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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 05:57
Roland Gori: «Face à la terreur, le défi est de donner des raisons d’espérer, de penser l’avenir»

Entretien réalisé par Pierre Chaillan

Mercredi, 27 Juillet, 2016

L'Humanité

Le psychanalyste, initiateur de l’Appel des appels, souligne le besoin de rassurer face à cette tentative massive de déstabilisation par la « fabrique de la terreur », au travers de notre vie ordinaire par de nouveaux « théofascismes ». S’il faut prendre les mesures de protection et de vigilance, il insiste sur la nécessité de soigner la maladie, la guerre néolibérale du tous contre tous, et pas seulement de traiter le symptôme aussi horrible.

Après Nice et le 14 Juillet, les attaques dans les transports et dans un festival de musique en Allemagne, c’est maintenant l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, comment réagissez-vous à ces deux dernières semaines de l’horreur ?

ROLAND GORI Mon sentiment est d’abord de la tristesse et de la sidération. Sans pour autant être étonné. Je suis triste car l’idée de personnes égorgées dans un moment de recueillement, d’espoir et de promesse est horrible et effrayant. Sidéré car c’est un choc. Il y a quelque chose qui rend les mots et tout ce que l’on peut dire bien en dessous de l’émotion que cela provoque. Mais je ne suis pas étonné et je l’ai déjà dit et écrit. Cette forme de djihadisme, qui est finalement une guerre extrême à l’Occident en général, et à l’Europe en particulier, considérée comme le ventre mou, fait partie d’une stratégie théorisée par Abou Moussab Al Souri. Fin 2004, il a appelé à une sorte de révolution mondiale islamiste de toutes les populations musulmanes contre les autres populations. C’est un appel à la guerre civile porté au niveau mondial. C’est une nouvelle stratégie à utiliser les autochtones pour frapper et à renverser les gouvernements libéraux en Europe ou plus tyranniques ailleurs, voire même ceux d’autres orientations musulmanes, que ce soient les chiites ou les Frères musulmans par exemple. Cette stratégie est mise en œuvre depuis plus de dix ans avec un certain nombre de succès dans la fabrique de la terreur.

En quoi consiste cette fabrique de la terreur ?

ROLAND GORI C’est le défi lancé à tous les gouvernements autour de la planète. C’est la fabrique de la terreur qui surgit de l’ordinaire, ce que le procureur Molins appelait le « terrorisme de proximité ». Je parlerais plutôt d’une espèce d’« ubérisation » des techniques de destruction, d’anéantissement et de terreur. N’importe qui peut se saisir de n’importe quel objet pouvant se transformer en arme de guerre. L’horreur peut surgir de n’importe quel point de la planète et n’importe quelle séquence de l’existence. La promenade des Anglais durant le feu d’artifice, les terrasses de café, les concerts, une église, etc. N’importe quel lieu dans sa banalité peut devenir scène de tragédie. C’est une manière de déstabiliser à la fois les citoyens et ceux qui les gouvernent. Vous allez sécuriser les synagogues, les églises, les mosquées, les lieux scolaires, les hôpitaux… Au final, on va tout sécuriser ! Et en même temps, rien ne peut l’être totalement puisque l’horreur peut surgir de n’importe quel point de la vie quotidienne. C’est cela la terreur ! La terreur n’est pas la même chose qu’une peur qui a un objet et qui mobilise une préparation pour y répondre. Quand on prend sa voiture, on peut avoir une disposition psychique de vigilance et de préparation à affronter un danger plus ou moins grand. Mais, là, ce qui est déstabilisant, c’est l’émergence d’une menace à n’importe quel moment du jour ou de la nuit, n’importe où, par n’importe qui et avec n’importe quoi. Il faut bien prendre toute la mesure que c’est un défi politique en général, lancé à la démocratie en particulier. Le défi lancé à une société de la marchandise et du spectacle.

Ces attentats nous pousseraient dans un agenda que nous ne contrôlons plus ?

ROLAND GORI On voit bien comment les médias et les politiques sont pris par une stratégie de l’émotion et de la réaction immédiate. On peut se demander jusqu’à quel point on ne tombe pas dans le piège tendu par Daech. Le président de la République, le premier ministre et le ministre de l’Intérieur doivent-ils tous se rendre sur la scène des tragédies ? Je n’ai pas de réponse toute faite, mais nous devons bien penser, réfléchir aux ripostes politiques à apporter à une situation de crise absolument tragique. Cette Star Academy de l’horreur est le moyen pour un certain nombre d’individus d’obtenir une reconnaissance sociale qu’ils n’avaient pas par ailleurs. Nous sommes confrontés à une logique d’information calquée sur celle du marché : l’Audimat. Il faudra prendre la peine d’y réfléchir et de savoir si c’est toujours la bonne mesure de faire de la publicité au meurtrier.

Dans ces meurtres de masse, la religion est convoquée par ces groupes terroristes, comment comprendre cette instrumentalisation ?

ROLAND GORI Dans mon livre l’Individu ingouvernable (1), j’ai appelé des « théofascismes » ces groupes terroristes qui veulent accomplir une révolution conservatrice internationale par une minorité agissante et sanglante que rien n’arrête. Ils n’ont aucune morale, ni aucune sensibilité. Au contraire, ils font l’éloge de la cruauté et de sa mise en spectacle. On a déjà connu cela. Cela s’appelait le fascisme. Quand je parle de « théofascismes », je ne fais pas appel à des formes particulières d’embrigadement mais je fais référence à ces mouvements révolutionnaires conservateurs qui apparaissent dans le « clair-obscur » d’une crise de civilisation, celle de la démocratie libérale. Face à une civilisation matérialiste qui se réclame des valeurs du commerce, de la finance, de la technique, de la raison pratique, tous les laissés-pour-compte de la planète cherchent des alternatives et ce, d’autant plus que les alternatives progressistes que pouvaient représenter le communisme, le socialisme, l’humanisme ont beaucoup de peine à se faire plébisciter par les peuples. On ne peut pas définir un profil type. Il n’y a pas que des populations opprimées qui vont dans les bras de Daech, pas que des jeunes de banlieue. Il y a aussi des convertis issus de la jeunesse de la classe moyenne ! Par contre, on peut définir les conditions d’émergence de ce type de mouvements qui pour moi rappellent étrangement les mouvements nationalistes, antisémites, populistes de la fin du XIXe siècle et les partis qui se sont constitués dans l’entre-deux-guerres. Comparaison n’est pas raison. C’est une analogie. Dans les trois cas des crimes fascistes ou nazis, des pogroms antisémites ou des crimes de ces sectes sanguinaires, il y a quelque chose de commun : ce sont des crises des valeurs et pratiques libérales. Je ne crois pas que le ressort soit la religion. L’habillage religieux, la rhétorique jettent un sens, donnent une direction à des meurtres de masse qui sont déterminés par bien d’autres choses que le religieux voire l’idéologique. De la même façon que le nationalisme n’est pas forcément l’amour de la nation et de la patrie, le djihadisme n’est aujourd’hui pas forcément l’amour de l’islam.

