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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 07:00

 

 

Plusieurs milliers de manifestants à Lannion contre un projet d'extraction de sable

Le Monde.fr avec AFP | 24.01.2015 à 14h04 • Mis à jour le 24.01.2015 à 14h09 

Des pancartes en référence au ministre de l'économie dont la décision est attendue très prochainement sur le projet contesté d'extraction de sable, lors d'une manifestation à Lannion le 24 janvier.

Entre 4 500 et 7 000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté, samedi 24 janvier, à Lannion (Côtes-d'Armor) pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche.

De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole « Non à l'extraction de sable en baie de Lannion ». Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région. La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet « d'ici une quinzaine de jours » au ministère de l'économie.

Lire aussi : La Bretagne en lutte contre l'exploitation du sable des dunes

« Non à Macron, oui au lançon », pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'économie, dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles.

UN PROJET REVU À LA BAISSE

Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment.

De son côté, la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'économie, auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. « Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie », avait souligné lors de ses vœux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques.

http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2015/01/24/plusieurs-milliers-de-manifestants-a-lannion-contre-un-projet-d-extraction-de-sable_4562898_3244.html

 

Voir aussi, sur le Blog du Homard Enchaîné de notre ami Pierre-Yvon Boisnard: 

Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaires, ministre du Budget, choisi par un président élu pour lutter contre la finance qui gangrène notre société disait-il, doit rendre sa décision. Qui va l'emporter, la raison ou le business, va-t-il faire plaisir à ses copains ? Une chose est sûre, avec cette extraction massive de sable coquillier en baie de Lannion, la dune ne régenérera pas. 

 

 Le Diben samedi 24 janvier 2015

  Ile de sein et Douarnenez étaient de la manifestation. 

   

La manifestation organisée par "Le Peuple des Dunes", a rassemblé des pêcheurs, des amis des oiseaux, des associations de protection de l’environnement, des clubs de plongée, des clubs de plaisanciers, des comités de conchyliculteurs, des citoyens… et bien sûr quelques élus, les médias eux aussi étaient au rendez-vous.

Album photos

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 06:59

centrale à gaz occupation sous-pref 23.01 OF

 

centrale à gaz occupation sous-pref 23.01

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 07:41
Message de la CGT Doux à  Emmanuel Macron.

 

Châteaulin, le 23 janvier 2015,


Monsieur le Ministre, vous venez de passer quelques instants dans un atelier de notre entreprise. Vous avez sans doute pu vous rendre compte de la raison pour laquelle les représentants du personnel sont fortement motivés par la question des conditions de travail, d’hygiène et de sécurité.

Vous y avez passé quelques instants, imaginez ce que c’est d’y passer toute une vie, à toute heure du jour et de la nuit, et malgré tout de tenir à cet emploi, dont la période récente que vient de vivre notre groupe a montré la précarité.

Nous ne vous disons pas cela pour vous arracher une larme, mais pour vous faire comprendre la nécessité de préserver des institutions qui ont mis du temps à s’imposer dans les entreprises, les CHSCT et une médecine du travail dotée de moyens de prévention et non pas seulement de mise à l’écart des travailleurs usés, avec un licenciement pour inaptitude à la clé (350 licenciements pour inaptitude tous les 4 ans d’exercice tous sites Doux confondus).

Nous espérons qu’après ce passage dans l’atelier, vous comprenez mieux ce que veut dire « pénibilité », et que l’accord a minima signé par les partenaires sociaux sur le « compte pénibilité » n’échoue pas sur la grogne du patronat : celle-ci ne doit pas vous impressionner.

Nous vous disons aussi cela pour que la BPI, banque publique, puisse jouer son rôle de financement d’investissements dans l’amélioration des conditions d’hygiène, de sécurité et de travail, même si ceux-ci n’ont pas une rentabilité financière immédiate : leur rentabilité sociale et humaine ne fait pas de doute.

