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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 09:13

 

 

Nous, les femmes, sommes la moitié de l’humanité et pourtant nous sommes toujours considérées comme des mineures qu’il faut accompagner, diriger, voire soumettre, en allant jusqu’à nous imposer des codes vestimentaires.

 

Un gâchis terrible

C’est une injustice quotidienne, et un gâchis terrible.

Nous sommes impliquées dans notre travail, nous y sommes compétentes et créatives. En nous maintenant au bas de l’échelle, on prive le pays de cet apport et on l’empêche d’avancer. Selon l’OCDE, si l’égalité était parfaite entre femmes et hommes, la croissance économique française bénéficierait d’une augmentation de 9,4% d’ici à 2020.

Nous nous battons pour en finir avec les agressions tristement banales dans la rue, dans le métro ou en famille. Lorsque les pouvoirs publics ne nous y aident pas, c’est l’ensemble de la société que l’on condamne à l’insécurité et à la violence. Nous aspirons à pouvoir profiter de notre vie de famille sans étouffer sous les journées impossibles, sans renoncer à notre carrière, sans assumer seules les tâches du quotidien.

Tant que l’égalité n’aura pas conquis les foyers, chacune et chacun vivra avec son lot de moments gâchés, d’amertume, de regrets. Dans ce domaine, comme dans tous les domaines, nous voulons maîtriser nos choix de vie : nous marier ou pas, avec un homme ou avec une femme, avoir des enfants ou pas...

Toutes les pressions et tous les obstacles qui nous en empêchent renvoient la promesse de liberté inscrite sur le fronton de nos mairies à un mot vide de sens.

 

La réalité : la droite et l’extrême-droite sont contre les femmes

Ils sont nombreux à vouloir nous en empêcher. Nous sommes moins bien payées, on nous ferme la porte de nombreux métiers et de nombreuses responsabilités. Nous rencontrons l’indifférence lorsqu’on affronte le harcèlement, les coups, les viols. Nous sacrifions nos projets pour nous occuper des enfants ou de la maison parce qu’un compagnon ne prend pas sa part et parce que les services publics sont défaillants.

Derrière leurs beaux discours, la droite et son extrême veulent aggraver ces attaques. Selon François Fillon, nous ne devrions pas avoir droit à l’interruption volontaire de grossesse. Selon Marine Le Pen et le Front National, il faut nous renvoyer à la maison pour faire des enfants pour la Nation. Et Marion Maréchal-Le Pen va même jusqu’à préconiser le non remboursement de l’avortement !

Est-ce la société que nous souhaitons ?

 

Nous voulons une société d’égalité et de liberté

Nombreuses sont nos luttes qui, au cours des siècles, ont permis de conquérir des droits qui, non seulement, ont amélioré la vie des femmes mais fait progresser la société tout entière. L’espace ouvert par la laïcité a permis de faire reculer les intégrismes, mais il est aujourd’hui dévoyé et instrumentalisé. Il ne faut pas lâcher ces combats, et notamment lors de l’élection présidentielle et des législatives.

L’égalité salariale entre les femmes et les hommes doit s’imposer, maintenant, dans toutes les entreprises et dans tous les métiers. L’interruption volontaire de grossesse est un droit fondamental, qui doit à ce titre être inscrit dans la Constitution, afin de mettre un coup d’arrêt définitif à ceux qui voudraient nous en priver. La justice et la police doivent être au service des femmes pour en finir avec toutes les violences sexistes, les injures, le harcèlement, les coups, les viols.

Pour faire avancer et faire gagner ces revendications, nous vous invitons à voter pour Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle, et pour les candidat-e-s soutenu-e-s par le Parti Communiste Français aux élections législatives.

Unies et solidaires, l’égalité femmes−hommes est possible maintenant !

 

 

 

 

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 09:01

UN DÉBAT CITOYEN : L'AGORA DE L'HUMANITÉ

RAPPEL DES FAITS Cette période de campagne électorale, sur fond de grave crise politique, appelle un débat démocratique. L'Humanité ouvre dans ces pages son agora aux citoyen-nes.

 

 

FACE À L’ARBITRAIRE DES PRIVILÈGES ET DES POUVOIRS

Michel PINCON et Monique PINCON – CHARLOT

Sociologues, anciens directeurs de recherche au CNRS

 

 

Le capitalisme atteint un seuil critique. Ses meneurs de jeu, sous le couvert de la compétence, derrière la complexité supposée et la nécessité d'efforts sans fin, contrôlent de plus en plus la société sous tous ses aspects. La pensée néolibérale, catastrophe intellectuelle, à laquelle ont œuvré d'un commun accord droite et gauche de gouvernement, sous la bénédiction d'une technocratie européenne incontrôlable par les peuples, enveloppe la guerre des classes d'un brouillard dense, d'une nuit impénétrable. L'exploitation de l'homme par l'homme en jouit, les inégalités économiques et sociales s'en accroissent d'autant mieux que ce qui est félicité pour les uns et désespoir pour les autres est vécu comme l'évidence. Le peu de pouvoirs et de richesses qui sont laissés aux classes moyennes et aux classes populaires est un leurre. Chez les dominants, on sait à quoi s'en tenir : la concentration des savoirs, des responsabilités et des fortunes au sein d'une même caste est la condition pour que ses intérêts soient défendus en tous lieux et en toutes occasions. Dans les affaires, tout se tient. Le découpage du réel a l'avantage d'empêcher la réflexion par la mise en relation de secteurs de l'activité économique et sociale qui sont présentés comme autonomes. L'arbitraire des privilèges, et des pouvoirs qui vont avec, doit rester masqué.

