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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 06:20

10-15 minutes: 5 minutes d'intervention d'Ismaël Dupont sur le diagnostic de territoire extrêmement inquiétant de Morlaix Communauté (chômage, perte d'emplois, revenus, vieillissement, ...), les logiques de métropolisation, de marginalisation des communes moyennes, sur l'aide à l'autonomie des personnes âgées, le soutien à l'ORPAM, le manque de place en maison de retraites, et sur les orientations du PADD; 26 minutes-32 minutes : 6 mn d'intervention d'I. Dupont sur le transport en commun, la ligne Morlaix-Roscoff, une autre ambition de développement du transport en commun sur le territoire, l'austérité à Morlaix Communauté avec la baisse des dotations de 5,4 millions, la question de l'expérimentation de la gratuité des transports; 52 minutes: intervention d'Ismaël Dupont contre l'extension indéfinie des zones commerciales, forte interrogation sur l'absence d'ambition en termes de services publics de proximité sur le territoire dans le document de Morlaix-Communauté, alerte sur la situation de l'hôpital de Morlaix, l'avenir des services hospitaliers et de la maternité, l'évolution de la Manufacture de Tabac, interrogation sur l'absence d'orientation claire de Morlaix-Communauté en matière d'agriculture

15 minutes: Ismaël intervient sur la présence de la construction du port à flot du Diben dans les statuts de Morlaix-Communauté/ 43 minutes: intervention contre la grille des indemnités des élus impliquant le fait de sanctuariser l'augmentation importante des indemnités du maire en début de mandat 57 minutes: intervention sur les expressions politiques dans le Morlaix Mag et le déséquilibre en faveur de la majorité 59 minutes: intervention d'Ismaël Dupont au nom de toute l'opposition avec une question orale sur et contre les compteurs Linky

A l'ordre du jour :

- débat sur les orientations du PLUi-H (plan local d'urbanisme inter-communautaire) et du PADD (Projet d'aménagement et de développement durable)

- modifications des statuts de Morlaix Communauté

- conventions de partenariat avec le lycée de Suscinio

- subventions fonds local des enseignes et vitrines, rénovation du bâti ancien en secteur protégé

- avenants pour la réhabilitation du musée de Morlaix

- projet éducatif local – subventions

- fonds local à l'initiative des jeunes – subventions

- programme pluri-annuel d'accès à l'emploi titulaire et modalités d'organisation de la sélection professionnelle – titularisations de 3 agents

- transfert d'un agent de la ville à Morlaix-Communauté dans le cadre du transfert de la compétence PLU

- indemnités de fonction des élus

Conseil Municipal de Morlaix du 16 mars 2017: "Commerces, la folie périphérique dénoncée" (Ronan Tanguy - Le Télégramme, 17 mars 2017)

Compteurs Linky: voeu présenté par l'opposition de gauche à Morlaix au Conseil Municipal du jeudi 16 mars 2017 à 18h30

Agnès Le Brun sur les compteurs Linky: "on ne peut pas s'opposer à leur installation" (Le Télégramme, samedi 18 mars)

Contenu de l'intervention d'Ismaël Dupont, élu du Front de Gauche à Morlaix avec Valérie Scattolin, sur le PADD: 

"Tout d'abord, le diagnostic de territoire montre que, en même temps qu'une diminution légère du nombre d'habitants se fait sentir sur le territoire de Morlaix-Communauté, beaucoup d'autres indicateurs sont au rouge et que la situation socio-économique du pays de Morlaix est difficile, inquiétante: 

- le taux de chômage à Morlaix-Communauté, selon les chiffres officiels qui sont sous-estimés, on le sait, car ils n'englobent pas toutes les formes de chômage, est plus élevé que la moyenne départementale (8,9%) et régionale (8,6%) avec un chiffre alarmant de 9,5% au 2nd trimestre 2016.

- le nombre d'emplois publics et privés continue à diminuer depuis 2008, dans le secteur privé cette diminution atteint le taux de 9% entre 2008 et 2015. Le secteur public représente 37% des emplois dans le territoire de Morlaix-Communauté.  

- la part des retraités et du vieillissement de la population est plus importante dans le pays de Morlaix que dans le reste du Finistère, alors que le Finistère est lui-même un département vieillissant.  

- les revenus de la population de Morlaix-Communauté sont singulièrement plus faibles que dans le reste du département et la Bretagne: 50% des ménages imposables en 2012, contre 55,9% au niveau du Finistère, et 56,2% en Bretagne". 

Tout cela rend notre territoire plus fragile, plus sensible aux dégâts des politiques libérales et d'austérité, aux logiques de renforcement des métropoles au détriment des petites et moyennes villes, à la crise de l'agro-alimentaire.  

Parmi les objectifs que l'on se donne, je note que dans la construction du projet d'aménagement d'un territoire à 27 (Partie 1), on place à toute première place l'objectif "d'intégrer le phénomène de vieillissement de la population et de ralentir la dépendance". 

