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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 18:08
Jacquy Hénin, l'ancien maire communiste de Calais et Parlementaire Européen, réagit à l'arrêté interdisant la distribution de repas aux Migrants à Calais et interpelle le préfet
Distribution de repas aux réfugiés interdits à Calais : Jacky Hénin va saisir le Préfet

lundi 6 mars 2017

Le 2 mars dernier, Jacky Hénin ancien maire de Calais, publiait sur son compte Facebook un long texte appelant à résister.

Il venait d’apprendre que Natacha Bouchart, maire LR interdit désormais aux associations de distribuer des repas aux réfugiés. Il saisira le Préfet, aujourd’hui, pour dénoncer l’illégalité du décret paru.

L’Humanité du jour publie cet appel et l’a interrogé par téléphone

A tous ceux qui sont des amis, j’ai besoin que vous m’aidiez à populariser la position qui suit. D’avance, merci à tous. « Natacha Bouchart veut empêcher les distributions de repas aux migrants ». Éloigné de Calais pour raisons professionnelles la semaine, je me tiens cependant quotidiennement au courant de la vie locale par l’intermédiaire de mon abonnement numérique à la presse locale, mais également par les informations que mon épouse et mes camarades ne manquent pas de m’envoyer.

Ce matin très tôt, j’ai failli tomber de ma chaise à la lecture des décisions que Natacha Bouchart entendait prendre au nom de Calais. Un positionnement qui appelle de ma part la réaction suivante : j’ai honte. C’est à l’occasion d’une visite du Ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux dans notre ville, que l’ex-Sénatrice, aujourd’hui Vice-Présidente de la Région, Présidente de la communauté d’agglomération du Calaisis, Maire de Calais a réalisé cette magnifique saillie médiatique.  Alors que le Ministre de l’Intérieur rappelait la position de l’Etat d’empêcher « tout lieu de fixation » des migrants à Calais (on en reparlera d’ici l’été), mais pas les distributions de repas, Natacha Bouchart (selon la presse) a aussitôt réagi en annonçant « qu’elle ferait tout pour s’opposer à ces distributions : elle dit vouloir prendre un arrêté en ce sens dès aujourd’hui ». C’est donc au nom de tous les Calaisiens que notre Maire entend non pas refuser de participer à…, mais interdire aux associatifs de distribuer un repas aux migrants qui sont à la rue. Ainsi, cette élue du peuple qui émarge à 8000 euros par mois, dont les repas et les boissons au restaurant sont réglés par le contribuable, qui est venue un jour au conseil municipal nous expliquer qu’elle aurait des difficultés à vivre avec juste ses 8000 euros, qui n’avait pas hésité à solliciter de son successeur au Sénat un contrat d’assistante parlementaire pour percevoir un salaire supplémentaire, veut interdire que des femmes et des hommes de cœur puissent offrir à ceux qui errent dans les rue (dont de nombreux mineurs) un repas chaud. Il s’agit ni plus ni moins que de la non-assistance à personne en danger. C’est un positionnement abject qui donne presque envie de vomir. Jusqu’à présent je n’ai jamais participé à une distribution estimant que cela aurait pu être pris pour de la récupération, par contre, bon nombre de mes camarades qui se reconnaîtront, participent depuis de nombreuses années à la solidarité entre les peuples. Après avoir pris connaissance des propos de madame Bouchart, je me sens obligé d’entrer en résistance, et d’appeler à résister. Si les associations veulent bien accepter ma présence (en fonction de mes disponibilités), alors je participerai aux distributions de repas. Rien ni personne ne m’empêchera d’avoir ce simple geste d’humanité ! Aujourd’hui c’est l’interdiction d’aider l’autre à survivre, et demain ? L’ouverture de camps ? L’autorisation du tir à vue ? La France, celle qu’a chantée Ferrat, n’a rien à voir avec ce type de comportement honteux. Calais, notre ville, cette ville reconnue et honorée par la République pour son courage, cette ville qui s’est toujours efforcée de respecter et d’aider ceux qui souffrent, n’a rien à voir avec ce type de positionnement. Oui, j’ai honte et j’ai la rage qu’on puisse vouloir prendre de telles décisions en mon nom et au nom de milliers d’hommes et de femmes qui, je le sais, ne seront pas d’accord. Ensemble, rendons à Calais son honneur, entrons en résistance et opposons-nous à un véritable trouble à l’ordre public ».

