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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 20:58
Les Européens continuent de mettre la Grèce au supplice (Martine Orange, 23 mai 2017- Médiapart)
Les Européens continuent de mettre la Grèce au supplice
 PAR MARTINE ORANGE

Une nouvelle fois, la Grèce repart les mains vides de Bruxelles. Les dirigeants européens ont décidé de jouer encore la montre dans l’espoir que l’Allemagne et le FMI trouvent un terrain d’entente sur la restructuration de la dette de la Grèce, alors que le pays continue de s'effondrer. 

 

Une nouvelle fois, la Grèce repart les mains vides de Bruxelles. Au terme d’une réunion de huit heures, les participants de l’Eurogroupe se sont séparés, dans la nuit du 22 au 23 mai, en constatant leur désaccord, avec comme seule promesse de se revoir le 15 juin. « Il y avait encore un fossé entre ce qui pouvait être fait et ce que certains d’entre nous pensaient qui devrait être fait », a expliqué le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. « Nous avons besoin de plus de temps pour nous accorder sur la façon de trouver plus de visibilité sur les mesures concernant la dette. Cela ne devrait pas être au-delà de la sagesse humaine de trouver un compromis », a commenté le ministre des finances grec, Euclide Tsakalotos, tentant de relativiser l’échec.

Athènes reste donc suspendue au bon vouloir de ses créanciers. Le gouvernement grec attend toujours le déblocage d’une ligne de crédit de 7,5 milliards d’euros, prévue dans le cadre du troisième plan de sauvetage de 86 milliards d’euros signé en juillet 2015. Sans cet argent, il ne peut faire face au paiement de 7 milliards dû en juillet pour rembourser ses créanciers, au premier rang desquels figurent la Banque centrale européenne (BCE) et le FMI. Il ne peut pas non plus se refinancer directement sur les marchés : sans accord, les dettes de la Grèce ne sont pas éligibles auprès de la BCE, et ne bénéficient donc d’aucune garantie.

 

Cela fait désormais près de deux ans que les Européens sont à la recherche de la « sainte trinité », comme le dit le ministre grec des finances. L’Allemagne, soutenue par les pays d’Europe du Nord, conditionne sa participation financière au plan de sauvetage à la présence du FMI. Mais l’institution internationale, qui regrette amèrement d’être devenue partie prenante à la crise de l’euro, met comme préalable à sa participation au nouveau plan une restructuration de la dette grecque, qu’elle juge insoutenable : celle-ci atteint désormais 179 % du PIB. Berlin s’oppose à cette restructuration, considérée comme un cadeau aux Grecs.

Plus le temps passe, plus le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, qui s’est fait tordre le bras en juillet 2015 – il militait alors pour une sortie de la Grèce de la zone euro – semble raidir sa position. Les circonstances le poussent encore moins à chercher un compromis. Alors que les élections législatives sont prévues en septembre en Allemagne, le ministre des finances, et toute la direction de la CDU derrière lui, n’a aucune intention de faire la moindre concession sur le sujet grec, devenu un repoussoir dans l’opinion allemande. D’autant que les libéraux allemands se sont aussi emparés du sujet de l’Europe pour la campagne législative. Ils rivalisent dans la surenchère pour dénoncer les fainéants du l’Europe du Sud. Ce « Club Med » qui coûte de plus en plus cher aux « vertueux » Allemands, selon eux.  

Avant même le début de l’Eurogroupe, le ministre allemand avait d’ailleurs donné l’issue de la réunion : il n'y avait pas grand-chose, sinon rien, à attendre. Un accord ne peut être finalisé, selon lui, qu’après les conclusions d’un rapport permettant de vérifier que le gouvernement grec a bien mis en œuvre toutes les réformes qu’il a acceptées. Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, avait ajouté en écho : « Nous avons toujours dit que la décision concrète finale sur les mesures supplémentaires pour l’allégement de la dette grecque serait prise à la fin du programme. C’est-à-dire l’année prochaine. » Autant dire aux calendes grecques. 

Scruté pour son premier Eurogroupe, le nouveau ministre de l’économie, Bruno Le Maire, soutenu par la commission européenne, n’est pas parvenu à influencer le cours des choses. Avant la réunion, l’Élysée avait pourtant mis tout son poids. Il avait fait savoir qu’Emmanuel Macron avait réaffirmé lundi son soutien au premier ministre grec Alexis Tsipras, lors d'un entretien téléphonique. Le président de la République l’avait assuré vouloir « trouver un accord prochainement pour alléger dans la durée le poids de la dette grecque ». Le chef de l’État défend cette position depuis longtemps. Il l’a répété lors de son entretien sur Mediapart. « Une restructuration de la dette est inévitable. Pourquoi ? Parce que le système est aujourd'hui intenable. Il faut mettre les verrous, les sécurités, trouver un accord collectif, mais nous savons de toute façon tous qu'il faudra en venir là », avait-il expliqué le 5 mai. « Telle est la feuille de route du ministre de l'économie Bruno Le Maire », avait insisté l’entourage du chef de l’État lundi matin. À la sortie de la réunion des ministres européens, le ministre se voulait pourtant optimiste. Selon lui, un accord est possible en juin.

Même s’il s’efforce de minimiser l’échec de cet Eurogroupe, en mettant en avant qu’il ne s’agit que d’un simple report, le gouvernement de Syriza se retrouve encore plus fragilisé. Pour parvenir à obtenir l’aide des Européens et du FMI, Alexis Tspiras, après avoir résisté pendant quelques semaines, avait finalement accepté en mars le nouveau programme d’austérité que les créanciers de la Grèce exigeaient de lui. Lors de la discussion des nouvelles mesures, adoptées par le parlement le 18 mai, le premier ministre grec avait juré que ce seraient les dernières. En compensation de ces nouveaux efforts demandés, il promettait d’obtenir une restructuration de la dette grecque, réclamée par Athènes depuis plus de trois ans. 

Après le troisième plan qui doit s’achever en 2018, un nouveau plan sera donc mis en œuvre. Il prévoit 4,9 milliards d’euros d’économies supplémentaires d’ici à 2021. Les retraites (pour la treizième fois depuis 2010), les salaires, les services sociaux, seront à nouveau réduits. Des mesures automatiques de rigueur sont prévues si Athènes ne respecte pas ses engagements, à commencer par un excédent budgétaire (avant le paiement de la dette) de 3,5 % du PIB chaque année, au moins jusqu’en 2022.

Des objectifs économiques et financiers irréalistes

Pour de nombreux économistes, cette exigence d’un excédent budgétaire de 3,5 % sur plusieurs années est tout simplement inatteignable. Même le FMI conteste la mesure, considérant que réaliser un tel surplus budgétaire risque de casser durablement toute perspective de rebond économique, surtout dans un pays qui subit un chômage record. Obtenir 1 à 1,5 % d’excédent budgétaire sur plusieurs années serait déjà, selon lui, une performance. Mais les Européens n'en démordent pas : 3,5 % d’excédent budgétaire est un minimum, selon eux, pour s’assurer du sérieux financier d’Athènes et permettre son maintien dans la zone euro. L’objectif d’ailleurs n'est pas irréaliste, soutiennent-ils. La preuve : le gouvernement est parvenu à réaliser 3,9 % d’excédent budgétaire en 2016.

