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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 18:00
Le Télégramme, dimanche 12 mars - rassemblement à l'initiative du PCF pour une alliance Hamon-Mélenchon aux élections présidentielles (Brest, 11 mars 2017)

Le Télégramme, dimanche 12 mars - rassemblement à l'initiative du PCF pour une alliance Hamon-Mélenchon aux élections présidentielles (Brest, 11 mars 2017)

 

À l'initiative du Parti communiste, une petite cinquantaine de militants se sont rassemblés, hier, place de la Liberté, pour refuser la fatalité d'une gauche qui se présente, pour l'instant, en ordre dispersé à la présidentielle.

« C'est bien ici, le rassemblement pour l'union de la gauche » ? 14 h, hier, place de la Liberté. Cette femme incrédule se présente devant une poignée de militants qui se comptent encore sur les doigts des deux mains. Peu à peu, pourtant, de nouvelles têtes viennent gonfler l'attroupement initial. Certains sont venus avec des drapeaux du PC, d'autres exhibent des panneaux où l'on peut lire : « Benoît-Jean-Luc : candidature commune ».

Aucun élu socialiste

Dans les rangs, des militants et élus communistes, ceux de BNC l'Autre gauche, mais aussi des représentants de forces associatives ou syndicales. Mais pas d'élus socialistes, ni d'aficionados de la France Insoumise, le mouvement incarné par Jean-Luc Mélenchon. Bref, on est encore loin de l'union revendiquée et espérée, même si Ismaël Dupont, le secrétaire départemental du PCF, se refuse à la résignation. Il rappelle l'impérieuse nécessité d'un rassemblement. « L'heure est grave. On est au bord du désastre, avec une Marine Le Pen à 27 % quand son père plafonnait à 17 % au premier tour en 2002. Et on ne veut pas non plus des programmes austéritaires de Fillon et Macron. Avec la bande des trois placée en tête, on ne peut pas faire comme si cette élection était une présidentielle comme une autre », martèle encore l'élu morlaisien, en appelant donc Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon à mesurer la gravité du moment.

Un nouveau Front populaire à construire

Mais comment croire encore à un accord de désistement de l'un pour l'autre alors que les deux hommes s'ignorent ? « Peut-être que les sondages vont nous aider. Car si les deux candidats ne montent pas dans les prochaines semaines, et qu'ils continuent à faire comme si de rien n'était, ils porteront la responsabilité de la déroute qui s'annonce », souligne cette retraitée. C'est aussi l'avis du PC, qui note « que les différences de programme sont réelles mais pas insurmontables ». Pour Ismaël Dupont, « construire le Front populaire de notre époque est encore possible. Ce pacte de majorité de gauche doit s'appuyer sur une nouvelle ambition de progrès social, une Sixième République démocratique qui nous sorte du régime présidentiel, l'égalité hommes-femmes, la lutte contre la finance, un nouveau mode de production et de consommation visant à répondre aux besoins humains et permettant la transition écologique, ou encore la remise en cause du traité budgétaire européen ».

Difficile union aussi à Brest

Après ce rassemblement, les échanges se sont poursuivis à la Maison des syndicats, avec la volonté d'élargir le débat aux législatives. Là encore, le terrain d'entente est loin d'être trouvé. La France Insoumise a déjà lancé ses candidats à Brest, tandis que le PC a pré-positionné d'éventuels prétendants, tout en espérant encore pouvoir s'allier avec d'autres. De son côté, BNC discute avec les Verts, « mais la porte reste ouverte à un rassemblement plus large », insiste Patrick Appéré. « C'est dans l'intérêt de tous », fait observer Jacqueline Here, l'élue PC de Bellevue, qui fulmine au passage contre le mode de financement des partis politiques. « Si la survie des partis ne dépendait pas des scores à la présidentielle, on aurait déjà trouvé des accords ». On peut le penser, en effet.

http://www.letelegramme.fr/finistere/brest/presidentielle-cinquante-militants-pour-l-union-hamon-melenchon-12-03-2017-11431191.php

 

Lire aussi: 

Rassemblement du 11 mars à Brest pour une alliance Mélenchon-Hamon aux Présidentielles et un pacte majoritaire de gauche pour faire échec à la bande des trois Macron-Fillon-Le Pen

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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 17:55

 

La nouvelle LGV Bretagne entrera en service le 2 juillet. Mais les billets seront mis en vente par la SNCF dès ce mercredi 15 mars. Une certitude : le voyageur breton paiera plus cher pour rejoindre Paris. Le prix à payer pour le temps gagné, selon la SNCF. A trois jours de cette commercialisation, Le Télégramme ouvre le débat sur ces tarifs et publie les nouveaux horaires été et automne de cette nouvelle LGV Bretagne.

Guillaume Pepy, président de la SNCF, le 20 janvier dernier, à Rennes, a clairement annoncé la couleur : les tarifs des billets des nouveaux TGV, en service à partir du mois de juillet, augmenteront. Et ce, en lien avec le gain de temps sur le trajet. Mais cette augmentation sera raisonnable, a-t-il souligné.

À lire sur le sujet Des tarifs qui déraillent ?

Pour les « pros » ?

Ces déclarations ne sont toutefois pas de nature à rassurer les usagers du chemin de fer. Dominique Serouin, vice-président de l'Audiv 35, craint, en effet, que les tarifs ne deviennent prohibitifs et que la LGV ne soit finalement réservée à une clientèle d'affaires et à des gens aisés : « Nous ne sommes pas contre le principe de gagner du temps mais les tarifs actuels sont déjà excessifs et inabordables pour les voyageurs aux revenus modestes et les familles. On peut craindre que l'effet escompté de la LGV ne soit pas au rendez-vous et que cela ne conduise à une baisse du trafic TGV, comme cela a déjà été le cas, l'an passé, au niveau national ». Et les promotions ? « Les quotas sont limités et il faut s'y prendre trop longtemps à l'avance pour en bénéficier. On préférerait des tarifs fixes plus raisonnables qui inciteraient à prendre le train plus souvent. »

« On prendra la voiture »

Alain Daher, PDG du groupe automobile Bodemer, présent dans le Grand Ouest, préférerait, lui aussi, des tarifs « plus clairs et moins aléatoires » pour guider le choix de ses modes de déplacement et celui de ses collaborateurs. Quant à une augmentation des tarifs : « Qu'est-ce que cela signifie quand on peut payer le trajet 60 ou 140 euros et que les tarifs changent tous les jours ? », s'interroge Alain Daher. « De toute façon, si cela devient trop cher, on prendra la voiture. » Matthieu Leroy, directeur des projets chez Néovia (*), à Saint-Nolff (Morbihan), groupe dont les collaborateurs et clients utilisent fréquemment le train, estime, quant à lui, que les cartes-fréquence permettent de gommer le phénomène et contribuent à la stabilité des tarifs. En revanche, il souhaite que ces tarifs n'augmentent pas malgré ou en raison du gain de temps assuré par la LGV. Il revendique, en effet, cette non-augmentation de la tarification, considérant que « celle-ci serait compensée par un meilleur taux de remplissage des trains que l'on peut légitimement attendre du gain de vitesse ».