C'est en effet un enjeu central, a fortiori dans un territoire vieillissant comme le nôtre, mais quelles politiques concrètes met-on derrière? Quelle traduction concrète quand Morlaix-Communauté se refuse pour l'instant à soutenir une association comme l'Office des Retraités Public (l'ORPAM), qui travaille à combattre l'isolement, la dépendance, à favoriser le lien sociale, l'éducation tout au long de la vie des personnes âgées et qui peine à financer ses missions et son poste de salarié alors que près de la moitié de ses usagers ne sont pas morlaisiens? Peut-on dire que la communauté s'investit réellement dans le développement d'une offre de transport public adaptée pour les personnes âgées, notamment vers les communes périphériques de Morlaix? Quel investissement dans des centres de santé? Comment la communauté et ses élus se bougent pour la création de nouvelles places en maison de retraite (l'ancien préfet du Finistère a dit qu'il en manquait 2000 dans le département lors d'un déplacement à Lanmeur il y a quelques années)? A des prix accessibles pour les résidents et leurs familles, et avec un personnel travaillant avec suffisamment d'effectifs pour s'acquitter de ses missions de manière satisfaisante? Quel effort public pour structurer le secteur de l'aide à domicile? 

J'ai pointé le fait que la mise en œuvre de la politique transport, avec la stagnation du budget transports, un schéma de transport public manquant d'ambition de développement et de prise en compte des enjeux de mobilité dans les communes périphériques, notamment du sud de l'agglomération, était en décalage avec les ambitions affirmées dans le PADD, et c'est évidemment un enjeu fondamental, de « garantir une desserte locale de qualité et de lutter contre les fractures territoriales en favorisant une offre de transport en commun de qualité ».

J'ai regretté surtout l'absence de références à la sauvegarde et au développement des services publics de proximité, alors qu'ils sont gravement remis en cause par les politiques libérales et austéritaires de l’État, dans la partie économie du PADD. Curieuse absence alors que l'emploi public concerne 37 % des emplois du territoire, et que cet emploi est en régression comme l'emploi privé, et que l'hôpital, notamment, plus gros employeur du territoire, fait la une de l'actualité locale pratiquement toutes les semaines, avec des personnels qui dénoncent les sous-effectifs, les fermetures de lit et d'activité, les menaces sur la maternité, la dégradation des conditions de travail et d'accueil des malades et usagers. Mais bien sûr, c'est tous les services publics, au-delà de la santé, qui sont nécessaires à l'accès aux droits des populations, à la vie quotidienne, et au maintien de l'emploi non délocalisable, de sorte qu'il faudrait corriger cette absence dans le document du PADD.

Enfin, toujours sur la partie économie, j'ai regretté que sur les questions agricoles, on parle d'accompagner l'évolution des systèmes d'exploitation agricole et de conforter les outils de production agricole sur le territoire intercommunal sans insister sur la nécessité de favoriser avec volontarisme la transition vers une agriculture respectueuse de la santé publique, de qualité, écologiquement responsable, raisonnée ou bio, se dirigeant vers le zéro pesticide. Une telle agriculture, possible aussi si l’État garantit des prix et rémunérations convenables aux paysans avec un encadrement des marges de la grande distribution, créerait plus d'emploi et renforcerait les atouts de notre territoire en termes de qualité de l'environnement naturel.

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 06:12
A Calais, le concert de casseroles contre Fillon finit par des PV
LIONEL VENTURINI
LUNDI, 3 AVRIL, 2017
HUMANITE
Le 17 février dernier, à Tourcoing, c'est aussi par un concert de casseroles que François Fillon avait été accueilli. (Photo AFP)
Le 17 février dernier, à Tourcoing, c'est aussi par un concert de casseroles que François Fillon avait été accueilli. 

À Calais, les manifestants qui avaient accueilli bruyamment un meeting de soutien à Fillon ont eu la surprise de recevoir un PV pour tapage.

Ils ont reçu le PV un 1er avril, mais ce n’était pas une blague ; une quinzaine de Calaisiens se sont vu infliger une amende de 68 euros pour tapage, ou plutôt « émission de bruits portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme » selon Article R.1336-7 du Code de la Santé Publique.

La raison, c’est Jérôme Baude qui la raconte ; le 21 mars, Calais accueillait une réunion de soutien à François Fillon, avec Xavier Bertrand, Luc Chatel et la maire de Calais, Natacha Bouchard (tous trois LR). Le responsable du syndicat Sud-Solidaires de la ville poursuit « nous étions là à une trentaine de citoyens, sans drapeaux, mais avec des casseroles. Comme à chaque déplacement du candidat Fillon, en fait. Sauf que là, la police nationale prend l’identité des manifestants, et leur fait parvenir par la poste une amende de 68 euros.

« On ne va pas en rester là et écrire au commissaire » poursuit Jérôme Baude car  « il y avait là des citoyens que l’on ne voit jamais en manif, mais dégoûtés qu’un mis en examen poursuive sa campagne comme si de rien n’était ». Et gentiment dissuadés de continuer. 

