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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 18:06
Documentaire. Le temps des ouvriers, sur Arte, pour penser les luttes à venir (L'Humanité, 28 avril 2020)

Le prolétariat est à l'honneur ce soir sur Arte.

Une série-documentaire de 4 épisodes retrace 300 ans d'histoire ouvrière. Avec la voix chaude de Bernard Lavilliers, chanteur-tourneur des "Mains d'or", "Le temps des ouvriers" part de la naissance de la classe ouvrière au XVIIIe siècle et va jusqu'à nos jours.

Le temps de travail et son contrôle par les patrons permet de bien comprendre le sens de l'exploitation bourgeoise. Au cours de ces trois siècles du capitalisme, ce documentaire-marathon (4 x 1h) met en valeur autant la culture ouvrière que ses grands combats, dans toute l'Europe occidentale.
À l'approche du 1er mai, c'est l'occasion idéale pour le peuple de gauche de se plonger dans sa propre histoire et de s'en inspirer pour nos luttes. Cette épopée est notre fierté. Sa popularisation ou au contraire son oubli fait partie intégrante de la bataille idéologique pour l'hégémonie culturelle.

 

Xavier Vigna, grand historien du mouvement ouvrier, en a sorti un article très pertinent dans Libé : "L'effacement de l'histoire ouvrière est un mépris de classe". https://www.liberation.fr/…/l-effacement-de-l-histoire-ouvr…
 

Les quatre épisodes sont déjà disponibles sur ce lien : https://www.arte.tv/…/vide…/RC-019317/le-temps-des-ouvriers/

Documentaire. Le temps des ouvriers, sur Arte, pour penser les luttes à venir (L'Humanité, 28 avril 2020)
Mardi, 28 Avril, 2020 - L'Humanité
Documentaire. "Le temps des ouvriers", pour penser les luttes à venir

Avec pour conseiller scientifique l’historien Xavier Vigna, Stan Neumann explore trois siècles d’histoire ouvrière. Son fil rouge ? L’enjeu de l’autonomie.

 

Le Temps des ouvriers, sur Arte, mardi 28 avril, à partir de 21 heures. Et sur Arte.tv, jusqu’au 26 juin 2020.

Voir aussi notre entretien avec Bernard Lavilliers, qui prête sa voix à cette foisonnante série documentaire

Certains la décrètent disparue ; d’autres l’idéalisent à outrance. La classe ouvrière, dont Stan Neumann retrace ici l’histoire, se tient à bonne distance de ces deux visions. Bien vivante, jusque dans ses contradictions, elle se déploie entre l’hier et l’aujourd’hui, entre les fabriques textiles anglaises du XVIII e siècle et les usines taylorisée du XX e, entre le printemps des peuples de 1848 et les grandes grèves de 1936 et 1968. Des ouvriers et des ouvrières de notre temps, et de différentes nationalités, partagent leurs expériences : Christian Corouge, ancien de Peugeot-Sochaux, décrit l’impact du travail à la chaîne tant sur le mental que sur le physique ; Ghislaine Tormos, l’une des figures de la lutte des PSA-Aulnay, raconte le conditionnement des corps. Il faut aussi entendre ces ex-sidérurgistes belges dont les yeux s’illuminent en se remémorant l’entraide dans les hauts-fourneaux.

Tout un vécu de résistances protéiformes

Le film, au travers de ses quatre épisodes, accorde une place particulière à la généalogie des symboles : drapeau rouge, drapeau noir, poing levé… Il explore autant les aspects politiques et sociaux que culturels, avec, entre autres, la prédilection des ouvriers britanniques des années 1960 pour le rock et le rythm’n blues.

Sans délaisser tout à fait les débats théoriques (communisme versus anarchisme, socialisme scientifique versus socialisme utopique), le Temps des ouvriers se veut d’abord la restitution passionnée de tout un vécu de résistances protéiformes. Sont évoqués le mouvement des « briseurs de machines » dans l’Angleterre de 1811-1812 ou les stratégies plus individuelles telle la « perruque », qui consiste à détourner le temps de travail pour des réalisations personnelles. Il est également question d’autogestion, avec l’Espagne de 1936 et ses 3 000 usines réquisitionnées, ou avec les Lip, à Besançon, en 1973. Le fil conducteur du documentaire n’est autre, au fond, que ce combat pluriséculaire pour l’autonomie, contre toutes les formes de tutelle, qu’elles soient le fait des bourgeoisies ou du pouvoir d’État.

Un voyage dans le passé plus que bienvenu

Né à Prague, dans la Tchécoslovaquie socialiste, le réalisateur n’omet pas non plus d’aborder la condition ouvrière derrière le rideau de fer (la répression des ouvriers de Berlin-Est en 1953, celle de l’insurrection de Budapest en 1956, ou du soulèvement de Poznan, en Pologne, la même année…).

Impossible de proposer ici davantage qu’un modeste aperçu de la richesse du film, lequel, déjà, se limite pourtant au seul mouvement ouvrier européen (d’où le fait qu’Octobre 1917, au cœur d’un précédent documentaire de Stan Neumann (1), soit à peine effleuré).

