commenter cet article …
/image%2F1489059%2F20230703%2Fob_d3a7c7_capture-d-ecran-2023-07-03-a-19-07.png)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_7ca55c_document-programme-page-01.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_1b8c3e_document-programme-page-15.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_6b412b_document-programme-page-16.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_f3003f_document-programme-page-17.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_4183e5_document-programme-page-18.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_e9fc17_document-programme-page-19.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_cbba14_document-programme-page-01.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_2c9ea8_document-programme-page-11.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_b12d1b_document-programme-page-12.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_a8d3ff_document-programme-page-13.jpg)
La mobilisation des étudiantes et étudiants contre le génocide en cours à Gaza est un espoir pour la construction d’un large mouvement pour la paix. Sur leurs lieux d’études, les Jeunes Communistes sont partie prenante et moteur de ces mobilisations.
L’histoire nous regarde. Malgré de grandes déclarations et des condamnations, la France n’a pas pris d’initiatives politiques d’ampleur pour imposer un cessez-le-feu à Gaza. Cette inaction rend la France complice du massacre de civils et d’une famine utilisée comme une arme de guerre.
Au-delà des initiatives diplomatiques, la France doit faire pression sur le gouvernement de Netanyahu en se battant pour la suppression de l’accord d’association entre l’Union européenne et la France. Elle doit aussi immédiatement cesser la coopération militaire et en finir avec l’ambiguïté entretenue sur la livraison d’armes à Israël.
La jeunesse a un rôle à jouer dans le combat pour la paix. Par notre mobilisation, nous pouvons mettre la pression sur notre gouvernement pour obtenir qu’il agisse enfin. La répression policière et administrative systématique des mobilisations dans les universités est inacceptable. Les lieux d’études sont aussi des lieux de débats et de pensée critique. Les ingérences politiques dans leur fonctionnement représentent une menace.
Notre victoire passera par une mobilisation massive. Pour les Jeunes Communistes, cela passe par le fait d’aller convaincre chaque jeune, même très éloigné des mobilisations actuelles, de se mobiliser. Seule une mobilisation à vocation majoritaire, sur des mots d’ordres clairs et rassembleurs, pourra obtenir des victoires.
Le MJCF appelle à l’amplification de la mobilisation sur les lieux d’études en faisant du 7 mai une grande date de mobilisation pour la paix et pour le peuple palestinien afin d’obtenir :
- Un cessez-le-feu immédiat et le retrait de l’armée israélienne de Gaza.
- La fin de la colonisation en Cisjordanie.
- La libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et la libération des otages détenus par le Hamas.
- La reconnaissance d’un État palestinien aux côtés de l’État israélien sur les frontières de 1967, conformément aux résolutions de l’ONU.
Amado Lebaube
Article publié dans CommunisteS, n°995, 9 mai 2024.
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_c7df3e_document-programme-page-01.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_3bbf50_document-programme-page-07.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_fe5f26_document-programme-page-08.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_9b4735_document-programme-page-09.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_2d8cfd_document-programme-page-01.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_13cd99_document-programme-page-05.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_93ca4e_document-programme-page-06.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_64b8ef_document-programme-page-01.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_bc9b1a_document-programme-page-02.jpg)
/image%2F1489059%2F20240507%2Fob_db76b4_document-programme-page-03.jpg)
Manifestation pour Gaza à Brest le 9 mars 2024 avec notre camarade Taran Marec, responsable des Jeunesses communistes et candidat aux Européennes sur la liste de Léon Deffontaines
L'émotion internationale est vive face à la guerre d'anéantissement menée par Israël à Gaza et à la déshumanisation corrélative des Palestiniens, assiégés, affamés, à qui l'on coupe l'eau potable, l'accès aux médicaments et aux vivres, à l'assainissement, à l'éducation, dont on détruit les écoles et les hôpitaux, avec la complicité active des États-Unis qui arment Israël et sa politique criminelle, et de plusieurs pays européens qui maintiennent des relations privilégiées et préférentielles avec l’État d’Israël, maintiennent la fiction de "la seule démocratie du Proche-Orient", et qui criminalisent le mouvement de solidarité avec la Palestine quand ils ne cherchent pas à expulser des Palestiniens de leur territoire, comme le font la France et l'Allemagne.