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 06:10
Quand Fillon et Macron occultent le dumping social
MARDI, 4 AVRIL, 2017
HUMANITE.FR
Les conditions de travail des salariés détachés sont significativement différentes de celles des employés des entreprises allemandes avec une rémunération nettement inférieure. Photo : AFP
Les conditions de travail des salariés détachés sont significativement différentes de celles des employés des entreprises allemandes avec une rémunération nettement inférieure. 

En Allemagne, un travailleur détaché dans les abattoirs perçoit de 3 à 7 euros de l’heure contre 9 à 15 euros pour un travailleur allemand. Cette différence dans la rémunération d’un même travail sur un même site est possible grâce à une directive européenne qui date de1996. En France, trois présidents de la République et les nombreux ministres concernés, dont Fillon et Macron, sont restés inactifs depuis vingt ans face à cette politique de dumping social. Pourquoi ?

François Fillon et Emmanuel Macron promettent des petites hausses de salaires de 30€ par mois sans que cela ne coûte un centime aux employeurs qui bénéficieront parallèlement d’importants allègements de leurs cotisations  sociales comme de l’impôt sur les bénéfices si l’un de ces deux hommes devient président de la République. Ces mêmes candidats sont totalement muets sur le rôle que le patronat allemand fait jouer aux travailleurs détachés pour tirer les salaires vers le bas outre Rhin et fragiliser, du même coup, les entreprises françaises dont la compétitivité est ainsi mise à mal  par cette pratique permanente du dumping social outre Rhin.

Dans le numéro du 31 mars de leur bulletin d’actualité, les entreprises françaises des viandes rendent compte d’un débat qui s’est tenu le 23 mars à Rennes en ces termes : « Le débat sur les distorsions de concurrence induites par l’emploi massif et continu de travailleurs détachés dans certains abattoirs allemands ou espagnols n’avait jusqu’ici pas émergé dans la campagne présidentielle. Il s’agit pourtant d’une problématique de fond concernant la compétitivité des entreprises d’abattage-découpe et plus globalement de toutes les entreprises employant beaucoup de main d’œuvre ». Organisateur de ce débat, le « Collectif contre le dumping social en Europe » créé par la structure associative des professionnels de la viande a mis en exergue  « le fait que, même si les textes européens prévoient que le travail détaché doit être temporaire, les taux d’emplois de travailleurs détachés dans les abattoirs allemands (dans certains abattoirs plus des 2/3 des sont salariés sont des travailleurs détachés) traduisent clairement qu’il s’agit d’emplois permanents, dont l’organisation est intégrée à l’organisation de l’entreprise. Par ailleurs, les conditions de travail  des salariés détachés sont significativement différentes de celles des employés des entreprises allemandes. La rémunération, en particulier, est nettement inférieure ;  de 3 à 7 euros par heure pour un travailleur détaché, entre 9 et 15 euros en moyenne pour un employé d’une entreprise allemande. Face à de telles distorsions, les entreprisses françaises des viandes ne peuvent être compétitives, ce qui a des conséquences pour toute la filière », constate le collectif.

Il convient de rappeler que cette directive sur les travailleurs détachés dans les pays de l’Union européenne date de 1996. C’était huit ans avant l’entrée de plusieurs pays d’Europe centrale dans l’Union européenne. Elle a été conçue pour peser sur la rémunération du travail dans les pays membre de l’Union européenne. Elle perdure encore aujourd’hui après onze années de présence de Jaques Chirac à l’Elysée, suivie de cinq années de Nicolas Sarkozy et autant de François Hollande. Elle demeure en dépit du passage de François Fillon au ministère du Travail de 2002 à 2005 inclus, puis de sa présence à Matignon de 2007 à 2012. Elle n’a pas été contestée par François Hollande  et ses ministres successifs, Manuel Valls et Emmanuel Macron allant jusqu’à adapter notre législation du travail à ce dumping social avec la loi El Khomri.

Comme nous le montrions hier ici même, les programmes respectifs de François Fillon et d’Emmanuel Macron s’inscrivent dans la poursuite de cette politique de dumping social quand ils avancent la même recette éculée de baisse du salaire socialisé pour augmenter le salaire net de 30€ par mois. Car, dans le même temps, ils font de sorte que la somme dépensée par le patronat soit néanmoins en baisse. La  « compétitivité » de l’industrie allemande dans les conditions que l’on sait leur sert aussi d’argument. Voilà pourquoi Fillon veut nous faire payer la différence par une augmentation de la TVA!

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 06:06
Pierre Laurent (PCF): la "dynamique" Mélenchon "va s'amplifier"

La "dynamique" autour de Jean-Luc Mélenchon "va s'amplifier" pour la présidentielle, a estimé dimanche Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, souhaitant que "la gauche soit le plus haut possible" au premier tour.

La "dynamique qui vient de se cristalliser ces dernières semaines autour de Jean-Luc Mélenchon va s'amplifier", a affirmé sur France Inter M. Laurent, dont le parti soutient le candidat de La France Insoumise, "candidat qui porte aujourd'hui les espoirs de la gauche".

