Bajande.

Le 7 mars, les fédérations CGT, FO et Solidaires appellent les agents des trois fonctions publiques (État, hôpitaux, territoriaux) à participer à une journée d'action pour l'emploi et les salaires. La secrétaire générale de la CGT-Santé, Mireille Stivala, revient sur la crise que traverse l'hôpital public et les revendications des personnels.

HD. Un tract de l'intersyndicale CGT, FO et Solidaires a été édité à destination des patients dans le cadre de la mobilisation du 7 mars. Quel message leur adressez-vous ?
Mireille Stivala. La population doitêtre informée sur la situation de l'hôpital et du secteur de l'action sociale et sur les conséquences de la loi de modernisation de notre système de santé et de la mise en oeuvre des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Depuis des années, les hôpitaux sont confrontés aux politiques d'austérité. Les personnels prennent beaucoup sur eux pour maintenir la qualité du service. Mais, aujourd'hui, nous constatons un épuisement professionnel important. L'urgence est de permettre aux salariés de récupérer physiquement et moralement. Les conditions de travail sont à ce point dégradées qu'il devient impossible aux professionnels d'exercer leurs missions en respectant le cadre déontologique de leur métier. Ils sont devenus des producteurs de soins à qui le temps n'est plus donné d'accompagner humainement les patients : les faire attendre sur un brancard des heures durant, la difficulté à leur trouver un lit... tout cela est contraire à l'étique des personnels hospitaliers. À tout moment peut se produire un incident que, jusqu'à présent, le dévouement des personnels a permis d'éviter. Nous sommes au bout d'un système. L'hôpital ne peut pas fonctionner de cette façon éternellement. Des moyens supplémentaires doivent lui être attribués. Il faut en finir avec la tarification à l'acte. La prise en charge des patients ne se résume pas à un soin technique. La dimension humaine et relationnelle doit être prise en compte. Toutes les études le démontrent, mieux un patient est encadré, plus il est entouré, plus le taux de mortalité est réduit et le risque de maladie nosocomiale faible.
 
HD. Quelles sont vos revendications ?
M. S. Priorité doit être donnée àl'emploi. Il faut lutter contre le recours à l'emploi précaire, qui est de plus en plus important. Selon les établissements, 20 à 60 % des salariés peuvent être concernés. Cela impacte le bon fonctionnement des services ou des établissements car les salariés précaires, surtout quand les contrats sont au jour le jour comme dans l'intérim, ne sont pas forcément au fait de celui-ci et de leurs besoins. Enfin, il est nécessaire d'embaucher massivement pour améliorer les conditions de travail des agents et rendre les 35 heures effectives. Aujourd'hui, elles n'existent que sur le papier. Les RTT et les heures supplémentaires non prises viennent gonfler sans cesse les comptes épargne-temps.
 
HD. Combien d'emplois faut-il créer, selon vous ?
M. S. Il faut déjà cesser d'en détruire. Il faut remettre en cause la limitation de la progression de l'Objectif national des dépenses d'assurance-maladie (Ondam), qui fut historiquement bas en 2016, à 1,75 %, et en 2017 en légère hausse, mais nettement insuffisant (2,1 %). Sa mise en oeuvre entraînerait la suppression d'au moins 22 000 postes. Rien que pour maintenir le niveau actuel de prise en charge, il faudrait que l'Ondam progresse au minimum de 4 %. Si on additionne les pertes d'emplois liées aux politiques d'austérité et les postes qu'il aurait fallu créer pour permettre une mise en oeuvre correcte des 35 heures, on peut estimer que ce sont 100 000 emplois qui manquent à l'hôpital public.
 
HD. Après le 7 mars, envisagez-vous de nouvelles mobilisations ?
M. S. Après les journées d'action du 25 juin et du 8 novembre 2016, le 7 mars 2017 s'inscrit dans la poursuite de la mobilisation nationale. Des conflits, dont certains sont très longs, ont lieu dans de nombreux établissements. Face à cela, le gouvernement ne nous propose que de participer à des groupes de travail pour établir un constat. L 'heure n'est plus au constat. Celui-ci est connu. L'heure est à prendre des mesures. Si elles ne sont pas prises, alors nous poursuivrons la mobilisation.
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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 08:20
8 mars: en grève pour l'égalité! (Osez le féminisme)

En France, les femmes sont toujours payées 26% de moins que les hommes. Comme si elles arrêtaient chaque jour d’être payées à 15h40. Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous les appelons donc à arrêter de travailler à 15h40. Pour la première fois, associations féministes, syndicats, ONG et organisations de jeunesse appellent ensemble à la mobilisation le 8 mars, par la grève, des rassemblements et des actions sur les réseaux sociaux, pour exiger que 2017 soit enfin l’année de l’égalité.