Aux États-Unis comme en France et en Europe, la jeunesse, étudiants, lycéens, jeunes travailleurs se soulèvent contre les massacres de masse, crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis contre les Palestiniens et la volonté du gouvernement d'extrême-droite actuel d'Israël, non content de pratiquer déjà une politique coloniale d'apartheid, de les spolier plus encore, de pratiquer un nettoyage ethnique d'ampleur et de les déplacer de Gaza et de Cisjordanie en faveur de son plan d'annexion de la terre palestinienne.
Face à cette protestation autant morale que politique de l'esprit de justice et d'humanité, les intimidations judiciaires, policières, et de discours, n'auront que peu d'effets pour démobiliser ce mouvement civique de protestation internationale qui évoque beaucoup la mobilisation internationale contre la guerre du Vietnam et celle contre l'apartheid en Afrique du sud.
Gaza est devenue un symbole international de la violence colonialiste, raciste et impérialiste et des complicités du monde capitaliste avec celle-ci, un symbole du "deux poids deux mesures" qui règne dans le monde en matière de droits des peuples à s'auto-déterminer, de défense du droit et d'appel à la protection des populations.
Aux États-Unis comme en France l'accusation d'"antisémitisme", devenue une simple arme de propagande, est omniprésente et complètement galvaudée et dénaturée pour disqualifier toute protestation et discours favorables aux Palestiniens et refusant l'exaspération de la politique coloniale israélienne.
Parce que l'antisémitisme véritable est également une réalité, dangereuse et condamnable, et qui progresse, au moins dans ses expressions concrètes et les actes racistes qu'il inspire, il est extrêmement dangereux de vider de son sens l'accusation d'antisémitisme en assimilant toute défense des droits du peuple palestinien à de l'antisémitisme.
Et cela alors même que de très nombreux citoyens d'origine juive, particulièrement aux États-Unis, condamnent eux aussi ce qui se passe à Gaza et l'oppression du peuple palestinien, dans l'intérêt des deux peuples, palestiniens et Israéliens, et de la Paix, dont il s'agit de retrouver le chemin.
Et ce n'est pas en envoyant la police expulser sans ménagement des étudiants de facs ou de sciences-po qui bloquent leurs campus ou en supprimant comme le veut Valérie Pécresse des subventions aux universités et grandes écoles dont les directions acceptent que leurs étudiants soient aussi des citoyens qu'on y arrivera!
Nous dénonçons aussi la honte absolue que représente l'interdiction d'accès au territoire du chirurgien d'origine palestinienne Ghassan Abu Sitta, médecin humanitaire de MSF parti en mission à Gaza au plus fort des bombardements et crimes de guerre de Tsahal.
Si nous ne partageons pas les comparaisons outrancières de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis du président de l'Université de Lille comparé au criminel de guerre nazi Eichmann, il y a de quoi être très préoccupé par la diabolisation des positions pro-palestiniennes de la FI ou d'autres mouvements politiques, associatifs, syndicaux, par Macron et son gouvernement, ou autres porte-voix politiques et médiatiques de la droite et de l'extrême-droite en France, complètement alignés sur les positions sionistes, racistes, colonialistes, et suprématistes du pouvoir israélien et la convocation au commissariat de Mathilde Panot et Rima Hassan n'est pas le signe d'une bonne santé de notre démocratie ni du respect du débat démocratique pluraliste.
C'est un abus de pouvoir et, clairement, un jalon de plus posé vers la mise en place d'une "démocratie" dénaturée, illibérale, liberticide et autoritaire, avec autant de moyens donnés par la droite macroniste à l'extrême-droite si elle devait accéder au pouvoir en 2027 pour museler toute forme d'opposition.
Ismaël Dupont, 5 mai 2024
À 28 ans, Léon Deffontaines, tête de liste des communistes aux européennes, a de la fougue à revendre. Le natif d’Amiens veut faire entendre sa voix parmi les forces de gauche et se fixe comme objectif d’obtenir 5 % des suffrages, le 9 juin.
Deffontaines, encore inconnu du grand public, a tenu son premier meeting, le 11 avril, à Amiens (Somme), sa ville natale. (Photo Charles Bury/Le Courrier Picard/PhotoPQR)
Il faut une certaine audace pour jouer à la fois la carte de la jeunesse et celle de la nouveauté. De l’audace, Léon Deffontaines, propulsé tête de liste des communistes pour les élections européennes, à 28 ans, n’en manque pas. Mais ce proche de Fabien Roussel, le leader du PCF, se distingue déjà, en ayant ouvert sa liste à d’autres forces de gauche. Y figurent ainsi Emmanuel Maurel, député européen sortant et animateur de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), une organisation dissidente du PS. Mais aussi des proches d’Arnaud Montebourg et quelques radicaux de gauche. Ce qui autorise Léon Deffontaines à affirmer : « Nous sommes la gauche unie pour le monde du travail ». Ce qui sous-tend l’autre caractéristique de sa campagne, la mise en avant des thèmes négligés par la plupart des autres listes et auxquels les Français sont pourtant très sensibles : le pouvoir d’achat, la souveraineté, l’énergie et le climat. « Nous voulons d’abord parler aux Français de la production et du travail, alors que la gauche s’est trop souvent perdue sur les questions sociétales », précise-t-il.