Mais à quel prix ? Pour atteindre ce chiffre, le gouvernement grec a adopté les méthodes appliquées à un redressement d’entreprise : il a coupé dans toutes les dépenses, qu’elles soient de fonctionnement ou d’investissement. Les retraites ont été diminuées de 40 %. Des économies de 5,6 milliards d’euros ont été réalisées dans les dépenses publiques. Hôpitaux, écoles, transports, déjà bien ébranlés par huit ans de crise, ont à nouveau fait l’objet de coupes claires. Dans le même temps, tous les impôts directs et indirects ont augmenté. La TVA a été portée à 24 %, les impôts fonciers ont augmenté. De nouvelles taxes sur les voitures, les télécommunications, les télévisions, l’essence, les cigarettes, le café, la bière ont été instaurées.

Cet habillage comptable ne dure qu’un temps. Dès le quatrième trimestre 2016, l’économie grecque, qui s’était peu un redressée en début d’année, a replongé. Les chiffres de 1er trimestre ont confirmé le recul : la Grèce est à nouveau en récession. Cela n'empêche pas la commission européenne de tabler encore sur une croissance de 1,6 % cette année. Comment ? Mystère. Alors que les entreprises survivantes se battent pour rester la tête hors de l’eau, les crédits impayés, les mauvaises créances grossissent à nouveau dans les bilans des banques grecques, déjà en piteux état. Les tensions sont si grandes que les Grecs, inquiets et avertis par l’expérience de 2015, ont recommencé à retirer l’argent des banques. Les dépôts bancaires sont tombés à 111 milliards d’euros en mars, soit en dessous du niveau atteint au plus fort de la crise bancaire du printemps 2015. Quant aux recettes publiques, même si la pression fiscale s’accentue, elles risquent de se réduire, tant elles sont dépendantes de l’état général du pays.

Les responsables européens se gardent bien de commenter ces résultats. Ils sont pourtant la conséquence des politiques aveugles d’austérité erronées, menées sans discontinuité depuis 2010. Le pays a vu son PIB s’effondrer de 30 % en sept ans, ce qui reste sans comparaison dans les annales économiques. Même la chute de l’économie américaine au moment de la Grande Dépression des années 1930 a été inférieure. Le taux de pauvreté dépasse les 30 % de la population. Plus d’un million de retraités vivent avec moins de 500 euros par mois. Le taux de natalité s’est effondré en dessous de 1,2 enfant par femme. « Analyse de l’expérience grecque : l’opération a réussi mais le malade est mort », grince le site grec keeptalkinggreece.

 

La Grèce se retrouve prise dans un piège dont elle ne peut s’extraire. Car tout se tient. L’effondrement de la demande se traduit par une baisse du PIB et une dégradation des comptes publics, ce qui entraîne un alourdissement réel et mathématique (le PIB baissant) de la dette. Son ratio d’endettement est passé de 120 % à 179 % du PIB aujourd’hui. Un niveau jugé intenable par beaucoup, à commencer par le FMI. Les dirigeants européens contestent l’analyse. Les aménagements déjà consentis à la Grèce, les rééchelonnements dans le temps de certaines dettes, l’abaissement des taux, soulignent-ils, font que la Grèce paie bien moins cher que les autres pays de la zone euro. En moyenne, les intérêts de la dette représentent 3,2% du PIB contre 3,9% en Italie, 4,2 % au Portugal. Aucun réaménagement n’est donc nécessaire.

Selon les scénarios établis par les services du ministère allemand des finances, révélés par Bloomberg, si la Grèce obtient une croissance de 1,3 % sur le long terme et dégage un excédent primaire en moyenne de 2,6 % du PIB, le ratio d’endettement du pays retombera en dessous de 60 % en 2060. Mais un autre scénario bien plus noir existe aussi. Si la croissance grecque sur le long terme est de 1 %, si l’excédent primaire est en moyenne de 1,5 %, le taux d’endettement de la Grèce s’élèvera à 226 % du PIB en 2060. Dans le premier cas, la Grèce n’a besoin d’aucune annulation de dette, dans le second, il faut au contraire consentir un allégement substantiel à Athènes.

Sans surprise, les responsables européens privilégient plutôt le premier scénario. Pour eux, il faut continuer à imposer une gestion rigoureuse à Athènes afin que le pays ne sorte pas du droit de chemin, quitte à attendre quarante ans pour qu’il s’en relève. Pourtant, tout se met en place pour que ce soit le second plutôt qui se réalise. Les restrictions budgétaires, l’absence d’investissement public et privé, le renoncement à toute modernisation de l’outil productif risquent d’entraîner l’économie dans une stagnation séculaire, rendant impossible tout redressement.

Depuis sept ans, les mises en garde contre ces choix destructeurs ont été multiples. Pourtant, rien ne paraît inciter les responsables européens à dévier de la ligne tracée. Le 15 juin, ils recommenceront leurs éternelles palabres. La situation cependant risque à un moment de leur échapper. Car la Grèce ne pourra rester encore longtemps condamnée à un tel supplice.

 

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 20:33
Myriam El Khomri - Caroline de Haas

Myriam El Khomri - Caroline de Haas

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La France insoumise va t-elle faire gagner l'ex-ministre Myriam El Khomri ? (PCF)

Face à l'ex-ministre Myriam El Khomri, dans la 18ème circonscription de Paris, la gauche qui s'est battue contre la loi Travail n'avait pas le droit de partir divisée dans la bataille des législatives. Elle le sera pourtant. La faute à qui ? A la France insoumise qui forte du résultat de Jean-Luc Mélenchon a voulu soumettre toutes les forces de gauche à ses seules conditions.

Cette démarche est très éloignée de notre conception du rassemblement. Nous avons eu raison de nous mettre au service de la candidature de Caroline De Haas qui a su l'année dernière rassembler avec sa pétition plus d'un million de personnes contre la loi travail. Sa candidature est aujourd'hui soutenue par de nombreuses forces : EELV, le PCF et des forces du Front de gauche, Ensemble et République et socialisme, des militants socialistes et du NPA 18 et de très nombreux citoyens.

C'est cette gauche, qui se parle, débat et agit à la fois dans la cohérence et dans le respect de chacune de ses composantes, qui est l'avenir, loin de la volonté hégémonique actuelle de la France insoumise qu'elle reprochait elle-même à juste titre hier au Parti socialiste.

Paris, le 22 mai 2017.

Igor Zamichiei, secrétaire de la Fédération de Paris du PCF
Gérald Briant, coordinateur de la section PCF du 18ème arrondissement.

Igor Zamichiei, secrétaire départemental du PCF, fédération de Paris

Igor Zamichiei, secrétaire départemental du PCF, fédération de Paris

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 20:30

Philippe Martinez

« Les ordonnances de Macron sont irrecevables ! »
lundi 22 mai 2017

Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, Philippe Martinez commente la composition du premier gouvernement d’Édouard Philippe, et revient sur la volonté d’Emmanuel Macron de légiférer par ordonnance quant à la réforme du Code du Travail.

Que vous inspire ce nouveau gouvernement ?


Je n’ai pas pour habitude de porter de jugement sur les ministres et sur ce qu’ils ont fait, mais c’est d’abord un gouvernement de communication. L’arrivée de Nicolas Hulot en est un exemple. On nous avait parlé de renouvellement… Certes, il y a des inconnus, mais d’autres ne sont pas des nouveau-nés comme Gérard Collomb, François Bayrou, Bruno Le Maire… Gérald Darmanin est peut-être jeune, mais pas en politique. Il s’est prononcé contre le mariage pour tous, ça n’est pas un signe de grande ouverture. On a un patchwork de gens de droite qui ont soutenu Juppé, Fillon ou Sarkozy. Cela dit, le Premier ministre a été honnête en disant qu’il était de droite.