La question qui se pose aujourd'hui, à ceux qui y croient et à ceux qui n’y croient pas, est de trouver ensemble une réponse progressiste et humaniste à cette terreur... Mais, comment faire ?

ROLAND GORI Nous sommes allés tellement loin dans le désenchantement du monde et dans la désacralisation de l’univers et des objets et êtres vivants qui nous entourent, que nous sommes maintenant face à la nudité d’une raison purement instrumentale. Le terrorisme tombe d’ailleurs lui aussi dans cette rationalité instrumentale puisqu’il fait feu de tout bois et ramasse tout pour nourrir son combustible de la terreur. Ils appartiennent bien à la même civilisation, notamment dans une certaine lucidité féroce dans la conception du monde actuel. Cette perte de sens de l’existence, de direction et de valeurs. Cette perte de morale et d’intelligence critique du monde est quand même ce qui nourrit aussi bien la guerre de tous contre tous sur le marché de la compétitivité et de la flexibilité, qui démolit les protections et qui favorise l’émergence de révolution conservatrice, qui en définitive fait partie de la même niche culturelle que la montée des extrêmes droites, des racismes, des nationalismes, etc. Nous avons perdu des raisons d’espérer. Or il faut redonner à la jeunesse des motifs d’espérer qui ne peuvent reposer que sur une promesse et une confiance. De ce point de vue, le politique est en panne. À mon avis, il y a la nécessité de réinventer la démocratie par l’humanisme, c’est-à-dire par la promotion de valeurs qui placent l’humain au centre des manières de gouverner. Montesquieu avait dit que le propre des dictatures et des tyrannies, c’est le gouvernement par la terreur. Le danger aujourd’hui est que les démocraties multiplient les mesures sécuritaires et en arrivent à perdre leur âme de liberté et de confiance. Après le pacte de stabilité, nous avons eu le pacte de sécurité. Je proposerai aujourd’hui le pacte d’humanité. La vision néolibérale de l’humain, la logique d’austérité, la financiarisation généralisée des activités humaines ont fabriqué ces monstres de Daech, du Front national et des extrêmes droites et racismes en Europe. Il faut tirer un trait sur le néolibéralisme, il faut établir son acte de décès. Il a accru les inégalités sociales, les divisions.

Quelles réponses peut-on apporter à ce défi ?

ROLAND GORI Il n’y a pas de réponses uniques. Il faut évidemment rassurer les populations devant le caractère de plus en plus sanglant. Le familier devient de plus en plus menaçant. Cette perte de stabilité intérieure peut conduire à la pire des catastrophes et à des réactions terribles de type raciste ou à des stratégies autoritaires. En même temps, on ne peut pas sous-estimer le besoin de protection, de sécurité, des populations. Ces mesures de vigilance sont insuffisantes. Elles traitent le symptôme mais ne traitent pas la maladie. Je le redis, c’est dans le clair-obscur de la crise du néolibéralisme que sont nés ces monstres. Il faut considérer que la sécurité c’est aussi ce que peut apporter notre environnement social, culturel, symbolique, matériel. Prenons un exemple. Je trouve terrible que l’état d’urgence ait été prolongé au même moment que passait quasiment sans réactions la loi El Khomri avec le 49-3. Avec cette loi, on a divisé, on a produit un dissensus dans l’opinion publique, on a créé un fossé entre le gouvernement et l’opinion publique. C’est une mesure d’insécurité. La sécurité, c’est aussi la protection sociale, la santé, l’éducation, la culture, la justice, etc. Quand j’entends l’opposition prôner le renforcement des mesures sécuritaires alors qu’ils ont diminué les effectifs de la fonction publique, je trouve qu’il y a quelque chose d’obscène. Cela fait partie justement de la société du spectacle, qui discrédite complètement la parole politique. De ce point de vue, il faut que le politique réhabilite sa parole. Cela passe par prendre des décisions, ce n’est pas de confier sa décision à des indicateurs quantitatifs de performance économique et financière ou de sondage d’opinions. Réhabiliter sa parole c’est avoir la capacité de prononcer une parole vraie, authentique, ce n’est pas simplement faire une déclaration à responsabilité limitée aux chaînes de télévision. Donner des raisons d’espérer, de penser l’avenir. « Vivre sans avenir, disait Camus, c’est vivre comme des chiens contre les murs. » Il faut rétablir « le langage de l’humanité ». Pour reprendre en le paraphrasant encore l’écrivain qui parlait de cette « éternelle confiance qui fait penser à un humain qu’il peut tirer d’un autre humain des relations d’humanité » à partir du moment où on lui parle « un langage d’humanité ». La culture a une grande importance, l’art et tout ce que l’on peut considérer comme religion laïque, au sens de relier les hommes entre eux. Quand ils ne sont pas reliés entre eux, ils sont dans un désert. Ils se retrouvent esseulés, désespérés, prêts à se jeter dans les bras de n’importe qui pour y trouver une identification. Être ensemble cela veut dire que l’on ne risque rien. On peut toujours rencontrer un fou qui vous tire dessus, un fanatique soi-disant religieux qui se fait exploser, mais la présence de l’autre nous rassure sur la manière d’être au monde. De ce point de vue, il y a vraiment toute la copie à revoir dans la manière de gouverner les humains. En Europe, nous avons la nécessité d’opérer ce que Stefan Zweig appelait « une désintoxication », de repenser l’Europe, non plus à partir d’un dispositif pour faire des affaires, mais en étant un lieu d’histoire, de culture partagée et de construire une « fraternité européenne », comme disait Victor Hugo en 1848. Seule une fraternité européenne pourra faire face au défi de la modernité.

D’aucuns ressortent le « choc des civilisations » et voudraient nous embarquer dans une guerre de religion ?

ROLAND GORI Je voudrais rappeler cette phrase extraordinaire de Sébastien Castellion que cite Zweig, ce protestant qui s’est opposé à Calvin à la suite du meurtre de Michel. Je cite cette référence pour dire qu’il n’y a pas que Daech. On peut avoir des groupes audacieux qui se revendiquent d’une doctrine ou d’un dogme pour pouvoir imposer la terreur à une ville ou à un pays, aujourd’hui au monde entier. Zweig reprend Castellion : « Tuer un homme n’est pas défendre une doctrine, tuer un homme c’est d’abord et avant tout un homicide. » Ce qui se produit aujourd’hui, ce ne sont pas des guerres de religion ou bien de civilisation. Nous sommes face à quelque chose de l’ordre du meurtre et ces meurtres ont un rapport étroit avec les passions nihilistes d’une époque qui a justement oublié les grandes valeurs de l’humanisme, valeurs de l’humanisme qui ne sont pas propres à l’Occident mais qui sont partagées par bien des cultures et des civilisations.

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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 05:51
Terrorisme: assez de barbarie et d’instrumentalisations dégoûtantes

Chroniques latines de Jean Ortiz – Mercredi 27 juillet

Les chroniques Latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... Toujours un œil vif sur l'Espagne et les enjeux sous-jacents du quotidien..

