Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 11:51
Morlaix. Le Covid impacte les finances de la mairie pour cinq ans

Oublié pour 2021, le coronavirus ? Et non, en tout cas par pour les finances de la mairie de Morlaix (Finistère). Un premier surcoût de 575 000 € a été calculé, lors du conseil municipal de jeudi 17 décembre 2020.

Les finances étaient au menu de ce conseil municipal de jeudi 17 décembre 2020. Une soirée marquée par des problèmes de sons pendant la visioconférence, mais aussi par l’impact du coronavirus sur les budgets de la Ville.

Quelles décisions ont été prises pour aider les commerçants ?

On le sait, les commerces locaux ont beaucoup souffert de la crise sanitaire du coronavirus. De ce fait, le conseil municipal proposait une exonération totale de la taxe d’occupation commerciale du domaine public. À l’origine, elle devait s’opérer du 15 mars au 30 septembre, mais le second confinement est passé par là, et il a été proposé une exonération totale pour 2020. Ce à quoi l’opposition a rappelé que « nous avions proposé cela dès mars. Même si c’est un coût pour la collectivité, le commerce local est prioritaire », par la voix d’Annie Piriou.

Quelles nouvelles charges la Ville doit payer à cause du Covid ?

La somme de 575 000 € est à éponger. 370 000 € sont issus d’une subvention complémentaire pour la cuisine centrale qui s’occupe de la confection des repas en Ehpad et dans les écoles. En effet, le personnel a été payé alors que les repas des écoliers n’ont pas tous été consommés et il était nécessaire d’acheter des gants, du gel hydroalcoolique, etc. 43 000 € correspondent aux pertes sèches du parc des expositions de Langolvas.

Comment la Ville va faire pour essuyer cette somme ?

Un dispositif de l’État permet à la mairie de lisser sur cinq ans les surcoûts liés au Covid. Cela va les « transformer en crédit d’investissement pour ne pas peser sur les crédits de fonctionnement. Nous sommes en contact avec tous les financeurs publics pour construire un Plan Pluriannuel d’Investissement compléter par les fonds de l’État prioritairement (Plan de Relance) », complète Jean-Paul Vermot, maire. Ainsi, pour les cinq prochaines années, la ville devra payer 115 000 € par an pour éponger cette dette.

Quelle autre conséquence pour Langolvas ?

L’Association Retrouver du travail (ART) a effectué un chantier à Langolvas, mais il y avait moins à faire cette année, à cause du Covid. Pour ne pas pénaliser cette association à vocation sociale, la Ville a voté le renouvellement de la convention et compense ces chantiers en moins par la somme de 8 000 €. « Nous réfléchissons à développer les clauses d’insertion sociale dans les clauses de nos marchés publics », complète Ismaël Dupont, premier adjoint aux finances.

Pourquoi le débat d’orientation budgétaire n’a-t-il pas été voté ?

C’est l’un des points qui a suscité le plus d’échanges entre l’opposition et la majorité et qui s’est soldé par sept abstentions. Le débat d’orientation budgétaire et le vote du budget ont été reportés au premier trimestre 2021, au lieu d’être débattu ce jeudi 17 décembre 2020. « Nous regrettons cette décision, annonce Jean-Charles Pouliquen, élu de la minorité. Voter le budget en année civile est confortable pour les associations et les partenaires. »

Pour justifier ce choix, le maire a expliqué que « nous étions en difficultés pour construire le budget et nous avons besoin de temps pour construire notre projet ».

Et concernant la culture ?

Le Théâtre de Morlaix a vu sa subvention municipale baisser cette année, avec 50 000 € (contre 110 000 € les deux dernières années). L’explication est simple : « Il y a eu beaucoup d’annulations de spectacle, mais le théâtre a besoin de moins », souligne Ismaël Dupont.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-le-covid-impacte-les-finances-de-la-mairie-pour-cinq-ans-7090886
 

Ouest-France

Morlaix. Les citoyens pourront proposer des sujets de débats en conseil municipal

La majorité municipale de Morlaix (Finistère) va réaliser un point de son programme. Il s’agit du droit à l’initiative citoyenne : une pétition de 500 Morlaisiens de plus de 16 ans sera proposée. Une question de celle-ci sera validée par le conseil municipal.

C’était une promesse de campagne. Le conseil municipal de Morlaix (Finistère) du jeudi 17 décembre 2020 a entériné l’article 20 du nouveau règlement intérieur du conseil municipal.

Une pétition sera proposée à 500 Morlaisiens et Morlaisiennes de plus de 16 ans. Une question issue de cette pétition sera choisie par le conseil municipal pour être débattue et validée, « si elle est bien dans un domaine de compétence de la commune », précise le maire, Jean-Paul Vermot.

« Le fait du prince »

Agnès Le Brun, de l’opposition, a salué « l’idée, bonne et intéressante. C’est un progrès cet article mais ce n’est pas nouveau : rue de Brest, lors de l’installation des pistes cyclables, nous avons fait appel à des experts, avons écouté ce qu’ils nous avaient dit ». Elle regrette l’interprétation de l’article, qui se traduirait par « le fait du prince, le maire et la commission feront ce qu’ils voudront, il n’y aura pas obligation de les traiter ».

Ainsi, il y aura des commissions permanentes où seront intégrés les citoyens, pour « enrichir la réflexion des commissions. Cela permet de rendre des comptes sur la politique de la municipalité. Pour réconcilier les citoyens avec la vie politique », a rappelé Ismaël Dupont, premier adjoint aux finances.

Six élus de l’opposition se sont abstenus lors du vote.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-les-citoyens-pourront-proposer-des-sujets-de-debats-en-conseil-municipal-7090800

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 11:38
L'association de jumelage Morlaix-Wavel verse 1800 euros pour du matériel scolaire au camp palestinien de Wavel (Liban) qui rend hommage à Jean-Marc Nayet, le président du comité pour un jumelage Morlaix-Wavel
L'association de jumelage Morlaix-Wavel verse 1800 euros pour du matériel scolaire au camp palestinien de Wavel (Liban) qui rend hommage à Jean-Marc Nayet, le président du comité pour un jumelage Morlaix-Wavel
L'association de jumelage Morlaix-Wavel verse 1800 euros pour du matériel scolaire au camp palestinien de Wavel (Liban) qui rend hommage à Jean-Marc Nayet, le président du comité pour un jumelage Morlaix-Wavel
L'association de jumelage Morlaix-Wavel verse 1800 euros pour du matériel scolaire au camp palestinien de Wavel (Liban) qui rend hommage à Jean-Marc Nayet, le président du comité pour un jumelage Morlaix-Wavel

En mars 2007, une délégation d’élus du Pays de Morlaix, lors d’un voyage organisé par la fédération des villes jumelées avec les camps palestiniens, s’est rendue dans un lieu situé au nord du Liban à la frontière syrienne : Wavel.
Au retour et afin de favoriser des liens d’amitié et de solidarité avec ce camp de réfugiés palestiniens l’association de jumelage Morlaix Wawel a été créée le 11 septembre 2007.
Depuis cette date et jusqu’à aujourd’hui, de multiples initiatives ont été prises pour :
⦁    apporter à la population du territoire de Morlaix la connaissance de la réalité de la vie de ces réfugiés palestiniens auxquels se sont joints des syriens fuyant la guerre
⦁    fournir une aide matérielle et financière dans le cadre de la solidarité
⦁    agir pour une reconnaissance de l’état palestinien et du droit au retour de ces peuples déplacés
Tout dernièrement, à la suite du décès du président et en respect de sa volonté, nous avons pu enfin (confinement et situation du Liban) verser la somme récoltée lors de ses obsèques.