Et la nomination de Muriel Pénicaud, ancienne directrice générale de Business France, vous la saluez comme le font FO, le Medef et la CFDT ?


Certes, elle a démarré au cabinet de Martine Aubry dans le gouvernement Jospin. Mais j’en ai connu d’autres qui une fois devenus DRH dans une grande entreprise n’ont pas appliqué les 35 heures ! Chez Danone, elle a mis en œuvre un plan de 900 suppressions d’emploi dont 200 en France et remis en question de nombreux droits pour les salariés de ce groupe. Ce qui a satisfait les actionnaires et Franck Riboud aussi. Depuis plusieurs années, elle fréquente plus les conseils d’administration que les ateliers ou les bureaux ! Elle a un parcours de dirigeante d’entreprise, et le programme de Macron est clair. Elle est là pour l’appliquer.

L’appel téléphonique du Premier ministre, jeudi, est-il de nature à vous rassurer sur ses intentions ?


Nous avons discuté quatre minutes trente et il nous a confirmé qu’il souhaitait nous rencontrer. Qu’un Premier ministre contacte les organisations syndicales la première semaine de sa prise de fonction est plutôt une bonne chose. C’est une attitude correcte.

Sur la réforme du Code du travail, le gouvernement évoque plus une consultation…


Ça ne veut rien dire une consultation ! La loi Larcher prévoit une concertation sur les projets de loi en matière sociale. Il faut donc prendre le temps de discuter. À moins que la loi ne soit déjà écrite… Avec le gouvernement Valls, on a découvert le projet de loi travail dans un quotidien ! Si Édouard Philippe et Emmanuel Macron ont cette conception de la concertation, il s’agit alors plus d’un affichage que d’un dialogue réel et sincère. Nous, on est prêts, on soumettra au Premier ministre une dizaine de mesures urgentes à prendre pour le pays. Si on écoute nos propositions, nous voulons bien parler du Code du travail. Mais notre objectif est de renforcer les droits des salariés. Pourquoi le gouvernement se comporterait-il comme le Medef, qui arrive en négociation avec un texte sur lequel on n’a ni marge de manœuvre ni possibilité d’amendement. Considérer que le travail à un coût, faciliter le licenciement pour créer de l’emploi, c’est vieux comme Juppé !

Que pensez-vous de son projet de légiférer à partir de trois ordonnances ?


Ces ordonnances sont complètement irrecevables ! L’homme neuf a de vieilles recettes. Considérer que le travail à un coût, faciliter le licenciement pour créer de l’emploi, c’est vieux comme Juppé ! Dire que les licenciements d’aujourd’hui sont les emplois de demain, on voit où ça mène. À la précarité ! Le Président souhaite aller plus loin que la loi travail rejetée à 70 % par les Français. Sur les classifications, par exemple. Le principe des conventions collectives est de poser un barème de salaire minimum pour un niveau de diplôme. Permettre aux entreprises d’y déroger signifie donc que demain un jeune sera payé en fonction de ce qu’aura négocié l’employeur et non plus en fonction du nombre d’années d’études qu’il aura faites. C’est ça la loi travail XXL ! Depuis que les entreprises dérogent au code du travail, il a triplé de volume !

Et concernant la fusion des instances représentatives du personnel ?


Le Président se prononce pour plus de dialogue social et en même temps il veut réduire les lieux et moyens qui lui sont dédiés ! Par exemple, mélanger les prérogatives des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail [CHSCT] avec celles des comités d’entreprise alors que le coût du mal-être au travail en France atteint 13.000 euros par an et par salarié, c’est une très mauvaise idée !
Une unité syndicale se dessine pour refuser la limitation des indemnités versées par les prud’hommes en cas de licenciement injustifié…
 On veut traiter les salariés comme des yaourts. Quel que soit le type de licenciement, le prix d’une vie au travail est barémisé. Sans tenir compte de la situation familiale, de l’état de santé, de l’ancienneté. C’est proprement scandaleux. Réformer le code du travail n’est pas une priorité. L’assouplir ne permet pas de lutter contre le chômage. Nous ne nous bornerons pas à commenter les décisions du gouvernement. Je n’ai pas une tête d’alibi ! Nous avons des efforts à faire pour mettre en avant nos propositions. Nos idées détonnent dans le milieu ambiant, elles n’inspirent ni le Medef, ni les financiers, mais l’opinion publique y est réceptive. Notre priorité n’est pas de convaincre le gouvernement mais les salariés !

Le gouvernement compte travailler sur ces ordonnances cet été. Cela s’annonce compliqué pour mobiliser ?


Nous voulons être écoutés et qu’on prenne le temps de la discussion en tirant les enseignements du passé. Quand on veut dialoguer et qu’on est attaché au bien-être des salariés, on ne discute pas pendant les vacances. L’expérience de la loi travail devrait attirer l’attention de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui.

La suite sur le site du JDD.

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 20:27

Benoît Hamon soutient Michel Nouaille, candidat PCF opposé à Manuel Valls dans la première circonscription de l'Essonne pour les législatives des 11 et 18 juin, a indiqué mardi l'entourage de l'ancien candidat PS à la présidentielle.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls se présente sans étiquette, mais ni le PS, ni La République en Marche! ne lui ont opposé de candidats. 

Benoît Hamon soutient plusieurs autres candidats opposés à des candidats socialistes ou investis par le PS: la militante féministe Caroline De Haas (soutenue par EELV et le PCF) face à Myriam El Khomri, Philippe Rio (PCF) face à Malek Boutih, Salah Amokrane (EELV) face à Gérard Bapt, a ajouté cette source. 

Benoît Hamon soutient au total une dizaine de candidats, parmi lesquels Sylvette Fayet, candidate PCF contre l'ex-socialiste désormais En Marche! François Dumas, et un autre communiste, Aymeric Seassau, opposé à François de Rugy. « Il y a encore plusieurs demandes », a précisé son entourage.

Michel Nouaille se réjouit 

Michel Nouaille s'est « réjoui du soutien de Benoît Hamon qui vient renforcer le rassemblement autour de ma candidature »M. Nouaille, en tandem avec une ancienne socialiste, Mina Fayed, a affirmé avoir le soutien du PCF, d'Ensemble, d'EELV et des comités locaux de La France insoumise. « C'est une circonscription emblématique, où se présente l'acteur essentiel du renoncement et des dérives de ces dernières années », a-t-il fait valoir à propos de Manuel Valls. 

Après son échec cuisant à la présidentielle (6,3%), Benoît Hamon a annoncé le lancement d'un mouvement trans-partisan le 1er juillet. Selon son entourage, environ 12 000 personnes ont répondu présentes sur le site internet du mouvement. 

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 20:18
Manchester: " A chaque attaque, c'est l'humanité toute entière qui est visée" (PCF)

Manchester : "A chaque attaque, c'est l'humanité tout entière qui est frappée"

L'attentat suicide perpétré hier, 22 mai, à Manchester a fait, à cette heure, 22 morts -parmi lesquels des enfants- et une soixantaine de blessés de tous âges. Le Parti communiste français se tient aux côtés de la population de Manchester et celle de Grande-Bretagne précipitées dans le chagrin et la douleur.

