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14 mars 2017 2 14 /03 /mars /2017 08:13
Les enfants Fillon ont remis une partie de leurs salaires à leurs parents (Ouest-France, 14 mars 2017)

Nouveau rebondissement dans l'affaire des enfants de François Fillon qui ont été employés de 2005 à 2007 comme assistants parlementaires. Marie et Charles Fillon ont rétrocédé une partie de leurs salaires à leurs parents, a révélé ce lundi soir Le Parisien.

Ainsi, sur les 46 000 euros net touchés par sa fille, Marie, d'octobre 2005 à décembre 2006, environ 33 000 sont repartis sur le compte joint des parents, affirme le quotidien. François Fillon occupait alors son poste de sénateur.

Interrogé par l'AFP, l'avocat de Marie Fillon, Kiril Bougartchev, a confirmé ces chiffres, indiquant que la fille du candidat de la droite à la présidentielle avait souhaité « payer son mariage, mi-2006 », et que pour cela « elle a remboursé ses parents » qui avaient avancé les sommes. 

Un mariage à plus de 44 000 euros ?

« Elle fait ce qu'elle veut de l'argent qu'elle gagne ! Si elle veut rembourser ses parents, c'est son choix. Elle l'a dit spontanément aux enquêteurs » de l'office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff), qui l'ont entendue le 9 février, a-t-il affirmé. Selon lui, le couple Fillon a pu retrouver, « dix ans après », 14 factures de ce mariage pour une somme de 44 000 euros.

Selon l'avocat, les salaires touchés par Marie Fillon, alors élève avocate, étaient justifiés. « Elle a mené des recherches sur plusieurs thématiques pour son père, sur des sujets institutionnels, européens et sur des questions de société, notamment en vue de la sortie de son livre en 2006 », a-t-il expliqué, évoquant « plusieurs notes attestant de ce travail » et « dix journées » de présence à la bibliothèque du Sénat pendant les quatre premiers mois de sa mission.

 
Rembourser son loyer et son « argent de poche »

Le Parisien affirme également que Charles Fillon, employé comme assistant parlementaire de janvier à juin 2007, pour 4 846 euros brut mensuels, a « évoqué des virements mensuels pour un pourcentage moindre, de l'ordre de 30 % environ de son salaire net ». Là encore, il s'agirait de remboursements de « son loyer et de son argent de proche », selon l'avocat de François Fillon, Antonin Lévy, cité par le quotidien.

François Fillon est convoqué ce mercredi devant les juges d'instruction, qui pourraient le mettre en examen, notamment pour détournement de fonds publics, dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs de sa femme, Penelope Fillon, et de deux de ses enfants. Le Canard enchaîné avait révélé fin janvier que son épouse avait été son assistante parlementaire rémunérée pendant des années, une fonction que le couple n'avait jamais affichée.

 

Entre 1986 et 2013, auprès de François Fillon ou de son suppléant Marc Joulaud (2002-2007), Penelope Fillon a perçu 680 380 euros net, soit environ 3 600 euros mensuels net.

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 19:52

Présentation du programme de Fillon : "Une purge !" 
Le candidat Fillon a présenté son programme. Il promet un "choc puissant". Et l'addition va être lourde. M. Fillon s'engage dès le lendemain de l'élection, à faire voter en priorité le passage de l'âge de la retraite à 65 ans, la fin des 35h. François Fillon confirme aussi son intention de casser notre service public en supprimant 500 000 postes de fonctionnaires.
Il s'agit de "Libérer, protéger" dit-il.
Libérer... seulement les plus riches en supprimant l'ISF, plutôt qu'agir pour la justice fiscale et contre l'évasion et l'optimation qui nous prive de plus de 80 milliards d'euros. Monsieur Fillon préfère lui augmenter le taux principal de TVA de 2 points, un impôt injuste qui pèse sur toutes et tous au quotidien.

Protéger... en priorité évidemment le patronat, en baissant les cotisations et en brisant tous les instruments de la protection sociale. Monsieur Fillon entend ainsi démonter le code du travail, du moins ce qu'il en reste après la Loi El Khomri.

Pour le PCF, la remise en marche de l'économie passe d'abord par la revalorisation des salaires, notamment des plus modestes avec une revalorisation immédiate du SMIC à 23%; une meilleure distribution du travail pour tous par la réduction du temps hebdomadaire pour tendre à 32h avec pour première et essentielle remise en cause, celle de l'austérité budgétaire! Nous proposons de doubler les taux d'impositions actuels de l'ISF et d'intégrer au calcul de sa base les biens professionnels des entreprises. Nous voulons au contraire une refonte du code du travail pour instaurer de nouveaux pouvoirs aux travailleurs tout en rétablissant la hiérarchie des normes. L'inverse de cette purge que nous promet François Fillon.

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

Paris, le 13 mars 2017

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 19:17
Compteurs Linky: voeu présenté par l'opposition de gauche à Morlaix au Conseil Municipal du jeudi 16 mars 2017 à 18h30

 

Le jeudi 16 mars aura lieu le prochain conseil municipal de Morlaix à 18h30.

 

A l'ordre du jour :

- débat sur les orientations du PLUi-H (plan local d'urbanisme inter-communautaire) et du PADD (Projet d'aménagement et de développement durable)

- modifications des statuts de Morlaix Communauté

- conventions de partenariat avec le lycée de Suscinio

- subventions fonds local des enseignes et vitrines, rénovation du bâti ancien en secteur protégé

- avenants pour la réhabilitation du musée de Morlaix

- projet éducatif local – subventions

- fonds local à l'initiative des jeunes – subventions

- programme pluri-annuel d'accès à l'emploi titulaire et modalités d'organisation de la sélection professionnelle – titularisations de 3 agents

- transfert d'un agent de la ville à Morlaix-Communauté dans le cadre du transfert de la compétence PLU

- indemnités de fonction des élus

 

Voeu présenté au Conseil Municipal de Morlaix du jeudi 16 mars 2017 par Jean-Philippe Bapcérès Elisabeth Binaisse, , Jean-Pierre Cloarec, Ismaël Dupont, Hervé Gouédard, Sarah Noll, Valérie Scattolin, Jean-Paul Vermot

Des compteurs Linky qui interrogent et inquiètent: la nécessité d'une information du citoyen et d'un débat contradictoire.

Vu l’article L. 2121-29 du code général des collectivités territoriales ;

Vu l’article L. 2122-21 du code général des collectivités territoriales ;

Vu l’article L. 1321-1 du code général des collectivités territoriales ;

 

ENEDIS a entrepris en décembre 2015 l'installation sur le territoire national des compteurs « Linky » dits compteurs communicants parce qu'ils possèdent la faculté de transmettre à distance les relevés de consommation. Le remplacement des compteurs actuels est inscrit dans la loi de transition énergétique du 18 août 2015, transposition en droit français d'une directive européenne (2009/72/CE). D'ici à 2021, plus de 80 % des abonnés pourraient être équipés du « Linky ».

À Morlaix, des usagers ont été informés que leur mise en place pourrait se faire à compter du deuxième semestre de cette année.