L'élection présidentielle qui nous est imposée, à longueur d'antenne, traversée par des soubresauts juridiques dont on peut supposer qu'ils se contentent d'effleurer une réalité encore plus perverse, avec l'injonction « démocratique » de bien vouloir choisir notre monarque au sein d'une petite poignée de candidats dont la plupart sont issus de la « bonne » société ou, à tout le moins, en sont proches, paraît bien loin des volontés de changements radicaux aujourd'hui indispensables. À part un jeune banquier de chez Rothschild, les autres sont des professionnels de la politique. Élus ? Pas vraiment puisque le premier parti de France est celui des abstentionnistes, avec plus de 50 % des voix de citoyens, le plus souvent d'origine modeste, refusant consciemment un choix qui ne saurait leur convenir. Une posture qui deviendrait totalement respectable si l'inscription sur les listes électorales et le vote devenaient obligatoires. Les votes blancs comptabilisés parmi les suffrages exprimés permettraient de prendre en compte un acte politique exprimant qu'aucune offre politique ne correspond à la demande et que, entre un bonnet riche et un riche bonnet, le choix est un non-sens. Les projets de lois sont prêts, mais ils n'ont jamais été mis à l'ordre du jour des assemblées parlementaires.

Nos enquêtes menées depuis trente ans auprès des dynasties familiales les plus fortunées démontrent une violence de classe et un appétit de richesses et de pouvoirs insatiable auxquels il est urgent de mettre fin avant qu'il ne soit trop tard. C'est pourquoi nous sommes atterrés devant l'impossibilité d'une dynamique entre la France insoumise, les communistes et tous les militants qui se reconnaissent dans la gauche radicale. Ne jamais oublier que nous sommes dans une guerre de classes dans laquelle l'ego des petits chefs n'a pas sa place et que c'est seulement dans la solidarité, la fraternité et le collectivisme que nous gagnerons cette guerre, qui, sinon, détruira la planète et l'humanité.

 

 

 

 

 

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 06:19
8 mars, journée internationale des droits des femmes et de l'égalité!
8 mars, journée internationale des droits des femmes et de l'égalité!

8 mars, journée internationale des droits des femmes !
 

Dans les luttes, les femmes prennent très largement leur place, affrontant au passage un double mépris, l’exploitation capitaliste et la domination patriarcale, tandis que chaque mesure de régression adoptée les frappe plus durement du seul fait d’être femme.

Nous savons que le capitalisme se nourrit de toutes les oppressions, mais nous savons aussi que la domination patriarcale existe en soi. C’est pourquoi il est toujours d’actualité d’exiger l’égalité. Si le capitalisme se nourrit de cette oppression, nous savons qu’elle n’a pas besoin de lui pour exister.

Pourquoi faut-il encore aujourd’hui mener la bataille pour le droit à disposer de son corps et contre les violences faites aux femmes ? Combien sont tuées ou violentées ? Combien, de par le monde, sont traitées comme des mineures sans droits ? Combien sont contraintes d’obéir, de se cacher, de se soumettre ?

De la même manière, on explique pourtant aux hommes et aux femmes que le féminisme est un combat dépassé, balayant d’un revers de main les inégalités persistantes, le patriarcat encore vivace. Ce combat contre la domination et pour l’égalité doit se faire plus encore le combat de tout le genre humain !

8 mars, journée internationale des droits des femmes et de l'égalité!
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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 06:03
 Un tiers des Français se disent en accord avec les idées du Front national (Le Monde, 7 mars 2017)

 

L’enquête Kantar Sofres-OnePoint pour « Le Monde » et France info montre cependant une légère dégradation de l’image du Front national.

 

 

On aurait tort de se rassurer à la lecture du dernier baromètre sur l’image du Front national (FN). Cette enquête, effectuée pour Franceinfo et Le Monde par Kantar Sofres-OnePoint, auprès d’un échantillon national représentatif de 1 006 personnes, interrogées en face-à-face du 23 au 27 février, est l’édition annuelle de ce baromètre réalisé depuis 1984.

Certes, en dépit des intentions de vote flatteuses dont bénéficie actuellement Marine Le Pen en vue de la présidentielle, l’étude ne témoigne pas d’une amélioration significative de l’image du FN dans l’opinion des Français ; elle dévoile même, sur certains points, une légère dégradation. Mais elle démontre, dans le même temps, une indéniable consolidation de ses idées dans son électorat et une capacité certaine à le mobiliser.

La perception du FN reste largement négative

Durant les années 1980 et jusqu’en 2002, environ 70 % en moyenne des Français considéraient que le FN représentait un danger pour la démocratie. Ce jugement très négatif a fortement reflué pendant la décennie suivante : en 2013, après l’accession de Mme Le Pen à sa présidence, 47 % des Français voyaient dans le parti d’extrême droite un danger pour la démocratie, contre un pourcentage équivalent (47 %) qui était d’avis contraire.