La loi qui porte votre nom comporte, à nos yeux, des menaces sérieuses sur les instances représentatives du personnel, qui seraient un obstacle à la compétitivité des entreprises et au final un frein à l’emploi.

Nous qui revenons de loin, après la mise en redressement judiciaire des sociétés de notre groupe, nous pouvons vous assurer que le dialogue social ne peut exister que dans le respect des IRP et de leur prérogatives, d’information, de consultation et de représentation des intérêts des salariés.

Nous avons connu un avant où le dialogue social était un vain mot, et un après où nous pouvons vous assurer que, même si on n’est pas toujours d’accord, ce n’est pas, loin de là, un obstacle au redressement de l’entreprise, alors que le contexte économique a complètement changé, avec la disparition des aides européennes. La qualité des produits et la productivité dépendent aussi de la qualité de vie au travail et de l’ambiance dans les ateliers et services.

Mais le dialogue social ne doit pas dépendre que du bon vouloir des employeurs, il doit avoir un cadre légal, qui existe et qu’il serait mal venu de voir remis en cause par un gouvernement issu pour une grande part du vote des salariés.

Nous voulons aussi évoquer rapidement l’importance de la formation tout au long de la vie. Celle-ci a été pratiquement absente de notre Groupe et ce sont nos camarades licenciés en 2012 et 2013 qui en ont subi les conséquences. Et cette absence de formation, qui pénalise la recherche d’un nouvel emploi, n’a pas concerné que les ouvrières et ouvriers sur chaîne ; nous avons l’exemple d’un comptable de 56 ans, qui n’a connu que les méthodes du Groupe, qui est considéré comme inapte à retrouver un emploi dans sa profession et à qui l’on propose d’aller cueillir des tomates sous serre. Ce n’est pas que nous considérons cet emploi comme dégradant, mais nous nous indignons de ce gaspillage de compétences qui trouve son origine dans la négligence passée, dont nous ne voulons plus.

Enfin, nous voulons attirer votre attention sur le fait que la poursuite de l’activité de notre Groupe a été possible grâce à des investisseurs financiers, dont nous savons qu’ils ne sont pas là pour rester : lorsque l’heure sera venu de leur désengagement, nous espérons que les pouvoirs publics, conscients de l’importance de notre entreprise pour l’emploi en Bretagne, pour l’ensemble de la filière volaille et pour les exportations de la France, sauront veiller à trouver une solution durable avec un projet industriel d’avenir. Là encore une institution comme la BPI doit pouvoir être mobilisée pour éviter que les entreprises ne soient l’objet de spéculations permanentes et hasardeuses.                                          

 

Pour la CGT DOUX

Raymond GOUIFFES

Délégué syndical central CGT

 

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 20:03

 

Lundi prochain 26 janvier deux rassemblements syndicaux sont prévus dans le Finistère, contre la Loi Macron de régression sociale, au moment de son passage à l'Assemblée Nationale,

 

A Brest à Midi devant la sous Préfecture

 

A Quimper à Midi devant la Préfecture

A Morlaix à Midi devant le Préfecture

 

 

Appellent d'ores et déjà : la CGT, SOLIDAIRES,  la FSU, peut-être FO ...
tout-est-bon-dans-le-Macron-.jpg
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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 12:33

Xynnie Byanyima (directrice d'Oxfam): "l'ampleur des inégalités mondiales est tout simplement vertigineuse et, malgré les questions brûlantes qui font l'actualité, le fossé entre les grandes fortunes et le reste de la population se creuse rapidement". 

 

En 2014, 1% des plus riches se partagent 48% des richesses mondiales. 

80% de la population mondiale doit se contenter de 5,5% des richesses. 

La fortune des milliardaires s'accumule d'année en année: 1640 milliards d'euros pour les 80 personnes les plus riches, contre 1123 milliards il y a 4 ans. 

3,5 milliards de personnes se partagent les mêmes richesses que ces 80 personnes les plus riches. 