Des « barbares » ont à nouveau frappé avec sadisme, haine des valeurs humanistes (souvent assimilées par eux à « l’Occident » « honni, mécréant, dominateur »), avec bestialité et fanatisme. Marquons et respectons le recueillement, l’émotion, mais n’abdiquons surtout pas la nécessité de la raison et du sang-froid. Essayons contre vents et marées d’expliquer ces basculements horribles, ces fêlures sociales et humaines incommensurables. Sinon, l’on doit craindre le pire, les instrumentalisations fratricides, fascisantes, la « guerre des civilisations », la loi du talion.

N’abdiquons surtout pas la nécessité de comprendre, (ce qui ne signifie pas justifier l’injustifiable) ; de comprendre le pourquoi de cette négation de l’autre, de cette sanglante spirale, de cet « engagement » de quelques-uns, de plus en plus nombreux, dans un « islamisme » supposé « rédempteur ». Ne renonçons pas à tenter l’analyse des causes de cette horreur qui s’installe, et que l’on ne saurait assimiler à l’Islam. Ce serait la porte ouverte à une déflagration générale...

Ceci dit, les « monstres », ces hommes, ces jeunes que l’on a fanatisés, « déshumanisés », ne tombent pas du ciel. Ils sont des hommes criminellement aveuglés, mais des hommes. Des jeunes « loups », mais des jeunes, hier à la dérive, et qui trouvent dans Daesh un accomplissement sauvage.

Gardons raison. Oui la raison et la dignité, la fraternité, la volonté de recréer du lien, de la solidarité, du partage, de l’humain, dans une société ravagée par la loi du fric roi, le libéralisme, la guerre de tous contre tous... Oui la raison. Seule la réflexion et l’action « à froid », multiforme, sans concession aucune à ces « monstres » que notre société contribue à créer, pourront venir à bout (et ce sera long) de ces tumeurs mortelles et du terreau qui les produit. Pour réenchanter le « vivre ensemble », il faudra du temps, du temps pour remettre la société et le monde à l’endroit. Mais indiquons vite le cap...

Est-il vrai que les « représailles », les frappes aériennes de MM.Valls et Hollande, le 19 juillet 2016, sur le village syrien de TOKHAR MAMBIT, ont fait 164 victimes civiles, femmes et enfants ? La vengeance porte en elle plus de morts, plus de sang d’innocents, plus de haine... Qu’avons-nous à faire en Syrie, en Irak, en Lybie ? Nous avons tout à y perdre. Chacun de nos bombardements multiplie les terroristes. Le retrait des troupes, la fin des bombardements, seraient plus efficaces que le véritable état de siège proposé à Paris par la caste politico journalistique en treillis, que le « tout sécuritaire », alors que des milliers de postes de policiers, d’agents de la sécurité, ont été supprimés, que les services publics sont sinistrés, que l’on a laissé pourrir la situation pour mieux en tirer parti...

Une nouvelle fois, les médias dominants chauffent l’opinion publique à la recherche de tout ce qui peut faire monter l’audimat, sans retenue... Pas d’étonnement ! Aucun communiste ni PG ni FG ne sont invités dans ces « tables rondes » guerrières qui puent la présidentielle et la charogne. Elles exacerbent un climat déjà fort anxiogène, dangereux, irrespirable ; pour « vendre », pour blinder leur système. J’ai entendu cette nuit en boucle l’amalgame qu’ils et elles affectionnent tant « terrorisme =gauchisme= romantisme révolutionnaire ». Ils nous mènent la guerre. A nous aussi. La guerre de classe. Les « terroristes », si on titille ces « chiens de garde », ne sont pas à leurs yeux que les « islamistes »... Ils donnent, de Sarko à Estrosi en passant par le clan des « hollandais », une image repoussoir de la politique. Ils affaiblissent ainsi le terrain de la riposte.

Jeter les peuples et les hommes, les femmes, les uns contre les autres, c’est le piège qui nous est tendu. La surenchère dégueulasse, sans scrupules, donne la nausée, chauffe l’opinion publique jusqu’à lui faire perdre (ce n’est pas gagné) toute raison, tout sang froid. Tout fait ventre politicien. Ils et elles hurlent à « l’union nationale », autre piège mortel, attentatoire à des libertés déjà bien malmenées. Autre bâillon ! Face à tous les « monstres », aux anciens et nouveaux « barbares », seul « l’humain », seules les valeurs humanistes, la conquête d’une société et d’un monde de tous et pour tous, assureront demain la paix et la sécurité. Ils n’en veulent pas. Nous le savions. Raison de plus pour redoubler d’efforts.

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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 05:45
Quand le libéralisme détruit l’agriculture et met la planète en danger

Gérard Le Puill

Lundi, 25 Juillet, 2016

Humanite.fr

Si le printemps pourri est responsable de la baisse sensible des rendements céréaliers en France cette année, c’est surtout la politique agricole de libre échange promue par la Commission européenne et acceptée par les Etats membres qui ruine aujourd’hui une bonne partie de la paysannerie. Raison de plus pour ne pas négocier un nouveau de libre échange avec les Etats-Unis.

Avec le beau temps, seulement perturbé par quelques orages locaux, la moisson avance vite. Il suffisait de se déplacer ce week-end entre l’Ile-de-France et la Corrèze pour s’en rendre compte, en Beauce comme en Champagne Berrichonne. Mais les rendements ne sont pas à la hauteur des attentes des paysans, qu’ils soient spécialisés dans ces productions ou qu’ils cultivent seulement quelques hectares afin d’avoir de la paille et du grain pour le bétail quand ils sont éleveurs. Alors que l’on laissait entendre un recul de 10% de la récolter de blé tendre par rapport à l’an dernier voilà deux semaines, on parle aujourd’hui d’un recul global de 20%, voire davantage en orge d’hiver comme en blé tendre. De plus, les grains étant petits, leur poids spécifique tourne souvent autour de 71-72 kilos pour un hectolitre de volume, soit cinq à six points de moins qu’en année normale. Facteur aggravant, les prix des céréales vont rester bas du fait d’un stock de report élevé dans les grands bassins de la production mondiale. Du coup, une qualité hétérogène risque de pénaliser les blés français, ainsi que l’orge, sur les marchés à l’exportation.

Opportuniste en diable, Valérie Pécresse, présidente Les Républicains de la région Ile-de-France , a publié dès le 22 juillet un communiqué dans lequel ont peut lire : « Les premiers rendements constatés sont historiquement bas et laissent présager d’importantes difficultés pour l’ensemble des producteurs, déjà fragilisés par plusieurs années de faibles cours et en particulier pour les jeunes installés(…) Valérie Pécresse demande au gouvernement de prendre en compte ce contexte dans le choix que doit faire la France d’ici fin juillet, dans l’application de la Politique agricole commune (PAC). La gravité de la situation impose aujourd’hui de sursoir à tout prélèvement supplémentaire sur le secteur des grandes cultures, tel qu’il est prévu par la réforme de la PAC ». A lire ce communiqué, on a le sentiment que son contenu a été suggéré par les militants franciliens de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), le syndicat spécialisés de la FNSEA pour les céréales à paille.