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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 16:13
Austérité. « 100000 emplois manquent à l'hôpital public »
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR PIERRE-HENRI LAB
VENDREDI, 3 MARS, 2017
HUMANITÉ DIMANCHE
Photo Francine Bajande.
Photo Francine Bajande.

Le 7 mars, les fédérations CGT, FO et Solidaires appellent les agents des trois fonctions publiques (État, hôpitaux, territoriaux) à participer à une journée d'action pour l'emploi et les salaires. La secrétaire générale de la CGT-Santé, Mireille Stivala, revient sur la crise que traverse l'hôpital public et les revendications des personnels.

HD. Un tract de l'intersyndicale CGT, FO et Solidaires a été édité à destination des patients dans le cadre de la mobilisation du 7 mars. Quel message leur adressez-vous ?
Mireille Stivala. La population doitêtre informée sur la situation de l'hôpital et du secteur de l'action sociale et sur les conséquences de la loi de modernisation de notre système de santé et de la mise en oeuvre des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Depuis des années, les hôpitaux sont confrontés aux politiques d'austérité. Les personnels prennent beaucoup sur eux pour maintenir la qualité du service. Mais, aujourd'hui, nous constatons un épuisement professionnel important. L'urgence est de permettre aux salariés de récupérer physiquement et moralement. Les conditions de travail sont à ce point dégradées qu'il devient impossible aux professionnels d'exercer leurs missions en respectant le cadre déontologique de leur métier. Ils sont devenus des producteurs de soins à qui le temps n'est plus donné d'accompagner humainement les patients : les faire attendre sur un brancard des heures durant, la difficulté à leur trouver un lit... tout cela est contraire à l'étique des personnels hospitaliers. À tout moment peut se produire un incident que, jusqu'à présent, le dévouement des personnels a permis d'éviter. Nous sommes au bout d'un système. L'hôpital ne peut pas fonctionner de cette façon éternellement. Des moyens supplémentaires doivent lui être attribués. Il faut en finir avec la tarification à l'acte. La prise en charge des patients ne se résume pas à un soin technique. La dimension humaine et relationnelle doit être prise en compte. Toutes les études le démontrent, mieux un patient est encadré, plus il est entouré, plus le taux de mortalité est réduit et le risque de maladie nosocomiale faible.
 
HD. Quelles sont vos revendications ?
M. S. Priorité doit être donnée àl'emploi. Il faut lutter contre le recours à l'emploi précaire, qui est de plus en plus important. Selon les établissements, 20 à 60 % des salariés peuvent être concernés. Cela impacte le bon fonctionnement des services ou des établissements car les salariés précaires, surtout quand les contrats sont au jour le jour comme dans l'intérim, ne sont pas forcément au fait de celui-ci et de leurs besoins. Enfin, il est nécessaire d'embaucher massivement pour améliorer les conditions de travail des agents et rendre les 35 heures effectives. Aujourd'hui, elles n'existent que sur le papier. Les RTT et les heures supplémentaires non prises viennent gonfler sans cesse les comptes épargne-temps.
 
HD. Combien d'emplois faut-il créer, selon vous ?
M. S. Il faut déjà cesser d'en détruire. Il faut remettre en cause la limitation de la progression de l'Objectif national des dépenses d'assurance-maladie (Ondam), qui fut historiquement bas en 2016, à 1,75 %, et en 2017 en légère hausse, mais nettement insuffisant (2,1 %). Sa mise en oeuvre entraînerait la suppression d'au moins 22 000 postes. Rien que pour maintenir le niveau actuel de prise en charge, il faudrait que l'Ondam progresse au minimum de 4 %. Si on additionne les pertes d'emplois liées aux politiques d'austérité et les postes qu'il aurait fallu créer pour permettre une mise en oeuvre correcte des 35 heures, on peut estimer que ce sont 100 000 emplois qui manquent à l'hôpital public.
 