Le remplacement du parc sur l'ensemble du territoire représente une dépense de 5 milliards d'euros pour 35 millions de compteurs installés, avec une durée de vie très limitée (7 à 15 ans). En considération du coût énorme d'une telle entreprise, l'Allemagne a fait le choix de renoncer à l'adoption systématique de ce système (l'obligation n'est applicable qu'aux gros consommateurs d'électricité), suivant les conclusions d'une étude qui indique que l'adoption massive des nouveaux compteurs n'est pas dans l'intérêt du consommateur allemand.

En France un nombre croissant de communes, prenant appui sur leur statut d'autorité organisatrice de distribution d'électricité, contestent la nécessité du remplacement des compteurs existants. À ce jour plus de 300 collectivités, pour des motifs économiques, sociaux, environnementaux et éthiques, ont pris position par un vote de leur assemblée délibérante contre l'installation des compteurs « Linky ».

Nous proposons d'adopter nous aussi un vœu contre le déploiement à Morlaix des compteurs connectés « Linky » en lieu et place des équipements existants .

Considérant que les compteurs électriques relèvent du domaine public de la commune,

Considérant que les communes ont pour vocation de servir l'intérêt général, et que le programme de compteurs communicants, au contraire, s'insère dans une logique de dérégulation de la fourniture d'électricité et vise à favoriser les intérêts privés ;

Considérant que l'exploitation de ces compteurs conduira à la suppression de plusieurs milliers d'emplois (4000 à 6000 selon les études), principalement d'ingénieurs et de techniciens chez ENEDIS, mais également dans les PME sous-traitantes ;

Considérant qu'il est économiquement et écologiquement non justifié de se débarrasser des compteurs actuels alors qu'ils fonctionnent et ont une durée de vie importante, que le coût de cette opération, exorbitant au regard du service rendu, sera à terme répercuté sur la facture de l'usager ;

Considérant que le compteur « Linky » rend possible la coupure de courant à distance et la réduction de puissance, comme l'augmentation automatique des tarifs de l'abonnement si constat d'une consommation supérieure, sans contact humain avec l'usager ;

Considérant que Linky émet un rayonnement électromagnétique du courant porteur en ligne (CPL) et que le Centre international sur le cancer a classé les ondes des radiofréquences comme « cancérigènes possible », de sorte que le principe de précaution devrait s'appliquer ;

Considérant que ce système fait peser un risque sur la confidentialité des données et donc sur la protection de la vie privée ;

Considérant que le compteur communicant n'apporte pas d'avantage significatif du point de vue du service rendu à l'usager, qu'il ne lui permet pas d'évaluer sa consommation énergétique poste par poste, et donc de mettre en œuvre une véritable démarche d'économie d'énergie ;

Considérant que le modèle « Linky » est déjà dépassé, qu'il existe, par exemple, des dispositifs connectés permettant de piloter des appareils électriques ;

Considérant que la dépense générée par ce programme à l'échelle nationale, pourrait être consacrée plus utilement à d'autres investissements, notamment dans le développement des énergies renouvelables ;

Considérant l'article L.322-4 du code de l'énergie qui dispose que les ouvrages et réseaux publics de distribution appartiennent aux Autorités Organisatrices de Distribution (AOD) ;

Le Conseil Municipal, après en avoir délibéré, et avant de se prononcer sur le bien fondé de l'installation des compteurs « Linky » sur le territoire de la commune de MORLAIX et du déclassement des compteurs électriques existants, appelle à l’organisation d’un débat contradictoire afin que chaque citoyen puisse se faire un avis éclairé .

Compteurs Linky: voeu présenté par l'opposition de gauche à Morlaix au Conseil Municipal du jeudi 16 mars 2017 à 18h30
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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 19:17
Une France à l'offensive dans une Europe de progrès (PCF)
Une France à l'offensive dans une Europe de progrès (PCF)
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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 19:02
Macron : Un programme éducatif peu cohérent 

 

Préféré des enseignants, Emmanuel Macron a présenté le 2 mars son programme. Difficile de  dégager une logique dans un programme où les préconisations peuvent s'opposer. Le meilleur point, la baisse réelle du nombre d'élèves en éducation prioritaire au cycle 2, s'opposant a ce qui semble être le pire, la mise en concurrence ouverte des établissements et des écoles.  E Macron promet de défaire en partie la politique menée depuis 2012. L'Ecole a-t-elle vraiment besoin d'un nouveau "stop and go" ?

Le préféré des profs

 

Chouchou des enseignants, Emmanuel Macron est crédité, selon le Cevipof, de 29% des intentions de vote au premier tour, ce qui est davantage que dans les autres catégories de la société. Cela le met devant B Hamon (25%), JL Mélenchon (16%), Fillon (15%) et Le Pen (8%).

Peut-être est ce pour cela que l'éducation tient une place à part dans le programme d'E Macron : " Le premier chantier sera celui de l’éducation et de la culture", dit-il, mettant en avant le souci de cohésion nationale.

 

Autonomie des établissements

 

La mesure phare du programme d'E Macron c'est l'autonomie des écoles et établissements. "Aujourd’hui : les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques bénéficient de peu de latitude pour individualiser les parcours et s’adapter au contexte local... Demain : les chefs d’établissements et leurs équipes auront davantage de liberté dans l’élaboration de leur projet pédagogique, en contrepartie d’une responsabilisation accrue et d’une évaluation plus régulière", dit-il. Jusqu'où irait l'autonomie ? Peut être jusqu'au recrutement des enseignants et des élèves et l'organisation des enseignements. Come les "équipes pédagogiques" n'ont pas d'existence légale, l'autonomie sera-t-elle surtout celle des chefs d'établissements et directeurs ?

Selon le programme, les communes pourront organiser librement le temps scolaire, ce qui leur donnera la latitude de revenir sur la réforme des rythmes et sans doute sur le nombre de jours de classe.

 

12 élèves par classe en cycle 2

E Macron annonce la limitation  à 12 élèves par classe des effectifs élèves dans les 12 000 classes de CP et CE1. Cela représente 6 000 postes qu'ils souhaite prélever sur les 54 000 créés sous Hollande, c'est à dire probablement au lycée. E Macron embaucherait 4 à 5000 enseignants supplémentaires sur le quinquennat, sans que le fléchage soit justifié.

Dans l'éducation prioritaire, les enseignants bénéficieraient d'une indemnité revalorisée à hauteur de 3000 euros par an. L'objectif c'est d'avoir des enseignants plus expérimentés (au moins 3 ans dit le programme).

 

Des avancées annulées par d'autres mesures

 

Ce soutien aux établissements difficiles est malheureusement annulé par d'autres mesures comme la mise en concurrence généralisée des écoles et établissements. En effet chacun devra publier ses résultats et chacun aura "une autonomie pédagogique et une autonomie de recrutement". On pourrait voir s'accentuer la ségrégation entre établissement.

La réforme du bac, réduit à 4 épreuves, devrait accentuer les inégalités de réussite, si l'on en croit une étude du Cnesco.

De la même façon, l'avantage accordé  aux enseignants de l'éducation prioritaire, pourrait être annulé par une autre mesure du programme Macron : la mise en place d'un seul système de retraite. Si les enseignants passaient, avec les autres fonctionnaires, au régime général, cela se traduirait par une hausse des prélèvements.