Plus d'un tiers de ces ultra-riches sont des américains. 

 

Lire le rapport de l'ONG OXFAM: 

 

Les 1 % les plus riches possèderont plus que le reste de la population mondiale en 2016
Les inégalités extrêmes ne constituent pas seulement un préjudice moral. Elles sapent la croissance économique et pèsent sur les profits du secteur privé.
Winnie Byanyima
directrice générale d'Oxfam International

En amont de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, Oxfam a calculé que l’an prochain, le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde dépassera celui des autres 99 % de la population, à moins de freiner la tendance actuelle à l’augmentation des inégalités.

L’organisation internationale de développement, dont la directrice générale, Winnie Byanyima, coprésidera l’édition 2015 de Davos, souligne aujourd’hui que l’explosion des inégalités entrave la lutte contre la pauvreté dans le monde, alors qu’une personne sur neuf ne mange pas à sa faim et que plus d’un milliard de personnes vivent avec moins de 1,25 dollar par jour. 

En sa qualité de coprésidente, Winnie Byanyima lancera un appel pressant à l’action pour enrayer la montée des inégalités, à commencer par des mesures énergiques contre l’évasion fiscale des multinationales, ainsi que pour accélérer les avancées vers la conclusion d’un accord mondial sur le changement climatique. 

L’étude « Insatiable richesse : toujours plus pour ceux qui ont déjà tout » , publiée aujourd’hui par Oxfam, montre que la part du patrimoine mondial détenu par les 1 % les plus riches est passée de 44 % en 2009 à 48 % en 2014, et dépassera les 50 % en 2016. En 2014, les membres de cette élite internationale possédaient en moyenne 2,7 millions de dollars par adulte.

La majeure partie (46 %) des 52 % restant du patrimoine mondial se trouve entre les mains du reste du cinquième le plus riche de la population mondiale. Les autres 80 % de la population mondiale ne se partagent que 5,5 % et possédaient en moyenne 3 851 dollars par adulte, soit 700 fois moins que le patrimoine moyen des 1 %.

« Voulons-nous vraiment vivre dans un monde où 1 % possèdent plus que le reste d’entre nous, s’interroge Winnie Byanyima. L’ampleur des inégalités mondiales est tout simplement vertigineuse et, malgré les questions brûlantes qui font l’actualité, le fossé entre les grandes fortunes et le reste de la population se creuse rapidement. 

« Au cours des douze derniers mois, les dirigeant-e-s du monde ont, à l’instar du président Obama et de Christine Lagarde, de plus en plus évoqué le besoin de réduire les inégalités extrêmes. Mais pour beaucoup, nous attendons encore qu’ils joignent le geste à la parole. Il est temps que nos dirigeant-e-s s’attaquent aux intérêts particuliers des poids lourds qui font obstacle à un monde plus juste et plus prospère. » 

Et Winnie Byanyima d’ajouter : « Le statu quo a un coût. Si les affaires continuent comme si de rien n’était pour les élites, notre incapacité à réduire les inégalités pourrait retarder la lutte contre la pauvreté de plusieurs dizaines d’années. Les populations pauvres souffrent doublement de la montée des inégalités : non seulement leur part proportionnelle du gâteau économique se réduit, mais comme les inégalités extrêmes nuisent à la croissance, le gâteau lui-même devient plus petit. »

Lynn Forester de Rothschild, PDG de la société E.L. Rothschild et présidente de la Coalition for Inclusive Capitalism, qui prend la parole aujourd’hui à un événement organisé conjointement par Oxfam et l’université d’Oxford, a appelé les chefs d’entreprise qui se réuniront à Davos à contribuer également à la lutte contre les inégalités extrêmes.

Elle a expliqué que « le rapport d’Oxfam n’est que le dernier d’une longue liste d’éléments établissant que les inégalités ont atteint des extrêmes scandaleux et continuent d’augmenter. Il est temps que les grandes pointures du capitalisme moderne, ainsi que nos responsables politiques, s’emploient à changer le système pour qu’il devienne plus équitable, plus durable et s’ouvre plus largement à toutes et tous.
 