Moins cher pour la pointe de la Bretagne ?

En tout état de cause, Investir en Finistère, qui regroupe les 27 plus grosses entreprises de ce département, souhaite que les répercussions de l'augmentation annoncée soient les plus minimes possibles. « Et ce, particulièrement pour la pointe de la Bretagne qui bénéficiera de façon moindre des gains de temps par rapport à l'est de la région. Il faut que cela soit pris en compte dans les calculs », souligne sa directrice, Françoise Lelann. 

* Premier groupe coopératif français, spécialisé dans la nutrition et la santé animale, 7.700 salariés dans 28 pays, 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires.

Lire aussi: 

Conférence de presse des cheminots CGT de Morlaix et Landivisiau: gare de Morlaix, ligne Morlaix-Roscoff, horaires LGV, guichets

"La LGV se prépare en gare de Morlaix: Encore des questions sur la ligne": les cheminots CGT alertent (Le Télégramme, 10 mars 2017)

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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 13:20
Liberté pour Jamal Abil Leil! « Soit je sors parce que vous n’avez rien contre moi, soit je meurs en prison, mais je continuerai ma grève de la faim ». Solidarité pour Jamal Abu Leil #palestine http://www.france-palestine.org/Urgence-solidarite-pour-Jam…

Liberté pour Jamal Abil Leil! « Soit je sors parce que vous n’avez rien contre moi, soit je meurs en prison, mais je continuerai ma grève de la faim ». Solidarité pour Jamal Abu Leil #palestine http://www.france-palestine.org/Urgence-solidarite-pour-Jam…

Brest, 11 mars 2017 - Solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens et Jamal Abul Leil

Brest, 11 mars 2017 - Solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens et Jamal Abul Leil

URGENT : Solidarité avec Jamal Abu Leil !

L'Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villesFrançaises (AJPF), fondée par Fernand Tuil et aujourd'hui présidée par Patrick Le Hyaric, lance un appel urgent pour la solidarité avec JAMAL ABU LEIL et les prisonniers palestiniens (voir ci-dessous).

Cet ami palestinien, rencontré plusieurs fois au camp de Kalendia lors de délégations de solidarité organisées par l'AJPF, a été mis en prison par les Israéliens le 15 février 2016 sous le régime totalement arbitraire de la « détention administrative » (sans jugement, sans même que le motif de son emprisonnement soit communiqué au détenu), renouvelable de 6 mois en 6 mois.

La détention de Jamal vient d'être à nouveau prolongée de 6 mois et celui-ci, comme d'autres prisonniers palestiniens avant lui, a entamé une grève de la faim pour protester contre cette décision.

Il a besoin de toute notre solidarité.

 

Yvonne et Piero Rainero.

 

L'affiche dont il est question est celle qui accompagne ce billet et que l'on retrouve aussi sur le site de l'AFPS qui a repris l'appel :

Jamal

 

Ecoutez aussi l'interview de Patrick Le Hyaric au sujet de Jamal :

 

Exigeons la libération de Jamal Abu Leil

Solidarité avec Jamal Abul Leil, gréviste de la faim, et les autres prisonniers politiques palestiniens
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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 13:13
C'est la "pire crise humanitaire" dans le monde depuis 1945 alerte l'ONU
AVEC AFP
DIMANCHE, 12 MARS, 2017
L'HUMANITE
Photo Tony Karumba/AFP
 

Les Nations Unies ont averti ce samedi que le monde est confrontée à la "pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale", avec un risque de malnutrition et de famine pour 20 millions d'habitants de trois pays d'Afrique et au Yémen.