E Macron est peu convaincant sur la réussite des élèves. Il veut l'améliorer  par la mise en place d'évaluations nationales depuis la grande section de maternelle jusqu'en 3ème. L'évaluation généralisée devrait conduire à un pilotage plus étroit en opposition avec la volonté d'autonomie. On se rappelle la volonté de N Sarkozy d'évaluer l'efficacité de chaque enseignant à travers ces évaluations nationales. L'autre mesure, la multiplication de l'accompagnement scolaire en faisant appel à des volontaires bénévoles, semble aussi un peu légère par rapport à un enjeu aussi fondamental.

 

Des mesures déjà existantes

 

D'autres mesures ont davantage retenu l'attention des médias. Ainsi E Macron veut "interdire l'usage du téléphone portable à l'école et au collège". L'article L511-5 du Code de l'éducation établit pourtant déjà que "dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l'utilisation durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d'un téléphone mobile est interdite". Difficile d'aller plus loin sans se mettre les parents à dos.

E Macron veut aussi "un enseignement du fait religieux".  Celui-ci est déjà au programme, notamment dans les cours d'histoire. Introduire une nouvelle discipline "fait religieux" à l'école semble bien difficile et pas très productif.

Si l'éducation est "la priorité" d'une éventuelle présidence Macron, la partie éducation de son programme semble encore à travailler.

 

François Jarraud

 

Le programme Education

 

 

 

***

Quelques jours après la manifestation du 5 mars soutenue notamment par des organisations proches des écoles hors contrat réactionnaires, François Fillon annonce le 9 mars à Besançon qu'il veut que l'Etat les finance. C'est un élément du nouveau programme éducatif de François Fillon en nette rupture avec les politiques menées depuis plusieurs quinquennats. Un programme qui se présente comme traditionaliste mais qui en fait applique les recettes du New Public Management : paye au mérite, autonomie, responsabilisation allant jusqu'au tri précoce des élèves.

 

Stop and go

 

"Les programmes de l’enseignement obligatoire ont été « allégés » et leur simple lecture est incompréhensible pour les parents, et même parfois pour les professeurs. Les nouveaux programmes d’histoire négligent la chronologie et font l’impasse sur le « récit national »... Professeurs, chefs d’établissement, inspecteurs qui ont choisi leur métier parce qu’il incarnait une haute idée du savoir sont découragés. Découragés de recevoir des instructions fabriquées par une caste de pédagogues déconnectés. Découragés de voir que les objectifs de mérite et d’excellence sont bannis de l’école".

A Besançon le 9 mars, le candidat des Républicains n'a eu de mots assez durs sur les réformes menées depuis 2012. Réformes pour lesquelles il veut le grand soir : l'abrogation des rythmes scolaires, chaque collectivité territoriale décidant du temps scolaire ,et abrogation de la réforme du collège, chaque établissement devenant autonome.  

 

Financement du privé hors contrat

 

F Fillon annonce un large financement du privé. Il veut "faire commencer la scolarité obligatoire à cinq ans au lieu de six". Cette mesure vise surtout à faire financer par l'Etat une année de maternelle du privé sous contrat. Le candidat veut même aller plus loin et gommer encore davantage la séparation entre public et privé en prenant en compte les écoles hors contrat ,proches il est vrai de ses soutiens. " Dans les zones de revitalisation rurale et les zones urbaines sensibles, l’Etat soutiendra la création d’établissements publics ou privés indépendants et innovants". Evoquant les écoles Espérances banlieue, proches de la droite extrême, F Fillon annonce qu'il subventionnera les écoles hors contrat. " L’Etat ne devra plus s’opposer à cette nouvelle offre éducative issue de la société civile ; il devra leur faciliter la tâche et les aider".  

 

Autonomie des établissements

 

Au primaire,  Filon déroule un programme traditionaliste tout en confiant l'organisation du temps scolaire à chaque commune. "Je veux concentrer les trois quarts du temps de l’enseignement élémentaire sur le socle de connaissances : lecture, calcul, écriture, grandes dates et grands personnages de l’histoire de la Nation, géographie de la France et de ses régions.. Je veux laisser aux collectivités territoriales la liberté de décider de l’organisation du temps scolaire."

Dans le secondaire c'est l'autonomie des établissements qu'il revendique en précisant que c'est le rôle du chef d'établissement et le statut des enseignants qui doivent changer. " Je revaloriserai les traitements des enseignants en tenant compte de leur mérite et en leur demandant d’être plus présents dans l’établissement. Je confierai progressivement aux chefs d’établissement du second degré le choix de  leurs personnels... Pour le collège, je veux abroger la réforme de Mme Vallaud-Belkacem ".

 

Suppressions de postes

 

Les suppressions massives de postes de fonctionnaires passeraient par le lycée. F Fillon envisage de réduire à 4 disciplines l'enseignement qui y sera donné. " Il faut permettre à chaque élève de première et de terminale de se concentrer davantage sur les matières qui le prépareront le mieux à la suite de son parcours. Je veux revaloriser le baccalauréat en réduisant à 4 le nombre d’épreuves". Pou r le post bac il instaurerait la sélection à l'entrée dans le supérieur. "Les universités devront faire connaître aux lycéens, pour leurs différents parcours de licence, les épreuves qu’elles recommandent de choisir au baccalauréat". Les suppressions de postes passeront aussi par l'enseignement professionnel qui passera aux régions. Le personnel deviendrait fonctionnaires territoriaux.

 

Tri des élèves

 

Reste la pédagogie. F Filon veut rétablir l'uniforme. Mais il a surtout la solution aux difficultés des élèves en créant une filière poubelle. "Je veux que les élèves qui sont exclus définitivement par le conseil de discipline, soient inscrits dans des établissements adaptés afin qu’ils modifient leur comportement et se remettent sur la voie des apprentissages scolaires fondamentaux". Leurs parents seront sanctionnés par la suppression des allocations de rentrée, des allocations familiales et des bourses.

Petite touche finale, F Fillon supprimera "le Conseil supérieur des programmes créé par la gauche, parce que ses choix et son idéologie ont contribué à l’affaiblissement de notre système éducatif". Et surtout parce que dans des établissements autonomes, voire ouvertement anti républicains, il n'est plus besoin de programmes nationaux

 

Le discours

L'échec du New Public Management

F Fillon etle grand changement

Hors contrat : Un rapport inquiétant

 

***

 

Le Front national construit l'école de la revanche 

Pour Marine Le Pen le projet du Front national pour l'Ecole c'est "l'école du mérite". Présentant le 22 septembre les "100 propositions" des Collectifs Racine, le mouvement lancé par le Front pour pénétrer le monde enseignant, la présidente du Front national n'a eu de cesse de fustiger  "les dogmes pédagogistes qui ont miné toute autorité et tout mérite personnel". Une condamnation qui soude des troupes  assez disparates où se cotoient des partisans du retour "au bon vieux temps", des corporatistes pointilleux et des obsédés de "l'assimilation". Cela donne des propositions écrites au négatif et à l'encre rouge. Alors que l'Ecole française joue au détriment des enfants de son électorat populaire, le Front échoue à proposer un projet éducatif qui porte ses ambitions.