Manchester vient s'ajouter à la trop longue liste des attaques de masse meurtrières qui s'étend de Bagdad à Paris, Nice, St Étienne-du-Rouvray, St Pétersbourg, en passant par Istanbul, Stockholm, Mogadiscio, Alexandrie et tous les jours en Afghanistan ou au Nigeria.

Chaque fois, c'est l'humanité tout entière qui est frappée et qui souffre.Il n'y a aucune fatalité à ce que ces violences se poursuivent. Unis et solidaires, les peuples du monde, les jeunesses du monde, peuvent faire reculer la haine et faire triompher la grande paix humaine.

Avec des millions de jeunes, de femmes et d'hommes, nous réaffirmons aux propagateurs de peur et de mort #VousNAurezPasNotreHaine. Avec des millions de jeunes, de femmes et d'hommes, nous continuerons de lutter pour que paix, justice, solidarité et démocratie riment sur tous les continents.

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 20:12
Olivier Dartigolles aux côtés des candidats communistes aux législatives en Ariège./ Photo DDM, Florent Raoul
Olivier Dartigolles aux côtés des candidats communistes aux législatives en Ariège./ Photo DDM, Florent Raoul

Le porte-parole national du PCF Olivier Dartigolles venu en Ariège, aujourd'hui, apporter son soutien aux candidats communistes aux législastives José Navarro (1ère) et Vincent Heredia (2 nde), a sévèrement critiqué l'attitude de Jean-Luc Mélenchon (France insoumise).

"Un candidat qui a frôlé les 20 % à la présidentielle ne devrait pas se comporter comme cela.  La manière dont Jean-Luc Mélenchon se comporte, lui et les dirigeants de la France insoumise depuis le soir du premier tour de l'élection présidentielle n’est pas responsable au regard des enjeux et de la situation politique dans le pays" a affirmé Olivier Dartigolles.

" Nous avons fait des propositions de très haut niveau nationalement. On pouvait gagner dans 60 circonscriptions, dont l’Ariège. Chaque sensibilité s’y serait retrouvée. Jean-Luc Mélenchon n’a jamais voulu réellement qu’on aboutisse. C’était une vraie fausse négociation pour lui. Ils se sont contentés de trouver une place pour Jean-Luc Mélenchon dans une circonscription en or plutôt que d’aller ferrailler directement face au FN ou dans une circonscription de droite et de trouver deux ou trois strapontins à l’Assemblée nationale à ses principaux porte-parole" a ajouté le porte-parole national du PCF.

Toujours selon Olivier dartigiolles, "il n'y aura pas de lune de miel avec Emmanuel Macron, pas d'état de grâce. Il y aura de la combativité. Il faut créer les conditions pour qu’Emmanuel Macron et son gouvernement de droite n’aient pas les mains libres. Il faut leur disputer la majorité parlementaire" a martelé Olivier Dartigolles qui espère voir l'élection d'une vingtaine de députés communistes.

Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête en Ariège au soir du premier tour de l'élection présidentielle avec 26,77% des voix. Localement, aucun accord politique n'est intervenu entre le PCF et la France insoumise. Pourtant, les candidats investis par la France insoumise sur la première circonscription de l'Ariège sont encartés au PCF.

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 08:39
"Macron Leaks": les secrets d'une levée de fonds hors norme (21 mai, Médiapart)
«Macron Leaks»: les secrets d'une levée de fonds hors norme

21 mai 2017 Par Antton Rouget, Mathilde Mathieu, Mathieu Magnaudeix et martine orange

Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser près de 13 millions d’euros de dons en un temps record. Loin de l’image cultivée par En Marche! d’une campagne aussi spontanée que populaire, un puissant réseau de banquiers d’affaires a discrètement ouvert ses carnets d’adresses au nouveau président. Révélations.

Mail du 13 février 2017 : « Comme vous l’observez, notre start-up continue de tracer son sillon ! Alors que nous allons entrer dans le “dur” dans les prochains jours, nous avons plus que jamais besoin de soutien. » La start-up en question n’est pas une entreprise comme les autres. Et l’homme derrière son clavier n’a rien d’un banal VRP. Christian Dargnat n’est autre que l’ancien directeur général de BNP-Paribas Asset Management, branche du groupe bancaire chargée de la gestion d’actifs. « Marcheur » de la première heure, il a tout lâché en avril 2016 pour organiser « à titre bénévole » le financement de la campagne de son ami Emmanuel Macron. Dargnat, c'est l'homme du coffre-fort. Pendant des mois, il a multiplié les rendez-vous discrets, les dîners confidentiels et les mails de relance pour les riches donateurs, en plein accord avec l'actuel locataire de l'Élysée.

Ce courriel du 13 février est adressé au collectionneur américano-allemand Olivier Berggruen, une figure incontournable du marché mondial de l’art. Dès le lendemain, le riche New-Yorkais répond favorablement à la demande de Dargnat en promettant « de contribuer à 4 000 euros au mouvement et 4 000 euros au candidat ». Un virement est effectué deux jours plus tard : 8 000 euros en un message, voilà qui témoigne d’une redoutable efficacité.

À l’image de cet échange, l’exploitation des milliers de mails et documents issus des Macron Leaks (voir Boîte noire) – ainsi que d’autres documents récupérés au fil de la campagne par Mediapart – permet de comprendre comment la garde rapprochée d’Emmanuel Macron a explosé les compteurs de dons entre avril 2016 et avril 2017 pour permettre à l’ancien ministre de François Hollande d’accéder au pouvoir, un an à peine après la création de son propre mouvement. À l'extérieur, Dargnat et les membres de l'équipe Macron ont tout fait pour démentir l'image du candidat des affaires, préférant insister sur l'afflux de petits dons. En réalité, c'est bien une camarilla de banquiers d’affaires qui a pris en main cette levée de fonds hors norme, mobilisant tous azimuts ses réseaux et carnets d’adresses au service du combat de l'ovni politique Macron.

Cette stratégie s’est appuyée sur un raisonnement simple, résumé dans un court message de M. Dargnat en septembre 2016, alors que Macron vient juste de quitter le gouvernement : « Quand on sait que les dépenses de campagne présidentielle sont limitées à 22 millions d’euros et que nous pourrions contracter un prêt bancaire (à hauteur de 9 millions) remboursé si le candidat dépasse le seuil des 5 % aux élections, il nous reste donc à “trouver” 13 millions », expose l’ancien banquier. En clair, calcule-t-il, « si l’on arrondit à 10 millions le budget à trouver, il faut donc obtenir des dons de 1 333 personnes à 7500 € chacune [le plafond autorisé pour le financement d’une campagne – ndlr] ».

En réalité, c'est dès le printemps 2016 que les plus fidèles soutiens d’Emmanuel Macron se sont discrètement activés pour organiser de façon méthodique la mobilisation de riches contributeurs. Emmanuel Macron est encore à Bercy, mais il veut déjà tout faire pour se présenter à la présidentielle. Une véritable « task force » s’organise alors autour de Christian Dargnat, le président de l’association de financement d’En Marche! (AFCPEM). Dans cette petite équipe soudée, on trouve Emmanuel Miquel, capital-risqueur chez Ardia et trésorier de la même association, mais aussi deux de ses anciens camarades de HEC : Stanislas Guerini, directeur de l’expérience client chez Elis, délégué du mouvement à Paris et aujourd'hui candidat aux législatives dans la capitale ; et Cédric O, un jeune directeur d'usine du groupe Safran, ancien du cabinet de Moscovici à Bercy. Cédric O, garçon discret qui fuit les médias, a endossé le costume de mandataire financier de la campagne, dont il est un des couteaux suisses les plus efficaces.