Somalie, Soudan du Sud, Nigeria et Yémen, tous en proie à des conflits armés, sont les pays cités dans la déclaration faite vendredi devant le Conseil de sécurité par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, Stephen O'Brien. Le responsable qui s'est rendu au début du mois au Yémen, au Soudan du Sud et en Somalie, a lancé un appel à une mobilisation urgente, réclamant 4,4 milliards de dollars à la communauté internationale d'ici juillet pour "éviter une catastrophe." LIRE LA DÉCLARATION (en anglais)
"Les Nations Unies lancent un avertissement, le monde fait face à sa pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, avec plus de 20 millions de gens confrontés à la faim et à la famine dans quatre pays", a-t-il déclaré.
"Sinon, on peut prédire que beaucoup de gens vont mourir de faim, perdre leurs moyens de subsistance et voir annulés les acquis politiques durement gagnés au cours des dernières années", a ajouté M. O'Brien. "Sans des efforts collectifs et coordonnés à l'échelle mondiale, des gens vont tout simplement mourir de faim. Beaucoup d'autres vont souffrir et mourir de maladie. Des enfants vont être retardés (dans leur développement) et manqueront l'école. Des moyens d'existence, des avenirs et des espoirs seront perdus", a averti le secrétaire général adjoint.
Le Yémen, a-t-il souligné, est actuellement le théâtre de la "pire crise humanitaire au monde". Deux tiers de sa population - 18,8 millions de personnes - ont besoin d'assistance et plus de sept millions "ignorent d'où proviendra leur prochain repas", a-t-il dit en faisant état de déplacements massifs de populations, déracinées par les combats entre forces gouvernementales et houthistes. Le conflit a déjà fait plus de 7.400 morts et 40.000 blessés depuis mars 2015, selon l'ONU.
De récents accords entre les belligérants ont permis l'acheminement d'une aide alimentaire à 4,9 millions de personnes le mois derniers. "Pourtant, toutes les parties au conflit refusent arbitrairement un accès durable aux humanitaires et instrumentalisent l'aide à des fins politiques", a déclaré M. O'Brien. Il a estimé que 2,1 milliards de dollars étaient nécessaires pour aider 12 millions de gens et annoncé qu'une conférence au niveau ministériel aurait lieu le 25 avril à Genève en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres pour lever des fonds.
Au Soudan du Sud, M. O'Brien a dit avoir trouvé "la situation pire que jamais", en raison de la guerre civile qui ravage le pays depuis décembre 2013. Les parties du conflit sont responsables de la famine, a-t-il accusé. Plus de 7,5 millions de personnes ont besoin d'aide, soit 1,4 million de plus que l'an dernier, dans ce pays qui compte 3,4 millions de déplacés. En Somalie, c'est plus de la moitié de la population -- 6,2 millions d'habitants -- qui a besoin d'aide et de protection, dont 2,9 millions menacés par la famine. Près d'un million d'enfants de moins de 5 ans souffriront cette année de grave malnutrition, a-t-il dit, dans ce pays plongé depuis près de trois décennies dans le chaos et la violence entretenus par des milices claniques, des gangs criminels et l'insurrection des islamistes shebab.
"Ce que j'ai vu et entendu lors de ma visite en Somalie était bouleversant - des femmes et enfants marchent des semaines à la recherche de nourriture et d'eau". "Ils ont perdu leur bétail, les sources d'eau potable se sont asséchées et ils ne leur reste plus rien pour vivre", a-t-il noté, ajoutant qu'on assistait à un vaste mouvement de population vers les centres urbains. Enfin, dans le nord-est du Nigeria, théâtre de l'insurrection des islamistes de Boko Haram depuis 2009, frappé par le changement climatique et victime de la mauvaise gouvernance, plus de 10 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont 7,1 millions sont "confrontées à une grave précarité alimentaire", a dit M. O'Brien. Lors de la Conférence d'Oslo sur le Nigeria et le bassin du lac Tchad le mois dernier, des contributions à hauteur de 672 millions de dollars ont été annoncées, en deçà de l'appel, fixé à 1,5 milliard de dollars.
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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 10:01
Macron, candidat de l’enfumage dans un pays en désarroi
JEUDI, 9 MARS, 2017
HUMANITE
Les chaînes d’information en continu n’en finissent pas de mettre en avant les chances qu’aurait Emmanuel Macron de devenir président de la République. Photo : AFP
Les chaînes d’information en continu n’en finissent pas de mettre en avant les chances qu’aurait Emmanuel Macron de devenir président de la République. Photo : AFP

Un sondage réalisé par Harris Interactive pour France Télévision place Emmanuel Macron en tête dans les intentions de vote pour l’élection présidentielle. Alors que Fillon patine tandis que Hamon et Mélenchon se neutralisent,  certains médias sont désormais dans une stratégie de promotion  du candidat d’En Marche !.

Alors que François Fillon se trouve quelque peu handicapé par les méthodes qu’il a utilisées pour se faire du fric des années durant, les médias audiovisuels et leurs chaînes d’information en continu n’en finissent pas de mettre en avant les chances qu’aurait Emmanuel Macron de devenir président de la République. Ces médias mettent en exergue les ralliements qui vont de Robert Hue à Bertrand Delanoë et spéculent sur ceux susceptibles d’intervenir chez certains ministres du gouvernement de Bernard Cazeneuve. Tout est fait pour rendre incontournable l’ancien ministre de l’Economie du gouvernement que dirigea Manuel Valls.

Ce matin, un sondage de l’institut Harris Interactive pour France Télévision place Emmanuel Macron en tête au premier tour avec 26% des intentions de vote, devant Marine Le Pen à 25% tandis que François Fillon serait à 20%. Il s’agirait d’un gain de 6 points en deux semaines pour Macron, lesquels doivent beaucoup aux ennuis de François Fillon. Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon sont respectivement crédités de 13% et 12%  et perdent chacun un point sur le précédent sondage du même institut. A eux deux, ils réunissent néanmoins le quart des intentions de vote tout en étant quatrième et cinquième dans un scrutin qui ne sélectionne que deux candidats pour le second tour. Interrogés sur leurs motivations en faveur du candidat d’En Marche, 63% des personnes interrogées citent son « projet », 57% sa capacité à porter des idées nouvelles, 56% le souhait de le voir gagner cette élection et 54% son honnêteté. On peut toutefois se demander dans quelle mesure le « projet » d’Emmanuel Macron et de son équipe de campagne est connu des électeurs. Quel est par exemple l’intérêt économique de transformer le CICE en allègement de 6% des cotisations sociales pour toutes les entreprises dont beaucoup - à commencer par les enseignes de la distribution- ne créent pas la moindre richesse alors qu’elles pillent leurs fournisseurs grâce à une Loi de modernisation économique que fit voter François Fillon en 2008 en s’inspirant d’un rapport rédigé par …Emmanuel Macron. Que vaut par ailleurs la suppressions des cotisations salariales maladie et famille pour augmenter de 20€ par mois les petits salaires que propose Macron quand la somme sera récupérée par une augmentation de la CSG qui réduira le pouvoir d’achat pour d’autres salariés et surtout pour des retraités dont la pension diminuera de ce fait ?

Avec Macron, l’emploi évoluera vers toujours plus de précarité en France

Reprenant à son compte une partie de ce que fut la politique de Nicolas Sarkozy, Macron propose aussi une exonération des cotisations sociales des employeurs sur les heures supplémentaires. Or il s’agit là d’une perversion préjudiciable pour la protection sociale. Actuellement, les 8 premières heures supplémentaires au delà de la durée légale de 35 heures par semaine sont majorées de 25%. Si l’employeur en propose davantage à ses salariés, la majoration passe à 50% par heure au-delà de 43 heures par semaine. Ces majorations ont un double effet. En travaillant plus on gagne certes un peu plus à la fin de mois. Mais ces heures majorées font aussi rentrer plus d’argent  dans les caisse de la Sécu, dans les caisses de retraite et pour l’indemnisation du chômage. En réduisant le coût horaire de ces heures supplémentaires grâce à la baisse des cotisations sociales on diminue globalement le salaire différé qui sert à financer la protection sociale. De surcroit, on limite les embauches ce qui ne peut que faire grimper le nombre de chômeurs. S’agissant des chômeurs, le projet de Macron affirme que les indemnisations « seront  strictement conditionnées aux efforts de recherche d’un emploi avec un contrôle drastique ». Il est question de supprimer l’indemnisation du chômage après deux refus d’emploi dont le salaire serait égal à 80% de celui du dernier emploi occupé par le demandeur. Comme la réduction des charges sur les heures supplémentaires sont de nature à réduire les offres d’emplois, trouver un poste convenablement rémunéré sera rendu plus difficile pour les chômeurs.