Nous avons pu joindre une association humanitaire française sur place qui s’est chargée de se rendre dans ce camp pour verser la somme de 1800 €, permettant l’achat de matériel scolaire et sanitaire (photos reçue le 4 décembre dernier).

Nous la remercions vivement.
L’association de jumelage Morlaix -Wavel

 

 

 

Morlaix - Le Télégramme, 19 décembre 2020

Morlaix - Le Télégramme, 19 décembre 2020

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 10:49
Centenaire du PCF - Vente de livres au local du PCF Morlaix ce samedi 19 décembre
Centenaire du PCF - Vente de livres au local du PCF Morlaix ce samedi 19 décembre
Centenaire du PCF - Vente de livres au local du PCF Morlaix ce samedi 19 décembre
Centenaire du PCF - Vente de livres au local du PCF Morlaix ce samedi 19 décembre
Centenaire du PCF - Vente de livres au local du PCF Morlaix ce samedi 19 décembre

Centenaire du PCF - librairie militante au local du PCF Morlaix ce samedi 19 décembre avec Roger, Lucienne, Daniel, Enzo, Walden, Marie-Francoise, Jean-Luc, Mariane, Martine, Ismaël etc. 26 livres ont été vendus à cette occasion. 

Les communistes brestois avaient quant à eux organisé une vente de livres militante autour du centenaire mercredi soir dans les locaux de la Rue Henri Moreau et de la rue André Berger, deux résistants communistes brestois fusillés au Mont-Valérien en 1943.

Photos Mariane Gauthier Destable et Ismaël Dupont

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 10:49
Il y a 100 ans - Ho Chi Minh, militant socialiste parisien partisan de l'adhésion à la IIIe Internationale, invite la question coloniale au Congrès de Tours
Il y a 100 ans - Ho Chi Minh, militant socialiste parisien partisan de l'adhésion à la IIIe Internationale, invite la question coloniale au Congrès de Tours

En juin et en août 1919, L'Humanité publie le premier texte public d'Ho Chi Minh, manifeste rédigé avec d'autres patriotes vietnamiens a Paris, "Les revendications du peuple annamite":

" 1) Amnistie générale en faveur de tous les condamnés politiques indigènes.

2) Réforme de la justice indochinoise sur l'octroi aux Indigènes des mêmes garanties judiciaires qu'aux européens, et la suppression complète et définitive des Tribunaux d'exception qui sont des instruments de terrorisation et d'oppression contre la partie la plus honnête du peuple Annamite.

3) Liberté de Presse et d'Opinion.

4) Liberté d'association et de réunion.

5) Liberté d'émigration et de voyage à l'étranger.

6) Liberté d'enseignement et création dans toutes les provinces d'écoles d'enseignement technique et professionnel a l'usage des indigènes.

7) Remplacement du régime des décrets par le régime des lois.

8) Délégation permanente d'indigènes élus auprès du Parlement français pour le tenir au courant des desiderata indigènes".

Des" vœux très modérés dans la forme et dans le fond" qui visent à étendre une partie des libertés et des droits de la République française aux trois provinces du Vietnam (Cochinchine, Annam, Tonkin) et à l'Indochine (Cambodge, Laos, Vietnam).

Le lettré Nguyen Tat Thanh, ou Nguyen Ai Quoc, né dans un village de l'Annam (Centre-Vietnam, secteur de Tourane, en 1890), est arrivé en France après son doctorat de lettres une première fois en 1911.

Sur le trajet en paquebot jusqu'à Marseille, il se fait embaucher comme aide-cuisinier et plongeur sur le Latouche-Treville, demande a intégrer l'école coloniale à Marseille, mais, sans appui de l'administration coloniale ni soutien d'une grande famille de mandarin, il n'est pas accepté. Il gagne Le Havre et devient jardinier dans la banlieue du Havre avant de travailler à nouveau dans les cuisines d'un Paquebot avec lequel il voyage en Algérie, en Tunisie, au Sénégal, au Dahomey, au Mexique, au Brésil, en Uruguay.

Il sympathise avec un certain Charlie Chaplin sur un trajet et il continuera à entretenir des contacts chaleureux avec le génial acteur américain.

Il s'installe aux États-Unis en 1913, notamment a Boston où il croise des nationalistes coréens. Puis il se fixe à Londres où il vit les premières années de la Grande Guerre avant de rejoindre Paris en février 1917.

L'odyssée du mystérieux camarade Ho Chi Minh, le "Gandhi rouge", éboueur et vendeur à la criée à Paris, photographe sans le sou, journaliste rouge, est racontée avec maestria dans un livre passionnant, contextualisant les écrits d'Ho Chi Minh, par l'historien Alain Ruscio (préface de Joseph Andras) aux Temps des Cerises (2019).

C'est à ce texte que nous empruntons ce récit.

En 1919, Ho Chi Minh profite du climat de la fin de la guerre et de la déclaration Wilson pour tenter de sensibiliser à Paris la CGT, la Ligue des Droits de l'homme, la SFIO au combat contre l'oppression coloniale, comme les dizaine de milliers de soldats vietnamiens de la Grande Guerre encore présents en France.

Dès 1917, l'auteur des Revendications du peuple annamite est surveillé par la police française et de multiples rapports sont écrits sur lui, plus ou moins approximatifs...

Le 5 août 1919, L'Humanité, qui a ouvert une souscription " pour élever un monument a Jaurès", note qu'un certain "Nguyen Ai Quo, Paris" a versé 5 francs...

C'est le futur Ho Chi Minh.

Le même quotidien le 13 janvier 1920 informe que "le secrétaire du groupe des révolutionnaires annamites" invite "les camarades de la 14e jeunesse" à "une conférence sur l'évolution sociale des peuples en Extrême-Orient, et des revendications de l'ancienne nation d'Annam".

Le 2 mai 1920, Nguyen Al Quoc est annoncé comme orateur socialiste, secrétaire du parti socialiste annamite, à un meeting socialiste réunissant 2000 personnes devant la mairie du Kremlin-Bicêtre.

La foule se rend ensuite a la barrière d'Italie en chantant l'Internationale. En juillet-aout 1920 se tient à Moscou le IIe congrès de L'Internationale communiste qui retient 21 conditions exigées de chaque section nationale pour y être reconnue.

La 8eme fixe clairement l'objectif de lutte contre le colonialisme et pour la libération des peuples colonisés: "Dévoiler impitoyablement les prouesses de "ses" impérialismes (...), soutenir, non en paroles, mais en fait, tout mouvement d'émancipation, (...) exiger l'expulsion des colonies des impérialistes de la métropole, (...) nourrir au cœur des travailleurs du pays des sentiments véritablement fraternels vis-à-vis de la population laborieuse des colonies et des nationalités opprimés, (...) entretenir parmi les troupes de la métropole une agitation continue contre toute oppression".