 

Or, en dépit des efforts entrepris depuis cinq ans pour normaliser et « dédiaboliser » le parti, le nombre de ceux qui le jugent dangereux pour la démocratie n’a cessé de progresser durant ce laps de temps : ils sont aujourd’hui 58 %, soit 11 points de plus qu’en 2013 et 2 points de plus qu’en 2016. Cette inquiétude est plus marquée chez les femmes (62 %), chez les personnes âgées de plus de 65 ans (63 %), chez les cadres (69 %) et professions intermédiaires (63 %) et chez les diplômés de l’université (68 %).

Un autre chiffre démontre que le vote en faveur de la formation d’extrême droite est loin de s’être banalisé. Près de deux Français sur trois (64 %, en hausse de 2 points par rapport à 2016) assurent n’avoir jamais voté pour le FN. A l’inverse, 17 % ont déjà voté pour lui et entendent récidiver ; 12 % (+ 3) n’ont jamais voté pour lui mais envisagent de le faire cette année ; enfin 3 % (– 3) ont déjà voté pour lui mais pensent ne pas recommencer.

 

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 05:40
Compte suisse et blanchiment: le député LR anti-fraude sociale bientôt au tribunal
 PAR MATHILDE MATHIEU

D'après nos informations, le député Dominique Tian (LR), membre de l'équipe de campagne de François Fillon et grand pourfendeur de la fraude sociale et des “assistés”, fait l'objet d'une citation directe devant le tribunal correctionnel de Paris pour « blanchiment de fraude fiscale » et « omission dans sa déclaration de patrimoine ».

 

ns l’équipe Fillon (ou plutôt sa dernière version), Dominique Tian est chargé de plancher sur « le financement de la protection sociale ». Au sein de la droite, il passe en effet pour un expert de la lutte contre la fraude sociale et s’est fait une spécialité de pourfendre les assistés – pas tant les patrons qui omettent de payer leurs cotisations que les prestataires abusant des “allocs”, de la Sécu ou du RSA. Désormais, son discours aura plus de mal à passer.

D’après nos informations, le parquet de Paris a décidé, à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte en 2015 sur signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (Hatvp), de faire citer Dominique Tian devant le tribunal correctionnel pour « blanchiment de fraude fiscale » et « omission dans sa déclaration de patrimoine ». Pourra-t-il rester dans le prochain organigramme de campagne de François Fillon, en pleine recomposition ?

 


Également premier adjoint au maire de Marseille, ce dirigeant d’entreprises, longtemps proche de Bruno Le Maire, a en effet détenu des fonds en Suisse, non déclarés au fisc, de la fin des années 1990 jusqu’en 2014, date à laquelle il s’est décidé à les rapatrier via la « cellule de dégrisement » de Bercy – un dispositif de relative indulgence à l’égard des évadés fiscaux mis en place par le ministre Bernard Cazeneuve pour inciter ces derniers à rentrer.

Entretemps, en 2012, le député a rempli une déclaration de patrimoine muette sur ses actifs cachés à l'étranger, qui dépassaient alors 2 millions d’euros. C’est ce document, remis à l’ancêtre de la HATVP, qui se retrouve aujourd'hui dans le viseur de la justice, épaulée dans ce dossier par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Sollicité mardi 7 mars par Mediapart, Dominique Tian nous a simplement répondu qu'il n'avait « aucune information » sur la procédure en cours.

« Ce compte en Suisse a été ouvert par mon père, tentait-il de relativiser en 2015, lorsque nous l'avions interrogé. C'est un héritage. On l'a appris tardivement. C'était compliqué à gérer, comme dans toutes les familles. La procédure Cazeneuve est faite pour ça. » Après l'héritage, il s'est toutefois passé plus d'une décennie avant qu'une régularisation soit entreprise. Pire : les fonds répartis entre plusieurs banques ne seraient pas restés dormants, loin de là. Au-delà d’un éventuel redressement fiscal, Dominique Tian devra donc s’expliquer, en prime, à la barre d’un tribunal correctionnel et en audience publique.

Avant d’apprécier les faits, les juges pourront d’ailleurs consulter la prose du député lui-même. Dans un rapport d’information sur la fraude sociale, Dominique Tian écrivait en effet ces mots définitifs : « La fraude (…) ne constitue pas seulement une perte de ressources très importante et une masse considérable de dépenses injustifiées pour nos finances (…), elle est aussi source d’injustice, de déséquilibre économique et plus fondamentalement elle sape la confiance des assurés dans notre système de protection sociale (…). Nos concitoyens, à juste titre en ces temps de crise, ne l’acceptent plus. »

En avril 2016 déjà, un autre parlementaire anciennement détenteur d'un compte en Suisse, le sénateur Bruno Sido (LR), a été condamné à six mois de prison avec sursis et 60 000 euros d’amende pour « blanchiment de fraude fiscale » et « omission dans sa déclaration de patrimoine ». À l’issue d’une procédure de plaider-coupable à la française (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), Bruno Sido a cependant échappé à toute peine d’inéligibilité et retrouvé son siège au palais du Luxembourg. À vrai dire, il ne l'a même jamais quitté.

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 05:30

Loi relative à la sécurité publique : le MRAP alerte !

 

L’adoption récente, selon la procédure accélérée, de la loi « relative à la sécurité publique », le 15 février 2017 par l’Assemblée Nationale et le 16 février 2017 par le Sénat, entendait d'abord constituer une réponse aux réclamations de forces de l'ordre, telles qu'elles se sont exprimées depuis l'automne 2016, notamment lors de manifestations de policiers.