HD. Après le 7 mars, envisagez-vous de nouvelles mobilisations ?
M. S. Après les journées d'action du 25 juin et du 8 novembre 2016, le 7 mars 2017 s'inscrit dans la poursuite de la mobilisation nationale. Des conflits, dont certains sont très longs, ont lieu dans de nombreux établissements. Face à cela, le gouvernement ne nous propose que de participer à des groupes de travail pour établir un constat. L 'heure n'est plus au constat. Celui-ci est connu. L'heure est à prendre des mesures. Si elles ne sont pas prises, alors nous poursuivrons la mobilisation.
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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 08:20
8 mars: en grève pour l'égalité! (Osez le féminisme)

En France, les femmes sont toujours payées 26% de moins que les hommes. Comme si elles arrêtaient chaque jour d’être payées à 15h40. Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous les appelons donc à arrêter de travailler à 15h40. Pour la première fois, associations féministes, syndicats, ONG et organisations de jeunesse appellent ensemble à la mobilisation le 8 mars, par la grève, des rassemblements et des actions sur les réseaux sociaux, pour exiger que 2017 soit enfin l’année de l’égalité.

L’objectif : faire entendre les exigences de celles qui représentent 52% de la population, à la veille de l’élection présidentielle et alors que les réactionnaires, en France, aux Etats Unis, en Russie, en Pologne ou encore en Turquie, s’attaquent aux droits et aux libertés des femmes. En 2017 nous voulons l’égalité au travail comme dans la vie, et nous portons 20 exigences précises démontrant que les femmes ne se contenteront pas de grands discours ou de promesses creuses.

Le 8 mars à 15h40, femmes et hommes sont appelées à se mettre en grève, se rassembler, agir sur leur lieu de travail ou de vie. Le site 8mars15h40.fr donne les outils à toutes et tous pour agir et recense les lieux de mobilisation. La vidéo d’appel à l’action lancée a déjà été vue 275 000 fois en quelques jours.

Il permettra aussi le 8 mars d’afficher la mobilisation en direct.

La mobilisation en France fait suite à celle des Islandaises qui se sont mises en grève le 25 octobre dernier pour dénoncer les inégalités salariales et au mouvement #7nov16h34. Elle s’inscrit dans l’appel à la grève internationale #WomensStrike, soutenu par la Confédération SYndicale INternationale et relayé dans 35 pays et notamment aux Etats Unis, en Amérique Latine, en Pologne, en Italie ou en Irlande.

Le 8 mars, ce n’est pas la journée de LA femme, où nous offrir des fleurs ou des cosmétiques, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Le 8 mars 15h40, toutes et tous dans l’action, toutes et tous en grève !

15h40, pourquoi ?

15h40, c’est l’heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée standard (9h – 12h30/13h30 – 17h).

Les femmes sont toujours payées 26% de moins que les hommes :

  • Parce qu’elles sont 30% à travailler à temps partiel
  • Parce qu’elles sont concentrées dans des métiers dévalorisés socialement et financièrement
  • Parce qu’elles n’ont pas de déroulé de carrière
  • Parce qu’elles touchent moins de primes, d’heures supplémentaires

Un appel de syndicats, associations féministes, ONG et organisations de jeunesse :

Syndicats : CGT, FSU, Solidaires

Associations féministes : Alliance des Femmes pour la Démocratie, Association Nationale des Études Féministes, Collectif Libertaire Anti-Sexiste, Collectif 52, Collectif Georgette Sand, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif Tenon, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception, Fédération Nationale des Femmes Africaines de France et d’Europe, Femen, Femmes Solidaires, Féministes plurielles, Femmes Egalité, Femmes ici et ailleurs, Femmes Migrantes Debout, La Brigade antisexiste, Les effronté-e-s, Les Glorieuses, Ligue des Femmes Internationale pour la démocratie, Maison des femmes Thérèse Clerc, Marche Mondiale des Femmes, Nuits Féministes, Osez Le Féminisme, Paye ta Shnek, Les Chiennes de Garde, Le Mouvement des Femmes Kurdes en Europe, Le Planning Familial, Une Femme Un Toit, Réseau Féministe Rupture, SKB.