Son mantra est bien que cette gauche essoufflée « doit se rapprocher du monde du travail ». Et s’il n’ignore rien des enjeux de la politique étrangère, lorsque d’autres en appellent à la guerre comme une nécessité, il insiste davantage sur ce qui peut être fait pour préserver la paix. Même si ce n’est pas le meilleur moyen de briser le plafond de verre médiatique pesant sur ceux qui refusent de céder à la doxa du moment.
Remarqué par Fabien Roussel
L’engagement politique de Léon Deffontaines, de son propre aveu, doit beaucoup « à Amiens, la ville où j’ai grandi ». « Ce territoire m’a forgé », insiste-t-il. Ses parents ont le cœur à gauche (son père est fleuriste et sa mère psychologue) mais ne sont pas des militants. Lui, franchit le pas dès le lycée. La vie locale est alors marquée par la grève des salariés du site de Goodyear. Il les soutient, comme il peut. En 2014, il n’a que 18 ans, lorsqu’on lui propose de figurer en 17e position sur la liste de Lutte Ouvrière, pour les élections municipales. Un compagnonnage qu’il ne prolonge pas. Il préfère se rapprocher du Parti communiste. Le voici vite responsable fédéral, puis national du Mouvement des jeunes communistes. Tout en poursuivant des études de droit et de sciences politiques. Fabien Roussel, qui l’a remarqué, lui fait franchir un nouveau cap. Il en fait le porte-parole de sa campagne présidentielle de 2022, puis du parti, au terme du 39e congrès, en avril 2023. Certes, Léon Deffontaines, s’il gagne ainsi en visibilité, n’a toujours aucun mandat électif.
Un vent de renouveau
Pour autant, ce grand gaillard, toujours simple et accessible, plaît aux dirigeants comme aux adhérents, en quête de renouvellement. Ils sont plus de 90 % à approuver sa nomination comme tête de liste pour les européennes. Une plongée dans le grand bain qui en effraierait plus d’un. Pas lui. Il est conscient que sa fougue l’incite encore à s’exprimer sur un ton trop rapide, lors de ses interventions télévisées. « J’ai tant à dire », admet-il. En fait, il compte surtout sur la campagne de terrain et, fait de génération, sur sa présence sur les réseaux sociaux. Il se fixe donc comme objectif un score d’au moins 5 %, seuil à partir duquel il pourra obtenir des élus. Les sondages le collent encore autour de la barre de 3 %. Ils sont tout aussi pessimistes, c’est-à-dire bien en dessous des scores espérés, pour la liste des Écologistes et celle des Insoumis. Et s’ils accordent quelques points de plus à la liste de Raphaël Glucksmann, c’est surtout en les grappillant sur celle des macronistes de Renaissance. Ce qui n’est, évidemment, pas le but poursuivi par Léon Deffontaines. « J’ai jusqu’au 9 juin pour convaincre les électeurs de gauche de prendre la mesure des véritables enjeux », résume-t-il.
Où se situe-t-il sur l’échiquier européen ?
En 2019, le Parti communiste français n’a envoyé aucun député au Parlement européen. Une première depuis 40 ans, due à son faible score (2,49 % des voix). S’il parvient à franchir la barre des 5 % cette année, Léon Deffontaines siégera au sein du Groupe de la gauche, héritier des différents groupes parlementaires communistes ayant existé au Parlement européen. C’est actuellement le septième et plus petit groupe de l’hémicycle, avec 37 eurodéputés issus de 13 États membres. On y retrouve, notamment, les eurodéputés de La France insoumise, opposés au PCF sur la scène nationale française. On retrouve d’ailleurs un député sortant sur la liste de Léon Deffontaines : élu en 2019 sur la liste LFI, Emmanuel Maurel (fondateur de la Gauche républicaine et socialiste) se trouve en troisième position sur la liste communiste, cette année.