 

Folies pédagogistes et foutaises...

 

 Nous avions croisé une première fois le Collectif Racine, un mouvement lancé par le Front national pour regrouper les enseignants, en 2014. A quelques mois d'une élection que le Front national est en mesure d'emporter, aller voir où en est le mouvement et ce qu'il propose pour l'Ecole s'impose.

 

En 2014, nous avions croisé très peu d'enseignants du primaire et du secondaire dans une réunion parisienne du Collectif. En juin 2016, selon une étude du Cevipof, 9% des enseignants déclarent vouloir voter pour Marine Le Pen au 1er tour des présidentielles. Mais le 22 septembre, la rencontre nationale des collectifs n'a pas fait le plein. Elle réunit environ 200 militants, dont beaucoup d'étudiants.

Marine Le Pen fustige les réformes réalisées dans l'Ecole qui sont "des bombes à retardement". "Le temps des folies pédagogistes a trop duré", dit -elle."Sui on veut reconstruire l'école il faut en finir avec les dogmes pédagogistes qui ont miné toute autorité et tout le mérite personnel". La présidente du FN retient 3 points : consacrer la moitié du temps d'école au primaire à l'apprentissage du français, supprimer le collège unique, rétablir la sélection à l'entrée de l'université. C'est au nom du "mérite" que sont présentées les 100 propositions du Collectif Racine.

 

Le retour aux années 1960...

 

Les 100 propositions du Collectif Racine additionnent des mesures à visée assimilationnistes, une nébuleuse d'intérêts corporatistes jusqu'au détail, avec des mesures qui ramènent l'école aux années 1960.

Dans les 100 mesures c'est le retour au passé qui domine. "Il faut mettre le savoir au centre. Le professeur n'est pas l'égal de l'élève. La notation est le meilleur système d'évaluation". Valérie Laupies, directrice d'école et conseillère régionale FN, se fait applaudir sur des propositions qui sentent la naphtaline.

On appréciera ainsi la proposition 43 qui veut "instaurer le cours magistral à tous les niveaux dans toutes les disciplines", ce qui changerait un peu les maternelles... La proposition 3 proscrit "les pseudos enseignements ludiques". La suivante fait de la méthode syllabique la seule méthode autorisée. La 44 instaure partout la note. Le Collectif veut aussi supprimer la réforme des rythmes et remplacer les TAP par des études surveillées, instaurer l'uniforme, supprimer le collège unique en rétablissant l'orientation en fin de 5ème vers le professionnel.

 

Une addition de corporatismes

 

Mais les propositions portent aussi les corporatismes les plus recuits, que l'on sent préparés dans les détails depuis des lustres.  Pierre Miscevic, professeur de lettres en Cpge plaide pour créer un corps de "professeurs d'excellence" enseignant... en CPGE. Marc Chapuis, professeur de maths en CPGE présente une refonte de la filière S : on élimine 30 000 élèves indignes d'être là, puis on crée 3 sous filières de façon à dégager un noyau de mathématiciens limité à 15 000 élèves... Daniel Philippot, directeur d'école retraité, demande la création d'un corps de directeurs d'école qui auraient toute autorité sur les professeurs. Le écoles deviendraient des établissements publics. Ces points se retrouvent dans les 100 propositions.

D'autres lobbys ont su aussi se faire écouter. Le Collectif demande la création d'un corps de "professeurs d'informatique" avec un enseignement en lycée et en série scientifique. Un autre enseignement civisme et droit serait créé ce qui permettrait aussi de supprimer l'enseignement de la philosophie en série technologique.

 

Rien pour les milieux populaires ?

 

Un troisième courant se lit dans les propositions. Le collectif veut "l'assimilation" des éléments hétérogènes. C'est le but de l'enseignement Civisme et droit. Il veut interdire tout signe religieux dans le supérieur et mettre fin aux repas de substitution et même à l'enseignement de langues étrangères  jugées communautaires.

Au final, les milieux populaires qui votent pour le Front n'y trouveront pas leur compte. Le Collectif promet de rétablir l'ordre dans les établissements prioritaires grâce à des super profs volontaires, une mesure qui ne colle pas avec une proposition plus sérieuse : abaisser le nombre d'élèves par classe en REP.  Si le Collectif veut rapprocher les séries technologiques et professionnelles (proposition 41) c'est bien parce que, vu des Cpge et des filières d'élite, tout ça c'est un peu  la même chose...

 

François Jarraud

 

2014 le collectif Racine

Etude Cevipof

(source Café Pédagogique)

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 18:55
Procès du Mediator: chronique d'un échec programmé (Médiapart - 13 mars 2017, par Michel de Pracontal)
Procès du Mediator: chronique d’un échec programmé
 PAR MICHEL DE PRACONTAL

Partie sur des chapeaux de roues en 2011, l’instruction du dossier Mediator s’est embourbée et l’affaire ne sera probablement pas jugée avant 2019. En ciblant la responsabilité du groupe Servier et en évacuant celle de l’administration et des politiques, la justice a-t-elle fait le bon choix ? Ou s’est-elle condamnée à échouer ?

Cibler la responsabilité des laboratoires Servier, coupables d’avoir dissimulé la vraie nature et les dangers de leur produit défectueux, le Mediator : cela semblait l’objectif évident de la procédure partie sur des chapeaux de roue en février 2011, à la suite de la révélation du drame sanitaire qui a causé la mort de 500 à 1 500 personnes. La tromperie de Servier paraissait flagrante, la responsabilité du laboratoire incontestable. En janvier 2014, le procureur de Paris, François Molins, annonçait qu'un grand procès du Mediator pourrait se tenir pendant le premier semestre 2015.

Trois ans après, l’affaire est embourbée. Les connaisseurs du dossier les plus optimistes estiment que le Mediator ne sera pas jugé avant 2019. Et rien ne garantit que le procès, s’il finit par avoir lieu, aboutisse à une issue satisfaisante pour les victimes. Le fiasco est en vue.

Comment la justice, malgré les moyens considérables déployés, a-t-elle pu rater cette affaire immanquable ? Lors de son audience solennelle tenue le 23 janvier, le procureur de Paris, François Molins, déplorait que « sur six ans de vie de ce dossier d’information, qui a été ouvert en février 2011, moins de trois ans aient été consacrés aux investigations et les trois années suivantes aient été exclusivement consacrées à la procédure à la suite des multiples demandes et recours faits par la défense des mis en cause, sans d’ailleurs que ce soit encore terminé ».

L’enquête de Mediapart montre que cette analyse est un peu courte. L’acharnement procédurier des avocats de Servier ne suffit pas à expliquer l’échec annoncé. Celui-ci résulte d’une cause plus profonde : en focalisant l’affaire sur la tromperie et sur la seule responsabilité des laboratoires Servier, la justice a trop limité son champ d’action. Elle a sous-estimé le rôle des politiques et celui de l’administration de la santé, en particulier de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) et de la DGS (Direction générale de la santé). Elle a « saucissonné » l’affaire, dissociant le volet « tromperie et escroquerie » du volet « blessures et homicides involontaires ». Cette approche restrictive, justifiée par un souci d’efficacité et d’allègement de la procédure, se révèle contre-productive. Elle affaiblit l’action des magistrats, exposés au feu des critiques des avocats de Servier, et freinés par des contraintes qui les empêchent d’aller au fond des choses.