Cela étant, les céréaliers ne sont pas seuls à souffrir. Le Figaro de ce lundi publie plusieurs témoignages de paysans dont un éleveur de porcs de la Manche qui a pu renégocier « deux prêts de 300.000€ à un taux de 2% sur 15 ans, contre 4,8% et 5,6% auparavant ». Pourra-t-il pour autant s’en sortir ? Beaucoup dépendra d’une remonté durable des cours du porc, lesquels connaissent une embellie temporaire grâce aux importations chinoises qui risquent toutefois de n’être que ponctuelles. A propos du porc justement, un correspondant de La France Agricole à Amsterdam indique que la filière porcine de ce pays qui exporte beaucoup de viande et de charcuterie cumule un déficit de 2,7 milliards d’euros. L’élevage familial a beaucoup souffert ces dernières années de la présence des travailleurs détachés dans les fermes et surtout dans les abattoirs allemands qui ont réduit ainsi leurs coûts de production. Parallèlement, la production porcine montait aussi en puissance chez le voisin polonais.

Du coup, aux Pays Bas, ce que certains appellent «l’assainissement du secteur» sera, selon le correspondant de La France Agricole «orchestré par des sociétés de développement créées pour la circonstance. Elles accompagneront les cessations d’activité en douceur : arrêt et vente des exploitations, rachat des droits à produire, reconversion des terrains, des exploitants, des salariés… ». 60% des 5.000 élevages de porcs que compte actuellement le pays seraient ainsi condamnés à disparaître. Certains oseront peut-être parler de « destructions créatrices », au profit d’élevages plus grands et plus industrialisés. Mais n’est pas cela qu’il conviendrait d’éviter aujourd’hui si on veut réduire le bilan carbone de l’agriculture à production constante? Et ne faut-il pas se poser en permanence ce type de question tant pour la production céréalière, la production laitière et la production de viande qu’elle soit bovine, porcine ou autre ?

Ces questions étaient au cœur du débat que le MODEF de Corrèze organisait sur le TAFTA samedi à Chanteix à et qu’animait Olivier Morin, de l’Humanité l’occasion de la fête champêtre annuelle du syndicat paysan. Dans ce département on produit de la viande de qualité à partir de la valorisation de l’herbe et de cultures céréalières locales. Importer une viande bovine américaine dont nous n’avons pas besoin après une baisse sensible des tarifs douaniers serait un mauvais calcul économique et écologique. C’est ce qu’on montré plusieurs intervenants dont Patrick Sage, éleveur et secrétaire département du MODEF tout comme Jean Mouzat, président national du syndicat et éleveur à Chanteix. L’agriculture, ont-il montré n’a pas à servir de monnaie d’échange dans un troc dont le but serait de favoriser l’ouverture de certains secteurs du marché intérieur américain aux firmes européennes de l’industrie et des services. Invités à donner leur avis sur ce traité, les deux élus de droite dont le sénateur Daniel Chasseing ne savaient pas trop sur quel pied danser.

Ce débat a aussi montré que le public, dès lors qu’on l’informe des risques liés au réchauffement climatique, est plus sensible à cette question que la plupart des décideurs politiques. Ce sujet nous interpelle tous sur le type d’agriculture qu’il convient de mettre en place afin qu’elle soit de plus en plus résiliente face au réchauffement. Sans résoudre le moindre problème à court terme, la fuite en avant dans l’agrandissement d’exploitations spécialisées avec les économies d’échelle comme unique argument aggrave la situation à moyen et long terme. Cette indispensable réflexion portant sur le long terme et agri-écologie est totalement occultée par Xavier Beulin , président de la FNSEA qui , interrogé dans le Figaro de ce lundi, préconise indirectement la fuite en avant dans l’agrandissement quand il déclare : « il faudra aussi des mesures sociales d’accompagnement. Il est nécessaire de voir la réalité en face et d’oser parler de mesures de préretraite et de reconversion professionnelle… ».

Quand le libéralisme économique détruit à cet point l’agriculture et met la planète en danger, cette façon de « voir la réalité en face » est à trop courte vue monsieur le président de la FNSEA. Ainsi , ce matin , une longue dépêche de l’AFP indiquait que « entre 75.000 et 80.000 habitants » vivant dans le quartier de West Point à Monrovia « doivent quitter leur bidonville, le plus grand du Libéria, face à la montée des eaux » de l’océan. Tandis l’eau des puits est devenue salée et impropre à la consommation, le président d’une association de victimes de la montée des eaux déclare : « la seule solution c’est la délocalisation, sinon la totalité du quartier sera emportée par la mer ».

Les exemples de ce type sont désormais quotidiens. Les enjeux mis en exergue lors de la COP21 à Paris se confirment de manière accélérée avec ces six premiers mois de 2016 qui ont été les plus chauds sur la planète depuis que l’on y relève les températures. Ils confirment que « la maison brûle », en France comme ailleurs pour reprendre une expression désormais célèbre. Toutefois, la majorité des décideurs politiques, mais aussi certains responsables syndicaux, continuent de regarder ailleurs. Jusqu’à quand ?

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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 05:54

Lionel Venturini

Lundi, 25 Juillet, 2016

L'Humanité

Le Conseil constitutionnel est saisi à gauche comme à droite contre la loi adoptée sans vote jeudi dernier. Les députés qui ont échoué à déposer une motion de censure se tournent vers les citoyens.

Loi travail, déjà le retour : le Conseil constitutionnel est saisi de deux recours de parlementaires, dans la foulée de son adoption sans vote au Parlement la semaine dernière. La première, portée par la droite, pointe deux articles mineurs consacrés aux locaux syndicaux (article 27 du texte adopté) et au dialogue social dans les entreprises franchisées (article 64). Dans un courrier adressé aux sages et transmis à l’AFP, des députés « Les Républicains » et UDI indiquent qu’en application « du second alinéa de l’article 61 de la Constitution », ils défèrent au Conseil l’ensemble de la loi relative au travail, jugeant qu’elle « porte atteinte à plusieurs principes et libertés constitutionnels », en d’autres mots insuffisamment libérale. Plus prosaïquement, « Les Républicains » n’entendent pas laisser de répit au gouvernement.

À gauche, c’est dans un mémoire de sept pages que l’on conteste le déroulement même de la procédure adoptée par le gouvernement pour valider coûte que coûte le projet. Ce mémoire, que publie le député désormais non inscrit Pouria Amirshahi et une quarantaine de parlementaires issus des frondeurs PS, des élus du Front de gauche et des écologistes, pointe le « non-respect du débat parlementaire ». « La démocratie sociale (prévue par la loi Larcher de 2007) n’a pas été respectée dans l’élaboration de la loi », argumentent les signataires, jugeant que « les prérogatives du Parlement ont été bafouées ».