Ce matin deux études de l’INSEE ont été publiées. La première nous dit que le poids économique de l’industrie manufacturière qui était de 19,6% en 1995 dans les pays de l’actuelle zone euro est passé à 16,9% en 2015. L’industrie manufacturière a reculé en France, en Italie comme en Espagne et elle est restée stable en Allemagne. Une autre étude nous dit que l’économie française a créé 187.200 emplois en 2016 dans le secteur marchand. Mais l’industrie et la construction ont perdu un total de 35.700 emplois durant la même année. Parallèlement, les créations d’emplois se sont traduites par une augmentation de 12%  des postes de travail en intérim, soit dix fois plus que les créations d’emplois en pourcentage. L’emploi évolue donc vers toujours plus de précarité en France. Macron et son équipe de technocrates sont dans une démarche esclavagiste visant à accentuer cette tendance. Cela fait d’ailleurs des années que Macron affirme que les travailleurs précaires sont victimes non pas des patrons exploiteurs mais des garanties en termes de droit du travail dont bénéficient encore les travailleurs à statut et à contrat à durée indéterminée. Selon le candidat d’En Marche !, c’est en précarisant le plus grand nombre que l’on parviendra à une parfaite égalité entre les travailleurs précaires et ceux qui ne le sont pas encore. Mieux vaut le savoir, avant d’aller voter !

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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 09:22
Ordre du jour du Conseil Municipal de Morlaix du 16 mars 2017

Le jeudi 16 mars aura lieu le prochain conseil municipal de Morlaix à 18h30.

 

A l'ordre du jour :

- débat sur les orientations du PLUi-H (plan local d'urbanisme inter-communautaire) et du PADD (Projet d'aménagement et de développement durable)

- modifications des statuts de Morlaix Communauté

- conventions de partenariat avec le lycée de Suscinio

- subventions fonds local des enseignes et vitrines, rénovation du bâti ancien en secteur protégé

- avenants pour la réhabilitation du musée de Morlaix

- projet éducatif local – subventions

- fonds local à l'initiative des jeunes – subventions

- programme pluri-annuel d'accès à l'emploi titulaire et modalités d'organisation de la sélection professionnelle – titularisations de 3 agents

- transfert d'un agent de la ville à Morlaix-Communauté dans le cadre du transfert de la compétence PLU

- indemnités de fonction des élus

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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 08:28
Rassemblement à gauche: Urgence! Pour une candidature commune à la présidentielle et un pacte de majorité
 
 

Rassemblement à gauche : urgence !

Pour une candidature commune à l’élection présidentielle et un pacte de majorité
 

L'élection présidentielle approche dans une situation très préoccupante, lourde de dangers. Le FN est en tête dans les sondages et E. Macron semble pouvoir se substituer à F. Fillon pour qualifier la ligne ultra-libérale et austéritaire pour le 2d tour.

Cela relance le défi de la construction d’un rassemblement de la gauche pour battre la droite et l’extrême-droite, rompre avec le social-libéralisme et sortir de l’austérité avec une candidature commune à la présidentielle, un contrat de majorité pour les législatives, avec un pluralisme des candidatures et une dynamique de luttes populaires.

La responsabilité des candidats et des forces de gauche est engagée.

Jean-Luc Mélenchon somme Benoît Hamon de se rallier à lui tandis que Benoît Hamon paraît se contenter de miser sur un « vote utile » sans bouger sur le contenu de son programme. Continuer ainsi, c’est courir à la catastrophe d’un deuxième tour entre la droite et l’extrême-droite, alors que des éléments nouveaux permettraient de la conjurer. Qui est prêt à en porter la responsabilité ?

Devant les réticences des deux candidats à s’unir, il est urgent de travailler à la convergence des propositions. C’est possible et c’est le moyen de concrétiser le rassemblement !

Travaillons à converger sur un pacte majoritaire avec le souci d’une cohérence associant des objectifs sociaux audacieux à la conquête de pouvoirs pour les salariés et les citoyens sur l’utilisation de l’argent. On conjuguera ainsi, au lieu de les opposer, réalisme, efficacité et radicalité.

Nous avons la conviction qu'il est possible de converger sur quelques grands axes dont le contenu doit être débattu :

1. Emploi, travail, salaires : Il s’agit de la préoccupation majeure de la population française. Face au défi de la révolution numérique, il faut conquérir des moyens financiers (à travers le crédit et la fiscalité) et des pouvoirs sur ceux-ci pour sécuriser l’emploi et la formation ainsi que le revenu, et créer les conditions d'une véritable égalité femmes-hommes. Ce n’est plus le marché ni le patronat qui doivent décider des trajectoires professionnelles de chacune et de chacun, de nos vies. Augmenter les salaires, retraites et minima sociaux, réduire le temps de travail, redonner sens au travail, devraient faire partie des objectifs communs. On irait ainsi vers l'éradication progressive du chômage et de la pauvreté.

2. Protection sociale : son avenir exige une forme de refondation, à la fois à travers de nouveaux modes de financement qui responsabilisent les entreprises (avec modulation des cotisations selon le volume et la qualité de l’emploi) et qui  fasse contribuer la finance. Ce n’est pas le « coût du travail » qu’il faut baisser, c’est le « coût du capital » (intérêts, dividendes, etc.), pour consacrer beaucoup plus de moyens au développement de toutes les capacités humaines. C'est indispensable pour revenir à la gratuité des soins à 100 % comme à la retraite à 60 ans.

3. Services publics : leur relance est nécessaire pour répondre aux besoins populaires sur tous les territoires (éducation, santé, recherche, écologie, culture, justice, logement, énergie, …). Elle soutiendrait aussi la demande, aujourd’hui si insuffisante, tout en développant l’efficacité de la production nationale (l’offre). Il faut rompre avec l’austérité budgétaire, mettre en cause le verrou européen actuel. Il faut repenser les missions des services publics à partir de leurs finalités spécifiques, donner une priorité aux valeurs humanistes, et à leur démocratisation profonde avec leurs usagers.

4. Écologie : la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation des ressources naturelles avec, dans une transition énergétique pour remplacer les énergies carbonées, un mix associant développement des énergies renouvelables et encadrement de celui du nucléaire, sous contrôle public et social. Elle va de pair avec l’essor de tous les services publics et le soutien à un mode de développement et de production alternatif fondé sur l'économie de moyens matériels, la promotion de nouveaux emplois et de nouvelles qualifications, avec de nouveaux financements maîtrisés par les populations et leurs élu.e.s.