Pourquoi la justice a-t-elle choisi une telle méthode ? Pourquoi n’a-t-elle pas traité d’emblée l’ensemble du champ des responsabilités ? L’on ne peut pas répondre à la place des juges, mais un certain nombre d’éléments suggèrent que l’instruction a été orientée par une préoccupation majeure : mettre hors de cause l’État et les politiques. Et cela, avant même que la procédure ne débute.

• NOVEMBRE 2010 : « L’AFFAIRE NE DOIT JAMAIS REMONTER AUX POLITIQUES  »

Au tout début du scandale Mediator, en novembre 2010, Xavier Bertrand, qui vient d’être nommé ministre de la santé, reçoit la visite d’un invité surprise : Martin Hirsch, ancien haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté du gouvernement Fillon, aujourd’hui directeur général de l’AP-HP (assistance publique-hôpitaux de Paris). Hirsch a un message à transmettre sur le Mediator, accusé d’avoir tué de 500 à 1 500 personnes entre 1976 et 2009. L’affaire ne doit jamais remonter aux politiques, explique l’ancien président d’Emmaüs France au nouveau ministre. Si quelqu’un doit payer, il faut cibler les experts, ces professeurs de médecine qui touchent des honoraires considérables versés par les labos, à commencer par Servier, le fabricant du Mediator.

Mais que vient faire Martin Hirsch dans cette galère ? À l’époque de sa visite confidentielle à Xavier Bertrand, il n’occupe pas de fonction officielle dans l’administration de la santé. À quel titre vient-il parler de ce sujet précis au ministre de la santé ? Est-ce parce qu’il est proche de Didier Tabuteau, qui a dirigé le cabinet de Bernard Kouchner au ministère de la santé de 1992 à 1993 et de 2001 à 2002, et a été à la tête de l’Agence du médicament, de sa création en 1993 à 1997 ? Est-ce parce que lui-même, Martin Hirsch, a été le directeur de cabinet de Bernard Kouchner, secrétaire d’État à la santé, de 1997 à 1999, période clé dans l’histoire du Mediator, avant de devenir le conseiller santé de Martine Aubry, au ministère de l’emploi et de la solidarité ?  

Une chose est sûre : Hirsch a été entendu. Parmi la trentaine de personnes morales et physiques mises en examen, figurent les laboratoires Servier, fabricant du produit incriminé, une pléiade de professeurs de médecine appointés par l’industriel, et l’ANSM, l’Agence nationale de sécurité du médicament. Mais pas un ministre ou un parlementaire, à l’exception de l’ex-sénatrice Marie-Thérèse Hermange, mise en examen pour complicité de trafic d’influence, après avoir été surprise en pleine conversation avec un consultant de Servier, le professeur Claude Griscelli, en vue d’infléchir le rapport de la mission du Sénat sur le Mediator dans un sens favorable au laboratoire.

Les ténors du réseau politique de Servier, l’ancien garde des Sceaux Henri Nallet, ou Bernard Kouchner, et surtout l’ancien ministre de la santé Philippe Douste-Blazy, ami personnel de Jacques Servier dès les années 1980, n’ont quant à eux pas été mis en cause par les magistrats. Pourtant, leur rôle potentiel dans la stratégie d’influence du groupe méritait examen. C’est particulièrement vrai pour Douste-Blazy, qui a été ministre de la santé à deux reprises (1993-1995 et 2004-2005), a bénéficié de multiples aides financières de Servier et a toujours affirmé son amitié au fondateur du groupe pharmaceutique (voir notre article).

Quand Douste-Blazy était ministre de la santé en 2004-2005, il avait pour conseiller le professeur Claude Griscelli, lui-même mis en examen pour ses mauvais conseils à Marie-Thérèse Hermange. Mais malgré tous ces liens compromettants, Douste-Blazy dort sur ses deux oreilles.

« Tu auras un classement sans suite ou un non-lieu »

• MARS 2011 : LE PROBLÈME DE LA RESPONSABILITÉ DE L’ÉTAT

En janvier 2011, Xavier Bertrand rend public un rapport explosif de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) dirigé par Aquilino Morelle, qui deviendra conseiller de François Hollande en 2012, avant de quitter piteusement l’Élysée à la suite des révélations de Mediapart sur son goût pour les chaussures bien cirées et surtout sur ses liens financiers avec les laboratoires Lundbeck.

Mais en 2011, le rapport Morelle est salué sur le site Slate comme « un travail historique ». Martin Hirsch – encore lui –, commentant le rapport Morelle dans une interview au JDD, le qualifie de « terrible récit d’un enfumage généralisé des autorités sanitaires par Servier ».

Le rapport Morelle est un véritable réquisitoire pour tromperie contre Servier. Il ignore le rôle des politiques, sous-estime la responsabilité des hauts fonctionnaires de la santé, et résume l’affaire à une faute originelle : avoir fait passer un anorexigène pour un antidiabétique.

Mais Servier a beau jeu de répliquer que son produit a bel et bien obtenu une AMM (autorisation de mise sur le marché) dans le traitement du diabète, et qu’il n’a pas été retiré pendant de longues années, malgré les signaux d’alerte. Dès lors, les défenseurs du laboratoire soutiennent qu’ils ne portent pas toute la culpabilité et que l’État pourrait être mis en cause autant, sinon davantage, que Servier !

Cette analyse apparaît dans une note de la DGS, la Direction générale de la santé : « En l’espèce, rien n’aurait été possible sans la défectuosité du Mediator mais le Mediator n’aurait pas produit de conséquences néfastes s’il n’avait pas obtenu une AMM ou si celle-ci avait été suspendue ou retirée plus tôt, lit-on dans ce document de la DGS révélé par Le Figaro. Le Mediator n’a pu être mis sur le marché que grâce à des autorisations de mise sur le marché délivrées à partir de 1974 par le ministre, puis par l’Agence du médicament, enfin par l’ANSM et alors qu’aucune des autorités investies du pouvoir de police sanitaire n’a estimé, avant la décision de 2009, devoir suspendre ou retirer à Servier l’autorisation de mise sur le marché de ce médicament. Sans le défaut du Mediator, pas de dommage, mais sans AMM pas de dommage non plus. » 

Le fonctionnaire de la DGS qui transmet cette note à ses collègues en mars 2011, alors que débute l’instruction, enfonce le clou dans un mail : « La conclusion la plus désagréable est que si la responsabilité de l’État est recherchée, elle sera probablement intégrale et non pas partagée avec Servier. »

Est-ce la nécessité de protéger l’État et les politiques qui a conduit à un certain « cadrage » de l’instruction ?