Ponctuée de séquences d’animation créatives, d’analyses de philosophes (Jacques Rancière, en particulier) et d’historiens (Marion Fontaine, Arthur McIvor…), cette fresque ne manquera pas, quoi qu’il en soit, de stimuler l’imagination de toutes celles et tous ceux qui, ouvriers ou non, entendent œuvrer en vue d’une société libérée de l’exploitation. Alors que la quasi-paralysie de l’appareil productif, crise sanitaire oblige, fait ressortir l’utilité sociale de certains métiers trop peu considérés, le Temps des ouvriers  offre un voyage dans le passé plus que bienvenu pour aborder d’un regard déterminé et éclairé les luttes à venir autour du travail.

(1) Lénine, Gorki, la Révolution à contretemps (2017)

Laurent Etre
Mardi, 28 Avril, 2020 - L'Humanité
"Au fil des épisodes, on mesure le chemin parcouru grâce aux syndicats." Entretien avec Bernard Lavilliers, qui a donné sa voix au "Temps des ouvriers"

Entretien. Le chanteur des Mains d’or, qui a été tourneur-fraiseur à la Manufacture d’armes de Saint-Étienne, est le narrateur de la foisonnante série documentaire de Stan Neumann, le Temps des ouvriers, diffusée mardi soir sur Arte. Il raconte son attachement au monde ouvrier, à sa mémoire et ses valeurs. 

 

Le Temps des ouvriers (1. le temps de l’usine ; 2. le temps des barricades ; 3. le temps à la chaîne ; 4. le temps de la destruction), de Stan Neumann, est diffusé sur Arte, mardi 28 avril, à partir de 21 heures. Et sur Arte.tv, jusqu’au 26 juin 2020.

 

Vous prêtez votre voix à la série documentaire le Temps des ouvriers. Qu’avez-vous appris que vous ne connaissiez pas encore à travers cette fresque qui évoque l’histoire du monde ouvrier européen sur trois siècles ?

Bernard Lavilliers. Le texte et les images du documentaire de Stan Neumann m’ont fait replonger dans la mémoire de la classe ouvrière, de mon propre père, de mon grand-père. Il y a des choses que je connaissais et d’autres que j’ai découvertes. J’ignorais que la Belgique et l’Angleterre étaient associées à travers les mines à Seraing, à côté de Liège, ou à Charleroi. Comme dans l’est de la France, à Saint-Étienne ou dans le Sud, les sites de production de charbon ou d’acier employaient énormément de main-d’œuvre. Je ne savais pas qu’au XIX e siècle on avait interdit le travail en sous-sol dans les mines aux garçons de moins de 10 ans, mais pas le travail dans les filatures. Au fil des quatre épisodes, on mesure le chemin parcouru par les syndicats, les ouvriers, l’évolution des technologies et du capitalisme. Régulièrement, il y a des innovations mécaniques qui suppriment des emplois. Quand on suit l’histoire du monde ouvrier depuis le début du XIX e siècle, on se rend compte qu’en dehors de payer les travailleurs à coups de lance-pierre, les propriétaires des usines ont constamment essayé d’inventer des machines pour les faire tourner jour et nuit à la place des ouvriers.

La nature du travail a beaucoup changé. L’automatisation et la robotique ont-elles pour autant «libéré» les travailleurs ?

Bernard Lavilliers. Je ne suis pas sûr que cela les ait libérés… Au fil du temps, on voit bien que le pouvoir d’achat a évolué de manière extrêmement lente, de même pour le côté sanitaire. Certains des fils d’ouvrier ont pu faire des études, s’élever dans l’échelle sociale en faisant des métiers qui malheureusement étaient des métiers d’ingénieur, qui ont amplifié la robotique. Normalement, le progrès aurait dû élever la condition sociale de tout le monde. Ça l’a élevée, mais beaucoup de travailleurs sont restés sur le quai de la gare…

Au fond, le système n’a jamais cessé d’engendrer des inégalités sociales…

Bernard Lavilliers. Le documentaire montre bien que la classe ouvrière à l’époque travaillait dans de grandes usines qui employaient beaucoup de monde, parfois jusqu’à 7 000 personnes. Tous ces gens se levaient très tôt, partaient à l’usine et revenaient le soir épuisés après une journée de labeur. Je me souviens, quand j’étais à l’usine, on allait chaque semaine toucher notre salaire en espèces, dans une enveloppe. Après, l’État, qui nous expliquait qu’il y avait des braquages de caisses, nous a poussés à avoir un chéquier. Le premier amalgame entre le capitalisme et les banques s’est fait à ce moment-là. Une époque où les travailleurs étaient extrêmement contrôlés, obligés de passer par la pointeuse, une machine qui enregistrait les heures de présence. Finalement, l’ouvrier donnait sa peau, ses bras contre du temps de travail. Il ne lui restait que quelques heures pour dormir, se reconstituer et retourner le lendemain au boulot. Les syndicats sont nés à cause de cette exploitation.

Vous avez travaillé à la Manufacture d’armes de Saint-Étienne. En quoi cette expérience a-t-elle forgé votre regard sur le monde ouvrier ?

