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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:46
Portrait d'une ou d'un candidat de la liste du PCF aux Européennes: Sophia Hocini, 26 ans, salariée de l'économie sociale et solidaire à Paris, écrivaine, féministe, militante associative dans les quartiers populaires
Portrait d'une ou d'un candidat de la liste du PCF aux Européennes: Sophia Hocini, 26 ans, salariée de l'économie sociale et solidaire à Paris, écrivaine, féministe, militante associative dans les quartiers populaires

Découvrons chacune des 79 personnes qui ont choisi d’être candidat.e.s sur la liste « Pour l’Europe des Gens contre l’Europe de l’Argent » conduite par Ian Brossat et soutenue par le PCF aux élections du 26 mai prochain.
Une liste composée pour moitié d’ouvriers et d’employés.

🔴 La liste se veut la plus rassembleuse possible, du point de vue géographique comme socio-économique.

🔴 Sophia HOCINI, 26 ans, salariée de l’économie sociale et solidaire à Paris, écrivaine, féministe, militante associative dans les quartiers populaires, communiste.

🔴 Sophia est née en Algérie.
Elle est écrivaine et très impliquée auprès de la jeunesse populaire, des sans-papier et des sans-abri. Son combat est également fortement emprunt de féminisme.
Elle profite de sa formation de professeure de français pour participer à la création de la ZEP, Zone d’Expression Prioritaire, association promouvant l’accès à l’écriture à des jeunes de classe populaire.

🔴 Le combat de Sophia, c’est la lutte contre la précarité, contre l’injustice envers les femmes et les classes populaires mais aussi l’écologie.
Adolescente, en tant que sans papier, elle a subit de plein fouet la violence du résultat du premier tour des présidentielles de 2002. « Dans mon espèce d’inconscient d’enfant, j’avais peur parce qu’on avait pas de papier ni rien et j’avais peur qu’on me remette dans un bateau et qu’on me renvoie au bled. ».
C’est au collège qu’elle tombe sur un exemplaire du Manifeste du Parti Communiste et c’est une révélation pour la jeune femme.
C’est grâce aux communistes de Marseille et à une de ses enseignantes que Sophia se crée une culture politique et un véritable héritage culturel dans sa tête d’adolescente.

🔴 « Si tu es communiste, tu es forcément féministe »
Pour Sophia Hocini, le féminisme est une forme de lutte des classes. Elle développe une envie forte de participer à cette lutte, alors qu’elle même explique avoir vécu le sexisme et le mépris. Si la société a progressé depuis le début de son militantisme, la volonté de lutte de Sophia se développe aujourd’hui sur d’autres plans, sur d’autres terrains. Ainsi elle se bat pour la gratuité des protections hygiéniques car la précarité menstruelle est un fléau qui touche les femmes les plus précaires, y compris du point de vue « santé » du fait de la présence de dangereux produits chimiques dans certaines protections.

🔴 Le féminisme est une lutte structurante et transversale, et Sophia est aussi engagée pour les droits LGBTI et notamment pour l’accès à la PMA pour les couples de femmes ou les femmes seules.
La candidate est aussi active sur l’aspect de la violence patriarcale subie quotidiennement par les femmes, ayant des conséquences dramatiques.
« C’est même pas une mais quasiment deux femmes sur dix qui ont été victimes de viols. Et ça, ça doit être reconnu, j’espère un jour qu’on pourra faire une commémoration ou organiser un mouvement de résilience vis à vis de ce que ces femmes ont vécu. »

🔴 Elle est engagée également dans la lutte écologique, et elle ne manque pas d’insister sur le fait qu’être communiste, c’est aussi être écologiste.
« Karl Marx disait que le capitalisme, assoiffé, il détruit à la fois la force de la Terre et la force des humains. Si ça c’est pas une réflexion putain d’écolo quoi, je vois pas ce que c’est ! »

🔴 Elle souhaite un engagement européen en matière de droits des femmes et d’égalité : sur un plan économique, la mise en place d’un SMIC européen, serait un premier pas vers la fin du plafond de verre et de l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes, et la clause de l’européenne la plus favorisée, il s’agit, après études, d’opérer un nivellement par le haut de toute l’Union Européenne.
Cela pose la question d’un service public de qualité et accessible à toutes et tous.
« si on arrive à un service public de telle sorte que ne se pose plus la question de « je vais me soigner ou pas » « on se bat pour un service public européen qui soit à la hauteur de nos ambitions et de ce dont ont besoin les gens, et une égalité femmes-hommes concrète. ».

Elle est en 14e position sur la liste.

🔴 Pour en savoir plus :
https://www.lavantgarde.fr/communiste-feministe-ecologiste…/

https://youtu.be/WaSOGqGc_UQ

🔴 Pour soutenir la liste, n’oubliez pas de signer l’appel à voter ❗️
Retrouvez tous les candidats de la liste ici :
https://www.europedesgens.fr/vos_candidats

Le 26 mai... On signe l’appel à voter, on vote et on fait voter
🔴 Pour l’Europe des Gens contre l’Europe de l’Argent conduite par Ian Brossat et soutenue par le PCF
A demain...

L'avant-garde, journal du MJCF, entretien avec Sophia Hocini, 12 avril 2019
« Etre communiste, c’est être féministe et écologiste : je suis fière d’être communiste »

Entretien avec Sophia Hocini, écrivaine, féministe, militante, communiste et engagée au côté de Ian Brossat. Sophia raconte son engagement, ses luttes, son histoire, et son implication dans les élections du 26 mai.