5. Argent : la dictature des marchés financiers et des grandes banques privées sur l’utilisation de l’argent doit être combattue de façon conséquente. Pour cela, il faut un pôle public bancaire démocratique, pour pratiquer un crédit incitatif à l'essor de l'emploi, des qualifications, et de la recherche. Il y a besoin de pouvoirs pour les salariés et les habitants afin de changer l’utilisation de l’argent des entreprises, contre la spéculation financière et l’évasion fiscale et pour soutenir un développement efficace et écologique de l’activité et d’un emploi de qualité. Le CICE doit être supprimé et une réforme fiscale de progrès entreprise.

6. Europe : Le Pacte de stabilité est une stupidité. Les centaines de milliards d’euros créés par la BCE doivent servir à une expansion nouvelle de tous les services publics, avec les emplois et les investissements nécessaires. Cela permettrait d’aborder tout autrement les enjeux européens, pour construire avec les autres peuples les rapports de force nécessaires à des mesures immédiates de progrès. Il faut viser une refondation progressiste de l’Union européenne, une transformation progressive du monde, avec de tout autres traités que le CETA ou le TAFTA.

7. Démocratie : une VIème République est nécessaire, sociale et démocratique, rompant avec le présidentialisme et ressourçant la démocratie représentative : pouvoirs décisionnels nouveaux des salariés dans les entreprises et les administrations, et des citoyens sur le territoire. Il faut aussi inciter au renouvellement des élus et représentants politiques.

8. Egalité et Justice : Une égalité réelle pour toutes et tous, émancipée des origines assignées, univoques et prétendument apparentes, de toute différenciation injuste liée à l’âge, au genre, à la catégorie sociale, doit être instaurée et affirmée en donnant les mêmes droits à chacun.e, dans une égale dignité de participation et d’intervention. La politique des boucs émissaires, des relégations territoriales, de l’incitation au racisme et de la stigmatisation masque les vrais problèmes et les entretient. Cela appelle tout à la fois un effort culturel, un effort démocratique, une justice réaffirmée, une autre police et un nouvel âge des services publics.

 Rien n’est joué. Il est urgent et encore possible de construire des bases solides au rassemblement nécessaire pour battre la droite et l’extrême-droite.

 Une candidature commune à gauche est possible et indispensable.

 Cet appel ouvert rassemble des militants et responsables politiques du PCF et de différents partis de gauche, des personnalités intellectuelles, des syndicalistes, des militants associatifs et des personnalités de la société civile.

42 Premiers signataires :

Gérard ASCHIERI

Alain BEITONE

Amar BELLAL

Thibaut BIZE

Alain BOLLA

Frédéric BOCCARA

Paul BOCCARA

Gaby CHARROUX

André CHASSAIGNE

Ulf CLERWALL

Gilles COHEN-TANNOUDJI

Mahama COMPAORE

Raphaël DEBÛ

Yves DIMICOLI

Marc DOLEZ

Denis DURAND

Jean-Marc DURAND

Serge GUICHARD

Valérie GONCALVES

Roland GORI

Aurélien GUILLOT

François JACQUART

Jacky HENIN

Sylvestre HUET

Brahim JLALJI

Pascal JOLY

Marie-Jo KOTLICKI

Pierre LACAZE

Cédric LATTUADA

Didier LE RESTE

Cécile LEFEVRE

Gérard MATTERA

Nicolas MARCHAND

Catherine MILLS

Yannick MONNET

François MORIN

Alain PAGANO

Christian PIQUET

Sébastien PRAT

Frédéric RAUCH

Dominique VIDAL

Bora YILMAZ

Cette pétition sera remise à:

  • candidats
    B Hamon - JL Mélenchon - P Laurent - Y Jadot

Lire la lettre de pétition

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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 07:53
Angel Parra à la fête de l'Humanité 2003

Angel Parra à la fête de l'Humanité 2003

Le chanteur et guitariste chilien Angel Parra, figure de la diaspora de ce pays, est mort samedi 11 mars à Paris à l’âge de 73 ans des suites d’un cancer, a annoncé l’ambassadrice du Chili en France. « C’est une grande perte pour le Chili et pour l’art, a déploré Marcia Covarrubias. Angel Parra a vécu quarante ans en France, qui était devenue aussi sa patrie. »

 

Né en 1943, à Valparaiso, le musicien était le fils de Violeta Parra (1917-1967), chanteuse chilienne qui a remis à l’honneur la musique traditionnelle et populaire et a vécu longtemps à Paris.

Opposant à Pinochet

 

Angel Parra avait très vite partagé la scène avec sa mère, comme musicien et compositeur, et formait aussi un duo avec sa sœur Isabel. Engagé au Parti communiste et soutien du président Salvador Allende, il a été interné en 1973 puis expulsé du Chili après le coup d’Etat du général Pinochet. Des événements qu’il évoque dans le roman Mains sur la nuque, publié en 2007 et dans un disque Venceremos, en 2013.

Le chanteur engagé a aussi rendu hommage à sa mère en interprétant ses chansons et en lui consacrant une biographie, Violeta se fue a los cielos, adaptée au cinéma par Andres Wood en 2012.


 

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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 07:50
Présidentielles et législatives 2017: l'enjeu de l'accès aux droits et à l'autonomie de la jeunesse

Privilégier les intérêts du capitalisme financier se fait automatiquement et logiquement en affaiblissant les structures de formation et en détruisant les filets sociaux d’intégration des nouvelles générations. Depuis des années, la jeunesse apparaît comme une variable d'ajustement pour un patronat en quête de flexibilité. 

Sortir de cette situation ne demande pas plus de commisération mais une volonté nette de rupture avec les politiques libérales qui favorisent les seuls profits des milliardaires et des rentiers. Hollande, Valls, Macron ont précarisé davantage la jeunesse en augmentant les pouvoirs patronaux et réduisant les garanties collectives des salariés, en préférant faire 40 milliards de cadeaux aux patrons plutôt que de permettre l'accès à l'autonomie de la jeunesse, d'encadrer les stages, apprentissages, contrats en alternance, ou de construire pour eux un meilleur accès à la santé, aux transports, au logement, à la culture. Les jeunes sont les principaux touchés par les bas salaires, les contrats courts sous-payés et sans lendemain. Quand ils ont défendu leur droit à l'avenir lors de la bataille contre la loi travail, le gouvernement a répondu par la répression, les flash-balls, les matraques, les arrestations au petit matin. De cette société là, on n'en veut pas, ils n'en veulent plus. 