Bernard Lavilliers. J’avais 16 ans, c’était l’usine où travaillait mon père. On nous formait durant deux demi-journées et avec le CAP, on se retrouvait dans les ateliers avec les ouvriers qui avaient de l’expérience. Quand on avait une formation trigonométrique, qu’on savait lire les plans des dessinateurs industriels, on nous mettait à la fabrication. C’est comme ça que j’ai appris mon métier de tourneur-fraiseur. J’ai fabriqué très jeune des pièces, ce qui était un peu plus “glorifiant” que d’être à la chaîne. On faisait les trois-huit. Après, j’ai été au laminoir chez Schneider à Firminy, dans la banlieue de Saint-Étienne. C’est une expérience qui me sert toujours, que je peux difficilement partager car les gens et la plupart des artistes que je connais n’ont jamais connu cela.

Un univers que vous chantez dans les Mains d’or

Bernard Lavilliers. C’est une chanson qui parle de la suppression du travail voulue par le grand marché. J’espère que beaucoup de gens regarderont le Temps des ouvriers pour avoir une idée de ce qu’ont vécu les travailleurs. Aujourd’hui, à cause du virus, les petits marquis qui nous gouvernent semblent redécouvrir tous ces métiers indispensables qu’ils ont toujours cherché à supprimer, considérant qu’ils ne sont pas nobles. Il y a une sorte de mépris. Ils se sont aperçus que l’hôpital a vraiment besoin de beaucoup plus de financement. Ils retournent leur veste avec un côté charitable dans leur façon de se comporter. Ils applaudissent à 20 heures, mais il y a un an pendant le mouvement des gilets jaunes, ils ne se rendaient pas compte de la situation du pays…

Entretien réalisé par Victor Hache
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 17:51
Le premier ministre se défausse du déconfinement sur les maires: c'est inacceptable - La coopérative des élus communistes

L’intervention du Premier ministre Édouard Philippe, ce jour, à l’Assemblée nationale, pour
préciser le plan de déconfinement au 11 mai, n’a pas répondu aux très nombreuses questions
que les élus locaux, à l’instar des Françaises et les Français, se posent.
Le seul fil rouge de ce plan semble de vouloir redonner la patate chaude d’un déconfinement
nécessairement très complexe aux élus de terrain, sans leur donner les moyens de le réussir.

Le Gouvernement croit-il de cette façon se protéger de la colère légitime des Français face
aux multiples injonctions contradictoires qu’ils entendent depuis plusieurs semaines ?

• Ainsi, le Premier ministre a annoncé qu’il y aurait suffisamment de masques pour le 11
mai. Ce n’est pas ce que nous constatons dans certains de nos territoires. Pourtant, les
communes sont d’ores et déjà mises sous pression pour suppléer aux carences de l’État
en la matière.

• Sur la question particulièrement délicate de la reprise scolaire, le Premier ministre est
resté dramatiquement flou, préférant laisser « le maximum de souplesse au terrain ». C’est
particulièrement malvenu, alors que les difficultés pratiques qui se posent aux élus locaux
s’accumulent : comment adapter les capacités d’accueil des écoles ? Comment choisir
les élèves ? Comment faire respecter la distanciation physique ? Quid des modalités de
désinfection des locaux ?

• Concernant la mise en place de brigades chargées d’identifier les cas contacts, le Premier
ministre a déclaré que les agents des collectivités territoriales pourraient être mis à
contribution. Comment sécuriser cette mise en première ligne de nos agents et veiller au
bon fonctionnement de nos collectivités avec cette ponction réalisée sans concertation ?

Alors que le flou demeure et que rien ne semble réellement prêt au vu du manque criant de
masques et de tests qui demeure dans nos territoires, comment faire en sorte que les objectifs
d’un déconfinement réussi soient atteints avec un délai aussi court que celui du 11 mai ?

Ainsi, sous prétexte de laisser des marges de manœuvres aux acteurs locaux, le Premier
ministre se décharge de sa responsabilité, notamment sur les maires, alors que ceux-ci n’ont
pas les moyens, ni humains, ni financiers, ni techniques, de réussir le déconfinement tant les
questions non-tranchées demeurent. Du reste, rien n’a été dit sur les graves effets sociaux
de la crise sanitaire, ni sur la nécessité de revaloriser les professions essentielles comme par
exemple en dégelant le point d’indice des agents de la fonction publique territoriale.

La Coopérative des Élu·e·s communistes et partenaires, qui regroupe plus de 6000 élus
locaux de différents territoires et de différentes responsabilités dont 600 maires, demande en
urgence un plan de soutien financier aux collectivités, au même titre que celui qui a été décidé
pour les entreprises. Dans les quartiers populaires comme dans nos villages, nous voulons
avoir les moyens de satisfaire les besoins de nos populations dans le respect des règles
de sécurité sanitaire. Cette exigence est indispensable pour garantir l’égalité républicaine et
éviter de renforcer les disparités territoriales.