• L’ÉTONNANTE MANSUÉTUDE DES MAGISTRATS VIS-À-VIS DE L’AGENCE DU MÉDICAMENT

En 1998, une enquête du Centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Besançon, commanditée par l’Agence du médicament et menée sous la direction du professeur Pierre Bechtel, démontre que le Mediator entraîne des effets indésirables très graves. Ces effets sont similaires à ceux de l’Isoméride et du Pondéral, deux produits coupe-faim du groupe Servier retirés du marché mondial en septembre 1997 (voir notre article). En particulier, l’enquête montre une association entre le Mediator et la survenue de cas d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), pathologie du poumon gravissime et très souvent mortelle. Dans un fonctionnement normal, l’enquête de Besançon aurait dû conduire l’Agence à retirer le Mediator, ou au moins à le suspendre. Mais le Comité technique de pharmacovigilance, réuni fin 1998, escamotera l’alerte.

Ce n’est pas tout. Un document issu de l’instruction, révélé par le Journal du dimanchedu 12 mars 2017, suggère que la justice a cherché à protéger l’Agence du médicament. Il s’agit de la transcription d’une conversation téléphonique à propos de l’enquête de pharmacovigilance, entre le professeur Bechtel et une correspondante à l’Agence, Carole Fosset-Martinetti. Cette transcription figurait déjà dans les annexes du rapport Morelle. On y lisait qu’il était « difficile de démontrer qu’il n’y [avait] pas de risque », appréciation qui suggérait que l’Agence du médicament avait bien suivi le problème.

Seulement voilà : la transcription figurant dans le rapport Morelle était tronquée d’un passage que les magistrats instructeurs ont retrouvé dans le document complet. Le passage manquant affirmait, en contradiction avec les résultats de l’enquête de pharmacovigilance, qu’il n’y avait pas urgence à indiquer les risques nouvellement découverts dans la notice du Mediator : « En ce qui concerne les modifs du RCP, M. Bechtel est O.K. avec nos commentaires, à savoir qu’il est prématuré d’insérer dans le RCP le risque cardiovasculaire et cérébrovasculaire. »

Le professeur Bechtel et l’agence étaient donc d’accord pour ne pas modifier la notice du produit, privant ainsi les consommateurs du médicament d’une information cruciale ! Les magistrats n’ont pas retenu ce fait accablant pour l’Agence du médicament.

Des écoutes réalisées sur la ligne téléphonique de Jean Marimbert, qui a dirigé, de 2004 à 2011, l’Agence du médicament (qui s’appelait alors Afssaps), révélées par Le Figaro, montrent encore plus clairement la mansuétude des magistrats vis-à-vis de l’Agence. On y entend l’épouse de Marimbert lui expliquer qu’elle a eu une conversation avec l’un des juges d’instruction, et qu’elle a appris que l’intention des magistrats n’était pas de lui nuire. « Tu auras un classement sans suite ou un non-lieu », résume-t-elle. Et d’ajouter que les magistrats se seraient même excusés d’avoir dû effectuer la perquisition…

• LUCIEN ABENHAIM, « TÉMOIN IMPORTANT » À NE PAS DISCRÉDITER

Parmi les hauts fonctionnaires qui ont joué un rôle dans l’affaire Mediator, le professeur Lucien Abenhaïm occupe une place à part. Épidémiologue de renommée mondiale, auteur d’une étude décisive sur les risques d’HTAP associés à l’Isoméride, coupe-faim de Servier, il a aussi été directeur général de la santé de 1999 à 2003. Soit exactement au moment où les risques du Mediator sont confirmés de manière éclatante, à la suite de l’étude du CRPV de Besançon décrite ci-dessus.

Début 1999, un cardiologue de Marseille, le docteur George Chiche, observe qu’un de ses patients est atteint d’une fuite d’une valve cardiaque, et fait le lien avec la consommation de Mediator. Chiche signale son cas à la pharmacovigilance, mais l’Agence du médicament, après en avoir pris note, ne réagit pas.

« Servier a réussi à me neutraliser sur le Mediator »

Peu après la notification de Georges Chiche, en mai 1999, est signalé le cas d’une patiente de l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart atteinte d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), pathologie du poumon gravissime, alors qu’elle n’a pas d’autre facteur de risque que la prise de Mediator. L’HTAP est précisément la pathologie dont Lucien Abenhaim a démontré qu’elle était associée à la prise d’Isoméride, dans une célèbre étude appelée IPPHS (International Primary Pulmonary Hypertension Study).

Étant donné sa compétence dans le domaine, le professeur Abenhaim semblait la personnalité la mieux à même de se saisir du problème du Mediator. Son poste à la DGS lui permettait de donner l’alarme et même de prendre des mesures immédiates. Non seulement il n’en a rien fait, mais il a affirmé au cours de l’instruction qu’il n’avait eu connaissance de la parenté entre Mediator et Isoméride qu’en 2008 : « Cela a donc été pour moi un coup de tonnerre d’apprendre qu’il existait encore en France un produit à base de fenfluramine [molécule de l’Isoméride] », a-t-il affirmé.

Cette affirmation est peu admissible. En plus des éléments déjà cités, il est apparu qu’au moins une patiente incluse dans l’étude IPPHS avait consommé du Mediator. Cela aurait dû attirer l’attention des auteurs de l’étude, à commencer par Abenhaim.

Le dossier de l’instruction montre aussi qu’une fonctionnaire de la Direction générale de la santé, Catherine Choma, représentait cette dernière à une réunion de la commission nationale de pharmacovigilance du 7 juillet 1999, juste avant l’entrée en fonction de Lucien Abenhaim. Lors de cette réunion, l’on a parlé de l’enquête de 1995-1998 sur le benfluorex menée par le CRPV de Besançon et dirigée par Bechtel. Catherine Choma a reçu la copie du compte rendu de cette réunion le 15 septembre 1999, après la nomination de Lucien Abenhaim. Elle était aussi à une réunion de pharmacovigilance du 7 décembre 1999, où l’on a discuté du benfluorex et de l’HTAP.

Lorsque Abenhaim déclare qu’il n’a pas entendu parler du Mediator avant 2008, c’est à peu près aussi crédible que s’il disait avoir traversé la place de la Concorde sans voir l’obélisque. Il faut ajouter qu’Abenhaim a été consultant de Servier pendant de longues années. Il a touché des honoraires personnels pour l’étude IPPHS et a cosigné jusqu’en 2004 des articles scientifiques pour une étude appelée « VEINES », et financée par Servier.

S’interrogeant sur le rôle réel d’Abenhaim, les avocats de Servier ont demandé aux magistrats instructeurs d’auditionner différents membres de la DGS, dont Catherine Choma. Réponse des magistrats : « Ces demandes d’actes ne semblent avoir pour objectif que de discréditer un témoin important de la présente affaire, à savoir le Pr Lucien Abenhaim. » Le témoignage d’Abenhaim est donc a priori jugé indiscutable par les magistrats, qui là encore suivent le rapport Morelle. Or la position exprimée par Abenhaim tend essentiellement à accréditer la thèse de la tromperie de Servier. Il a été jusqu’à soutenir, alors même qu’il était expert pour Servier depuis de longues années, que le fabricant du Mediator lui avait caché la nature du produit : Servier « a réussi à me neutraliser sur le Mediator en me tenant (avec quelques centaines d’autres) dans l’ignorance de son caractère fenfluraminique, pendant l’IPPHS et après, pendant mon temps à la DGS, et durant 6 ans après mon passage à la DGS, soit près de 20 ans », déclarait-il à Mediapart en 2010 (voir notre article).