L’objectif : faire entendre les exigences de celles qui représentent 52% de la population, à la veille de l’élection présidentielle et alors que les réactionnaires, en France, aux Etats Unis, en Russie, en Pologne ou encore en Turquie, s’attaquent aux droits et aux libertés des femmes. En 2017 nous voulons l’égalité au travail comme dans la vie, et nous portons 20 exigences précises démontrant que les femmes ne se contenteront pas de grands discours ou de promesses creuses.

Le 8 mars à 15h40, femmes et hommes sont appelées à se mettre en grève, se rassembler, agir sur leur lieu de travail ou de vie. Le site 8mars15h40.fr donne les outils à toutes et tous pour agir et recense les lieux de mobilisation. La vidéo d’appel à l’action lancée a déjà été vue 275 000 fois en quelques jours.

Il permettra aussi le 8 mars d’afficher la mobilisation en direct.

La mobilisation en France fait suite à celle des Islandaises qui se sont mises en grève le 25 octobre dernier pour dénoncer les inégalités salariales et au mouvement #7nov16h34. Elle s’inscrit dans l’appel à la grève internationale #WomensStrike, soutenu par la Confédération SYndicale INternationale et relayé dans 35 pays et notamment aux Etats Unis, en Amérique Latine, en Pologne, en Italie ou en Irlande.

Le 8 mars, ce n’est pas la journée de LA femme, où nous offrir des fleurs ou des cosmétiques, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Le 8 mars 15h40, toutes et tous dans l’action, toutes et tous en grève !

15h40, pourquoi ?

15h40, c’est l’heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée standard (9h – 12h30/13h30 – 17h).

Les femmes sont toujours payées 26% de moins que les hommes :

  • Parce qu’elles sont 30% à travailler à temps partiel
  • Parce qu’elles sont concentrées dans des métiers dévalorisés socialement et financièrement
  • Parce qu’elles n’ont pas de déroulé de carrière
  • Parce qu’elles touchent moins de primes, d’heures supplémentaires

Un appel de syndicats, associations féministes, ONG et organisations de jeunesse :

Syndicats : CGT, FSU, Solidaires

Associations féministes : Alliance des Femmes pour la Démocratie, Association Nationale des Études Féministes, Collectif Libertaire Anti-Sexiste, Collectif 52, Collectif Georgette Sand, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif Tenon, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception, Fédération Nationale des Femmes Africaines de France et d’Europe, Femen, Femmes Solidaires, Féministes plurielles, Femmes Egalité, Femmes ici et ailleurs, Femmes Migrantes Debout, La Brigade antisexiste, Les effronté-e-s, Les Glorieuses, Ligue des Femmes Internationale pour la démocratie, Maison des femmes Thérèse Clerc, Marche Mondiale des Femmes, Nuits Féministes, Osez Le Féminisme, Paye ta Shnek, Les Chiennes de Garde, Le Mouvement des Femmes Kurdes en Europe, Le Planning Familial, Une Femme Un Toit, Réseau Féministe Rupture, SKB.

Organisations de jeunesse et ONG : ATTAC France, LDH, Peuples Solidaires-Action Aid, MJCF,  MNCP, UNEF, UNL

Retrouvez en cliquant ici le dossier de presse avec l’appel du 8 mars et les 20 exigences

 
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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 20:12
Macron dévoile son programme...
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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 07:25
Imposture du FN et danger de la droite: Pierre Laurent, Alain Hayot et Marc Brynhole publient 20 répliques (AFP)

Paris - Le secrétaire national du parti communiste Pierre Laurent publie "vingt répliques" aux programmes du Front national et de LR pour la présidentielle afin de dénoncer "l'imposture" du premier et "le danger" du deuxième.