COMMUNISTES & PARTENAIRES Paris, le 28 avril 2020

contact@cooperativedeselus.fr | Facebook & Twitter : @CoopDesElus COMMUNISTES & PARTENAIRES

 
 

Cher·e ami·e, cher·e camarade,

 

Tu trouveras en cliquant sur le bouton ci-dessous la réaction de La Coopérative des Élu·e·s Communistes et Partenaires à la présentation, cet après-midi, par le Premier ministre du plan de déconfinement.

 

Amitiés fraternelles,

Le secrétariat de La Coopérative des Élu·e·s Communistes et Partenaires.

 
Communiqué du 28 avril 2020
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 15:12
Un 1er mai aux couleurs de la révolte contre Macron, le capitalisme et leur monde - Mobilisons-nous sur les réseaux sociaux, les balcons, les fenêtres! Faites du bruit!

La CGT prépare une campagne pour le 1er Mai 2020. L'objet de cette campagne c'est : le jour d’après je veux … après c'est à vous de jouer. Alors les camarades à vous de jouer et rdv le 1er Mai pour une grande journée de mobilisation sur les réseaux sociaux et à la maison (puisqu'on sera encore confiné-e-s).

Marc Corbel

 

Allez-voir la vidéo réalisée par les camarades du Forum Social brestois, ça jette! Sur le lien suivant:

1er mai 2020 : tou·tes aux balcons !

Vidéo 2minutes 19

 

 

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 06:34
PCF Finistère - Adhérer au Parti communiste, le choix du partage et de l'Humain d'abord!

Adhérer au PCF, le choix du partage et de l'Humain d'abord 

En 2019, 60 nouveaux adhérents ont rejoint le PCF dans le Finistère et une dizaine de jeunes ont rejoint la JC dans notre département parallèlement. Parce que les enjeux sociaux et politiques du moment sont cruciaux, nous voulons faire au moins aussi bien en 2020, année du centenaire du PCF.

Les enjeux sont énormes: on le voit avec la casse de l'hôpital public, les conséquences des ravages environnementaux sur la santé et la qualité de vie, la domination des logiques de privatisation et de rentabilité financière sur le secteur du médicament, l'aide sélective aux entreprises pour les gros du CAC 40, le niveau d'absence de planification des mesures de prévention et de protection sur la crise du coronavirus, l'incurie de l’État pour sauver nos vies, après qu'il soit passé en force pour les durcir considérablement avec la réforme des retraites, de l'assurance chômage, du droit du travail.

Combattre Macron et les forces capitalistes qu'il représente, opposer une alternative à la progression des idées de l'extrême-droite et au rejet de la politique, exigent un parti communiste fort, plus fort, actif, plus actif, en prise avec les attentes de la population.

Pour la deuxième année consécutive, selon la commission nationale des comptes de campagne et des comptes des partis politiques, le PCF est le deuxième parti de France en nombre d'adhérents cotisants.Nous nous en réjouissons même si cela traduit plus l'effondrement militant des autres partis qu'une progression du nôtre en terme de nombre d'adhérents. En tout cas, nous ne reculons pas trop. Nos militants sont fidèles et de nouveaux adhérents arrivent, de tous les horizons, les âges, les milieux, prêts à s'investir.

Dans le Finistère, nous comptons environ 850 adhérents, dont près de 600 à jour de cotisation, une vingtaine de sections, et sans doute au moins une quarantaine d'élus au sortir des prochaines municipales.

Nous avons un lien avec le monde syndical et le monde associatif, et nous essayons d'être présents au maximum de nos possibilités dans les luttes pour la défense des services publics, des salariés, des déshérités, tout en offrant des perspectives en terme de solutions de long terme pour construire des alternatives, en tenant aussi une ligne de rassemblement dans la diversité sur de la gauche sur des objectifs de progrès sociaux et démocratiques.

Notre parti va fêter ses cent ans à la fin de l'année, c'est un parti bien vivant et démocratique que beaucoup de jeunes rejoignent pour agir contre la domination capitaliste et patriarcale, contre le racisme et la xénophobie, pour le paix, parce que le communisme est la jeunesse du monde.

L'humain d'abord est inscrit dans notre culture politique à travers nos fêtes de la fraternité comme nos actions concrètes. Des initiatives rassembleuses et porteuses politiquement qui sont progressivement suspendues malheureusement pendant la crise du Covid-19.

Nous avons la culture du militantisme au quotidien et du débat et refusons aussi bien la politique opportuniste, les dérives présidentialistes de personnalisation et de délégation du pouvoir que les stratégies populistes qui cherchent à diviser plutôt qu'à rassembler le camp de ceux qui ont intérêt à un vrai changement de système pour combattre et dépasser le capitalisme.

Adhérer au PCF, c'est se rendre acteur pour changer la société. C'est convertir sa révolte et son refus en action collective, c'est rejoindre le camp des gens qui se mettent debout contre l'injustice !

C'est donner de la force aussi à nos parlementaires, qui dans les deux groupes à l'Assemblée et au Sénat, proposent des alternatives aux politiques néo-libérales, luttent contre elles d'arrache-pied, construire aussi des propositions concrètes, dans un très grand respect de la dignité de leur fonction et des citoyens, se faisant bien souvent les porte-voix des attentes des classes populaires, des organisations syndicales, des partisans de la paix et de la solidarité internationale, ce qui est aussi le cas de nos élus locaux.