Elle a 26 ans, est née en Algérie et est écrivaine. Son implication auprès de la jeunesse populaire, des sans-papier et des sans-abri, teinté d’un combat féministe fort lui a permis d’intégrer la liste menée par Ian Brossat et Marie-Hélène Bourlard, aux côtés de 78 personnes issues d’horizons très différents. Elle profite de sa formation de professeure de français pour participer à la création de la ZEP, Zone d’Expression Prioritaire, association promouvant l’accès à l’écriture à des jeunes de classe populaire.

De l’immigration à l’engagement communiste

En 2002, Sophia Hocini, alors adolescente, subit de plein fouet en tant que sans papier, la violence du résultat du premier tour des présidentielles. Elle se rappelle :

« Dans mon espèce d’inconscient d’enfant, j’avais peur parce qu’on avait pas de papier ni rien et j’avais peur qu’on me remette dans un bateau et qu’on me renvoie au bled. ».

C’est à cette période qu’elle tombe sur un exemplaire du Manifeste du Parti Communiste au CDI de son collège. C’est une révélation et la jeune femme cherche alors un lieu où rencontrer des gens qui partagent les mêmes valeurs, et c’est par hasard qu’elle tombe sur les communistes de Marseille, où elle vit avec sa famille. Elle raconte :

« j’avais l’habitude tous les 15 jours, d’aller chercher des vêtements à la paroisse pour ma famille, et donc j’allais avec mes frères et sœurs récupérer les cartons. Et il faut savoir que boulevard Ricard à Marseille, il y a cette paroisse du boulevard Ricard, et en face, il y a la section du dixième. ».

C’est grâce à cette section, ainsi qu’à une de ses enseignantes, très à gauche, que Sophia se crée une culture politique et idéologique, lisant Rosa Luxemburg, Albert Camus ou Emma Goldman. Elle évoque, en parlant de ces moments, la création d’un véritable héritage culturel dans sa tête d’adolescente.

Le féminisme comme continuité logique du communisme

« Si tu es communiste, tu es forcément féministe »

Pour Sophia Hocini, le féminisme est une forme de lutte des classes. Elle développe une envie forte de participer à cette lutte, alors qu’elle même explique avoir vécu le sexisme et le mépris. Si la société a progressé depuis le début de son militantisme, la volonté de lutte de Sophia se développe aujourd’hui sur d’autres plans, sur d’autres terrains.

Ainsi, elle est sensibilisée, via la fréquentation de femmes sans abri, à la précarité menstruelle. C’est un fléau qui touche les femmes les plus précaires, puisque avoir ses règles coûtent environ 10 000€ dans une vie (protections périodiques, anti-douleurs, rendez-vous médicaux etc). Sophia Hocini s’insurge :

« Le seul pays qui a commencé à réfléchir un peu à la question, c’est l’Écosse, et ils l’ont fait en août 2018. Août 2018 ! Et ils ont mis en place la gratuité pour les étudiants. Sauf que moi, mon combat c’est de dire que non, en fait, tous les pays, du moins le plus possible, doivent mettre en place la gratuité des protections hygiéniques, dans le milieu scolaire, dans les universités, dans les lieux publics et les entreprise  »

Elle évoque cette question aussi sous l’angle de la santé, rappelant que les protections périodiques contiennent des produits chimiques comme du glyphosate ou du chlore, faisant peser un risque sur les concerné·e·s. Sophia, comme la plupart des féministes veut, en finir avec ce tabou des règles car c’est un danger pour les personnes les ayant.

Au cours de l’entretien, est vite évoquée la question de l’endométriose, cette maladie qui touche plus d’une personne sur 10, et qui est difficilement diagnostiquée. Le tabou mis autour des règles empêchent les femmes de consulter, notamment par honte ou intériorisant la douleur, subissant des remarques du type « c’est normal d’avoir mal ».

Sophia analyse la situation :

« elles acceptent plus facilement la douleur, et donc elles vont moins chez le médecin, elles mettent plus de temps à être soignées. »

Le féminisme est une lutte structurante et transversale, et Sophia est aussi engagée pour les droits LGBTI et notamment pour l’accès à la PMA pour les couples de femmes ou les femmes seules. La candidate est aussi active sur l’aspect de la violence patriarcale subie quotidiennement par les femmes, ayant des conséquences dramatiques. Elle développe :

« Je lisais un papier dans Libé , c’est même pas une  mais quasiment deux femmes sur dix qui ont été victimes de viols. Et ça, ça doit être reconnu, j’espère un jour qu’on pourra faire une commémoration ou organiser un mouvement de résilience vis à vis de ce que ces femmes ont vécu. »

Elle s’engage aussi dans la lutte écologique, et elle ne manque pas d’insister sur le fait qu’être communiste, c’est aussi être écologiste. Elle rappelle :

« Karl Marx disait que le capitalisme, assoiffé, il détruit à la fois la force de la Terre et la force des humains. Si ça c’est pas une réflexion putain d’écolo quoi, je vois pas ce que c’est ! Donc ça c’est aussi inscrit dans notre ADN, et c’est faux quand on nous taxe de parti qui est à fond pour l’industrialisation, c’est faux en fait. »

Le combat de Sophia, c’est la lutte contre la précarité, contre l’injustice envers les femmes et les classes populaires. C’est pourquoi elle s’investit avec force pour le féminisme, l’écologie et le communisme, les portant avec conviction au sein de la liste “L’Europe des gens”.