Pendant des mois, ce petit groupe a manœuvré avec une seule idée en tête, quasi obsessionnelle : faire fructifier en un an des carnets d’adresses bien fournis, afin de fonder un club de « grands donateurs » aux profils globalement homogènes (urbains, CSP+, issus de grandes écoles). Nous sommes là loin, bien loin, d’un mouvement soutenu par une vague aussi populaire que spontanée, image que les communicants d’En Marche! ont savamment cultivée et propagée. Et pas très loin du « Premier Cercle » de riches donateurs ayant financé une partie de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, même si l'entourage de Macron s'en est toujours défendu au motif qu'En Marche! n'a jamais organisé de grand raout mélangeant tous les grands donateurs. Effectivement : les proches d'Emmanuel Macron ont été bien plus discrets.

Dans les mails de l'équipe d'Emmanuel Macron, on retrouve un document de travail, diffusé et amendé en comité restreint en avril 2016 : la notice pour la chasse méthodique aux millions de la campagne. En Marche! est alors un mouvement balbutiant, à peine créé. Le tout nouveau parti n’a enregistré qu’environ 400 000 euros de dons et promesses – à 95 % des grands donateurs à 7 500 euros. L'équipe veut passer à la vitesse supérieure en activant un impressionnant maillage des réseaux d’entrepreneurs, banquiers, avocats, lobbyistes et autres « influencers » susceptibles de dégainer un jour ou l’autre l’équivalent de 6,5 Smic pour aider le candidat Macron.

Ces généreux bienfaiteurs seront approchés les mois suivants à travers des dizaines de dîners organisés en France et à l’étranger, le plus souvent en présence du « chef », le surnom d’Emmanuel Macron. Ces sauteries, symboles du confinement et de l’endogamie d’une certaine élite, sont « très mal vu[e]s par certaines catégories de la population », convient En Marche! dans une note interne. Mais elles sont aussi tellement rentables, surtout quand le candidat se déplace. Mi-avril 2016, un seul déjeuner à Londres au domicile privé de la directrice financière d’un site de vente en ligne permet de réunir 281 250 euros, selon un document d’En Marche!. Deux semaines plus tard, à Paris, un cocktail dînatoire génère 78 000 euros en à peine une heure et demie. La cash machine est lancée.

Pour multiplier les rencontres, l’équipe « fundraising » (« collecte de fonds ») d’En Marche! a élargi son maillage par l’intermédiaire de rabatteurs, des sympathisants du mouvement – très bien intégrés dans les hautes sphères économiques – qui ouvrent leurs carnets d’adresses, accueillent des déjeuners, voire, parfois, organisent des événements « clés en main ». Ne reste alors au mouvement qu’à valider les listes d’invités et à organiser la venue du candidat. Détail financier non négligeable : les frais liés aux dîners effectués aux domiciles des donateurs sont des « dépenses privées non intégrées » aux comptes de campagne.

Le 1er juin 2016, le conseiller de dirigeants d'entreprise Édouard Tétreau, un temps protégé par l'ancien PDG d'Axa Claude Bébéar, accueille l’un des tout premiers grands cocktails parisiens. « Durée : 1 h 30, dont passage Emmanuel d’1 h 00 », note minutieusement l’équipe d’En Marche!. Tout est millimétré : « Salutations 15 min/speech 20 min/Q&A  [questions/réponses – ndlr] 20 min/sortie 5 min. » Les invités sont triés sur le volet : une trentaine de « quadra, hors CEO [PDG – ndlr] CAC40 ». Une semaine plus tard, Édouard Tétreau renouvelle l’expérience pour une nouvelle cible. Cette fois, 32 personnalités issues de « différents cercles (avocats, conseil, lobbying, édition, etc.) » sont concernées. Ne reste qu’à valider la liste d’invités. Mais « attention ! », alerte En Marche !, « un partner d’Image 7 », la boîte de la communicante Anne Méaux, qui conseille François Fillon, fait partie des convives potentiels.

Un autre « PP » (pour « poisson-pilote ») du mouvement, Hélène Chardoillet, directrice du développement d’une PME dans le domaine bancaire et « amie » d’Astrid Panosyan, une ancienne conseillère du cabinet Macron, s’active aussi en coulisses. Au mois de mai, elle alerte Emmanuel Miquel sur le positionnement politique du candidat. « Les personnes que je connais et que j’ai commencé à approcher (5 sur cette dernière semaine) sont de sensibilité politique centre droit et leur retour en substance est le suivant », écrit-elle au trésorier du mouvement : flou sur le programme de Macron, danger de voir sa candidature « phagocytée » par François Hollande, faiblesse de son bilan à Bercy… 

« Mon sentiment, développe Chardoillet, si nous restons sur l’objectif précis du fundraising, est que cette cible centre droit n’est pas, pas du tout mûre pour la donation. Positionnement, programme et démarcation de Hollande seront des éléments clés pour que cette cible évolue. » 
« Top de voir ces manifestations », se réjouit dans la foulée Emmanuel Miquel, dans un message en copie au reste de la direction d’En Marche!. Seul bémol : pour « aller dans le sens » de ce que « Christian [Dargnat – ndlr] évoquait de constituer une petite base de gens disponibles pour appeler des contacts », Miquel « pense qu’il faut être vigilant à ne pas trop diluer l’exercice de Fundraising. Il faut certes se démultiplier, mais le sujet FR [fundraising – ndlr] reste sensible ».

Des demandes d’audience auprès du ministre

Trois semaines plus tard, Christian Dargnat, encore lui, est à la manœuvre pour motiver ses troupes : « Si vous connaissez des gens désireux d’aider la cause [sic], n’hésitez pas à les orienter vers moi », encourage-t-il par mail. Un appel reçu cinq sur cinq. « Hello, une de mes amies me dit que son patron [d’une mutuelle – ndlr] souhaiterait participer à un de nos dîners. J’ai bien précisé que c’était réservé aux grands donateurs :) », écrit Cédric O. Retour de Dargnat, un mois plus tard : « J’ai déjeuné avec le DG et [la responsable des affaires publiques du groupe – ndlr] : excellents contacts et gros potentiels de networking. Merci encore. » 

Très investi, Cédric O préconise aussi de convier à un dîner du mois de juillet un patron qu’il connaît personnellement : « Je ne suis pas certain qu’il donnera, mais c’est un très gros driver pour d’autres (sur la thune et en termes de réseau). » Bonne pioche : ce quadra donnera plus tard 2 500 euros à la candidature. « Pas mal », note, impassible, le mandataire. 
« Nous organisons le 1er juillet un déjeuner autour d’E. Macron : si vous avez des gens prêts à contribuer à hauteur de 7,5 K€, envoyez à Emmanuel Miquel et moi-même les coordonnées de ces personnes », relance encore Dargnat à une dizaine de ses contacts.

Dans la liste : Frédéric Surry, directeur des investissements actions et obligations convertibles à la BNP, Denis Panel, DG d’une des filiales du groupe bancaire, et un ancien de la maison, David Pillet, ex-business manager ayant fondé en 2016 sa propre société de conseil. Deux mois plus tard, une nouvelle soirée fait saliver l'équipe : 23 chefs d'entreprise « qui peuvent bcp aider » ont déjà promis d’être là. L’un d’entre eux, patron d’une jeune société d’investissement, semble « très helpful ». Un autre – dans le classement Challenges des plus grandes fortunes de France en 2016 – est carrément « au taquet ». La récolte promet d’être grandiose.