 

 https://www.pcf.fr/mon_pcf_adhesion

 

Fédération du Parti communiste français du Finistère - 5 rue Henri Moreau - 29 200 BREST

federation@29.pcf.fr

pcf29.org

PCF Finistère - Adhérer au Parti communiste, le choix du partage et de l'Humain d'abord!
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 06:33
Comme chaque 1er mai, mais dans des conditions inédites, le PCF se mobilise avec les citoyen.ne.s!

1er MAI : MASQUÉS PAS MUSELÉS !

A l'occasion de la journée internationale des droits des travailleurs, dans les conditions spéciales du confinement et de la lutte contre le COVID-19, le PCF se mobilise pour défendre les droits des travailleurs et faire entendre la voix des salariés dans le pays. 
A cet effet, le PCF organise une série d'initiatives :
Jeudi 30 avril 
* 17h30 Table ronde en direct : 1er mai, masqués mais pas muselés !
Rendez-vous sur la page Facebook du PCF avec
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Delphine Bithorel, ouvrière, responsable CGT Métallurgie
Christophe Prudhomme, médecin, porte parole de l'Association des médecins urgentistes de France

 

live_1er_mai.jpg

 

* Lancement de la campagne de vente du muguet virtuel du PCF
Tu trouveras ICI l'affichette à télécharger et à coller dans le hall de ton immeuble, sur la porte de chez toi... 

Si ce n'est déjà fait, nous t'invitons à te rapprocher de ta section ou de ta fédération pour connaitre le dispositif mis en place pour cette vente de muguet virtuel.

Vendredi 1er mai 
* Livraison de Muguet au personnel soignant
* Mobilisation géante sur les réseaux : #MasquésPasMuselés
Nous invitons l'ensemble des citoyen.ne.s,  à exprimer leurs revendications en utilisant le hashtag #MasquésPasMuselés et en affichant celles-ci sur les réseaux sociaux (Facebook, twitter, instagram...)
Soyons inventives et inventifs !
Accrochons des banderoles aux fenêtres, chantons sur nos balcons, postons des images, des selfies avec nos mots d'ordre, mettons en mots et en scene nos exigences, nos urgences, nos revendications...

* Et à 18h : Prise de parole de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

A retrouver sur la page Facebook et le compte Youtube du PCF
En cliquant sur l'image ci-dessous, tu trouveras les détails de ce programme et des idées de slogans.
Pour une fête internationale des droits des travailleurs exceptionnelle, où dans ces conditions particulières, plus que jamais nous devons porter nos exigences de l'HUMAIN D'ABORD !
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 06:32
Droit du travail. De nouveaux reculs pour la protection des salariés (Loan Nguyen, L'Humanité, 27 avril 2020)
Lundi, 27 Avril, 2020
Droit du travail. De nouveaux reculs pour la protection des salariés

Le gouvernement a adopté la semaine dernière plusieurs dispositions visant notamment à réduire les délais d’information-consultation des CSE.

 

Alors que le gouvernement, par la voix d’Édouard Philippe, a promis ce dimanche vouloir « coconstruire le déconfinement » avec les maires, les syndicats et le patronat, la réalité des mesures prises laisse penser le contraire. Après une première salve d’ordonnances et de décrets dérogatoires au Code du travail fin mars, le gouvernement continue dans la voie de l’assouplissement pour préparer la reprise. Mercredi, l’exécutif a adopté une ordonnance (n° 2020-460) permettant à l’employeur de réduire le délai d’information-consultation des comités sociaux et économiques (CSE) et des expertises sur les mesures liées à l’adaptation au Covid-19 jusqu’au 31 décembre 2020. Actuellement d’un mois (voire de deux ou trois mois en cas de recours à une expertise), cette période pourrait être raccourcie à huit jours, ont rapporté plusieurs médias. Une durée pour l’instant ni confirmée ni infirmée par le gouvernement et qui devrait être fixée par décret cette semaine.

Les licenciements économiques collectifs sont relancés

En tout état de cause, le principe fait déjà grincer des dents du côté des syndicats. « C’est précisément l’inverse qu’il aurait fallu faire. On voit bien dans les décisions de justice qui ont été rendues, notamment dans le cas d’Amazon, que l’employeur ne peut pas décider de n’importe quoi tout seul. Si on veut préparer une reprise qui se passe dans de bonnes conditions de travail et sanitaires, il faut que cela soit fait en s’appuyant sur les salariés et leurs représentants, et q u’ils aient le temps de le faire sérieusement », estime Céline Verzeletti, membre du bureau confédéral de la CGT, qui déplore une nouvelle fois que « le gouvernement se soumette aux exigences du patronat pour réenclencher la machine le plus vite possible ». « Si le dialogue social ne peut plus se tenir, il risque d’y avoir beaucoup plus de conflits lors de la reprise. Et, dans ce cadre, la CGT mettra tous les moyens au service des salariés pour lancer des procédures devant les tribunaux ou qu’ils exercent leur droit de grève et leur droit de retrait », précise la dirigeante syndicale.