Une volonté d’action au niveau européen, notamment en matière de droits des femmes

Son engagement au sein de la liste PCF est donc axé sur ces questions. Si le programme mentionne la précarité menstruelle, Sophia souligne également deux points pour aller plus loin en termes de droits des femmes et d’égalité : le SMIC européen et la clause de l’européenne la plus favorisée.

Le premier, sur un plan économique, est un premier pas vers la fin du plafond de verre et de l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes.

La seconde, conçue par l’avocate Gisèle Halimi, est plus précise sur cette volonté d’action féministe à l’échelle européenne. Il s’agit, après études, de déterminer les points forts de chaque pays sur ces questions de droits des femmes, afin d’opérer un nivellement par le haut de toute l’Union Européenne. Et cela pose la question d’un service public de qualité et accessible à toutes et tous.

Comme le souligne Sophia,

« si on arrive à un service public de telle sorte que ne se pose plus la question de « je vais me soigner ou pas », de « je vais chez le médecin ou pas », on aura des femmes qui pourront enfin prendre la place qu’elles méritent au sein de notre société », et de continuer « on se bat pour un service public européen qui soit à la hauteur de nos ambitions et de ce dont ont besoin les gens, et une égalité femmes-hommes concrète. ».

Sophia s’inscrit dans ce que la liste communiste a de plus riche : elle se démarque par son intransigeance sur son combat féministe et contre la précarité. Son engagement est dicté par son vécu et ses expériences. Elle note, à son arrivée en France, des méthodes d’invisibilisation des femmes, et évoque le fait qu’elles portent des couleurs sombres, des vêtements amples. C’est bien une oppression d’un genre qui se trouve dans l’obligation de se cacher. Rapidement, elle s’oppose à cela :

« Très tôt, j’ai décidé aussi que ma coquetterie allait être une forme de résistance. Je me suis dit que j’allais porter des couleurs, que j’allais porter des paillettes, que j’allais mettre du rouge à lèvres, des talons, et voilà. »

C’est avec cette conviction qu’elle crée le blog La Robe Rouge – la robe pour le féminisme, le rouge pour le communisme -, dont les contenus sont rapidement relayés par l’Humanité. Sophia se bat pour les femmes et prône aujourd’hui la solidarité entre elles. C’est d’ailleurs sur ses mots que cet article peut être conclu :

« On peut pas se passer de ça parce que c’est déjà très compliqué quand on parle féminisme, d’éduquer les hommes à comprendre le pourquoi et le comment de ces luttes. Et donc c’est important de faire de l’éducation entre nous, de façon bienveillante, d’expliquer les choses simplement, de raconter, de transmettre les émotions vis à vis de ça, nos expériences personnelles. C’est important de centraliser ces questions là entre femmes, et c’est pour ça que c’est important d’avoir des cercles non mixtes pour pouvoir d’abord réparer entre nous avant de transmettre aux hommes parce que c’est déjà pas évident entre nous".

 

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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:40
SMIC européen: stop à la regression sociale (Tribune de Ian Brossat, Le Midi Libre, 13 avril)
Smic européen : stop à la régression sociale ! (Ian Brossat)

Une tribune de Ian Brossat à propos du SMIC européen et des propos tenus par Nathalie Loiseau, publiée samedi 13 avril dans Midi Libre.

Peu de gens le savent, mais Jean-Claude Juncker touche un salaire de 32 000 euros mensuels. En un mois, le président de la commission européenne gagne tout simplement deux fois plus que le salaire moyen annuel d’un travailleur européen ! Quant à un commissaire européen, il émarge à presque 20 000 euros nets par mois. Comment demander à ces gens de comprendre les problèmes de Monsieur et Madame Tout-le-monde ? 


Ces salaires exorbitants ne sont pas qu’un symbole particulièrement révélateur de la déconnexion de l’Union européenne. C’est plus grave que cela. Car les instances européennes passent leur temps à faire la leçon aux gouvernements, et à la France en particulier, sur le niveau des salaires qui seraient trop élevés.

S’agissant du Smic, l’Union européenne s’est ainsi permis de faire quelques "recommandations". On y lit par exemple qu’il faudrait tenir compte de la "conjoncture" au moment de fixer le montant du salaire minimal. Autrement dit, lorsque la croissance est faible, finie la réévaluation du Smic. Le message est clair : pendant que les actionnaires se gavent de dividendes, baissons le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes.
Aucun des responsables et fonctionnaires européens qui formulent ces propositions ne se rendent compte de ce que c’est de vivre avec 1 170 euros par mois. 
Pas plus que Nathalie Loiseau, la candidate LREM aux prochaines élections européennes, qui s’est encore illustrée par une proposition dangereuse pour les travailleurs. Que demande-t-elle ? Un Smic européen fixé à 50 % du salaire médian.
En France, cela représenterait un Smic à 900 € par mois, soit le seuil de pauvreté. Ce nivellement par le bas est une folie, et il n’est souhaitable ni en France ni ailleurs en Europe. Et pourtant, une fois de plus, les libéraux souhaitent faire de l’Europe une gigantesque machine à fabriquer de la régression sociale. Il faut sortir de cette logique infernale, et c’est ce combat que porte le PCF. 