« Ouvrir les fenêtres et les portes de l’Assemblée »

Il n’y a pas eu, du fait du choix du gouvernement de recourir très tôt dans le débat au 49-3, « de délai raisonnable pour étudier le projet de loi ». L’usage répété même de cet article qui consacre le pouvoir du gouvernement sur les législateurs « dévoie l’usage historique et les objectifs qui ont fondé la mise en place de cet article ». Enfin, si le 49-3 a été mis en œuvre à trois reprises, le Conseil des ministres « n’en a, lui, délibéré qu’une seule fois », alors que la rédaction même du texte évoluait, et aurait justifié un nouveau feu vert formel du Conseil des ministres.

Avec les autres recours déposés, le seuil nécessaire des 60 parlementaires est franchi, quoique ce point juridique de jonction des saisines devrait être tranché aujourd’hui par le Conseil constitutionnel.

Face au nouvel échec du dépôt d’une motion de censure par les députés, les opposants à la loi travail font par ailleurs revenir celle-ci par le biais d’un soutien à la « motion de censure citoyenne » initiée dans le sillage du mouvement Nuit debout (motiondecensure.fr) avec 150 personnalités, et qui recueillait hier plus de 540 000 signatures, « soit 937 fois l’Assemblée nationale », proclament les initiateurs. 28 députés (1) « déplorant cette impasse » d’une motion de censure appellent désormais à porter cette motion dite « citoyenne ». « Pour une fois que l’on peut ouvrir les fenêtres et les portes de l’Assemblée, on n’allait pas se priver », se félicite le communiste André Chassaigne. La lutte contre le texte n’est pas éteinte encore, il reste aux syndicats, outre le retour de la mobilisation à compter du 15 septembre, le recours ultérieur aux questions préalables de constitutionnalité.

(1) Laurence Abeille, Pouria Amirshahi, François Asensi, Isabelle Attard, Danielle Auroi, Alain Bocquet, Marie-George Buffet, Jean-Jacques Candelier, Fanélie Carrey-Conte, Patrice Carvalho, Gaby Charroux, André Chassaigne, Sergio Coronado, Cécile Duflot, Jacqueline Fraysse, Édith Gueugneau, Christian Hutin, Jean Lassalle, Jean-Luc Laurent, Christophe Léonard, Noël Mamère, Philippe Noguès, Christian Paul, Barbara Romagnan, Jean-Louis Roumegas, Nicolas Sansu, Éva Sas, Paola Zanetti.

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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 05:49
Le courage et la responsabilité

Patrick LE HYARIC

Edito de l'Humanité du jeudi 27 juillet

L'horreur encore. L'insupportable encore ! Les larmes de l'abominable tuerie de Nice n'ont pas encore séché que le crime a de nouveau frappé la France. Après les symboles de la Révolution française, le soir du 14 Juillet, c'est aujourd'hui l'Église catholique qui est touchée en son cœur. En égorgeant un prêtre, dans son église de Saint Étienne-du-Rouvray, la nébuleuse du fanatisme assassin, qui usurpe au Moyen-Orient la qualité d'État, assène un nouveau coup de sabre contre la société française.

La répétition macabre de l'horreur sanguinaire qui rythme ce mois de juillet en France, en Allemagne, à Kaboul ou Bagdad soulève le cœur. Elle provoque un effroi aussi légitime que compréhensible. Il ne doit pas émousser notre capacité à raisonner pour réagir de manière juste, efficace et solidaire.

Ce terrorisme ne s'embarrasse pas d'une ligne directrice, d'un seul et même mode opératoire. Cette fois, la cible est précisément choisie pour alimenter la mécanique dévastatrice d'une guerre de religion, pour donner raison aux théoriciens ultra-conservateurs d'une prétendue « guerre de civilisations ». La secte des égorgeurs travaille d'arrache-pied à l'implosion de nos sociétés abîmées par un profond malaise. Ses missionnaires savent pouvoir y trouver un écho vengeur à leur funeste entreprise.

Mais Daech n'est ni la rébellion, ni la révolution, c'est la mort ! La France est visée pour ce qu'elle est : une Nation où se côtoient origines variées, athées, libres penseurs et croyants de religions diverses. Cette alchimie est insupportable aux yeux des fanatiques si elle fait la preuve de ses vertus. À chaque coup porté, Daech entend fracturer cet équilibre patiemment construit depuis plus de deux siècles, fortifié par l'idée républicaine et le principe de laïcité.

Dans ce contexte, la dégoûtante surenchère politicienne sur le dos des morts et des principes démocratiques et républicains risque de se payer très cher. Comment un ancien président de la République peut-il avoir l'outrecuidance de qualifier notre droit d'« arguties juridiques »? Les lois et règles de droit font justement de notre République l'antithèse du projet de type fasciste, porté par Daech. Que cette droite haineuse, lancée dans une folle et imbécile course à l'échalote avec l'extrême droite, prenne garde. Elle entre dans la zone rouge de la division qui pourrait faire d'elle l'alliée de cette secte fanatisée qui sème la mort, des salles de spectacles jusqu'aux églises.

Le terrorisme fondamentaliste est un problème majeur dont les solutions sont tout autant géopolitiques, de sécurité intérieure, que sociales et politiques. Le courage et la responsabilité commandent d'assumer cette complexité, au risque de laisser la démagogie progresser, au détriment de tous et au bénéfice du pire.

Les femmes et hommes de paix de par le monde doivent se retrouver pour impulser de nouvelles initiatives politiques et diplomatiques afin d'assécher le terrorisme. Des actes pour la reconstruction et le codéveloppement doivent être pris sans attendre. Les forces progressistes ont la responsabilité d'opposer au terrorisme un nouvel internationalisme de progrès social et environnemental. Le besoin de développement humain, de services publics de l'éducation, de la culture ou de sécurité doit surpasser d'urgence l'austérité. C'est à un pacte de solidarité et de fraternité qu'il faut travailler.

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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 05:43
Horreur face au lâche et abominable assassinat du prêtre de Saint Etienne de Rouvray

L'horreur a de nouveau frappé avec le lâche et abominable assassinat de Jacques Hamel, le prêtre de l'église de Saint Etienne du Rouvray. Nous adressons nos pensées à la famille, à la communauté catholique, à la population de Saint Etienne du Rouvray, à son maire, Hubert Wulfranc.

Face à cette nouvelle tragédie, notre pays est confronté à un immense défi : vaincre Daech, assurer une meilleure sécurité pour nos concitoyens dans un état de droit, faire grandir dans notre société, par l'intervention populaire et citoyenne, les valeurs de solidarité et de progrès pour tous.

Un grand débat national s'impose pour décider de l'orientation des politiques publiques à mettre en œuvre. Que les polémiques cessent immédiatement pour laisser place au discernement, à la connaissance, à la compréhension.

Que les petits jeux politiciens et les surenchères irresponsables s'arrêtent pour un débat démocratique allant au fond des questions afin de mieux agir.

Olivier DARTIGOLLE - PCF
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26 juillet 2016 2 26 /07 /juillet /2016 05:59
Peut-il y avoir un bon usage de la taxe carbone en faveur du climat ?