Organisations de jeunesse et ONG : ATTAC France, LDH, Peuples Solidaires-Action Aid, MJCF,  MNCP, UNEF, UNL

Retrouvez en cliquant ici le dossier de presse avec l’appel du 8 mars et les 20 exigences

 
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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 20:12
Macron dévoile son programme...
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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 07:25
Imposture du FN et danger de la droite: Pierre Laurent, Alain Hayot et Marc Brynhole publient 20 répliques (AFP)

Paris - Le secrétaire national du parti communiste Pierre Laurent publie "vingt répliques" aux programmes du Front national et de LR pour la présidentielle afin de dénoncer "l'imposture" du premier et "le danger" du deuxième.

"Marine Le Pen combat-elle le capitalisme? '", "Marine Le Pen peut-elle parler au nom du peuple'?", "Le coût du travail est-il la cause de la crise? '", "Y-a-t-il trop de fonctionnaires en France?'": le responsable communiste répond à 20 questions, dix sur le FN, 9 sur LR, une sur les différences entre les deux partis en matière d'immigration.  

"Tout est fait pour rendre les Français prisonniers d'un choix entre Front national et réponses libérales portées par la droite ou Emmanuel Macron", écrit M. Laurent en introduction de cet ouvrage de 90 pages, publié aux éditions de l'Atelier et qu'il a rédigé avec Alain Hayot et Marc Brynhole et qui sort mercredi. 

Il souhaite y "démonter la phénoménale mystification que constitue ce jeu de rôles, cette partition à deux voix que nous chantent le Front national et la droite".  

Evoquant "une énorme manipulation des esprits qui vise à berner la population dans son ensemble", il reproche à Mme Le Pen de "dresser les uns contre les autres" les ouvriers, les travailleurs, le peuple. A M. Fillon, il fait grief de "favoriser considérablement le capital, les actionnaires et les dirigeants des entreprises" dans son programme. 

S'appuyant sur des citations précises de discours, ainsi que sur des données publiques compilées par l'Insee ou par l'OCDE, M. Laurent se fixe comme objectif de "fournir des arguments (...) des outils pour mener une bataille d'idées" contre droite et extrême-droite. 

("Front national l'imposture, droite le danger, 20 répliques à leurs programmes" de Pierre Laurent, Alain Hayot, Marc Brynhole, éditions de l'Atelier, 96 pages, 6 euros). 

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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 21:19
Pierre Laurent à l’écoute du vécu des paysans
Mercredi, 1 Mars, 2017
"Il est urgent d’agir au niveau politique, surtout que la prise de conscience concernant l’importance de l’agriculture et la souveraineté alimentaire est en train de monter chez les consommateurs" a déclaré Pierre laurent en viste, ce mercredi au Salon de l'agriculture. Photo : Julien Jaulin /Hanslucas
"Il est urgent d’agir au niveau politique, surtout que la prise de conscience concernant l’importance de l’agriculture et la souveraineté alimentaire est en train de monter chez les consommateurs" a déclaré Pierre laurent en viste, ce mercredi au Salon de l'agriculture. Photo : Julien Jaulin /Hanslucas

Une délégation conduite par Pierre Laurent a visité le Salon de l’agriculture durant la matinée de ce premier jour de mars (1). Il a indiqué que ces rencontres avec le monde agricole confirmaient chez lui « le besoin d’une France harmonieuse avec une agriculture en bonne santé ».

 

 