Ho Chi Minh défend désormais les thèses bolcheviques avec l'aile gauche de la SFIO, et notamment le jeune et brillant Paul Vaillant Couturier. Il tient des conférences en février et en mars pour la jeunesse de la SFIO a Paris sur "Le bolchevisme en Asie". Un informateur de la police résume ses propos:

"L'Annam, l'Egypte, l'Irlande espèrent obtenir leur indépendance grâce aux principes de Lénine"...

Début novembre 1920, Quoc (Ho Chi Minh) est présent au congrès national des Jeunesses socialistes qui vote l'adhésion à la IIIe Internationale.

L'inspecteur de police qui fait la synthèse des rapports de ses informateurs cite les propos d'Ho Chi Minh:

"M.Nguyen Ai Quac félicite les congressistes sur le vote et déclare que cela facilitera la tâche des pays opprimés qui sont sous le régime et la protection de la France qui a civilisé son pays par des coups de canon et de fusils. Mon pays, ajoute-t-il, n'a foi que dans les thèses de Lénine et seul le régime communiste instaurera sur tous les pays une République universelle".

Nguyen Ai Quoc- Ho Chi Minh a 30 ans quand il adhère avec le groupe socialiste du 13e section de Paris a la IIIe Internationale et du 19 au 25 décembre 1920, c'est le seul colonisé présent au congrès de Tours (même si les trois fédérations socialistes d'Algérie ont voté massivement pour l'adhésion à la 3e internationale, elles n'ont envoyé aucun délégué).

Son discours au Congrès de Tours, avec les commentaires des adversaires Jean Longuet et Paul Vaillant Couturier qu'il occasionne, est le seul moment où l'oppression coloniale est évoquée au Congrès de Tours.  Et néanmoins, ce discours est très applaudi, et remarqué dans la presse le 27 décembre 1920 (L'Humanité, Le Gaulois, La Lanterne), et dans le Petit Parisien, qui publie une photo d'Ho Chi Minh (en couverture - source Géo Histoire) le 29 décembre 1920. 

Voici l'intervention de notre camarade Ho Chi Minh au Congrès de Tours (reprise du livre d'Alain Ruscio):

" Le Président: L'Indo-Chine a la parole (Applaudissements).

Le Délégué d'Indo-Chine: Camarades, j'aurais voulu venir collaborer avec vous à l’œuvre de la révolution mondiale, mais c'est avec la plus grande tristesse et la plus profonde désolation que je viens, aujourd'hui, comme socialiste, protester contre les crimes abominables commis dans mon pays d'origine. (Très bien!) Vous savez que depuis un demi-siècle le capitalisme français est venu en Indo-Chine; il nous a conquis avec la pointe des baïonnettes et au nom du capitalisme. Depuis lors, non seulement nous sommes honteusement opprimés et exploités, mais encore affreusement martyrisés et empoisonnés. Entre parenthèses, je soulignerai ce mot "empoisonnés" par l'opium, l'alcool, etc. Il m'est impossible, en quelques minutes, de vous démontrer toutes les atrocités commises en Indo-Chine par les bandits du capital. Plus nombreuses que les écoles, les prisons sont toujours ouvertes et effroyablement peuplées. Tout indigène réputé d'avoir des idées socialistes est enfermé et parfois mis à mort sans jugement. C'est la justice indo-chinoise, car là-bas, il y a deux poids deux mesures; les Annamites n'ont pas les mêmes garanties que les Européens ou les européanisés. La liberté de presse et d'opinion n'existe pas pour nous, pas plus que la liberté de réunion ou d'association. Nous n'avons pas le droit d'émigrer ou de voyager à l'étranger; nous vivons dans l'ignorance la plus noire parce que nous n'avons pas la liberté d'enseignement. En Indo-Chine, on fait tout ce qu'on peut pour nous intoxiquer avec l'opium et pour nous abrutir avec l'alcool. On a fait mourir plusieurs milliers d'Annamites et on a fait massacrer plusieurs milliers d'autres pour défendre des intérêts qui ne sont pas les leurs. Voilà, camarades, comment plus de la vingt millions d'Annamites, qui représentent plus de la moitié de la population de la France, sont traités. Et pourtant ces Annamites sont des protégés de la France (Applaudissements). Le parti socialiste se doit de mener une action en faveur des indigènes opprimés (Bravos).

Jean Longuet: Je suis intervenu pour défendre les indigènes.

Le Délégué d'Indochine: J'ai imposé, en commençant, la dictature du silence... (Rires). Le Parti doit faire une propagande socialiste dans les colonies. Nous voyons dans l'adhésion à la IIIe Internationale la promesse formelle du Parti socialiste de donner enfin aux questions coloniales l'importance qu'elles méritent. Nous avons été très heureux d'apprendre la création d'une délégation permanente pour l'Afrique du Nord et nous serons heureux, demain, si le Parti envoie un camarade socialiste étudier sur place, en Indo-Chine les problèmes qui se présentent et l'action à mener.

(...) Au nom de l'humanité tout entière, au nom de tous les socialistes, ceux de droite et ceux de gauche, nous vous disons: Camarades, sauvez-vous! (Applaudissements).

Le Président: Le représentant d'Indo-Chine a pu voir, par les applaudissements qui l'ont salué, que le Parti socialiste tout entier est avec lui pour protester contre les crimes de la bourgeoisie". 

Suivit un échange acerbe entre Jean Longuet, petit-fils de Marx, 44 ans, et Paul Vaillant-Couturier (28 ans). 

Nguyen Ai Quoc - le futur Ho Chi Minh - est le voisin de Paul Vaillant-Couturier au congrès de Tours. Les deux hommes seront très liés. Paul aidera Nguyen a trouvé un nouveau logement. Marie-Claude Vaillant Couturier, 10 ans après la mort de Paul, en octobre 1937, fut d'ailleurs reçue par Ho Chi Minh à Paris en 1946. 

Pendant les 30 mois qui vont du congrès de Tours à son départ à Moscou, Ho Chi Minh va être un militant assidu du nouveau parti communiste et l'Union Intercoloniale, sorte de filiale non officielle du parti. Au sein de cette mouvance communiste, Ho Chi Minh s'organise avec les militants révolutionnaires colonisés immigrés en France: le Malgache Samuel Stéfany, les Algériens Abdelkader Hadj Ali et Ahmed Bourhala, les Guadeloupéens Elie Bloncourt et Max Clainville-Bloncourt. Il écrit dans le journal anti-colonialiste d'influence communiste Le Paria  hébergé dans les locaux de Clarté, le journal de l'écrivain et intellectuel pacifiste, sympathisant communiste, Henri Barbusse.  

Le Paria lance l'appel: "En face du capitalisme et de l'impérialisme, nos intérêts sont les mêmes; souvenez-vous des paroles de Karl Marx: "Prolétaires de tous pays, unissez-vous!".