Or force est de constater que, dans le même temps, le gouvernement est resté largement sourd face aux protestations et aux manifestations contre les violences policières. Ainsi en est-il, tout particulièrement, de l'absence de résultats constatée lors de l’entrevue accordée par le premier ministre à des associations antiracistes, dont le MRAP, le 13 février 2017 (voir communiqué commun CRAN, LDH, MRAP, SOS-Racisme du 14 février 2017 :http://www.mrap.fr/violences-policieres-entrevue-avec-bernard-cazeneuve.html).

Il est choquant que, dans le cadre de cette procédure accélérée le Parlement ait décidé de réintroduire dans cette loi une disposition attentatoire à la liberté d’information, d'ailleurs, sanctionnée par le Conseil Constitutionnel après les premières lectures du projet de loi, à savoir la création d’un délit très flou de « consultation habituelle de sites djihadistes ».

L'une des dispositions les plus inquiétantes de cette « loi de circonstance » porte sur une extension  dangereuse des circonstances considérées licites d’usage des armes à feu par la police, extension qui renforce dangereusement la marge d’appréciation des fonctionnaires. A cet égard, le MRAP s’inquiète tout particulièrement du risque que les préjugés racistes de certains policiers (fussent-ils minoritaires) ne soit de nature à influer sur leur décision de recourir ou non à l’emploi de la force, avec les risques de dérapage potentiellement meurtrier qu’elle implique.

Le gouvernement a refusé d'instituer le récépissé de contrôle d'identité, refusant l'encadrement des contrôles d’identité - dont le caractère abusif deviendra de ce fait d’autant plus difficile à dénoncer ; Le MRAP condamne également le doublement des peines encourues pour « outrage aux forces de l’ordre », qui ne pourra que renforcer en leur sein un sentiment général d’impunité, aggravant ainsi la défiance de la population à leur encontre.

Le MRAP exprime également sa très vive inquiétude devant l’extension des possibilités de renseignement en milieu pénitentiaire et met en garde contre les conséquences délétères de toute forme de non-respect des droits fondamentaux des personnes détenues.

C'est pour ces motifs que le MRAP s'insurge contre toute dérive sécuritaire, au-delà des prolongements successifs de l’état d’urgence et des dispositions, attentatoires aux libertés publiques, figurant dans la loi « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement » du 3 juin 2016.

C’est dans cette protestation que s’insère sa décision de participer aux manifestations du 19 mars 2017 « contre les violences policières, les discriminations, le racisme » (voir l'appel commun de la LDH, du MRAP, de la CGT et de la FSU : http://www.mrap.fr/le-19-mars-contre-les-violences-policieres-les-discriminations-le-racisme.html).

le 4 mars 2017

N.B. Une analyse critique approfondie de la loi « relative à la sécurité publique figure dans l’avis de la Commission Consultative Nationale des Droits de l’Homme, adopté le 23 février 2017, consultable sur :http://www.cncdh.fr/node/1552

 

 

Retrouvez l'article sur le site du MRAP

 
-- 

Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples

43 Boulevard Magenta - 75010 Paris

01.53.38.99.82

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Loi relative à la sécurité publique: le MRAP alerte!
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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 05:26
Présidentielle: ce qu'ils pensent du nucléaire militaire? (Christian Pierre, dans Le Peuple Breton, 7 mars 2017)

Récemment, Le Peuple breton faisait le point sur les positions d’un certain nombre de candidats à l’élection présidentielle, ceux qui sont généralement considérés comme les principaux candidats. Comme promis, voici aujourd’hui leurs positions sur le nucléaire militaire et le désarmement.

Commençons par Benoît Hamon interrogé par « Initiatives pour le Désarmement Nucléaire (IDN) » présidée par Paul Quilès (devenu partisan du désarmement nucléaire après avoir été ministre de la Défense de François Mitterrand en 1985-86). Voici ce que nous apprend son blog : « [Benoît Hamon] a répondu OUI, comme Theresa May devant le Parlement britannique, à la question qui lui était posée : « êtes- vous prêt à donner votre feu vert à une attaque nucléaire capable de tuer des centaines de milliers de personnes, si cela garantissait la sécurité de votre pays ? ».

Dans le même temps, il a rappelé que le concept de dissuasion impliquait que les armes nucléaires ne devaient pas être utilisées en premier. Il a également approuvé la modernisation des deux composantes nucléaires (sous-marins lance engins et forces aériennes), alors que ces opérations coûteuses contredisent l’engagement de la France, qui, en ratifiant le TNP (traité de Non-Prolifération) en 1992, s’est engagée « à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire… »

Il n’a pas évoqué la nécessité d’œuvrer au désarmement pour améliorer la sécurité du monde et n’a pas mentionné les travaux en cours à l’ONU pour aboutir à un traité d’interdiction des armes nucléaires, auquel la France s’est opposée lors d’un récent vote à l’Assemblée générale des nations-Unies.

Outre que ces réponses sont parfois contradictoires, elles témoignent d’une volonté de poursuivre la politique de défense actuelle, qui repose sur un système de dissuasion nucléaire datant du XXème siècle, lourd, dangereux, coûteux et loin d’être crédible. »

La position de Jean-Luc Mélenchon n’a rien à envier à celle de son principal concurrent de gauche : « Le 27 janvier 2012, nous dit Médiapart, Jean-Luc Mélenchon a répondu à un questionnaire soumis par l’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire. Il conclut sa lettre par cette affirmation saisissante : « je ne peux m’engager à ne jamais utiliser d’arme nucléaire contre quelque peuple que ce soit » . A-t-on jamais lu ou entendu un représentant de la « gauche de la gauche » parler ainsi ?