« Les inégalités extrêmes ne constituent pas seulement un préjudice moral. Elles sapent la croissance économique et pèsent sur les profits du secteur privé. Les participant-e-s à la réunion de Davos qui aspirent à un monde stable et prospère devraient faire de la lutte contre les inégalités leur priorité absolue. »

L’an dernier, Oxfam a créé l’événement à Davos en révélant que les 85 personnes les plus riches possédaient autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Elles sont aujourd’hui 80 à posséder autant que 3,5 milliards de personnes, ce qui représente une baisse spectaculaire, si l’on considère que ce chiffre s’élevait à 388 en 2010. En termes nominaux, le patrimoine des 80 personnes les plus riches du monde a doublé entre 2009 et 2014.

Oxfam appelle les États à adopter un plan en sept points pour lutter contre les inégalités :

-    Mettre un frein à l’évasion fiscale des entreprises et des grandes fortunes 
-    Investir en faveur de la gratuité et l’universalité de services publics comme la santé et l’éducation
-    Répartir équitablement la charge fiscale, l’allégeant du côté du travail et de la consommation tout en taxant davantage le capital et les richesses
-    Instaurer un salaire minimum et œuvrer à un salaire décent pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs
-    Instaurer une législation en faveur de l’égalité salariale et promouvoir des politiques économiques assurant le traitement équitable des femmes
-    Mettre en place une protection sociale suffisante pour les plus pauvres, notamment la garantie d’un revenu minimum
-    Adopter l’objectif commun de lutter contre les inégalités à l’échelle internationale

L’étude publiée aujourd’hui, qui fait suite au lancement de la campagne « À égalité ! » d’Oxfam en octobre dernier, met en lumière la façon dont l’extrême richesse se transmet de génération en génération et le fait que les élites mobilisent leurs ressources considérables pour s’assurer que les règles internationales favorisent leurs intérêts. Plus du tiers des 1 645 milliardaires recensés par Forbes ont hérité d’une partie ou de l’ensemble de leur fortune. 

20 % des milliardaires ont des intérêts dans le secteur de la finance et de l’assurance, et le patrimoine nominal de ce groupe a augmenté de 11 % en douze mois, de mars 2013 à mars 2014. En 2013, ces secteurs avaient dépensé 550 millions de dollars pour faire pression sur les responsables politiques à Washington et à Bruxelles. Rien que pendant les élections américaines de 2012, le secteur financier a financé les campagnes à hauteur de 571 millions de dollars.

L’ensemble du patrimoine net des milliardaires ayant des intérêts dans le secteur pharmaceutique et de la santé a augmenté de 47 %. Eux aussi avaient dépensé 500 millions de dollars pour faire pression sur les responsables politiques à Washington et à Bruxelles, en 2013.

Oxfam craint que la force de lobbying de ces secteurs ne soit un obstacle majeur à la réforme du système fiscal international et n’impose des règles de propriété intellectuelle qui empêchent les plus pauvres d’accéder à des médicaments vitaux.

Les données du Fonds monétaire international, notamment, établissent de plus en plus clairement que les inégalités extrêmes sont préjudiciables aux personnes au bas de l’échelle, mais aussi à la croissance économique.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:27

Loi Macron : libérale et liberticide

 

Le ministre de l’Économie du gouvernement Valls/Hollande défend une loi fourre-tout de près de 160 articles déréglementant le code du travail, cassant le service public du transport, vendant les aéroports et les barrages publics aux spéculateurs, élargissant le travail du dimanche… Sarkozy en a été empêché, Macron le fait. Décidément quand ce gouvernement socialiste dit Liberté, il choisit celle des multinationales contre celle des travailleurs et des usagers. Le projet de loi Macron « pour la croissance et l’activité », est, sous prétexte de satisfaire les dogmes libéraux défendus par Berlin et Bruxelles en menant toute la zone Euro en déflation, une imposture économique et un danger social.