« “Tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises.” S’il est apparu indispensable en 1946 de le proclamer à la 8e  place dans les principes politiques, écono miques et sociaux particulièrement nécessaires à notre temps, et de le maintenir depuis dans notre socle constitutionnel, pensez-vous justifiable de le bafouer de la sorte aujourd’hui, en catimini, par ordonnance, sans même respecter l’article 1 du Code du travail qui prévoit une concertation avec les partenaires sociaux avant toute réforme du droit du ­ travail ? » s’est de son côté indigné vendredi le Syndicat des avocats de France dans une lettre ouverte à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

Dans le même temps, le gouvernement a décidé de permettre aux employeurs de relancer notamment les licenciements économiques collectifs et les ruptures conventionnelles en enjoignant par décret vendredi à l’administration du travail de reprendre l’instruction de ces procédures. Celles-ci étaient gelées depuis le 12 mars, en application de l’ordonnance du 25 mars. Sans attendre la fin du confinement, ce décret est donc d’application immédiate. En revanche, en relançant l’action de l’inspection du travail, ce décret permet aussi à l’administration de regagner ses pouvoirs coercitifs. « C’est notamment le cas des mises en demeure à l’adresse des employeurs, qui, depuis l’ordonnance du 25 mars, ne prenaient effet qu’au 24 juin », souligne Simon Picou, responsable national de la CGT du ministère du Travail.

Loan Nguyen
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 06:25
Racisme et violences dans la police, ce n'est pas la généralité mais c'est intolérable! - Emilien Urbach, Les policiers, le bicot et la Seine (L'Humanité, 28 avril)
Mardi, 28 Avril, 2020
Ils n’ont pas honte !. Les policiers, le « bicot » et la Seine

L’IGPN a été saisie à la suite de vidéos montrant des agents tenir des propos racistes lors d’une arrestation à L’Île-Saint-Denis.

Alors que les tensions entre police et habitants se sont accentuées dans les quartiers populaires pendant le confinement, des vidéos choquantes, postées par les journalistes Nadir Dendoune et Taha Bouhafs, circulent depuis dimanche sur les réseaux sociaux. Des policiers en service y tiennent des propos racistes d’une rare violence et rient à gorge déployée pendant que, de leur fourgon, retentissent les cris d’un homme apeuré. Ils viennent de le repêcher et de l’interpeller. Il avait sauté dans la Seine « pour les fuir », précise le journaliste de Là-bas si j’y suis.

Les policiers ont été filmés, ­dimanche, peu avant 2 heures du matin, depuis le balcon d’un appartement situé sur L’Île Saint Denis (Seine-Saint-Denis). « Un bicot comme ça, ça nage pas », entend-on dans la bouche d’un des agents. « Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied », répond un autre hilare. « Mais lui, il s’est jeté direct à la Seine, ce con », entend-on encore. Puis : « Il va passer un mauvais moment. » S’ensuivent des cris et des rires. « Des nostalgiques de l’époque où la police noyait des Algériens dans la Seine ! » n’hésite pas à écrire Taha Bouhafs en publiant sa vidéo.

Christophe Castaner, le ministre de ­l’Intérieur, qui doit déjà faire avec les cinq morts lors de contrôles de police recensés entre le 8 et le 15 avril, a réagi, hier, sur Twitter. Indiquant que l’IGPN avait été saisie, il juge « l’indignation légitime » et ajoute que « le racisme n’a pas sa place dans la police républicaine ». Le préfet de police de Paris a demandé la suspension de deux policiers mis en cause et selon le quotidien Le Parisien « le ministère de l’Intérieur réfléchit par ailleurs à suspendre le commissaire du district d’Asnières qui dirigeait ce soir-là l’intervention policière ». ​​​​​​​Contacté par l’Humanité, Anthony Caillé, secrétaire national de la CGT ­police, assure pourtant que ce type de comportements est récurrent sur le terrain. « Ils sont le fait d’une minorité d’agents très agissants, indique le syndicaliste. Le plus inquiétant est que cela ne choque plus grand monde. » Et d’ajouter : « Rien n’est mis en place par les pouvoirs publics pour lutter contre ce phénomène. »

Émilien Urbach
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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 18:03
Ouest-France
Pays de Morlaix. Le Secours populaire a besoin d’argent et lance un appel aux dons

Publié le

Depuis le début du confinement, le Secours populaire du pays de Morlaix (Finistère) distribue de l’aide alimentaire à environ 300 familles. « Les réserves commencent à manquer », alerte l’association.

Les bénévoles du comité du Secours populaire du pays de Morlaix peinent à servir de l’aide alimentaire à près de 300 bénéficiaires.

 

Les bénévoles du comité du Secours populaire du pays de Morlaix peinent à servir de l’aide alimentaire à près de 300 bénéficiaires. | OUEST-FRANCE

Depuis quatre semaines, les équipes du Secours populaire travaillent sans relâche pour venir en aide aux plus précaires dans la crise inédite que nous traversons. « Les bénévoles accueillent régulièrement 250 familles et apportent une aide alimentaire vitale, » indique Élisabeth Peron, la responsable du comité du pays de Morlaix.