Les grands enjeux pour notre planète

Humanité Dimanche – 21 juillet 2016
Gérard LE PUILL

Une étude du commissariat général au développement durable (CGDD) sur la contribution climat énergie (CCR) précise que nous payons, en 2016, une taxe carbone moyenne de 83 euros par ménage. Mais elle sera de 245 euros en 2020, soit trois fois plus qu'en 2016. Les moyennes ne rendent jamais compte de l'influence réelle des prélèvements sur les budgets des uns et des autres quand l'échelle de revenus est très large. Ainsi, les 10 % de ménages les plus aisés en France subiront un prélèvement moyen de 107 euros cette année, contre 57 pour ceux du bas de l'échelle sociale. Mais, ramenée en pourcentage sur la part du revenu prélevé, cette taxe enlève 0,6 % de pouvoir d'achat aux ménages modestes contre 0,1 % aux plus riches. Elle va surtout réduire le pouvoir d'achat des gens qui se chauffent au fioul et au gaz, comme de ceux qui roulent beaucoup pour aller au travail en voiture. Les victimes seront les ménages aux revenus moyens et modestes qui habitent à 30 kilomètres et plus de leur travail aux alentours de Paris et des grandes villes de province, comme ceux de nombreux départements ruraux.

En 2016, le montant moyen de la taxe carbone est de 83 euros par ménage. Il sera de 245 euros en 2020.

La perception de cette taxe ne réduira nullement la pollution imputable aux voitures, si le trafic ne diminue pas. Pour le réduire, il faudrait que le produit de la taxe serve à offrir des alternatives aux utilisateurs de la voiture individuelle. Outre la priorité donnée aux transports en commun, on pourrait augmenter sensiblement la prime mensuelle kilométrique versée aux gens qui se rendent au travail en vélo. On pourrait aussi récompenser financièrement les salariés d'un même bassin d'emploi et d'un même lieu de résidence qui s'organiseraient pour se rendre quotidiennement au travail en pratiquant le covoiturage. De même, le produit de la taxe prélevée sur le fioul domestique et le gaz pour le chauffage devrait être orienté vers un fonds chargé de cofinancer les travaux d'isolation des maisons et des immeubles. D'un bout à l'autre de l'Europe, il faudrait avoir dans chaque pays un même niveau de taxe carbone sur les carburants de manière à pénaliser la pollution des camions en taxant les marchandises transportées au prorata des émissions de gaz à effet de serre induites par ces transports sans introduire de distorsion de concurrence. Là aussi, l'argent récolté pourrait être utilisé pour développer progressivement des productions de proximité.

Par exemple, les Franciliens mangent environ 240 000 tonnes de tomates de serre par an. Mais la production francilienne ne couvre pas 5 % de cette consommation et celles que l'on mange viennent souvent du Maroc. Or, toutes les régions peuvent produire des tomates de serre alors que la production française est absente de 70 % du territoire pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le climat. Conclusion : pour qu'une taxe carbone soit vraiment utile dans les prochaines décennies, il faudra investir l'argent récolté dans des projets qui réduiront les émissions de gaz à effet de serre.

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26 juillet 2016 2 26 /07 /juillet /2016 05:50
Renforcer la sécurité peut-il tout résoudre ?

Face aux attentats, les réponses à apporter sont éminemment politiques

Jean-Marc Durand Membre du Conseil national du PCF, élu de Romans sur-Isère

Après l'attentat de Nice, le traumatisme demeure entier dans la population. S'il faut s'interroger face à cet acte de barbarie cruelle sur les conditions de sécurité mises en œuvre et sur les dispositifs de protection des citoyens, ce n'est certainement pas le moment de faire monter les enchères en déclarant tout et n'importe quoi. Par contre, même si nous sommes confrontés à une situation très complexe et difficile à maîtriser, même si nous sommes face à des actes qu'il est difficile de prévoir avec exactitude, rien n'est pire que de dire que nous allons devoir nous habituer durablement à vivre avec cette épée de Damoclès sur la tête et que les actes terroristes vont faire partie maintenant du quotidien de la vie de chacun-e. Derrière de tels propos il y a une dangereuse acceptation des événements et une encore une plus dangereuse pédagogie du renoncement, de la résignation, de l'acceptation d'une sorte de fatalité.

Idéologiquement, cela travaille une volonté beaucoup plus large de faire accepter le système tel qu'il est. Finalement le terrorisme serait le prix à payer pour préserver le modèle libéral d'organisation de la société dans la zone occidentale avec en arrière-plan l'acharnement à nier l'existence d'alternatives de progrès. Connu depuis longtemps, le terreau du terrorisme continue sans vergogne à être fertilisé par la plupart des dirigeants politiques de ce monde.

C'est à partir de questions concrètes jamais résolues, de tensions entretenues par la domination et l'exploitation générées par le système capitaliste, opposant les hommes entre eux, les peuples entre eux, les territoires entre eux, jetant dans le désarroi et la précarité des centaines de millions de personnes et maltraitant notre environnement, que s'enracinent les fondements idéologiques du terrorisme, même si c'est pour reproduire des modes de vie et gestion identiques, voire pires.

Quand des êtres humains souffrent de malnutrition, vivent avec moins de 2 dollars par jour, ne disposent pas d'un accès minimum à l'enseignement, à la culture, ne peuvent pas se soigner, vivent sous les bombes et les tirs de mitraillettes depuis des dizaines d'années, voient chaque jour leur droit d'expression bafoué, cela produit les pires réactions.

Depuis des années le refoulement de ce mépris ne peut que conduire à des situations explosives, catastrophiques, préparant un retour du refoulé dont on ne peut prévoir la forme et les modalités d'expression.

On peut imaginer le terrain propice à des actes insensés que cela prépare notamment parmi des esprits faibles que d'aucuns s'empressent de manipuler.

Si on ne peut et on ne doit pas ignorer le besoin de sécurité immédiate de la population, l'issue à cette situation est profondément politique. Il est plus que temps de réactiver l'action et la lutte politiques sur des alternatives et pour des issues concrètes et palpables par les populations. Cela touche à la politique internationale, avec l'exigence d'un règlement de la situation palestinienne, d'en finir avec les logiques de guerre qui prévalent depuis trente ans maintenant, de l'Afghanistan en passant par les Balkans jusqu'à l'Irak, la Libye, la Syrie, et en laissant les peuples déterminer leur propre avenir.

Mais cela tient à la mise en œuvre d'une autre politique financière, économique et sociale dans le monde, en Europe et dans chaque pays. Une politique qui fasse le choix d'une autre utilisation de l'argent, mis au service du développement et de l'émancipation des peuples contre la spéculation et l'accumulation capitalistes.

En clair, une politique qui repose sur le développement massif des services publics, de nouveaux droits sociaux et de nouveaux pouvoirs d'intervention et de décision des salariés et des citoyens dans la gestion des entreprises, des banques et de la cité. Une politique qui fasse le choix de la paix, qui respecte l'environnement et propose à chacune et à chacun, par le développement de tous, un nouveau stade de civilisation où la lutte des classes redevienne le moteur du dépassement des contradictions et des antagonismes sociaux.