• ÉTAIT-IL JUDICIEUX DE PRIVILÉGIER LA TROMPERIE ?

Le rapport de l’Igas a mis en avant la tromperie imputée aux laboratoires Servier, et l’instruction va marcher sur les traces de Morelle. On reproche à Servier d’avoir dissimulé la vraie nature du Mediator en le commercialisant comme un traitement destiné aux diabétiques en surpoids, alors que c’est un anorexigène. Mais alors, pourquoi les autorités sanitaires ne l’ont-elles pas classé comme anorexigène, alors que son caractère de coupe-faim était un secret de Polichinelle ?

En 1968, les chercheurs de Servier ont breveté une famille de composés chimiques comprenant le Mediator, précisant que ces composés « peuvent être employés en particulier comme médicament anorexiant, analgésique, anticonvulsivant ou régulateur du métabolisme des lipides ». Quand l’AMM a été attribuée en 1976, l’administration savait, ou aurait dû savoir, que ce brevet existait.

Le principe actif du Mediator a été dénommé « benfluorex ». Or, « le suffixe “ –orex”  est en effet le segment clé retenu par l’OMS pour désigner les agents anorexigènes », précise le rapport Morelle. Les enquêteurs de l’Igas soulignent que Servier a cherché (sans succès) à faire modifier ce nom. Ils en tirent argument pour soutenir que Servier a cherché à « effacer une trace très visible » de la vraie nature de son produit – ce qui est supposé renforcer l’accusation de tromperie imputée au laboratoire. À cela près que l’administration a refusé de changer le nom, précisément parce qu’elle connaissait le caractère anorexigène du produit…

Il faut ajouter qu’une note de Didier Tabuteau de 1995, alors qu’il était directeur de l’Agence du médicament, révélée par Mediapart en 2011, fait définitivement justice de la prétendue ignorance de l’Agence quant à la nature du Mediator. Cette note montre que l’Agence du médicament est tout à fait consciente des propriétés anorexigènes du benfluorex (principe actif du Mediator). Elle précise que le benfluorex fait l’objet d’une surveillance quant à sa sécurité d’emploi et que l’Agence suit les volumes des ventes pour s’assurer que le produit n’est pas détourné comme anorexigène.

Étrangement, cette note n’était pas citée dans le rapport Morelle, et les magistrats, qui y ont accédé, ne semblent pas en avoir tiré les conséquences.

Selon le Journal du dimanche du 12 mars, les avocats de Servier cherchent désormais à obtenir que l’Agence du médicament soit elle aussi mise en examen pour tromperie : « Il y a une évidente coresponsabilité de l’Agence, nous n’avons rien dissimulé aux autorités sanitaires », déclare au journal Me Hervé Temime, défenseur de Servier.

Pourquoi l’instruction a-t-elle été orientée aussi fortement sur l’accusation de tromperie, difficile à démontrer et en réalité peu plausible ? À moins que ce choix n’ait été précisément destiné à conduire la procédure dans une impasse… Car si le blocage judiciaire ne profite évidemment pas aux victimes, il fait l’affaire des politiques, de l’administration et de Servier. Et si l’échec annoncé de la procédure avait été en fait programmé ?

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 16:41
Stop aux provocations d'Erdogan (PCF)

La perspective d'une victoire du NON au référendum du 16 avril en Turquie, visant à institutionnaliser la dictature de R.T. Erdogan, affole le pouvoir. L'AKP multiplie depuis peu les provocations en Europe pour mobiliser en faveur du OUI la diaspora turque et exacerber le sentiment identitaire à l'intérieur du pays. Cela en dit long sur la violence d'une campagne unilatérale dans laquelle les opposants, jetés en prison ou privés d'accès aux médias, n'ont plus aucune liberté d'expression. Cette montée des tensions conforte en Europe les discours populistes. Elle divise les communautés turques nourrissant le nationalisme des uns et ostracisant les démocrates qui s'opposent à R.T. Erdogan.

 

Il est temps que la France cesse de soutenir ce système tyrannique qui piétine les droits humains, massacre les Kurdes et emprisonne les opposants et plus particulièrement ceux du HDP.

Le Parti communiste français exprime toute sa solidarité et son engagement auprès de tous les peuples de Turquie pour mettre en échec R.T Erdogan et s'engager dans un processus de paix et de démocratisation.

 

Le PCF - 13 mars 2017. 

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 16:35

La multiplication des candidats positionnés entre droite extrême et extrême droite témoigne de la dérive et de la radicalisation du spectre politique français. Passage en revue de cet inquiétant casting.

En 2017, la gauche sera représentée par trois candidatures : Nathalie Artaud, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Trois – peut-être quatre si Philippe Poutou obtient ses parrainages –, c’est peu, c’est même du jamais vu depuis 1965 et la première élection au suffrage universel. Loin de l’avalanche des candidatures, c’est bien un paysage minimaliste qui s’annonce pour ce côté de l’échiquier politique. Au passage, cela relativise beaucoup l’idée que trois, ce serait encore trop, mais en dit long sur l’état de la gauche après ce quinquennat désastreux.

Par bonté d’âme, on placera Emmanuel Macron au centre-droit même si l’enthousiasme affiché d’Alain Minc ou d’Alain Madelin devrait faire réfléchir plus d’un électeur socialiste. Pour le reste, c’est à droite toute et ils seront sans doute cinq à occuper ce créneau.

Marine Le Pen et François Fillon en mode Pétain

Ces deux-là sont bien connus des services et il n’est nul besoin de s’appesantir. La candidate du Front national est aujourd’hui en position de force. Assurée d’être au second tour de la présidentielle, elle engrange aujourd’hui les dividendes des renoncements de toute sorte, à gauche comme à droite, de ces trente dernières années. Si la question identitaire s’était un peu estompée ces derniers mois avec la perspective d’un second tour contre François Fillon, elle revient en force devant l’affrontement programmé avec Emmanuel Macron. Pour preuve, au fil des semaines, "La France apaisée" a laissé place au beaucoup plus agressif "On est chez nous", comme lors du meeting au Zénith de Lyon.

Le cas Fillon est sans doute un cas d’école. Donné moribond et isolé, le candidat LR vient de réussir un spectaculaire rétablissement. Son obstination et l’absence d’un plan B faisant consensus ont bien sûr été décisives. Mais la relative réussite de son meeting du Trocadero du 5 mars a aussi beaucoup joué. Largement organisé par Sens commun, héritier de la Manif pour tous, ce rassemblement témoigne tout à la fois d’une radicalisation de la droite française et des capacités militantes nées de la mobilisation contre le mariage pour tous. Ecouter les multiples micro-trottoirs lors de la manifestation du Trocadéro, revient à se brancher sans filtre sur les égouts pétainistes, nausée assurée. Le ralliement d’Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie, antisémite et suprémaciste blanc (voir ici un florilège de ses dérapages) est en soi tout un programme.

Rappelons-nous aussi que, lors des primaires, le sobriquet "Ali Juppé" a servi une campagne visant à faire passer l’ancien premier ministre pour un quasi cheval de Troie de l’islamisme radical en France. Qu’une opération aussi délirante ait pu rencontrer un quelconque écho est en soi terriblement inquiétant. Aussi, lorsqu’Alain Juppé dénonce la radicalisation d’une partie de la droite, il maîtrise son sujet.