Pour permettre à chacune et à chacun de vivre décemment de son travail, je fais la proposition suivante : oui à un SMIC européen, dans chaque pays, correspondant à au moins 60 % du salaire moyen.
En France, le Smic serait ainsi augmenté à 1 400 € nets. Et pour aider les petites et moyennes entreprises qui auraient des difficultés à financer ces hausses de salaires, réorientons vers les TPE et PME les milliards d’euros du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), versés aux grandes entreprises sans aucune contrepartie ni effet sur l’emploi. 
À cette mesure, j’ajoute également une clause de non-régression sociale : un État-membre pourra s’opposer à toute décision de l’Union Européenne qui dégraderait les conditions de vie et de travail.
Le pouvoir d’achat est depuis des mois au cœur des préoccupations et des revendications, partout en France et en Europe. Il est temps d’en faire une priorité politique. Soyons à la hauteur de l’enjeu !

Ian Brossat, tête de liste PCF aux Européennes et porte-parole du PCF

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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:39
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16 avril 2019 2 16 /04 /avril /2019 06:23
Le 26 mai, votez pour l'Europe des gens contre l'Europe de l'argent avec la liste conduite par Ian Brossat

Le choix de l'espoir, de l'honnêteté, de la cohérence d'un projet pour transformer l'Europe et agir aujourd'hui avec d'autres forces politiques européennes de progrès pour faire échec aux fachos, aux néo-libéraux de la droite ou socio-libéraux. Le PCF avec le PTB, le SINN FEIN, Die Linke, le parti communiste chypriote, izquierda unida et podemos, syrisa, de bien d autres partis politiques européens de progrès social combattant l austérité et le libéralisme doit faire élire des députés europeens de la qualité de Ian Brossat, Marie-Helene Boulard, Patrick Le Hyaric, Marie-Pierre Vieu, Mamoudou Bassoum et tous les autres pour défendre une Europe du respect des peuples et de la solidarité avec nos amis et camarades de l'Europe qui lutte pour les travailleurs, les droits sociaux et démocratiques, toute autre chose que les libéraux de l écologie centriste, des partis socio démocrates, de la droite de Junker ou d Orban, de l extrême-droite qui comme en Autriche installe la semaine de 60h...

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 15:56
PCF : ELECTRICITE- CONCURRENCE, BAISSE DES PRIX ? PAS POUR LES USAGERS
PCF : ELECTRICITE- CONCURRENCE, BAISSE DES PRIX ? PAS POUR LES USAGERS

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 15:53
tract distribué lors de la manifestation pour les droits des retraités et contre la politique macron - Jeudi 11 avril 2019 à Morlaix
tract distribué lors de la manifestation pour les droits des retraités et contre la politique macron - Jeudi 11 avril 2019 à Morlaix

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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 06:23

10-04-2019

Conclusions du grand débat : la déconnexion avec les revendications de notre peuple est totale

Première séance du mardi 09 avril 2019

Déclaration du Gouvernement relative au grand débat national

M. le président. L’ordre du jour appelle la déclaration du Gouvernement relative au grand débat national, suivie d’un débat.

Voir l’intervention du Premier ministre ici.

M. le président. La parole est à M. le président André Chassaigne.

M. André Chassaigne. Les conclusions de ce que vous appelez le grand débat nous apprennent peu sur l’état de la France et sur les attentes des Français. Pour l’essentiel, ces revendications ont déjà été exprimées ici, à l’Assemblée nationale, par la voix des députés communistes, mais aussi depuis des années par le mouvement social, les syndicats et les associations et, depuis vingt et une semaines dans la rue, par la voix des gilets jaunes, soutenus par une grande part de l’opinion publique.

L’ensemble converge vers trois revendications impératives – écoutez bien, monsieur le Premier ministre : plus de pouvoir d’achat, plus de services publics, plus de démocratie. Tendez l’oreille, monsieur le Premier ministre – l’oreille gauche, naturellement : plus de pouvoir d’achat, plus de services publics, plus de démocratie.

M. Jean-Charles Colas-Roy. Et l’écologie alors ?

M. André Chassaigne. Trois « plus », trois exigences, trois progrès, qui correspondent à trois taches noires de l’action gouvernementale définie par le président Emmanuel Macron, dont la ligne de conduite est guidée par le néolibéralisme et l’hyperprésidentialisme.

C’est précisément cette conjugaison du néolibéralisme et de l’hyperprésidentialisme qui est au cœur de la crise, un hyperprésidentialisme qui rend le pouvoir aveugle, sourd et indifférent.

Aveugle aux conséquences de ses choix politiques, qui aggravent la paupérisation et la précarisation de nos concitoyens.

Sourd à la revendication de nos concitoyens qui en appellent à la justice fiscale et à la solidarité nationale.

Indifférent à la violence sociale subie par les salariés, les personnes privées d’emplois, les retraités, les jeunes.

Dans ces conditions, faut-il s’étonner qu’une profonde et saine colère éclate au grand jour et sonne comme un réquisitoire accablant contre cette politique, votre politique ?

Quelle mouscaille, monsieur le Premier ministre ! (Sourires.) Quelle mouscaille pour vous que ce moteur tombé en panne, qui vous oblige à mettre la main dans un affreux cambouis, à sortir la boîte à outils sur le bord de votre route bien tracée, à dévisser, colmater, revisser, à vous échiner à dérouiller un moteur qui reste grippé ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR. – Mme George Pau-Langevin applaudit également.)

Pas drôle, ce grain de sable qu’est le peuple ! Ce peuple que vous ne pouvez supprimer lorsque, dans son droit le plus légitime, il en appelle à la justice et à la dignité, dans une société de plus en plus inégalitaire où les riches sont choyés par le pouvoir politique, pouvoir qui s’est assigné pour mission de défendre les intérêts des contributeurs et des soutiens de la campagne de son président.