Pour prendre connaissance du vécu des paysans et de certains salariés de l’agriculture comme de l’industrie agroalimentaire, il valait mieux rencontrer sur le Salon les représentants des uns et des autres. C’est ce qu’à fait la délégation du PCF avec les dirigeants de la Fédération CGT de l’agroalimentaire au stand des « Brasseurs de France », puis avec les premiers responsables de la Confédération paysanne et enfin ceux du MODEF sur leurs propres stands. Laurent Pinatel, porte parole de la Confédération paysanne, a insisté auprès de la délégation sur le contexte difficile auquel sont confrontés les paysans avec une troisième année de prix trop bas pour couvrir les coûts de production. Il a cité le cas d’une ferme Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC à plusieurs associés ) en production laitière où les 23.000€ d’aides européennes versées en novembre dernier ont juste permis de régler une partie des factures impayées depuis des mois en raison d’un prix du lait trop bas alors que les bénéfices de laiteries comme Danone sont en hausse en 2016. Selon le porte-parole de la Confédération paysanne, il est plus que temps de légiférer et « d’imposer par la loi des obligations aux industriels et aux distributeurs afin que les paysans aient un revenu minimum comme il existe un salaire minimum pour les salariés » dans ce pays. « Mais le gouvernement nous dit que la puissance publique ne peut rien. Quand on tient un tel langage aux agriculteurs en détresse, car victimes de prix trop bas, il arrive un moment où il n’y a plus de tabou chez de nombreux paysans pour dire que l’on va voter pour Marine Le Pen», histoire de se venger sans toutefois croire à l’efficacité de ses propositions. Au Stand du MODEF, Jean Mouzat et Raymond Girardi, ont mis l’accent sur la désertification des campagnes, les difficultés que rencontrent les jeunes pour reprendre une exploitation en raison de la faiblesse des prix agricoles au regard de la valeur du foncier, qu’il soit à vendre ou à louer. Bien que le prix de la terre soit davantage contenu en France qu’en Italie, en Allemagne ou aux Pays Bas  grâce au rôle que joue encore la Société d’Aménagement Foncier et d’Economie Rurale (SAFER) en dépit de ses imperfections, la situation devient aussi difficile dans ce domaine. Il faudrait, selon ces deux syndicalistes, que la SAFER dispose de plus de moyens financiers pour faire jouer son droit de préemption et stocker ainsi des terres agricoles afin de mieux les répartir ensuite , notamment pour aider des jeunes à s’installer dans des productions davantage tournés vers les marchés locaux et les circuits courts.

Quand on ruine les paysans, on importe ensuite des produits chers !

Au cours de cet échange, Raymond Girardi, qui et aussi vice-président du Conseil général du Lot-et-Garonne chargé de suivre l’agriculture, a mis en exergue une situation nouvelle résultant du pillage du travail paysan dans le secteur des fruits et légumes. A titre d’exemple, la production annuelle de fraises sur le territoire français est passée  de 55.000 tonnes à 13.000 tonnes en quelques années. Car les producteurs français étaient sous-rémunérés en raison des bas coûts de la main-d’œuvre en Espagne et au Maroc. Maintenant qu’ils produisent quatre fois moins, les fraises importées sont de plus en plus chères, ce qui augmente les profits des importateurs et des distributeurs. Ce qui est vrai pour les fraises l’est aussi pour d’autres produits dont les tomates et les abricots. Voilà comment le moins cher venu d’ailleurs ne reste pas durablement moins cher. Dans un premier temps, les denrées importées  vendues moins cher servent à réduire la part de la production nationale dans notre consommation alimentaire. Dans un second temps, quand une partie de notre souveraineté alimentaire a été perdue via la ruine des producteurs locaux et l’augmentation  es importations, le consommateur est sommé d’augmenter la part de son budget consacrée à l’alimentation au profit des marchands qui ont éliminé les paysans français en important dans le seul but de faire baisser les cours sur le marché au cadran. Voilà un sujet que les candidats à l’élection présidentielle et à la députation feraient bien de méditer. Surtout que la France  a souvent introduit des distorsions de concurrence contre ses producteurs en continuant d’importer des produits comme les fruits et légumes traitées en Espagne et au Maroc par des molécules interdites en France.

En conclusion de cette visite, Pierre Laurent a indiqué que ces rencontres confirmaient chez lui  « le sentiment d’urgence sur la question fondamentale des prix rémunérateurs pour les paysans, sur la maîtrise du foncier, l’installation des jeunes. Ces questions relèvent aussi de l’aménagement du territoire par les décideurs politiques. Nous avons besoin d’une France harmonieuse avec une agriculture en bonne santé. Il est donc urgent d’agir au niveau politique, surtout que la prise de conscience concernant l’importance de l’agriculture et la souveraineté alimentaire est en train de monter chez les consommateurs », a déclaré le secrétaire national du PCF.     