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24 juillet 2016 7 24 /07 /juillet /2016 06:54
Photo de Dominique Gontier

Photo de Dominique Gontier

Plus de 800 repas servis, une recette encore meilleure qu'au Guilvinec la semaine passée, une vraie fête populaire et joyeuse sous le soleil du début de soirée dans un cadre super sympa, la Fête du Travailleur de la Mer de Lesconil, organisée par la section PCF du Pays Bigouden et tout particulièrement par le secteur de Lesconil, avec son titre hugolien adapté aux espérances et à la chaleur républicaines, a été cette année encore une franche réussite, grâce à la bonne humeur des convives, des musiciens à l'énergie communicative, le groupe de l'île Tudy Ar Vaskodenn puis, après 22h, le groupe de rock Shoes Daim et ses reprises des Stones, de Led Zeppelin et consorts.

Coup de chapeau aux bénévoles du PCF pays bigouden pour l'engagement dans la réussite de leurs trois grandes fêtes d'été, qui attirent plusieurs milliers de personnes!

La direction départementale du PCF Finistère, avec notamment Dominique Gontier et Erwan Rivoalan, était présente pour faire remplir le questionnaire du PCF "La Grande Consultation Citoyenne "Que demande le peuple?" et, une fois encore, les retours ont été excellents et très riches sur le plan des discussions.

Ismaël Dupont, invité par la section du Pays Bigouden, à faire un discours politique, a pris la parole pendant 10 minutes après Alain Vigouroux, élu PCF à Lesconil, accompagnés d'Etienne Le Bellec et de Patrick Gloaguen, responsables de section.

Voir aussi: Fête du PCF à Guilvinec: les photos de Karo Berardan sur le Facebook du PCF Finistère

Les fêtes des sections du Parti Communiste dans le Finistère cet été 2016

Caroline Berardan a mis en ligne un album photos de la fête de Lesconil.

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.1743246145942119.1073741831.1732388910361176&type=3

Et le lien avec le discours:

https://www.facebook.com/1732388910361176/videos/1743273989272668/

Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
Sylvain Araldi et Chantal Le Coz de la Forêt de Fouesnant

Sylvain Araldi et Chantal Le Coz de la Forêt de Fouesnant

Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
Photos de la fête du Travailleur de la Mer le 23 juillet 2016 à Lesconil et discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère: Tant de raisons de ne pas abdiquer!
photo JL Le Calvez

photo JL Le Calvez

photo Dominique Gontier

photo Dominique Gontier

Lesconil – 23 juillet 2016 - Tant de raisons de ne pas abdiquer!

Bonsoir à tous,

On est bien ici tous ensemble à Lesconil, à discuter, à manger face à la mer, à faire la fête, à écouter de la bonne musique dans une ambiance fraternelle.

Mais, dans nos têtes, il y a du doute, un sentiment d'impuissance et de colère qui peut détourner de l'action politique et de la vie citoyenne.

Quoi de plus normal !

Avec un pouvoir socialiste élu en 2012 sur des promesses de justice sociale et de rupture avec la politique ultra-libérale et pro-patronale de Sarkozy qui mène une politique d'austérité et de remise en cause du droit social comme on en a rarement, voire jamais connu depuis la Libération.

Jusqu'à remettre en cause le droit de manifester contre la loi travail, à criminaliser les syndicalistes de chez Air France ou ceux qui luttent contre la loi El Khomri, jusqu'à utiliser le 49-3 pour faire passer, en contournant le débat parlementaire et l'absence de majorité au Parlement, à quatre reprises pour imposer la loi Macron et la loi travail.

Une loi travail pourtant rejetée par 70 % des français qui perçoivent bien qu'elle a pour but de précariser encore un peu plus les salariés pour répondre aux exigences du Medef et d'une Union Européenne qui voudrait instaurer des protectorats dévoués au capitalisme financier sur les nations et contre les intérêts des peuples dont on bafoue sans cesse depuis des années la souveraineté démocratique.

Une Union Européenne qui impose une hyper-austérité absurde remettant en cause les droits sociaux les plus élémentaires des peuples européens et singulièrement des Grecs, en obligeant le gouvernement Syrisa à contredire le référendum qu'il a gagné à l'été 2015 et le mandat de résistance à la dictature libérale de la Troïka et des gouvernements européens dévoués aux banques qu'il a reçu du peuple.

Pendant ce temps, sourds à la détresse de centaines de milliers de réfugiés syriens, irakiens, afghans, soudanais, érythréens, qui s'entassent dans des camps dans une misère absolue ou meurent en Méditerranée, relativement indifférents à l'urgence de lutter contre le dérèglement climatique, pour l'emploi des jeunes, la prise en charge des personnes âgées, le milieu politique étale sa médiocrité et sa démagogie, particulièrement à droite et à l'extrême-droite, après les attentats de Nice, en faisant de la surenchère dans le concours Lépine des inventions sécuritaires les plus farfelues.

Il nous confronte au carrefour des vanités et de l'affairisme, ce que symbolise bien un Cahuzac, ministre du budget, qui cache ses millions au FISC et son argent mal gagné à conseiller des laboratoires pharmaceutiques en plein conflit d'intérêt.

Ou encore un Macron qui fait des allers-retours entre la banque d'affaire Rotschild et le pouvoir, qui prétend incarner la relève et la modernité à gauche alors qu'il n'a pas affronté une fois le suffrage universel et qu'il n'est que le chouchou et le toutou du Medef et de la haute finance.

Un Valls qui se voit bien en fossoyeur du Parti Socialiste et de la gauche en France et qui conjugue la brutalité et la grossièreté d'un Sarkozy, lequel prétend revenir au pouvoir après toutes les affaires de corruption financières qui ont entaché son mandat de Président.

Face à cette triste équipe d'interchangeables, à ces irresponsables qui font monter l'abstention et l'extrême-droite en France, qui se soucient assez peu qu'il y ait 800 000 à 1 million de chômeurs en plus dans notre pays depuis 2012, et des centaines de milliers de concitoyens qui sont tombés en dessous du seuil de pauvreté, ceux-là faisant assurément partie des 40 % de Français qui ne peuvent s'offrir des vacances cet été, la tentation est grande de se détourner de tout cela et de cultiver sans jardin.

Et pourtant...

D'autres hommes se sont battus dans des conditions plus difficiles et dangereuses pour la liberté, l'égalité, la dignité humaine.

On ne peut pas laisser ce monde à ses prédateurs en se détournant de la vie collective quand les soixante hommes les plus riches du monde possèdent autant que la moitié de l'Humanité.

Les marges de manœuvre existent pour mener une autre politique, en faveur des classes populaires, des services publics, de la solidarité, de la protection sociale, des salaires et de l'amélioration des conditions de travail.

A condition d'abord de prendre l'argent là où il est confisqué et s'utilise dans le parisitisme social sans faire tourner l'économie réelle.

On pense aux 31 milliards de patrimoine de Liliane Bettencourt, qui n'a pas payé l'ISF cette année, ou aux 30 milliards de Bernard Arnault, de Gérard Mulliez, le patron du groupe Auchan, qui représentent 3 fois le produit Intérieur Brut du Mali et 180 000 ans de salaires d'un travailleur payé au SMIC !