Le numéro un du PCF, également sénateur, a néanmoins rappelé qu'il "souhaitait un accord des forces de gauche, si possible avant le premier tour" de la présidentielle. "La vie ne pas s'arrêter le 23 avril. Si nous ambitionnons de gagner, il faut construire une majorité politique. Ces forces politiques diverses doivent se parler", a-t-il plaidé.

"Vu que la dynamique en faveur de Jean-Luc Mélenchon est là, à laquelle nous travaillons, je pense qu'un accord (avec le candidat PS Benoît Hamon, NDLR) nous aurait aidé (...) Si cet accord n'est pas possible, et manifestement il ne va pas l'être, nous aiderons à ce que la gauche soit le plus haut possible", a ajouté M. Laurent.

Le PCF va "porter le plus haut possible la candidature de Jean-Luc Mélenchon en espérant qu'elle franchisse le cap de la qualification du deuxième tour, et créer les conditions d'une majorité politique autour de lui", a-t-il insisté.

Pierre Laurent avait appelé mercredi à une rencontre entre Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Yannick Jadot en vue d'une candidature commune.

Le candidat de la France insoumise, en progression dans les sondages où il creuse l'écart avec le socialiste, avait ensuite assuré mercredi soir vouloir poursuivre son "chemin, sans ne céder rien", une fin de non recevoir à l'appel à l'unité de Benoît Hamon.

AFP, 2 avril 

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 06:00
Rencontre-débat avec Eric et Alain Bocquet, auteurs de "Sans domicile fisc" le mercredi 5 avril à Quimper (15h, co-voiturage à 13h15 à Morlaix)- L'évasion fiscale, si on en parlait?

L’ÉVASION FISCALE, SI ON EN PARLAIT ?

 

RENCONTRE-DÉBAT avec les frères BOCQUET, Alain,député, et Éric, sénateur

autour de leur livre-événement : SANS DOMICILE FISC

MERCREDI 5 AVRIL à 15 H, HALLES SAINT FRANÇOIS, QUIMPER

Entrée libre

 

Évasion, optimisation fiscale, fraude, font perdre chaque année entre 60 et 100 milliards d’euros au budget de la France, l’équivalent du budget de l’Éducation Nationale, plus de 1000 milliards à celui de l’Union européenne.

Tous les moyens sont bons pour permettre aux plus riches, aux banques, aux multinationales de contourner l'impôt, pillant ainsi le fruit du travail de tous.

Ce gigantesque hold-up se fait au détriment des besoins essentiels : école, hôpital, logement, culture, protection sociale, politiques de solidarité...

L’argent ainsi évaporé contribue à aggraver les inégalités, la pauvreté, à accroître les déséquilibres de notre planète, il alimente la criminalité et le commerce des armes.

« C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches », a écrit Victor Hugo.

De très nombreuses associations en France et dans le monde ont mis cette question brûlante à l’ordre du jour.

Les communistes du pays de Quimper, de Morlaix et la fédération du Finistère du PCF invitent à venir en débattre avec deux spécialistes reconnus, Alain et Éric Bocquet, qui ont été les rapporteurs de commissions parlementaires sur l’évasion fiscale. Ces deux élus dédicaceront leur livre « Sans domicile Fisc » à cette occasion.

Co-voiturage à partir du 2, petite rue de Callac à Morlaix (local du PCF) à 13h15 le mercredi 5 avril

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 05:48
Le collectif " 1 victoire pas deux défaites " a commandé un sondage dont les résultats sont édifiants .
Non , il n'est pas trop tard pour l'union Mélenchon - Hamon au premier tour .
78% des électeurs de gauche désirent un rassemblement
MARDI, 4 AVRIL, 2017
HUMANITE
« On peut nous dire que nous sommes fous mais nous sommes porteurs d’une demande populaire», souligne Frédéric Boccara (PCF). Photo : Thomas Samson/AFP
« On peut nous dire que nous sommes fous mais nous sommes porteurs d’une demande populaire», souligne Frédéric Boccara (PCF). 

Le collectif Une victoire pas deux défaites a commandé un sondage à l’Ifop, qu’il a remis ce mardi à Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, pour appuyer leur argumentaire sur le désir des électeurs de gauche d’un rassemblement des deux candidats dès le premier tour.

A trois petites semaines du premier tour de la présidentielle, ils y croient encore. Et pour démontrer qu’ils ne sont pas isolés à maintenir cette exigence, ils ont réalisé un sondage auprès de l’institut Ifop. « Nous voulons montrer que tout un peuple de gauche attend le rassemblement. Ils ne peuvent plus l’ignorer », souligne Benjamin Lemesle, du mouvement 1maispas3. « Ils », ce sont les deux candidats Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) et Benoît Hamon (Parti socialiste), à qui le collectifUne victoire pas deux défaites (initiateurs des

pétitions ,, , des syndicalistes, , Utopia, Roosevelt, des membres d’EELV, Ensemble !, PS, PCF, Nouvelle Donne…) va remettre la pétition et demander à être reçus en délégation.