Le 22 mai 1922, Nguyen Ai Quoc (Ho Chi Minh) est le principal organisateur d'un meeting de soutien aux patriotes irlandais, 16 rue de la Sorbonne.  La parole y est donnée à un orateur de l'IRA, Robert Benkett. Une semaine plus tard, l'Américain William S. Nelson, de la Negro Associated Press, se voit offrir une tribune pour dénoncer la situation de ségrégation et de racisme violent dont sont victimes les noirs dans son pays. 

 

 

 

lire aussi:

Centenaire du PCF - Ho Chi Minh et le congrès de Tours

Hô Chi Minh - un révolutionnaire made in France (GEO HISTOIRE, mai 2014)

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 10:41
Des rassemblements dans le Finistère pour exiger le retrait de la loi sécurité globale les 18 et 19 décembre: Brest, Quimper, Quimperlé, etc.
Des rassemblements dans le Finistère pour exiger le retrait de la loi sécurité globale les 18 et 19 décembre: Brest, Quimper, Quimperlé, etc.
Des rassemblements dans le Finistère pour exiger le retrait de la loi sécurité globale les 18 et 19 décembre: Brest, Quimper, Quimperlé, etc.

Des rassemblements étaient organisé à Brest (600 manifestants), Quimper (200 manifestants), Quimperlé en fin de semaine dans le Finistère, avec à chaque fois une présence de militants du PCF, pour le retrait de la loi Sécurité Globale. Après plus d'un mois et demi de mobilisation, nous restons déterminés à obtenir le retrait de cette loi liberticide. 

Photos à Quimperlé hier, 19 décembre, Dominique Gontier

Et à Quimper, 18 décembre, Yvonne Rainero

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 10:34
Photo publiée sur la page Facebook Les Députés communistes avec le communiqué de Marie-George Buffet sur la présentation de son rapport sur la précarité de la jeunesse

Photo publiée sur la page Facebook Les Députés communistes avec le communiqué de Marie-George Buffet sur la présentation de son rapport sur la précarité de la jeunesse

🔴L’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans fait l‘unanimité : le gouvernement doit mettre en place cette mesure d’urgence🔴
A l’initiative de Marie Georges Buffet, députée communiste de Seine Saint-Denis, une commission d’enquête parlementaire sur les conséquences de la covid sur les jeunes a été créée au mois de juillet dernier.
Mouvement des Jeunes Communistes (MJCF)
 
[Communiqué de Marie-George Buffet]
Commission d’enquête sur les effets de la crise du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse : le rapport est adopté à l'unanimité
J’ai rendu aujourd’hui mon rapport au nom de la commission d’enquête parlementaire pour mesurer et prévenir les effets de la Covid-19 sur les enfants et la jeunesse, après 4 mois de travaux. Voici brièvement ses conclusions principales, en attendant que le rapport soit rendu public.
Tout d’abord, nous avons été alertés tout le long de nos auditions par les mouvements de jeunesse, les syndicats étudiants, les professionnels de l’enfance sur ce déficit de représentation de la jeunesse dans les débats et dans les politiques publiques.
Pour reprendre le terme d’un des auditionnés, nous devons mettre de l’enfance partout.
Plusieurs propositions du rapport vont dans ce sens : renforcement du collège des jeunes dans plusieurs instances comme le HCVA, création d’une délégation permanente à l’enfance au sein de l’Assemblée, participation d’un pédiatre et d’un pédopsychiatre au sein du Conseil scientifique.
Bien que sensiblement préservés, des effets dramatiques de la Covid-19, les conséquences sanitaires sont réelles pour les enfants et adolescents. En effet, les témoignages recueillis font état d’une dégradation de l’état physique de la jeunesse, à raison de deux grands facteurs de risques : en premier lieu, la sédentarité et les déséquilibres alimentaires ; en second lieu, des retards possibles dans la prévention et le suivi des traitements curatifs.
De plus, notre pays souffre d’un déficit très important en pédopsychiatrie. Le nombre de pédopsychiatres a fortement diminué au cours des dernières années : en 2006, près de 1 200 pédopsychiatres formés exerçaient leur activité en France, contre 600 actuellement, et leur moyenne d’âge atteint entre 61 à 62 ans.
Le rapport propose ainsi plusieurs pistes pour remédier à ce déficit, en agissant notamment au niveau de la spécialisation par sa revalorisation.
De même, le soutien psychologique aux étudiants et à leur santé mentale est extrêmement lacunaire, notre pays est très en retard dans ce domaine. Le ratio du nombre d’étudiants par professionnels de santé est préoccupant : le nombre d’étudiants par équivalent temps pleins de médecin de service de santé universitaire atteint 15 813 et le nombre d’étudiants par équivalent temps plein de psychologue est encore plus élevé, avec 29 882 étudiants. Un psychologue pour près 30 000 étudiants alors que les standards internationaux recommandent un ratio de 1 pour 1500.
Concernant la fermeture des établissements scolaires, le constat partagé est celui du creusement des inégalités que cela a entrainé. Les disparités en termes de dotations matérielles, de connaissance du numérique, de conditions de vie ont eu un impact très significatif sur la possibilité ou non, pour les enfants, de continuer à avoir un lien avec l’école, de connaître une véritable continuité pédagogique bien que les équipes pédagogiques aient déployé l’ensemble des moyens mis à leur disposition pour maintenir ce lien. Le rapport propose ainsi un renforcement des efforts dans l’identification des difficultés des élèves et des familles en termes de matériels mais aussi d’illectronisme.
Nous avons tenu collectivement à ce que nos travaux abordent en profondeur la situation des jeunes les plus vulnérables avec leurs problématiques spécifiques et notamment les questions autour de la protection de l’enfance.
Les témoignages recueillis font d’état d’un fort engagement des personnes de l’aide sociale à l’enfance, notamment de la présence renforcée des éducateurs auprès des enfants pris en charge.
Pour les aider dans leurs missions, le rapport propose de renforcer le pilotage national et territorial de la politique de la protection de l’enfance, en réaffirmant l’impératif d’une prise en charge équivalente des enfants sur l’ensemble des territoires. Cet objectif, suppose de réaffirmer le rôle de l’État dans la définition des orientations de cette politique et dans le contrôle de leur mise en œuvre.
La pauvreté infantile atteint 21% des enfants. La crise aggrave les inégalités mais surtout la pauvreté. Les associations caritatives nous ont alerté sur l’urgence de moyens supplémentaires pour aider les ménages pauvres, amplifier la lutte contre la précarité car les enfants sont les premières victimes de la crise économique.
De même, la précarité étudiante, exacerbée par la perte des jobs étudiants, n’aura de cesse de perdurer si nous n’agissons pas structurellement sur l’accompagnement que proposent l’État et les établissements d’enseignement supérieurs, le système de bourses actuel peine à répondre efficacement.
Enfin, l’absence de filet de sécurité pour notre jeunesse nous a été relatée à toutes les auditions si bien que la question des moyens de l’autonomie des jeunes doit être au cœur de notre action et le rapport propose l’engagement d’une réflexion sur les moyens de l’autonomie financière et matérielle des étudiants et l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans.
Jeunesse. Le rapport parlementaire qui sonne l’alarme
Vendredi 18 Décembre 2020 - L'Humanité

Marie-George Buffet a remis le 16 décembre un rapport parlementaire inquiétant sur les conséquences de la crise sanitaire sur les enfants et les jeunes. La députée communiste fait également 80 propositions dont certaines applicables en urgence.