L’équipe tient des tableaux précis de chacun des événements. Et Dargnat veille au grain : « Peux-tu m’envoyer la liste des invités (noms + adresses mails) de ton dîner afin que nous puissions suivre l’évolution des contributions et t’en rendre compte également ? », demande l’ancien banquier à l’organisateur d’un dîner. Les retours sont bons, mais il faut à tout prix garder le rythme. « Les amis, les deux prochaines semaines, nous n’avons pas de dîner FR, souffle Emmanuel Miquel le 20 juin. Nous nous proposons avec Christian de (re)mettre la pression sur ceux qui auraient déjà dû donner, afin de les relancer pour qu’ils donnent d’ici la fin de semaine. » 

Le trésorier soumet alors à son équipe une liste de sept noms, « soit un potentiel de 53K€ pour cette semaine ». Ismaël Emelien, le plus proche conseiller d’Emmanuel Macron – il est aujourd’hui son conseiller spécial à l’Élysée –, se propose d'en appeler quelques-uns. Mais pas l’avant-dernier nom de la liste, celui du directeur général d’une grande entreprise française de sites internet : « J’avais en revanche senti […] [qu’il n’était] pas très chaud pour payer, il aide beaucoup en termes de conseil. »

À l’autre bout de la chaîne, le « chef » supervise les opérations par l'entremise de son cabinet. « Sophie [pour Sophie Ferracci, cheffe de cabinet de Macron à Bercy – ndlr], peux-tu nous faire un point avec les prochaines dates ? Merci bcp », demande le 2 mai 2016 Julien Denormandie, un autre membre de la garde rapprochée d'Emmanuel Macron, son ancien dircab à Bercy.

À la même période, Dargnat sollicite Emmanuel Miquel et Cédric O pour qu’ils trouvent « des gens qui pourraient organiser des dîners » à l’occasion des déplacements à venir du ministre à « Orléans le 8 mai, La Rochelle le 9 mai, Toulouse le 19 mai, La Grande-Motte le 26 mai, Chalon-sur-Saône le 30 mai, Rennes le 20 juin, Annecy le 23 juin ». Très efficace à Paris, En Marche! veut désormais braconner en région.
 Le mouvement assure que ces dîners provinciaux ont été des fiascos.

Pas question, en revanche, qu’Emmanuel Macron s’investisse publiquement dans la collecte alors qu’il est encore à Bercy. « Tant qu’Emmanuel est ministre, je ne crois pas en sa volonté de vouloir signer les courriers [de remerciement aux donateurs de plus de 500 euros – ndlr] », prévient Julien Denormandie. Le « chef » se contente alors de textos. 
C’est que la frontière entre les fonctions est parfois ténue. Comme pour ce fondateur d’un fonds d’investissement, qui sollicite une audience auprès de Macron-ministre après avoir fait un don à Macron-candidat. Son message est directement transmis par Denormandie à Ferracci, sans que l’on sache si ce donateur a obtenu gain de cause : « Sophie, pour ta pochette “demande d’audience”. Merci beaucoup. »

Le 15 septembre, Emmanuel Miquel, prudent, rappelle aussi la nécessité de vérifier « l’absence éventuelle de conflits d’intérêts (incompatibles avec les fonctions passées d’EM) » et le « caractère recommandable [sicdu donateur ». Il transmet une liste comportant les noms et coordonnées de 62 contributeurs – principalement domiciliés à Paris et Londres – représentant 276 000 euros de dons. Cette fois, c'est Alexis Kohler qui se charge de répondre. L'ancien directeur de cabinet de Macron à Bercy a alors officiellement quitté la campagne pour travailler dans le privé, mais il reste très impliqué dans l'organisation : « Je regarde de plus près demain mais je n’en vois aucun susceptible de poser problème à première vue », répond-il. Depuis le 14 mai, Alexis Kohler est le nouveau secrétaire général de l'Élysée. C'est lui, l'homme sérieux à lunettes qui a annoncé mercredi 17 mai la liste du gouvernement d’Édouard Philippe.

Pour les donateurs étrangers, la prudence est de mise. « Vous êtes à l’aise avec les virements reçus ? », s’inquiète par exemple, le 2 février 2017, le mandataire Cédric O en découvrant les noms de plusieurs de ces donateurs étrangers sur un relevé de comptes. « Oui je les connais tous », répond Dargnat dans la minute.

La banque saisit aussi à plusieurs reprises l’équipe du candidat. « Je suis à même de vous les réclamer [des justificatifs pour des virements en provenance de l’étranger – ndlr] en fonction des demandes de notre service des affaires internationales », prévient la directrice adjointe de l’agence du Crédit agricole où est logé le compte de campagne. Mediapart a ainsi identifié plusieurs situations litigieuses – toutes résolues a posteriori, selon les documents consultés –, dues notamment à l’incompréhension par certains donateurs de la réglementation française (interdiction de contribuer pour une personne morale ou dépassement des seuils).

Le 21 mars, par exemple, le compte de l’AFCPEM reçoit un virement de 12 000 euros de la part d’un richissime donateur installé à Madagascar, Amin Hiridjee, très présent dans les secteurs de la finance, des télécoms, de l’immobilier et de l’énergie. « Nous sommes contraints de rembourser intégralement les dons qui dépassent les plafonds. Sur le compte de l’AFCPEM (financement candidat) le maximum autorisé est 4 600 € ; sur celui de l’AFEMA (financement mouvement), le max est 7 500 € », alerte Dargnat, avant de demander au frère du donateur – Hassanein Hiridjee, qu’il tutoie – s’il peut lui demander, « si cela n’est pas trop gênant », de faire « deux virements : un de 4 600 à l’ordre de l’AFCPEM et l’autre de 7 500 à l’ordre de l’AFEMA ». Pas de problème : « Je m’en occupe et te reviens », répond H. Hiridjee.

Plus problématique est le sujet traité, début janvier, lors d'une réunion réduite à cinq participants. Les fidèles d’Emmanuel Macron ouvrent la discussion sur un point « spécifique » : le cas du « financement d’une vingtaine de donateurs libanais »« Problème traité (identifié) », notent les participants dans leur compte-rendu. Sollicité par Mediapart pour en savoir plus quant à la nature du problème et sa résolution, En Marche!, rebaptisé depuis peu La République en marche, n'a pas retourné nos questions (voir la Boîte noire).

Dès sa création, le mouvement a su générer une « forte demande pour organiser des événements » à l’étranger, ainsi que le mouvement le notait en avril 2016. De fait, les expatriés dans les pôles urbains de Londres, Genève, San Francisco ou New York ont été très actifs dans la collecte de dons. Parfois, les investisseurs étrangers ont aussi directement pris attache avec l’équipe.

Tandis qu’Emmanuel Macron s’installait en tête des sondages, le dirigeant d’un important hedge fund à New York a par exemple sollicité fin mars 2017 Cédric O, par l’entremise d’une connaissance commune, pour qu’il organise une rencontre avec un membre du mouvement à Paris. O l’oriente alors vers Dargnat, qui accepte la mission : « Oui j’en fais 2 à 3 par jour [sic] des présentations de ce type… Cela me détend des négociations sur le prêt [En Marche! est alors en pleine négociation – tardive – d'un emprunt de 8 millions – ndlr]. » Rien ne prouve dans la comptabilité analysée par Mediapart que cet investisseur ait financé la candidature, mais l’épisode témoigne de l’attrait du mouvement à l’international.