Le sondage démontre que 78% des électeurs de gauche désirent un rassemblement, 71% chez ceux qui ont arrêté leur vote sur Jean-Luc Mélenchon et 93% des supporters de Benoît Hamon.

Plus significatif encore : 79% des électeurs de gauche, partis pour s’abstenir, sont prêts à se déplacer pour un candidat unique. Pour Benjamin Lemesle un accord permettrait de « mobiliser cette partie d’abstentionnistes mais aussi d’aller du côté de la réserve de voix d’Emmanuel Macron ». Car, argumente-t-il, « certains que, chacun de leur côté, Hamon et Mélenchon n’ont aucune chance, des électeurs choisissent le vote utile ».  A celui-ci, Anne Hessel, porte-parole de Nouvelle Donne, y oppose le « rassemblement utile » qui permettrait que les idées progressistes et écologistes apparaissent au second tour, dit-elle. Ce sondage, d’après Frédéric Boccara (PCF), « soulève une chape de plomb qui fait croire que rien n’est possible ». « On peut nous dire que nous sommes fous mais nous sommes porteurs d’une demande populaire», souligne-t-il.

« Ce n’est pas trop tard »

Depuis des mois, les différentes branches du collectif ont organisé une multitude d’actions, débats publics et soixante dix apéros citoyens pour mettre en lumière les convergences des deux candidats. Leur objectif : les pousser à un accord global et à se mettre d’accord pour une majorité commune à partir d’une plateforme de propositions. « Aucune divergence n’est assez forte pour justifier cette division. Même sur l’Europe, clivage fort selon beaucoup, la proportionnelle qu’ils veulent chacun mettre en place, permettrait de le résoudre », souligne Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne). Pour tout cela, « ce n’est pas trop tard », assurent-ils tous. Ils pourraient même mettre en place une plateforme numérique pour un référendum en ligne, comme l’a organisé EELV pour le ralliement de leur candidat à Benoît Hamon, avancent-ils.

« Le vote utile n’est pas Macron »

Car chacun y va de son inquiétude sur le danger d’un second tour droite/FN. « Le vote utile n’est pas Macron. Ses électeurs vont voter pour des politiques libérales qui affaiblissent les classes populaires qui, plus tard, vont se tourner vers le FN », souligne quant à lui David Teixeira, initiateur de la pétition sur le site . Le but donc : « sommer les candidats à ne pas balayer d’un revers de la main cet espoir d’une gauche au second tour. » Car, selon Gérard Filoche, « la gauche est plurielle, elle doit s’additionner pour gagner ». Guy Trésallet (FSU) prend l’exemple de la « mobilisation syndicale très forte contre les politiques d’austérité ». Celle-ci même qui « risque d’être foulée au pied par cette division », dit le syndicaliste. 

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 05:36
Pierre Laurent invité de Question Politique sur France Inter le dimanche 2 avril:  : je souhaite "un accord des forces de gauche, si possible avant le premier tour"

L'émission complète ou des extraits à réécouter sur le site de France Inter:  https://www.franceinter.fr/emissions/questions-politiques/questions-politiques-02-avril-2017

Le message est clair. Premier invité ce dimanche de notre édition Questions politiques spéciale présidentielle, le secrétaire national du Parti communiste français mise tout sur les élections législatives. Soutien de Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, pour cette élection présidentielle, le PCF le martèle, à l'instar de son dirigeant : "sans majorité législative", comment mettre en œuvre la politique portée par Jean-Luc Mélenchon ? Mais pour se mettre en ordre de bataille pour les élections législatives, Pierre Laurent estime que les discussions doivent avoir lieu dès aujourd'hui, à l'opposée de ce que pense Jean-Luc Mélenchon, placé comme troisième homme dans de récents sondages, qui souhaite d'abord se concentrer sur l'élection présidentielle. Il a dit souhaiter "un accord des forces de gauche, si possible avant le premier tour" de l'élection présidentielle. Alors que le Parti socialiste semble à l'agonie, Pierre Laurent parle de la reconstruction de la gauche, malgré la décision de certains de "saborder" le PS, de l'intérieur.

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4 avril 2017 2 04 /04 /avril /2017 09:48

Groupe Communiste, Républicain et Citoyen au Sénat

La France refuse toute discussion et s’enfonce dans une logique dangereuse pour la paix

lundi 3 avril 2017

Le 31 mars, se sont terminées les négociations débutées le 27 mars et menées par plus d’une centaine d’États en vue de rédiger un traité international interdisant les armes nucléaires.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique débutée dès 1968 et la signature du traité de non-prolifération (T.N.P.) qui obligeait avec son article 6 l’ensemble des pays signataires à œuvrer à un démantèlement total par le biais de négociations « poursuivies de bonne foi ».