 

Le rapport d’enquête parlementaire remis par la députée (PCF) Marie-George Buffet le 16 décembre donne l’alerte. La jeunesse du pays est durement touchée par la crise du Covid et ses conséquences. « Ils sont au cœur de l’épidémie », prévient la parlementaire : « Ce n’est pas la maladie en elle-même, mais toutes ses conséquences ». Marie-George Buffet explique notamment que lors des auditions menées par la commission d’enquête parlementaire, « les pédiatres ont constaté des prises de poids, de masse graisseuse, une baisse de la capacité physique des enfants. On connaît des cas de malnutrition dans les familles les plus précaires, et chez les étudiants ».

Mais ce qui est encore plus inquiétant selon elle, ce sont les conséquences psychiques. Ces dernières ont déjà été mesurées en pleine augmentation dans la population générale, mais répondent à des problématiques plus spécifiques chez les jeunes. « On ne tient pas compte de la santé mentale dans ce pays », déplore Marie-George Buffet. « Avec le confinement, des enfants sont devant les chaînes d’information en continu, et entendent s’égrener le nombre de morts tous les jours ».

La députée de Seine-Saint-Denis souligne également le problème du rapport au masque : « Des parents d’élève et des enseignants ont attiré notre attention sur le rapport entre l’apprentissage de la parole et les masques. Et au-delà du langage, de la difficulté à appréhender le caractère sérieux ou ironique de celui qui leur parle. Un enfant reconnaît ces choses-là au visage », indique également Marie-George Buffet.

Au-delà de ces constats, son rapport dresse une liste de quelque 80 propositions en faveur de la jeunesse. Certaines sont des mesures d’urgence. « Les vaccinations ont pris du retard, et il va falloir le rattraper chez les jeunes enfants. Nous proposons de débloquer tout de suite 100 millions d’euros pour les PMI dans cet objectif », explique Marie-George Buffet. Mais aussi, « tout de suite, il faut des lieux de parole, où les enfants et les jeunes puissent être accueillis, entendus ». La députée appelle également à « faire très attention aux campagnes de communication, qui ont été très culpabilisantes envers les enfants et les jeunes ».

La commission a également voté à l’unanimité le déblocage en urgence du RSA pour les moins de 25 ans, et demande la création d’un observatoire de la jeunesse alors que les experts auditionnés ont souvent souligné manquer de données chiffrées. La commission a voté, également à l’unanimité, l’interdiction des expulsions de familles avec enfants mineurs, l’augmentation du nombre de médiateurs scolaires auprès des familles les plus isolées, « notamment celles logées par le 115 dans des hôtels sociaux ». Marie-George Buffet a également pointé la « fracture numérique » qui a entraîné un décrochage scolaire. « Distribuer du matériel ne suffit pas », nous explique-t-elle. « On a besoin, sur le long terme, de former à la fois les élèves mais aussi les familles. Si l’on connaît un nouveau confinement en janvier ou en février, les familles démunies seront à nouveau en rupture avec le système éducatif ». Le rapport parlementaire présenté par Marie-George Buffet propose également de « faire entrer un pédopsychiatre dans le Conseil scientifique ».

Diego Chauvet

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 10:34
Centenaire du PCF. Fabien Roussel : « Le communisme, c’est la jeunesse du monde »
Vendredi 18 Décembre 2020 - L'Humanité

À quelques jours du 100e anniversaire du congrès de Tours, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a livré ce jeudi sur la Toile un discours pour célébrer la riche histoire de son parti « avec les yeux braqués sur le présent et vers l’avenir ».

 

Souffler sa centième bougie est une occasion qui ne se manque pas. Malgré la pandémie, le PCF s’organise pour célébrer comme il se doit les 100 ans du congrès de Tours, qui lui a donné naissance sous le nom alors de Section française de l’Internationale communiste. Avec un peu d’avance, le rendez-vous de 1920 ayant eu lieu du 25 au 30 décembre, son secrétaire national, Fabien Roussel, a prononcé un discours ce jeudi, estimant qu’au-delà du siècle écoulé, « cette fête est celle d’un commencement ». « En 2020 comme il y a cent ans, le communisme, c’est la jeunesse du monde. Et face au vieux système capitaliste, nous avons besoin d’idées radicalement nouvelles », a-t-il lancé lors d’une allocution depuis le siège de la place du Colonel-Fabien retransmise – Covid oblige – sur les réseaux sociaux. Une fête « avec les yeux non pas tournés vers le passé, mais braqués sur le présent et vers l’avenir », a-t-il insisté dans la foulée.

Un engagement internationaliste bien de notre temps

Qui dit anniversaire dit néanmoins détour par l’histoire, surtout lorsque, comme celle du PCF, elle est faite de combats emblématiques et de conquêtes sociales qui ont marqué la France au fil des décennies. « C’était déjà l’urgence du présent qui présidait le congrès de Tours, quand le Parti communiste s’est créé sous la banderole “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !” », a ainsi estimé Fabien Roussel, rappelant qu’après « l’horreur de la Première Guerre mondiale, il s’agissait de garantir pour de bon la paix entre des peuples que l’impérialisme montait les uns contre les autres, de tourner la page d’un capitalisme broyant les vies humaines ». D’une guerre à l’autre, « c’est cette volonté de changer le cours du monde, d’être tout simplement utile qui hante encore le jeune Guy Môquet, lycéen de 17 ans, à la veille de son exécution par les nazis, le 22 octobre 1941, dans sa dernière lettre », note le député du Nord. Parmi ces grandes conquêtes, sont égrenés les congés payés de 1936, la création de la Sécurité sociale portée par le ministre communiste Ambroise Croizat ou encore le droit de vote des femmes inscrit dans la loi en 1944 par un amendement de Fernand Grenier. « C’est Étienne Fajon, autre député communiste, qui proposera en 1946 de graver dans le marbre de notre Constitution la laïcité », ajoute Fabien Roussel en écho aux débats des dernières semaines autour de la loi « confortant les principes républicains », au cours desquels le PCF a dû essuyer des accusations en complicité avec les tenants de l’islamisme. Mais ce sont aussi « 1968 et le rôle majeur des communistes, au côté des syndicats et de la jeunesse, dans les conquêtes sociales du printemps dont une hausse du Smic de 35 % » et « 1981 et la victoire de la gauche grâce au score de 15 % de Georges Marchais avec un projet ambitieux pour le monde du travail » qu’évoque également Fabien Roussel, retraçant l’histoire de son parti.

Le communisme municipal à la pointe du progrès social

Une centaine d’années par ailleurs marquée par un engagement internationaliste à travers la lutte pour la décolonisation et les indépendances ou encore contre l’apartheid. Des combats eux aussi bien de notre temps : « C’est le même engagement que nous avons aujourd’hui pour demander la libération de Marwan Barghouti, le député palestinien enfermé dans les geôles israéliennes, ou pour mettre fin au blocus contre le peuple cubain », a expliqué le parlementaire, soulignant au passage les batailles livrées contre l’Europe du fric, et notamment celle, victorieuse en 2005, contre le traité constitutionnel.