 

                      Une imposture

Souvenez-vous, durant l’été on vous parlait d’un projet de loi sur « la croissance et le pouvoir d’achat » ce devait être pour vous « restituer 6 milliards de pouvoir d’achat ». A l’arrivée, un texte uniquement tourné vers les exigences de « déréglementation ». Et, pour stimuler la croissance, il n’y a rien. Même la députée socialiste Karine Berger reconnaît que « la baisse de 5% du tarif réglementé des notaires équivaut à construire en France 8 petits immeubles de 25 logements par an » ! Si le gouvernement voulait faire un acte fort pour le pouvoir d’achat, il déciderait une revalorisation substantielle du SMIC au 1er janvier pour relancer l'économie.

 

                      Barrages et aéroports bradés !

La loi Macron envisage la vente de participation de l’État pour 5 à 10 milliards pour le désendetter. D'abord, on voit mal en quoi cela relancera la croissance et l'activité. Dans la liste des entreprises publiques à liquider, le ministre évoque notamment les barrages hydrauliques et les aéroports de Nice et Lyon après celui de Toulouse. C'est donc une attaque en règle contre les services publics pour répondre aux injonctions de la Commission européenne. Déjà, sous Sarkozy, les mêmes arguments avaient conduit à la privatisation du gaz et de l'électricité. On connaît le résultat : perte d'emplois, pression sur les salaires dans l'entreprise, augmentation des tarifs pour les usagers afin de satisfaire les dividendes des actionnaires.

 

                                                Les pauvres prendront le car

La loi prévoit aussi de libéraliser complètement le transport par autocar jusqu'à présent soumis à autorisation. Emmanuel Macron déclare : « Les français sont trop pauvres pour prendre le train . » Quel cynisme ! Pourquoi le gouvernement se refuse à l'augmentation du SMIC, de l'ensemble des salaires et des minimas ?

A coup sûr, cette mesure accompagnera la volonté de la SNCF de supprimer encore des lignes ou des gares pas assez rentables au détriment de l'aménagement du territoire.

 

                      Yes week-end !

Beaucoup a déjà été dit sur l’inanité de l'extension du travail du dimanche, ce recul social, la conception marchande du temps de vivre, le non respect des familles, un volontariat des salariés concernés qui est largement un mythe.

Rappelons-nous ! Après un grand chantage dans les années 1990, Virgin Megastore avait obtenu le droit d’ouvrir 7 jours sur 7. Depuis 2012, Virgin a mis la clé sous la porte et tous les salariés sont au chômage… Outre que 12 dimanches annuels travaillés ne peuvent constituer un plan de lutte contre la pauvreté et la précarité, pensons aux salarié-e-s, le travail du dimanche sert les grandes enseignes au détriment du petit commerce et des nombreux emplois qu'il porte. Beaucoup de petits commerçants et artisans sont contre : le président de l'Union professionnelle artisanale parle même d'un perdant-perdant. Il y a d’autres sujets de reculs sociaux dans les chapitres ouverts par le projet de loi : suppression de la pénalisation du « délit d’entrave », la libéralisation des professions réglementées, la possibilité de ventes à la découpe de logements publics, des modifications des règles de la justice prud’homale...

 

                      Le MEDEF ne cache pas sa joie

L’engagement de tout l’exécutif derrière ce projet de loi, applaudi du Medef, et que le député UMP Mariton n’exclut pas de voter, à un double sens : amplifier l’ancrage libéral de la politique gouvernementale, donner des gages à la Commission Européenne. Un MEDEF soutien officiel du gouvernement mais qui ne lâche pas les commandes, quand, tout en félicitant le Premier ministre, il demande des "corrections" sur le dispositif pénibilité, de "rester cohérent dans la stratégie de baisse des charges", de continuer les démarches en faveur de la "simplification", et de "corriger les errements sur le temps partiel (24h) qui détruisent actuellement de l'emploi". Fidèle à lui même, il mène sa lutte des classes en attaquant toujours plus fort les intérêts, les droits et protections des salariés.