M. Jean-Paul Lecoq. Ça, c’est dit.

M. André Chassaigne. Des riches qui sont de plus en plus riches, mais qui n’en finissent pas de se lamenter sur ce trop d’impôts qui leur pourrit la vie, qui n’en finissent pas d’exprimer leur angoisse parce que la somptueuse remise faite sur leur ISF ne suffit pas à éteindre leur panique à la perspective de contribuer mieux, de contribuer plus à la solidarité nationale et donc au financement des services publics et du bien public !

Permettez-moi, monsieur le Premier ministre, de vous tendre mon mouchoir pour sécher les larmes de ces super-privilégiés (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et FI – M. Christian Hutin applaudit également) qui, au mieux, ignorent tout des conditions de vie de leurs concitoyens, au pire demeurent indifférents à leur sort, dans la droite ligne du Président de la République quand il affirmait qu’il ne sentait pas la colère dans le pays.

Est-ce ce mépris, cette indifférence qui ont conduit votre gouvernement à continuer de présenter des lois rétrogrades en plein cœur de la crise ? La loi sur le droit de manifester, qui vous a valu, faut-il le rappeler, une censure cuisante du Conseil constitutionnel, les projets de loi sur l’éducation, sur la santé ou encore sur la privatisation d’ADP… Ce dernier vous permet de réaliser l’exploit inédit de réunir contre vous et votre volonté de brader les bijoux de famille tous les groupes d’opposition, de gauche et de droite, qui demandent l’organisation d’un référendum sur cette question ! (M. Jean-Paul Dufrègne, M. Christian Hutin, Mme Laurence Dumont et M. Éric Coquerel applaudissent.)

Vous savez pourtant que la situation n’est plus tenable puisque, dans la panique générale suscitée par le mouvement populaire des gilets jaunes, l’exécutif a cru trouver une parade dans l’écriture d’une grande page de notre histoire : l’organisation d’un grand débat. L’événement du siècle s’est avéré être une simple astuce politicienne pour étouffer le mouvement et neutraliser la critique radicale de votre politique.

C’est ainsi que vous avez installé un dispositif constitué de réunions locales, de contributions en ligne, de stands de proximité et autres conférences régionales, d’un collège de personnalités garantissant la prétendue indépendance du débat, dispositif qui s’est éteint par une lecture algorithmique permettant d’en tirer les mots aptes à servir votre idéologie… Vous avez choisi d’instrumentaliser les mots plutôt que de répondre aux maux.

M. Sébastien Jumel. Très juste !

M. Jean-Paul Dufrègne. Bravo !

M. André Chassaigne. Il en ressort finalement un grand exercice de communication politique et de propagande gouvernementale orchestré par le Président de la République, au terme duquel ledit grand débat se métamorphose non seulement en faux débat mais aussi en débat tronqué.

Pour reprendre les propos de Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public, le principe d’un débat public, ce n’est pas de poser des questions aux Français : c’est les Français qui posent des questions, c’est eux qui s’expriment, c’est eux qui disent ce qui leur tient à cœur. La preuve en est que les garants du débat national, qui avaient été désignés par le Gouvernement, ont fustigé les trop nombreuses interférences d’Emmanuel Macron et de son gouvernement.

L’incapacité manifeste du Gouvernement à nouer le dialogue est liée à l’absence de toute volonté politique de s’engager sur la voie du progrès social. Comment, en effet, nouer un vrai dialogue sans contester l’échelle des valeurs inhérentes à l’ordre marchand, le chiffre roi, la part de marché, le rendement, le rentable, le « tout entreprise » et, disons-le, le mépris de l’humain ?

Cette incapacité à nouer un véritable dialogue, le Président de la République l’a incarnée à lui seul. Il n’a pas hésité à se mettre en scène, en s’imposant dans des interventions qui ont révélé un plaisir irrépressible devant sa propre personne et ses propres paroles. Le résultat est là : le grand débat national, qui était officiellement destiné à écouter les Français, s’est métamorphosé en logorrhée présidentielle occultant la prosaïque réalité.

Bref, au lieu d’être un grand moment démocratique, cette séquence s’est résumée au lancement de la campagne des élections européennes par un exécutif qui a pu s’appuyer sur l’ensemble des moyens de l’État et sur le soutien indéfectible des médias. S’écouter parler, plutôt qu’écouter les Français, tel a été le credo. Comment s’étonner dès lors que la colère n’ait pas été entendue et que l’Élysée enjoigne au Gouvernement de ne pas changer de cap ?

Pour la majorité au pouvoir, les règles du marché et de la guerre économique et sociale avaient déjà triomphé avant même les conclusions du faux débat. Pour vous, c’est un fait, c’est du bronze, la mondialisation comme la métropolitisation ont leurs gagnants et leurs perdants, toujours les mêmes. Et votre nouveau monde, méprisant, demande au peuple de s’y résoudre.

Aucune réponse gouvernementale digne de ce nom ne se dessine. La déconnexion avec les revendications de notre peuple est totale. Le peuple dit justice fiscale, vous entendez baisse des impôts.

Mme Laurence Dumont. Exactement !

M. André Chassaigne. Le peuple réclame de la solidarité nationale, vous entendez baisse des dépenses publiques. C’est proprement à désespérer.