"Marine Le Pen combat-elle le capitalisme? '", "Marine Le Pen peut-elle parler au nom du peuple'?", "Le coût du travail est-il la cause de la crise? '", "Y-a-t-il trop de fonctionnaires en France?'": le responsable communiste répond à 20 questions, dix sur le FN, 9 sur LR, une sur les différences entre les deux partis en matière d'immigration.  

"Tout est fait pour rendre les Français prisonniers d'un choix entre Front national et réponses libérales portées par la droite ou Emmanuel Macron", écrit M. Laurent en introduction de cet ouvrage de 90 pages, publié aux éditions de l'Atelier et qu'il a rédigé avec Alain Hayot et Marc Brynhole et qui sort mercredi. 

Il souhaite y "démonter la phénoménale mystification que constitue ce jeu de rôles, cette partition à deux voix que nous chantent le Front national et la droite".  

Evoquant "une énorme manipulation des esprits qui vise à berner la population dans son ensemble", il reproche à Mme Le Pen de "dresser les uns contre les autres" les ouvriers, les travailleurs, le peuple. A M. Fillon, il fait grief de "favoriser considérablement le capital, les actionnaires et les dirigeants des entreprises" dans son programme. 

S'appuyant sur des citations précises de discours, ainsi que sur des données publiques compilées par l'Insee ou par l'OCDE, M. Laurent se fixe comme objectif de "fournir des arguments (...) des outils pour mener une bataille d'idées" contre droite et extrême-droite. 

("Front national l'imposture, droite le danger, 20 répliques à leurs programmes" de Pierre Laurent, Alain Hayot, Marc Brynhole, éditions de l'Atelier, 96 pages, 6 euros). 

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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 21:19
Pierre Laurent à l’écoute du vécu des paysans
Mercredi, 1 Mars, 2017
"Il est urgent d’agir au niveau politique, surtout que la prise de conscience concernant l’importance de l’agriculture et la souveraineté alimentaire est en train de monter chez les consommateurs" a déclaré Pierre laurent en viste, ce mercredi au Salon de l'agriculture. Photo : Julien Jaulin /Hanslucas
"Il est urgent d’agir au niveau politique, surtout que la prise de conscience concernant l’importance de l’agriculture et la souveraineté alimentaire est en train de monter chez les consommateurs" a déclaré Pierre laurent en viste, ce mercredi au Salon de l'agriculture. Photo : Julien Jaulin /Hanslucas

Une délégation conduite par Pierre Laurent a visité le Salon de l’agriculture durant la matinée de ce premier jour de mars (1). Il a indiqué que ces rencontres avec le monde agricole confirmaient chez lui « le besoin d’une France harmonieuse avec une agriculture en bonne santé ».

 

 

Pour prendre connaissance du vécu des paysans et de certains salariés de l’agriculture comme de l’industrie agroalimentaire, il valait mieux rencontrer sur le Salon les représentants des uns et des autres. C’est ce qu’à fait la délégation du PCF avec les dirigeants de la Fédération CGT de l’agroalimentaire au stand des « Brasseurs de France », puis avec les premiers responsables de la Confédération paysanne et enfin ceux du MODEF sur leurs propres stands. Laurent Pinatel, porte parole de la Confédération paysanne, a insisté auprès de la délégation sur le contexte difficile auquel sont confrontés les paysans avec une troisième année de prix trop bas pour couvrir les coûts de production. Il a cité le cas d’une ferme Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC à plusieurs associés ) en production laitière où les 23.000€ d’aides européennes versées en novembre dernier ont juste permis de régler une partie des factures impayées depuis des mois en raison d’un prix du lait trop bas alors que les bénéfices de laiteries comme Danone sont en hausse en 2016. Selon le porte-parole de la Confédération paysanne, il est plus que temps de légiférer et « d’imposer par la loi des obligations aux industriels et aux distributeurs afin que les paysans aient un revenu minimum comme il existe un salaire minimum pour les salariés » dans ce pays. « Mais le gouvernement nous dit que la puissance publique ne peut rien. Quand on tient un tel langage aux agriculteurs en détresse, car victimes de prix trop bas, il arrive un moment où il n’y a plus de tabou chez de nombreux paysans pour dire que l’on va voter pour Marine Le Pen», histoire de se venger sans toutefois croire à l’efficacité de ses propositions. Au Stand du MODEF, Jean Mouzat et Raymond Girardi, ont mis l’accent sur la désertification des campagnes, les difficultés que rencontrent les jeunes pour reprendre une exploitation en raison de la faiblesse des prix agricoles au regard de la valeur du foncier, qu’il soit à vendre ou à louer. Bien que le prix de la terre soit davantage contenu en France qu’en Italie, en Allemagne ou aux Pays Bas  grâce au rôle que joue encore la Société d’Aménagement Foncier et d’Economie Rurale (SAFER) en dépit de ses imperfections, la situation devient aussi difficile dans ce domaine. Il faudrait, selon ces deux syndicalistes, que la SAFER dispose de plus de moyens financiers pour faire jouer son droit de préemption et stocker ainsi des terres agricoles afin de mieux les répartir ensuite , notamment pour aider des jeunes à s’installer dans des productions davantage tournés vers les marchés locaux et les circuits courts.