 

A l'évidence, la Loi Macron va cristalliser un grand débat politique, un vrai débat de société, un débat sur "la direction à prendre".  Nous savons qui va la soutenir ou la faire passer, de la droite au Parti socialiste. Des forces considérables, politiques, associatives, syndicales et citoyennes, n'en voudront pas et peuvent mettre en échec le gouvernement tout en ouvrant une perspective positive.

 

PCF Front de Gauche

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:24

C'était le 7 janvier...

 

Dans une interview aux Échos, Emmanuel Macron, en déplacement à Las Vegas, estime que « les jeunes Français doivent avoir envie de devenir milliardaires ». Comment interpréter cette déclaration ? De quoi est-elle le nom ?

 

D'abord du cynisme du ministre de l’Économie dont la politique enfonce et écrase les jeunes de notre pays dans une précarité toujours plus grande alors que ces années devrait être tout au contraire celles de l'autonomie et de la construction d'un projet de vie. La question que se posent aujourd'hui l’écrasante majorité de ces jeunes n'est pas de voir apparaître leur nom dans le prochain tableau des nouvelles fortunes de « Challenges » mais de se tirer d'affaires, d'obtenir enfin un CDI correctement rémunéré. Quand les jeunes Français doivent subir de telles difficultés et un chômage record, quand un étudiant sur deux renonce aux soins, quand l'ambition présidentielle de faire de la jeunesse la grande priorité de ce quinquennat se résume à la proposition d'un service civique de deux ou trois mois non rémunéré, quand de très nombreux spécialistes de ces questions alertent sur l'état psychique d'un très grand nombre de jeunes n'en pouvant plus, alors les propos d'Emmanuel Macron sont tout simplement misérables quand bien même parle-t-il de fortune.

 

Cette déclaration est aussi un éclairage saisissant sur les valeurs du ministre de l’Économie, celles de l'argent roi. Un projet de société privé d'imaginaire, réducteur, où l'humain est évalué à sa capacité à faire du cash. Macron devrait lire le discours de Jaurès à la jeunesse : « Le courage, c'est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces ; c'est de garder dans les lassitudes inévitables l'habitude du travail et de l'action. Le courage dans le désordre infini de la vie qui nous sollicite de toutes parts, c'est de choisir un métier et de le bien faire ». Emmanuel Macron devrait s'occuper de l'économie française qui n'est plus la cinquième économie du monde. Et bien le faire. En terme de déclarations publiques, après ses propos sur les « illettrés » de Gad, E.Macron reste dans le peloton de tête au grand prix du mépris et du cynisme.

 

Macron Le Figaro

 

Que cache l'homme aux dents blanches? La vulgarité de notre époque 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:29

Nous avons pu nous procurer les documents du comité de suivi du plan de sauvegarde de l'emploi de Gad Lampaul Guimiliau. 

Cela permet de dresser un bilan, un an après la fermeture, au-delà de la médiatisation du livre d'Olivier Le Bras "Le visage des Gad". 

793 salariés ont été licenciés.

116 ont retrouvé un CDI (13%), 81 sont en CDD d'une durée supérieure à 6 mois.

Cela ne fait pas lourd!

86 salariés licenciés sont en formation qualifiante/diplômante. On espère pour eux qu'elle débouchera réellement sur un emploi.

10 sont en VAE, projet de reprise ou de création d'entreprise.

105 ex-salariés de GAD sont en CDD de moins de 6 mois ou en CTT.

283 sont à Pôle Emploi, en recherche active d'emploi (environ 40%).

 

Rappelons que les ex-salariés de GAD sont suivis par des cabinets privés à but lucratif avec lesquels Pôle Emploi, bonne mère, traite: Altédia, et Adventia. C'est ce qui s'appelle le business du chômage.