Et on nous parle après de coût du travail, alors qu'on ne s'attaque pas au coût du capital.

A ces 200 milliards d'exonérations fiscales et de cadeaux fiscaux pour les entreprises, dont bénéficient principalement les plus grosses d'entre elles, les multinationales. A ces 60 et 80 milliards de fraudes et d'évasions fiscales recensés dans un rapport daté de 2012 par Eric Bocquet sénateur communiste, avec la complicité des banques, des paradis fiscaux, de l’État.

Un vrai partage des richesses ne peut se faire qu'en donnant des pouvoirs démocratiques aux salariés dans les entreprises, qu'en s'affranchissant des règles de gouvernance libérales de l'Europe , qu'en s'attaquant résolument aux intérêts des capitalistes.

Seule une réorientation importante des politiques publiques dans le sens de la justice sociale et de l'égalité pourrait redonner un peu de crédit à l'action politique, à notre démocratie bien mal en point, parce que ces institutions, celles de la Ve République, en verrouillent l'expression, et empêcher la progression du Front National, ce populisme d'extrême-droite porteur d'une histoire raciste et liberticide que l'on connaît, de menacer encore plus notre démocratie.

Il y a aujourd'hui, dans cette période de défiance généralisée et de radicalisation, de montée des périls politiques et sociaux que chacun perçoit, une nécessité de reconstruire une gauche plus rassemblée, qui rompra avec la politique menée depuis cinq ans, tournera le dos aux vieilles recettes du néo-libéralisme qui conduisent la social-démocratie à l'échec partout en Europe, pour prendre en compte les besoins de la population : éducation, santé, protection sociale, jeunesse.

C'est la raison pour laquelle le Parti Communiste cherche à construire avec les citoyens et les autres forces politiques et sociales de gauche qui ne se reconnaissent pas dans la politique de Hollande, de Valls et de la majorité parlementaire socialiste actuelle, un pacte d'engagements communs pour 2017.

Nous fêtons cette année les 80 ans du Front Populaire, union de la gauche pour résister au péril fasciste et faire progresser les droits des travailleurs : il nous faut reprendre ce chemin là.

En surmontant les querelles d'egos, d'ambitions partisanes ou personnelles, les habitudes, en trouvant un candidat de gauche commun rassembleur, qui ne peut être François Hollande, pour éviter un second tour droite-extrême droite aux élections présidentielles, une quasi élimination de la gauche au Parlement qui signifierait des années très difficiles pour les salariés, les libertés et ce qu'il reste de la République sociale en France.

La porte est très étroite pour éviter ce scénario catastrophe, mais c'est la responsabilité du PCF, qui a travaillé à l'unité du mouvement populaire pour la défense de la République entre 1934 et 1937, pendant la guerre à participant à l'unification de la résistance, à la Libération, dans les années 1970, de travailler à réussir ce défi.

Quoiqu'il en soit, rien ne se fera sans vous, et c'est la raison pour laquelle, en rupture avec la démocratie des sondages, des castings, des agences de communication, nous vous proposons de remplir la grande consultation citoyenne « Que demande le peuple ? » pour vous mêler de ce qui vous regarde et énoncer vos priorités pour un mandat populaire de gauche en 2017.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF en Finistère

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24 juillet 2016 7 24 /07 /juillet /2016 06:28
Contre le nucléaire militaire, en mémoire d'Hiroshima et de Nagasaki, jeûne de l'île Longue: du 6 août 8h au 9 août 2016 11h: demandez le programme

Jeûne de l'Ile Longue 2016 du 6 août 8h15 au 9 août 11h

Nous les jeûneurs et jeûneuses...!

Du 6 au 9 août nous avons décidé de ne nous alimenter que d'eau pendant 4 jours pour montrer notre opposition catégorique aux armes nucléaires!

Devant la base de l'Ile Longue nous exprimons notre refus des sous marins lanceurs d'engins qui patrouillent en mission permanente avec 96 bombes nucléaires, chacune de 10 fois la puissance de celle lâchée sur Hiroshima le 6août 1945 à 8h15.

Ce jeûne action est en lien avec d'autres jeûnes en France et à ailleurs: Angleterre, Allemagne, USA, Afrique. et tous se font dans le cadre de la campagne internationale del'ICAN (http://icanfrance.org/)

Plus de 100 pays travaillent en 2016 pour proposer à l'ONU un traité d'interdiction des armes nucléaires. Nous demandons à notre nation d'apporter son soutien pour engager le monde vers un désarment nucléaire général. Encore actuellement notre gouvernement refuse une telle perspective et s'accroche à la dissuasion nucléaire.L'essai du M51 ne date que de quelques jours.

16 000 bombes nucléaires sont en service , dont 2000 en état d'alerte, à plusieurs reprises nous avons frôlé l'apocalypse, n'attendons pas n'attendez pas il est urgent de débattre des orientations de la défense nationale.

Notre jeûne action appelle tous les citoyens à participer à ce débat.

contact: 06 82 91 25 89 / 06 37 63 88 95

Programme:

Sam 6 août / BREST

8h /Au monument aux morts place de la Liberté début du jeûne - ensuite sur le port distribution de tracts (Grand Large) jusqu'à 12h30 - traversée par la navette jusqu'au Fret ou départ en voiture jusqu'aux abords du Festival du Bout du Monde rencontre avec les festivaliers jusqu'à 19h.

Dim 7 août / SAINTE MARIE DU MENEZ HOM

Appel à participer à la marche annuelle pour la PAIX organisée par le MOUVEMENT DE LA PAIX .Départ 10h30 depuis l'air de covoiturage de Saint Marie Du Menez Hom.

Rassemblement au sommet du Menez Hom à 12h L'accès est possible au sommet pour ceux qui ne peuvent faire la marche.

Pique nique pour les marcheurs à proximité de la chapelle à partir de 13h

15h à 19 h Animations autour des jeûneuses et jeuneurs: Lectures contre l'oubli - Expo - cahier de témoignages - musique .................

Lundi 8 août :

A partir de 10h animation et à 15h : le désarmement nucléaire en question table ronde /échanges.

Mardi 9 août:

10h 11h Musique - lectures

11h rupture du jeûne : une soupe sera servie aux jeûneuses(eurs) pour les aider à commencer à se réalimenter. Toutes les personnes présentes seront invitées à partager la soupe.

Pour l'élimination des armes nucléaires qui mettent en péril l'existence même de l'humanité, pour une civilisation de justice et de paix, nous vous invitons à soutenir les jeûnes actions et à y participer pour 1, 2 ,3 , 3 1/2 jours

Le Jeûne de l'Ile Longue 06/82/91/25/89 - 06/37/63/88/95

jeuneuses-jeuneurs.delilelongue@orange.fr

Rassemblement au sommet du Menez Hom pour la paix à l'été 2015

Rassemblement au sommet du Menez Hom pour la paix à l'été 2015

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