Face à un afflux de nouvelles demandes, « environ quarante familles, » l’association lance une alerte : « Les réserves alimentaires s’épuisent. » Habituellement, le comité fonctionne sur ses propres ressources financières, avec le soutien de ses fidèles donateurs et partenaires. Mais depuis la mi-mars, le vestiaire est fermé, une braderie prévue a dû être annulée, et la séance théâtrale au Roudour a été supprimée. « Toutes ces rentrées d’argent nous manquent cruellement. C’est pourquoi nous faisons appel à la générosité de chacun. »

Les donateurs pourront bénéficier d’une défiscalisation de 75 %. Par exemple : un don de 30 € par chèque reviendra finalement à 7,50 € au donateur, après la déduction fiscale. Les chèques peuvent être adressés au Comité du Secours Populaire du Pays de Morlaix, 27, rue de la Carrière, 29 600 Morlaix.

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/pays-de-morlaix-le-secours-populaire-besoin-d-argent-et-lance-un-appel-aux-dons-6817736

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 17:56
Air France : les milliards d’argent public seront cher payés par les salariés (L'Humanité, Stephane Guérard, 27 avril 2020)
 
Près de 10 000 postes ont été supprimés par Air France lors de la dernière décennie.
 
Lundi, 27 Avril, 2020
Air France : les milliards d’argent public seront cher payés par les salariés

L’État, premier actionnaire du groupe, a assorti les prêts et garanties de prêts consentis à de nouvelles restructurations sociales. Un plan de départs volontaires est sur le tarmac. Les exigences environnementales sont, elles, plus évanescentes. Explications.

 

Pour les salariés d’Air France, le « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron risque de leur coûter très cher. Au lendemain de l’annonce par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire du déblocage de 7 milliards d’euros de prêts directs ou bancaires garantis par la puissance publique, le directeur général de la compagnie aérienne n’a pas fait mystère, samedi, du donnant-donnant assorti à ce plan d’aides par l’État français, actionnaire majeur du groupe (14,3 % des parts, quasi au même niveau que les Pays-Bas). « La première étape consisterait donc à proposer des plans de départs volontaires, a expliqué Ben Smith, patron d’Air-France/KLM, au site des Échos. L’étape suivante serait d’offrir à ceux qui resteront dans le groupe des plans de formation et des possibilités de mutation en rapport avec nos besoins. »

Un huitième plan de suppression de postes en dix ans

Les représentants des salariés ont sûrement été heureux d’apprendre de la bouche de leur grand directeur que ce huitième plan de suppression de postes en dix ans « se fera de toute façon en très étroite concertation avec les partenaires sociaux, comme nous le faisons depuis (mon) arrivée ». Jeudi dernier, le sujet n’était pas à l’ordre du jour du Comité social et économique central conduit par Anne Rigail, directrice générale de la compagnie française. C’est que, depuis, le calendrier s’est emballé. Vendredi, Bruno Le Maire annonçait donc le plan « historique » pour « sauver notre compagnie nationale », composé de 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90 % par l’État et de 3 milliards de prêt direct de l’État. Ces mesures « pour sauver les 350 000 emplois directs et indirects qui vont avec » doivent encore recevoir le feu vert de la Commission européenne. Mais ce soutien « n’est pas un chèque en blanc », a prévenu le ministre de l’Économie. « Nous avons fixé des conditions à Air France. Des conditions de rentabilité car c’est l’argent des Français, donc il faut qu’Air France fasse un effort pour être plus rentable, et des conditions écologiques. Air France doit devenir la compagnie aérienne la plus respectueuse de l’environnement de la planète. » Pour pousser à la roue, Bruno Le Maire a laissé entendre que l’État participerait à un renforcement des fonds propres de la compagnie, au même titre que le gouvernement néerlandais, qui a lui aussi promis de 2 à 4 milliards d’euros de cash à KLM.

Cette fois, l’exécutif a clairement choisi d’user de la crise pour hâter la restructuration

Début avril, le gouvernement estimait que, de la prise de participation à la nationalisation, tous les scénarios étaient possibles pour venir en aide au transporteur aérien. Ce dernier ne tourne plus depuis le début du confinement qu’à 3 % de son activité normale, perd 25 millions d’euros par jour malgré le recours massif au chômage partiel (76 % des salariés) et n’entrevoit qu’un retour à 80 % de son activité pour 2021. Cette fois, l’exécutif a clairement choisi d’user de la crise pour hâter la restructuration de la compagnie. Celle-ci sera avant tout sociale. Ben Smith a reçu pour mandat de donner un coup d’accélérateur à son plan, présenté l’an dernier, de suppression de 400 postes, essentiellement en région et au détriment de sa filiale HOP !, dont la fin devrait être précipitée, mais aussi dans les fonctions support non opérationnelles, avec recours accru à la sous-traitance. En revanche, cette restructuration n’aura de vert que son emballage. Les 20 milliards d’euros de soutien gouvernemental aux grandes entreprises, dont Air France, ont été suffisamment dénués de contreparties environnementales pour que les injonctions de Bruno Le Maire à l’égard du transporteur soient vite oubliées. Le remplacement des vieux et polluants A340 et A380 par des A350 et A220 moins gourmands est prévu de longue date. Mais si Air France a pour mission d’élaguer dans ses destinations desservies par ailleurs par le TGV, Ben Smith a bien l’intention d’user d’Orly et des bases de Montpellier, Bordeaux, Nantes, Nice, Marseille et Lyon comme tremplins pour la filiale à bas coût Transavia. On est donc loin de la demande de la CFDT de mise en cohérence de l’avenir du groupe avec les enjeux d’aménagement du territoire, de transport multimodal et de rupture avec des politiques publiques « qui ont encouragé et favorisé le développement du modèle low cost ». On est encore plus loin de l’appel de la CGT à la « nationalisation verte d’Air France, permettant la préservation des emplois et une adaptation aux exigences environnementales ».