La réponse de Jean-Luc Mélenchon à ce questionnaire a été soigneusement pesée. Elle s’inscrit dans une orientation d’ensemble qui exalte « l’amour de la France », qui valorise le rôle de l’Etat français sur le plan international et prône le renforcement de ses « capacités militaires souveraines ».

Une position qui n’a rien d’étonnant de la part d’un candidat qui se proclame sur une grande chaîne « républicain jacobin ».

« Cette orientation d’ensemble, reprend Médiapart, est totalement étrangère à tout l’éventail des traditions de la « gauche militante », de rupture avec l’ordre établi – qui va de l’antimilitarisme révolutionnaire au pacifisme. Elle est étrangère à toute la tradition anti-impérialiste et anticolonialiste […]. Si Jean-Luc Mélenchon dénonce virulemment l’impérialisme étatsunien, il considère en revanche que l’Etat français n’est pas impérialiste et ne menace aucun peuple.

[…] Il est assez inquiétant de voir avec quelle facilité le chantre le la VIe République endosse l’habit présidentiel de la Ve République. Cette posture a en effet bien des implications : se projeter en chef des armées et héraut de la nation, notamment. »

Du côté d’Emmanuel Macron, pas beaucoup de prises de position pour l’instant, sinon très récentes, comme nous le fait savoir « Zone militaire » :

« M. Macron s’engage à moderniser ses deux composantes (océanique et aéroportées). Or, les travaux allant dans ce sens sont déjà engagés. Au plus peut-on en déduire qu’il n’a pas l’intention de réduire le format des forces stratégiques, contrairement à d’autres responsables politiques (dont certains soutiennent sa candidature), qui proposent de supprimer la composante aéroportée. » Quand à son nouvel allié François Bayrou, le réseau « Sortir du nucléaire » nous indique qu’il est « favorable au maintien de la « dissuasion nucléaire », comme l’indique sa visite à la base de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de l’Île Longue ce 23 janvier. »

Et c’est de nouveau Médiapart qui nous donne la position de Marine Le Pen et de François Fillon dont les postions pour le nucléaire militaire sont en adéquation avec leur engagement droitier : « Tous [les candidats] ou presque entendent conserver et embellir la force de frappe française. Pour Marine Le Pen, « notre concept de dissuasion nucléaire sera réaffirmé et précisé. Il doit demeurer le fondement de notre stratégie de défense et la garantie ultime de la sécurité et de l’indépendance nationale. » Même chose pour François Fillon : il faut « maintenir la force de dissuasion nucléaire et préparer sa modernisation » ».

La position d’Alain Juppé (sait-on jamais !) est beaucoup plus nuancée, du moins l’était-elle en 2009 : « Brièvement ministre de la Défense de novembre 2010 à février 2011, nous dit l’Opinion, Alain Juppé n’a pas eu alors le temps d’imprimer sa marque dans le monde militaire où les préventions à son égard restent importantes. Celles-ci s’abreuvent à plusieurs sources. Les farouches défenseurs de la dissuasion nucléaire, nombreux dans la Marine, ne lui ont pas pardonné une tribune cosignée avec Michel Rocard en 2009 dans laquelle il appelait à « un désarmement nucléaire mondial ». Même s’il a modéré ses déclarations d’alors, son discours à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) en septembre dernier n’a pas rassuré les plus inquiets, lorsqu’il promettait d’ « assurer la pérennité de notre politique de dissuasion » mais avec ce codicille : « dans des conditions compatibles avec nos contraintes budgétaires ». Oui mais… en 2012 sur Europe 1, « Alain Juppé [commentait] la proposition du socialiste Michel Rocard de supprimer la dissuasion nucléaire pour faire des économies. « Observez l’état du monde : il est paisible, il n’y a pas de menace, pas de risques de prolifération nucléaire… donc il est bien le moment de se mettre à poil sur le plan de la défense. Je le répète : ce serait une très grave erreur stratégique que de baisser la garde de la défense française aujourd’hui. La dissuasion nucléaire est la garantie de la sécurité et l’intégrité de la France ».

Enfin, dans notre précédent article sur les positions des candidats sur le nucléaire civil, nous avions laissé la parole finale à Christian Troadec. Là nous la laisserons à Oscar Temaru, emblématique opposant aux essais nucléaires (la Polynésie française a subi 193 essais nucléaires entre 1966 et 1996) qui salue la décision historique de l’Eglise protestante maohi qui a décidé de porter plainte contre l’Etat français au tribunal de La Haye vis-à-vis des essais. « C’est un crime contre l’humanité parce que les essais nucléaires français nous ont été imposés, il y a eu des morts, et il y aura encore les générations futures qui vont souffrir de ces essais nucléaires » (France-Info août 2016).

 

(Né en 1949, Christian PIERRE est membre de l'UDB depuis 1977 et du bureau de sa fédération depuis 1979. Très engagé pour la Bretagne, il est très investi aussi dans les Droits de l'Homme, comme à l'ACAT (ONG chrétienne de lutte pour l'abolition de la torture et contre la peine de mort) dont il est coordonnateur régional. Il milite enfin pour les droits du peuple palestinien).