La France, État-Partie de ce traité depuis 1992, a pourtant fait le choix de voter contre la résolution créant l’espace de négociations du traité, une première fois en octobre 2016 lors de la commission chargée du désarmement et de la sécurité internationale et une seconde fois lors de l’Assemblée générale de l’ONU en décembre de la même année.

En cohérence avec son vote, la France a pris la décision de boycotter les discussions en cours en vue d’arriver à un traité d’interdiction des armes nucléaires.

Rappelant leur attachement à un désarmement multilatéral nucléaire, les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste, Républicain et Citoyen s’alarment de ce blocage exercé par notre pays, lui-même puissance nucléaire, à une discussion pourtant vitale pour la sécurité internationale.

Comment s’opposer aux pays voulant développer leur arsenal nucléaire quand notre pays refuse d’abandonner le sien ? Comment œuvrer pour un monde plus sûr et plus juste alors que les réticences affichées par les super-puissances mondiales tendent à entraîner une escalade et une course aux armements de tout type ? Comment donner sa pleine mesure à l’Organisation des Nations Unies et ses traités internationaux alors que certains pays, dont la France, enfreignent sciemment les dispositions présentes dans des traités signés ?

A ces questions, il apparaît aux sénatrices et sénateurs du groupe CRC que la réponse est : « c’est impossible ». Les appels répétés depuis 70 ans des gouvernements successifs à la patience en matière de désarmement multilatéral nucléaire ne font qu’accélérer l’escalade de la violence et de la détention des matériels de destruction, nous éloignant toujours un peu plus d’une paix internationale où les conflits et différends se règlent par la diplomatie et le droit.

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3 avril 2017 1 03 /04 /avril /2017 06:05
Remi Salaün, Jean-Paul Cam, Erwan Rivoalan. photo Paul Paimbeni: distribution de tracts sur les propositions agricoles du PCF au congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest, jeudi 30 mars

Remi Salaün, Jean-Paul Cam, Erwan Rivoalan. photo Paul Paimbeni: distribution de tracts sur les propositions agricoles du PCF au congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest, jeudi 30 mars

photo Paul Paimbeni: distribution de tracts sur les propositions agricoles du PCF au congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest, jeudi 30 mars

photo Paul Paimbeni: distribution de tracts sur les propositions agricoles du PCF au congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest, jeudi 30 mars

Tôt ce matin, sept camarades du Parti Communiste de Brest étaient présents à l'entrée du Congrès de la FNSEA à l'Arena de Brest pour présenter les propositions et le projet du Parti Communiste en matière d'agriculture. Ils ont reçu un bon accueil et eu des conversations intéressantes avec plusieurs agriculteurs. 

Les communistes proposent : Un nouveau modèle agricole est possible pour sortir de la crise !

On a cru pouvoir mettre en place une agriculture à moindre coût. Il n'en est rien. Rechercher à tout prix à produire des aliments tout-venant conforte un modèle à bout de souffle qui pollue, met en danger les paysans et réduit la biodiversité.

UNE CRISE D’AMPLEUR
Alors que les profits des groupes de la grande distribution flirtent avec les sommets, la paysannerie française est en grande difficulté. Par exemple, l’ensemble des filières d’élevage fait face aux chutes des prix qui cristallisent la colère des éleveurs. Le kilo de porc s’échange à 1 euro alors que l’accord de juillet 2015 devait aboutir à un prix d’achat producteur de 1,40 euros. Les producteurs de lait subissent des rémunérations inférieures à 0,30 euros par litre. En viande bovine les cours sont catastrophiquement bas depuis des années, aux alentours de 3,51 euros/kg. Les céréaliers…etc. Tous subissent la course aux prix bas.


DES AGRICULTEURS A BOUT DE SOUFFLE
Dans notre pays, 10 000 agriculteurs quittent le métier chaque année. Un agriculteur se donne la mort tous les deux jours. Un tiers d’entre eux touche moins de 350 € par mois. Nos producteurs ne sont pas victimes d’une simple fluctuation conjoncturelle des prix, mais d’une crise profonde et durable, conséquence des choix politiques libéraux au niveau européen : des marchés et des volumes sans régulation ; une valeur ajoutée captée en aval de la production ; une mise en concurrence permanente sur la base des prix mondiaux, avec des traités de libre-échange, comme le CETA entre l’Union Européenne et le Canada, qui
prévoit notamment d’ouvrir la voie sans droits de douanes à des centaines de milliers de tonnes de viande bovine et porcine.