(1) La délégation comprenait Camille Laîné, secrétaire nationale du MJCF, Xavier Compain, responsable de la Commission agriculture ainsi que Sylvain Bourdier, Julie Battison, Céline Le Dore, Jean-Noël Le Bosse, Charles Beauchamp  et Simon Agnelotti, candidats aux élections législatives dans des départements ruraux.

Réaction de Pierre Laurent aux propos de Fillon

Le secrétaire national du Parti communiste français sollicité sur place par plusieurs médias audiovisuels. Mais c’était moins pour recueillir ses impressions sur la situation de notre agriculture que dans le but d’obtenir un commentaire sur l’annulation surprise de la visite de François Fillon attendu aux mêmes heures. Réagissant au propos du candidat de la droite qui a déclaré devant la presse : « Oui je serai candidat à la présidence de la République » malgré une convocation par les juges d’instruction le 15 mars afin d’être mis en examen, Pierre Laurent a déclaré : « la décision de François Fillon pose beaucoup de problèmes démocratiques. Le peuple en tirera les conséquences ».

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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 21:15
Les jeunes avec Fillon appellent... au retrait de François Fillon (faut bien que jeunesse se passe!)
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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 21:03
Calais: "L'arrêté de la honte de la maire Les (Faux) Républicains Natacha Bouchart" interdisant les distributions de repas aux migrants (PCF)

Calais : "L'arrêté de la honte de la maire LR Natacha Bouchart" (PCF)


L'arrêté municipal décrété par Natacha Bouchart, maire LR de Calais, interdisant aux associations la distribution de repas aux migrants, est non seulement infâme mais illégal au regard du respect des droits humains fondamentaux. C'est, pour la droite, courir toujours davantage après le FN.
Cette décision insupportable foule aux pieds le principe de Fraternité porté par la République et tout simplement les valeurs humaines les plus élémentaires. Comment justifier d'interdire à des femmes et des hommes de cœur, bénévoles, de venir en aide à des enfants, des jeunes, des femmes et des hommes en détresse, en leur apportant un repas chaud. Il s’agit ni plus ni moins que de la non-assistance à personne en danger.
Cela en dit long sur le projet brutal d'une droite de plus en plus extrême, cultivant elle aussi désormais populisme et xénophobie, tirant toute la société vers le bas sur fond de régressions sociales sans précédent pour tous.

Nous apportons notre totale solidarité aux bénévoles et associations qui viennent en aide aux migrants. Nous demandons à l’État de casser cet arrêté municipal honteux. Nous appelons les forces démocratiques et progressistes, les citoyens à protester contre cet arrêté, à résister face à la haine et aux divisions et à se remobiliser autour de valeurs, de projets et de propositions développant la solidarité et le respect des êtres humains quelle que soit leur origine.

Parti Communiste Français, le 3 mars 2017.

Calais: "L'arrêté de la honte de la maire Les (Faux) Républicains Natacha Bouchart" interdisant les distributions de repas aux migrants (PCF)
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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 20:58
La cinquième République finit en fait divers - par Edwy Plenel (Médiapart, 3 mars 2017)
La Cinquième République finit en fait divers
Par Edwy Plenel

La République est à l'agonie : prise en otage par un forcené qui piétine la justice, insulte la presse, méprise les élus et appelle au secours les factieux. Après avoir détruit les partis, corrompu le Parlement, asséché le vote lui-même, elle arrive au terme de son œuvre de destruction démocratique. Il est plus que temps d’en sortir. Avant qu’il ne soit trop tard.

Régime du coup d’État permanent, la Cinquième République aura donc fini par dévorer la politique elle-même. Ses principes, ses valeurs, ses procédures, ses règles, ses partis, ses institutions, ses usages, sa civilité, son sens commun en somme, tout ce qui pouvait y préserver un semblant de culture démocratique partagée par la majorité des partis et des citoyens. Sous nos yeux, la voici qui agonise en fait divers, prise en otage par un forcené qui en saccage tous les symboles et en piétine tous les repères.