Il y a urgence à réorienter les richesses vers les besoins humains, l'éducation, la santé, la sécurisation des parcours professionnels. Il y a urgence en reconnaître aux jeunes le droit à l'auto-détermination et à la participation sociale et démocratique de plein exercice. Il faut lutter contre la reproduction des inégalités sociales à l'école, pour un meilleur accès des enfants des classes populaires aux études supérieures et à la réussite scolaire.    

En décembre 2011, Marie-George Buffet au nom des députés PCF et Front de Gauche avait porté une proposition de loi cadre très ambitieuse pour l'autonomie de la jeunesse qui n'avait pas fait l'objet d'un vote majoritaire à l'époque. 

- En 2012, 23% des jeunes de 18 à 24 ans vivaient sous le seuil de pauvreté (contre 13,5% dans l’ensemble de la population). Près d'un pauvre sur 2 a moins de 25 ans aujourd'hui. Cela représente 600 000 jeunes. En 2011, 150 000 jeunes frappaient aux portes du Secours Populaire, aujourd'hui c'est sans doute beaucoup plus! Ainsi, sur neuf millions de pauvres, la moitié aurait moins de 30 ans et outre les enfants de familles pauvres et les adolescents en situation d’exclusion sociale, figureraient aussi 1 900 000 travailleurs “mal payés”, c’est-à-dire ayant un emploi précaire (CDD, intérim, stage, travail partiel). Pourquoi la jeunesse est-elle ainsi en première ligne ? Depuis plusieurs années, elle apparaît comme une variable d’ajustement pour un patronat en quête de flexibilité. Les jeunes sont les premiers visés par l’augmentation du taux de chômage (22,7 % chez les 15-24 ans), mais aussi par la précarisation de l’emploi. Les contrats des jeunes sont beaucoup le CDD (19,4 % contre 9 % pour l’ensemble des salariés en 2012), l’apprentissage (6,7 % en 2012 contre 1,5 %) et l’intérim (5,3 % en 2013 contre 2,4 %).

80% des jeunes accèdent aujourd’hui à l’emploi par un contrat précaire.

En 1975, les salariés de cinquante ans gagnaient 15% de plus que ceux de 30 ans ; aujourd’hui l’écart est de 40%.

46% des jeunes de 15 à 29 ans non diplômés sont sans emploi, 22% pour ceux qui sont titulaires d’un bac, CAP ou BEP, 9% pour les diplômés du supérieur. Le taux de chômage des - 25 ans est en France de 26% environ (en Espagne de 50%, en Grèce de 47%) contre 9,5%.   

Environ 120000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme.

- Il est vrai que les jeunes diplômés subissent moins la crise que le reste de leur génération. Cela signifie que l’école ne sert pas aujourd’hui à modifier la reproduction sociale des inégalités. Les doctorants de l’université comptent aujourd’hui six fois plus d’enfants de cadres que d’enfants d’ouvriers. Chez les non-diplômés, il y a cinq enfants d’ouvriers pour un enfant de cadre. L’évolution générale sur dix ans va cependant dans le sens d’une perte générale de niveau de vie et de statut. Ainsi, 10% des diplômés du supérieur vivent actuellement sous le seuil de pauvreté.

- 480 000 étudiants de l'enseignement supérieur ont un emploi parallèlement à leurs études (30% à temps complet), soit 20% de la population étudiante. Cela peut nuire à la réussite des étudiants pendant leurs études. 

- Plus de 15% des Français renoncent aux soins faute d'argent, du fait des déremboursements par la Sécu, du reste à charge, des franchises, de l'élévation du coût des mutuelles: parmi eux, beaucoup de jeunes.

-Plutôt que de privilégier l'indépendance du jeune via des aides directes, l'Etat providence français favorise les solidarités familiales pour sa prise en charge. Seul le RSA jeunes s'adresse spécifiquement aux jeunes.  

 

Le Parti Communiste propose: 

- Une VI e République sortant du présidentialisme, supprimant le 49-3, les pouvoirs d'exception du président, restaurant la primauté du parlement et basée sur l'intervention citoyenne, la proportionnelle à toutes les élections.  

- le SMIC à 1800€ brut, 1700€ net à la fin du quinquennat (+23%)

- Garantir à nouveau le droit à la retraite à 60 ans à taux plein (75% minimum comme taux de remplacement) 

- encadrement des rémunérations, de 1 à 20, dans les entreprises. 

- suppression de la TVA sur les produits de première nécessité

- concernant la branche maladie de la protection sociale: reconquérir progressivement la généralisation de la prise en charge à 100% pour tous des soins en commençant par la prise en charge immédiate à 80% pour tous et à 100% pour les jeunes de 25 ans. Développement des centres de santé et de prévention de proximité, notamment des centres médicaux dans les universités, CFA, distribuant gratuitement des soins de base et réalisant des campagnes d'information sur la contraception, les MST. Suppression des franchises médicales. 

- revalorisation du barème des APL et plafonnement des charges locatives. 

- doublement du nombre de places dans les résidences universitaires publiques. 

- l'abrogation de la loi travail et la mise en place d'une sécurité emploi-formation permettant d'alterner les périodes d'emploi et de formation choisie sans perte de revenus et sans passer par le chômage. 

- négociation sur la durée du travail en vue de passer aux 32 heures hebdomadaires

- Limitation stricte du nombre d'intérimaires et de contrats précaires par entreprise à 5% des effectifs dans les grandes entreprises et à 10% dans les PME, le CDI doit redevenir la norme du contrat d'embauche.   

- la création d'un statut protecteur pour tous les jeunes de 18 à 25 ans garantissant un revenu minimal et l'accès à un emploi correctement rémunéré ou une formation choisie et qualifiante. 

- la gratuité de tout ce qui est nécessaire à la scolarité: transports, santé, accès renforcé au logement social, élargissement de la gratuité des activités sportives et culturelles. 

- augmentation des bourses des étudiants, versées à date fixe, comportant une partie universelle et une partie variable en fonction des revenus des parents. 

- de véritables pouvoirs d'intervention des lycéens, étudiants, apprentis, salariés sur leurs lieux de vie, de travail, d'étude et sur les services publics. 