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 20:40
FN : d’hier à aujourd’hui, même propagande
GRÉGORY MARIN ET LAURENCE MAURIAUCOURT
LUNDI, 6 MARS, 2017
HUMANITE.FR
Ce qui est intéressant dans ce slogan, c’est d’une part sa genèse, la volonté affirmée au début des années 1990 par son concepteur Samuel Maréchal d’en finir avec le duel droite-gauche classique ; de l’autre ce qu’il est devenu aujourd’hui. Marine Le Pen et le FN se déclarent « et de droite et de gauche ». Photo : AFP
Ce qui est intéressant dans ce slogan, c’est d’une part sa genèse, la volonté affirmée au début des années 1990 par son concepteur Samuel Maréchal d’en finir avec le duel droite-gauche classique ; de l’autre ce qu’il est devenu aujourd’hui. Marine Le Pen et le FN se déclarent « et de droite et de gauche ». 

Entretien avec Valérie Igounet, historienne, spécialiste du négationnisme et de l'extrême droite en France, à propos de la sortie de son livre Les Français d’abord - slogans et viralité du discours Front national (1972-2017)) suivi du décryptage d’affiches du FN d’hier et d’aujourd’hui.

Pourquoi avoir choisi Les Français d’abord, un vieux slogan du Front national, comme titre ? C’est une provocation ?

Valérie Igounet. On s’est dit avec Inculte (la maison d’édition, ndlr) que c’était un beau titre. On ne voulait pas l’appeler Histoire des slogans. Ce n’est pas de la provoc ‘. C’est un des slogans phare du FN en effet, on le reprend parce qu’il explique beaucoup de choses par rapport au positionnement de ce parti – le nationalisme, la xénophobie, etc. C’est pour montrer cette réalité.

Vous vous intéressez à la viralité des slogans (c’est le sous-titre du livre, « slogans et viralité du discours Front national (1972-2017) ») en mettant en parallèle les mots de « l’ancien FN » et du « nouveau ». D’ordinaire, les historiens se méfient de la mise en parallèle.

Valérie Igounet. Ce qui ne fonctionne pas, c’est de dire : « le FN est un parti nazi ». Ce parallèle est inopérant, et pas juste historiquement. En revanche, étudier cette dizaine de slogans, qui ont pris corps pour la plupart à la naissance du parti, c’est aborder une histoire du FN autrement. Montrer que Marine le Pen prétend conduire un nouveau FN, mais que si cette rhétorique a évolué, elle traite des mêmes fondamentaux. Ici, le parallèle existe : nationalisme, xénophobie, lutte contre l’IVG… Il y a une continuité sur le fond, mais évidemment une évolution contextuelle à retracer.

Le FN montre une certaine défiance envers les observateurs, journalistes ou chercheurs. Comment avez-vous obtenu les documents que vous présentez dans le livre ?

Valérie Igounet. Je travaille sur deux thématiques : le négationnisme et le Front national, depuis vingt ans. C’est assez neutre puisque nous, historiens, nous nous appuyons sur des archives, des sources internes et aussi des entretiens. Quand on est historien, on n’a pas de parti pris, même si chacun sait pourquoi il a choisi tel ou tel sujet de recherche… C’est important de travailler sur ce parti de façon rigoureuse, avec une multitude de documents, notamment internes.

Les documents, j’en ai accumulés en vingt ans. Par certains anciens cadres du parti qui trouvent mon travail rigoureux. Par un travail de terrain, et par le biais d’autres formations politiques. Et puis, il y a les sources orales. Elles sont, selon moi, essentielles. La majorité des entretiens provient d’hommes et de femmes ayant appartenu au FN et de cadres actuels du parti de Marine Le Pen. Bien entendu, les personnes savent à qui elles ont affaire. Mais j’ai toujours la même méthode : j’enregistre l’entretien et je fais valider les propos par leurs auteurs, parce que je considère que la source orale, bien qu’indispensable, est volatile.

Est-ce qu’il est plus facile aujourd’hui avec un parti qui s’est professionnalisé et verrouille un peu plus sa communication ?

Valérie Igounet. Pour mon avant-dernier livre (Le Front national, de 1972 à nos jours. Le parti, les hommes, les idées), je n’ai pas eu de problème d’accès aux personnes, à part Marine Le Pen qui a refusé de me rencontrer. Que ce soient les cadres ou les élus, ou encore Jean-Marie Le Pen, ils m’accordent des entretiens et je retourne les propos sélectionnés avant publication comme je vous l’ai dit précédemment. M’intéressant à la formation politique des élus FN, Louis Aliot m’a laissé assister à des sessions de formation au siège du FN.

Entretien réalisé par Grégory Marin

  • Les Français d'abord : slogans et viralité du discours Front National (1972-2017) de Valérie Igounet. Edition Inculte. 19.90€.

 

Décryptage d’affiches

 
 
 

Le premier document est une affiche de meeting (qui date de décembre 1989, ndlr), importante parce qu’elle a des signes distinctifs, des codes identifiants l’islamisme (fond vert, minaret et femme voilée), et sans logo. C’est le premier support islamophobe qui n’a pas trop fonctionné par rapport au contexte, la première guerre du Golfe en 1990. [Du fait du positionnement de Jean-Marie Le Pen favorable à une solution « exclusivement arabe » en Irak, par crainte d’une action israélienne dans la région, le FN n’éditera aucune affiche visant à dénoncer l’islam pendant plus de vingt ans, ndlr] C’est au début des années 2000 avec l’arrivée de Marine Le Pen que le FN revient sur l’islamophobie. Et là ça prend. La deuxième affiche (datée de septembre 2015, ndlr) met en scène une religion conquérante, avec un slogan fort. Ce discours a pris encore plus de vigueur après les attentats, et avec ce qu’ils appellent la crise des « migrants » que le FN intrumentalise.  En passant du dessin des années 80 à la photo, qui identifie le danger, il n’y a plus d’ambigüité possible : sur cette question, le FN n’avance pas masqué.