Monsieur le Premier ministre, en écoutant votre intervention et en constatant les applaudissements enthousiastes de vos courtisans,…

M. Erwan Balanant. Non, de parlementaires comme vous !

M. Sébastien Jumel. Courtisans dociles !

M. André Chassaigne. …je pensais à l’empereur romain Héliogabale. Associant extravagance et perversité, il servait des mets en carton à ses convives, qui devaient s’extasier et vanter la qualité gustative de ce qui leur était servi. Habitués à digérer la parole jupitérienne, chers collègues députés de la majorité, vous en venez même à applaudir lorsque les assiettes sont vides et qu’il n’y a rien à manger. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et quelques bancs du groupe SOC.)

M. Sébastien Jumel. C’est vrai !

M. André Chassaigne. On l’aura compris, la fin du grand débat n’ouvre pas un nouveau chapitre de l’action gouvernementale. Des mots, des mots… ou plutôt une musique, qui tient davantage du souffleur de mirliton que du soliste de l’orchestre national de France. C’est le maître des horloges qui prépare, en chef d’orchestre, la partition, laquelle sera sans aucun doute synonyme d’accélération de la politique régressive sur le plan social, fiscal, écologique et démocratique, une régression sociale qui sera remise sur l’ouvrage dans quelques semaines seulement, à l’occasion de la réforme de la fonction publique puis des retraites.

Ne vous en déplaise, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs de la majorité, il est de la responsabilité de l’État républicain de venir en aide aux millions de Français qui subissent le déclassement social, le matraquage fiscal et la mise en danger de la planète. Selon la Constitution, vous êtes censés conduire la politique de la nation, alors qu’en réalité vous menez la politique du capital et de la bourse.

Pour reprendre les propos du président Émile Beaufort, si bien interprété par Jean Gabin, on ne vous demandera plus de soutenir un ministère, mais d’appuyer un gigantesque conseil d’administration. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe GDR.)

Face aux velléités de régression sociale, d’autres solutions existent pourtant. Elles ont été largement soulignées par nos concitoyens, notamment dans le cadre des débats que nous avons organisés pour mieux les écouter, tant leurs idées sont riches. Ce sont des mesures simples et radicales, de nature à ramener la paix civile et sociale.

Ce qu’il faut avant tout, c’est un changement de la donne politique au profit d’une réelle démocratisation de notre République – une République qui est seule à même de répondre à l’urgence économique, sociale et écologique, par des mesures en faveur du pouvoir d’achat, en particulier la revalorisation du SMIC, des salaires, des pensions de retraites et des allocations sociales, et, dans le secteur public, l’indexation des traitements des fonctionnaires, donc le dégel du point d’indice.

L’amélioration du pouvoir d’achat repose aussi sur une fiscalité plus juste, à commencer par le rétablissement immédiat de l’ISF, dont la suppression restera le péché originel du quinquennat. (Mme Laurence Dumont applaudit.) Mais il faut aussi renforcer la progressivité de l’impôt sur le revenu, instaurer une TVA à taux zéro sur les produits de première nécessité et ériger la lutte contre l’évasion fiscale en grande cause nationale pour 2020. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) Il faut également redéployer les services publics pour réduire la fracture sociale et territoriale, étendre les énergies propres et développer les transports gratuits.

L’heure n’est plus aux atermoiements, aux circonvolutions, ni aux manœuvres politiques pour continuer d’agir dans l’intérêt d’une minorité de privilégiés. Sinon vous devrez, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mesdames, messieurs de la majorité, assumer toutes les conséquences de votre attitude irresponsable qui, au fil du temps, ne pourra qu’attiser la colère.

N’en doutons pas, ce sera alors, pour reprendre les propos de Victor Hugo dans L’homme qui rit, « le dégel sombre », « la rouge aurore de la catastrophe ».

Si votre responsabilité est immense et marquera l’histoire de notre pays, nous continuerons quant à nous à assumer la nôtre, celle d’une lutte sans merci, depuis les quartiers, villages et entreprises jusque dans l’hémicycle ; une lutte au côté du peuple souverain reprenant son destin en main, ce qui suppose la tenue d’un débat constituant ponctué par un référendum refondateur ouvrant la voie à une VIe République.

C’est seulement par le haut, c’est-à-dire par le peuple, et non par l’Élysée, que la crise pourra être dénouée. Telle est notre conviction profonde. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SOC. – M. François Ruffin applaudit également.)

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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 12:17
Le PCF, premier parti de France en nombre d'adhérents, manifeste devant CNEWS contre son éviction du débat du 10 avril avec 7 formations, dont certaines groupusculaires (UDI, Debout la France, EELV)...
Le PCF, premier parti de France en nombre d'adhérents, manifeste devant CNEWS contre son éviction du débat du 10 avril avec 7 formations, dont certaines groupusculaires (UDI, Debout la France, EELV)...

La chaîne de Bolloré considère que les groupusculaires EELV (10 fois moins d'adhérents que le PCF, avec une grande partie des cadres qui ont rejoint Macron), Debout la France de Dupont-Aignan, UDI, ont plus de titre à être représentés dans un débat des partis politiques sur les Européennes regroupant 7 formations que le PCF, qui compte un groupe à l'Assemblée nationale (EELV et Debout la France:0), un groupe au Sénat (EELV et Debout la France:0), 3 députés européens, 7500 élus, 80 000 adhérents (dont 45 000 à jour de cotisations environ, ce qui en fait le premier parti de France en nombre d'adhérents devant le PS, Les Républicains et le Rassemblement National).