- la reconnaissance des années d'étude dans les conventions collectives, leur prise en compte dans le calcul de la retraite. 

- des nouvelles garanties pour les stagiaires; un salaire défini en fonction de la qualification du stagiaire et de son emploi: limitation de la durée du stage à 6 mois par an, renforcer le contrôle pédagogique, limitation du recours aux stagiaires à 5% de l'effectif total de l'entreprise (1 maximum pour les TPE). Les stages et apprentissages doivent être rémunérés à 80% du SMIC. 

- porter le budget de l'éducation nationale à 7% du PIB

- le rétablissement d'une carte scolaire contraignante et démocratiquement construite, la suppression faite aux collectivités de subventionner l'enseignement privé

- redonner des moyens à l'enseignement supérieur public et à la recherche 

- porter le budget de la culture à 1% du PIB.

- Priorité aux logiciels libres et lutte contre la surveillance administrative numérique de masse ainsi que toutes les lois mettant Internet hors du droit commun pour la liberté d'expression 

- lutter contre les contrôles au faciès, les discriminations, le racisme et la xénophobie

- garantir et étendre les droits des personnes LGBT 

- garantir l'égalité professionnelle et sociale femme-homme, lutter énergiquement contre toutes les violences faites aux femmes.

- en matière d'immigration, respect absolu de la convention de Genève sur les réfugiés politiques,  régularisation des sans-papiers et refonte de la politique française des visas, abrogation des règlements de Dublin.  

 

De l'argent, il y a en a: 

- 54 milliards de dividendes ont été reversés aux actionnaires en 2016 des entreprises du CAC 40

- la répartition de la valeur ajoutée entre capital et travail est passée de 75% en 82 à 65% aujourd'hui.  

- Entre 2012 et 2016, Liliane Bettencourt multiplie sa fortune par deux, avec un patrimoine de 31,2 milliards. Le patrimoine global des 500 français les plus riches est de 460 milliards d'euros, en augmentation de 8% depuis 2008

- 60 à 80 milliards d'évasion fiscale chaque année, 40 milliards de fraude sociale. Une perte à comparer à la trentaine de milliards d'€ d'impôts sur les sociétés chaque année ou encore aux 73 milliards du déficit budgétaire annoncé pour 2016

 

 

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12 mars 2017 7 12 /03 /mars /2017 07:30
Rassemblement du 11 mars à Brest pour une alliance Mélenchon-Hamon aux Présidentielles et un pacte majoritaire de gauche pour faire échec à la bande des trois Macron-Fillon-Le Pen
Rassemblement du 11 mars à Brest pour une alliance Mélenchon-Hamon aux Présidentielles et un pacte majoritaire de gauche pour faire échec à la bande des trois Macron-Fillon-Le Pen

Etaient présents au rassemblement des dizaines de militants communistes, des candidats communistes aux législatives (Jacqueline Héré, Eric Guellec, Pierre-Yves Liziar, Ismaël Dupont, Jean-Paul Cam, Maxime Paul), des représentants de BNC, des Verts, Yannick Hervé, un des anciens animateurs du Front de Gauche à Landerneau, animateur d'une association régionale d'éducation populaire, Olivier Cuzon, militant syndical brestois.    

Discours d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti Communiste du Finistère:

Nous sommes là pour nous, pour nos jeunes, pour nos enfants.

Nous sommes là car nous ne pouvons accepter que l'on facilite l'arrivée au pouvoir de la bande des trois et le non choix parmi l'un de ces trois là pour devenir Président de la République:

Trois partisans du renforcement de la monarchie présidentielle.

Trois ennemis du monde du travail, trois partisans de l'austérité, trois hommes, groupes d'intérêt et familles politiques qui remettraient en cause gravement les conquêtes sociales, les Services Publics, les solidarités, la protection sociale, et ne feraient rien pour l'écologie.

Marine Le Pen : la 7eme présence aux présidentielles de la famille Le Pen pourrait être, sinon la bonne, du moins celle d'une avancée spectaculaire vers le pouvoir. En 2002, Jean-Marie Le Pen avait fait 17 % au 1er tour, là, Marine Le Pen est créditée dans les sondages de 26 % au 1er tour, et de près de 40 % au second tour si elle était opposée à Macron. Le parti d'extrême-droite, qui sera qualifié dans énormément de circonscriptions sur des triangulaires ou des quadrangulaires aux élections législatives (il pourrait être présent au second tour dans 169 circonscriptions) peut rafler un nombre important de sièges de députés. Son influence sur la vie politique et idéologique de la France sera renforcée : or, on assiste déjà à une pénétration massive des idées d'extrême-droite dans la population, parfois légitimées par une partie de la droite, voire du PS à la sauce Manuel Valls. Une victoire de Marine Le Pen, selon les scénarios, n'est pas non plus à exclure catégoriquement. Il y a l'exemple Trump aux Etats-Unis, l'exemple du Brexit en Grande-Bretagne, de la montée des populismes d'extrême-droite partout en Europe, de leur arrivée au pouvoir et de leurs progressions en Europe : Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Autriche, Allemagne...

Nous refusons de penser les progrès du vote FN voire son arrivée au pouvoir comme un électrochoc salutaire. Il faut être irresponsable ou singulièrement léger vis-à-vis des souffrances qui guettent nos concitoyens, les immigrés, et des restrictions des libertés, en cas de victoire du FN, pour penser qu'il y aurait quelque chose de bon à tirer du désastre.

Nous savons que les institutions de la Ve République donnent des pouvoirs extrêmement importants au président, des pouvoirs de répression, d'étouffement des libertés démocratiques, comme l'état d'urgence, le 49-3, etc.

Nous savons que le FN n'est pas devenu un parti de droite souverainiste, laïc, féministe et républicain comme il aimerait à le prétendre. Nous savons avec qui il siège au Parlement Europen : Wim Wenders, Victor Orban. Le FPO autrichien. Nous sommes instruits par l'histoire : la crise, le nombrilisme, l'égoïsme, la corruption de la classe politique gangrenée par le capitalisme, produisent des monstres.

François Fillon : le châtelain de la Sarthe, l'ami de la Manif pour tous, et de l'activisme catholique d'extrême-droite, celui qui se promettait d'organiser un plan d'austérité de 110 milliards d'euros, de démanteler la Sécurité Sociale, de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, d'allonger l'âge de départ à la retraite, de continuer à faire exploser le code du travail, celui qui hurle sur la justice de la République, qui dénonce l'assassinat politique quand on lui reproche l'enrichissement familial, n'est pas encore complètement éliminé du second tour. Sa présence au second tour pourrait être un marchepied idéal pour Marine Le Pen.