 

 
 
 

Ce qui est intéressant dans ce slogan, c’est d’une part sa genèse, la volonté affirmée au début des années 1990 par son concepteur Samuel Maréchal (père de Marion Maréchal-Le Pen, ndlr) d’en finir avec le duel droite-gauche classique ; de l’autre ce qu’il est devenu aujourd’hui. Marine Le Pen et le FN se déclarent « et de droite et de gauche ». On est dans cette difficulté qu'il a à assumer son identité, entre le positionnement de Marine Le Pen lorsqu'elle se trouve, par exemple, en territoire nordiste, où elle n'emploie pas le mot "droite", et celui de Marion Maréchal-Le Pen, qui s'en revendique auprès de ses supporteurs vauclusiens. Il y a, si l’on peut dire, deux lignes : Le Pen-Philippot qui ne veulent s'allier aucunement avec la droite (même si elle a fait il y a quelques semaines un appel à Nicolas Dupont-Aignan et Henri Guaino, NDLR) et Marion Maréchal-Le Pen qui appelle à une recomposition avec une certaine droite. Le Front National a toujours refusé le terme d'extrême droite. Aujourd’hui, il se revendique de « droite et de gauche alors qu'à l'origine Jean-Marie Le Pen se réclamait de droite ("Nous sommes la droite nationale" disait-il à la fondation du FN). Ce qui est intéressant c'est de voir où le FN se place lui-même (nous, observateurs, le plaçons sans souci au sein de l'extrême droite française). Bruno Mégret, qui a marqué l'histoire du FN, avait observé comment le MSI, en se transformant en Alliance nationale et en abandonnant certaines marqueurs de l'extrême droite, s'était affadi pensait-il. Si aujourd'hui le FN ne revendique pas ce qui est constitutif de son ADN, ça peut nuire à ce qu'il est. Il doit à la fois produire des efforts de normalisation pour séduire un nouvel électorat, et en même temps donner des gages à son électorat historique. Les 144 engagements de son programme traduisent cela, en faisant des clins d'œil à tous : gauche, droite et extrême droite.

 

 
 
 

La première est illustrée d'une photo de meeting en 1988. La deuxième a servi pour les régionales de 2015. Aujourd'hui Marine Le Pen prétend incarner la voix des « invisibles ». Quand Marine Le Pen se trouve à Hénin-Beaumont, elle enlève ses talons et se met en jean et en baskets. Et les gens s'identifient à elle. Elle a « changé » en quelques années, en comprenant qu'elle devait s'identifier aux réalités du terrain. Ce qui marche aussi c'est que beaucoup d’électeurs auxquels elle s'adresse ne croient plus dans les autres partis. Ils s'estiment totalement trompés. Les électeurs de gauche qui ont voté Hollande en 2012, ceux qui avaient voté pour le maire divers gauche Gérard Dalongeville (2001-2009),  incarcéré pour détournement de fonds, faux en écriture et favoritisme à Hénin-Beaumont, Le Front National et ses représentant adressent des signes à cette population désenchantée par la politique. Ils avancent un argument malheureusement entendable aujourd'hui: priorité au peuple français, encore plus avec la crise des réfugiés, ou l'affaire Fillon, qui a un effet dévastateur sur la confiance envers les politiques... Ce qui est étonnant, parce que le Front National lui-même est au centre d’affaires (financement des campagnes 2014 et 2015,  NDLR) mais ça ne fait pas écho. Pour l’instant, les électeurs entendent un des arguments principaux de leur représentante, à savoir : ses adversaires politiques, et plus largement le système, veulent l’abattre. Et ils n’auraient trouvé que « ça » pour le faire. Pour les frontistes, Marine Le Pen incarne une nouveauté. Et, rappellent-ils, elle n’a jamais été au pouvoir et s’est engagée à changer radicalement les choses, notamment par l’instauration de la « priorité nationale ».

 

Lire également :

 

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 19:02
SNCF: profits et austérité (PCF)

SNCF

profits et austérité

 

Deux informations émanant de lentreprise ferroviaire. Dun côté, elle annonce avoir réalisé un bénéfice net de 567 millions deuros et de lautre, elle confirme avoir supprimé plus de 1800 postes en France et freiné les augmentations de salaire.

La SNCF a laissé derrière elle sa perte colossale de 2015 pour retrouver la renta­bilité en 2016, grâce notamment à dim­portants gains de productivité et à la crois­sance de ses activités internationales.

La SNCF a « fait face à un environnement épouvantable », entre inondations, grèves, attentats, et difficultés dans certains sec­teurs économiques, a commenté à lAFP le président du conseil de surveillance, Frédéric Saint-Geours. Coût estimé de ces événements : 700 millions deuros. Mais « on a fait 825 millions (deuros) de pro­grès de productivité, assez largement au-dessus de ce quon sétait fixé », soit 750 millions, a-t-il fait valoir.