Le budget formation du "plan de sauvegarde pour l'emploi" (toujours ces formules euphémisantes, à la limite de l'antiphrase) affichait le 28 novembre 2014 une dépense de 1,9 millions d'euros sur une enveloppe totale de 2,4 millions répartie entre la société GAD (942 OOO€), l'OPCA (845000€), la région (99000€) et Pôle Emploi (39000€).

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:16

Hop Brit Air appel au boycott festivités 29 janvier

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 07:11
CONSTRUIRE ENSEMBLE LE « CHEZ TOUS » par Roger Martelli
Une contribution aux réflexions issues de la situation après le 7 janvier 2015 (Humanité du 13 janvier 2015)
Une marée humaine exceptionnelle a dit non à l’inhumain. Mais les monstres ne naissent pas de rien. Haïr le monstre, c’est combattre ce qui l’enfante. La violence qui tue ? Depuis la fin de la guerre froide, on veut nous faire intérioriser que nous sommes, non plus dans un conflit de classes, mais dans une guerre des civilisations. Or, avec la guerre contre le terrorisme, la métaphore originelle se mue en guerre tout court, partout et toujours, où le heurt des États laisse la place à la guerre civile, religieuse ou ethnique. La peur devient un mode de vie, l’État d’exception la norme et le repli, une tentation. C’est l’engrenage sans fin de la violence et de la contre-violence.
Guerre des civilisations, d’un côté ; inflation de l’identité, de l’autre. Dans un monde où la polarité est la règle et le partage une incongruité, l’individu n’aurait plus d’avenir que s’il se referme sur une identité protectrice, une communauté où il est « chez soi », où les autres ne viennent pas empiéter sur son espace. Dans une société où la concurrence se redouble de la méfiance, pas d’autre choix pour les communautés que de se clôturer et de s’affronter. Finies les solidarités sociales d’hier : désormais, le peuple (immigré et coloré) de la « banlieue » s’oppose au peuple (autochtone et blanc) de la « périphérie », nous suggère le géographe Guilluy. En cela, l’enfermement communautariste est une plaie. Mais si l’enfermement est une impasse, la non-reconnaissance des spécificités est un enlisement. Quand l’inégalité constitutive des sociétés de classe fonctionne à la discrimination massive des minorités, un universalisme mal compris apparaît trop souvent comme un déni de dignité. Une France républicaine n’est pas une France de l’uniformité mais de l’égalité, une égalité non pas de semblables mais de différents. On ne peut pas, comme autrefois, demander aux individus d’oublier ce qu’ils sont quand ils entrent dans l’espace public. Une spécificité non acceptée, donc discriminée, débouche sur une différence qui isole, qui oppose et qui ferme ainsi la voie au commun.
La guerre des communautés se nourrit de la rétraction de l’espace public. Quand la norme privative et marchande domine tout, quand la dépense publique devient donc un coût qu’il faut réduire, la concurrence fait rage entre ceux qui doivent bénéficier de ses ressources. Si l’État providence n’a plus les moyens, pas d’autre solution que de retirer aux uns pour donner aux autres. Moins aux nouveaux venus, plus aux autochtones… Le public qui se rétracte, la solidarité (la fraternité) qui s’épuise ? La cohérence sélective et discriminatoire est alors du côté du Front national.
Face à la violence produite par notre monde, la solution n’est pas dans la défense de l’identité, mais dans la conquête de l’égalité, couplée à la liberté et soutenue par la solidarité. « On n’est plus chez nous », entend-on souvent. Je ne dis pas que cette phrase conduit fatalement au Front national. Mais elle lui ouvre la voie. Si nous ne voulons pas de lui, opposons une autre phase : construisons ensemble le « chez tous » de l’égalité et de la dignité. Le socle de la tolérance n’est ni l’uniformité qui éradique ni la différence qui éparpille ; le commun est notre horizon.
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