Emmanuel Macron : Cet homme est la roue de secours des néo-libéraux et des milieux d'affaire après l'élimination de Hollande, de Valls, de Sarkozy, de Juppé, et sans doute la quasi élimination de François Fillon. Le candidat anti-système qui se prend pour le Sauveur, est un énarque, un inspecteur des finances, un ancien cadre de la banque Rotschild, un ancien conseiller à l'Elysée du président François Hollande et l'inspirateur de sa politique économique libérale et austéritaire. D'homme neuf, Macron n'a que le beau sourire conquérant, et le titre de gloire d'être au portes du pouvoir suprême et l'outil de 5 des 9 milliardaires qui contrôle les médias alors qu'il ne s'est jamais présenté devant le suffrage universel. Son programme est extrêmement dangereux : plan d'austérité de 60 milliards, nouvelles baisses de cotisations sociales favorisant un nouvel affaiblissement et une logique de privatisation de la Sécurité Sociale, suppression de 50 000 postes de fonctionnaires, remise en cause de la retraite par répartition, nouveaux cadeaux au patronat, remise en cause de l'assurance chômage.

Ce sont les logiques du pouvoir Valls-Hollande, encore aggravées. « Il faut que tout change pour que rien ne change » pour reprendre les mots du Guépard de Visconti.

De mon côté, comme beaucoup d'autres de ma génération, j'ai du mal à ne pas souffrir de savoir Macron en bonne position de l'emporter, sachant que depuis que je vote, je n'ai connu que ces logiques là au pouvoir : Chirac, les privatisations de Jospin et Dominique Stauss-Kahn, Sarkozy, Hollande. Avec à la clef une aggravation de la pauvreté, du chômage, de la désindustrialisation, des inégalités, une détérioration profonde des services publics, des conquêtes sociales, des systèmes de solidarité, de reculs idéologiques formidables dans le sens de la fraternité, d'une gauche sur la défensive et d'une droite et d'une extrême-droite à l'offensive.

Je ne peux pas me résigner à ce que cela soit l'homme des Attali, des Minc, des Pisani-Ferri, l'homme des milliardaires qui tirent les ficelles à peine cachés derrière le rideau de scène, de plus en plus triomphants et arrogants, qui l'emporte, et bénéficie du rejet massif de l'expérience Hollande-Valls.

Ce serait un profond hold-up sur la démocratie, alors que les Français sont majoritairement attachés à leurs services publics, à leur sécurité sociale, à leur droit du travail, et la promesse, non seulement d'une aggravation de nos conditions de vie, de celle des classes populaires, mais de nouveaux progrès pour l'extrême-droite.

Alors, oui, nous sommes là pour nous.

Alors oui, nous sommes là parce que nous sommes confrontés à des responsabilités historiques à gauche, pour le pays, pour notre avenir commun.

Alors oui, une alliance Hamon-Mélenchon est compliquée. Compliquée parce qu'ils ont des objectifs politiques distincts et contradictoires: l'un entend sauver le PS, l'autre le liquider et faire main basse sur un espace politique pour un mouvement de nouveau type. Il y a des échéances de moyen terme, mais nous, nous voyons ce que nous aurons à subir sur les 5 ans à venir, ou pas, si tout le monde reprend le sens des priorités.  

C'est compliqué, mais c'est là seule planche de salut, la alternative possible à une aggravation dramatique de la situation. Ils n'en veulent pas, ils se le sont dit à deux dans un restaurant chilien, ils l'ont décidé pour nous... Laisserons-nous faire en nous résignant à des présidentielles au dénuement plus que déprimant, dramatique. 

L'élection de Hamon au sein de la primaire du PS, qui dénonçait la politique du gouvernement depuis plusieurs années, qui s'est opposé à ce titre à la loi travail, à la déchéance de nationalité, à l'état d'urgence, a été le signe net de la volonté d'autre chose de l'électorat de gauche, y compris et surtout de la gauche sociale-démocrate. 

Sur le terrain des projets, des programmes, il y a des différences, et nous sommes évidemment plus proches des propositions portées par Mélenchon que de celles portées par Hamon, mais il y a le devoir de s'unir pour éviter la liquidation de la gauche pour des années, et il y a la possibilité de le faire car Hamon et Mélenchon partagent aussi des idées communes, avec les Verts et le PCF qui défendent leurs candidatures respectives: contre l'austérité, pour une 6e République, contre les discriminations, contre une politique répressive face à l'immigration, à la diversité culturelle, pour la transition écologique.  

Mais notre avenir nous appartient, il y a des causes qui sont plus fortes que chacun de nous, que chacune de nos organisations, que nos différences de programmes, de projets.

Le Parti Communiste, qui compte des dizaines de milliers d'adhérents (plus de 100 000), des milliers d'élus, a fait le choix de ne pas présenter de candidat aux présidentielles pour porter l'intérêt de la population, des catégories populaires et moyennes que nous défendons, des idées de progrès social, démocratique, et écologique et faire en sorte que la gauche ne soit pas tragiquement éclatée et impuissante. 

Nous avons pris nos responsabilités, au service du rassemblement de la gauche d'alternative et du peuple de gauche, en appelant à voter Mélenchon et en le soutenant.  

Nous attendons que d'autres fassent de même. 

La question de l'union possible ou pas ne se règle pas à deux dans un restaurant en dix minutes, surtout quand on prétend construire une 6e République basée sur la participation populaire. 

Nous n'avons pas le droit de tuer l'espoir. 

ll peut y avoir rassemblement porteur de dynamique si on commence à confronter nos points de vue et à faire apparaître nos convergences sur les contenus, sur le programme.

C'est ce à quoi nous allons nous employer tout à l'heure à la maison des syndicats, contribuer à bâtir à l'échelle locale un pacte majoritaire de gauche.    

 

***

Le rassemblement place de la Liberté a été suivi d'une réunion publique de deux heures à la maison des syndicats avec une quarantaine de personnes sur le contenu programmatique d'un appel au rassemblement de la gauche, d'un pacte majoritaire de gauche, notre conception du progrès social et de la 6e République.  


 

 

Rassemblement du 11 mars à Brest pour une alliance Mélenchon-Hamon aux Présidentielles et un pacte majoritaire de gauche pour faire échec à la bande des trois Macron-Fillon-Le Pen
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