PRIX BAS POUR LES PAYSANS, PRIX HAUT POUR LES CONSOMMATEURS: PERDANT/PERDANT

Acheté 1 euro le kilo aux éleveurs, le prix du porc se situe entre 5 et 10 euros dans nos filets à provisions. Pour le boeuf, 3,5 euros deviennent entre 15 et 30 euros. Malgré les discours, rien n’a changé pour les enseignes de la grande distribution et les centrales d’achat ! Si tant est qu’elles achètent en France !
Au plan de soutien à l’élevage de 700 millions d’euros de l’été 2015, 125 millions de plus ont été annoncés le 27 janvier dernier. 25 millions seront dédiés au report d’annuités bancaires ouvert aux producteurs de palmipèdes, 130 pour les éleveurs du Sud-Ouest affectés par la grippe aviaire. Au total 290 millions d’euros supplémentaires ont été annoncés le 27 janvier 2016. Les syndicats agricoles signalent pourtant que les éleveurs ne voient pas la couleur de ces aides conjoncturelles, au demeurant insuffisantes, qui se perdent dans les circuits…

 

LES PROPOSITIONS DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS :
Elles visent à répondre à la rémunération du travail paysan, à l’accès à tous à une alimentation de qualité, à l’urgence de réponses liées aux crises.

EN FRANCE
- Encadrer les marges et pratiques abusives de la grande distribution.
-  Définir les prix agricoles (prix planchers) au travers de négociations annuelles et pluralistes, par des
conférences sur les prix.
- Les filières alimentaires relocalisées doivent être soutenues. L’indication d’origine des produits
agricoles et de la mer, transformés ou non, doit être appliquée.
- Protéger les producteurs des aléas climatiques, économiques et sanitaires à travers un système d’assurance mutuelle démocratique calamités.
Il faut porter collectivement une grande politique agricole et alimentaire, en France comme en Europe. Et pour cela, les moyens sont bien là ! Les 50 milliards d’euros que représente aujourd’hui le budget annuel de la PAC ne sont qu’une goutte d’eau au regard des richesses produites chaque année au sein de l’UE : 14 000 milliards d’euros. Ce sont les propositions que portent les parlementaires

COMMUNISTES. EN EUROPE
Les négociations sur le TAFTA (Europe/USA) ont repris à Bruxelles. On demande d’y porter une exception agricole, comme cela a été fait pour la culture. Si le TAFTA est signé, par exemple en matière de viande bovine, cela va signifier ici moins 50% de rémunération pour les producteurs. Pour affirmer sa souveraineté alimentaire l’Europe doit se doter d’outils :
-  Mise en place de prix indicatifs.
-  Appliquer le principe de préférence communautaire ou de clauses de sauvegarde visant cet objectif.
- Réaffirmer le besoin d’outils de gestion et de planification (stocks de sécurité alimentaire).
- Conquérir de nouveaux droits sociaux pour les travailleurs de l’agriculture.
-  Condamner le dumping social par l’exploitation des travailleurs détachés

Les militants communistes brestois présents devant le Congrès de la FNSEA pour présenter les propositions du PCF en matière d'agriculture
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2 avril 2017 7 02 /04 /avril /2017 20:18
1920-2017: le beau parcours de notre camarade Jean Nédelec, militant de l'enseignement laïque et du Parti Communiste

Un dernier hommage sera rendu à Jean Nédelec le mercredi 5 avril à 14h30 à la salle de cérémonie du Vern à Brest.

Notre camarade Jean Nédelec qui s'est éteint à 97 ans il y a trois jours est né le 1er mars 1920 dans la commune du Faou.

Quand il a six ou sept ans, ses parents quittent le Faou pour rejoindre Brest.

Son père, Alexis Nédelec, était un ancien de la Marine militaire où il avait passé 15 ans de service. Il devient ami à l'école avec un fils de cheminot communiste, Georges Bozec, futur agrégé de Lettres.C'est Georges qui l'initie à la musique, à la politique, et fortifie en lui le goût des études. Le père de Jean Nédelec, alors ouvrier à l'arsenal, est adhérent de la SFIO et de la CGT au moment du Front Populaire, quand Jean Nédelec étudie au lycée en tant que boursier (le lycée était payant et accessible à très peu de jeunes à cette époque). Il a eu comme notamment Marcel Hamon, futur député communiste des Côtes-du-Nord (de 1945 à 1951 et de 56 à 58) et maire de Plestin-les-Grèves. En 1939, Jean Nédelec devient instituteur, nommé à Plogoff. Il est mobilisé, puis, après l'armistice, il est envoyé quelques temps dans un camp en Dordogne où il fait la connaissance du futur responsable communiste et résistant breton Daniel Trellu, autre instituteur.

En janvier 1941, Jean Nédelec revient à Brest, où il retrouve en 1942 une affectation d'instituteur. Son père est arrêté par la Gestapo en 1942, puis relâché, soupçonné un temps d'être un espion et un résistant à l'arsenal pour avoir fait un dessin assis face à la rade. Son père écoute la BBC. En 1943, Jean Nédelec est muté à Landeleau. Il se marie avec Marguerite le 27 septembre 1943. Jean Nédelec entre dans un groupe de résistance en 1944 avant le débarquement. Il est ensuite envoyé en poste à Loqueffret et c'est là qu'il vit la libération de la Bretagne.

Il est à nouveau mobilisé pour protéger et surveiller des prisonniers Allemands à Erquy en mai 1945, puis envoyé en poste à Collorec comme directeur d'école. "C'est dans cette commune de Collorec, écrit-il dans ses mémoires (1920-1980, 60 ans de vie militante dans le Finistère), qu'il allait vivre sept années de combat qui ont fait de lui un militant laïque, un militant politique". Il adhère dans l'immédiate après-guerre au Parti Communiste.