Plus de 57 % des dons proviennent des dîners et réseaux

Très organisée, la dynamique de dons n’a cessé d’affoler les compteurs. Dans ses toutes premières projections, En Marche! prévoyait de récolter un total de 1,15 million d’euros par l’intermédiaire des campagnes de fundraising jusqu’en juillet 2016. S’il a tenu ce rythme de croisière (moyenne de 7 900 euros récoltés par jour) jusqu’au mois d’août, la cadence s’est considérablement accélérée dès le mois de septembre, au lendemain du départ d’Emmanuel Macron du gouvernement.

Au 31 décembre 2016, selon la comptabilité du mouvement, En Marche! avait récolté un peu plus de 5 millions d’euros de dons, bien au-dessus des 3,5 millions d’euros prévus dans son scénario central. Près de 70 % de cette somme – 3,482 millions – provenaient uniquement du travail de fundraising (dîners/réseaux) auprès de 669 donateurs (dont 400 à plus de 5 000 euros).


 

La communication du mouvement a évidemment cherché à rendre compte d’une tout autre réalité. En avril 2017, dans un échange sur les éléments de langage à utiliser face à la presse, alors que Macron est pressé par certains médias de faire la lumière sur l'origine de ses dons, Ismaël Emelien préconise d’insister sur les 35 000 donateurs à l’origine de la collecte totale de 10 millions d’euros et de communiquer sur le don médian de 50 euros. Il note par ailleurs que « 1/3 des dons » sont inférieurs ou égaux à 30 €, « 2/3 des dons » inférieurs ou égaux à 65 € et que les « dons supérieurs à 5 000 € » ne représentent que « 1,7 % du total des donateurs ». Ou l’art de faire dire aux chiffres ce que l’on veut. Car en réalité, la place des « grands » contributeurs est centrale. Dans ses projections financières pour le début d'année 2017 (de janvier à mai), En Marche! prévoyait notamment que les campagnes de fundraising lui rapporteraient 57,5 % des dons totaux du mouvement (contre 43,5 % pour le financement participatif).

Ce rythme soutenu n’a jamais entamé le dynamisme des argentiers de Macron. Après Paris, Genève, Londres ou New York, Dargnat a aussi intensément lorgné vers l’Afrique. Ainsi qu’en témoigne son message à l’égard du responsable d’une grande banque française sur le continent. « Comme évoqué, par votre intermédiaire et celui d’[…] et de quelques autres, ce serait exceptionnel de pouvoir organiser une levée de fonds sur le continent africain, et notamment en Côte d’Ivoire », lui écrit-il en juin 2016.

Sollicité par Mediapart, le banquier – qui confirme avoir rencontré Dargnat puis Macron – déclare avoir refusé de s’engager : « La question d’une levée n’a en réalité jamais fait l’objet d’une discussion, affirme-t-il. J’ai dit clairement que nos fonctions ne pouvaient pas nous permettre de nous mettre en avant de manière ostentatoire. J’ai dit que si une visite en Côte d’Ivoire s’organisait, je pourrais y participer au titre de citoyen franco-ivoirien mais c’est tout. Je n’aime pas le mélange des genres. »

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23 mai 2017 2 23 /05 /mai /2017 06:33
Législatives: conférence de presse de Pierre Laurent, 22 mai 2017

Pierre Laurent

secrétaire national du PCF

Conférence de presse/ Elections législatives

Paris – 22 mai 2017

 

Mesdames, messieurs,

Le 19 mai s'est donc clos officiellement le dépôt des candidatures aux élections législatives.

524 candidatures seront donc présentées ou soutenues par le PCF-Front de gauche en métropole, comprenant 452 candidatures à parité présentées par notre formation et 72 soutiens.

524 candidatures présentées pour porter la voix des électrices et des électeurs de gauche qui ne veulent pas laisser les mains libres à Emmanuel Macron, à son premier ministre Edouard Philippe, et à la droite, qui veulent pousser plus loin les logiques libérales des deux quinquennats précédents. 524 candidatures pour porter la voix des femmes et des hommes qui ont voté Jean-Luc Mélenchon, qui ont voté Benoît Hamon, qui ont voté Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud, et qui veulent demain des députés communistes, Front de gauche, de gauche qui défendront le monde du travail, qui travailleront sans relâche à unir les forces populaires face aux forces coalisées du libéralisme, qui seront des remparts intraitables face au Front national.

Comme vous le savez, et malgré nos appels à l'unité de candidatures dans le maximum de circonscriptions, la direction nationale de France insoumise nous a opposé un refus de principe. Et cela, malgré le désir partagé dans de nombreuses circonscriptions par des membres des groupes d'appui locaux de FI et par les communistes d'aller ensemble à la bataille. Je le regrette profondément. C'est une faute au regard de l'objectif immédiat qui est le nôtre de constituer à l'Assemblée nationale la plus grande force possible face aux candidats du libéralisme, mais aussi au regard de l'avenir d'une gauche nouvelle qu'il convient désormais de réinventer en continuant à rassembler toutes les forces disponibles dans le respect de leur diversité. Nous continuerons de travailler sans relâche à la convergence d'action et de projet de ces forces.

 

Aujourd'hui, l'heure n'est pas à la polémique, mais à la mise en campagne de tous nos candidats. Les électrices et les électeurs qui nous questionnent ont juste droit à la vérité car elle comptera pour l'avenir. Ce qui s'est passé à Marseille ces jours ci est éloquent. Je veux saluer le geste politique de responsabilité qui a été celui des communistes des Bouches-du-Rhône après l'annonce de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Et je renouvelle leur appel: pourquoi la main tendue des communistes, qui visait à créer les conditions d'une large victoire dans toute la ville, le département et au-delà, n'a-t-elle pas été saisie ? Cela reste pour nous incompréhensible.

 

Je veux le redire une dernière fois : personne, en tout cas pas nous, ne cherchait à briser la cohérence créée dans l'élan de la campagne présidentielle, bien au contraire, mais chacun pouvait aussi en reconnaître, sans la considérer comme un obstacle, sa diversité. C'était le moindre des respect à l'égard des communistes après leur soutien présidentiel. Pour nous tous qui revendiquons une VIème République, la cohérence d'une élection présidentielle, ce ne peut pas être comme pour d'autres l'abdication temporaire de souveraineté des électeurs au profit d'un Président qui vous dit : vous avez voté, vous avez adopté mon programme, on se reparle dans cinq ans. Nous voulons une majorité agissante, intervenante, pleinement citoyenne. Nous voulons des députés pleinement responsables à tout moment devant le peuple qui les a élus. Le Parti communiste et ses élus ont toujours agi en ce sens, avec liberté d'initiative et esprit constructif.

Tout cela étant dit, l'heure est à la bataille, car de nombreuses victoires législatives restent à portée de mains. Des millions de nos concitoyens souhaitent et espèrent ces victoires. La campagne est donc lancée, et bien lancée. J'étais moi-même hier devant plus de sept cent personnes en Gironde entouré des dix candidats et de leurs suppléants que nous présentons dans ce département.

La liste nationale des candidats que nous présentons rassemble des femmes et des hommes issus du peuple et qui vivent et travaillent comme l'immense majorité de celui-ci. Cette liste comporte aussi, comme je l'ai dit, le soutien à 72 candidatures de personnalités engagées dans le mouvement social à des titres divers et d'autres venus de formations politiques telles que France insoumise, Ensemble, République et Socialisme, EELV ou des soutiens de Benoit Hamon.