Autre pilier de l’histoire du PCF : le communisme municipal. « Notre honneur, hier comme aujourd’hui, c’est l’engagement des maires communistes, à la pointe du combat pour créer des logements sociaux de qualité ou des centres médicaux de santé, pour développer la culture et l’éducation populaire, pour favoriser la diversité et la mixité sociale, pour permettre à tous les enfants de partir en vacances, pour garantir à chaque citoyen les mêmes droits », a salué l’élu du Nord. « Rien que dans la période qui s’étend de 1965 à aujourd’hui, environ 2 900 communes ont eu à un moment ou un autre un maire communiste ou apparenté, ce qui représente 10 millions d’habitants », selon les calculs de l’historien Roger Martelli. Aujourd’hui encore, l’une des forces du PCF réside dans son réseau de militants et d’élus, avec 50 000 adhérents, 660 maires à l’issue du dernier scrutin municipal et des « milliers d’élu-es locaux, départementaux, régionaux ».

À l’heure où les lieux de culture ont porte close, c’est en pointant les liens entretenus par son parti avec le monde de la création – de Picasso à Éluard en passant par Ferrat – que Fabien Roussel a saisi l’occasion de dénoncer les décisions de l’exécutif en la matière. « Quelle honte de voir le gouvernement décréter, lorsque des mesures de restriction sanitaire s’imposent, que la culture n’est pas indispensable », a-t-il taclé.

« Nous portons l’objectif d’éradiquer le chômage et la pauvreté »

Au-delà de la culture, la crise sanitaire met en relief « l’actualité » du communisme sur bien d’autres terrains, a encore assuré Fabien Roussel – arrivé à la tête de son parti en 2018 sur le thème « PCF is back », un slogan décliné lors des européennes de 2019 en « Red is the new green ». « Jamais les inégalités, les injustices, les espoirs d’un monde de justice, de paix, de fraternité, écartant les menaces climatiques, préservant la planète, jamais ces colères et ces espoirs n’ont été aussi forts », a-t-il martelé, voyant dans le communisme « la réponse pertinente à un système économique qui menace la civilisation humaine comme le climat ». Face aux « centaines de milliers de salariés qui reçoivent en ce moment même leur lettre de licenciement », a-t-il poursuivi, « nous portons l’objectif pour notre pays d’éradiquer le chômage et la pauvreté, de garantir à chacun un emploi, une formation, un salaire tout au long de sa vie » et de « donner plus de pouvoir, plus de droits à tous ceux et toutes celles qui créent les richesses par leur travail, quand une minorité les accapare ». Fustigeant les « authentiques vieillards » que sont « les Bernard Arnault, les Jeff Bezos et autres Bill Gates », c’est à leur reprendre le pouvoir qu’appelle le secrétaire national du PCF, dans une lutte des classes des plus acharnées, malgré tous les discours aimant à faire croire à sa disparition. En somme, conclut Roussel : « C’est le capitalisme qui a fait son temps. Une nouvelle ère doit s’ouvrir. Et le communisme est le nom de cet espoir pour l’humanité. »

À l'occasion du centenaire du congrès de Tours et de la création du PCF, l’Humanité publie Besoin de communisme, un hors-série qui explore le passé, le présent et l’avenir de cette visée « commune », plus que jamais nécessaire face aux crises sociales et environnementales. Un numéro exceptionnel à commander ici.

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 10:01
Photo Taran Marec, élu communiste à Brest

Photo Taran Marec, élu communiste à Brest

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 09:58
Brest - les communistes présents avec les salariés d'EDF contre le projet Hercule (photos Enzo de Gregorio)
Brest - les communistes présents avec les salariés d'EDF contre le projet Hercule (photos Enzo de Gregorio)

Les communistes étaient présents à Brest au côté des salariés d'EDF contre le projet Hercule.

Contre le démantèlement d'EDF et le projet Hercule
Les communistes étaient aux cotés des salariés des industries électriques et gazières à Brest Keraudren le Jeudi 17 décembre (195 rue Ernestine de Trémaudan).
Le projet Hercule n'est que l'ultime étape d'un projet de libéralisation débuté dans les années 1990.
Le PDG d’EDF a pour mission de mettre en place une transformation de l’entreprise visant à accélérer le processus de privatisation et, au final, remplir les poches des actionnaires et faire grimper la facture pour l’usager.
Ainsi, l’État projetterait de scinder le groupe, avec d’un côté tous les moyens de production d’EDF détenus par l’État, et d’un autre tout le reste qui serait placé dans une autre structure dont le capital pourrait être ouvert au privé.
Si cette solution était choisie, ce serait bel et bien un schéma de démantèlement que le gouvernement serait en train de préparer.
Par ailleurs, cette désintégration réduirait EDF à devenir un simple fournisseur d’énergie électrique, ce qui serait la fin d’une part majeure de ses missions de service public car la totalité de la production nucléaire serait mise à la disposition du privé.
L’heure n’est certainement pas à un démantèlement du modèle EDF qui fait ses preuves depuis plus de 70 ans puisque la création d’EDF date d’avril 1946 au moment où la nationalisation a été présentée à l’Assemblée nationale par le ministre communiste Marcel PAUL. D’autant plus que la France a un rôle de premier plan dans le secteur de l’Energie, hautement stratégique pour l’économie et les usagers de notre pays et de toute l’Europe.
Le PCF agit en faveur d’une société basée sur la solidarité et la coopération. L’énergie est un bien commun, un droit fondamental qui doit être accessible à tous. Au regard des enjeux de progrès social et écologique, de souveraineté et d’indépendance de la France, de renouveau industriel, d’aménagement équilibré du territoire et d’égalité républicaine, nous sommes favorables à un mix énergétique diversifié, sous maîtrise publique.
Le PCF propose de créer un établissement public en charge de l’ensemble des énergies, dénommé France Énergie, rassemblant toutes les participations de l’État dans les entreprises du secteur et permettant à la Nation de reprendre progressivement le contrôle d’un secteur essentiel à son devenir et d’en organiser une maîtrise publique au service des usagers, particuliers comme acteurs économiques et industriels.
Partager cet article
Repost0
20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 08:47
Alain Badiou:  Le Parti communiste est, pour Aragon, à la hauteur du rêve, du cœur, de l’ivresse (L'Humanité, 19 décembre 2020)
Alain Badiou : « Le Parti communiste est, pour Aragon, à la hauteur du rêve, du cœur, de l’ivresse »
Samedi 19 Décembre 2020

Le philosophe vient de publier « Radar poésie » (Gallimard), un essai sur l’œuvre poétique de Louis Aragon. L’occasion de le rencontrer, d’évoquer avec lui le poète et de le questionner sur l’actualité. Entretien

 

On peut, à bon droit, s’étonner d’une lecture tardive d’Aragon-poète par le philosophe Alain Badiou. On savait, en outre, son intérêt fondamental pour Mallarmé. Mais, à y regarder de plus près, une logique surgit : elle tient, en résumé, à son parcours intellectuel même, depuis la social-démocratie de « gauche » vers le communisme, le tout à la lumière de Mai 68. Aujourd’hui, Alain Badiou tente de comprendre comment le poète Aragon fut « organisé ». Il repère dans son œuvre trois engagements : la politique, l’amour et l’art, le dernier étant une « cause-idée » centrale, quand les deux premiers sont des « objets-causes » ayant respectivement pour nom propre le Parti communiste français et Elsa Triolet.