Cette non invitation de Fabien Roussel ne fait qu'illustrer le scandale démocratique que constitue l'éviction du PCF de la plupart des médias, en réalité un élément significatif dans le cadre de la lutte des classes intense actuelle puisqu'il s'agit de pouvoir dérouler une parodie de débat où à aucun moment la possibilité d'un rassemblement populaire à gauche sur des contenus remettant en cause le pouvoir du capital et de la finance ne puisse apparaître: débat entre différentes nuances de libéraux et de populistes qui ne remettent pas en cause le système capitaliste ni n'ont vraiment l'intention de construire une perspective politique pour les intérêts du peuple.     

Nous demandons à ce que notre parti soit respecté devant chez CNEWS qui manque de chaises, de places pour organiser un seul débat avec l’ensemble des chefs de parti dont Fabien Roussel . Avec Ian Brossat #PasSansNous PCF - Parti Communiste Français

 

 

Huffington Post - 8 avril

POLITIQUE - Le PCF persona non grata sur CNews pour le grand débat en vue des élections européennes? Les militants du parti ont décidé de contre-attaquer en se mobilisant au pied des locaux de la chaîne d’information en continu ce 8 avril, comme le montre notre vidéo en tête d’article.

Des dizaines de manifestants se sont présentés devant les locaux de la chaîne à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), en début de soirée, afin de dénoncer le traitement médiatique réservé à leur parti en vue du débat du 10 avril. Ce soir-là, CNews organise une soirée consacrée à l’Union européenne avec sept grands chefs de partis: David Cormand (EELV), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Olivier Faure (PS), Stanislas Guérini (LREM), Marine Le Pen (RN), Adrien Quatennens (LFI) et Laurent Wauquiez (LR) feront face à Laurence Ferrari (CNEWS) et Matthieu Belliard (Europe 1).

Le PCF, grand absent du débat CNews/Europe 1

Au pied de la rédaction de CNews, Ian Brossat, tête de liste PCF aux élections européennes du 26 mai dénonce la décision de la chaîne privée. “Notre voix, elle ne peut pas être représentée par d’autres que nous” lâche-t-il dans une vidéo diffusée sur le compte Twitter du PCF. Et de regretter l’absence de Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF dans ce “débat des chefs”. “Nous ne pouvons pas accepter une chose pareille alors que le PCF a une parole particulière sur les enjeux européens: nous sommes la seule force politique à avoir rejeté tous les traités européens ultras libéraux”, martèle-t-il. 

Sur les réseaux sociaux, le PCF avait appelé ses militants à ramener des chaises pour la chaîne: “Si la non-invitation du PCF sur le plateau tient au seul fait du nombre de places disponibles, alors nous amènerons notre chaise”

La France Insoumise (LFI) avait aussi été provisoirement écartée du débat après l’indisponibilité de Jean-Luc Mélenchon, en meeting le même soir à Amiens. Face au tollé, la chaîne avait finalement invité le député LFI du Nord, Adrien Quatennens.

Un autre débat organisé le 4 avril avait déjà tourné à la polémique. D’abord prévu à neuf, le débat diffusé sur France 2 et France Inter s’était élargi sous la pression des candidats initialement non-invités, à coups de procédures judiciaires. Ian Brossat (PCF) et Jean-Christophe Lagarde (UDI) avaient obtenu gain de cause après avoir interpellé France 2, tandis que Benoît Hamon (Génération.s), François Asselineau (UPR) et Florian Philippot (Les Patriotes) avaient gagné leur ticket devant la justice... avant que le Conseil d’État tranche en faveur de France 2.

 

Européennes. #Pas sans nous, chez Cnews aussi
Mardi, 9 Avril, 2019

Après France 2, le PCF se mobilisait hier soir pour être invité au débat de mercredi sur la chaîne d’info en continu.

Devant le siège de Cnews, les communistes avaient rendez-vous hier pour dire à nouveau « Pas sans nous »… avec leur chaise. Après avoir obtenu d’être invité pour le premier débat de la campagne pour les européennes de mai, jeudi sur France 2, le PCF se mobilise en vue de l’émission de mercredi soir sur la chaîne d’info en continu et Europe 1 de laquelle leur secrétaire national, Fabien Roussel, a été évincé. Sur le plateau, Laurent Wauquiez (LR) doit prendre place aux côtés de Stanislas Guerini (LaREM), Marine Le Pen (RN), David Cormand (EELV), Olivier Faure (PS), Nicolas Dupont-Aignan (DLF) et d’Adrien Quatennens, qui, lui aussi, a failli manquer à l’appel, la chaîne refusant dans un premier temps un autre insoumis que Jean-Luc Mélenchon, pris par un meeting à Amiens.

« On s’est renseigné, il paraît que le problème, c’est que vous manquez de chaises. Nous, on en a à vous prêter », lance Ian Brossat, la tête de liste communiste pour les européennes, dont la présence la semaine dernière a été remarquée sur France 2. Si le Conseil d’État avait in fine annulé la décision de justice contraignant cette dernière à inviter 12 candidats jeudi, au nom des règles édictées par le CSA, demeure le problème démocratique, souligne le PCF.