Parmi ces personnalités, citons Clémentine Autain, François Ruffin, Zara Boudjemaï, Caroline de Haas, Monique Pinçon-Charlot, Marianne Journiac…

Malgré l'absence d'accord national, il n'y aura pas de concurrence avec FI dans 29 circonscriptions. Des communistes en mesure de l'emporter ne se verront pas opposer de candidatures FI dans 11 circonscriptions. Nous en en félicitons et je veux saluer les militants locaux de la FI qui ont permis ces choix. Pour notre part, nous soutenons des candidatures FI dans 18 circonscriptions, dont celle où se présente Jean-Luc Mélenchon. En revanche, je veux dire que nous regrettons très profondément le maintien de candidatures FI dans près d'une vingtaine de circonscriptions où se joue l'élection possible d'un ou d'une député(e) communiste, sans que FI n'ait en revanche une chance de l'emporter. J'invite les électrices et électeurs de Jean-Luc Mélenchon dans ces circonscriptions à réfléchir à cette situation pour éviter d'offrir par la dispersion de leurs voix au premier tour un député supplémentaire à En Marche, la droite ou le FN.

 

Tous ces éléments étant connus, je veux dire que nous maintenons des objectifs de conquête clairs :

- nous voulons contribuer à l'élection de plusieurs dizaines de députés de gauche (PCF-Front de gauche, France insoumise, et autres forces diverses) en métropole comme en outre-mer ... capables de s'unir demain face à Macron et à ses soutiens de droite. Et c'est possible.

Pour cela, le score de nos candidats au 1er tour sera partout un atout, car il sera un gage de rassemblement efficace au second tour.

- Dans ces objectifs de conquête, nous visons pour notre part la qualification au second tour de nos candidats dans plusieurs dizaines de circonscriptions. Et il est réaliste de dire que nous pouvons élire, grâce à une intense et conquérante campagne dans les jours à venir, plus du double de députés communistes et Front de gauche que dans l'Assemblée précédente, soit une vingtaine de députés. Cet objectif est à portée de main. J'invite les communistes à redoubler d'effrots pour y parvenir. Cela comptera beaucoup pour l'avenir.

En permettant ces victoires, nous ferons entrer réellement la voix du peuple à l'Assemblée nationale car je le rappelle nos candidates et candidats sont le vrai renouveau, celui qui ferait entrer le monde du travail dans l'hémicycle.

40 % de nos candidats ont moins de 50 ans, 20 % moins de 40 ans. 70 % n'ont jamais exercé de mandat électif.

38 % sont des employés, ouvriers ou techniciens, 14 % des cadres, 20 % des fonctionnaires, 25 % des retraités, d'autres encore sont artisans ou étudiants. Ce sont des candidatures à l'image de la France, pas celle des cabinets ministériels et des conseils d'administration. 40 % des nos candidats ont des responsabilités syndicales dans le cadre de leur activité professionnelle et connaissent parfaitement les conditions de vie des salariés de notre pays.

Ces candidats vont d'ailleurs sans attendre se mettre au service du combat qui s'annonce contre le recours aux ordonnances pour casser encore plus le Code du travail et finir le sale boulot de la loi El Khomri.

Pour cela, j'annonce que nous lançerons le 1er juin dans toute la France une campagne nationale avec ce slogan: «  l'été, ça n'est pas fait pour casser le code du Travail – Non aux ordonnances Macron ».

Le 1er juin, j'invite nos candidats et leurs soutiens à prendre dans toute la France des initiatives publiques, spectaculaires et médiatiques, pour crever le mur du silence autour de ce qui se prépare. Nous appellerons dans cette campagne à élire le maximum de députés qui s'engagent à refuser ces ordonnances et nous appellerons à préparer les conditions d'une bataille estivale d'ampleur pour mettre en échec le coup de force du gouvernement.

« L'été, çà n'est pas fait pour casser le code du Travail » , avec ce mot d'ordre, nous voulons mettre en débat un choix de société : ou l'asservissement au travail et à la précarité à vie, ou une vie digne faite d'un travail reconnu, correctement payé avec un bon salaire, permettant le droit au repos pour tous. Nous serons mobilisés partout, dans les urnes les 11 et 18 juin, mais aussi sur les places des villes, au milieu de nos cités et des nos quartiers, comme sur les plages et les aires de loisirs. Nous ne laisserons pourrir notre été. Nous mettrons en échec les ordonnances Macron.

Enfin, permettez moi un dernier mot devant vous, mesdames et messieurs les journalistes, en vous remerciant de votre présence.

Je veux alerter contre le déni démocratique qui se met en place et qui vise à priver d'accès aux média nos candidats, en reproduisant les temps de parole présidentiels sans tenir compte de la réalité et de la diversité des candidatures pour ces élections législatives. C'est l'extension sans limite du présidentialisme médiatique au mépris de toute règle démocratique pour ces nouvelles élections.

Ainsi, notre parti, qui dispose d'un groupe parlementaire et présente des candidats sur tout le territoire s'apprête à être quasiment interdit d'antenne. J'ai écrit au CSA pour alerter sur ce scandale et je vous demande, mesdames et messieurs les journalistes, de ne pas répondre aux injonctions qui vous demandent en haut lieu d'appliquer des règles de temps de parole contraires à tout respect de la pluralité démocratique. Les électeurs n'ont pas voté pour les élections législatives. Ils ont droit à une information pluraliste jusqu’à la clôture du scrutin, construite à partir de la réalité des forces en présence sur le terrain et non des pronostics sondagiers nationaux qui ne reflètent pas la réalité des circonscriptions. Je suis certain que vous serez sensibles avec moi au respect dû aux électrices et aux électeurs.

 

Législatives: conférence de presse de Pierre Laurent, 22 mai 2017
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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 19:39
Un des derniers tracts de campagne, pour ces trois prochaines semaines décisives. Réalisation graphique: Fréderic Scibor. Photos: Jean-Marc Nayet. Dessins: Nono

Un des derniers tracts de campagne, pour ces trois prochaines semaines décisives. Réalisation graphique: Fréderic Scibor. Photos: Jean-Marc Nayet. Dessins: Nono

Un des derniers tracts de campagne, pour ces trois prochaines semaines décisives. Réalisation graphique: Fréderic Scibor. Photos: Jean-Marc Nayet. Dessins: Nono

Un des derniers tracts de campagne, pour ces trois prochaines semaines décisives. Réalisation graphique: Fréderic Scibor. Photos: Jean-Marc Nayet. Dessins: Nono

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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 19:33
Un week-end de collage et de partage!
Un week-end de collage et de partage!

Une présence sur le marché de Saint-Martin des Champs ce matin, une matinée très agréable avec de bonnes discussions avec des gens de diverses opinions et sensibilités, mais aussi plusieurs sympathisants. Le bonheur de militer est dans le partage et l'échange humain et politique, y compris avec des personnes qui ne pensent pas exactement comme nous.

Heureusement que la vie et les hommes ne sont pas homogènes... 

Un week-end aussi de collage (sur les affichages légaux) avant le début de la campagne campagne officielle, ce lundi 22 mai à 0:00.

Suivez le panneau n°4, sur la circonscription n°4. Moi qui ait toujours vu le 44 en Bretagne, c'est un bon signe, non! 

Ismaël Dupont.  

 

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