Alain Badiou est un philosophe et dramaturge français né le 17 janvier 1937 à Rabat. Professeur émérite à l’École normale supérieure, il est le fondateur du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine. En 1988, il publie une somme philosophique, « l’Être et l’événement ». C’est son ouvrage intitulé « De quoi Sarkozy est-il le nom ? » (2007) qui le fera connaître du grand public.
Qu’est-ce qui vous a poussé à une relecture attentive de l’œuvre poétique de Louis Aragon ? A priori, on vous attendait davantage sur Mallarmé – les préjugés ont la vie dure !

Alain Badiou Le préjugé serait plutôt que, pour s’intéresser à Aragon, il faille abandonner Mallarmé ! J’ai pratiqué Mallarmé longtemps, et j’ai écrit sur lui d’assez copieux paragraphes. Mais, dans le même temps, j’aimais et je citais très régulièrement Hugo. C’est qu’il y a, dans la langue française, deux sortes de poètes : ceux qui vont de la sensation à l’abstraction, comme quand Mallarmé dit extraire de toutes les fleurs sensibles « l’absente de tous bouquets » ; et ceux qui font surgir de la langue, conceptuelle ou narrative, une pure présence sensible, comme Hugo qui prépare de loin l’apparition du « chardon bleu des sables ». Indubitablement, Aragon est du côté de Hugo. Cela dit, c’est pour moi une révélation récente : c’est en rencontrant, un peu par hasard, le poème d’éloge du Parti communiste titré « Comment l’eau devint claire » que j’ai saisi la grandeur absolument originale d’Aragon, et que je me suis mis à le lire systématiquement.

 

Lire aussi : Le fou d’Aragon
Qu’est-ce qui vous a amené à penser que le poème, chez Aragon, a besoin d’une cause pour être « mis en branle » ?

Alain Badiou Contrairement à ce qu’on a pu parfois déclarer, quand on a salué ou vilipendé, chez Aragon, l’opportunisme et la virtuosité, quand je le lis, je sens toujours, moi, s’agiter comme en amont du poème une sensation, un problème, un tourment, une certitude, une occasion à ne pas manquer. J’ai voulu discerner, en quelque sorte, les registres réels de ces motivations subjectives, et j’ai vu que, outre la poésie elle-même, qui est sa plus difficile et aussi la plus féconde de ses passions, il y avait deux référents solides, objectifs, auxquels il revenait avec obstination : le Parti communiste et Elsa Triolet. Et, m’inspirant de Lacan, j’ai nommé « objets-causes du désir (de poésie) » ces deux objets. Il me semble que cette façon de faire s’est avérée féconde.

Icon QuoteC’est en rencontrant le poème d’éloge du Parti communiste titré “Comment l’eau devint claire” que j’ai saisi la grandeur absolument originale d’Aragon. 

Dans « Radar poésie », vous écrivez que « le commun du malheur ouvre au communisme ». Que voulez-vous dire exactement ?

Alain Badiou J’ai toujours remarqué que les parties les plus pauvres et les plus exposées d’une société sont aussi celles où l’on trouve les preuves les plus évidentes d’entraide et de solidarité. Qu’un malheur soit vécu comme commun en atténue grandement la morsure. Mais alors, on doit se souvenir que « communisme » porte « commun », ce qui est commun. Après tout, une grève ouvrière réussie est une grève qui soude entre eux les ouvriers à partir de ce qu’ils ont en commun : les postes de travail, la chaîne, les cadences, l’inégalité programmée des salaires, même à travail égal, etc. C’est pourquoi, quand j’expliquais aux ouvriers de Chausson, à Gennevilliers, au milieu des années soixante-dix du dernier siècle, les mécanismes de la plus-value, ils comprenaient très vivement ce que je disais, car cela renvoyait à une expérience commune, faite en commun, du surtravail. De la grève au marxisme et inversement, la circulation était portée par le commun du malheur.

Chez Aragon, le Parti communiste est « poétisé ». En sorte qu’il n’est plus seulement une organisation politique. Qu’est-ce alors ?

Alain Badiou Oui, pour Aragon, qui dit avec force « mon Parti », le Parti communiste est un support, un soutien, de la subjectivité agissante. Le Parti a le pouvoir, quand le sujet y rentre comme dans une part de lui-même, comme dans « sa » maison, de résoudre des problèmes, de surmonter des contradictions personnelles, par exemple (« mon Parti m’a rendu les couleurs de la France »), la contradiction apparente entre l’engagement internationaliste et le patriotisme de la Résistance. C’est pourquoi il peut y avoir ce superbe quatrain où le Parti est, pour le sujet-Aragon, à la hauteur du rêve, du cœur, de l’ivresse, du parfum, et finalement de la vie comme telle :

« Salut à toi (le Parti) phénix immortel de nos rêves

Salut à toi couleur du cœur force du vin

Parfum lorsque le vent du peuple enfin se lève

Envahissant la vie enfin. »

Venons-en à l’actualité brûlante. Où en est le communisme, la « cause-idée » communiste à l’heure du capital globalisé ? N’insistez-vous pas sur ce que vous nommez « le prolétariat nomade » ?

Alain Badiou L’idée communiste en est au tout début de sa troisième étape, après, en gros : premièrement son invention, entre les années 1840 et la fin du XIXe siècle, signifiée par le nom propre Marx ; deuxiè­mement sa première forme de réalisation, entre la révolution de 1917 et, disons, les années 1960, 1970 du XXe siècle, sous la forme du Parti-État, par exemple en Russie puis en Chine, signifiée par le nom de Lénine ; enfin, troisièmement, couvrant la fin du XXe siècle et le début du XXIe, l’esquisse encore très obscure d’un communisme distant de l’État, portant activement son dépérissement, dont la seule expérience, mais tout aussi précaire et vaincue que l’avait été la Commune de Paris, est la Révolution culturelle en Chine, via son apogée : la Commune de Shanghai. Ce qui cependant suffit pour que le troisième nom-symbole soit celui de Mao Tsé-Toung. S’inscrire dans cette troisième séquence, c’est, entre autres choses, travailler constamment aussi près que possible du niveau mondial, du marché mondial, en évitant tous les traquenards du nationalisme. À cet égard, l’attention portée au caractère mondial du marché de la force de travail, au fait qu’ici même une partie considérable du prolétariat ne provienne d’ailleurs que de la France, soit immédiatement, soit par descendance, est un critère de la plus haute importance, face à une circulation des marchandises et de la monnaie devenue, elle, absolument mondiale. C’est pourquoi je parle d’un prolétariat nomade.