Tel un empereur romain illuminé, entraînant son royaume dans sa perte en sacrifiant son peuple, François Fillon, candidat désigné par la primaire de droite, met le feu à tout ce qu’il devrait protéger s’il était devenu président de la République et, à ce titre, gardien de la Constitution. Vouant aux gémonies la justice (« le gouvernement des juges »), les médias (« un assassinat politique ») et les élus (« on fera sans eux »), il rejette toute autre légitimité que celle du pouvoir absolu et de l’impunité totale que lui conférerait une victoire à l’élection présidentielle.

Plus de séparation des pouvoirs, plus de justice impartiale, plus de presse indépendante, plus de délibération collective, seulement le pouvoir personnel. Qui plus est un pouvoir conquis avec le renfort de la rue, François Fillon n’ayant pas hésité, dans cette course à l’abîme, à provoquer une manifestation potentiellement factieuse puisque s’en prenant au fonctionnement démocratique lui-même – le travail de la justice, les enquêtes de la presse, le respect des engagements.

L’homme des messages moralistes sur l’éthique en politique, le gaulliste brandissant la raideur intègre du Général face à ses adversaires, le candidat jurant que le déshonneur d’une mise en examen le ferait immanquablement renoncer dévoile soudain une âme de putschiste, pactisant avec les forces les plus obscures et régressives, jusqu’à compter dans ses soutiens une extrême droite identitaire en croisade contre « l’oligarchie cosmopolite ».

Sorte de Fort Chabrol du présidentialisme français, l’affaire Fillon tient de ces faits divers dont le surgissement extraordinaire dévoile l’ordinaire des dysfonctionnements de la société. Déréglant encore un peu plus une campagne électorale où rien ne se passe comme prévu car, confusément mais unanimement, le peuple souhaite que plus rien ne continue comme avant, elle met à nu l’irresponsabilité foncière de la Cinquième République. Régime d’exception, sans équivalent dans d’autres démocraties, réduisant la souveraineté de tous au pouvoir d’un seul et la complexité démocratique au simplisme autoritaire, elle arrive au terme de sa malfaisance destructrice.

Loin d’avoir préservé un État fort, elle n’a eu de cesse d’affaiblir la République comme maison commune et de protéger la minorité qui se l’est appropriée, professionnels indéboulonnables et interchangeables d’une politique sans vertu. Car qu’est-ce que l’affaire Fillon, entre emploi fictif et clientélisme affairiste, sinon la révélation au grand jour de la corruption du parlementarisme lui-même, à l’abri d’une opacité d’Ancien Régime ? Avatar du bonapartisme français, ce présidentialisme archaïque a détruit de l’intérieur la politique elle-même en tant que procédure collective, supposant la délibération et soumise à des procédures, obligeant à rendre compte aux électeurs et à rendre des comptes aux militants. 

Dressée par son fondateur contre « le régime des partis », elle n’aura eu de cesse de les dévorer jusqu’à l’os comme le montre, par l’absurde, cette campagne électorale irréelle et improbable qui tient plus de la bataille d’égos que du débats d’idées. Emmanuel Macron comme Jean-Luc Mélenchon se sont émancipés de toute procédure partisane, s’imposant dans un dialogue direct avec leurs fidèles, n’étant redevables qu’à eux-mêmes et ne supportant guère le questionnement de la presse. François Fillon ne semble plus appartenir aux Républicains tant sa direction est impuissante face à sa folle dérive. Quant à Benoît Hamon, il est en porte-à-faux avec son propre parti dont la direction est tenue par ses adversaires socialistes. Sans compter Marine Le Pen dont le Front national, loin d’un parti démocratique, est une firme familiale et clanique.

La Cinquième République aura réussi à assécher notre vitalité démocratique. Ce désert d’où peut surgir la catastrophe, par retrait volontaire du plus grand nombre, démobilisation et démoralisation, c’est évidemment l’abstention (à laquelle s’ajoutent les non-inscrits) qui traverse toutes les catégories sociales et qui n’a cessé de croître ces temps derniers. Si l’on s’en tient aux élections législatives, entre 1990 et 2014 dans les pays de l’Union européenne, la France est en tête pour le taux moyen d’abstention (40 %), loin devant le groupe médian (Pays-Bas, Espagne, Allemagne). Elle est de plus le seul pays où l’augmentation de la non-participation est linéaire, passant de 32,5 % au deuxième tour de 1993 à 44,7 % à celui de 2012.