Quand on ruine les paysans, on importe ensuite des produits chers !

Au cours de cet échange, Raymond Girardi, qui et aussi vice-président du Conseil général du Lot-et-Garonne chargé de suivre l’agriculture, a mis en exergue une situation nouvelle résultant du pillage du travail paysan dans le secteur des fruits et légumes. A titre d’exemple, la production annuelle de fraises sur le territoire français est passée  de 55.000 tonnes à 13.000 tonnes en quelques années. Car les producteurs français étaient sous-rémunérés en raison des bas coûts de la main-d’œuvre en Espagne et au Maroc. Maintenant qu’ils produisent quatre fois moins, les fraises importées sont de plus en plus chères, ce qui augmente les profits des importateurs et des distributeurs. Ce qui est vrai pour les fraises l’est aussi pour d’autres produits dont les tomates et les abricots. Voilà comment le moins cher venu d’ailleurs ne reste pas durablement moins cher. Dans un premier temps, les denrées importées  vendues moins cher servent à réduire la part de la production nationale dans notre consommation alimentaire. Dans un second temps, quand une partie de notre souveraineté alimentaire a été perdue via la ruine des producteurs locaux et l’augmentation  es importations, le consommateur est sommé d’augmenter la part de son budget consacrée à l’alimentation au profit des marchands qui ont éliminé les paysans français en important dans le seul but de faire baisser les cours sur le marché au cadran. Voilà un sujet que les candidats à l’élection présidentielle et à la députation feraient bien de méditer. Surtout que la France  a souvent introduit des distorsions de concurrence contre ses producteurs en continuant d’importer des produits comme les fruits et légumes traitées en Espagne et au Maroc par des molécules interdites en France.

En conclusion de cette visite, Pierre Laurent a indiqué que ces rencontres confirmaient chez lui  « le sentiment d’urgence sur la question fondamentale des prix rémunérateurs pour les paysans, sur la maîtrise du foncier, l’installation des jeunes. Ces questions relèvent aussi de l’aménagement du territoire par les décideurs politiques. Nous avons besoin d’une France harmonieuse avec une agriculture en bonne santé. Il est donc urgent d’agir au niveau politique, surtout que la prise de conscience concernant l’importance de l’agriculture et la souveraineté alimentaire est en train de monter chez les consommateurs », a déclaré le secrétaire national du PCF.     

(1) La délégation comprenait Camille Laîné, secrétaire nationale du MJCF, Xavier Compain, responsable de la Commission agriculture ainsi que Sylvain Bourdier, Julie Battison, Céline Le Dore, Jean-Noël Le Bosse, Charles Beauchamp  et Simon Agnelotti, candidats aux élections législatives dans des départements ruraux.

Réaction de Pierre Laurent aux propos de Fillon

Le secrétaire national du Parti communiste français sollicité sur place par plusieurs médias audiovisuels. Mais c’était moins pour recueillir ses impressions sur la situation de notre agriculture que dans le but d’obtenir un commentaire sur l’annulation surprise de la visite de François Fillon attendu aux mêmes heures. Réagissant au propos du candidat de la droite qui a déclaré devant la presse : « Oui je serai candidat à la présidence de la République » malgré une convocation par les juges d’instruction le 15 mars afin d’être mis en examen, Pierre Laurent a déclaré : « la décision de François Fillon pose beaucoup de problèmes démocratiques. Le peuple en tirera les conséquences ».

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