Le chiffre daffaires a quant à lui aug­menté de 2,8% à 32,3 milliards deuros, tiré notamment par une acquisition aux États-Unis. En tout, un tiers du chiffre daffaires du groupe est réalisé à linterna­tional. Le montant total des investisse­ments sélève à 8,6 milliards deuros – dont 90% en France – en hausse par rap­port à 2015 (8,2 milliards), mais légère­ment en-deçà des 9 milliards prévus. Par­mi ces investissements, 5,2 milliards ont été consacrés au réseau, un niveau « pas vu depuis 40 ans », a commenté auprès de lAFP le président de SNCF/Réseau, Patrick Jeantet.

Mais ces chiffres mirobolants saccompa­gnent dune autre réalité. La SNCF a sup­primé au moins 1 800 postes dans ses acti­vités ferroviaires en France en 2016, au moyen de départs en retraite non rem­placés, surtout dans sa branche Mobilités, qui exploite les trains. « Il y a eu, pour lensemble du groupe public ferroviaire, de lordre de 1 800 à 2 000 départs non remplacés », a déclaré Guillaume Pepy, président de la SNCF et de la branche Mobilités, ce lundi 27 février lors dune conférence de presse consacrée aux résul­tats annuels du groupe.

Le groupe public ferroviaire est composé de SNCF/Mobilités (trains et gares), SNCF/Réseau (construction et entretien des voies) et de la holding de tête SNCF, qui pilote lensemble. « Nous avons fait des efforts de productivité sur les effectifs. À Mobilités, nous navons pas remplacé 1 600 départs », a précisé M. Pepy. Cest un peu moins que les 1 700 suppressions programmées, a-t-il été relevé. Lopéra­teur ferroviaire a dans le même temps appliqué « une politique salariale particu­lièrement rigoureuse », marquée par une « deuxième année sans mesure générale » daugmentation, afin de limiter « lévol­ution du coût moyen (par) agent (qui) a été pour la première fois inférieure à 1% », a-t-il ajouté. n

 

 

SNCF: profits et austérité (PCF)
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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 18:58
La France en commun (programme du Parti Communiste à acheter 2€ auprès des militants)

Livre en vente au prix de 2€ auprès des militants

La France en commun

Pour nous, parce que nous sommes des millions à gauche à le vouloir, ce pacte de majorité doit s'appuyer sur :

  1. Une nouvelle ambition de progrès social

 

  • Abrogation de la loi El Khomri et son remplacement par une loi de sécurité de l’emploi et de la formation.
  • Diminution du temps de travail et l’augmentation des salaires, des retraites, des minimas sociaux.
  • Développement de la Sécurité sociale
  • Retraite à 60 ans et retour progressif à un remboursement de tous les soins à 100 % grâce à une réforme de son financement étendu aux revenus financiers.
  • Plan de financement du droit à l'autonomie des personnes âgées.
  • Plan global d’action pour l’autonomie et l’émancipation de la jeunesse dans tous les domaines.
  • Relance de tous les services publics.
  • Fin de la baisse des dotations aux collectivités locales.
  • Mobilisation pour le logement social et contre les loyers chers.

 


2. Une VIe République démocratique

 

  • Sortie du régime présidentiel.
  • Proportionnelle à toutes les élections et un statut de l’élu-e.
  • Droits nouveaux pour les citoyens et pour les salariés dans les entreprises
  • Droit de vote des étrangers résidant en France.
  • Lutte contre toutes les discriminations, qu’elles soient liées à l’origine, à la confession, à l’orientation ou l’identité sexuelle, la maladie ou le handicap.
  • Lutter contre les contrôles de police au faciès.
  • Constitutionnalisation du droit à l’avortement.

 

3. L'égalité femmes-hommes

 

  • Création d'un ministère de plein droit pour l’égalité femmes-hommes.
  • Loi-cadre contre les violences faites aux femmes
  • Education à l'égalité.
  • Renforcement des dispositifs contraignants pour l’égalité salariale et professionnelle.
  • Garantir le droit à disposer de son corps


4. prendre le pouvoir sur l'argent

 

  • Lutte contre la finance prédatrice qui confisque les produits du travail.
  • Plan d’action contre l’évasion fiscale.
  • COP fiscale mondiale.
  • Réforme de la justice fiscale.
  • Création d’un pôle public bancaire pour changer le rôle du crédit,
  • Suppression du CICE et modulation de l'imposition des entreprises sur critères sociaux et environnementaux.

 


5. Un nouveau mode de production et de consommation

 

  • Réponse aux besoins humains et à la transition écologique.
  • Moratoire sur les licenciements.
  • Nouvelle industrialisation créant un million d’emplois dans les filières d'avenir.
  • Plan d'urgence pour le climat et la qualité de l'air.
  • Nouveau modèle agricole garantissant des prix rémunérateurs aux paysans.

 

6. Une France à l'offensive en Europe et dans le monde

 

  • Renégociation du traité budgétaire européen
  • Fonds d'investissements financé par la BCE destiné audéveloppement des services publics et de l'emploi.
  • Convergence sociale et fiscale par le haut.
  • Respect des choix souverains des peuples européens.
  • Conférence européenne pour la paix et le désarmement.
  • Abandon des négociations TAFTA, CETA et TISA au profit de nouveaux traités internationaux pour le bien commun

 

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