Icon Quote Il n’y a jamais eu d’autre alternative au capitalisme que le communisme. Ce qui s’est présenté d’autre n’a jamais été qu’une variable d’ajustement du capitalisme.

L’idée communiste constitue-t-elle une alternative à la seule option que l’on nous vend comme « crédiblement » possible : la poursuite immuable du capitalisme ?

Alain Badiou Il n’y a jamais eu d’autre alternative au capitalisme que le communisme. Ce qui s’est présenté d’autre, par exemple la social-démocratie, n’a jamais été qu’une variable d’ajustement du capitalisme, sa roue de secours en cas de difficulté locale. Ce qui brouille les pistes aujourd’hui est le passage très complexe entre la deuxième étape, centrée sur le Parti-État, et la troisième, qui doit se distancer de cette centration, et revenir sur les questions intrinsèques du communisme : la fin du salariat, le dépérissement de l’État, la fin des « grandes différences », comme celle entre travail manuel et travail intellectuel, ou entre tâches d’exécution et tâches de direction… Tout cela devra être ramené au centre des actions communistes, en même temps que le mot d’ordre de suppression de la propriété privée de tout ce qui a une valeur commune. En même temps, et non reporté indéfiniment à plus tard.

Pensez-vous toujours que nous élisons des « fondés de pouvoir » ?

Alain Badiou Au niveau de l’État, de la gestion générale, cela ne fait aucun doute. Citez-moi un seul président qui n’ait pas été un gestionnaire de l’ordre bourgeois établi ! Mitterrand, élu en 1981 pour autre chose, a montré dès 1983 qu’il patronnerait sans hésiter le retour à l’ordre capitaliste. Songeons que c’est en 1986 que le gouvernement Chirac a créé ce qui a fonctionné comme le bureau central des privatisations ! Et rappelons-nous le fier Jospin, déclarant aux ouvriers de Michelin en grève : « On ne va quand même pas revenir à l’économie administrée ! » Si, du reste, il en allait autrement, on ne voit pas comment la France pourrait soutenir son inclusion sans heurt dans le marché mondial. Bien sûr, au niveau municipal, on laisse quelques marges d’action. Mais cela même est en train de disparaître : voyez ce qui se passe, avec la désindustrialisation massive, dans toute la banlieue de Paris… Il n’existe et il n’existera aucune orientation centrale communiste dans le cadre de la démocratie parlementaire. Il faut mener une active campagne pour discréditer totalement le vote, et rendre ainsi visiblement illégitimes et virtuellement totalement minoritaires les fondés de pouvoir des fortunes du CAC 40.

Quels sont aujourd’hui vos rapports avec Marx ?

Alain Badiou Excellents à tous égards. Je suis stupéfait de constater que si le meilleur manuel du militant communiste reste « le Petit Livre rouge », fait de textes de Mao, la meilleure introduction à la compréhension générale du communisme, articulée à l’histoire de la lutte des classes et à l’analyse du capitalisme, reste le « Manifeste du Parti communiste ».

Que nous dit la crise sanitaire du monde dans lequel nous sommes ?

Alain Badiou Pas grand-chose, à vrai dire. Les épidémies frappent les collectivités humaines depuis toujours. Elles sont aussi, dans certains cas, comme la variole, qui massacrait les êtres humains par millions, éradiquées par un vaccin découvert dès le XVIIIe siècle. Bien entendu, la mondialisation du marché capitaliste et les moyens de transport transcontinentaux ont diffusé le virus à une vitesse autrefois inconnue. Bien sûr aussi, la dimension de classe est parfaitement visible, entre le bourgeois qui se réfugie dans sa maison de campagne, et le pauvre, notamment justement le prolétaire nomade, qui est dans la rue ou qui vit, entassé avec d’autres, dans un foyer semi-clandestin. Cela dit, comme dans les situations de guerre, un gouvernement, quel qu’il soit, tente de tenir équilibrée la balance entre le risque, meurtrier ou sanitaire, et la continuation de l’activité économique. Il n’y a pas, en la matière, de solution miracle, surtout quand le virus n’est pas encore scientifiquement tout à fait connu et maîtrisé.

De quoi Trump fut-il le nom et quid de l’après-Trump, selon vous ?

Alain Badiou Trump a été le nom d’une maladie du parlementarisme ou, plus précisément, du fait que le parlementarisme ne fonctionne correctement que s’il y a, clairement, deux partis : républicains et démocrates, conservateurs et travaillistes, droite et gauche… Aujourd’hui, la difficulté est que le pouvoir politique est encore national, alors que la réalité économique relève d’une concentration du capital, qui opère à échelle mondiale. Cette contradiction a entraîné une instabilité des partis parlementaires nationaux. En France, par exemple, la droite est en compétition avec une extrême droite vigoureuse, cependant que la gauche est dans un état de décomposition avancée. En Amérique, de même, un aventurier d’extrême droite a réussi à « représenter » la droite ordinaire. On a eu affaire à une sorte de fascisme électoral ou, aimerais-je dire, un fascisme « démocratique », puisque relevant d’une élection régulière. L’après-Trump, avec le pâle Biden, n’est rien d’autre qu’un retour à la normale, probablement instable, vu que la base électorale de Trump est restée très élevée.

Icon QuoteAvec cette seule règle du profit, il y a nécessairement prédation et destruction dans l’utilisation des ressources. Conclusion : l’écologie sera communiste, ou ne sera pas.

On entend parfois un discours très rude sur « la mythologie écologiste » ; cela veut-il dire qu’il n’y a que du mythologique dans l’écologie ?

Alain Badiou Bien évidemment, les invocations de notre « planète » comme d’une divinité menacée, les prophéties de type biblique, le goût de la catastrophe, tout cela rappelle en effet les religions. La très jeune fille qui prêche pour la nature (Greta Thunberg – NDLR) ressemble à Bernadette de Lourdes. Le réel, lui, est que, la production étant soumise à la seule règle générale du profit et emportée irrésistiblement par la violente logique de la concentration du capital, il y a nécessairement quelque chose de prédateur et de destructeur dans la mise à sac des ressources, alimentaires, minérales, pétrolières, etc. Mais la seule conclusion à en tirer est que l’écologie sera communiste, ou ne sera pas.

Quelles différences fondamentales pointez-vous entre le siècle où vous êtes né, le XXe, et ce nouveau siècle ?

Alain Badiou Le XXe siècle a été le siècle des guerres mondiales, toutes provoquées par la rivalité des grands impérialismes, et des révolutions communistes, engendrant à la fois espoir d’émancipation et impasses finales. Le siècle actuel n’a rien changé du côté du capital, mais le communisme, lui, doit être réinventé. D’où une « couleur » générale moins propice au courage et plus propice aux diverses formes de l’obscurantisme.

« Radar poésie, essai sur Aragon » 
d’Alain Badiou
Gallimard, 64 pages, 9 euros.

LES SUGGESTIONS DE L’AUTEUR
• « Les Poètes », de Louis Aragon, collection « Poésie-Gallimard » (n° 114), 1976.
• « Les Châtiments », de Victor Hugo, Garnier-Flammarion, 1978.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011