Les mauvaises fréquentations de Nicolas Dupont-Aignan

Le président de Debout la France se veut gaulliste, paraît-il. Il ne faut pourtant pas gratter bien longtemps pour saisir l’ampleur de ses accointances avec l’extrême droite. Au mois de janvier, dans l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, il a repris à son compte la théorie du "grand remplacement" liée à un supposé déferlement d’immigrés. Il s’est même fendu d’un tweet limpide le 17 janvier : « En 2016, les socialistes compensent la baisse de natalité par l’invasion migratoire. Le changement de population c’est maintenant ! »

Loin de constituer un dérapage, cette prise de position s’inscrit dans une orientation de longue date. Lors des élections européennes, par exemple, il s’était affiché avec UKIP (le parti britannique xénophobe) et Slavi Binev, ultra-nationaliste bulgare, ou encore avec le responsable du parti des Vrais Finlandais (tout un programme).

En France aussi, Nicolas Dupont-Aignan n’est pas très regardant. Il reçoit ainsi la contribution parlementaire du député maire d’Orange, Jacques Bompard (ancien d’Occident et fondateur du FN), à la tête de la Ligue du Sud un parti, sur le fond, très proche des identitaires. Lors des départementales de 2015, des candidatures communes aux deux partis ont été présentées dans le sud-est. Il est vrai que, déjà au printemps 2012, le candidat de Debout la France avait indiqué qu’il pourrait nommer Marine Le Pen premier ministre s’il remportait l’élection présidentielle.

François Asselineau, rejeton de l’extrême droite ultranationaliste

Moins connu que les précédents, François Asselineau, le président de l’Union populaire républicaine (UPR), n’est pas exactement un poussin de la dernière couvée. Énarque, évoluant dans les cabinets ministériels du gouvernement Juppé (1995-1996), il rejoint ensuite le RPF de Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Nommé par le président Nicolas Sarkozy en 2004 à la tête de la Direction générale à l’intelligence économique à Bercy, l’homme n’est pas exactement un rebelle. Il fonde en 2007 l’UPR, dont le programme peut se résumer en trois points : sortie de l’Euro, sortie de l’Otan et sortie de l’Union européenne pour « rétablir l’indépendance de la France » et c’est à peu près tout. La charte fondatriceindique ainsi : « Il en découle que l’UPR est le parti qui a décidé de ne pas se laisser entraîner dans des débats accessoires lorsque l’essentiel est en jeu. Les adhérents de l’UPR restent ainsi libres, s’ils le souhaitent, de se déclarer – en dehors des instances du mouvement – en faveur de telle ou telle option économique, fiscale ou sociale, ou de telle ou telle philosophie sur les sujets de société ». On le voit, la palette de ce qui est laissé de côté est assez large, doux euphémisme.

Les liens avec l’extrême droite sont pourtant bien transparents, à commencer par l’ex numéro 2 de l’UPR, Éric Mary. Outre les photos des quenelles de ce dernier obtenues en quelques clics, sa passion pour la Légion étrangère, les guerres coloniales, pour Serge Ayoub (leader du mouvement troisième voie) ou encore la diffusion de chansons d’extrême droite en font incontestablement un rejeton de l’extrême droite ultranationaliste.

Mais on ne saurait évoquer Asselineau sans aborder un autre sujet : l’homme est adepte des thèses complotistes. Cette pépite relève plus de l’hôpital psychiatrique que du débat politique – attention, c’est du lourd :« Le Front national a été créé par François Mitterrand et Jacques Attali et financé par la CIA via le demi-frère de Nicolas Sarkozy qui travaille au Fonds Carlyle, le bras financier de la secte Moon contrôlé par la famille Bush qui soutient aussi l’hebdomadaire frontiste Marianne chargé de la promotion de Marine Le Pen afin de pourrir le discours de l’UPR et ce dans le but de faire élire à coup sûr Dominique Strauss-Kahn à la présidentielle de 2012 et ainsi maintenir la mainmise euro-atlantiste sur la France ».

Le martien Cheminade

Déjà candidat en 1995 et 2012, Jacques Cheminade devrait être en mesure de se présenter en 2017, même si une petite incertitude demeure. Ses fantaisies spatiales ont déjà été largement analysées. L’homme, tout à sa colonisation de l’espace, est notamment l’auteur de ce genre de propos : « À une identité terrienne se substituera ainsi une identité héliosystémique et galactique ». C’est dire qu’avec lui, on n’est pas porté mais téléporté.

Mais les liens de Cheminade avec l’extrême droite conspirationniste sont aussi avérés qu’anciens. Ancien énarque, lui aussi, il est devenu dans les années 1970 le disciple de l’Américain Lyndon LaRouche, classé à l’extrême droite après des diatribes négationnistes (quelques explications ici). Cheminade est lui aussi un amateur de théories du complot. Il a par exemple assuré qu’une partie de la fortune de la reine d’Angleterre venait du trafic de drogue avant d’évoquer « la tradition des Rothschild (…) qui ont fait toutes sortes de trafics ».

Avec cinq candidats oscillants entre droite extrême et extrême droite, rarement une présidentielle ne s’était révélée aussi pestilentielle. Avec l’ouverture de la campagne officielle dans quelques jours, l’omniprésence des thématiques les plus réactionnaires devraient vite devenir proprement insupportable. Souhaitons au moins que cette situation produise un électrochoc et permette un regain de mobilisation de tous ceux et toutes celles qui aspirent à transformer radicalement une société française décidément bien malade.

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 06:32
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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 18:01
Ouest-France
Pays de Morlaix. Nouvelle grève au centre hospitalier, mardi
La mobilisation est forte aux urgences et s'étend aux autres services du centre hospitalier du pays de Morlaix.
La mobilisation est forte aux urgences et s'étend aux autres services du centre hospitalier du pays de Morlaix. | Ouest-France.

L'intersyndicale appelle une nouvelle fois à se rassembler pour défendre les agents du centre hospitalier du pays de Morlaix. Les syndicalistes dénoncent la "politique agressive de la direction" envers les conditions de travail.

L’intersyndicale du centre hospitalier du pays de Morlaix appelle au débrayage de 8 h 15 à 9 h 15, mardi, devant l’entrée de l’hôpital général. Les agents grévistes invitent toutes les personnes qui les soutiennent à se réunir.

Dans un communiqué ils dénoncent « la politique de la direction agressive envers nos conditions de travail. Les mois à venir vont être particulièrement durs pour les agents du CHPM. Ils ont à subir des reculs sans précédent sur leurs droits, leurs acquis, leur statut : précarisation de l’emploi, réduction des effectifs, risque d’externalisation des services, explosion des heures supplémentaires, réorganisation des cycles de travail, non-reconnaissance des qualifications, non-reconnaissance voire suppression de la reconnaissance de la pénibilité surtout la nuit, dégradation sans précédent des conditions de travail ».

http://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/pays-de-morlaix-nouvelle-greve-au-centre-hospitalier-mardi-4850480

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