Il ne s’agit pas ici de sacraliser le vote ni d’idéaliser les partis politiques, qui ne sauraient résumer la démocratie, son inachèvement permanent et son invention nécessaire. Mais cette prudence ne peut masquer l’évidence : notre République est aujourd’hui à l’agonie, frayant la route des adversaires de ses idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité. Faute de sursaut démocratique, faute de prise de conscience que, désormais, l’essentiel est en jeu, faute de bonnes volontés pour en faire l’enjeu d’une union populaire pour une nouvelle République, rendue à son exigence démocratique et sociale, la voie sera libre pour un coup de force autoritaire, inégalitaire et identitaire.

Tandis que la présidence de Donald Trump aux États-Unis d’Amérique nous rappelle que les démocraties sont fragiles, toujours au risque de régressions et de destructions issues d’elles-mêmes, de leurs renoncements et de leurs corruptions, il n’est pas inutile de rappeler cette étude américaine, issue d’une fondation, le Peterson Institute, qui en 2014 soulignait que le vrai blocage français n’était ni économique ni social mais démocratique : cette « camisole de force qu’est la présidence » qui entrave le pays, ce « président-monarque qui domine toute la politique française avec un pouvoir considérable inconnu ailleurs en Europe », cet étouffement de la diversité partisane et du pluralisme politique qui fait le jeu de l’extrême droite.

Passé inaperçu, sauf sur Mediapart, cet appel d’outre-Atlantique à une radicale réforme politique proposait de supprimer trois articles de la Constitution, afin de réduire l’omnipotence présidentielle : le pouvoir de nomination-révocation du premier ministre (article 8), le pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale (article 12), la qualité de chef des armées du président (article 15). Il est des projets évidemment plus ambitieux et plus novateurs, notamment dans les programmes des trois candidats issus de la gauche (Hamon, Jadot et Mélenchon, tous d’accord pour une refondation républicaine – et c’est une première) comme dans les propositions de nombre de réseaux citoyens et associatifs. Mais l’essentiel, puisque justement l’essentiel est en jeu, c’est que toutes ces dynamiques convergent au lieu de se disperser et de se concurrencer, au risque de l’affaiblissement et de la division, des rancœurs et des désespoirs, de la défaite en somme.

La Constitution de l’An I de la République française est sans doute la plus radicalement démocratique d’inspiration. Énoncée en 1793, elle n’eut guère le temps de vivre mais nous laisse, dans son préambule, une seconde Déclaration des droits de l’homme aux audaces nombreuses. Dont celle-ci : « Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer la Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. » En 2018, la Cinquième République aura soixante ans, et ce mois de mai 1968 où la jeunesse et les travailleurs du pays tout entier, rassemblés autour des causes communes de la liberté et de l’égalité, criaient « Dix ans, ça suffit ! », fêtera son cinquantième anniversaire.

Il est bien temps de mettre le calendrier à jour et de dérégler les horloges. Avant qu’il ne soit trop tard.

 

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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 20:23

"L'organisation dimanche du rassemblement anti-juges de François Fillon est confiée à la Manif pour tous et Sens commun. L'appel est relayé par d'anciennes gloires du FN. Lâché par une partie de l'appareil Les Républicains, Fillon s'en remet à la "droite hors-les murs" pour relayer ses appels à la sédition. À défaut d'éviter le naufrage de sa candidature, il fait tomber les dernières et fragiles digues entre l'extrême-droite et la droite jadis républicaine. Politique de la terre brûlée: en clair, il prépare le terrain à l'élection de Le Pen. C'est grave."

Rosa Moussaoui, journaliste à L'Humanité

 

Fillon lève le vent mauvais de l'extrême-droite pour sa manif anti-juges (Rosa Moussaoui)
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