« Nous avons rassemblé un spectre politique assez large, représentatif de la population française (…) Mais si nous accueillons 12, 13, 15 partis politiques, le débat sera parfaitement inaudible », a justifié de son côté Matthieu Belliard, coprésentateur de l’émission de mercredi, estimant que « ces dernières années, le Parti communiste français ne s’est pas mis en situation d’être représentatif ». « Nous avons un groupe à l’Assemblée, un au Sénat, Nicolas Dupont-Aignan en a-t-il ? » , réplique Fabien Roussel. Hier, la chaîne a proposé au PCF l’organisation d’un second débat avec Benoît Hamon (G. s), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Florian Philippot (LP) et François Asselineau (UPR). « On peut comprendre qu’il y ait deux débats. Mais leur choix se résume à mettre les 6 premiers des sondages d’un côté et les 6 derniers de l’autre. Ce n’est pas possible. Le débat doit être pluraliste, surtout dans une élection à forte abstention. Il y a un tour à la proportionnelle, chaque voix comptera pour chaque liste. Toutes doivent être à égalité », juge le secrétaire national du PCF. Le message d’hier soir vaut pour les autres chaînes, prévient-il : « Nous demandons à ce qu’on tienne compte des idées, des propositions. Ce ne sont pas les sondages qui doivent faire l’élection. Ce n’est pas démocratique. »

Julia Hamlaoui
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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 12:08
Castaner copie l’extrême droite italienne
Lundi, 8 Avril, 2019

Le ministre de l'Intérieur accuse les ONG qui sauvent les exilés en mer de "collusions" avec les passeurs

« À ma grande satisfaction, je ne suis pas le seul à avoir des doutes sur les ONG en Méditerranée », s’est vanté le chef de fil de l’extrême droite italienne, Matteo Salvini, vendredi, lors du sommet des ministres de l’Intérieur du G7. Le premier à lui donner raison n’est autre que son homologue français, Christophe Castaner. Le chien de garde de la Macronie, expliquant sans détour que « les ONG ont pu se faire complices des passeurs », affirme qu’elles seraient en « contact téléphonique » avec les trafiquants. L’accusation n’est pas nouvelle, mais c’est la première fois qu’elle est reprise par un dirigeant français. L’extrême droite italienne a, pour sa part, basé une grande partie de sa conquête du pouvoir sur ce genre d’allégations.

Les premiers à évoquer des contacts entre sauveteurs et trafiquants sont les rapporteurs de l’agence Frontex, en charge du contrôle des frontières européennes, dans un document datant de février 2017. Mais le texte met en cause « toutes les parties impliquées dans des opérations de sauvetage », gardes-côtes et militaires de l’opération « Sophia » compris, qui aideraient « involontairement les criminels à atteindre leurs objectifs ». L’agence évoque en réalité les pratiques des passeurs contactant par téléphone satellitaire le Centre de coordination des secours de Rome (MRCC), qui, alerté, se trouve dans l’obligation de lancer des opérations de sauvetage. Frontex ne fait aucune mention d’appels téléphoniques directement échangés entre passeurs et acteurs de l’aide humanitaire.

Mais l’extrême droite ne s’est jamais privée de déformer la réalité pour faire grandir la peur, terreau fertile de sa politique haineuse. Comme dans le cas de la livraison par la France aux milices libyennes de six bateaux de guerre pour barrer la route aux exilés, Christophe Castaner confirme ici le choix de l’exécutif macronien de marcher, en matière d’immigration, dans les pas du gouvernement populiste et xénophobe italien.

Émilien Urbach
Castaner copie l'extrême-droite italienne (L'Humanité, Emilien Urbach, 8 avril 2019)
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10 avril 2019 3 10 /04 /avril /2019 11:29
Parlement: front commun contre la privatisation d'ADP (Aéoport de Paris) et pour l'organisation d'un réféendum d'initiative partagé
Parlement : Front commun contre la privatisation d’APD

Les députés et sénateurs  communistes s'associent à l’ensemble des groupes d'opposition pour lancer une procédure de référendum d’initiative partagée afin de faire obstacle à la privatisation d’Aéroports de Paris. Ils ont annoncé avoir recueilli les signatures nécessaires pour enclencher un référendum d'initiative partagée (RIP) contre la privatisation d'ADP. Alors que 185 signatures sont requises, les parlementaires en ont recueilli 197, contre cette disposition phare du projet de loi Pacte. Cette proposition de loi référendaire doit désormais être validée par le Conseil constitutionnel et signée par 4,5 millions de citoyens pour pouvoir donner lieu à un référendum.  

Cette proposition de loi référendaire doit désormais être validée par le Conseil constitutionnel et signée par 4,5 millions de citoyens pour pouvoir donner lieu à un référendum.

 

A l’Assemblée nationale, elle a été signée par des membres des groupes GDR (communiste), PS et apparentés, LR,  LT, LFI et des Non inscrits. Au Sénat, par des élus des groupes CRCE (communiste), PS, LR,  RDSE, UC

Fabien Roussel, député PCF: L’Aéroport de Paris ne doit pas être privatisé ! 195 parlementaires de tous bords, avec les députés et sénateurs communistes, s'associent pour lancer une procédure de Referendum d'Initiative Partagée. #ADP

Elsa Faucillon, députée PCF: Non à la privatisation d’ADP ! Conférence de presse transpartisane ce midi.
Les députés et sénateurs/trices communistes ont lancé aujourd’hui avec tous les groupes d'opposition de l'Assemblée et du Sénat une procédure de Référendum d'Initiative Partagée pour rendre non privatisable Aéroport de Paris. La prochaine étape est une grande mobilisation populaire pour rassembler plus de quatre millions de signatures afin d'obtenir la tenue d'un référendum.

Parlement: front commun contre la privatisation d'ADP (Aéoport de Paris) et pour l'organisation d'un réféendum d'initiative partagé
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