Le responsable communiste, Alain Cariou, permanent à la fédération du Parti Communiste à partir de l'été 1944 (et aussi vice-président du comité départemental de Libération, à Quimper, pour le PCF) ridiculise André Monteil, député du MRP, en créant une connivence avec le public d'une réunion publique contradictoire en lui parlant et plaisantant avec lui en breton, langue que ne comprend pas Monteil.

Jean Nédelec crée l'amicale laïque de Collorec et commence à militer à la Fédération des oeuvres laïques tout en devenant ami avec un abbé progressiste, l'abbé Dolou, à qui il se plaint qu'on ait labouré le terrain de foot des jeunes laïques de l'Union sportive de Collorec en forme d'attentat clérical. Abonné de la rue Ar Falz, il organise avec Armand Kéravel, son président, la représentation du pièce de théâtre en breton à Collorec. 

Après son adhésion sous l'influence d'Alain Cariou, les 10 et 11 août 1946, Jean Nédelec assiste à neuvième conférence fédérale du Parti Communiste en présente de Jeannette Vermeesch, femme de Maurice Thorez.

Le militant communiste du centre-Finistère, Alain Cariou, proche de Charles Tillon, y est la cible de Jeannette Vermeersch, puis quatre ans plus tard à la conférence fédérale de Douarnenez de Jacques Duclos.

Jean Nédelec goûte peu les critiques infligés à Alain Cariou, les injonctions à l'auto-critique, et l'autoritarisme de certains dirigeants. C'est un militant communiste ouvert, d'esprit unitaire et sans sectarisme, critique vis-à-vis de certains réflexes politiques staliniens.

 Au début des années 50, il s'implique beaucoup au SNI- FEN/CGT et à l'Union départementale CGT. A la fin des années 50 et jusqu'en 1961, Jean Nédelec s'implique ardemment pour la Paix en Algérie. Il luttera toute sa vie pour la paix, y compris pendant la première guerre du golfe en 1991, en créant un Comité Pour la Paix à Brest. Un des grands moments de combat pour la paix pour lui a été la mobilisation autour du procès d'Henri Martin (1950-1953), qui avait dénoncé la guerre coloniale en Indochine par des distributions de tracts aux marins à Toulon en 47.  D'abord jugé à Toulon par un tribunal militaire, il est condamné à 5 ans de prison puis, après deux ans d'emprisonnement à la centrale de Melun, il est rejugé à Brest le 2 juillet 1951. A cette époque, le Parti Communiste, dont le responsable finistérien est Daniel Trellu, "ancien Colonel Chevalier de la Résistance qui n'était pas homme de demi-mesure", milite avec ardeur pour la libération d'Henri Martin et Brest est envahi par les CRS. Le tribunal de Brest confirma le jugement de Toulon mais Henri Martin fut finalement libéré le dimanche 2 août 1953. 

En 1963, Jean Nédelec se porte volontaire pour récupérer en Algérie des dossiers d'enseignants ayant servi pendant l'occupation française. Il écrit des billets politiques élogieux et optimistes sur la construction du socialisme en Algérie pour sa revue syndicale. 

Jean Nédelec participe avec passion aux travaux du Comité d'action Laïque, au côté du socialiste Charles Drapier, partisan d'une ligne très anti-cléricale qui n'est pas la ligne majoritaire, de Jean Kervizion, d'Alain Cariou et de Louis Le Roux. Il dénonce avec des camarades d'Ecole Emancipée la loi Debré adoptée en 1959 accordant des subventions aux établissements privés. 170 000 signatures contre la loi Debré sont récoltées à cette époque dans le Finistère. 

Sa première responsabilité à la Fédération des oeuvres laïques date de 1961. Il enseigne alors à l'école primaire des Quatre-Moulins à Brest, dans un cours préparatoire de 48 élèves! Il va aussi s'impliquer fortement au Patronage Laïque de Saint-Pierre et des Quatre moulins. De 1964 à 1967, il est responsable du service culturel de la F.O.L. Et de 1967 à 1979, Jean Nédelec exerce les fonctions de secrétaire général de la Fédération des Oeuvres Laïques du Finistère. 

Quand il écrit ses mémoires, en 2002, à déjà 82 ans, Jean Nédelec les conclut avec ces paroles si belles et si sages:  

"J'ai pris des responsabilités, je les ai assumées de mon mieux, conscient d'avoir été un maillon de la chaîne de solidarité qui unit entre eux les femmes et les hommes de bonne volonté, d'avoir apporté ma pierre à la construction d'un monde meilleur, d'une France Laïque, tolérante, luttant contre le racisme, pour la paix dans le monde, essayant d'établir une égalité des citoyens et des citoyennes en tous domaines, ce qui est hélas loin d'être réalisé, mais pourquoi pas...

VIVE L'UTOPIE!"

          

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