Pour ce qui est des conditions environnementales, lire aussi notre article : Lobbying. Covid-19, la bonne excuse anti-écolo des groupes français

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 15:37
Pour l'indépendance de l'Inspection du travail et la réintégration immédiate d'Anthony Smith

 

Depuis le 15 avril 2020, Anthony Smith, inspecteur du travail du département de la Marne, ancien secrétaire général de la CGT-TEFP et membre de son bureau national, représentant des inspecteurs·trices du travail au Conseil national de l’inspection du travail, ne peut plus exercer ses missions de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs·euses.

Il a en effet été mis à pied par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et fait l’objet d’une procédure disciplinaire.

 

Que lui est-il reproché ?

Selon le ministère du Travail, d’avoir «[méconnu] de manière délibérée grave et répétée les instructions de l’autorité centrale du système d’inspection du travail concernant l’action de l’inspection durant l’épidémie de Covid-19».

En fait, après le rappel des obligations légales resté sans effet, d’avoir initié sans l’aval de sa hiérarchie une procédure de référé afin que soit prescrite notamment l’utilisation de masques pour les salarié·es d’une structure d’aide à domicile, particulièrement exposées au Covid-19 du fait de leur activité, et d’avoir adressé des lettres de rappel de la réglementation à d’autres entreprises de son secteur demandant là encore notamment la fourniture d’équipements de protection individuelle pour les travailleurs·euses.

 

Depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons, l’orientation du gouvernement est la poursuite de l’activité économique à tout prix, et quel qu’en soit le coût pour les salarié·es.

L’Inspection du travail est perçue comme un obstacle à cette orientation, qu’il s’agit de mettre au pas.

A cette fin, le ministère du Travail est prêt à toutes les dérives et n’hésite pas à violer allégrement les textes nationaux et internationaux, notamment la convention numéro 81 de l’Organisation internationale du travail, qui rend les agent·es de l’inspection du travail indépendant·es «de toute influence extérieure indue» et leur confère le droit de décider librement de leurs interventions et des suites qu’ils y donnent.

Or l’article L 4732-1 du code du travail prévoit bien que l’inspecteur du travail peut décider seul de saisir le juge des référés.

 

La mise à pied d’Anthony Smith, intervenue à la demande directe de l’employeur visé par l’assignation en référé et de responsables politiques locaux, dont le président du conseil départemental, est un condensé de ces dérives et de la politique à front renversé que mène le gouvernement.

Plutôt que de sanctionner, le rôle du ministère du Travail devrait être de protéger les agent·es qui, dans ces circonstances difficiles, agissent conformément au droit du travail pour préserver la santé des salarié·es.

C’est pourquoi nous, responsables politiques, syndicalistes, militant·es associatif·ves, féministes, artistes, intellectuel·les, exigeons ensemble la réintégration immédiate d’Anthony Smith et l’abandon de toute procédure disciplinaire à son encontre.

Nous affirmons que dans ces circonstances exceptionnelles ou des centaines de milliers de salarié·es exposent quotidiennement leur santé et leur vie, l’Inspection du travail doit avoir les moyens de contrôler en toute indépendance le respect des règles de santé et de sécurité.

 

Premiers signataires :

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; 

Benoît Teste, secrétaire général de la FSU ; 

Cécile Gondard-Lalanne, porte-parole de l’union syndicale Solidaires ; 

Estellia Araez, présidente du Syndicat des avocats de France ; 

Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature ; 

Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne ; 

Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac ; 

Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes ; 

Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’homme ; 

Caroline De Haas, militante féministe ; 

Bernard Thibault, représentant des travailleurs au conseil d’administration de l’OIT ;

Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis ; 

Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, sociologues, anciens directeurs de recherche du CNRS ; 

Nicolas Silhol, réalisateur (du film Corporate) ; 

Jean-Luc Mélenchon, président du groupe LFI à l’Assemblée ; 

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière ; 

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF ; 

Olivier Faure, premier secrétaire du PS ;

 Christine Poupin, porte-parole du NPA.

 

Liste complète des 145 signataires >>>>> pdf>

 

La tribune sur Libération : https://www.liberation.fr/debats/2020/04/27/pour-l-independance-de-l-inspection-du-travail-et-la-reintegration-immediate-d-anthony-smith_1786532

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